Saint Etienne, diacre et martyre

Posté par diaconos le 10 avril 2022

Saint Etienne, diacre et martyre dans Carême

Ceux qui s’étaient dispersés annonçaient la Bonne Nouvelle de la Parole là où ils passaient

Du livre des Actes des Apôtres au chapitre huit

Icône de saint Étienne tenant l’encensoir dans la main droite symbolisant le diaconat et de sa main gauche un voile rouge symbolisant le martyre et qui expose une haute boîte, vraisemblablement une pyxide

Le jour de la mort d’Étienne, éclata une violente persécution contre l’Église de Jérusalem. Tous se dispersèrent dans les campagnes de Judée et de Samarie, à l’exception des Apôtres. Des hommes religieux ensevelirent Étienne et célébrèrent pour lui un grand deuil. Quant à Saul, il ravageait l’Église, il pénétrait dans les maisons, pour en arracher hommes et femmes, et les jeter en prison.

Ceux qui s’étaient dispersés annonçaient la Bonne Nouvelle de la Parole là où ils passaient. C’est ainsi que Philippe, l’un des Sept, arriva dans une ville de Samarie, et là il proclamait le Christ. Les foules, d’un même cœur, s’attachaient à ce que disait Philippe, car elles entendaient parler des signes qu’il accomplissait, ou même les voyaient.

Beaucoup de possédés étaient délivrés des esprits impurs, qui sortaient en poussant de grands cris. Beaucoup de paralysés et de boiteux furent guéris. Et il y eut dans cette ville une grande joie. (Ac 8, 1b- 8)

Saul assista à la lapidation du diacre Étienne et approuva son meurtre. En plus, ce même jour commença une grande persécution contre l’Église de Jérusalem ; et le plus grand nombre, sauf les apôtres, furent dispersés dans les contrées de la Judée et de la Samarie ; elle fut occasionnée par l’émeute qui causa la mort d’Étienne ; mais les fugitifs se rendirent aussi en Galilée, où il y avait beaucoup de disciples, puis dans toute la Syrie.

Des Juifs pieux, ayant conservé leurs sentiments bienveillants pour les chrétiens, ensevelirent Étienne, car des disciples en furent empêchés par les persécuteurs. Les funérailles qu’ils firent à Étienne eurent l’éclat et la solennité que les Orientaux aiment à donner à ces cérémonies. Beaucoup d´habitants de Jérusalem furent très attristés par cette persécution qui ravageait l´Église.

Saul haïssait les chrétiens, il garda les vêtement d’Étienne lors de son supplice, puis il prit plaisir à son supplice et enfin il ravagea l’Église. Lui-même se rappela avec douleur ce temps de sa vie :   »Vous avez su, en effet, quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme, comment je persécutais à outrance et ravageais l’Église de Dieu. » (Ga 1,13)  L’Évangile se répandit en Syrie et à Antioche, en Phénicie et jusque dans l’île de Chypre, Luc rattacha ce nouveau progrès à la dispersion des chrétiens de Jérusalem après la mort d’Étienne.

Philippe, dont il est question dans ce récit, fut l’un des sept hommes à qui les apôtres imposèrent les mains, l´un de ces chrétiens dispersés qui prêcha l’Évangile. Philippe ne fut pas l´un des douze disciples de Jésus ; mais l´un des sept diacres. Les Samaritains furent attentifs en écoutant Philippe et voyant les miracles qu´il fit. C’est ainsi qu’ils parvinrent à la foi et à la joie. Jésus sema dans ce pays-là et prépara cette belle moisson.

On sait que les Samaritains attendaient la venue du Messie :  »La samaritaine lui dit : Je sais que le Messie doit venir celui qu’on appelle Christ; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses. Jésus lui dit: Je le suis, moi qui te parle.  » (Jn 4, 25) .  Les Samaritains étaient moins opposés à l’Évangile que les Juifs avec leurs orgueilleux préjugés. Mais leur ignorance les exposa à toute espèce de superstitions.

