Mardi de la dixième semaine du Temps Ordinaire – Année Impaire

Posté par diaconos le 10 juin 2025

Mardi de la dixième semaine du Temps Ordinaire – Année Impaire

Dans le contexte biblique, "Jésus est le sel de la terre" signifie que les disciples de Jésus ont un rôle essentiel à jouer dans le monde. Le sel symbolise la préservation, la saveur et la valeur spirituelle. Jésus invite ses disciples à répandre la saveur qui est en eux et à préserver la justice et la paix dans le monde. Cette métaphore souligne l'importance de leur influence positive sur la société.

Dans le contexte biblique, « Jésus est le sel de la terre » signifie que les disciples de Jésus ont un rôle essentiel à jouer dans le monde. Le sel symbolise la préservation, la saveur et la valeur spirituelle. Jésus invite ses disciples à répandre la saveur qui est en eux et à préserver la justice et la paix dans le monde. Cette métaphore souligne l’importance de leur influence positive sur la société.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps- , Jésus disait à ses disciples :« Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien on le jette dehors et il est piétiné par les gens. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. » (Mt 5, 13-16)

Les Béatitudes

Jésus étant monté sur un plateau élevé de la montagne, s’assied, les foules étant rangées autour de lui et commença à enseigner.Dans huit béatitudes, il proclama le bonheur et indiqua les qualités de ceux qui ont part au royaume des deux.

Ce sont d’abord ceux qui aspirent aux biens spirituels de ce royaume : les pauvres en esprit, que leur humilité met en possession du royaume ; ceux qui pleurent et qui trouveront la consolation ; ceux qui sont doux et qui par leur douceur gagneront la terre ; ceux qui ont faim et soif de la justice et qui verront leur ardent désir satisfait.

Ce sont ensuite ceux qui possèdent les dispositions et sont dans la condition des membres du royaume : les miséricordieux, qui obtiendront miséricorde ; ceux qui ont le cœur pur et qui verront Dieu ; ceux qui procurent la paix et seront appelés fils de Dieu ; ceux qui sont persécutés pour la justice et dont la récompense sera grande.

La vocation des enfants du royaume est d’être le sel de la terre, qui ne doit jamais perdre sa saveur, la lumière du monde, qui ne doit jamais être cachée. Que cette lumière luise donc à la gloire de Dieu  Les foules sont celles que Matthieu a décrites Matthieu 4.25 et qui, attirées par les guérisons que Jésus opérait et par la puissance de sa parole, l’avaient suivi de toutes les contrées d’alentour, même de Jérusalem et de la Judée. Les guérisons et les actes miraculeux, dont elles avaient été témoins les avaient préparées à recevoir les paroles étonnantes qu’elles vont ouïr. Comment auraient-elles pu croire heureux ceux que l’expérience et le bon sens proclament malheureux, si elles n’avaient contemplé les merveilleuses délivrances que Jésus tenait en réserve pour eux (comparer Luc 4.17 et suivants) ?

La montagne, malgré l’article, ne désigne aucune sommité particulière, mais en général la hauteur, par opposition à la plaine. C’est ainsi que les habitants des vallées disent : aller à la montagne, sans indiquer par la un point spécial de la chaîne dont il s’agit. La tradition a été plus précise que les évangélistes ; elle place la montagne des Béatitudes non loin de la ville de Tibériade, située sur le bord du lac de ce nom. Derrière la montagne qui domine Tibériade est un large plateau, montant en pente douce du coté d’un rocher qui en forme le sommet. C’est sur ce rocher que Jésus aurait passe la nuit en prières et qu’au point du jour il aurait appelé ses disciples et choisi ses apôtres (Luc 6.12 et suivants).

Puis il serait descendu près de la foule qui l’attendait sur le plateau et c’est de la qu’il aurait enseigné le peuple. L’apparente contradiction qui existe entre le récit de Luc et celui de Matthieu se trouverait ainsi résolue.

Selon le premier, Jésus descendit et c’est dans une plaine qu’il aurait prononce son discours (Luc 6.17 note).

Selon Matthieu, il serait monté sur une montagne avec le peuple. Ceci s’explique, puisque Matthieu ne dit rien ici de la prière de Jésus et de l’élection des apôtres il ne rapporte que le fait général, la prédication aux troupes assemblées sur une montagne.

Luc, qui rapporte un détail de plus, nous montre le Seigneur montant d’abord au sommet, puis redescendant dans la plaine, c’est-à-dire sur le plateau (il dit même : dans un lieu en plaine, ce qui semble indiquer par une nuance qu’il ne s’agit pas d’une plaine proprement dite.

