Samedi après les cendres

Posté par diaconos le 20 février 2021

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# La tradition chrétienne identifia l’apôtre Matthieu à l’auteur de l’Évangile selon Matthieu. Selon Irénée de Lyon (IIe siècle), à l’époque où Pierre et Paul affermirent la communauté des disciples de Jésus à Rome (vers l’an 60 ou 61), Matthieu, qui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ aux Hébreux de Palestine et de Syrie, fut prié de rédiger une version synthétique de la vie et de l’enseignement de Jésus, en araméen. Eusèbe de Césarée affirma au IVe siècle : « Matthieu prêcha d’abord aux Hébreux. Comme il devait aussi aller vers d’autres, il confia à l’écriture, dans sa langue maternelle, son évangile, suppléant du reste à sa présence par le moyen de l’écriture, pour ceux dont il s’éloignait ».

Eusèbe s’appuya sur le récit de Papias, écrit vers l’année 120. Selon lui, Pantène (v. 240-v. 306), docteur chrétien de l’Académie d’Alexandrie, trouva à son arrivée aux Indes cet évangile en caractères hébreux. Telle est l’origine de la théorie d’un évangile originel de l’apôtre Matthieu, rédigé en hébreu ou en araméen et traduit plus tard en grec. Élian Cuvillier ajouta : « En outre, il serait très surprenant qu’un témoin oculaire (en l’occurrence le disciple Matthieu) utilisa une source secondaire (l’Évangile de Marc) pour rédiger son propre récit.

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De  l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, Jésus sortit et remarqua un publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts) du nom de Lévi assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » Abandonnant tout, l’homme se leva ; et il le suivait.
Lévi donna pour Jésus une grande réception dans sa maison ; il y avait là une foule nombreuse de publicains et d’autres gens attablés avec eux. Les pharisiens et les scribes de leur parti  récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent.»  (Lc 5, 27-32)

L’enseignement sur le jeûne

 Jésus vit au bureau des impôts un péager nommé Lévi, qu’il appela à le suivre. Et lui, quittant tout, le suivit. Lévi fit dans sa maison un grand festin où se trouvèrent beaucoup de péagers ; les pharisiens en murmurèrent. Mais Jésus leur dit : « Ce sont les malades qui ont besoin de médecin ; je suis venu appeler à la repentance, non des justes, mais des pécheurs « . Ils lui firent encore cette objection : « Pourquoi les disciples de Jean et ceux des pharisiens jeûnent-ils souvent, tandis que les tiens ne jeûnent pas ?

Jésus leur dit : « Pouvez-vous exiger que les amis de noce jeûnent, pendant que l’époux est avec eux ? Le temps viendra où l’époux leur sera ôté, alors ils jeûneront. » Ce contraste qui lui a été signalé entre l’attitude de ses disciples et celle des disciples de Jean, conduisit Jésus à relever l’opposition tranchée de l’ancienne et de la nouvelle alliance dans ces deux paraboles : « Personne ne déchire une pièce d’un habit neuf pour la mettre à un vieil habit ; personne aussi ne met du vin nouveau dans de vieilles outres. Dans une troisième parabole enfin, il excuse l’attachement à l’ancienne religion, en même temps qu’il met en garde contre ce joug de l’accoutumance : Personne, dit-il, après avoir bu du vin vieux, n’en désire aussitôt du nouveau »

Jésus sortit de la maison où il enseignait  et où il guérit le paralytique . Il sortit même de la ville de Capharnaüm pour se rendre au bord de la mer ; c’est là que se trouvait le bureau des péages, d’où Lévi (Matthieu) fut appelé à suivre. Les reproches que ces hommes adressèrent aux disciples, n’osant pas les faire directement à Jésus, se fondirent sur ce que, dans les mœurs de l’Orient, manger et boire avec quelqu’un, ce fut entrer avec lui dans des relations de familiarité et de confiance qui révoltèrent l’orgueil pharisaïque.