Compléments

◊ Au début du diaconat : au service des tables et de la Parole → Ils ne pouvaient résister à la sagesse et à l’Esprit qui faisaient parler Étienne

◊ Archive du blog → Ils choisirent sept hommes remplis d’Esprit Saint

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Premier martyr de l´Église → Vie et martyre de saint Etienne

◊ Catéchèse avec Kt 42 → Diaporama : « Ils choisirent 7 diacres, dont Etienne »

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♥ Saint Etienne diacre et martyre

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Ils choisirent sept hommes remplis d’Esprit Saint

Posté par diaconos le 9 avril 2022

Ils choisirent sept hommes remplis d’Esprit Saint dans Carême

Devenir diacre permanent dans l’Eglise

En ces jours-là, comme le nombre des disciples augmentait, les frères de langue grecque récriminèrent contre ceux de langue hébraïque, parce que les veuves de leur groupe étaient désavantagées dans le service quotidien. Les Douze convoquèrent alors l’ensemble des disciples et leur dirent : « Il n’est pas bon que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables. Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous, des hommes qui soient estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse, et nous les établirons dans cette charge. En ce qui nous concerne, nous resterons assidus à la prière et au service de la Parole. »

Ces propos plurent à tout le monde, et l’on choisit : Étienne, homme rempli de foi et d’Esprit Saint, Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, un converti au judaïsme, originaire d’Antioche. On les présenta aux Apôtres, et après avoir prié, ils leur imposèrent les mains.

La parole de Dieu était féconde, le nombre des disciples se multipliait fortement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres juifs parvenaient à l’obéissance de la foi. Leurs veuves se trouvant négligées dans la distribution quotidienne, ils élevèrent des plaintes contre les chrétiens originaires de Palestine. Ce furent les jours des premières persécutions, des grandes délivrances et des grands progrès de l’Église.

Alors se manifesta pourtant en son sein un défaut d’organisation auquel il fallut remédier en créant une charge nouvelle qui fut confiée à sept frères.  L’institution qui nous est racontée dans ce chapitre fut considérée par Irénée et Cyprien déjà comme étant celle du diaconat, que nous trouvons plus tard dans toutes les Églises : « Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ, à tous les saints en Jésus-Christ qui sont à Philippes, aux évêques et aux diacres » (Ph 1, 1)

Leur activité ne demeura pas limitée aux besoins d’ordre matériel auxquels ils furent préposés. Étienne et Philippe, les seuls dont l’histoire nous soit racontée furent de hardis évangélistes qui travaillèrent avec succès à la propagation du christianisme. Plus tard, d’autres Églises, pressées par les mêmes besoins sentirent la nécessité de décharger les ministres de la Parole du soin des intérêts matériels, nommèrent des frères auxquels ceux-ci furent confiés et qui reçurent le nom de diacres.

Ainsi le diaconat prit spontanément naissance en divers lieux et devint bientôt une institution régulière de l’Église universelle. Deux classes d’Israélites convertis à l’Évangile composèrent l’Église de Jérusalem : ceux que Luc appela les Hébreux, c’étaient des Juifs nés et élevés en Palestine et parlant la langue hébraïque ou araméenne, et les Hellénistes, également juifs, mais nés en diverses contrées étrangères, ou y ayant résidé, et qui avaient adopté la langue grecque ou hellénique.

 Ce fut du milieu d’eux que s’élevèrent des plaintes sur ce que leurs veuves étaient négligées dans la distribution journalière des secours aux pauvres. La manière dont ce premier acte public de l’Église s’accomplit fut très importante : les apôtres, en proposant l’élection de sept frères ils indiquèrent les qualités qu’ils durent avoir pour pouvoir être choisis, puis ils établirent les élus par l’imposition des mains.

Mais c’est l’Église entière qui les choisit. Ce double principe de l’autorité apostolique et de l’organisation démocratique de l’Église se retrouve dans tout le livre des Actes. L’Église se gouverne elle-même, sous la direction des serviteurs de la parole. La prière et le service de la parole, ce sont là les deux grandes œuvres du ministère apostolique.

