Vingt-septième dimanche du Temps Ordinaire – Année A

Posté par diaconos le 2 octobre 2023

Vingt-septième dimanche du Temps Ordinaire – Année A dans Catéchèse 119303011

La parabole des vignerons infidèles incite à être fidèle et obéissant aux commandements christiques. Elle menace du châtiment divin quiconque rejettera Jésus.

Dans son homélie LXVIII sur saint-Matthieu, Jean Chrysostome dit que les serviteurs envoyés furent les prophètes, et le Fils du vigneron, Jésus-Christ. Dieu demande aux humains de porter du fruit telle la vigne de cette parabole ; cela rejoint la parabole du Vrai cep (Jn 15. 1-12).

La pierre d’angle est aussi Jésus-Christ. Lors de l’angélus du dimanche 2 octobre 2011, le pape Benoît XVI commenta que la vigne, le peuple de Dieu, dut travailler pour le bien et que les croyants devraient rester fidèles au Christ afin de porter le fruit souhaité, le fruit de la compassion.

Dans leur commentaire de cette parabole, l’exégète Daniel Marguerat et Emmanuelle Steffelk indiquèrent que le meurtre du fils bien-aimé est une allégorie de la assion du Christ. Ils ajoutèrent à propos du rejet de la pierre angulaire (Luc, 20, 15-19) que la pierre rejetée [Jésus] devient pierre dangereuse », pierre d’écrasement. On comprend que « l’attitude à l’égard de Jésus] décide du sort ultime de la personne et ceux qui méprisent Jésus s’exposent au jugement divin.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : «Écoutez cette parabole :Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde.

Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne.

Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon.

Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : ‘Ils respecteront mon fils.’ Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : ‘Voici l’héritier : venez ! Tuons-le, nous aurons son héritage !’

Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ?» On lui répond : «Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu.»

Jésus leur dit : «N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits.» (Mt21, 33-43)

Reproches aux membres du Sanhédrin

Jésus aimait à rattacher ses enseignements à l’Ancien Testament. Mais la similitude fut développée en vue du but qu’il se proposait. Ce but fut évident : après avoir reproché aux membres du sanhédrin qui écoutèrent leur impénitence, Jésus leur fit sentir, par cette tragique histoire, leur culpabilité ; après les avoir amenés à prononcer leur propre jugement, il les jugea en leur retraçant la conduite inique des chefs d’Israël dans tous les temps.

Eux-mêmes comblèrent la mesure de ces iniquités par le meurtre de celui qui leur parla. Une clôture servait à protéger la vigne contre toute dévastation du dehors. Le pressoir se creusait, chez les Orientaux, dans la vigne même. Il se composait de deux bassins superposés, dont l’un servait à recevoir les raisins qu’on y jetait pour être foulés ; l’autre, placé en dessous, était destiné à recueillir le moût qui y coulait.

Enfin la tour était un édifice de garde, bâti au milieu du vignoble et d’où l’on pouvait le surveiller tout entier. Cela ne veut pas dire que ces agriculteurs auraient à payer en argent le produit annuel de la vigne ; le maître avait conclu avec eux un marché pour la culture de sa vigne ; il devait recevoir tout ou partie de ses produits en nature.

Les vignerons maltraitèrent et tuèrent les serviteurs du maître, afin de ne pas lui livrer ses fruits ; maintenant qu’ils tinrent l’héritier, ils pensèrent qu’en le mettant à mort, rien ne pourra s’opposer à ce qu’ils prirent possession de son héritage. Jésus força ses adversaires à prononcer sur eux-mêmes la terrible sentence que méritèrent les vignerons.

Dans Marc et Luc, c’est Jésus lui-même qui fait la question et la réponse. Le récit de Matthieu est plus dramatique : la conscience des interlocuteurs de Jésus les force à prononcer la condamnation des vignerons, c’est-à-dire leur propre condamnation. C’est encore Matthieu seul qui conserva ce rapprochement de termes, qui fit ressortir combien la condamnation fut sévère et méritée : Il fit périr misérablement ces misérables.

Jésus voulut faire sentir aux chefs de la théocratie quel fut ce fils de la parabole qui rejeta, mis à mort par les vignerons. Eux-mêmes furent les constructeurs insensés et coupables qui réprouvèrent la pierre de l’angle. Cette pierre, dans l’image employée par le psalmiste, est celle qui, placée comme fondement à l’angle d’un bâtiment, supporte deux murs et soutient tout l’édifice.

Voilà ce qu’est Jésus-Christ dans le temple spirituel qui s’élève à la gloire de Dieu. Cette destinée glorieuse, qui fit contraste avec sa réjection par les hommes, est l’œuvre et la volonté expresse de l’Éternel et restera l’objet de l’admiration des siècles : car il est dit dans l’écriture : Voici, je mets en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse ; Et celui qui croit en elle ne sera point confus.» (1P 2, 6)

Le maître de maison qui planta une vigne et y donna tous ses soins, c’est Dieu qui, dans sa grande miséricorde, fonda sur cette terre plongée dans les ténèbres par suite du péché, un royaume de vérité, de justice et de paix. Il le confia à son peuple d’Israël, en particulier aux chefs de la théocratie juive. Il avait le droit d’en attendre et d’en exiger les fruits, fruits de la vie religieuse et morale : reconnaissance, amour, obéissance, sainteté.

