Sainte Catherine d’Alexandrie

Posté par diaconos le 2 décembre 2023

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Catherine d’Alexandrie fut une vierge et martyre qui a vécu au début du IVe siècle. Elle est aussi l’une des six saintes mégalomartyres de l’Église grecque orthodoxe. La tradition situe sa naissance à Alexandrie et data sa mort dans la même ville, à dix-huit ans en l’an 312, sous le règne de Maximilien II Daiâ. Elle fut très instruite compte tenu de son sexe et de son âge : à 18 ans, elle aurait converti plusieurs philosophes qui avaient été chargés par l’empereur de la faire renoncer à sa foi.

On croit qu’elle s’appelait Dorothée, et que le prénom Catherine lui fut donné parce qu’elle remporta, dit saint Jérôme, la triple couronne de la virginité, de la science, et du martyre. Sa légende et son culte se répandirent de l’Orient vers l’Occident et furent largement attestés après les croisades. Elle est la patronne des écoles de filles et des élèves de philosophie, et on la représente souvent appuyée sur une roue à demi rompue et teintée de sang.

Elle serait apparue à sainte Jeanne d’Arc, en compagnie de sainte Marguerite et de l’archange saint Michel. Surtout connue par Légende dorée de Jacques de Voragine, Catherine vint au monde en l’an 294 dans une famille noble d’Alexandrie en Égypte. Elle acquit rapidement des connaissances qui la placèrent au niveau des plus grands poètes et philosophes du moment. Catherine, fille du roi Costus, fut instruite dans tous les arts libéraux.

Un jour, elle vit une séance d’apostasie de chrétiens organisée par l’empereur Maximilien II Daïa : elle s’adressa à lui et discuta longuement avec lui, en utilisant diverses démonstrations des syllogismes, l’allégorie, la métonymie et en parlant de claire et mystique façon. Après un deuxième entretien, où Catherine tenta de convaincre l’empereur de l’existence du dieu unique des chrétiens, celui-ci constatant qu’il ne pourrait trouver de parade à la sagesse de Catherine, convoqua une assemblée de cinquante doctes grammairiens et rhéteurs, et leur promit d’immenses récompenses s’ils triomphaient par leurs raisonnements de la vierge argumentatrice

Les orateurs, amenés de diverses provinces, demandèrent pourquoi ils avaient été appelés de lieux aussi éloignés. L’empereur leur dit : «Il y a auprès de nous une jeune fille incomparable de bon sens et de sagesse, qui réfute tous les savants et affirme que nos dieux sont des démons. Si vous arrivez à l’emporter sur elle, vous rentrerez chez vous avec de grands honneurs.» En entendant cela, l’un d’eux, indigné, répondit d’une voix pleine de colère : «Belle décision pour un empereur.»

Pour un différend avec une seule fille, il fit venir de pays lointains les savants de ce monde, alors qu’un seul de nos jeunes élèves pourrait très certainement la confondre» La vierge, encouragée par un ange du Seigneur lui recommandant de résister avec constance, s’adressa à l’empereur devant les orateur : «Par quelle décision peux-tu placer une seule jeune fille devant cinquante orateurs à qui, en outre, tu as promis salaire en cas de victoire, alors que tu m’obliges à combattre sans espoir de récompense?»

Puis elle réussit à faire taire les orateurs par la pertinence de son argumentation et à les convertir. L’empereur les fit aussitôt brûler au milieu de la cité, puis séduit par sa jeunesse et son incroyable beauté, s’adressa ensuite à Catherine et lui proposa une place dans son palais, en second rang après la reine. Elle répondit : «Cesse de tenir de tels propos. Je me suis donnée comme épouse au Christ.

Rien ne pourra m’éloigner de l’amour que j’ai pour Lui» L’empereur la fit alors dévêtir, frapper à coups de croc de fer et jeter dans une prison obscure sans alimentation pendant douze jours. L’empereur dut s’absenter. La reine et Porphyre, général des armées, qui fut son amant, se rendirent dans la prison où ils virent des anges pansant les plaies de la vierge dans une lumière éclatante. Ils se convertirent avec les soldats de leur suite. Pendant les douze jours, le Christ envoya une colombe blanche qui nourrit la prisonnière d’un aliment céleste.

À son retour, l’empereur constata qu’elle était florissante, lui proposa une nouvelle fois d’être sa compagne, ce qu’elle refusa à nouveau car «Le Christ est mon Dieu, mon amour, mon berger et mon époux unique » Un préfet conseille alors un supplice féroce pour la vierge, afin que l’exemple de cette mort effraya les autres chrétiens : quatre roues entourées de scies de fer et de clous durent lui déchirer et broyer le corps.

Alors la vierge pria le Seigneur de détruire cette machine. Et voilà qu’un ange du Seigneur frappa et brisa cette meule avec tant de force qu’il tua quatre mille païens. La reine, son amant Porphyre et un nombre important de soldats, ayant avoué leur conversion, furent exécutés. L’empereur propose une dernière fois à Catherine de devenir son épouse, cette fois-ci impératrice. Elle refusa et l’empereur la condamna à être décapitée. Conduite au lieu d’exécution, elle pria Dieu et une voix se fit entendre «Viens, ma bien-aimée, ma belle Voilà la porte du ciel t’est ouverte». Quand elle fut décapitée, du lait jaillit de son cou en guise de sang.

