Vendredi de la vingt-septième semaine du Temps Ordinaire – Année A

Posté par diaconos le 12 octobre 2023

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, comme Jésus avait expulsé un démon, certains dirent : «C’est par Béelzéboul que j’expulse les démons.» D’autres, pour le mettre à l’épreuve, cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel.
Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : «Tout royaume divisé contre lui-même devient désert, ses maisons s’écroulent les unes sur les autres. Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même, comment son royaume tiendra-t-il ?

Vous dites en effet que c’est par. Mais si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? Dès lors, ils seront eux-mêmes vos juges.

En revanche, si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous. Quand l’homme fort, et bien armé, garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité.

Mais si un plus fort survient et triomphe de lui, il lui enlève son armement auquel il se fiait, et il distribue tout ce dont il l’a dépouillé. Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse.

Quand l’esprit impur est sorti de l’homme, il parcourt des lieux arides en cherchant où se reposer. Et il ne trouve pas. Alors il se dit : “Je vais retourner dans ma maison, d’où je suis sorti.”

En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée. Alors il s’en va, et il prend d’autres esprits encore plus mauvais que lui, au nombre de sept ; ils entrent et s’y installent.
Ainsi, l’état de cet homme-là est pire à la fin qu’au début» (Lc 11, 15-26)

Jésus accusé de chasser les démons par Béelzébul

Matthieu et Marc appliquèrent à la maison ce qui fut dit de tout royaume : si elle fut divisée contre elle-même, elle tomba en ruine. Le mot maison est alors entendu dans le sens de famille. Plusieurs versions conservèrent ici la même idée : une maison divisée contre elle-même. Jésus entendit le mot de maison dans son sens matériel, et il voulut dire que dans la destruction d’un royaume (ou d’une ville, on vit réellement s’écrouler maison sur maison. La pensée de Jésus eut ainsi quelque chose de pittoresque.

Si Jésus chassa les démons et détruisit le royaume de Satan, ce fut la preuve que le moment fut grave et que le royaume de Dieu, dont on attendit l’avènement par quelque manifestation extérieure, fut déjà parvenu jusqu’à vous. Dieu est souvent représenté sous l’image d’un homme qui n’a qu’à lever le doigt pour accomplir sa volonté : «Mais, si c’est par l’Esprit de Dieu que je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc venu vers vous.» (Mt 12, 28)

Cette parabole, que Luc rapporta en des termes plus dramatiques que Matthieu et Marc, confirma la pensée que Jésus fut le puissant adversaire de Satan. C’est en vain que l’homme fort, bien armé, fait la garde à l’entrée de sa maison et crut tout ce qu’il a en paix ; quand un plus fort que lui vint le surprendre, il le désarma et lui enleva ses dépouilles !

Satan (dont Jésus reconnut ici clairement l’existence et la personnalité) fut cet homme fort, confiant dans ses moyens de séduction : il fut surpris et vaincu par Jésus, qui opéra maintenant la libération des victimes qu’il eut en sa possession.Dans l’évangile de Matthieu, cette parabole figure la condition actuelle du peuple juif, qui s’endurcit dans son incrédulité.

Selon Luc, elle fut appliquée aux pharisiens qui accusèrent Jésus. Jésus réfuta leur accusation blasphématoire ; puis, il déclara par une image, qu’ils furent les ennemis de sa personne et de son œuvre ; il montra par cette parabole, que leur état moral fut incorrigible et désespéré. La guérison du démoniaque, qu’il délivra sous leurs yeux, lui fournit l’image sous laquelle il présenta sa pensée.

Cette femme, probablement une mère, qui proclama bienheureuse la mère de Jésus, eut saisi ce que Jésus donna à entendre dans le discours précédent ; elle eut compris que Jésus fut le Messie ; cette vérité pénétra dans son esprit comme un trait de lumière. Dans l’émotion qu’elle en ressentit, elle pensa à celle qui mit au monde Jésus. L’admiration qu’elle exprima trahit son sentiment maternel, plutôt qu’une foi religieuse bien éclairée et affermie.

Son sentiment est bon, mais elle parle comme une femme. (Bengel) – Il est inconcevable que malgré la réponse de Jésus les interprètes catholiques s’appuyèrent des paroles de cette femme pour sanctionner le culte de la Vierge. Cette réponse sans doute ne fut pas un blâme absolu.