« Au pied du rocher, au haut du plateau, se trouve précisément une petite plate-forme, une sorte de chaire naturelle, là on oiuvait aisément être vu et entendu d’une grande multitude. C’est la qu’aurait été assis le Seigneur… Je me demandai s’il était possible qu’il y eut au bord de ce lac et même dans toute la Palestine, une autre montagne à laquelle s’appliquassent aussi complètement les détails que nous pouvons recueillir à ce sujet dans saint Luc et saint Matthieu.— Félix Bovet, Voyage en Terre Sainte, 7e édition, page 380 et suivants »

Ses disciples, ceux d’entre eux qu’il venait d’appeler à l’apostolat et ceux qui déjà avaient entendu et goûté sa parole, l’entouraient comme toujours ; mais cela ne signifie point, comme on l’a prétendu, que son discours ne s’adressât qu’à eux, à l’exclusion de la multitude (Mt 7 , 8)

Sans doute, ce discours, qui expose les principes spirituels et sublimes du royaume que Jésus venait fonder, ne pouvait être compris de tous, comme il ne peut être mis en pratique que par ceux qui sont animés de l’esprit de ce royaume ; mais le Sauveur parlait et enseignait en vue de l’avenir.

Sa parole est une révélation et quand son œuvre sera achevée, cette parole deviendra lumière et vie dans le cœur de ses rachetés. Là, l’évangéliste fait avec éclat une préface pour montrer comment Jésus s’apprête à la prédication : il monte sur une montagne il s’assied, il ouvre la bouche ; c’est pour faire sentir le sérieux de son action.— Luther

On n’est donc pas fondé à voir dans les pages qui suivent non un discours de Jésus, mais une compilation de l’évangéliste, qui en aurait emprunté les éléments à diverses paroles du Seigneur, prononcées en d’autres occasions. Sans doute, la forme assez différente sous laquelle Luc a rapporté ce même discours, soit pour le choix, soit pour l’ordre des matériaux, montre assez que les évangélistes ont usé d’une sainte liberté selon le plan qu’ils s’étaient tracé et sous la direction de l’Esprit de vérité qui les animait.

Sans doute encore, il est un bon nombre des pensées de ce discours qui se retrouvent ailleurs dans les enseignements de Jésus, Sauveur et avec des applications différentes. Mais ce sont tantôt des expressions proverbiales, des images, que Jésus pouvait certainement employer plus d’une fois Mc 9, 50 ; Mc 7,,13 ; Lc 13, 14 ; Lc 6.22  ; Lc 6 , 4 ;  Lc 16,13) tantôt de courts préceptes moraux, qui devaient naturellement reparaître aussi dans ses enseignements.

 Quant à là belle exhortation touchant les inquiétudes (Mt 6, 25-34), que Luc a rapportée ailleurs (Lc 12,.22-31), il serait difficile de dire dans lequel des deux récits elle se trouve le mieux à sa place.

Quoi qu’il en soit, la manière dont Jean introduisit cette prédication et dont il en décrivit l’effet (Mt 7 , 28), montra avec évidence qu’il eut un discours solennel et prolongé de Jésus.

Et n’était-il pas dans la nature des choses que Jésus, tout en guérissant les malades, en consolant les affligés, eut saisi occasion d’exposer à ces foules qui le suivaient les grands et éternels principes moraux de son règne ? Il le fait, non dans les formes logiques de l’école, mais avec la liberté d’allure qui convient à une instruction improvisée, coulant de source, mais qui, dans son ensemble, ne manque pas d’une grandiose unité.

Cette image : mettre la lumière sous le boisseau, n’offre à l’esprit aucune idée conforme à nos usages actuels. Il en est tout autrement dans les campagnes en Orient. Nous voici dans l’unique chambre qui abrite toute une famille :

« Il n’y a d’autre lumière qu’une petite lampe, formée tout simplement d’une soucoupe pleine d’huile. À défaut de table elle est posée sur un boisseau retourné… C’est le seul ustensile du ménage des paysans, tel que celui que j’ai sous les yeux. Il sert tour à tour de table et de plat, car c’est dans ce même boisseau pareil à ceux dont on fait usage chez nous, qu’on nous apportera tout à l’heure le lait caillé qui constitue le souper de la famille.— Félix Bovet, Voyage en Terre Sainte, 7e édition, page 312

De là l’article, le boisseau, car il n’y en a qu’un. Votre lumière : elle n’est à nous que lorsque nous nous la sommes appropriée d’une manière vivante, alors elle luit d’elle-même devant les hommes qui voient, non pas seulement des doctrines ou des opinions religieuses, mais vos bonnes œuvres, tout l’ensemble d’une vie chrétienne, la sainte vérité dont le caractère est essentiellement moral et pratique.

