Vendredi de la dix-septième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire

Posté par diaconos le 30 juillet 2021

N’est-il pas le fils du charpentier ? Alors, d’où lui vient tout cela ?

Vendredi de la dix-septième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire dans Catéchèse clb_120316

# Jésus est décrit dans les Évangiles comme ayant des « frères » (Mt 12, 46; Mc 3, 31; Lc 8, 19), Jacques, Joset (ou José ou Joseph suivant les manuscrits), Jude et Simon (ou Siméon), ainsi que des sœurs. L’Église catholique considère que ces frères étaient en réalité des cousins, le mot frère étant en fait utilisé pour parler de relations plus éloignées, essentiellement en raison de la culture sémitique des personnes concernées, qui n’avaient pas dans leur langue, un mot spécifique pour « cousin » ; les textes évangéliques se seraient conformés à cet usage, bien qu’ils fussent écrits en grec, langue dans laquelle existe un mot pour  cousin  contrairement aux langues sémitiques.
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Selon cette analyse, ce mot frère désigne, dans la Bible grecque, la Septante, aussi bien des cousins, voire des amis ou des proches dans des contextes tout à fait différents, car le texte fut produit dans le contexte d’une civilisation judéo-hellenistique, celle d’Alexandrie. Selon la lecture protestante, Marie aurait tout simplement eu, après la naissance de Jésus, des enfants avec Joseph, hypothèse qui n’altère pas la virginité de Marie à la naissance de Jésus mais s’oppose au dogme catholique de sa virginité perpétuelle. L’exégèse protestante réfute la théorie du substrat sémitique élaborée par l’exégèse catholique, car les textes ont été rédigés directement en grec. .
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Un apocryphe, le Protévangile de Jacques, écrit vers le IIe siècle, que ne rejeta pas l’orthodoxie orientale, expliqua que ces  frères et sœurs vinrent d’un précédent mariage de Joseph avec une femme inconnue. Cette version est aussi relatée dans un autre texte apocryphe : l’« Histoire de Joseph le Charpentier. Jude se désigne comme frère de Jacques et non de Jésus. Simon est sans ambiguïté désigné comme un cousin, fils de Clopas, le frère de Joseph, dans un passage d’Eusèbe de Césarée. Jésus n’est pas né de l’union de Joseph et Marie. Celui de premier-né de Lc 2, 77 s’explique par la coutume de rachat du premier-né. Lors de la crucifixion, Jésus confia sa mère à Jean qui l’ accueillit chez lui, mais pour une partie des chrétiens, c’est une façon d’enseigner la prééminence de la parenté spirituelle sur la parenté biologique.
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Les sages qui le connaissaient ont dit de lui : N’est-ce pas le fils du charpentier ? n’est-ce pas Marie qui est sa mère ? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères ? et ses sœurs ne sont-elles pas toutes parmi nous Dans ce dernier passage les sages de la patrie de Jésus ont dit que ses sœurs étaient parmi eux, et donc mariées à certains de ces sages. Les avis à ce sujet divergent. Partant du principe du judaïsme sur la question du mariage il serait vraisemblable – mais non évident – que Joseph a dû honorer sa femme Marie en lui donnant d’autres enfants. Ceci est un débat exégétique dans les diverses églises et confessions issues du christianisme.
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De l’évangile selon Matthieu

54 Il se rendit dans son lieu d’origine, et il enseignait les gens dans leur synagogue, de telle manière qu’ils étaient frappés d’étonnement et disaient : « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? 55 N’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ? 56 Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? Alors, d’où lui vient tout cela ? »

57 Et ils étaient profondément choqués à son sujet. Jésus leur dit : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays et dans sa propre maison. » 58 Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi.» (Mt 13, 54-58)

Jésus méprisé dans sa patrie

À Nazareth, appelé sa patrie parce que c’était celle de sa famille et qu’il y avait été élevé. Marc rapporta cette visite à Nazareth après la résurrection de la fille de Jaïrus, avant l’envoi des disciples. Matthieu parut lui assigner une époque plus tardive. Quant au récit que Luc  plaça au commencement du ministère de Jésus, et que plusieurs interprètes identifièrent avec celui de Matthieu et de Marc, il en différa beaucoup trop par les éléments les plus essentiels pour que cette identification fut probable.