Diacre Michel Houyoux

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Jeudi après les cendres

Posté par diaconos le 18 février 2021

Vois ! Aujourd’hui je vous propose la bénédiction ou la malédiction

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Du livre du Deutéronome

Moïse disait au peuple : « Vois ! Je mets aujourd’hui devant toi ou bien la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur. Ce que je te commande aujourd’hui, c’est d’aimer le Seigneur ton Dieu, de marcher dans ses chemins, de garder ses commandements, ses décrets et ses ordonnances. Alors, tu vivras et te multiplieras ; le Seigneur ton Dieu te bénira dans le pays dont tu vas prendre possession. Mais si tu détournes ton cœur, si tu n’obéis pas, si tu te laisses entraîner à te prosterner devant d’autres dieux et à les servir, je vous le déclare aujourd’hui : certainement vous périrez, vous ne vivrez pas de longs jours sur la terre dont vous allez prendre possession quand vous aurez passé le Jourdain.
Je prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : je mets devant toi la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que vous viviez, toi et ta descendance, en aimant le Seigneur ton Dieu, en écoutant sa voix, en vous attachant à lui ; c’est là que se trouve ta vie, une longue vie sur la terre que le Seigneur a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob. »  (Dt 30, 15-20)

Choisis la vie

 La vie, la vraie vie que l’on trouve en Dieu ; le bien, l’état extérieur prospère qui y correspond. La mort la séparation d’avec Dieu ; le mal, les malheurs qui en résultent. J’ai mis devant toi… Ce texte, observa Wogue, consacre de la manière la plus éclatante la liberté morale de l’homme et la négation du fatalisme oriental ; ce qui ressort d’ailleurs d’une foule de passages de la législation mosaïque et du fait même de cette législation.

 Ce texte se situe dans la troisième section du Deutéronome. Dans cette section, le discours de Moïse prend une tournure prophétique. Ce texte concernant les « deux voies » est très célèbre. (1) Cette invitation montre l’importance de nos décisions prises en toute liberté ainsi que le respect de Dieu pour la liberté humaine. Dans ce passage Moïse disait clairement à son peuple : « La vie et la mort se trouvent devant vous choisissez !  » Ce texte montre que les êtres humains sont libres et responsables et on retrouve clairement ce thème dans le Siracide (l’Ecclésiastique) au chapitre quinze.

« Ne dis pas : Dieu m’a fait pécher !, car il ne fait pas ce qu’il déteste. Ne dis pas : Il m’a fait commettre une erreur !, car il n’avait pas besoin d’un pécheur. Le Seigneur déteste le mal, et de même le détestent ceux et celles qui craignent le Seigneur.  Il a mis devant toi, le feu et l’eau : étends la main vers ce que tu préfères. Vie et mort sont là devant les êtres humains, à chacun sera donné ce qu’il a choisi.

 Quand au commencement il a créé l’homme, il l’a remis à sa propre conscience : Si  tu veux, tu peux garder les commandements ; il est en ton pouvoir de rester fidèle. Il a mis devant toi, le feu et l’eau : étends la main vers ce que tu préfères. Vie et mort sont là devant les êtres humains, à chacun sera donné ce qu’il a choisi. Que la sagesse du Seigneur est grande, comme il est fort et puissant ! Le Seigneur voit toutes choses. Son regard se pose sur ceux qui le craignent ; il connaît toutes nos oeuvres.

À personne, il n’a demandé d’être impie, à personne il n’a donné la permission de pécher. » (Si 15, 11-18)  Le chapitre vingt-sept révèle le rituel de conclusion de l’Alliance ; le chapitre vingt-huit relève les bénédictions et les malédictions qui accompagneront le respect ou la violation des commandements. Les dernières exhortations de Moïse sont développées aux chapitres vingt-neuf et trente, révélant un aspect très caractéristique de la théologie deutéronomiste : la promesse est toujours conditionnelle. Le chapitre trente prédit la repentance et le retour du peuple.

Si le peuple reste fidèle, alors tous les bienfaits promis arriveront. Mais s’il se détourne du Seigneur, il ne profitera pas des dons de l’Alliance. Dans ce texte, Moïse fait un appel particulièrement solennel au cœur et à la conscience du peuple, parole d’exhortation puissante.  Le thème des deux voies trouve des prolongements intéressants dans la tradition juive et par conséquent dans la tradition chrétienne. On en trouve des traces dans les écrits rabbiniques. Ce thème appartenait au fond commun des littératures sémitiques, ce qui explique sa présence dans des livres de genres très différents.