Les hommes qui verront ces œuvres, glorifieront, non pas vous (si tel était votre but secret, la lumière en serait obscurcie, les bonnes œuvres deviendraient mauvaises), mais votre Père qui est dans les cieux, auquel ils seront forcés d’attribuer le témoignage d’une vie sanctifiée. (1 P 2, .12)

Trouvera-t-on une contradiction entre ces paroles et celles du Matthieu 6.1-6 ? C’est le discernement spirituel qui doit indiquer la conciliation.

Diacre Michel Houyoux

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◊ Virgo MariaÉvêque   → Homélie du 10 juin 2025

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Dimanche de la Sainte Trinité- Année C

Posté par diaconos le 9 juin 2025

 

Dimanche de la Sainte Trinité- Année C

Trinité, dogme théologique chrétien du Dieu unique en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Fête de la Sainte Trinité, fête chrétienne célébrée le huitième dimanche après Pâques

Trinité, dogme théologique chrétien du Dieu unique en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
Fête de la Sainte Trinité, fête chrétienne célébrée le huitième dimanche après Pâques

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :     « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître.
Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.     Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. » (Jn 16, 12-15)

La venue de l’Esprit et son œuvre

Mais les grands développements et les applications diverses de cette vérité qui devaient se réaliser par l’établissement du royaume de Dieu sur la terre leur étaient encore inconnus ; ils ignoraient la naissance et les progrès d’une Église chrétienne qui unirait en un seul corps Juifs et païens. En outre, bien que Jésus leur eût annoncé qu’il devait mourir pour la rédemption du monde (Jn 3, 14-16) et leur eût présenté la foi en lui comme le moyen d’y avoir part, il ne pouvait pas, tant que son œuvre n’était pas achevée, leur enseigner, dans sa plénitude, la grande doctrine de la justification par la foi.

Enfin, les apôtres ne pouvaient alors comprendre ni prévoir les dernières profondeurs de la régénération, du renoncement, de la vie divine en l’homme. Jésus avait donc encore beaucoup de choses à leur dire ; mais ils ne pouvaient les porter ; ce terme est choisi à dessein, « car la vérité tout entière (verset 13) est un pesant fardeau pour celui qui n’est ni assez mûr ni assez fort pour s’en charger. » (Luthardt)

C’est l’Esprit de Dieu qui la révélera aux disciples, tout en les rendant capables de l’embrasser et de l’annoncer à d’autres. Nous possédons, dans les épîtres du Nouveau Testament tout ce que Jésus n’avait pu encore leur enseigner. Le Saint-Esprit glorifiera le Sauveur en plaçant les disciples dans une communion vivante avec lui, en leur révélant et en leur appropriant ainsi tous les trésors de grâce, de vérité, de vie divine, de sainteté, qui sont en lui. C’est ce qu’un apôtre appelle « les richesses incompréhensibles de Christ » et que Jésus nomme ici ce qui est à moi ( Jn 1, 14 ; Co 1, 19 ; Co 2, 3-9).

Il peut employer cette dernière expression, parce que, dans son unité avec le Père, il peut ajouter : Tout ce que le Père a est à moi (Jn 17, 10). En sorte que toute la révélation de Jésus-Christ et tous les développements de cette révélation par le Saint-Esprit émanent de Dieu même, en son Fils bien-aimé.

«  »L’œuvre de l’Esprit introduisant les apôtres dans la vérité , ne sera que la glorification croissante de Jésus dans les cœurs. Christ, sa parole et son œuvre, voilà le texte unique que l’Esprit commentera dans l’âme des disciples. Il fera, d’un même acte, croître les disciples dans la vérité et grandir Jésus en eux. Pour l’intelligence de ce mot glorifier, comparer l’expérience admirablement décrite par saint Paul. » (2 Co 3, 17-18) ( Godet)

Diacre Michel Houyoux

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Bienheureuse Marie, mère de l’Église

Posté par diaconos le 9 juin 2025

 

Paul n'a pas connu le Jésus terrestre, il a connu Jésus à la fois crucifié, glorifié et uni aux chrétiens : « Je suis celui que tu persécutes » (Ac 9, 5). Le jour de la Pentecôte, les disciples de Jésus reçoivent une double part de son esprit (comme Elisée reçut une double part de l'esprit d'Elie) : cette double part est qu'ils vont annoncer la Bonne Nouvelle aux Juifs et aux païens[2]. Pierre, proche du Jésus terrestre, s'adresse d'abord aux Juifs, aux judéo-chrétiens. Paul s'adresse d'abord aux païens. Jésus fait leur unité.

