Lundi de la dix-neuvième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire

Posté par diaconos le 9 août 2021

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# La résurrection désigne, dans la religion chrétienne, le passage physique de la mort à la vie. Elle concerne principalement Jésus-Christ, mort au cours de sa crucifixion et vivant « le troisième jour, selon les Écritures », c’est-à-dire le matin de Pâques. L’exégèse historico-critique s’efforça de retracer le débat qui opposait pharisiens et sadducéens sur la croyance en la résurrection à l’époque de Jésus de Nazareth, et souligna l’importance de ces discussions dans la formation du christianisme.
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Trois résurrections précédèrent celle de Jésus dans le Nouveau Testament, celle du fils de la veuve de Naïn dans l’évangile de Luc, celle de la fille de Jaïre dans les synoptiques et celle de Lazare dans l’Évangile selon Jean. Considérés comme des miracles qui obéissent à la volonté de Dieu, ces épisodes ne semblent toutefois pas constituer une préfiguration de la résurrection christique. Celle-ci fut d’une nature différente sur le plan théologique.
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Deux résurrections succédèrent à celle de Jésus-Christ : celle de Dorcas (Tabitha) réalisée par l’apôtre Pierre et celle d’Eutyche opérée par l’apôtre Paul. Pour l’eschatologie chrétienne, à la fin des temps, la résurrection des morts aura lieu lorsque sera établi le Royaume de Dieu. La croyance en la résurrection, ou relèvement des morts, n’est pas partagée par tous les croyants du judaïsme à l’époque de Jésus, comme le laisse comprendre le passage en l’Évangile selon Matthieu, chapitre 22, verset 23 : « Ce même jour, des sadducéens vinrent le trouver.
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Ils prétendirent que les morts ne ressuscitent pas. (…) » L’Évangile selon Matthieu, selon l’exégèse biblique, témoigne encore de l’importance de cette question posée par le christianisme dans la communauté juive de Palestine et d’Asie Mineure. Cette question se trouve également évoquée dans d’autres passages de l’Évangile, mais aussi ailleurs dans le Nouveau Testament, principalement les Épîtres de Paul et dans le livre des Actes des Apôtres.
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Dans les Actes des Apôtres, la question du relèvement des morts, grâce à la résurrection de Jésus, devient un enjeu central de prédication auprès des Juifs (telle la prédication de Pierre, Actes, 2:14-36). Des thèmes comme la vie éternelle, le salut ou le Royaume des cieux sont, semble-t-il, incompréhensibles sans que soit considéré le relèvement des morts tel que conçu par le christianisme. Hormis l’emphase sur la résurrection dans le « ministère » de Jésus (plusieurs résurrections lui sont attribuées : la fille de Jaïre, le fils d’une veuve éplorée, et l’ami de Jésus, Lazare), le compte-rendu des tout débuts de l’Église qu’offrent les Actes témoigne de l’intérêt de la question du relèvement des morts.
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 De l’évangile selon Matthieu

22 Comme ils étaient réunis en Galilée, Jésus leur dit : « Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes ;  23 ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. » Et ils furent profondément attristés. 24 Comme ils arrivaient à Capharnaüm, ceux qui perçoivent la redevance des deux drachmes pour le Temple vinrent trouver Pierre et lui dirent : « Votre maître paye bien les deux drachmes, n’est-ce pas ? »

25 Il répondit : « Oui. » Quand Pierre entra dans la maison, Jésus prit la parole le premier : « Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils les taxes ou l’impôt ? De leurs fils, ou des autres personnes ? » 26 Pierre lui répondit : « Des autres. » Et Jésus reprit : « Donc, les fils sont libres. 27 Mais, pour ne pas scandaliser les gens, va donc jusqu’à la mer, jette l’hameçon, et saisis le premier poisson qui mordra ; ouvre-lui la bouche, et tu y trouveras une pièce de quatre drachmes. Prends-la, tu la donneras pour moi et pour toi. » » (Mt 17, 22-27)

Jésus paie le tribut

 Jésus et ses disciples étant revenus à Capharnaüm, les percepteurs du tribut pour le temple demandèrent à Pierre si leur Maître payait cet impôt ? Pierre répondit affirmativement. Jésus prévenant le récit de Pierre fit observer à son disciple que, puisque les rois exemptèrent leurs fils de tout impôt, lui, le Fils de Dieu, ne devrait pas y être soumis.Mais ne voulant pas  exciter de faux préjugés contre lui, il ordonna à Pierre de pêcher, et lui annonça que le premier poisson pris aura dans la bouche un statère, qu’il emploiera à payer le tribut.