En divisant ce texte en trois paragraphes (Dt 30, 15-16 ; Dt 30, 17-18 et Dt 30, 19- 20), vous remarquerez que le morceau central est antithétique du premier et du troisième. Dans cette péricope, il y a des formes verbales en « tu » et d’autres en « vous ». Le discours en « tu » ne vise pas l’Israélite individuellement, mais le peuple tout entier, interpellé comme le partenaire du Seigneur. Cette interpellation collective n’est sans doute pas seulement une forme de style ; elle doit avoir son origine dans certaines cérémonies liturgiques où tout Israël était effectivement rassemblé pour entendre, comme un seul homme, la loi de son Dieu.

La manière de parler de Moïse diffère beaucoup de celle d’un prophète. À l’inverse du prophète qui transmit une parole directe de Dieu à son peuple, Moïse s’adressa lui-même au peuple et lui parla de son Dieu. Moïse tint  le rôle d’un médiateur, placé entre le Seigneur qui lui  révéla sa loi et le peuple à qui il dut la transmettre et l’expliquer. Vois…(30,15), …si tu écoutes…(30,16), …si ton cœur (30, 17) : la vue, les oreilles et le cœur sont, dans la Bible, reconnus comme étant le siège de l’intelligence spirituelle des évènements, sans laquelle l’œuvre divine du salut échoue.

En (Dt 30,35) : l’Alliance de Dieu avec son peuple est liée à la perspective de la vie, ici, dans sa composante corporelle. Le commandement est présenté en elle comme le  chemin de la vie. Le choix du bien n’est pas une adhésion à une morale théorique, c’est un choix concret que l’on doit faire aujourd’hui, c’est à dire dans un « aujourd’hui » (hayom) précis immédiat et permanent, dans l’existence. Ce mot apparaît sept fois dans Dt 30. (3)  Ce n’est pas le langage d’un législateur mais celui d’un catéchiste ou d’un prédicateur.

Cet enseignement s’adressa à tout Israël (Dt 1,1 ; Dt 34,12) qui est interpellé tantôt en « tu », tantôt en  » vous » Cette curieuse oscillation intervient souvent au cours du même développement,, et cela sans raison apparente (voir par exemple 6.1-3 et 30,15-20 ). Ce phénomène, que la traduction n’a pas cru devoir atténuer, trahit probablement une composition du texte par étapes successives. En effet, si l’on  essaie de prendre séparément les passages en « tu », l’on obtient un ensemble continu, tandis que les passages en « vous » sont fragmentaires et paraissent avoir été écrits pour renforcer le texte primitif en « tu ». (3)

Cette expression hayom, en ce jour-ci, est un concept fondamental du judaïsme ; elle apparaît 435 fois dans la Bible sous cette forme, sans compter les formes dérivées ; dans notre paracha voyez au chapitre 29 les versets 9, 11, 12, 14, 17, et dans le chapitre 30 les versets 2, 8, 11, 15, 16, 18, 19. La présence divine n’est pas virtuelle mais se manifeste ici et maintenant dans une rencontre concrète soutenue par les mitsvotes et les mots et les intentions du cœur. Ainsi, le lien à Hachèm est une relation de contact et de vie qui se joue continuellement. Hachèm : le grand nom de Dieu qui se manifeste, en quatre lettres dans la Bible.

Les mots vie et mort suggèrent deux états, indiquent deux directions ; ils sont toujours liés. Ils se retrouvent dans le verset 11 du chapitre 15 du Siracide  Bonheur et malheur sont à rapprocher de bénédiction et malédiction : bénédiction si le Peuple de Dieu obéit aux commandements du Seigneur ou malédiction s’il n’obéit pas à ses commandements. Deux voies se trouvent devant moi : choisir la bonne voie c’est accepter en toute liberté les commandements de Dieu. Le bonheur dont il s’agit ici est un bonheur terrestre, l’auteur n’en conçoit pas d’autre.