Paul n’a pas connu le Jésus terrestre, il a connu Jésus à la fois crucifié, glorifié et uni aux chrétiens : « Je suis celui que tu persécutes » (Ac 9, 5).
Le jour de la Pentecôte, les disciples de Jésus reçoivent une double part de son esprit (comme Elisée reçut une double part de l’esprit d’Elie) : cette double part est qu’ils vont annoncer la Bonne Nouvelle aux Juifs et aux païens[.
Pierre, proche du Jésus terrestre, s’adresse d’abord aux Juifs, aux judéo-chrétiens. Paul s’adresse d’abord aux païens. Jésus fait leur unité.

Bienheureuse Marie, mère de l’Église

En ce temps-là, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas et Marie Madeleine.Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère  « Femme, voici ton fils. »

Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après cela, sachant que tout, désormais, étaitachevé, pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. »  Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.   Comme c’était le jour de la Préparation, le vendredi, il pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque.
Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes,   mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau
Comme c’était le jour de la Préparation, le vendredi, il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.
Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.   Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes,   mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. (Jn 19,25-34)

Une épée te transpercera l’âme

Jean nomma d’abord la mère de Jésus, pour laquelle s’accomplit la prophétie de Siméon : «Une épée te transpercera l’âme » (Lc 2, 35) et à laquelle Jésus donna un dernier et émouvant témoignage de sa tendresse filiale. La mère de Jésus avait auprès d’elle sa sœur, femme de Clopas, appelé aussi Alphée, en hébreu Chalpaï et qui était mère de l’un des apôtres, Jacques dit le Mineur. Quant à Marie Madelaine ou Marie de Magdala, Jean qui, par modestie, ne nomma jamais ni lui-même, ni son frère Jacques, ne mentionna pas Salomé, sa mère qui pourtant se tenait  près de la croix, dans ce moment suprême.

Certains  historiens et exégètes (Wieseler, Meyer, Luthardt, Weiss, Westcott, Zahn) crurent pouvoir la retrouver dans ce passage en se fondant sur la Peschito et deux autres traductions orientales qui portent : la sœur de sa mère et Marie. D’où il résulterait : qu’il y aurait ici quatre femmes ; qu’on évita la supposition invraisemblable que deux sœurs  portèrent le même prénom de Marie ; que celle qui fut désignée comme sœur de la mère de Jésus fut Salomé, mère de Jacques et de Jean ; que ces deux disciples seraient cousins de Jésus et par conséquent aussi parents de Jean-Baptiste.

À cette opinion soutenue par d’éminents interprètes on objecta : que cette variante, fondée uniquement sur quelques versions anciennes, ne saurait prévaloir contre tous les manuscrits grecs, qui sont conformes au texte. Que si ce rapport de parenté existait entre les deux disciples et Jésus, il serait sans doute mentionné quelque part dans le Nouveau Testament. Jean fut le disciple que Jésus aima. Jean et Paul parlèrent dans un sentiment d’humble gratitude envers Jésus à qui ils devaient tout ce qu’ils furent.

Ce mot : femme n’avait dans la langue que Jésus parlait rien de rude ni d’irrespectueux et il fut prononcé avec une infinie tendresse. Jésus, en donnant à Marie le disciple qu’il aimait, avec cette parole suprême : voilà ton fils, voulut combler le vide que  son départ allait faire dans le cœur de sa mère. Bien que les frères de Jésus, après avoir longtemps refusé de croire en lui, dussent  devenir ses disciples. Jésus eût d’excellentes raisons de ne confier sa mère qu’à son disciple bien-aimé. Jean comprit bien la parole de Jésus comme un testament par lequel il lui léguait sa mère et témoignait à l’un sa pleine confiance et à l’autre sa tendre sollicitude.