Jésus saisit plutôt avec bienveillance ce mouvement d’un cœur sincère, mais ce fut pour l’élever jusqu’à son vrai objet, la parole de Dieu écoutée et gardée comme une semence de vie divine. Il fit sentir à cette femme qu’elle-même put être heureuse comme celle dont elle vint de célébrer le bonheur. Luc seul retint ce moment remarquable de l’histoire évangélique.

Diacre Michel Houyoux

Sites intéressants à voir sur Internet

La Salle (France) : cliquez ici pour lire l’article → Si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous

Didier Fontaine : cliquez ici pour lire l’article →Par le doigt de Dieu ? …

Vidéo Jésus chasse les démons → https://youtu.be/ian5qTroGEo

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Vingt-huitième dimanche du Temps Ordinaire — Année A

Posté par diaconos le 8 octobre 2023

septembre | 2014 | À l'écoute des Évangiles

 

De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à parler aux grands prêtres et aux pharisiens, et il leur dit en paraboles : «Le royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils. Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités : ‘Voilà : j’ai préparé mon banquet, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez à la noce.’
Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce. Les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et incendia leur ville. Alors il dit à ses serviteur : ‘Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce.’

Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. Le roi entra pour examiner les convives, et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce. Il lui dit : ‘Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?’

L’autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : ‘Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; il y aura des pleurs et des grincements de dents.’ Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus.» (Mt 22, 1-14)

Nous sommes tous invités

«Le Royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils» Dieu rêve d’un banquet universel pour toute l’humanité, un festin vraiment royal, une fête.. La célébration de ce dimanche nous invite à nous souvenir que nous sommes les invités du Seigneur. Dieu invite toujours : «Heureux les invités au repas du Seigneur»  Lorsque des noces étaient imminentes, dans la tradition des invitations du Moyen-Orient ancien, il y avait deux invitations : la première qui annonçait qu’il allait y avoir des noces, la deuxième pour chercher les invités.

Les premiers serviteurs envoyés sont ceux qui annoncent la fête, et beaucoup parmi les prévenus, nous dit l’évangile, n’en ont cure : «Ceux-ci ne voulaient pas venir.» La deuxième invitation se faisait en allant chercher les invités : on leur avait laissé le temps de se préparer et en plus, on les emmenait. Là, la deuxième série des serviteurs se fait même tuer : «Ils n’en tinrent aucun compte, et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ; les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent»

Il suffit de mettre quelques exemples précis, choisis dans notre quotidien, sous les mots de jadis pour découvrir que Jésus décrit très exactement l’état de notre monde. Par exemple : «Comment voulez-vous que je participe à la messe paroissiale le dimanche, je n’ai que ce jour-là pour faire du sport» ou encore : «C’est le jour où nous sommes souvent partis.» ou encore : «Je dois encore faire mes devoirs et étudier mes leçons pour demain lundi»

Ne donnons pas à Dieu la dernière place ! Tant d’autre voix couvrent ses appels. Le prophète Isaïe, il y a plus de 2700 ans, au 8ième siècle avant Jésus Christ, nous invitait déjà grand festin messianique : «Ce jour-là, le Seigneur Dieu de l’univers, préparera pour tous les peuples de la terre, sur sa sainte montagne, un festin de viandes succulentes et de vins délicieux.»  Dans la première lecture, Isaïe décrit la grande fête de millions de croyants : «Ce jour-là, le Seigneur Dieu de l’univers enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples, et le linceul qui couvrait toutes les nations. Il détruira la mort pour toujours. Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages. Ce jour-là sera un jour de joie pour ceux et celles qui auront misé leur vie sur Dieu et qui auront vécu dans l’espérance.»

Puisque ceux qui furent appelés ne répondirent pas à l’invitation qui leur fut faite, il y eut une invitation pour tout le monde, l’appel est universel. Les élus ce sont toutes les personnes qui entendent cet appel, et personne n’est exclu, quel que soit son lieu d’origine, quelles que soient ses idées, sa race, ses convictions : «Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce.»  

Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. Répondons, frères et sœurs, aux multiples appels du Christ qui nous sont transmis par l’Évangile, par l’Église, par les rencontres de notre vie. Dieu invite tout le monde, sans aucune discrimination et il privilégie même les pauvres, les marginaux, les laissés pour compte.

Nous sommes tous invités à la noce ! Cependant, comme toute invitation, l’invitation que Dieu nous adresse se heurte à notre liberté. Choisir d’être de la noce ou de ne pas en être. Choisir ! C’est bien à cela que nous pousse l’évangile de ce jour.