Ainsi, ce qui étonnait les habitants de Nazareth, c’était la sagesse de Jésus, dans son enseignement, et sa puissance, dans l’action. Cet étonnement pouvait, chez quelques-uns, être accompagné de confiance et de foi, chez d’autres, il était tout charnel. Ce scandale venait de ce que Jésus leur paraissait trop pauvre, trop petit, trop connu à Nazareth dès son enfance pour être un envoyé de Dieu, le Messie. C’est là l’éternel scandale de la raison humaine en présence du Dieu-homme.

Que sera-ce quand il faudra admettre la folie de la croix ? Dans le récit de Marc, Jésus lui-même est appelé le charpentier, et sûrement avec raison ; il pratiqua ce travail manuel dans sa jeunesse. Ici et dans Marc, les sœurs de Jésus sont nommées avec ses frères, comme appartenant à la famille du charpentier et de Marie. Comment  admettre que ces frères et ces sœurs ne le fussent pas en effet ?

Sur le nom d’un des frères de Jésus, les manuscrits varient entre Josès et Joseph. Ce dernier nom est plus autorisé dans Matthieu, le premier l’est plus dans Marc. Expression proverbiale d’une grande vérité. On a peine à regarder des yeux de la foi ceux qu’on est habitué à voir des yeux de la chair. Jésus avait guéri là quelques malades, et ces guérisons produisirent l’impression décrite ci-dessus, mais l’incrédulité de ceux qui l’entouraient mit fin à cette action puissante.

Marc observa que Jésus ne put plus faire d’autres miracles.  L’incrédulité se ferma à elle-même la source des grâces divines que la foi seule reçoit. Multiplier dans un tel milieu ses œuvres de puissance et d’amour n’eût été de la part de Jésus que rendre plus coupables ceux qui en auraient été les témoins.

Diacre Michel Houyoux

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◊ Père Gilbert Adam : cliquez ici pour lire l’article → Vendredi de la 17e semaine, année impaire

◊ Dom Armand Veilleux (Abbaye de Scourmont – Belgique) : cliquez ici pour lire l’article → Homélie pour le vendredi de la 17ème semaine du Temps ordinaire

  Jacques Gauthier : « Le charpentier de Nazareth »

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Mardi de la dix-septième Semaine du Temps Ordinaire-Année B

Posté par diaconos le 27 juillet 2021

De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde

Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme ;

# Le Bon Grain et l’Ivraie est une parabole du Nouveau Testament. Elle fait allusion à l’origine du mal, au tri des âmes lors du jugement dernier1 et à l’importance de porter du bon fruit2 et de ne pas juger. La parabole du filet suit celle du bon grain et de l’ivraie dans le chapitre 13 de l’Évangile selon Matthieu. Le pape Benoît XVI expliqua dans son discours lors de l’Angélus du 17 juillet 2011 : « Jésus compare le Royaume des cieux à un champ de blé, pour nous faire comprendre qu’en nous a été semé quelque chose de petit et de caché qui possède toutefois une force vitale irrépressible.
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En dépit de tous les obstacles, la graine se développera et le fruit mûrira. Ce fruit sera bon uniquement si la terre de la vie est cultivée selon la volonté de Dieu. C’est pour cela que dans la parabole du bon grain et de l’ivraie (Mt 13, 24-30), Jésus nous avertit qu’après l’ensemencement fait par le maître, «pendant que les gens dormaient», «son ennemi» est intervenu et a semé l’ivraie. Cela signifie que nous devons être disposés à préserver la grâce reçue le jour de notre baptême, en continuant à nourrir notre foi dans le Seigneur qui empêche le mal de s’enraciner»
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Le pape François ajouta, lors de l’angélus du 20 juillet 2014 : « L’enseignement de la parabole est double. Il dit avant tout que le mal qui existe dans le monde ne vient pas de Dieu, mais de son ennemi, le Malin. C’est curieux, le Malin va semer l’ivraie la nuit, dans l’obscurité, dans la confusion; il va là où il n’y a pas de lumière, pour semer l’ivraie. Cet ennemi est rusé: il a semé le mal au milieu du bien, si bien qu’il nous est impossible, à nous, les hommes, de les séparer nettement; mais Dieu, à la fin, pourra le faire. Et nous en arrivons au second thème: l’opposition entre l’impatience des serviteurs et l’attente patiente du propriétaire du champ, qui représente Dieu. Parfois, nous avons une grande hâte de juger, de classer, de mettre les bons ici, les méchants là…
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Mais souvenez-vous de la prière de cet homme orgueilleux: «Mon Dieu, je te rends grâce parce que je suis bon, je ne suis pas comme le reste des hommes, méchants…» (cf. Lc 18, 11-12). Dieu, au contraire, sait attendre. Il regarde, dans le «champ» de la vie de chacun avec patience et miséricorde: il voit beaucoup mieux que nous la saleté et le mal, mais il voit aussi les germes du bien et il attend avec confiance qu’ils mûrissent. Dieu est patient, il sait attendre.»