Jean ne tarda pas à entraîner la pauvre mère loin d’un spectacle qui brisait son cœur. Les synoptiques ne mentionnèrent pas Marie parmi les femmes qui avaient suivi de loin la mort de Jésus. Ewald fit sur ce récit de l’Évangile de Jean, qui avait pour son auteur une si grande importance personnelle, cette remarque :  « C’était pour lui, dans un âge avancé, une douce récompense de pouvoir repasser cette scène dans son souvenir ; pour ses lecteurs le récit qu’il en a laissé est, sans qu’il l’ait voulu, le signe que lui seul peut avoir écrit ces choses. »

Le cri d’angoisse : « Mon Dieu mon Dieu, pourquoi m’as tu abandonné ? » et d’autres paroles  furent proférées après celles que Jésus adressa à sa mère.  Jean marqua le moment douloureux et suprême de l’agonie de Jésus  par ces paroles : « Jésus sachant que tout allait être consommé, c’est-à-dire toute son œuvre achevée par sa mort qui s’approchait. »   À ce moment, le plus affreux tourment du supplicié était la soif brûlante de la fièvre, occasionnée par les plaies. Jésus exprima cette souffrance qu’il éprouva et manifesta le profond besoin de quelque soulagement.

Jean vit dans l’expression de cette suprême douleur l’accomplissement littéral d’un dernier élément que l’écriture avait tracé des souffrances de Jésus. Le passage auquel il fit allusion est une prophétie typique : « Ils mettent du fiel dans ma nourriture et pour apaiser ma soif ils m’abreuvent de vinaigre » Il attribua à Jésus l’intention d’aider à l’accomplissement de la prophétie en faisant connaître la soif qui le tourmentait.  Mais il ne fut pas naturel que l’esprit de Jésus fût, à un pareil moment, dominé par une telle pensée.

C’est ce qui a amené d’éminents interprètes (Bengel, Tholuck, Meyer, Luthardt, Keil) à construire ce verset d’une manière différente ; ils rapportèrent le mot afin que, non à ce qui suit, mais à ce qui précède, en sorte que la pensée serait celle-ci : « tout était déjà consommé afin que l’Écriture fût accomplie », tout ce qu’il fallait pour cela était achevé ; à ce moment, Jésus, en ayant fini avec des préoccupations plus importantes qui absorbaient son esprit, exhala sa douleur dans ce cri : « J’ai soif ».

Mais il ne fut pas naturel que l’esprit de Jésus fût, à un pareil moment, dominé par une telle pensée. C’est ce qui amena d’éminents interprètes (Bengel, Tholuck, Meyer, Luthardt, Keil) à construire ce verset d’une manière différente ; ils rapportèrent le mot afin que à ce qui précède, en sorte que la pensée serait celle-ci : « Tout était déjà consommé afin que l’Écriture fût accomplie », tout ce qu’il fallait pour cela était achevé ; à ce moment, Jésus, en ayant fini avec des préoccupations plus importantes qui absorbaient son esprit, exhale sa douleur dans ce cri : « J’ai soif. »

Ce furent les soldats qui crucifièrent Jésus qui accomplirent cet acte d’humanité : « Ayant donc rempli de vinaigre une éponge, et l’ayant mise sur une tige d’hysope, ils l’approchèrent de sa bouche. » (Jn 19, 29) Le vinaigre était un vin acide, breuvage des soldats et des pauvres. Puisque ce vin se trouvait là, ainsi qu’une éponge et une tige d’hysope, O On les avait apportés pour le soulagement des crucifiés. L’hysope est une fort petite plante , sa tige atteint cependant une longueur de un pied à un et demi pied, elle pouvait suffire pour porter l’éponge jusqu’à la bouche du supplicié, car celui- ci n’était pas beaucoup élevé au-dessus du sol.

Diacre Michel Houyoux

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Dimanche de la Pentecôte – Année C

Posté par diaconos le 8 juin 2025

 

La Pentecôte (du grec ancien πεντηκοστὴ ἡμέρα / pentêkostề hêméra, « cinquantième jour ») est une fête chrétienne qui célèbre l'effusion du Saint-Esprit le cinquantième jour à partir de Pâques sur un groupe de disciples de Jésus de Nazareth, dont les Douze. Cet épisode est relaté dans les Actes des Apôtres. Cette fête, qui clôt le temps pascal et dont la célébration est attestée localement à partir du IVe siècle, puise son origine dans la fête juive de Chavouot, prescrite dans les livres de l'Exode et des Nombres. La Pentecôte se célèbre le septième dimanche après le dimanche de Pâques, à une date mobile calculée par le Comput. Elle tombe toujours un dimanche entre le 10 mai et le 13 juin. Elle se poursuit le lendemain dans certains pays par un lundi férié ou chômé payé, dit « lundi de Pentecôte ».