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites chrétiens sur Internet

Bernard Lafrenière : cliquez ici pour lire  l’article → 28ème Semaine du Temps Ordinaire — Année A

Paroisse saint Loup (diocèse de Grenoble-Vienne) : cliquez ici pour lire l’article → Vingt-huitième dimanche du Temps Ordinaire – Année A

Vidéo Invités à la noce → https://youtu.be/Yw5goqb3WHs

 

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Lundi de la vingt-septième sermaine du Temps ordinaire – Année A

Posté par diaconos le 7 octobre 2023

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De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, voici qu’un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant : «Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ?» Jésus lui demanda : «Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment lis-tu ?» L’autre répondit : «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même.» Jésus lui dit : «Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras.»

Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : «Et qui est mon prochain ?» Jésus reprit la parole : «Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit ;il le vit et passa de l’autre côté. Mais un Samaritain, qui était en route,arriva près de lui ;il le vit et fut saisi de compassion. Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.

Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent,et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.” Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ?» Le docteur de la Loi répondit :Celui qui a fait preuve de pitié envers lui.» Jésus lui dit :«Va, et toi aussi, fais de même.» (Lc 10, 25-37)

La parabole du Samaritain

Après les incidents qui marquèrent son départ de Galilée, Jésus choisit soixante et dix disciples pour une nouvelle mission, qui consistera à aller deux à deux, comme ses précurseurs, là où il compte passer lui-même.

Leur instruction fut donnée par Jésus

  1. la nécessité de leur mission car La moisson est grande, il y a peu d’ouvriers ; il faut en demander à Dieu

  2. les conditions dans lesquelles ils devront la remplir. Ils seront comme des agneaux parmi les loups ; ils devront donc ne pas s’embarrasser de provisions ni s’attarder inutilement.

  3. la conduite qu’ils devront tenir là où ils seront accueillis. Dans une maison, souhaiter en entrant la paix, qui reposera sur les enfants de paix ; y demeurer jusqu’au départ, mangeant et buvant ce qui s’y trouvera. Dans une ville, manger ce qui leur est offert, guérir les malades, annoncer le royaume de Dieu.

  4. la conduite qu’ils devront tenir là où ils sels seront repoussés. Sortir sur la place de la ville, secouer la poussière qui s’est attachée à eux et déclarer que le royaume de Dieu s’est approché.

Jésus affirma que, au jour du jugement, la condition de Sodome et Gomorrhe fut préférable à celle de cette ville . Il reprocha aux villes impénitentes leur conduite mauvaise : Chorazin et Bethsaïda furent plus coupables et plus à plaindre que Tyr et que Sidon. Capharnaüm, qui fut élevée au ciel, fut abaissée en enfer. Recevoir ou rejeter les disciples, c’est recevoir ou rejeter Jésus et Dieu lui-même.

La mission des disciples eut pour but de réveiller l’attention et de préparer les voies à la prédication de Jésus dans les lieux où lui-même devra aller. Jésus les envoya deux à deux : ils purent se compléter l’un l’autre et se fortifier contre les dangers moraux et les découragements.

Comme cet envoi des soixante-dix disciples fut passé sous silence par les deux premiers évangélistes, la critique négative ne manqua pas d’y voir une invention de Luc, ou du moins une tradition sans fondement historique. D’après Matthieu, ce fut au moment d’envoyer les douze dans leur première mission que Jésus fit entendre cette exhortation. Ne pourrait-on pas admettre que Jésus prononça plus d’une fois cette courte et grave sentence ?

Les instructions qu’il donna aux soixante-dix disciples furent pour la plupart répétées également : quelques-unes se retrouvent, d’après Luc lui-même, adressées aux douze. Par ce préambule Jésus voulut faire sentir à ceux qu’il envoya l’importance du moment actuel l’opportunité de la mission qu’il leur confia.Comment Jésus put-il défendre à ses disciples de remplir un simple devoir de politesse ou même de bienveillance ? On pensa qu’il voulut leur interdire de rechercher la faveur des hommes en prenant à leur égard une attitude obséquieuse.