 De l’évangile selon Matthieu

 36 Alors, laissant les foules, il vint à la maison. Ses disciples s’approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement la parabole de l’ivraie dans le champ. » 37 Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ; 38 le champ, c’est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais. 39 L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.

40 De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde. 41 Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume toutes les causes de chute et ceux qui font le mal ; 42 ils les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. 43 Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! » (Mt 13, 36-43)

Parabole du semeur

 Avec quelle assurance Jésus attribua à son action sur ce monde, tout le bien qui s’y trouve, tous les « fils du royaume » ! Dans la parabole du semeur, où il s’agit de répandre dans la terre une semence qui représente la « Parole de Dieu », Jésus-Christ, tout en restant le premier et le grand semeur, put considérer tous ses serviteurs fidèles comme des continuateurs de son œuvre. Mais ici, où cette semence représente des hommes  engendrés par la parole de la vérité, productions vivantes de la première semence, créations de l’Esprit de Dieu, le Sauveur est le seul qui puisse en remplir ce champ qui est le monde ; en ce sens, semer la bonne semence est son œuvre exclusive.

Cette œuvre, il l’a accomplie de tout temps, comme Parole éternelle au sein de notre humanité  ; il l’accomplissait alors sur la terre, où il était venu opérer une création nouvelle, et il l’accomplira jusqu’à la fin des temps. Le monde : cette parole est la clef de notre parabole. Jésus n’entendit pas par là  la partie mauvaise  de l’humanité, par opposition au peuple de Dieu ; mais bien cette humanité tout entière, que Jésus appela à bon droit son champ ou son royaume, et qui est fut destinée par la miséricorde divine à recevoir la bonne semence et à devenir le  royaume des cieux.

De tout temps il y  eut des interprètes qui, méconnaissant ce  détail fondamental de la parabole : « Le champ c’est le monde », y substituèrent de diverses manières ce sens tout différent : le champ c’est l’Église. Alors, en présence de la question empressée des serviteurs : « Veux-tu que nous allions la cueillir » ? Et de la réponse catégorique de Jésus « Non »  ! Ils se résignèrent à ne voir dans l’Église chrétienne que cette confusion perpétuelle de l’ivraie et du froment, des  fils du royaume et des fils du démon, dont le monde offre le spectacle et dont la parabole serait l’image.

Ainsi Calvin, malgré ses principes rigoureux de discipline, assez peu conciliables avec la défense de Jésus s’il s’agit ici de l’Église, se consola de la confusion qui y resta, en écrivant ces mots : « Mais cette solution doit nous suffire que Christ ne parle pas ici dans sa défense de l’office des pasteurs ou des magistrats, mais ôta seulement le scandale qui troubla les infirmes, quand ils virent que l’Église ne consista pas seulement en des élus, mais qu’il y eut aussi des méchantes canailles. »

D’autre part, il y eut toujours, depuis les donatistes d’Afrique jusqu’aux hommes du Réveil, des chrétiens qui  pensèrent pouvoir constituer des Églises triées, soumises à une sévère discipline, estimant que la défense de Jésus ne concernait que l’humanité rebelle et hostile à l’Évangile. Mais ce mot, dans la pensée de Jésus, avait une signification plus étendue et plus universelle, embrassant l’humanité tout entière, dans laquelle la puissance des ténèbres fut en lutte constante avec l’Évangile du salut.