La Pentecôte (du grec ancien πεντηκοστὴ ἡμέρα / pentêkostề hêméra, « cinquantième jour ») est une fête chrétienne qui célèbre l’effusion du Saint-Esprit le cinquantième jour à partir de Pâques sur un groupe de disciples de Jésus de Nazareth, dont les Douze. Cet épisode est relaté dans les Actes des Apôtres.
Cette fête, qui clôt le temps pascal et dont la célébration est attestée localement à partir du IVe siècle, puise son origine dans la fête juive de Chavouot, prescrite dans les livres de l’Exode et des Nombres.
La Pentecôte se célèbre le septième dimanche après le dimanche de Pâques, à une date mobile calculée par le Comput. Elle tombe toujours un dimanche entre le 10 mai et le 13 juin. Elle se poursuit le lendemain dans certains pays par un lundi férié ou chômé payé, dit « lundi de Pentecôte ».

Dimanche de la Pentecôte – Année C

Une des grandes fêtes juives, devenue une fête chrétienne. Son nom est grec : pentecostè ; il date du judaïsme postérieur et signifie littéralement « le cinquantième », parce qu’on célébrait cette fête cinquante jours après celle de la Pâque. Pentecôte est une fête chrétienne qui célèbre l’effusion duSaint-Esprit le cinquantième jour à partir de Pâques sur un groupe de disciples de Jésus de Nazareth dont les douze. Cet épisode est relaté dans les Acres des Apôtres.

Cette fête, qui clôt le temps Pascal et dont la célébration est attestée localement à partir du IVe siècle, puise son origine dans la fête juive de Chavouot, prescrite dans les livres de l’Exode et des Nombres .La Pentecôte se célèbre le septième dimanche après Pâques, à une date mobile calculée par le Comput. Elle tombe toujours un dimanche entre le 10 mai et le 13 juin. Elle se poursuit le lendemain dans certains pays par un lundi lundi férié ou chômé payé, appelé lundi de la Petecôte.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous. Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé.     Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. » (Jn 14, 15-16.23b-26)

La promesse de l’Esprit

Jésus ne répondit pas directement à la question, et pourtant il la résolut de la manière la plus profonde. Pour la troisième fois, il dévoila, dans le cœur même de ceux qui l’aiment, les causes morales pour lesquelles il se manifeste à eux. C’était déjà dire clairement pourquoi il ne pouvait pas se révéler au monde qui le haïssait ; puis il annonça plus explicitement la raison de sa manière d’agir. Mais aux grandes promesses qu’il fit aux siens, Jésus ajouta la déclaration expresse que la communion de l’âme avec Dieu résulte de son union avec lui, Jésus :  « Nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui. » Dieu avait établi sa demeure visible au milieu d’Israël (Lv 26, 11-12 ; Ez 37, 26-28), il avait habité au milieu de son peuple par la Parole faite chair (Jn 1, 14), il promit de faire de chaque fidèle sa demeure, son tabernacle, son temple (1 Co 3, 16 ; 1 Co 6, 19).

Il promit avec une autorité solennelle : « En vérité, en vérité, la communication de l’Esprit et des grâces qui en résulteront pour les disciples » Cette promesse, en même temps, ajouta à la perspective encore éloignée de la réunion dans la maison du Père, celle d’une prochaine réunion en esprit : les disciples reverront Jésus qui va les quitter pour s’en aller au Père.  Que fallait-il entendre par ces œuvres semblables à celles de Jésus, et plus grandes encore, qu’accompliront ceux qui auront cru en lui ? Ce ne sont sûrement pas des œuvres extérieures, des miracles matériels, plus étonnants encore que les siens comme le crurent quelques exégètes ; mais bien des miracles spirituels, que les apôtres firent, quand leur parole, animée de l’Esprit de Dieu, régénérera les âmes, fondera l’Église et portera la lumière et la vie au milieu de toutes les nations.

Ces œuvres plus grandes, Jésus lui-même ne pouvait les faire, parce que l’Esprit n’était pas encore. (Jn 7.39Mais bientôt elles seront possibles et se produiront réellement, dit Jésus, parce que je vais au Père. Quand il reprit possession de sa gloire et que toute puissance lui fut donnée au ciel et sur la terre » (Mt 28, 18), il accomplit lui-même dans ses disciples la parole qu’il prononça. Il le fit en répondant à toutes leurs prières et en répandant sur eux le Saint-Esprit de la Pentecôte. Les disciples restèrent avec Jésus dans un rapport plus intime et plus vivant que jamais. Eux, sur la terre, prièrent en son nom, et lui leur accorda toutes leus demandes. Grâce à son action puissante, ils accomplirent ses œuvres, et même de plus grandes, afin que le Père fut glorifié dans le Fils (Jn13,12) donna à la prière un caractère tout spécial et tout nouveau pour ses disciples, il s’agit de la prière qui s’adresse à Dieu en son nom, et il insistera encore sur cette parole (Jn 15, 16 ; Jn 16, 23).

