Vendredi de la vingt-septième semaine du Temps Ordinaire – Année A
Posté par diaconos le 12 octobre 2023
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, comme Jésus avait expulsé un démon, certains dirent : «C’est par Béelzéboul que j’expulse les démons.» D’autres, pour le mettre à l’épreuve, cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel.
Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : «Tout royaume divisé contre lui-même devient désert, ses maisons s’écroulent les unes sur les autres. Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même, comment son royaume tiendra-t-il ?
Vous dites en effet que c’est par. Mais si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? Dès lors, ils seront eux-mêmes vos juges.
En revanche, si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous. Quand l’homme fort, et bien armé, garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité.
Mais si un plus fort survient et triomphe de lui, il lui enlève son armement auquel il se fiait, et il distribue tout ce dont il l’a dépouillé. Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse.
Quand l’esprit impur est sorti de l’homme, il parcourt des lieux arides en cherchant où se reposer. Et il ne trouve pas. Alors il se dit : “Je vais retourner dans ma maison, d’où je suis sorti.”
En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée. Alors il s’en va, et il prend d’autres esprits encore plus mauvais que lui, au nombre de sept ; ils entrent et s’y installent.
Ainsi, l’état de cet homme-là est pire à la fin qu’au début» (Lc 11, 15-26)
Jésus accusé de chasser les démons par Béelzébul
Matthieu et Marc appliquèrent à la maison ce qui fut dit de tout royaume : si elle fut divisée contre elle-même, elle tomba en ruine. Le mot maison est alors entendu dans le sens de famille. Plusieurs versions conservèrent ici la même idée : une maison divisée contre elle-même. Jésus entendit le mot de maison dans son sens matériel, et il voulut dire que dans la destruction d’un royaume (ou d’une ville, on vit réellement s’écrouler maison sur maison. La pensée de Jésus eut ainsi quelque chose de pittoresque.
Si Jésus chassa les démons et détruisit le royaume de Satan, ce fut la preuve que le moment fut grave et que le royaume de Dieu, dont on attendit l’avènement par quelque manifestation extérieure, fut déjà parvenu jusqu’à vous. Dieu est souvent représenté sous l’image d’un homme qui n’a qu’à lever le doigt pour accomplir sa volonté : «Mais, si c’est par l’Esprit de Dieu que je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc venu vers vous.» (Mt 12, 28)
Cette parabole, que Luc rapporta en des termes plus dramatiques que Matthieu et Marc, confirma la pensée que Jésus fut le puissant adversaire de Satan. C’est en vain que l’homme fort, bien armé, fait la garde à l’entrée de sa maison et crut tout ce qu’il a en paix ; quand un plus fort que lui vint le surprendre, il le désarma et lui enleva ses dépouilles !
Satan (dont Jésus reconnut ici clairement l’existence et la personnalité) fut cet homme fort, confiant dans ses moyens de séduction : il fut surpris et vaincu par Jésus, qui opéra maintenant la libération des victimes qu’il eut en sa possession.Dans l’évangile de Matthieu, cette parabole figure la condition actuelle du peuple juif, qui s’endurcit dans son incrédulité.
Selon Luc, elle fut appliquée aux pharisiens qui accusèrent Jésus. Jésus réfuta leur accusation blasphématoire ; puis, il déclara par une image, qu’ils furent les ennemis de sa personne et de son œuvre ; il montra par cette parabole, que leur état moral fut incorrigible et désespéré. La guérison du démoniaque, qu’il délivra sous leurs yeux, lui fournit l’image sous laquelle il présenta sa pensée.
Cette femme, probablement une mère, qui proclama bienheureuse la mère de Jésus, eut saisi ce que Jésus donna à entendre dans le discours précédent ; elle eut compris que Jésus fut le Messie ; cette vérité pénétra dans son esprit comme un trait de lumière. Dans l’émotion qu’elle en ressentit, elle pensa à celle qui mit au monde Jésus. L’admiration qu’elle exprima trahit son sentiment maternel, plutôt qu’une foi religieuse bien éclairée et affermie.
Son sentiment est bon, mais elle parle comme une femme. (Bengel) – Il est inconcevable que malgré la réponse de Jésus les interprètes catholiques s’appuyèrent des paroles de cette femme pour sanctionner le culte de la Vierge. Cette réponse sans doute ne fut pas un blâme absolu.
Jésus saisit plutôt avec bienveillance ce mouvement d’un cœur sincère, mais ce fut pour l’élever jusqu’à son vrai objet, la parole de Dieu écoutée et gardée comme une semence de vie divine. Il fit sentir à cette femme qu’elle-même put être heureuse comme celle dont elle vint de célébrer le bonheur. Luc seul retint ce moment remarquable de l’histoire évangélique.
Diacre Michel Houyoux
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Vidéo Jésus chasse les démons → https://youtu.be/ian5qTroGEo
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