Voici dès lors ce que Jésus prescrivit à ses serviteurs, dans des vues pleines de sagesse et de miséricorde. Il ne leur demanda pas de voir avec indifférence l’erreur, le mensonge, le péché, toutes les corruptions et les iniquités que l’ennemi du royaume de Dieu sema dans le monde ; il leur ordonna au contraire de les combattre avec toute la puissance et l’énergie que donnent les armes spirituelles de la Parole et de l’Esprit de Dieu.

Mais ce qu’il leur interdit d’une manière absolue, ce fut de recourir dans cette lutte aux armes charnelles, d’y faire intervenir le pouvoir séculier, d’employer la contrainte, d’user de moyens matériels de répression et de propagande. La raison de cette interdiction est indiquée par la parabole : « le froment et l’ivraie représentent des hommes «  ; or, arracher celle-ci, la détruire avant le temps, ce serait exercer un jugement qui n’appartient qu’à Dieu.

Ce que Jésus prévoyait fut toujours arrivé : en s’imaginant cueillir l’ivraie, ces serviteurs, désobéissant à son ordre,arrachèrent le froment. Ce furent les esprits les plus nobles, les plus indépendants, les plus pieux qui devinrent leurs victimes. Qui ne voit quelle lugubre série de persécutions, d’iniquités et de crimes eût été épargnée à l’humanité, si tous avaient compris et observé cette seule parole de Jésus  : « Laissez-les croître ensemble jusqu’à la moisson !

Ce mélange, tout affligeant qu’il fut, dut servir au salut des uns, à l’épreuve et à la patience des autres. Mais la confusion ne durera pas toujours : «  il vient, le jour de la moisson, et alors ce que les serviteurs désirèrent sera accompli, non par des hommes faillibles et pécheurs, mais par la main des anges exécutant la justice de Dieu.

Dans la parabole du semeur, la semence est la parole de Dieu, tombant dans le cœur d’hommes diversement disposés. Ici, c’est cette même parole qui a produit des effets contraires selon qu’elle a été reçue ou repoussée ; et ces effets de la parole divine sont identifiés dans un langage plein de hardiesse avec les hommes eux-mêmes qui les éprouvent.

Les uns sont fils du royaume ; ils y ont été introduits et ont été engendrés par la parole, ils sont animés de l’esprit de ce royaume. Les autres sont fils de Satan, de celui qui sème l’ivraie  ; ils sont sous son influence , animés de son esprit. Les serviteurs, qui, dans la parabole, représentent les disciples de Jésus, avaient demandé avec étonnement et douleur :  » D’où vient qu’il y a de l’ivraie ? »

Le problème désolant de toute philosophie et de toute théologie : d’où vient le mal dans ce monde qui est le champ de Dieu, et où il n’a pu semer que le bien ? La réponse de Jésus fut la seule vraie théodicée. Elle écarta d’un mot tous les systèmes qui, d’une façon ou d’une autre, firent remonter le mal jusqu’à Dieu, et qui par là touchent au blasphème.

Le mal ne vient pas non plus de l’homme, il n’est pas essentiel à sa nature : donc il y a pour lui espoir de guérison. Il vient du dehors, d’un ennemi qui est le diable. Cet enseignement de Jésus est conforme à toute l’Écriture, conforme aussi à la saine raison :  » Le péché, qui n’existe que dans une volonté vivante et personnelle, ne peut avoir son origine que dans une volonté personnelle qui en a été la source.  » ( R. Stier).

Jésus fit entendre cette déclaration précise, non dans la parabole, mais pour expliquer la parabole et nous en indiqua le  sens. Rien ne provoqua cette déclaration, donnée spontanément dans le cercle intime des disciples. Le diable fut nommé comme l’auteur personnel d’une action positive, comme source et origine du mal dans le monde, par opposition à un autre être personnel, le fils de l’homme, auteur et origine du bien.

La fournaise du feu  est l’achèvement de l’image de l’ivraie qu’on brûle. Elle n’en représente pas moins une vive souffrance.  Pourquoi Jésus appela son royaume  ce champ du monde, qu’il purifie de toute souillure, le nomme-t-il maintenant le royaume du Père ? L’apôtre Paula  répondit : « C’est qu’alors la fin sera venue, et le Médiateur, après avoir  aboli tout empire, et toute puissance, et toute force aura remis le royaume à Dieu le Père, afin que Dieu soit tout en tous »  » (1Co 15, 24-28).