Le titre de diacre est resté dans l’Église pour désigner une charge permanente : « Les diacres aussi doivent être honnêtes, éloignés de la duplicité, des excès du vin, d’un gain sordide, conservant le mystère de la foi dans une conscience pure.  Qu’on les éprouve d’abord, et qu’ils exercent ensuite leur ministère, s’ils sont sans reproche. 11 Les femmes, de même, doivent être honnêtes, non médisantes, sobres, fidèles en toutes choses. Les diacres doivent être maris d’une seule femme, et diriger bien leurs enfants et leurs propres maisons; car ceux qui remplissent convenablement leur ministère s’acquièrent un rang honorable, et une grande assurance dans la foi en Jésus-Christ. » (1 Th 3, 8-10)

 Et la proposition plut à toute l’assemblée ; et ils élurent Étienne, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, prosélyte d’Antioche. Les apôtres, après avoir prié, leur imposèrent les mains. L’imposition des mains fut, de tout temps, le symbole et le moyen de la communication de l’Esprit et de la bénédiction divine, nécessaire à l’accomplissement d’une charge dans 1′Église.

L’Église inventa ce ministère nouveau, parce que le besoin s’en fit sentir : la fraternité devint ainsi mieux organisée et chacun trouva sa place, dans le respect des diversités. Quand aux apôtres, à travers cet incident, ils redécouvrirent leur rôle essentiel : être en contact avec Dieu par la prière régulière, écouter sa Parole et être en contact avec les gens par l’évangélisation.

Compléments

◊  Institution des sept premiers diacres → À l’origine du diaconat : l’acte fondateur (Ac 6, 1-7)

◊ Le premier martyr, témoins du Christ → La mort du diacre Étienne (Ac 7, 55-60)

◊ Les diacres permanents → Envoyés pour servir

◊  Conseils pour trouver rapidement un sujet sur mon blog → Mode d’emploi, c’est ici !

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◊  Premiers repères →  Parcours pour devenir diacre – Diaconat permanent

◊  Comment devient-on diacre permanent ? → Diacres du diocèse d’Évry

♥ Entretien – Diacre permanent, ça sert à quoi ?

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Marie … Cana … et le diaconat

Posté par diaconos le 30 janvier 2022

 

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Le directoire pour la formation des diacres écrivit :  «  Les diacres aimeront mettre leur vie et leur ministère sous la protection de la Vierge Marie, humble servante du Seigneur, pleinement disponible aux appels de Dieu et des hommes » Marie à Cana peut-elle fournir une référence pour le diaconat ?

 » Il y eut des noces à Cana de Galilée, la mère de Jésus y était .  Jésus aussi y fut invité, ainsi que ses disciples «  (2Jn 2, 1).  Jésus fut amené  par Marie à agir, attirant son attention sur la situation malheureuse de cette noce : «  Ils n’ont pas de vin » (Jn 2, 3)

“Remplissez d’eau ces jarres” … et ils les emplirent jusqu’au bord”. “Puisez maintenant et portez-en au maître du festin” … et ils lui en portèrent. Dans leur obéissance aux paroles de Jésus, leur rôle de “servants apparut en pleine lumière. Le servant – d’un repas – n’est-il pas celui qui porte à leur destinataire des mets qu’un autre a préparés ?  Telle est la situation aujourd’hui dans l’Église, non seulement du diacre, mais de tout ministre su culte : évêque, prêtre … ou apôtre .

La nature du récit, l’allusion au  premier signe  qui fut donné invitent à reconnaître en elle  interprète symboliquement la détresse d’Israël, qui n’en finissait pas d’attendre l’accomplissement des promesses de Dieu.  la réponse que Jésus lui fit, celle-ci ne put passer pour un refus. Leur dialogue poussa Jésus à se tourner vers son Père, le Seul à décider de son Heure, et invita Marie à faire de même. Elle ne s’y refusa pas, mais, anticipant dans sa foi ce qui arriva, elle se tourna vers les servants (les « diaconoï ») de ce repas et leur dit   : « Quoi qu’Il vous dise, faites-le  » .