Les serviteurs qu’il envoya à diverses reprises pour recueillir ces fruits sont ses saints prophètes, qui, hélas !Furent de tout temps rejetés par le grand nombre, persécutés, mis à mort : «Des femmes recouvrèrent leurs morts par la résurrection; d’autres furent livrés aux tourments, et n’acceptèrent point de délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; d’autres subirent les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison; 37ils furent lapidés, sciés, torturés, ils moururent tués par l’épée, ils allèrent çà et là vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités, ceux dont le monde n’était pas digne, errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre.» (He 1, 35-38)

Quant au fils que le maître de maison envoya ensuite dans son immense amour, l’Évangile tout entier nous dit qui il est, et nous l’entendons, dans cette parabole même, prédire sa réjection et sa mort. Les chefs de la théocratie de son temps eurent, malgré leur incrédulité, le pressentiment qu’il fut l’héritier et qu’en le mettant à mort ils resteraient les maîtres et les possesseurs du royaume.

Mais eux-mêmes, en prononçant sur les vignerons ce double jugement, que la vigne leur serait ôtée et qu’ils périraient misérablement, proclamèrent leur propre condamnation. Jésus confirma cette sentence par ces mots : le royaume de Dieu vous sera ôté, vous en serez exclus, et il sera donné, par pure grâce, à une nation, peuple de Dieu choisi du sein de tous les peuples, qui en produit les fruits.

Jésus vit les premiers fruits de ce nouveau royaume. Cette prophétie fut accomplie par la destruction de Jérusalem et la ruine de la théocratie juive, et par l’établissement du royaume de Dieu parmi les nations païennes.

Diacre Michel Houyoux

Complément

Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Le rejet des juifs vis-à-vis de Jésus

Liens avec d’autres sites web chrétiens.

Regnum Christi : cliquez ici pour lire l’article → Voici l’héritier : venez, tuons-le, nous aurons son héritage

Un héraut dans le Net cliquez ici pour lire l’article → Tuons l’héritier – La parabole des vignerons

 

Vidéo Lectio Divina https://youtu.be/P5XlKvhhvrE

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Saint Jérôme, prêtre et docteur de l’Église

Posté par diaconos le 30 septembre 2023

Qu'est-ce que la Vulgate, et pourquoi est-elle importante ?

 

Jérôme naquit vers 347à Stridon, à la frontière entre la Panonie et la Dalmatie, et mourut le trente septembre 420 à Bethléem. Il fut un moine, traducteur de la Bible, et l’un des quatre à la fois Pères de l’Église latine, et Docteur de l’Église avec Ambroise de Milan, augustin d’Hippone et Grégoire Premier..

En 383, le pape Damase Premier le choisit comme secrétaire et lui demanda de traduire les quatre Évangiles en latin. La marque de confiance que le pape lui accorda à cette occasion explique que la tradition et l’iconographie lui reconnaissent la qualité de cardinal, bien que l’institution cardinalice n’ait pas encore reçu, à l’époque, la définition précise que lui conférera au XIe siècle la réforme grégorienne.

À la mort du pape, il dut quitter Rome et retourna en Palestine en compagnie de Paula, noble romaine. Ils fondèrent un monastère double à Bethléem. Durant les trente-quatre dernières années de sa vie, Jérôme se consacra à la composition d’un texte latin de l’Ancien et du Nouveau Testament, qui soit plus fidèle aux manuscrits originaux grecs et hébreux. Concurremment il rédigea ses commentaires sur la Bible.

Il mourut en 420 et ses restes furent d’abord enterrés à Jérusalem puis furent transférés à la basilique Sainte Marie Majeure, l’une des quatre grandes basiliques de Rome.Les catholiques le considèrent comme l’un des Pères de l’Église et, avec les orthodoxes, le vénérèrent comme saint. Depuis Boniface VIII, en 1298, il fut qualifié de Docteur de l’Église.Sa traduction de la Bible constitua la pièce maîtresse de la Vulgate, traduction latine officiellement reconnue par l’Église catholique. Il est considéré comme le patron des traducteurs en raison de sa révision critique du texte de la Bible en latin qui a été utilisée jusqu’au XXe siècle comme texte officiel de la Bible en Occident.

Biographie

Ses parents étaient chrétiens et d’un milieu aisé, ils possédaient un domaine. Conformément aux usages de l’époque, il ne fut pas baptisé mais inscrit en tant que catéchumène.Il part vers l’âge de douze ans pour Rome afin de poursuivre ses études. Il fut accompagné de son ami Bonosus et se lia d’amitié à Rome avec Rufin d’Aquilée et Héléodore d’Altimo. Il étudia auprès d’Aélius Donat la grammaire, l’astronomie, et la littérature païenne dont Virgile, Cicéron, et fréquenta le théâtre, le cirque romain. Vers l’âge de seize ans, il suivit les cours de rhétorique et de philosophie auprès d’un rhéteur, ainsi que de grec.

Il demanda le baptême vers 366. Après quelques années à Rome, il se rendit avec Bonosus en Gaule vers 367, et s’installa à Trêves, sur la rive à moitié barbare du Rhin. C’est là qu’il entama son parcours théologique et recopia, pour son ami Rufin, le commentaire d’Hilaire de Poitiers sur les Psaumes, et le traité De synodis et où il découvrit le monachisme naissant. Il séjourna ensuite pendant plusieurs années, avec Rufin et Chromace d’Aquiléedans une communauté cénobitique. C’est à ce moment qu’il rompit les relations avec sa famille, et qu’il affirma sa volonté d’être consacré à Dieu.

À Antioche, deux de ses compagnons moururent, et lui-même tomba malade plusieurs fois. Au cours de l’une de ces maladies (hiver 373-374), il fait un rêve qui le détourna des études profanes et l’engagea à se consacrer à Dieu. Dans ce rêve, qu’il raconta dans l’une de ses lettres, il lui fut reproché d’être cicéronien, et non pas chrétien. À la suite de ce rêve, il renonça pendant une longue durée à l’étude des classiques profanes et étudia la Bible sous l’impulsion d’Apollinaire de Laodicée.