Saluer quelqu’un en route peut signifier : se détourner de son chemin pour aller voir des personnes de connaissance ; mais il n’est même pas nécessaire de recouvrir à cette supposition, il suffit de se rappeler combien les salutations sont cérémonieuses et compliquées en Orient ; or Jésus voulut que ses disciples fussent pénétrés de l’importance suprême de leur mission et s’y consacrèrent exclusivement, sans perdre leur temps pour de vaines formes

Ce terme : fils de paix, est un hébraïsme très expressif, qui signifie être animé d’un esprit de paix, comme l’enfant est animé du souffle de sa mère. Matthieu rendit la même pensée en disant : «Si la maison est digne», digne de la paix que vous lui souhaitez, capable de la recevoir. Le même hébraïsme se trouve dans ces expressions : fils de colère (Ép. 2, 3), de perdition, de désobéissance (Ép.5, 6).

Pour Matthieu, les disciples durent se considérer simplement comme des membres de la famille. Pour Luc, les disciples, après avoir reçu l’hospitalité dans une maison, passant dans une autre, leurs hôtes purent interpréter cette conduite comme un signe de mécontentement, un manque de reconnaissance et d’affection ; ils excitèrent ainsi des jalousies. Or, ils durent apporter la paix.

Diacre Michel Houyoux

Compléments

Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Fête de la miséricorde divine

Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Et qui donc est mon prochain ? (Lc 10, 25-37)

Liens avec d’autres sites chrétiens sur Internet

Albert Leblond : cliquez ici pour lire l’article → Et qui est mon prochain ?

Sylvie Corman : cliquez ici pour lire l’article → Qui est mon prochain ?

Vidéo  Pasteur Marc Pernothttps://youtu.be/APQmT

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Vingt-septième dimanche du Temps Ordinaire – Année A

Posté par diaconos le 2 octobre 2023

Vingt-septième dimanche du Temps Ordinaire – Année A dans Catéchèse 119303011

La parabole des vignerons infidèles incite à être fidèle et obéissant aux commandements christiques. Elle menace du châtiment divin quiconque rejettera Jésus.

Dans son homélie LXVIII sur saint-Matthieu, Jean Chrysostome dit que les serviteurs envoyés furent les prophètes, et le Fils du vigneron, Jésus-Christ. Dieu demande aux humains de porter du fruit telle la vigne de cette parabole ; cela rejoint la parabole du Vrai cep (Jn 15. 1-12).

La pierre d’angle est aussi Jésus-Christ. Lors de l’angélus du dimanche 2 octobre 2011, le pape Benoît XVI commenta que la vigne, le peuple de Dieu, dut travailler pour le bien et que les croyants devraient rester fidèles au Christ afin de porter le fruit souhaité, le fruit de la compassion.

Dans leur commentaire de cette parabole, l’exégète Daniel Marguerat et Emmanuelle Steffelk indiquèrent que le meurtre du fils bien-aimé est une allégorie de la assion du Christ. Ils ajoutèrent à propos du rejet de la pierre angulaire (Luc, 20, 15-19) que la pierre rejetée [Jésus] devient pierre dangereuse », pierre d’écrasement. On comprend que « l’attitude à l’égard de Jésus] décide du sort ultime de la personne et ceux qui méprisent Jésus s’exposent au jugement divin.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : «Écoutez cette parabole :Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde.

Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne.

Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon.

Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : ‘Ils respecteront mon fils.’ Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : ‘Voici l’héritier : venez ! Tuons-le, nous aurons son héritage !’

Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ?» On lui répond : «Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu.»

Jésus leur dit : «N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits.» (Mt21, 33-43)

Reproches aux membres du Sanhédrin

Jésus aimait à rattacher ses enseignements à l’Ancien Testament. Mais la similitude fut développée en vue du but qu’il se proposait. Ce but fut évident : après avoir reproché aux membres du sanhédrin qui écoutèrent leur impénitence, Jésus leur fit sentir, par cette tragique histoire, leur culpabilité ; après les avoir amenés à prononcer leur propre jugement, il les jugea en leur retraçant la conduite inique des chefs d’Israël dans tous les temps.

Eux-mêmes comblèrent la mesure de ces iniquités par le meurtre de celui qui leur parla. Une clôture servait à protéger la vigne contre toute dévastation du dehors. Le pressoir se creusait, chez les Orientaux, dans la vigne même. Il se composait de deux bassins superposés, dont l’un servait à recevoir les raisins qu’on y jetait pour être foulés ; l’autre, placé en dessous, était destiné à recueillir le moût qui y coulait.

Enfin la tour était un édifice de garde, bâti au milieu du vignoble et d’où l’on pouvait le surveiller tout entier. Cela ne veut pas dire que ces agriculteurs auraient à payer en argent le produit annuel de la vigne ; le maître avait conclu avec eux un marché pour la culture de sa vigne ; il devait recevoir tout ou partie de ses produits en nature.