Dt 30,15-16 reprend Dt 11,26-28 : « Tu vois que je mets aujourd’hui devant vous la bénédiction et la malédiction : la bénédiction si vous obéissez aux commandements du Seigneur votre Dieu que je vous donne aujourd’hui ; la malédiction, si vous n’obéissez pas aux commandements du Seigneur votre Dieu, si vous vous détournez de la voie que je vous ai montrée en ce jour pour vous mettre à la traîne d’autres dieux que vous n’avez pas connus » (Dt 11,26-28)

Dt 30, 16 : ce verset 16 invite Israël à observer les commandements du Seigneur pour vivre. Dt 30,16a : « Si tu écoutes mes commandements…tu vivras…  » Je retrouve dans ce verset l’aspect conditionnel de la promesse du Seigneur ; de plus, il me renvoie au chapitre quatre dans le discours d’introduction qui traite de l’observance de la Loi. Aimer Dieu, ses commandements, ses lois et ses coutumes assurent vie et prospérité (30,16b) Ce passage du texte fait allusion aux versets Dt 5, 10-21.

« Mais je maintiens ma faveur jusqu’à la millième génération à ceux qui m’aiment et gardent mes commandements  » (Dt 5, 10) Aimer les lois de Dieu implique le respect de son nom (Dt 5, 11), l’observance du jour du sabbat (Dt 5, 12-15), le respect des parents et du prochain (Dt 5, 16-21). Dt 30,16d : « Si tu gardes ses commandements …  » est à rapprocher de Dt 4,2-9. Garder les commandements du Seigneur, c’est les observer tels qu’ils ont été donnés sans rien ajouter ni retrancher.

Diacre Michel Houyoux

Les deux voies    Éditions Croix du Salut ( 05.06.2013 )

 

978-3-8416-9872-8-front        Auteur le Diacre Michel Houyoux , publié le  5 juin 2013  Broché  Prix : 25, 80€

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Complément

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →    Celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera

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Question brûlante : n’y aurait-il que peu de gens à être sauvés ?

Posté par diaconos le 14 février 2021

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# Michel Houyoux enseigna la biologie, la chimie et la physique dans plusieurs établissements scolaires et instituts en Belgique et à l’étranger. Par arrêté royal du 26 novembre 1993, il reçut la décoration de Chevalier de l(Ordre de la Couronne en récompense de plus de trente années de service dans l’enseignement. Michel Houyoux est également diacre permanent dans le diocèse de Namur-Luxembourg, pour le doyenné de Florennes. (Belgique)

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« Seigneur n’y aurait-il que peu de gens à être sauvés ? »

Cette question redoutable qui fut posée à Jésus par ses disciples, nous est aussi adressée et nous met dans l’embarras. Comment parler du salut ? Comment concilier l’amour de Dieu pour tous les hommes sans exception et son respect de leur liberté ? Si tout le monde va au ciel, alors il ne faut pas s’en tracasser. Si très peu de personnes y vont, pourquoi faire tant d’efforts ? Dans l’Évangile selon Luc, au chapitre treize, Jésus renvoie chaque personne à la décision qu’elle doit prendre : Dieu sauve les hommes gratuitement.

Mais, il ne les sauve pas malgré eux, sans leur accord. Il leur laisse la liberté de s’opposer à son don bienveillant. Dieu nous laisse le choix, la liberté de refuser l’amour qu’il propose. Jésus veut nous rendre responsable de notre destin et pour nous le faire comprendre, il utilise une image très fréquente dans la Bible : le royaume de Dieu est comparable à une salle de festin. Mais, il ajoute : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup essayeront d’entrer mais ils ne le pourront pas ! »

Il est donc urgent de nous poser la question : pour gagner le ciel, quel est donc mon combat à moi ? Sur quels points précis dois-je porter mon attention et me remettre en question ? Le temps presse, demain il sera trop tard. Oui, un jour pour toi, pour moi, il sera trop tard ! Combien de temps nous reste-t-il ? Il faudrait que nous vivions chaque jour comme si c’était le dernier. Pour aller à la fin de notre vie au ciel, il faut le vouloir, il faut se battre pour, il faut opter pour Jésus !

Ce n’est pas l’appartenance à un groupe, à une communauté, à une paroisse, ni la pratique de quelques rites, assister à la messe de temps en temps, qui peuvent nous donner une illusoire assurance, c’est l’engagement de toute notre personne à la 49 suite de Jésus. Et surtout ne jugeons pas les autres. Dans notre prière, demandons à Jésus de nous aider à lui redire oui. Au jugement, les méchants ne se lèveront pas, ni les pécheurs au rassemblement des justes. Le chemin que nous suivons, image de notre vie, s’il n’est pas fondé en Dieu est amené à disparaître de lui-même.