Depuis l’époque de l’exil, tous les hommes en Israël devaient payer une contribution de deux drachmes pour les frais du culte dans le temple. La drachme est mentionnée dans le Nouveau Testament  et dans le Coran. La drachme, une pièce d’argent de 3,50 g du système monétaire grec, fut mentionnée par Jésus dans la Parabole de la drachme perdue présente dans l’évangile selon Luc (Lc 15, 8-10).

À peu près équivalente au denier rtomain, elle correspondait à une journée de travail. La question des percepteurs de l’impôt sembla supposer chez eux la pensée que Jésus prétendait en être exempté, en sa qualité de Messie. Peut-être cette question fut-elle motivée par le fait que Jésus était en retard pour payer cet impôt. On percevait celui-ci au mois d’Adar (commencement de mars).

La réponse de Pierre prouva que Jésus avait l’habitude de s’acquitter de ces obligations légales.  Jésus répondit : « Moi, le Fils de Dieu, je ne saurais être tenu par la loi à payer un impôt destiné à sa maison.  » « Il y a ici un plus grand que le temple  » et il  associa même son disciple à ce privilège (les fils). Pierre aussi fut fils du Père, par adoption. « Ceux qui tinrent à Jésus partagèrent le droit de Jésus.(Bengel)

Mais Jésus qui savait qu’il ne serait pas compris et donnerait du scandale, se désista humblement et charitablement de son droit et paie le tribut. Le statère valait précisément quatre drachmes, qui suffisaient pour Jésus et pour Pierre. Et d’abord, en quoi consiste-t-il ? Non dans une action par laquelle Jésus aurait produit le statère dans la bouche du poisson, mais dans la science divine qui savait qu’il s’y trouvait. Or, ce n’est pas là ce qui arrêta la critique, celle du moins qui vit en Jésus le Fils de Dieu, le Roi de la nature.

Mais elle objecta que ce miracle fut inutile, vu la facilité de se procurer d’une autre manière, à Capharnaüm, cette petite valeur de quatre drachmes. Elle objecta aussi que jamais Jésus ne fit de miracles pour lui-même. Elle fit observer enfin que l’exécution de l’ordre donné à Pierre, le fait même de cette pêche miraculeuse ne fut pas raconté. D’où elle  conclu  que les paroles de Jésus furent modifiées par une tradition que Matthieu rapporta seul ; que celle-ci aurait transformé en un fait historique ce qui  fut primitivement une parabole par laquelle Jésus enseigna aux siens le devoir de payer les impôts.

Inutile de citer les puériles tentatives d’interprétation rationnelle, comme celle qui prétendit que Pierre devait vendre ce poisson et en donner le prix aux percepteurs. L’exégèse n’a pas à discuter ces hypothèses, mais à s’en tenir simplement aux données du récit, dont le sens est clair. Ce récit renferme pour la piété de précieuses leçons : la pauvreté de Jésus, qui ne possède pas quatre drachmes, l’humilité avec laquelle il renonce à son droit divin pour remplir un si pale devoir de citoyen, sa charité, qui évite de heurter des préjugés ; sa grandeur divine, à laquelle tout dans la nature doit servir.

Diacre Michel Houyoux

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  Prédication du professeur Elian Cuvillier : « Un père et ses deux fils »

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  Les paraboles de la brebis et de la drachme perdues expliquées

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Samedi de la dix-huitième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire

Posté par diaconos le 7 août 2021

Multiplication des pains : ce qu'il faut retenir du miracle - YouTube

# La multiplication des pains est le nom donné à deux « miracles » réalisés par Jésus de Nazareth selon les textes des évangiles : Matthieu, chapitre 14, versets 14 à 21, puis à nouveau 15, 32-38 ; Marc 6, 34-44, puis à nouveau Marc 8, 1-9 ; Luc 9, 12-17 ; Jean 6, 5-14. La première multiplication des pains intervient après la mort de Jean Baptiste sur ordre d’Hérode Antipas pour répondre au désir de sa fille Salomé, et de guérisons de malades. Une seconde multiplication des pains a lieu ultérieurement qui implique un nombre différent de gens. Matthieu et Marc sont les seuls évangélistes à la relater.
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Certains exégèses pensent qu’il s’agit du même événement raconté deux fois. Toutefois, les deux miracles ne se déroulent pas au même endroit, dans un cas il y a cinq mille hommes, dans l’autre cas il y en a quatre mille. Le nombre de corbeilles de pains en surplus est aussi différent. Par la suite, Jésus évoque d’ailleurs les deux « miracles » en les distinguant clairement (Mt 16, 9-11). Pour le docteur de l’Église Jean Chrysostome, Jésus lors de ce miracle se pose bel et bien comme le créateur du ciel et de la Terre. Il incite également par ce geste à prier avant tout repas, et il veut montrer l’importance du partage.
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Des théologiens plus modernes diraient que la multiplication des pains est le symbole de la Parole donnée par le Christ, parole qui a nourri les peuples pour des siècles. Pour saint Éphrem, Jésus donna généreusement sans compter lors de ce miracle. Il donna tellement qu’il en resta douze corbeilles. Le saint compare également Jésus à Moïse, Moïse qui avait nourri le peuple libéré de l’esclavage avec la manne tombée du ciel. Pour Benoît XVI, dans l’Angélus du 31 juillet 2011, ce geste messianique est symbole de partage fraternel, mais aussi symbole du chemin que devront suivre les apôtres à savoir transmettre la Bonne Nouvelle. Dans l’Angélus du 29 juillet 2012, Benoit XVI mit en exergue le fait que cette multiplication est le début de l’Eucharistie qui se perpétue jusqu’à aujourd’hui. Selon certaines interprétations théologiques, il préfigurerait la cène, dernier repas de Jésus avec ses disciples, établissant le rite de l’eucharistie dans lequel le pain est réputé incarner le corps de Jésus, donné en sacrifice sur la croix pour sauver les hommes. Pour les historiens, les événements évoqués par les évangélistes avec ces deux relations restent énigmatiques bien que certaines hypothèses fuddent émises.
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De l’évangile selon Mattieu

17 Alors ils lui disent : « Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. » 18 Jésus dit : « Apportez-les moi. » 19 Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule. 20 Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait douze paniers pleins. (Mt 14, 17-20)

La multiplication des pains

La journée était déjà très avancée. Cette sollicitude pour le peuple parut avoir été inspirée aux disciples par la compassion de Jésus. D’après l’apôtre Jean, ce fut Jésus lui-même qui prit l’initiative, et la parole des disciples ne fut que la réponse à sa question. cet entretien prouva qu’il y avait là un besoin réel, digne de la compassion de Jésus, et qu!tl ne fit pas un usage inutile de sa puissance créatrice en multipliant les pains, comme le prétendit la critique négative. Cet ordre étrange, destiné à éprouver la foi des disciples, ils l’exécutèrent réellement. .

Avec quelle majestueuse assurance Jésus sut ce qu’il fit de cette insuffisante provision ! il bénit, il prononça la bénédiction, que le père de famille prononçait avant le repas. Luc fit porter la bénédiction sur les pains, qui auraient été consacrés par elle et il  dit : « il rendit grâce ». Il y eut donc à la fois pour  Jésus le sentiment de la reconnaissance envers Dieu pour ce qu’il avait donné, et le projet d’implorer la bénédiction divine sur ce peu de biens pour les multiplier. Quel exemple et quelle consolation pour le pauvre dont la provision fut insuffisante !

Les disciples accomplirent  l’ordre ; ils donnèrent ce qu’il reçurent, et ce fut  dans leurs mains que se fit  le miracle. Si Jésus avait d’avance multiplié les pains, de manière à en mettre sous leurs yeux une immense provision, cela eût mieux convenu à leur manque de foi, mais Dieu ne procède jamais ainsi dans la dispensation de ses grâces. Il exerce la foi et l’obéissance, tout en donnant abondamment. Ce fut Jésus qui ordonna aux disciples de recueillir ces morceaux de surplus, afin que rien ne se perde». Ces paniers étaient de petits sacs de voyage en jonc ou en paille. Chaque disciple en avait un, et le remplit.