Tel est le terme glorieux des destinées de notre humanité. Ces destinées sont tout entières expliquées dans cette parabole, depuis l’origine du mal et du bien, et du douloureux mélange de l’un et de l’autre, jusqu’à la journée où ce mystère sera résolu par le rétablissement du royaume de Dieu dans la perfection ! En présence de telles pensées, il y eut une grande solennité dans ce dernier appel de Jésus :  » Que celui qui a des oreilles, entende ! »

Diacre Michel Houyoux

Compléments

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → L’homme qui jette en terre la semence, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence grandit, il ne sait comment

◊  ◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Le bon grain et l’ivraie

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◊ Dom Amand Veilleux (Abbaye de Scourmont – Belgique) : cliquez ici pour lire l’article →  Homélie pour le mardi de la 17ème semaine du Temps ordinaire

◊ Père Gilbert Adam: cliquez ici pour lire l’article →   Mardi de la 17e semaine, année impaire

 ♥  Prédication du pasteur Béatrice Cléro-Maziree  :  » Le bon grain et l’ivraie »

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Lundi de la dix-septième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire

Posté par diaconos le 26 juillet 2021

 La graine de moutarde devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches

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#Le Parabole de la graine de moutarde est l’un des plus courts paraboles de Jésus. Il apparaît dans Matthieu (13:31–32), marque (4: 30–32), et Luke (13: 18–19). Dans les évangiles de Matthieu et de Luc, il est immédiatement suivi de la Parabole du levain, qui partage le thème de cette parabole de la Royaume du Paradis grandissant à partir de petits débuts. Il apparaît également dans le non-canonique Évangile de Thomas. Le Parabole de la graine de moutarde est l’un des plus courts paraboles de Jésus. Il apparaît dans Matthieu (13:31–32), marque (4: 30–32), et Luke (13: 18–19).

Dans les évangiles de Matthieu et de Luc, il est immédiatement suivi de la Parabole du levain, qui partage le thème de cette parabole de la Royaume du Paradis grandissant à partir de petits débuts. Il apparaît également dans le non-canonique Évangile de Thomas. Érudit du Nouveau Testament Adolf Jülicher considéra la parabole de la graine de moutarde comme une similitude, ou une comparaison / métaphore étendue, qui comporte trois parties: une partie d’image (Bildhälfte), une partie réalité (Sachhälfte), et un point de comparaison (comparaison avec le téritium).

La partie image est la graine de moutarde qui se transforme en une grande plante, la partie réalité est le royaume de Dieu, et le point de comparaison est la croissance du royaume à partir de petits débuts. Les oiseaux nicheurs peuvent se référer à des textes de l’Ancien Testament qui soulignent la portée universelle de l’empire de Dieu, tel que Daniel. Cependant, il est peu probable qu’une vraie plante de moutarde attire les oiseaux nicheurs, de sorte que Jésus sembla mettre délibérément l’accent sur la notion d’extravagance étonnante dans son analogie.

D’autres commentateurs suggérèrent que les oiseaux représentaient des Gentils cherchant refuge en Israël ou les pécheurs et les collecteurs d’impôts avec lesquels Jésus fut critiqué pour son association. Quelques commentateurs virent les oiseaux négativement, comme représentant de faux enseignants envahir l’église.. Certains identifièrent un subversif et scandaleux élément de cette parabole, en ce que la nature à croissance rapide de la plante de moutarde en fit une mauvaise herbe avec « propriétés de reprise dangereuses ».

Pline l’Ancien, dans son Histoire naturelle (publié vers 78 après Jésus-Christ. l’endroit libre de lui, comme la graine quand elle tomba germa aussitôt. Ben Witherington nota que Jésus aurait pu choisir un arbre authentique pour la parabole, et que la plante de moutarde démontre que bien que la domination paraisse petite comme une graine pendant le ministère de Jésus, elle se développerait inexorablement en quelque chose de grand et fermement enraciné, que certains trouveraient un abri dans et d’autres trouveraient odieux et essayeraient de se déraciner.