Le Seigneur connaît les hommes en qui sa parole a créé un lien de parenté avec lui. Moi, nous dit Jésus, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent. (Jn 10, 14) Toute sa vie, le juste rend grâce au Seigneur en produisant des fruits d’amour, de justice et de paix. Toute la vie des justes est placée sous le signe de l’amour infini de Dieu. Par opposition, le chemin du méchant est abandonné ; c’est un chemin fermé, sans issue et ne conduisant nulle part. N’entre pas dans la voie des méchants, des gens peu stables et sans principes.

Ne suit pas la route des gens habitués à une vie coupable comme ces pharisiens et ces scribes qui récriminaient contre Jésus. Ne suit pas les rieurs, ces personnes, dont l’esprit profane ne voit plus dans les textes sacrés que matière à plaisanterie. Le juste est comme un arbre planté près d’un ruisseau, qui donne du fruit en son temps. L’Esprit Saint est une eau vive qui rafraîchit et renouvelle notre vie intérieure. Pour celui qui croit en moi, dit Jésus, des fleuves d’eau vive jailliront de son cœur. (Jn 7, 38) Tout ce que le juste entreprend réussira.

Le succès ne sera pas toujours immédiat ni apparent ; mais ni les crises, ni sa vieillesse ne l’empêcheront de porter du fruit. (Psaume 1) Suivons les conseils de l’apôtre Paul : le Royaume des cieux s’aborde sur le mode de l’engagement. Il nous faut accomplir des actions concrètes avec un esprit d’amour pour y avoir accès. Pour tous, une seule question se pose : que devons-nous faire ? Cherchez à imiter Dieu, soyez pleins de générosité, de tendresse.

Faites disparaître de votre vie tout ce qui est amertume, emportement, colère, éclats de voix ou insultes, ainsi que toute espèce de méchanceté, pardonnez-vous les uns aux autres. Oui, levons-nous, marchons sur le chemin que Jésus nous a tracé en nous abreuvant chaque jour à sa parole. Alors notre feuillage demeurera vert et nous porterons des fruits de joie, de bonheur et de paix que nos frères seront heureux de venir cueillir. (Ep 4, 30-5,2) Les réponses données à cette question sont diverses.

C’est, selon Jean-Baptiste, des gestes de pénitence, de conversion :  » Produisez donc des fruits qui expriment votre conversion » (Lc 3,8) ; ou encore des prières :  » Les disciples de Jean jeûnent souvent et font des prières (Lc 5, 33). À ses auditeurs, Jean Baptiste donnait des conseils de partage fraternel (Lc 3, 11), de modération, de justice et de douceur (Lc 3, 13-14b), Aimer permet de passer par la porte étroite. Aimer c’est aussi nous réjouir de ce qui est, de ce qui peut ou doit changer… Demandons à Dieu de nous guider dans cet esprit.

Efforçons-nous donc d’entrer par la porte étroite, recommençant autant de fois que nécessaire, tout en étant confiants dans la miséricorde de Dieu. Il faut se sauver avant qu’il ne soit trop tard ; car au bout d’un certain temps, la porte étroite sera fermée, et les retardataires frapperont en vain, comme les vierges folles de la parabole. (Mt 25, 1-13) Retenons que c’est par notre manière de vivre que nous programmons notre salut avec la grâce de Dieu. Une vraie conversion doit se traduire par des actes et non seulement par un changement de mentalité ou de volonté.

Ces actes de la conversion sont à faire dans la vie sociale ou professionnelle : partager, accomplir son devoir d’état avec justice, ne pas profiter de sa situation. Le messie qu’annonça Jean Baptiste est avant tout un justicier, charger de trier les bons des mauvais :  » Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé. Il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s’éteint pas.  » (Lc 3, 17) L’aire en Orient, était préparée et aplanie sur le champ même où l’on moissonnait.

On y foulait le blé au moyen de bœufs ou d’instruments propres à cet usage, puis on le vannait, la paille était rejetée sur le champ et brûlée, tandis que le grain était recueilli dans les greniers. Voir aussi à Mt 3, 11-12 et à Mc 1, 7-8 51 Cette séparation commence d’une manière intérieure et invisible, dès ici-bas, elle sera consommée plus tard et manifestée au dehors par l’exclusion des impies du royaume des cieux, représenté par le grenier.