 Elle reprit la formule du Pharaon investissant Joseph des pleins pouvoirs et invitant le peuple à s’en remettre totalement à lui (Gen. 41, 55). Cette phrase traduit la foi de Marie, qui, par ce détour, désigna aux servants Jésus comme celui que Dieu a investi des pleins pouvoirs à l’égard de son peuple. Eux rempliront leur rôle de servants en accomplissant ponctuellement ce que Jésus leur eut dit. Ainsi, ils furent les témoins d’ulsraëI fidèle, qui, aux moments décisifs,  manifesta sa réponse à l’Alliance en ces termes : « Tout ce que dit le Seigneur, nous le ferons «   (Ex. 19,8; bs. 24, 24).

La foi de Marie a sur eux un effet d’entraînement

Vinrent les deux paroles de Jésus, qui furent des injonctions : «  Remplissez d’eau ces jarres «  Ils les emplirent jusqu’au bord. « Puisez maintenant et portez-en au maître du festin » Et ils lui en portèrent. Dans leur obéissance aux paroles de Jésus, leur rôle de servants” apparaît en pleine lumière. Le servant – d’un repas n’est-il pas celui qui porte à leur destinataire des mets qu’un autre a préparés ? Telle est la situation aujourd’hui dans l’Église, non seulement du diacre, mais de tout ministre  : évêque, prêtre … ou apôtre .  Jean fut très attentif à montrer en Jésus Celui qui envoie comme Lui- même a été envoyé. (Jn 17,18)  Envoyé du Père, il s’appliqua à ne dire que les paroles qu’il entendit de Lui (Jn 12, 50) et à accomplir Ses œuvres. (Jn 5, 19)

En devenant ministres , nous nous trouvons insérés dans cette chaîne-là  (Jn 12, 26)  Marie invita les servants à y entrer sans réticence. Elle les incita à exécuter matériellement les ordres de Jésus, et en épousant l’esprit.  En remplissant les cuves “jusqu’au bord , les servants firent tout ce qui était en leur pouvoir. En accomplissant jusqu’au bout ce que Dieu lui  demanda par ses Prophètes, l’Israël fidèle ouvrit les voies à l’accomplissement plénier des promesses.

 L’eau devenue vin, dont le maître du festin ignora l’origine, connue des seuls servants, montra que la promesse de Dieu  commença à s’accomplir. La fête ialla jusqu’au bout ; non seulement elle répondit à l’attente d’Israël, mais elle la dépassa. Les convives burent un vin meilleur que celui qui fut servi au début. Loin d’être inutile, la foi des anciens porta ses fruits, la foi du peuple Nouveau fut en mesure de produire les siens : déjà les disciples se rassemblèrent autour de Jésus.

Quelque chose réunit les anciens et les nouveaux servants : leur semblable souci de mettre en œuvre pleinement tout ce que le Seigneur put leur dire. Marie les incita  à le faire. Eux, puisèrent l’eau et en portèrent, selon l’ordre de Jésus. Marie se tint on retrait. Pourtant par son assurance si ferme, ils furent portés à être des exécutants fidèles jusqu’au bout. Marie se désigna comme la servante  du Seigneur ( Lc, 1,38 et 48). Nous usons du mot « servante » , sans employer le terme  d’esclaves , celui pourtant par lequel elle se désigna.

Comme Jésus, venu certes pour “servir” (diaconèsaï), mais en allant jusqu’à se dessaisir totalement de sa vie (Mc 10, 45), elle s’appliqua ce terme, qui exprima le dessaisissement total de sa personne, remise sans réserve entre les mains de Dieu pour qu’Il accomplirent librement en elle sa Parole.  Le sang du Christ versé en croix fut à  l’horizon du Signe de Cana. L’heure venue, Marie se tint debout devant Jésus élevé en croix (Jn 19, 25- 27), son abandon total ouvrit alors la voie à la Foi de Jean.. Le diacre a le privilège de signifier au peuple chrétien rassemblé le don total de Jésus, quand il élève la coupe du sang versé et la distribue aux fidèles.