Il enseigne ensuite à Antioche auprès d’un groupe de femmes, étant sans doute disciple d’Évagre le Pontique. Il étudia aussi les écrits de Tetullien, Cyprien de Carthage et Hilaire de Poitiers.  Désirant intensément vivre en ascète et faire pénitence, il s’installa en 375 dans le désert de Chaldis de Syrie, au sud-ouest d’Antioche. Il y passa quelque temps en raison du grand nombre d’ermites qui y vivaient. La période au désert et la vie érémitique de Jérôme fut assez difficile, notamment du fait des jeûnes et de sa santé fragile: les jeûnes avaient pâli son visage, mais les désirs enflammaient son esprit.

Il fut en relation à cette époque avec les chrétiens d’Antioche, et commença à s’intéresser à l’Évangile des Hébreux, qui fut, selon les gens d’Antioche, la source de l’Évangile selon Matthieu. Ce fut à cette époque qu’il fit ses premiers commentaires bibliques en commençant par le plus petit livre de la Bible, le live d’Abdias. Il profita de ce temps pour apprendre l’hébreu avec l’aide d’un juif. Il traduisit alors l’Évangile des Nazaréens, qu’il considéra un temps comme l’original de l’Évangile de Matthieu. C’est à partir de cette période que Jérôme commença sa correspondance épistolaire, qu’il continua e tout au long de sa vie.

À son retour à Antioche, en 378 ou 379, il fut ordonné par l’évêque Paulin. Peu de temps après, il partit à Constantinople pour continuer ses études des Écritures sous l’égide de Grégoire de Nazianze, mais aussi pour éviter les querelles théologiques entre les partisans de Nicée et les ariens. Il y resta deux ans et suivit les cours de Grégoire de Nazianze qu’il décrivit comme son précepteur. C’est à cette période qu’il découvrit Origène et qu’il commença à développer une exégèse en comparant les interprétations latines, grecques et hébraïques de la Bible.

Il traduisit en latin et compléta les tables chronologiques de la Chronique d’Eusèbe de Césarée, histoire universelle d’Abraham à Constantin.En 382, il revint à Rome pour trois ans. Il fut en contact avec le pape Damase Pr et les principaux responsables de l’Église de Rome. Son retour à Rome fut dû aux conflits issus du concile de Constantinople. Il rencontra Paulin à Rome pour être interprète. Il fut invité au concile de Rome de 382 qui fut convoqué pour mettre fin à la séparation d’une partie de l’Église d’Antioche.

Jérôme, qui parlait grec et latin, se rendit indispensable auprès du pape Damase Ier par ses traductions et sa connaissance biblique. Il devint un secrétaire occasionnel du pape et le conseilla lors de consultations synodales.

En plus de l’aide occasionnelle donnée au pape Damase, Jérôme répond à ses demandes d’explications sur des termes de la Bible en utilisant les versions grecques et hébraïques Ses traductions et ses interprétations cherchèrent à intégrer les aspects historiques de l’Écriture sacrée. À la demande privée du pape Damase, il révisa une traduction latine des quatre Évangiles en les comparant au grec, afin de mettre fin aux divergences des traductions latines de ces textes qui circulaient en Occident.

Il révisa aussi une traduction latine des Psaumes. Il traduisit à la demande de Damase Les commentaires sur le Cantique des cantiques d’Origène, ainsi que le traité Sur le Saint Esprit de Didyme l’Aveugle.Jérôme exerça une influence non négligeable au cours de ces trois années passées à Rome, notamment par son zèle à prôner l’ascétisme. Il s’entoura d’un cercle de femmes de la noblesse, dont certaines étaient issues des plus anciennes familles patriciennes, comme les veuves Marcella et Paula, et leurs filles Blaesilla et Eustochium.

Il prit parti pour la possibilité d’être une femme consacrée en défendant la virginité, dans la célèbre lettre 22, rédigée en 384, destinée à Eutochium, surnommée Sur la virginité à conserver. Il mit en garde Eustochium contre les dangers de l’adolescence, lui recommandant d’éviter le vin : vin et jeunesse : double fournaise de volupté. Pourquoi jeter de l’huile sur le feu ?Pourquoi à ce jeune corps ardent fournir l’aliment de ses flammes ? Jérôme fit la critique du clergé régulier, il critiqua la cupidité des évêques et des prêtres. De plus, il critiqua le paganisme qui restait présent à Rome au sein du clergé romain, qui y préservait les cultes païens.

Les critiques ouvertes de Jérôme contribuent à faire naître une hostilité croissante à son égard de la part du clergé et de ses partisans. Peu de temps après la mort de son protecteur Damase, le 11 décembre 384, l’opposition du clergé à l’égard de Jérôme le conduisit à quitter Rome. Sa présence loin d’Antioche allait à l’encontre du concile de Nicée, qui exigeait que les prêtres ordonnés restèrent dans leurs diocèses d’origine. Il partit avec quelques fidèles en direction de Jérusalem, en prenant avec lui des copies de livres, avec beaucoup de rancune envers ceux qui l’ exclurent.

En août 385, il retourna à Antioche, accompagné par son frère Paulinianus et quelques amis. Pendant l’hiver 385-386, Jérôme et Paula partirent en Égypte, car c’est là le berceau des grands modèles de la vie ascétique. À Alexandrie, Jérôme rencontra, et écouta le catéchiste Didyme l’Aveugle et expliqua le prophète Osée et raconta les souvenirs qu’il avait de l’ascète Antoine Le Grand , mort trente ans plus tôt.