De l’évangile selon Matthieu

’31 Il leur proposa une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ. 32 C’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches. » 33 Il leur dit une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a pris et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »

34 Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles, et il ne leur disait rien sans parabole, 35 accomplissant ainsi la parole du prophète : J’ouvrirai la bouche pour des paraboles, je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde.» (Mt 13, 31-35)

Parabole de la graine de moutarde

La plante appelée sénevé, ou moutarde, provient d’une très petite semence, mais s’élève, en Orient, à une certaine hauteur, et devient touffue comme arbre, tout en restant dans l’espèce des légumes. Ce que Jésus voulut relever par cette image, c’est la petitesse du royaume des cieux dans son origine, ses commencements et ses moyens et la grandeur de ses développements et de ses effets. Ces caractères se vérifient dans toute l’histoire du règne de Dieu : Moïse, petit enfant dans son berceau de jonc, et son œuvre immense durant tant de siècles ; la crèche de Bethléem, et la création nouvelle accomplie dans notre humanité ; les douze apôtres, et l’établissement du règne de Dieu dans le monde.

Combien souvent l’évangélisation de tout un pays devenu chrétien, a-t-elle commencé par des moyens tout à fait inaperçus ! Toujours la très petite semence devenant un grand arbre. Rien de plus propre à affermir la foi et à relever les espérances dans les temps de découragement.  Cette parabole révèle aussi la croissance mystérieuse du règne de Dieu, mais au dedans, plus qu’à l’extérieur. Le levain caché dans la pâte, c’est la vie divine agissant lentement, mais constamment par la puissance qui lui est propre, jusqu’à ce que  toute la vie humaine, dans l’individu, la famille et la société, en fussent pénétrés et sanctifiés.

Ce prophète, c’est le psalmiste Asaph, à qui l’Ancien Testament donne aussi le titre de voyant, ou prophète. Plusieurs Pères, Clément d’Alexandrie, Eusèbe, Jérôme, que quelques manuscrits très anciens portaient : « par le prophète Ésaïe ». Ils nous apprennent même que Porphyre se prévalait de cette faute pour accuser Matthieu d’ignorance. Mais ces mêmes Pères renvoyèrent l’accusation à des copistes inintelligents, et presque tous les témoignages critiques actuellement connus, omirent le nom d’Ésaïe. Malgré cela, Tischendorf, qui l’avait toujours rejeté, l’eut admis dans sa huitième édition sur l’autorité du Sin.

 Jésus, dans ses paraboles, dévoila les  vérités du royaume de Dieu qui sont comme cachées, soit dans la nature, soit dans la vie humaine, où il puise les sujets de ses similitudes.

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Samedi, de la seizième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire

Posté par diaconos le 24 juillet 2021

Le bon grain et l’ivraie : Dieu et Satan

Le bon grain et l’ivraie, Dieu et Satan

# Le Bon Grain et l’Ivraie est une parabole du Nouveau Testament. Elle fait allusion à l’origine du mal, au tri des âmes lors du jugement dernier1 et à l’importance de porter du bon fruit2 et de ne pas juger. La parabole du filet suit celle du bon grain et de l’ivraie dans le chapitre 13 de l’Évangile selon Matthieu. Le pape Benoît XVI expliqua dans son discours lors de l’Angélus du 17 juillet 2011 : « Jésus compare le Royaume des cieux à un champ de blé, pour nous faire comprendre qu’en nous a été semé quelque chose de petit et de caché qui possède toutefois une force vitale irrépressible. En dépit de tous les obstacles, la graine se développera et le fruit mûrira. Ce fruit sera bon uniquement si la terre de la vie est cultivée selon la volonté de Dieu. C’est pour cela que dans la parabole du bon grain et de l’ivraie (Mt 13, 24-30), Jésus nous avertit qu’après l’ensemencement fait par le maître, «pendant que les gens dormaient», «son ennemi» est intervenu et a semé l’ivraie. Cela signifie que nous devons être disposés à préserver la grâce reçue le jour de notre baptême, en continuant à nourrir notre foi dans le Seigneur qui empêche le mal de s’enraciner. »