Le sang de la Fête éternelle coule du pressoir de la croix. Jean le dévoila progressivement à travers les signes qui jalonnent son Évangile. Dans le geste du diacre, nous pouvons reconnaître l’expression la plus extrême et la plus profonde de ce qu’il est appelé à signifier par son ministère.

Pour conclure

À Cana, à l’heure où Jésus inaugura son ministère, Marie, par son attitude et ses paroles, invita les servants à se situer, comme les fidèles d’un Israël Nouveau. Tous les servants qui vinrent par la suite furent d’abord invités à reconnaître en Jésus l’envoyé de Dieu et à se faire les fidèles exécutants de ses paroles. La fécondité de leur ministère n’a pas d’autre source.

 À l’heure où tout ce peuple s’engagea, ils furent en situation de passeurs. Marie, qui les précéda sur l’autre rive, leur montra le chemin et les soutint. Tous ceux qui viennent au Christ ont un grand pas à faire, même si leur passé nous permet de dire qu’ils sont proches de la foi. La voie ne s’ouvrira pas sans que les ministres s’engagent personnellement à leur côté.

Le dessein qu’ils servent les dépasse. La disponibilité que requiert leur mission est de nature à conduire celui qui l’accepte jusqu’au don d’une vie dans sa totalité. Ce qu’a fait Jésus accomplit le dessein de Dieu. Ce en quoi sa Mère l’imita ouvrit les voies à tous ceux qui, à l’heure où le Père les y invitera, auront eux mêmes à prendre des décisions plus radicales. Marie ne fournit pas de recette, ni de modèle prêt à porter.  Elle communiqua un esprit, dont toutes ses paroles et attitudes témoignèrent. Si nous sommes appelés au service, c’est en servant dans cet esprit-là que   nous profiterons de son exemple.

Diacre Michel Houyoux

Compléments

◊ Servir cliquez ici pour lire l’article → Questions autour du diaconat

◊ Diaconat  : cliquez ici pour lire l’article →    Diacres appelés à servir – Diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier

◊ Site Web du diocèse de Saint Brieuc : cliquez ici pour lire l’article   →  Accueil – Diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier

♥ Philippe Duquenoy : « Entretien – Diacre permanent, ça sert à quoi ? »

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Les ouvriers de la dernière heure

Posté par diaconos le 28 mars 2021

25è Dimanche O. A: Les ouvriers de la 11ièm heure

Jésus nous parle toujours personnellement à travers les paraboles. Ce sont des récits allégoriques présentant un enseignement moral et religieux. Suivant un procédé emprunté à la tradition juive, ces récits entendent présenter des vérités au travers d’éléments de la vie quotidienne ou d’observation de la nature mais s’éloignent chez Jésus de la forme simplement pédagogique d’interprétation de la Loi par les rabbins pour évoquer le Règne de Dieu et les changements qui s’accomplissent au moment de sa venue.

Jésus s’adressant à la foule venue l’écouter, commença ainsi son enseignement : le Royaume des cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit au lever du jour afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. Dans la Bible, la vigne est mentionnée pour la première fois dans le livre de la Genèse (Gn 9, 20).

À l’époque des Patriarches, le vin était une boisson bien connue. Le mot « vigne » revient 176 fois dans la Bible. C’est dire son importance symbolique. l’image de la vigne est utilisée dans l’Ancien Testament pour désigner le peuple élu(Is 5, 1-11) , Jésus utilisa cette image pour parler du nouvel Israël qu’est l’Église.