Alors des anges prirent son corps, l’emportèrent jusqu’au mont Sinaï, à plus de vingt journées de voyage, et l’ensevelirent avec beaucoup d’honneurs. «De ses ossements s’écoule sans cesse de l’huile qui guérit les corps de tous les malades». Quelques siècles plus tard, des moines d’un monastère construit au pied du mont Sinaï découvrirent miraculeusement au sommet d’une montagne voisine le corps intact d’une belle jeune femme qui fut reconnu comme étant celui de sainte Catherine d’Alexandrie, déposé là par des anges.

Le monastère était placé d’abord sous le patronage de Notre-Dame, puis de la Transfiguration, avant de l’être sous le patronage de sainte Catherine au huitième siècle. Les moines du monastère Sainte Catherine du Sinaï devinrent gardiens du tombeau de la sainte. Les membres de l’Ordre de Sainte Catherine du Mont Sinaï eurent pour tâche de défendre le tombeau et le monastère contre les ennemis du christianisme.

Ce fut à l’occasion des Croisades que sa légende se répandit dans tout l’Occident, créant le motif d’une grande dévotion qui inspira de nombreux artistes. Ceux-ci représentèrent la sainte avec une auréole tricolore : le blanc pour la virginité, le vert pour la connaissance et le rouge pour le martyre. La roue de son supplice figure très souvent auprès d’elle. Une partie des reliques de la sainte furent transférées à l’abbaye Sainte Catherine du Mont par saint Syméon, moine du Sinaï qui mourut à Trèves en 1035 et qui passa à Rouen en l’an1058

Diacre Michel Houyoux → Vidéo Anaud Dumouche   https://youtu.be/vCkGunLI_xA?t=5

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Тридцать третье воскресенье обычного времени – год А

Posté par diaconos le 26 novembre 2023

La fête du Christ roi de l'univers comme célébration du Mystère Pascal |  Liturgie & Sacrements

 

# Притча о талантах и притча о десяти минах – две самые известные евангельские притчи. Первая рассказана в Евангелии от Матфея 25:14-30. Вторая похожа, хотя и несколько отличается. Вторая притча, похожая, хотя и немного отличающаяся, содержится в Евангелии от Луки, XIX, 12-27. В ней рассказывается о хозяине, который награждает достойных слуг и наказывает других за лень. Эта метафора связана с метафорой истинной виноградной лозы (Ин. 15:1-12) и с тем, что Господь хочет, чтобы Его дети приносили плоды и следовали богословским и кардинальным добродетелям – делиться, помогать и сострадать.

Эти два повествования также напоминают нам о судьбе избранных и проклятых на суде в конце времен. Притча иллюстрирует обязанность христиан не растрачивать полученные от Бога дары и, несмотря на все риски, трудиться для роста Царства Божьего. В этой притче слово « талант » получило свое полное значение. Священник, брат Илия, описывает то, что в этой притче скрыто лишь наполовину : суд, спасительный суд, будет произнесен над теми, кому Господь доверил дары и таланты, чтобы они принесли плоды во время Его отсутствия.

Эта притча Иисуса обращает наше внимание на время между Его вознесением на небо и Его возвращением во славе, время, в которое мы должны вложить себя, чтобы получить венец спасения в день суда. Поэтому каждый из нас должен отдавать по мере своих возможностей, чтобы помочь ближнему. Но брат Илия идет еще дальше: для него Первенец – это в действительности Сам Христос, и Его пришествие будет временем Страшного суда, временем спасения душ.

По словам святителя Иоанна Златоуста, под словом « талант » следует понимать все, что человек может сделать для блага брата: поддержать его своим авторитетом, помочь деньгами, помочь советом, плодотворно обменявшись словами, или оказать ему любую другую услугу, которую он в состоянии оказать. И добавил : « Ничто так не угодно Богу, как пожертвовать своей жизнью ради общего блага всех братьев и сестер ». Эта притча была взята на вооружение Джоном Кальвином в XVI веке для переоценки ростовщичества в протестантской вере.

Третий слуга мог бы встретиться с Господом лицом к лицу, не оскорбляя его, не прося прощения и даже не говоря, что никто не достоин войти в радость Господню своими делами.  Единственный выход – согласиться с тем, что дает Бог. « Господи, я недостоин, но только скажи слово, и я исцелюсь ». Как бы поступил Господь ? Он принял бы и этого раба.

з Евангелия от Матфея


В то время Иисус рассказал ученикам такую притчу : « Подобно человеку, который, отправляясь в путь, призвал рабов своих и вверил им свое имущество. Одному он дал пять талантов, другому два таланта, третьему один талант, каждому по способностям его. Затем он ушел. Тот, кто получил пять талантов, тотчас же пошел и продал их и выручил еще пять талантов. Точно так же и тот, кто получил два таланта, получил еще два таланта.