Le pape François ajoute, lors de l’angélus du 20 juillet 2014 : « L’enseignement de la parabole est double. Il dit avant tout que le mal qui existe dans le monde ne vient pas de Dieu, mais de son ennemi, le Malin. C’est curieux, le Malin va semer l’ivraie la nuit, dans l’obscurité, dans la confusion; il va là où il n’y a pas de lumière, pour semer l’ivraie. Cet ennemi est rusé: il a semé le mal au milieu du bien, si bien qu’il nous est impossible, à nous, les hommes, de les séparer nettement; mais Dieu, à la fin, pourra le faire. Et nous en arrivons au second thème: l’opposition entre l’impatience des serviteurs et l’attente patiente du propriétaire du champ, qui représente Dieu. Parfois, nous avons une grande hâte de juger, de classer, de mettre les bons ici, les méchants là… Mais souvenez-vous de la prière de cet homme orgueilleux: «Mon Dieu, je te rends grâce parce que je suis bon, je ne suis pas comme le reste des hommes, méchants…» (cf. Lc 18, 11-12). Dieu, au contraire, sait attendre. Il regarde, dans le «champ» de la vie de chacun avec patience et miséricorde: il voit beaucoup mieux que nous la saleté et le mal, mais il voit aussi les germes du bien et il attend avec confiance qu’ils mûrissent. Dieu est patient, il sait attendre. »

 

De l’évangile selon Matthieu

24 Il leur proposa une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. 25 Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. 26 Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. 27 Les serviteurs du maître vinrent lui dire : “Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?”

28 Il leur dit : “C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent : “Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?” 29 Il répond : “Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps. 30 Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.”  (Mt 13, 24-30)

Le développement du royaume : paraboles de l’ivraie, du grain de sénevé, du levain

L’ivraie dans le champ

Il arrive dans le royaume des cieux ce qui arriva à un homme qui avait semé de bonne semence dans son champ ; pendant la nuit, son ennemi vint et y répandit de l’ivraie, qui parut dès que l’herbe eut poussé. Ses serviteurs étonnés lui demandèrent d’où vint cette ivraie et lui offrirent d’aller la cueillir. Mais il le leur défendit, craignant qu’en cueillant l’ivraie, ils ne déracinèrent aussi le blé. Il ordonna de les laisser croître ensemble jusqu’à la moisson, et alors aura lieu le triage.Jésus n’enseignait que par des paraboles, accomplissant ainsi la parole d’un prophète.

Quand Jésus eut quitté la foule et fut rentré dans la maison, ses disciples le prièrent de leur expliquer la parabole de l’ivraie. Il leur donna brièvement l’interprétation de chaque verset, puis il tira de là une redoutable prédiction de ce qui se passera au jour du jugement.Jésus proposa  une parabole qui ne fut pas sans analogie avec la précédente, mais qui en agrandit l’horizon en révélant qu’un double ensemencement s’opéra, dont les résultats furent opposés dans le monde entier. Cette instruction souleva des questions fort difficiles..

Ces semailles eurent déjà  lieu au moment où la parabole commença. Toute cette action avait commencé depuis longtemps par la présence de cet homme divin qui semait en tout lieu. Satan eut bien soin que son ivraie fusse parmi le blé. les hommes qui dormaient représentaient les gens en général,  et leur sommeil indiqua que l’action se passa durant la nuit.  L’ivraie est une plante de la famille des graminées (lolium), dont le fruit est malsain et produit une sorte d’ivresse  et qi, ressemble beaucoup au blé.

Les serviteurs prirent intérêt à la moisson future, et leurs deux questions furent l’expression de leur douleur. La raison de cette défense fut facile à comprendre : les racines de l’ivraie et celles du blé sont entrelacées, de sorte qu’on ne peut arracher l’une sans courir le risque de déraciner l’autre. Le maître n’eut pas une telle confiance dans le discernement de ses serviteurs, qu’il ne puisse craindre plus d’une erreur de leur part;

Au temps de la moisson, il n’y aura plus aucun danger d’erreur ; la séparation pourra avoir lieu et elle se fera infailliblement, non par des hommes, mais par des anges. En attendant, il faut les laisser croître tous deux ensemble, et par là même il reste une possibilité que la parabole ne pouvait pas statuer, mais qui est bien réelle dans le règne de Dieu en ce monde : c’est que ceux qui aujourd’hui sont l’ ivraie, demain soient froment. (Augustin)

Diacre Michel Houyoux

Complément

◊ Diacre Michel Houyoux  : cliquez ici pour lire l’article → Le semeur et l’ennemi qui plante la mauvaise herbe.

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Regnum ChristiDe l’ivraie au blé

◊ Père Gilbert Adam : cliquez ici pour lire l’article →   Samedi de la 16e semaine, année impaire

  Lectio Divina  : « Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson »

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