Quel en est le sens ? En son nom, ne signifie pas seulement : sur son ordre, en son autorité, par ses mérites ; dans le style des Écritures le nom désigne l’être, révélé dans son essence et toutes ses propriétés.  Prier au nom de Jésus, ce fut comme le dit Keil, dont monsieur Godet adopta l’interprétation, prier en nous replongeant avec foi dans la connaissance que nous avons reçue de lui comme Fils de Dieu abaissé et glorifié  ou, mieux encore, c’est prier en Jésus lui-même, le seul médiateur qui nous ouvre l’accès au trône de la grâce, c’est prier dans une communion intime avec lui, selon sa volonté, par son Esprit, qui seul nous communique la puissance d’accomplir cet acte religieux.

Quand celui qui prie ainsi se sent devenu un avec Jésus, il est certain d’être exaucé ( Rm 8, 26)Jésus dit : «Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez et il vous sera fait ». Les paroles de Jésus sont les paroles de Dieu même. Or, comment le Sauveur pourrait-il se manifester à celui qui ne l’aime pas et qui rejette ses paroles ? Cette conclusion fut évidente pour le disciple qui avait posé la question. Jésus jeta un regard en arrière sur les grandes consolations qu’offre aux siens l’espoir de la réunion future dans la maison du Père et la perspective de son retour prochain par le Saint Esprit. En même temps, ces mots : pendant que je demeure avec vous, firent pressentir son départ.

 Jésus se hâta d’ajouter : « Voici un puissant secours qui pourvoira à tout dans votre vie intérieure et dans vos travaux » L’aide fut désignée comme l’Esprit de vérité ; ici Jésus le nomma l’Esprit-Saint. La vérité divine n’est jamais, dans les Écritures, une froide doctrine destinée à éclairer l’intelligence seule, elle est une vie qui pénètre la conscience et le cœur et les sanctifie .L’Esprit qui crée cette vie en nous est saint, comme Dieu est saint. Jésus dit : « Cet Esprit, mon Père l’enverra en mon nom »Car il prendra ma place auprès de vous, parce que les disciples demandèrent l’Esprit au nom de Jésus ; il le demanda pour eux, il glorifiera le nom de Jésus qui est la source unique du salut ; parce que le Père envoie l’Esprit à ceux qui aiment Jésus et que Jésus aime.

 Pour cela, il vous fera ressouvenir, il rendra lumineuses et vivantes en vous toutes les choses, toutes les paroles que Jésus nous a dites. L’Esprit fait ressouvenir non seulement par la mémoire, mais par le cœur. De cette double déclaration de Jésus il résulte que l’Esprit n’enseigne pas des choses étrangères à la parole de Jésus, il enseigne, au contraire par cette Parole Il n’y a donc rien dans ce passage qui soit favorable à la doctrine catholique de la tradition ecclésiastique, élevée à côté ou au-dessus de la Parole, ni aux illusions du mysticisme qui rêve une illumination de l’Esprit supérieure à la Parole révélée.

Jésus fonda par cette promesse la souveraine autorité de l’enseignement apostolique qu’il égale au sien (17, 18-20).e Sauveur, pressentant toutes les difficultés et toutes les craintes qui pourront encore assaillir le cœur de ses disciples, leur fait part d’une grâce suprême, d’un bien sans lequel il n’y a point pour l’homme de bonheur, avec lequel il ne saurait jamais être malheureux : la paix. Jésus fit allusion dans ces paroles à la formule de salutation par laquelle les Israélites s’abordaient ou se quittaient (Jn20, 26). La plupart des commentateurs allemands prirent le mot de paix dans le sens de l’hébreu schalôm, bien-être, prospérité, salut, et pensèrent que Jésus présenta aux siens tous les fruits objectifs de son œuvre, en un mot, le salut éternel. Mais non, ce qu’il leur donna, ce fut la paix intérieure d’une âme remplie d’une douce confiance en son Dieu Sauveur.