Mais Jésus a récusé ce rôle, lui, l’ami des publicains et des pécheurs, sa fonction de juge ne s’est pourtant pas éclipsée : la Bonne Nouvelle de l’Évangile fait déjà le partage entre les personnes. Il y a celles qui en l’entendant changent leur vie et celles qui ne changent rien ou se contentent de bonnes intentions. Heureuses sont les personnes qui croient sans avoir vu. Nous ressemblons tous un peu à l’apôtre Thomas, resté incrédule devant l’annonce de la résurrection de Jésus. (Jn 20, 25) Mais lui ressemblons-nous pour affirmer avec lui que Jésus est notre Seigneur et notre Dieu ? (Jn 20, 28)

Thomas est pour nous la figure de l’homme incrédule. Les autres disciples ont bien vu le Christ ressuscité et ils ont cru qu’il est bien vivant. Par contre, Thomas a été le premier à reconnaître que Jésus, celui qui a ri et a bu le vin lors d’un mariage à Cana, qui a pardonné à la femme adultère, qui a pleuré sur la tombe de son ami Lazare, dont il a touché le corps labouré des cicatrices de sa passion (Jn 20, 27), celui là est Dieu.  » Mon Seigneur et mon Dieu », c’est le cri de foi de Thomas pour qui le toucher est devenu inutile. Il a compris que Jésus, même invisible, est là !

Il a compris que Jésus, invisible était là, présent, à l’heure de ses doutes. Qui est Jésus Christ pour toi ? Est-il l’idéal de ta vie, le moteur de ta générosité ? Jésus Christ est-il pour toi celui qui te révèle une religion d’amour, de pardon et de justice pour les plus petits ? Si Jésus Christ pour toi n’est que cela, quand ton idéal s’effritera, quand ta générosité diminuera et quand t’auront désabusé les mots d’amour, de pardon et de justice, tout s’écroulera !

Si Jésus n’est pas Dieu, ni sa mort, ni son pardon, ni la paix qu’il promet ne peuvent te sauver. Si Jésus n’est pas ressuscité, s’il n’est pas Dieu, alors notre foi est vaine ! (1 Corinthiens 15)

Diacre Michel Houyoux

Les deux voies    Éditions Croix du Salut ( 05.06.2013 )

 Les deux voies
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EAN: 9783841698728
Langue du Livre: Français
By (author) : Michel Houyoux
Nombre de pages: 144
Publié le: 05.06.2013
Catégorie: Christianity

Détails du livre: ISBN-13

Les deux voiesLes deux voies

Choisis le chemin de la Vie. Pour être disciple de Jésus

Il nous faut marcher derrière lui, suivre le même chemin

Auteur le Diacre Michel Houyoux , publié le  5 juin 2013  Broché  Prix : 25, 80€

Pour acheter le livre, cliquez ici →Omni badge Les deux voies     Recevez-le par la poste.
€ 25,80

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Donderdag van de vijfde week in de gewone tijd – oneven jaar

Posté par diaconos le 11 février 2021

De kleine hondjes, onder de tafel, eten de kruimels van de kleine kinderen goed op !

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 De genezing van de dochter van een Kanaänitische vrouw is een van de wonderen die aan Jezus Christus worden toegeschreven in het Evangelie volgens Mattheüs, hoofdstuk 15, verzen 21 tot 28. Volgens de kerkarts Johannes Chrysostomus zijn het de nederigheid en het geloof van de Kanaänitische vrouw, twee essentiële deugden in de ogen van God, en de toepassing op het gebed, die Jezus ertoe brachten het wonder te verrichten.

Voor pater Jozef-Marie Verlinde wordt de Kanaänitische vrouw geraakt door de genade van de nadering van de Messias en put zij er inspiratie uit om de door Jezus begonnen metafoor over het brood voort te zetten. In hun dialoog symboliseert het brood het goddelijke Woord; de kinderen stellen de inwoners van Israël voor, het volk van Jezus, dat juist het woord van Jezus verwierp. Zo, vervolgt Joseph-Marie Verlinde, rechtvaardigt de gelijkenis ook het feit dat Paulus en zijn metgezellen meer heidenen doopten dan Joden. De heidenen zijn evenveel, zo niet meer bezorgd dan de Joden over Gods inschikkelijkheid.