La vigne est signe de bénédiction dans le livre du Deutéronome ( Dt 8, 7-9). La vigne est image de la Sagesse (Si 24, 17 ; Ps 128, 3). La vigne désigne aussi le peuple élu ; le prophète Isaïe nous dit dans son livre que la vigne de Dieu c’est Israël et Juda (Is 5, 1-7)

 Jésus fit une comparaison entre différents groupes de travailleurs. Comme tant d’autres cette histoire nous parle du Royaume des cieux. Tout commença comme une histoire réelle : nous sommes en Palestine, au premier siècle, au temps des vendanges, très tôt le matin. Les journaliers sont là, sur la place du village, attendant qu’on les embauche, au jour le jour.

Pourtant, nous sommes tout de suite avertis qu’il s’agit non pas d’une leçon sociale, mais d’une révélation sur le Royaume des cieux. Avons-nous saisi qu’il ne s’agit pas d’un patron ordinaire ? Quel patron embauchera des travailleurs une heure avant la fin du travail ? C’est insensé !

Dans la première partie de la parabole, Jésus dépeingnit un patron merveilleusement bon : sans se lasser, cinq fois dans la même journée, il se soucia de procurer du travail, un salaire, une dignité à de pauvres hommes réduits à la misère. À chaque fois, le maître du domaine leur ordonna d’aller à sa vigne.

La vigne est à comprendre comme étant le lieu du bonheur, le lieu de l’alliance avec Dieu. Le Royaume des cieux, c’est le lieu de la bonté de Dieu, où celui-ci ne cesse de nous inviter à entrer. Chacun des groupes de travailleurs embauchés représente une nation ou une classe sociale. Certains reçurent la parole de Dieu depuis longtemps. Ainsi en fut-il des premiers ancêtres du peuple de Dieu : l’appel d’Abraham.  (Gn 12, 1-9)

Plus tard, d’autres se joignirent à ce groupe pour sortir d’Égypte (Livre de l’Exode, chapitres 13 à 16). Au cours de l’Histoire, Dieu appela d’autres à travailler à sa vigne, c’est à dire pour son Royaume. Dans ce récit, le propriétaire de la vigne se préoccupa des chômeurs. C’est plusieurs fois dans la journée qu’il alla les chercher pour les inviter à travailler à sa vigne.

Sa préoccupation ne fut pas que le travail fut fait, mais que les travailleurs fussent suffisamment payés pour assurer une vie décente à leur famille. La justice de Dieu se conforme aux besoins des personnes. Ce maître étonnant voulut que les premiers ouvriers engagés fussent les témoins de ce qu’il fit pour les derniers embauchés !

Tous reçurent le même salaire : une pièce d’argent ! Au temps de Jésus (à Jérusalem), une pièce d’argent équivalait à un peu moins que quatre deniers. Sous Tibère, un soldat des cohortes de vigiles, à Rome, gagnait 150 deniers par an (plus les primes) : son salaire journalier valait 0,411 denier. Donc le salaire reçu par chaque ouvrier de la parabole correspondait à environ dix jours de salaire d’un de ces soldats !

Dieu accueille avec bonté les premiers comme les derniers venus. les derniers venus. L’amour de Dieu nous comblera au-delà de nos mérites. Encore faudra-t-il nous justifier d’avoir travaillé un peu à l’avènement du Règne de Dieu. L’auront-nous fait ? Par cette parabole, Jésus voulut nous faire comprendre que pour Dieu, il n’y a pas de privilégiés, que Dieu aime toutes les personnes, et en particulier les plus délaissés qu’il veut les introduire dans sa Vigne, dans son bonheur.

Il enseigna aussi que Dieu répand ses bienfaits à profusion ; Dieu invite et appelle à toute heure, à tout âge, dans toute situation. Dieu est proche de chacune de ses créatures et rien n’est jamais perdu pour Lui ! Il embauche jusqu’à la dernière minute. Il n’est jamais trop tard ! Souvenons- nous que Jésus vécut cette histoire en accordant le paradis à la dernière seconde au brigand crucifié avec lui.

Une fois de plus, par le détour d’une autre parabole (Mt 21, 33-43), Jésus mit les chefs d’Israël en face de leur responsabilité : t maintenant ou jamais qu’ils durent accueillir sa personne et son message et entraîner tout le peuple à leur suite. Le peuple d’Israël ne leur appartint pas ; il leur fut confié par Dieu et celui-ci leur demanda des comptes.