Diacre Michel Houyoux

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  Prédication du pasteur Béatrice Cléro-Mazire :  ‘La multiplication des pains ou l’art de la délégation »

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Lundi de la dix-huitième semaine du Temps Ordinaire – Année Impaire

Posté par diaconos le 2 août 2021

Jésus prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, qui les  donnèrent à la foule

 Lundi de la dix-huitième semaine du Temps Ordinaire - Année Impaire dans Religion 116930436

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# La multiplication des pains est le nom donné à deux miracles réalisés par Jésus de Nazareth selon les textes des évangiles : Matthieu, chapitre 14, versets 14 à 21, puis à nouveau 15, 32-38 ; Marc 6, 34-44, puis à nouveau Marc 8, 1-9 ; Luc 9, 12-17 ; Jean 6, 5-14. La première multiplication des pains intervint après la mort de Jean Baptiste sur ordre d’Hérode Antipas pour répondre au désir de sa fille Salomé, et de guérisons de malades. Une seconde multiplication des pains eut lieu ultérieurement qui impliqua un nombre différent de gens. Matthieu et Marc furent les seuls évangélistes à la relater. Certains exégèses pensèrent qu’il s’agissait du même événement raconté deux fois. Toutefois, les deux miracles ne se déroulèrent pas au même endroit, dans un cas il y eut cinq mille personnes, dans l’autre cas il y en eut quatre mille. Le nombre de corbeilles de pains en surplus fut aussi différent.
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Par la suite, Jésus évoqua les deux miracles en les distinguant clairement. Pour le docteur de l’Église Jean Chrysostome, Jésus lors de ce miracle se posa comme le créateur du ciel et de la Terre. Il incita également par ce geste à prier avant tout repas, et il voulut montrer l’importance du partage. Des théologiens plus modernes dirent que la multiplication des pains est le symbole de la Parole donnée par le Christ, parole qui a nourri les peuples pour des siècles. Pour saint Éphrem, Jésus donna généreusement sans compter lors de ce miracle. Il donna tellement qu’il en resta douze corbeilles. Il compara Jésus à Moïse, Moïse qui avait nourri le peuple libéré de l’esclavage avec la manne tombée du ciel.
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Pour Benoît XVI, dans l’Angélus du 31 juillet 2011, ce geste messianique fut symbole de partage fraternel, mais aussi symbole du chemin que durent suivre les apôtres à savoir transmettre la Bonne Nouvelle. Dans l’Angélus du 29 juillet 2012, Benoit XVI mit en exergue le fait que cette multiplication est le début de l’Eucharistie qui se perpétue jusqu’à aujourd’hui. Selon certaines interprétations théologiques, il préfigurerait la cène, dernier repas de Jésus avec ses disciples, établissant le rite de l’eucharistie dans lequel le pain est réputé incarner le corps de Jésus, donné en sacrifice sur la croix pour sauver les hommes. Pour les historiens, les événements évoqués par les évangélistes avec ces deux relations restent énigmatiques bien que certaines hypothèses aient été émises.
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 De l’évangile selon Matthieu

13 Quand Jésus apprit cela, il se retira et partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied. 14 En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de compassion envers eux et guérit leurs malades. 15 Le soir venu, les disciples s’approchèrent et lui dirent : « L’endroit est désert et l’heure est déjà avancée. Renvoie donc la foule : qu’ils aillent dans les villages s’acheter de la nourriture ! »

16 Mais Jésus leur dit : « Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. » 17 Alors ils lui disent : « Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. » 18 Jésus dit : « Apportez-les moi. »

19 Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule. 20 Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait douze paniers pleins. 21 Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants. (Mt 14, 13-21)

Multiplication des pains

 Ému de compassion à la vue des foules qui l’avaient suivi, il guérit leurs malades. Le soir étant venu, les disciples, inquiets pour cette multitude qui n’avait rien à manger, demandèrent à Jésus de la congédier. Donnez-leur vous-mêmes à manger ! Répondit Jésus. Mais, dirent-ils, nous n’eûmes ici que cinq pains et deux poissons. Apportez-les-moi, leur dit-il.

Ayant fait asseoir la foule sur l’herbe, il prit les pains, et bénit Dieu ; puis rompant les pains, il les donne aux disciples, qui les distribuèrent au peuple. Tous furent rassasiés, et l’on eut rempli douze paniers des morceaux qui restèrent. .