En 386, il revint à Bethléem où il s’installa et fonda une communauté d’&scètes et d’érudits. Il y construisit et développa son monastère pendant trois ans grâce aux moyens que lui fournit Paule. L’ensemble comporte une hôtellerie pour accueillir les pèlerins, un monastère pour les hommes et un monastère pour les femmes. Paule dirigea le monastère des femmes et Jérôme quant à lui dirigea le monastère des hommes, mais il donna des directions spirituelles aux hommes comme aux femmes à travers des explications des Écritures.

L’Écriture eut une place primordiale dans la vie communautaire inaugurée par Jérôme. Jérôme assimila la Bible au Christ : «Aime les saintes Écritures et la Sagesse t’aimera, il faut que ta langue ne connaisse que le Christ, qu’elle ne puisse dire que ce qui est saint». Jérôme montra des qualités d’éducateur, il écrivit pour la petite-fille de Paule un manuel d’éducation, dans lequel il insista sur la pédagogie : «Qu’on lui fasse des lettres, soit de buis, soit d’ivoire, et qu’on les désigne par leurs noms ; qu’elle s’en amuse, qu’ainsi son amusement même lui soit un enseignement…, qu’assembler les syllabes lui vaille une récompense, qu’on l’y invite encore par des petits cadeaux qui peuvent faire plaisir à cet âge» ; il poursuit ses conseil : «Qu’elle ait des compagnes d’études qu’elle puisse envier, dont l’éloge la pique. Il ne faut pas la gronder si elle est un peu lente, mais stimuler son esprit par des compliments : qu’elle trouve de la joie dans les succès et dans l’échec de la peine. Veiller surtout à ce qu’elle ne prenne pas les études en dégoût, car l’amertume ressentie dans l’enfance pourrait durer au-delà des années d’apprentissage».

Dans sa correspondance avec certains Romains qui lui demandèrent conseil, Jérôme montra l’importance qu’il donna à la vie communautaire : «Je préférerais que tu sois dans une sainte communauté, que tu ne t’enseignes pas toi-même et que tu ne t’engages pas sans maître dans une voie entièrement nouvelle pour toi»,recommandant la modération dans les jeûnes corporels : «La malpropreté sera l’indice de la netteté de ton âme… Une nourriture modique, mais raisonnable, est salutaire au corps et à l’âme», ainsi que d’éviter l’oisiveté : «Livre-toi à quelque travail manuel, pour que le diable te trouve toujours occupé», terminant ses conseils par la maxime : «Le Christ est nu, suis-le nu. C’est dur, c’est grandiose et difficile, mais magnifique en est la récompense

Jérôme mourut le 30 septembre 419. La date de sa mort est connue par la chronique de Prosper d’Aquitaine. Ses restes, enterrés d’abord à Jérusalem, furent ensuite transférés à la basilique Saint -Marie-Majeure à Rome, lors des invasions musulmanes en Palestine.

 Saint Jérôme, prêtre et docteur de l’Église

 Jérôme naquit vers 347à Stridon, à la frontière entre la Panonie et la Dalmatie, et mourut le trente septembre 420 à Bethléem. Il fut un moine, traducteur de la Bible, et l’un des quatre à la fois Pères de l’Église latine, et Docteur de l’Église avec Ambroise de Milan, augustin d’Hippone et Grégoire Premier. En 383, le pape Damase Premier le choisit comme secrétaire et lui demanda de traduire les quatre Évangiles en latin. La marque de confiance que le pape lui accorda à cette occasion explique que la tradition et l’iconographie lui reconnaissent la qualité de cardinal, bien que l’institution cardinalice n’ait pas encore reçu, à l’époque, la définition précise que lui conférera au XIe siècle la réforme grégorienne.

À la mort du pape, il dut quitter Rome et retourna en Palestine en compagnie de Paula, noble romaine. Ils fondèrent un monastère double à Bethléem. Durant les trente-quatre dernières années de sa vie, Jérôme se consacra à la composition d’un texte latin de l’Ancien et du Nouveau Testament, qui soit plus fidèle aux manuscrits originaux grecs et hébreux. Concurremment il rédigea ses commentaires sur la Bible.

Il mourut en 420 et ses restes furent d’abord enterrés à Jérusalem puis furent transférés à la basilique Sainte Marie Majeure, l’une des quatre grandes basiliques de Rome. Les catholiques le considèrent comme l’un des Pères de l’Église et, avec les orthodoxes, le vénérèrent comme saint. Depuis Boniface VIII, en 1298, il fut qualifié de Docteur de l’Église. Sa traduction de la Bible constitua la pièce maîtresse de la Vulgate, traduction latine officiellement reconnue par l’Église catholique. Il est considéré comme le patron des traducteurs en raison de sa révision critique du texte de la Bible en latin qui a été utilisée jusqu’au XXe siècle comme texte officiel de la Bible en Occident.

Biographie

Ses parents étaient chrétiens et d’un milieu aisé, ils possédaient un domaine. Conformément aux usages de l’époque, il ne fut pas baptisé mais inscrit en tant que catéchumène. Il part vers l’âge de douze ans pour Rome afin de poursuivre ses études. Il fut accompagné de son ami Bonosus et se lia d’amitié à Rome avec Rufin d’Aquilée et Héléodore d’Altimo. Il étudia auprès d’Aélius Donat la grammaire, l’astronomie, et la littérature païenne dont Virgile, Cicéron, et fréquenta le théâtre, le cirque romain. Vers l’âge de seize ans, il suivit les cours de rhétorique et de philosophie auprès d’un rhéteur, ainsi que de grec.