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Uit het evangelie van Jezus Christus volgens Marcus

In die tijd vertrok Jezus en ging naar het gebied van Tyrus. Hij was een huis binnengegaan en wilde niet bekend worden, maar hij kon niet onopgemerkt blijven: onmiddellijk hoorde een vrouw van hem ; zij had een klein meisje dat door een onreine geest bezeten was, en zij kwam en viel aan zijn voeten. Deze vrouw was een heiden, een Syro-Phoenicische van geboorte, en zij vroeg hem de demon uit haar dochter te verdrijven. Hij zeide tot haar: Laat de kinderen eerst tevreden zijn, want het is niet goed, het brood der kinderen te nemen en het voor de kleine honden te werpen»
Maar zij antwoordde : « Heer, de kleine hondjes onder de tafel eten de kruimels van de kleine kinderen goed op ! « Toen zei hij tegen haar : ‘Ga daarom : De demon is uit je dochter gekomen. « Ze kwam thuis en vond het kind liggend op het bed, en de demon was uit haar gekomen. «  (Mk 7, 24-30)

De Kanaänitische vrouw

Toen Jezus in het gebied van Tyrus kwam, ging hij een huis binnen waar hij niet verborgen kon blijven, want een vrouw uit dat land, wier dochtertje een onreine geest had, kwam hem om hulp vragen. Jezus antwoordde haar dat het niet juist was om het brood van de kinderen te nemen en het voor de kleine honden te werpen. Zij aanvaardde deze vernederende vergelijking, maar wees erop dat de hondjes de kruimels onder de tafel opaten.

Toen zei Jezus tot haar : « Door dit woord is uw dochter gezond geworden. » En de vrouw ging heen en vond haar kind op haar bed liggen en verlost van de duivel; en Hij stond op en ging in het huis, waar Hij zat en Zijn discipelen onderwees, en Hij vertrok uit het land van Gennesaret. Het was een heidens huis. Toen Jezus daar binnenging, trotseerde hij een van de sterkste Joodse vooroordelen en bracht hij de principes die hij verkondigde over ware reinheid in de praktijk.

Marcus, die deze eigen opmerking maakt, waarvan Jezus niet wilde dat iemand het wist, zegt niet waarom.   Van hem gehoord te hebben, betekent niet alleen dat zij op dat ogenblik wist dat Jezus naar het land was gekomen, maar ook dat zij voordien kennis had gehad van zijn bediening en van zijn genezingen. Vandaar het vertrouwen waarmee zij zich aan Zijn voeten wierp.

De precieze aanduiding van de nationaliteit van deze vrouw behoorde toe aan Marcus. Fenicië maakte deel uit van de Romeinse provincie Syrië. Het werd Syro-Fenicië genoemd, om het te onderscheiden van de Fenicische koloniën die zich in Noord-Afrika in Libië hadden gevormd, waarvan Carthago de voornaamste was. Marcus voegde aan de term Syro-Fenicisch die van Grieks toe. Deze verwees naar de godsdienst van de vrouw : « Toen hij een dorp binnenging, kwamen tien melaatsen hem tegemoet. Zij stopten op een afstand » (Handelingen 17, 12).

Het Evangelie van Matteüs bevat (verzen 23-25) enkele belangrijke details, die niet in Marcus te vinden zijn : het neigt ertoe de afwijzingen van Jezus af te zwakken : « Jezus wilde eerst de kinderen tevreden stellen, en het was niet goed hun brood te nemen. Jezus, de Verlosser, riep uit : « O vrouw, uw geloof is groot, laat het u geschieden zoals gij wilt ! »

Wat zou dit grote geloof van de Kanaänitische vrouw hebben onthuld ? Het was het woord dat zij sprak en dat Jezus met vreugde ophief. Het was vanwege dit woord dat Jezus haar gebed verhoorde. Hij zei tegen haar : « De demon zal naar buiten komen, maar het is uit uw dochter gekomen. »

Diaken Michel Houyoux

Links naar andere christelijke webartikelen

Kerk.net : klik hier om het artikel te lesen → Mosterdzaadjes ~ Kruimels voor de honden

◊ Voor schoolpastoraal : klik hier om het artikel te lesen → De Kruimels van de tafel (Mt. 15, 21 28. Mc. 7, 24 30)

♥  Henk van zon : « Geneest Jezus Christus vandaag nog steeds ? »

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