Les vignerons maltraitèrent et tuèrent les serviteurs du maître, afin de ne pas lui livrer ses fruits ; maintenant qu’ils tinrent l’héritier, ils pensèrent qu’en le mettant à mort, rien ne pourra s’opposer à ce qu’ils prirent possession de son héritage. Jésus força ses adversaires à prononcer sur eux-mêmes la terrible sentence que méritèrent les vignerons.

Dans Marc et Luc, c’est Jésus lui-même qui fait la question et la réponse. Le récit de Matthieu est plus dramatique : la conscience des interlocuteurs de Jésus les force à prononcer la condamnation des vignerons, c’est-à-dire leur propre condamnation. C’est encore Matthieu seul qui conserva ce rapprochement de termes, qui fit ressortir combien la condamnation fut sévère et méritée : Il fit périr misérablement ces misérables.

Jésus voulut faire sentir aux chefs de la théocratie quel fut ce fils de la parabole qui rejeta, mis à mort par les vignerons. Eux-mêmes furent les constructeurs insensés et coupables qui réprouvèrent la pierre de l’angle. Cette pierre, dans l’image employée par le psalmiste, est celle qui, placée comme fondement à l’angle d’un bâtiment, supporte deux murs et soutient tout l’édifice.

Voilà ce qu’est Jésus-Christ dans le temple spirituel qui s’élève à la gloire de Dieu. Cette destinée glorieuse, qui fit contraste avec sa réjection par les hommes, est l’œuvre et la volonté expresse de l’Éternel et restera l’objet de l’admiration des siècles : car il est dit dans l’écriture : Voici, je mets en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse ; Et celui qui croit en elle ne sera point confus.» (1P 2, 6)

Le maître de maison qui planta une vigne et y donna tous ses soins, c’est Dieu qui, dans sa grande miséricorde, fonda sur cette terre plongée dans les ténèbres par suite du péché, un royaume de vérité, de justice et de paix. Il le confia à son peuple d’Israël, en particulier aux chefs de la théocratie juive. Il avait le droit d’en attendre et d’en exiger les fruits, fruits de la vie religieuse et morale : reconnaissance, amour, obéissance, sainteté.

Les serviteurs qu’il envoya à diverses reprises pour recueillir ces fruits sont ses saints prophètes, qui, hélas !Furent de tout temps rejetés par le grand nombre, persécutés, mis à mort : «Des femmes recouvrèrent leurs morts par la résurrection; d’autres furent livrés aux tourments, et n’acceptèrent point de délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; d’autres subirent les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison; 37ils furent lapidés, sciés, torturés, ils moururent tués par l’épée, ils allèrent çà et là vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités, ceux dont le monde n’était pas digne, errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre.» (He 1, 35-38)

Quant au fils que le maître de maison envoya ensuite dans son immense amour, l’Évangile tout entier nous dit qui il est, et nous l’entendons, dans cette parabole même, prédire sa réjection et sa mort. Les chefs de la théocratie de son temps eurent, malgré leur incrédulité, le pressentiment qu’il fut l’héritier et qu’en le mettant à mort ils resteraient les maîtres et les possesseurs du royaume.

Mais eux-mêmes, en prononçant sur les vignerons ce double jugement, que la vigne leur serait ôtée et qu’ils périraient misérablement, proclamèrent leur propre condamnation. Jésus confirma cette sentence par ces mots : le royaume de Dieu vous sera ôté, vous en serez exclus, et il sera donné, par pure grâce, à une nation, peuple de Dieu choisi du sein de tous les peuples, qui en produit les fruits.

Jésus vit les premiers fruits de ce nouveau royaume. Cette prophétie fut accomplie par la destruction de Jérusalem et la ruine de la théocratie juive, et par l’établissement du royaume de Dieu parmi les nations païennes.

Diacre Michel Houyoux

Complément

Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Le rejet des juifs vis-à-vis de Jésus

Liens avec d’autres sites web chrétiens.

Regnum Christi : cliquez ici pour lire l’article → Voici l’héritier : venez, tuons-le, nous aurons son héritage

Un héraut dans le Net cliquez ici pour lire l’article → Tuons l’héritier – La parabole des vignerons

 

Vidéo Lectio Divina https://youtu.be/P5XlKvhhvrE

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