Il demanda le baptême vers 366. Après quelques années à Rome, il se rendit avec Bonosus en Gaule vers 367, et s’installa à Trêves, sur la rive à moitié barbare du Rhin. C’est là qu’il entama son parcours théologique et recopia, pour son ami Rufin, le commentaire d’Hilaire de Poitiers sur les Psaumes, et le traité De synodis et où il découvrit le monachisme naissant. Il séjourna ensuite pendant plusieurs années, avec Rufin et Chromace d’Aquiléedans une communauté cénobitique. C’est à ce moment qu’il rompit les relations avec sa famille, et qu’il affirma sa volonté d’être consacré à Dieu.

À Antioche, deux de ses compagnons moururent, et lui-même tomba malade plusieurs fois. Au cours de l’une de ces maladies (hiver 373-374), il fait un rêve qui le détourna des études profanes et l’engagea à se consacrer à Dieu. Dans ce rêve, qu’il raconta dans l’une de ses lettres, il lui fut reproché d’être cicéronien, et non pas chrétien. À la suite de ce rêve, il renonça pendant une longue durée à l’étude des classiques profanes et étudia la Bible sous l’impulsion d’Apollinaire de Laodicée.

Il enseigne ensuite à Antioche auprès d’un groupe de femmes, étant sans doute disciple d’Évagre le Pontique. Il étudia aussi les écrits de Tetullien, Cyprien de Carthage et Hilaire de Poitiers. Désirant intensément vivre en ascète et faire pénitence, il s’installa en 375 dans le désert de Chaldis de Syrie, au sud-ouest d’Antioche. Il y passa quelque temps en raison du grand nombre d’ermites qui y vivaient. La période au désert et la vie érémitique de Jérôme fut assez difficile, notamment du fait des jeûnes et de sa santé fragile: les jeûnes avaient pâli son visage, mais les désirs enflammaient son esprit.

Il fut en relation à cette époque avec les chrétiens d’Antioche, et commença à s’intéresser à l’Évangile des Hébreux, qui fut, selon les gens d’Antioche, la source de l’Évangile selon Matthieu. Ce fut à cette époque qu’il fit ses premiers commentaires bibliques en commençant par le plus petit livre de la Bible, le live d’Abdias. Il profita de ce temps pour apprendre l’hébreu avec l’aide d’un juif. Il traduisit alors l’Évangile des Nazaréens, qu’il considéra un temps comme l’original de l’Évangile de Matthieu. C’est à partir de cette période que Jérôme commença sa correspondance épistolaire, qu’il continua e tout au long de sa vie.

À son retour à Antioche, en 378 ou 379, il fut ordonné par l’évêque Paulin. Peu de temps après, il partit à Constantinople pour continuer ses études des Écritures sous l’égide de Grégoire de Nazianze, mais aussi pour éviter les querelles théologiques entre les partisans de Nicée et les ariens. Il y resta deux ans et suivit les cours de Grégoire de Nazianze qu’il décrivit comme son précepteur. C’est à cette période qu’il découvrit Origène et qu’il commença à développer une exégèse en comparant les interprétations latines, grecques et hébraïques de la Bible.

Il traduisit en latin et compléta les tables chronologiques de la Chronique d’Eusèbe de Césarée, histoire universelle d’Abraham à Constantin. En 382, il revint à Rome pour trois ans. Il fut en contact avec le pape Damase Pr et les principaux responsables de l’Église de Rome. Son retour à Rome fut dû aux conflits issus du concile de Constantinople. Il rencontra Paulin à Rome pour être interprète. Il fut invité au concile de Rome de 382 qui fut convoqué pour mettre fin à la séparation d’une partie de l’Église d’Antioche.

Jérôme, qui parlait grec et latin, se rendit indispensable auprès du pape Damase Ier par ses traductions et sa connaissance biblique. Il devint un secrétaire occasionnel du pape et le conseilla lors de consultations synodales. En plus de l’aide occasionnelle donnée au pape Damase, Jérôme répond à ses demandes d’explications sur des termes de la Bible en utilisant les versions grecques et hébraïques Ses traductions et ses interprétations cherchèrent à intégrer les aspects historiques de l’Écriture sacrée.

À la demande privée du pape Damase, il révisa une traduction latine des quatre Évangiles en les comparant au grec, afin de mettre fin aux divergences des traductions latines de ces textes qui circulaient en Occident. Il révisa aussi une traduction latine des Psaumes. Il traduisit à la demande de Damase Les commentaires sur le Cantique des cantiques d’Origène, ainsi que le traité Sur le Saint Esprit de Didyme l’Aveugle.

Jérôme exerça une influence non négligeable au cours de ces trois années passées à Rome, notamment par son zèle à prôner l’ascétisme. Il s’entoura d’un cercle de femmes de la noblesse, dont certaines étaient issues des plus anciennes familles patriciennes, comme les veuves Marcella et Paula, et leurs filles Blaesilla et Eustochium. Il prit parti pour la possibilité d’être une femme consacrée en défendant la virginité, dans la célèbre lettre 22, rédigée en 384, destinée à Eutochium, surnommée Sur la virginité à conserver.

Il mit en garde Eustochium contre les dangers de l’adolescence, lui recommandant d’éviter le vin : vin et jeunesse : double fournaise de volupté. Pourquoi jeter de l’huile sur le feu ? Pourquoi à ce jeune corps ardent fournir l’aliment de ses flammes ? Jérôme fit la critique du clergé régulier, il critiqua la cupidité des évêques et des prêtres. De plus, il critiqua le paganisme qui restait présent à Rome au sein du clergé romain, qui y préservait les cultes païens.