 Cette parabole s’adresse aussi à nous. Sommes-nous assez mobilisés pour que notre communauté paroissiale produise de beaux fruits ? On ne peut pas reprocher au propriétaire du domaine, mis en scène par Jésus d’avoir négligé sa vigne : il l’entoura d’une clôture, creusa un pressoir et bâtit une tour de garde.

On ne peut pas non plus lui reprocher sa patience, sa persévérance vis à vis des vignerons ; il envoya ses serviteurs qui se firent lapider, il en envoya d’autres plus nombreux qui subirent le même sort, enfin il envoya son propre fils, pensant que lui, ils le respecteraient…

Aucun père n’agit ainsi. Non ! Personne n’aurait l’idée d’envoyer son fils à des gens qui tuèrent de nombreux serviteurs. Qui d’autre alors peut agir ainsi ? … Évidemment nous pensons à Dieu qui prend soin de son Royaume et qui nous envoie son propre Fils pour essayer de faire porter du fruit à l’humanité. De quel côté nous situons-nous ?

Jésus nous a été envoyé… Qu’avons-nous fait de son commandement d’amour ? Des messagers nous sont envoyés, les écoutons-nous ? Notre monde se veut de plus en plus indépendant à l’égard de Dieu : on ne veut avoir aucun compte à lui rendre. Mon corps m’appartient, ma vie m’appartient…, alors que tout nous vient de Dieu !

Il nous a été fait don de tout pour sa plus grande gloire. Notre vie étincelle lorsqu’elle rend gloire à Dieu, le chef des Vivants et il est toujours là à nous pousser à être plus vivants. Le sarment détaché de la vigne ne peut que se dessécher et mourir… Cette parabole de la vigne, c’est un peu comme un papa et une maman qui donnent ce qu’ils ont de meilleur pour que leur enfant réussisse bien sa vie.

Mais il arrive que l’enfant ne réponde pas toujours à cet amour bienveillant, prévenant et bienfaisant des parents. Cette situation engendre tristesse et déception et même parfois colère mais rarement abandon. Car les parents sont ainsi faits qu’ils continuent à aimer quoi qu’il 80 arrive.

Le Seigneur, lui, c’est certain, ne cesse jamais de nous aimer. Au moindre geste de notre part, le Seigneur revient vers nous et il répand à nouveau à profusion son amour sur nous. Oui, au-delà de nos infidélités, au-delà des fruits amers que nous produisons parfois, le Seigneur reste fidèle et il est capable non seulement de nous redonner son amour mais aussi de nous faire revenir à lui.

Le Seigneur, lui, ne nous abandonne jamais. Son amour pour nous est éternel et il va bien au-delà de nos bêtises, de nos lâchetés, de nos trahisons et de nos faiblesses. Son amour est toujours disponible pour nous accueillir à nouveau, pour nous faire boire à sa source de bonté et de réconciliation.

Reconnaissons toutes les tendresses de Dieu à notre égard et posons-nous cette question : de quoi le payons-nous en retour ? Quels fruits portonsnous ?

Diacre Michel Houyoux

Les deux voies    Éditions Croix du Salut ( 05.06.2013 )

 Les deux voies
7
EAN: 9783841698728
Langue du Livre: Français
By (author) : Michel Houyoux
Nombre de pages: 144
Publié le: 05.06.2013
Catégorie: Christianity

Détails du livre: ISBN-13

Les deux voiesLes deux voies

Choisis le chemin de la Vie. Pour être disciple de Jésus

Il nous faut marcher derrière lui, suivre le même chemin

Auteur le Diacre Michel Houyoux , publié le  5 juin 2013  Broché  Prix : 25, 80€

Pour acheter le livre, cliquez ici →Omni badge Les deux voies     Recevez-le par la poste.

Complément

   Qui sont les ouvriers de la dernière heure ?

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