Étant sorti de la retraite solitaire où il avait passé quelques heures avec ses disciples, Jésus, à la vue de cette grande multitude, fut ému de compassion, soit à cause de tous ces malades qu’on lui amenait pour qu’il les guérit, soit à cause de l’état de délaissement moral de ce pauvre peuple, qui était à ses yeux comme des brebis qui n’ont pas de berger.

La journée était déjà très avancée, ou que l’heure même où se prenait le repas du soir était passée. Cette sollicitude pour le peuple parut avoir été inspirée aux disciples par la compassion de Jésus. D’après saint Jean, , Jésus prit l’initiative, et la parole des disciples ne fut que la réponse à sa question. Cet entretien prouva qu’il y eut là un besoin réel, digne de la compassion de Jésus, et qu!il ne fit pas un usage inutile de sa puissance créatrice en multipliant les pains.

Cet ordre étrange, destiné à éprouver la foi des disciples, ils l’exécutèrent réellement. Avec quelle majestueuse assurance Jésus sut ce qu’il  fit de cette insuffisante provision ! Il y eut  à la fois pour Jésus le sentiment de la reconnaissance envers Dieu pour ce qu’il donna, et le projet d’implorer la bénédiction divine sur ce peu de biens pour les multiplier. Quel exemple et quelle consolation pour le pauvre dont la provision est insuffisante !

Les disciples accomplirent avec une humble obéissance l’ordre qu’ils reçurent ; ils donnèrent ce qu’ils avaient, et ce fut ’est dans leurs mains que se fit le miracle. Si Jésus avait d’avance multiplié les pains, de manière à en mettre sous leurs yeux une immense provision, cela eût mieux convenu à leur manque de foi, mais Dieu ne procède jamais ainsi dans la dispensation de ses grâces. Il exerce la foi et l’obéissance, tout en donnant abondamment.

Ce fut Jésus qui ordonna aux disciples de recueillir ces morceaux de surplus, afin que rien ne se perde. Ces paniers étaient de petits sacs de voyage en jonc ou en paille. Chaque disciple en avait un, et le remplit. Ce miracle, accompli, comme celui de Cana, sur la nature inanimée, sur les éléments purement matériels, est devenu pour le rationalisme de toutes les écoles, une pierre d’achoppement.

Dans les guérisons de malades, il resta à la raison des ressources pour expliquer la délivrance de ces malheureux par une influence morale exercée sur eux, sans s’élever jusqu’au surnaturel. Mais ici ! L’un de ces docteurs ne vit dans ce miracle qu’une pure légende ou un mythe né dans l’imagination des premiers disciples (Strauss).

Ce miracle est attesté unanimement par les quatre évangiles, il est confirmé par l’impression qu’en reçut la foule et bien plus encore par l’autorité de Jésus, qui le prit pour texte d’un de ses plus profonds discours, et qui même en appela directement à cet acte de sa puissance. Quant au but immédiat du miracle, il est évident : le Sauveur voulait, dans sa compassion pour une multitude pauvre et défaillante qui s’était attachée à ses pas pour entendre sa parole, lui procurer un secours nécessaire, et faire envers elle une grande et touchante œuvre de charité.

Diacre Michel Houyoux

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◊ Dom Armand Veilleux de l’Abbaye de Maredsous  (Belgique)  : cliquez ici pour lire l’article →Homélie pour le lundi de la 18ème semaine du Temps ordinaire

  Multiplication des pains : ce qu’il faut retenir du miracle

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Nous irons à la maison du Seigneur