Les critiques ouvertes de Jérôme contribuent à faire naître une hostilité croissante à son égard de la part du clergé et de ses partisans. Peu de temps après la mort de son protecteur Damase, le 11 décembre 384, l’opposition du clergé à l’égard de Jérôme le conduisit à quitter Rome. Sa présence loin d’Antioche allait à l’encontre du concile de Nicée, qui exigeait que les prêtres ordonnés restèrent dans leurs diocèses d’origine. Il partit avec quelques fidèles en direction de Jérusalem, en prenant avec lui des copies de livres, avec beaucoup de rancune envers ceux qui l’ exclurent.

En août 385, il retourna à Antioche, accompagné par son frère Paulinianus et quelques amis. Pendant l’hiver 385-386, Jérôme et Paula partirent en Égypte, car c’est là le berceau des grands modèles de la vie ascétique. À Alexandrie, Jérôme rencontra, et écouta le catéchiste Didyme l’Aveugle et expliqua le prophète Osée et raconta les souvenirs qu’il avait de l’ascète Antoine Le Grand , mort trente ans plus tôt.

En 386, il revint à Bethléem où il s’installa et fonda une communauté d’&scètes et d’érudits. Il y construisit et développa son monastère pendant trois ans grâce aux moyens que lui fournit Paule. L’ensemble comporte une hôtellerie pour accueillir les pèlerins, un monastère pour les hommes et un monastère pour les femmes. Paule dirigea le monastère des femmes et Jérôme quant à lui dirigea le monastère des hommes, mais il donna des directions spirituelles aux hommes comme aux femmes à travers des explications des Écritures.

L’Écriture eut une place primordiale dans la vie communautaire inaugurée par Jérôme. Jérôme assimila la Bible au Christ : «Aime les saintes Écritures et la Sagesse t’aimera, il faut que ta langue ne connaisse que le Christ, qu’elle ne puisse dire que ce qui est saint».

Jérôme montra des qualités d’éducateur, il écrivit pour la petite-fille de Paule un manuel d’éducation, dans lequel il insista sur la pédagogie : «Qu’on lui fasse des lettres, soit de buis, soit d’ivoire, et qu’on les désigne par leurs noms ; qu’elle s’en amuse, qu’ainsi son amusement même lui soit un enseignement…, qu’assembler les syllabes lui vaille une récompense, qu’on l’y invite encore par des petits cadeaux qui peuvent faire plaisir à cet âge» ; il poursuit ses conseil : «Qu’elle ait des compagnes d’études qu’elle puisse envier, dont l’éloge la pique. Il ne faut pas la gronder si elle est un peu lente, mais stimuler son esprit par des compliments : qu’elle trouve de la joie dans les succès et dans l’échec de la peine. Veiller surtout à ce qu’elle ne prenne pas les études en dégoût, car l’amertume ressentie dans l’enfance pourrait durer au-delà des années d’apprentissage».

Dans sa correspondance avec certains Romains qui lui demandèrent conseil, Jérôme montra l’importance qu’il donna à la vie communautaire : «Je préférerais que tu sois dans une sainte communauté, que tu ne t’enseignes pas toi-même et que tu ne t’engages pas sans maître dans une voie entièrement nouvelle pour toi»,recommandant la modération dans les jeûnes corporels : «La malpropreté sera l’indice de la netteté de ton âme… Une nourriture modique, mais raisonnable, est salutaire au corps et à l’âme», ainsi que d’éviter l’oisiveté : «Livre-toi à quelque travail manuel, pour que le diable te trouve toujours occupé», terminant ses conseils par la maxime : «Le Christ est nu, suis-le nu. C’est dur, c’est grandiose et difficile, mais magnifique en est la récompense

Jérôme mourut le 30 septembre 419. La date de sa mort est connue par la chronique de Prosper d’Aquitaine. Ses restes, enterrés d’abord à Jérusalem, furent ensuite transférés à la basilique Saint -Marie-Majeure à Rome, lors des invasions musulmanes en Palestine.

Vidéo KTO TV Saint Jérôme https://youtu.be/nMgrL1CKW7I

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Vendredi de la vingt-quatrième semaine du temps ordinaire – Année A

Posté par diaconos le 21 septembre 2023

La Galilée au temps de Jésus

# Le chemin de Jésus, appelé aussi Jésus Trail, est une randonnée pédestre et un pèlerinage de 65 km qui traverse la Galilée en Israël en suivant la route que Jésus aurait, selon les Évangiles, parcourue au début de sa vie publique. Le chemin de Jésus a été fondé en 2007 par deux passionnés de randonnée. Maoz Inon, un entrepreneur juif israélien, a établi plusieurs auberges et pensions en Israël, notamment à Nazareth. David Landis est un chrétien américain spécialiste en randonnée pédestre. xLe chemin fut établi et marqué en 2009. Le chemin est gratuit et public pour quiconque désirant marcher et camper.