« Ce sens est rendu évident par le cœur des disciples qui devaient être préservé du trouble, des tristesses et des craintes que leur inspirait la pensée de rester dans ce monde, seuls, sans leur céleste ami.» (Godet) Il leur laissa la paix, comme le plus précieux des legs à son départ. Il fit plus : il leur donna actuellement et réellement sa paix, la paix inaltérable et profonde dont il jouissait lui-même et qu’il puisait constamment dans la communion de son Père. Il leur fit part encore de sa joie  car tout ce qui est à lui appartient à ses rachetés. (Jn 15, 11 ; Jn 17,13),

Le monde en fut réduit à de vains souhaits, à de trompeuses promesses, souvent intéressées. Jésus donna réellement, abondamment et par l’amour le plus pur. Ces paroles inspirèrent aux disciples la plus entière confiance en lui. Jésus, à la fin du discours, revint ainsi à son point de départ ; après avoir donné aux siens tous les secours les plus puissants pour dissiper le trouble et les craintes qui pouvaient encore assaillir leur cœur. (Jn 14, 28) Les disciples n’avaient que trop bien entendu cette parole : : « Je m’en vais », mais ils avaient moins bien saisi celle-ci : je reviens à vous ; de là leur tristesse et leur trouble. Jésus, plongeant un regard dans leur cœur, leur fit sentir que leur amour pour lui devrait leur faire de son élévation auprès du Père un motif de joie. Ils prendraient part à la jo ie qu’il éprouve lui-même de quitter ce monde de péché et de souffrance pour retourner auprès du Père et partager sa félicité et sa gloire.

C’est ici le seul passage des évangiles où Jésus pensa à lui-même, et tira de son propre repos le motif d’une exhortation. « Jésus trouva le moyen de leur faire de la joie un devoir de tendresse. Il en appela uniquement à leur cœur d’amis » (Godet) Tholuck, R. Stier, MM. Luthardt, Weiss et d’autres exégètes comprirent cette belle pensée. Ils pensèrent que Jésus invita ses disciples à considérer l’intérêt qu’ils eurent à son élévation, qui lui permit de leur assurer une protection plus puissante , ne tiennent pas compte de cette parole : si vous m’aimiez. de Wette, Meyer (Jn 16, 7) 

Parce que : il faut remarquer avant tout cette particule importante, car elle nous montre que Jésus, dans cette parole : le Père est plus grand que moi, donne simplement la raison pour laquelle ses disciples doivent se réjouir de son retour auprès de son Père. En isolant cette déclaration de son contexte, on l’a sollicitée en sens divers pour éclairer par son moyen le mystère des relations du Fils avec son Père. Mais quel sujet de joie les disciples auraient-ils bien trouvé dans une théorie abstraite à laquelle ils n’auraient rien compris ? Jésus s’exprima ainsi, en ayant conscience qu’il est le Fils de Dieu, celui qui reçut du Père d’avoir la vie en lui-même, et en même temps qu’il est la Parole faite chair. (Jn 5, 26)

Celui qui, existant en forme de Dieu, s’est dépouillé lui-même en prenant une forme de serviteur fait à la ressemblance des hommes, et qui allait  s’abaisser encore en devenant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix (Ph 2, 6-8).  Dans cette position qui était alors la sienne, il éprouvait en son âme sainte, un sentiment profond de son humiliation qu’il ne pouvait s’empêcher d’exprimer parfois et qui le faisait soupirer après le terme de l’épreuve (Lc 12, 50). Comment donc n’aurait-il pas éprouvé une joie profonde et sainte à l’aspect si prochain de son élévation auprès du Père ? C’était pour lui rentrer en possession de la gloire éternelle, objet de sa dernière prière (Jn 17, 5) ; c’était sa réintégration dans toutes les prérogatives divines dont il allait jouir dans une pleine communion d’essence et d’amour avec Dieu, son Père. Cette joie il invite ses disciples à la partager avec lui.

Obéissant à son invitation, l’apôtre Paul, après avoir décrit le profond abaissement de Jéssus, célébra son élévation avec amour, et la joie qu’il exprima dans ce chant de triomphe est celle de l’Église tout entière (Ep 1, 20-23).  L’état présent de Jésus, avec la gloire céleste dans laquelle il allait être reçu. C’est comme s’il disait : Vous désirez de me retenir dans le monde ; mais il vaut mieux que je monte au ciel ». (Luther, Calvin, Luthardt, Godet)

Diacre Michel Houyoux

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 Note J’ai enseigné au Collège Saint Stanislas à Mons et en Afrique au Burundi. Vous pouvez lire mes articles sur Internet : Blog Blog du Diacre Michel Houyoux. Je parle cinq langues en plus du français : Anglais, Italien, Néerlandais, Allemand et le Russe

Je publies tous les jours en français et deux fois par semaine dans chacune des autres langues

 

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