Posté par diaconos le 1 août 2021

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# Noé est un personnage de la Bible qui devint l’objet de légendes dans les traditions juives et chrétiennes. Il figure aussi dans le Coran. Il est considéré comme un des patriarches des religions abrahamiques par la majorité des courants du judaïsme, du christianisme et de l’islam. Selon le récit biblique, Noé a une femme et trois fils : Sem, Cham et Japhet. Sous les ordres de Dieu, il bâtit une arche afin d’échapper au Déluge. Lui et sa famille étant les seuls humains épargnés, Noé et sa femme furent considérés par la tradition comme les ancêtres de toute l’humanité.
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La Genèse lui attribue une vie de 950 ans. Ce récit présente des similitudes avec l’Épopée de Gilgamesh, légende sumérienne de l’ancienne Mésopotamie (Irak moderne). On classe Noé parmi les patriarches bibliques. Le nom de sa femme n’est pas mentionné dans la Bible. Le Livre des Jubilés l’appelle Emzara, des écrits apocryphes chrétiens l’identifièrent à Haykêl, descendante d’Hénoch, et des midrashim (la Genèse Rabba et le Sefer haYashar) à Naamah, fille de Lamech de la lignée de Caïn et de Tsillah (pour le premier), fille d’Hénoch, l’arrière-grand-père de Noé (pour le second).
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Le nom de Noé en hébreu, Noah, est formé des deux lettres Noun et Het. Inversées, ces deux lettres forment le mot ‘Hen, grâce ; les deux mots figurent dans la Genèse : « Mais Noé (Noah, Noun Het) avait trouvé grâce (Hen, Het Noun) aux yeux de Yahvé ». Si Noé se regarde « dans les yeux » de YHWH, il y trouve « grâce », son nom inversé, comme dans un miroir. Dans la deuxième épître de Pierre, Noé est qualifié de « prédicateur de justice »
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L’épisode de l’ivresse de Noé est aussi appelé la Malédiction de Cham. Dans les Manuscrits de Qumrân, cet épisode ne fait état ni d’ivrognerie ni de nudité, ni de malédiction ; il y est question de rendre grâce à Dieu après une fête consécutive à la première vendange après le déluge. La liste des descendants de Noé constitue ce que l’on a appelé la Table des peuples. Le récit de la naissance de Noé est développé dans le livre d’Hénoch et dans l’Apocryphe de la Genèse(en) qui a été retrouvé parmi les manuscrits de la mer Morte.
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 Jésus se présente comme un homme de l’avenir

« Nous irons à la maison du Seigneur. Maintenant notre marche prend fin devant tes portes Jérusalem » ( Ps 121, 1b-2)  Jérusalem représente ici le Royaume de Dieu vers lequel nous  allons. L’année liturgique B nous lirons chaque dimanche un passage de l’Évangile de Matthieu. Le premier dimanche de cette année liturgique nouvelle ouvre le Temps de l’Avent.

 Ce mot vient du latin adventum, qui signifie « avènement – arrivée ». C’est le premier mot de l’Évangile selon saint Matthieu. Jésus ne se présente pas à nous comme un homme du passé mais comme un homme de l’avenir. Il parle de sa venue, de son avènement comme un événement qui va arriver. L’avènement du Fils de l’homme ressemblera à ce qui s’est passé à l’époque de Noé » (Mt 24, 37) Ces gens vivaient mal. Simplement, comme dans notre monde d’aujourd’hui, il n’y avait pas de place pour Dieu dans leur vie, aussi furent-ils surpris.

Le Christ viendra, comme un voleur : tenons-nous donc prêts pour ce moment. Préparons-nous à l’accueillir dans notre cœur. Nous sommes toujours comme aux jours de Noé : nous croyons solide ce monde dans lequel nous nous sommes habitués à vivre jusqu’au jour ou survient le réveil, d’autant plus brutal que nous n’étions plus inconscients du danger. Nos vies sont bien pleines, trop pleines souvent : quelle place y laissons-nous pour Dieu ?

Il faut le vouloir et s’en donner les moyens si nous voulons pouvoir nous arracher au quotidien et voir, plus loin, l’horizon que Dieu nous prépare, le jour où Il viendra. Dieu nous porte à tout instant dans son cœur. Que nos cœurs lui laissent eux aussi toute sa place. « Deux hommes aux champs : l’un est pris, l’autre laissé. Deux femmes au moulin : l’une est prise, l’autre laissée. » (Mt 24, 40-41) Nous partageons les mêmes activités chaque jour, mais nos cœurs ne sont pas tous habités du même désir de la rencontre avec le Seigneur.

  Youtube : « Histoire sainte : l’arche de Noé »

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Rencontre avec la parole de vie  Auteur  Diacre Michel Houyoux  - 224 pages , publié en français le 06 juillet 2012

EAN 139783841698070 ISBN   978-3-8416-9807-0

Format  Broché
EAN13
 Éditeur  Croix du Salut

Publié à la maison d’éditions Croix du SalutSite Web  http : www. editions-croix.com

Livré chez vous par la poste   Prix 49€

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Rencontre avec la Parole de Vie

Compléments

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Le bon grain et livraie – Dieu et Satan
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◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Le déluge : la punition d’un peuple infidèle et méchant
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Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Le fils de l’homme est maître du Sabbat
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