Le chemin de Jésus est marqué par trois barres peintes sur les roches (blanche, orange et blanche) Lorsque des portions du chemin de Jésus utilisent les mêmes pistes que d’autres chemins (tel que le sentier national d’Israël), un cercle orange additionnel est ajouté aux autres marques sur les pierres. Le maintien et le nettoyage du chemin est assuré par une combinaison d’efforts internationaux, nationaux et locaux, tel que le Fonds national juif, l’auberge Fauzi Azar Inn à Nazareth, des écoles de village et par des bénévoles

. Au début de sa vie publique, Jésus quitte sa ville natale de Nazareth, située dans les collines de Galilée, et fait route vers Capharnaüm, village de pêcheurs sur la mer de Galilée. C’est à cet endroit que Jésus aurait réuni ses premiers disciples. Le témoignage est aussi repris dans les évangiles de Marc et Luc. Selon les Évangiles, Capharnaüm est devenue la base de Jésus pour la durée de sa vie publique : Jésus, étant monté dans une barque, traversa la mer, et alla dans sa ville.» Aussi, Quelques jours après, Jésus revint à Capharnaüm. On apprit qu’il était à la maison

Sur la page web officielle du Chemin de Jésus, Maoz Inon et David Landis expliquèrent la philosophie du Chemin de Jésus : « Nous espérons que des voyageurs de différentes ethnies et religions comprendront mieux la vie de Jésus dans un contexte historique en traversant les terres et en rencontrant les gens qui occupent le chemin de Jésus. Aujourd’hui, des rencontres faites sur le chemin servent encore d’opportunités à offrir et recevoir l’hospitalité à de nombreuses personnes.

Les voyageurs modernes peuvent facilement voyager et ce, en toute légèreté, en se rappelant les paroles de Jésus : «Il leur prescrivit de ne rien prendre pour le voyage, si ce n’est un bâton ; de n’avoir ni pain, ni sac, ni monnaie dans la ceinture ; de chausser des sandales, et de ne pas revêtir deux tuniques».Le Chemin de Jésus a été conçu dans la tradition des randonnées pédestres de pèlerinage à travers le monde, tel que Saint-Jacques de Compostelle dans le nord de l’Espagne et le chemin de Saint-Paul en Turquie.

La pratique médiévale de pèlerinage religieux a gagné en popularité récemment, avec presque 200000 randonneurs par année qui marchent vers Compostelle depuis le début du XXIesiècle.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources. (Lc 8, 1-3)

Jésus parcourut la Galilée

 Jésus parcourut la Galilée. Cette indication marqua un moment très important dans son ministère. Il cessa d’habiter Capharnaüm et voyagea comme missionnaire, visitant chaque localité, grande ou petite et évangélisant le royaume de Dieu. Toute une caravane  suivit Jésus dans ses voyages missionnaires : les douze apôtres et des femmes qui, guéries par lui de corps et d’âme, se dévouèrent à son service. Pour les disciples, ce fut une école d’évangélisation, où ils recueillirent, sous la direction de Jésus, de précieuses expériences en vue de leur œuvre future.

Marie, surnommée Madeleine, parce qu’elle fut de Magdala, ville située sur la côte occidentale du lac de Génézareth, au nord de Tibériade, ne dut pas être confondue avec la femme pénitente. Il n’y a aucune raison d’admettre, avec plusieurs interprètes anciens et modernes, que ces mots : sept démons, soient une figure qui signifie sept vices. Luc voulut indiquer par là le plus haut degré d’un état de possession. Le démon n’obtenait un tel empire sur les personnes que si de graves péchés lui en facilitaient les moyens et que son action se manifestait alors par un état maladif.

Marie-Madeleine avait été relevée de cette profonde déchéance physique et morale et elle en conserva une telle reconnaissance pour Jésus, qu’elle se dévoua entièrement à lui et le suivit jusqu’au pied de la croix. Aussi fut-elle la première qui eut le bonheur de le revoir après sa résurrection. Chuza, dont la femme suivait Jésus, occupait une charge assez importante à la cour d’Hérode Antipas, puisqu’il fut son intendant. Il fut ce seigneur de la cour dont Jésus avait guéri le fils et qui avait  cru avec toute sa maison. La femme de Chuza avait perdu son mari quand elle se mit à suivre Jésus. Quant à Suzanne et à ces plusieurs autres femmes, nous ne savons rien à leur sujet.

Luc nota que ces femmes assistèrent de leurs biens Jésus et ses disciples, elles préparèrent leurs repas, prirent soin de tout ce qui a rapport à la vie matérielle, leur rendirent, en un mot les services dont auraient furent capables des femmes et des sœurs. Et comme Jésus était pauvre et que ses disciples avaient tout quitté pour le suivre, ces femmes employaient leurs biens à les entretenir. Quelle humilité en Jésus qui, « n’ayant pas un lieu où reposer sa tête », consentait à vivre de la charité de ceux qu’il avait enrichis de biens spirituels !

Diacre Michel Houyoux

Sites internet intéressants

◊ Père Gilbert Adam : cliquez ici pour lire l’article →  Vendredi de la 24e semaine, année impaire

◊ Le chemin de Jésus : cliquez ici pour lire l’article → Histoire

 

Vidéo Le rôle de la femme dans l’église https://youtu.be/wzJqG3QeD88

 

 

 

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Vendredi de la vingt-quatrième semaine du temps ordinaire – Année A

Posté par diaconos le 21 septembre 2023

Vendredi de la vingt-quatrième semaine du temps ordinaire de l'année B dans Catéchèse 684_big

Des femmes les accompagnaient et les servaient en prenant sur leurs ressources

 

# Le chemin de Jésus, appelé aussi Jésus Trail, est une randonnée pédestre et un pèlerinage de 65 km qui traverse la Galilée en Israël en suivant la route que Jésus aurait, selon les Évangiles, parcourue au début de sa vie publique. Le chemin de Jésus a été fondé en 2007 par deux passionnés de randonnée. Maoz Inon, un entrepreneur juif israélien, a établi plusieurs auberges et pensions en Israël, notamment à Nazareth. David Landis est un chrétien américain spécialiste en randonnée pédestre.

Le  chemin fut établi et marqué en 2009. Le chemin est gratuit et public pour quiconque désirant marcher et camper. Le chemin de Jésus est marqué par trois barres peintes sur les roches (blanche, orange et blanche) Lorsque des portions du chemin de Jésus utilisent les mêmes pistes que d’autres chemins (tel que le sentier national d’Israël), un cercle orange additionnel est ajouté aux autres marques sur les pierres.

Le  maintien et le nettoyage du chemin est assuré par une combinaison d’efforts internationaux, nationaux et locaux, tel que le Fonds national juif, l’auberge Fauzi Azar Inn à Nazareth, des écoles de village et par des bénévoles. Au début de sa vie publique, Jésus quitte sa ville natale de Nazareth, située dans les collines de Galilée, et fait route vers Capharnaüm, village de pêcheurs sur la mer de Galilée. C’est à cet endroit que Jésus aurait réuni ses premiers disciples.

Le  témoignage est aussi repris dans les évangiles de Marc et Luc. Selon les Évangiles, Capharnaüm est devenue la base de Jésus pour la durée de sa vie publique : Jésus, étant monté dans une barque, traversa la mer, et alla dans sa ville.» Aussi, Quelques jours après, Jésus revint à Capharnaüm. On apprit qu’il était à la maison

Sur la page web officielle du Chemin de Jésus, Maoz Inon et David Landis expliquèrent la philosophie du Chemin de Jésus : « Nous espérons que des voyageurs de différentes ethnies et religions comprendront mieux la vie de Jésus dans un contexte historique en traversant les terres et en rencontrant les gens qui occupent le chemin de Jésus.

Aujourd’hui, des rencontres faites sur le chemin servent encore d’opportunités à offrir et recevoir l’hospitalité à de nombreuses personnes. Les voyageurs modernes peuvent facilement voyager et ce, en toute légèreté, en se rappelant les paroles de Jésus : «Il leur prescrivit de ne rien prendre pour le voyage, si ce n’est un bâton ; de n’avoir ni pain, ni sac, ni monnaie dans la ceinture ; de chausser des sandales, et de ne pas revêtir deux tuniques».

Le Chemin de Jésus a été conçu dans la tradition des randonnées pédestres de pèlerinage à travers le monde, tel que Saint-Jacques de Compostelle dans le nord de l’Espagne et le chemin de Saint-Paul en Turquie. La pratique médiévale de pèlerinage religieux a gagné en popularité récemment, avec presque 200000 randonneurs par année qui marchent vers Compostelle depuis le début du XXIesiècle.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources. (Lc 8, 1-3)

Jésus parcourut la Galilée

 Jésus parcourut la Galilée. Cette indication marqua un moment très important dans son ministère. Il cessa d’habiter Capharnaüm et voyagea comme missionnaire, visitant chaque localité, grande ou petite et évangélisant le royaume de Dieu. Toute une caravane  suivit Jésus dans ses voyages missionnaires : les douze apôtres et des femmes qui, guéries par lui de corps et d’âme, se dévouèrent à son service. Pour les disciples, ce fut une école d’évangélisation, où ils recueillirent, sous la direction de Jésus, de précieuses expériences en vue de leur œuvre future. Marie, surnommée Madeleine, parce qu’elle fut de Magdala, ville située sur la côte occidentale du lac de Génézareth, au nord de Tibériade, ne dut pas être confondue avec la femme pénitente.

Il n’y a aucune raison d’admettre, avec plusieurs interprètes anciens et modernes, que ces mots : sept démons, soient une figure qui signifie sept vices. Luc voulut indiquer par là le plus haut degré d’un état de possession. Le démon n’obtenait un tel empire sur les personnes que si de graves péchés lui en facilitaient les moyens et que son action se manifestait alors par un état maladif.  Marie-Madeleine avait été relevée de cette profonde déchéance physique et morale et elle en conserva une telle reconnaissance pour Jésus, qu’elle se dévoua entièrement à lui et le suivit jusqu’au pied de la croix. Aussi fut-elle la première qui eut le bonheur de le revoir après sa résurrection.

Chuza, dont la femme suivait Jésus, occupait une charge assez importante à la cour d’Hérode Antipas, puisqu’il fut son intendant. Il fut ce seigneur de la cour dont Jésus avait guéri le fils et qui avait  cru avec toute sa maison. La femme de Chuza avait perdu son mari quand elle se mit à suivre Jésus. Quant à Suzanne et à ces plusieurs autres femmes, nous ne savons rien à leur sujet. Luc nota que ces femmes assistèrent de leurs biens Jésus et ses disciples, elles préparèrent leurs repas, prirent soin de tout ce qui a rapport à la vie matérielle, leur rendirent, en un mot les services dont auraient furent capables des femmes et des sœurs.

Et comme Jésus était pauvre et que ses disciples avaient tout quitté pour le suivre, ces femmes employaient leurs biens à les entretenir. Quelle humilité en Jésus qui, « n’ayant pas un lieu où reposer sa tête », consentait à vivre de la charité de ceux qu’il avait enrichis de biens spirituels !

Diacre Michel Houyoux

Sites internet intéressants

◊ Père Gilbert Adam : cliquez ici pour lire l’article → Vendredi de la 24e semaine, année impaire

◊ Le chemin de Jésus : cliquez ici pour lire l’article → Histoire

Vidéo Le rôle de la femme dans l’église https://youtu.be/wzJqG3QeD8

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