А тот, кому достался только один талант, пошел и стал рыть землю и спрятал деньги своего господина. По прошествии долгого времени хозяин этих слуг вернулся и потребовал от них отчета. Тот, который получил пять талантов, подошел, подал еще пять талантов и сказал : « Господи, ты вверил мне пять талантов; теперь я получил еще пять талантов ». Господь сказал ему : « Хорошо, добрый и верный раб, ты вверил Мне немногое, а Я вверю тебе многое; войди в радость Господа твоего ».

Пришел и тот человек, который получил два таланта, и сказал : « Господи, Ты доверил мне два таланта; теперь я получил еще два ». Господин сказал ему : « Добрый, добрый и верный раб, ты вверил мне немногое, а я вверю тебе многое; войди в радость господина твоего ». Подошел и тот человек, который получил только один талант, и сказал: « Господи, я знал, что ты человек жестокий: жнешь, где не сеял, собираешь, где не рассыпал зерна. Я испугался и пошел, и спрятал талант твой в землю. И вот он здесь. У тебя есть то, что принадлежит тебе ».


Хозяин ответил : « Злой и ленивый раб, ты знал, что я жну, где не сеял, что я жну, где не рассыпал. Надо было положить деньги в банк, и, вернувшись, я нашел бы их с процентами ». Тогда отнимите у него талант и отдайте тому, у кого их десять. Кто имеет, тому дано будет опять, и он будет иметь с избытком; а у того, кто ничего не имеет, отнимется и то, что имеет. А нерадивого раба ввергните во тьму ; там будет плач и скрежет зубовный.
(Мф. 25, 14-30).

Pитча о талантах

Царство Небесное сравнивается с тем, как поступил человек, отправившийся в путешествие и раздавший свое имущество слугам. Одному из них он дал пять талантов, другому – два, третьему – один. Тот, кто получил пять талантов, тут же принялся за работу и заработал еще пять талантов, как и тот, кто получил два таланта.

А тот, у кого был только один талант, зарыл его в землю. По прошествии долгого времени хозяин вернулся и дал отчет своим рабам. Тот, кто получил пять талантов, принес еще пять талантов, которые он заработал, как и тот, кто получил два таланта. Тогда господин похвалил их за верность и пригласил разделить с ним радость.

Но тот, кто получил один талант, пришел и сказал : « Господи, я знал, что ты человек жестокий и несправедливый ; я испугался и зарыл талант твой в землю ; это твой ». Но господин сказал ему : злой раб, если ты знал, что я человек жестокий и несправедливый, то отдал бы мои деньги другим, которые вернули бы их мне с процентами. Отними у него талант, отдай тому, у кого их десять, а непутевого раба выкинь во тьму.

 Лука рассказывает притчу, которая имеет некоторое сходство с этой притчей, но принципиально отличается от нее в других отношениях. Некоторые комментаторы, рассматривающие эти два повествования как одну и ту же притчу, по-разному измененную апостольской традицией, задаются вопросом, какая из этих двух притч была первенствующей и оригинальной.

Неужели Иисус дважды использовал одну и ту же инструкцию и изменил ее, чтобы выразить две разные идеи? В притче, рассказанной Лукой, все слуги получили одинаковое количество денег.

Здесь же вверенные дары распределялись индивидуально, в соответствии с возможностями и средствами каждого человека. Доверив таким образом свое имущество, хозяин сразу же ушел, так как не хотел ничем ограничивать свободу своих слуг, которые теперь были главными. « По прошествии долгого времени пришел господин рабов этих, чтобы рассчитаться с ними » (Мф. 25, 19). Вверенные ему пять талантов были не так уж малы, но господин назвал их таковыми по сравнению с тем, что он доверил из своего неизмеримого богатства этому рабу, оказавшемуся добрым и верным.

 Что означает это слово в притче: радость хозяина ? Одни думали о чувстве удовлетворения, которое испытывал господин к этому хорошему слуге, другие – о пире или банкете, который он хотел устроить в честь его возвращения. Но здесь Иисус внезапно перешел от образа к реальности, и эта радость была тем счастьем и славой, которыми Он наслаждался и в которые ввел Своего верного слугу.

Одни видели в этих банкирах христианские объединения, которым ленивый слуга мог доверить средства, которые не хотел использовать сам ; другие, более продвинутые христиане, под чьим руководством он должен был находиться. Другие видели в принесении денег банкирам отказ от христианского исповедания, предлагаемый тем, кто не имеет в своем сердце веры и любви к своему Учителю.

« Банк – это божественное сокровище, и акт внесения его на хранение требует от служителя молитвенного состояния, в котором он, считающий себя неспособным действовать от первого лица ради дела Христа, может, по крайней мере, просить Бога, чтобы он и его христианские знания использовал так, как он считает нужным ». (Godet)

 Человек, вверяющий свое имущество перед уходом, – это сам Господь, который скоро расстанется со своими учениками. Слуги – это ученики древности и искупленные всех времен, независимо от их положения или функции в церкви.Таланты представляют собой все дары Божии, природные преимущества и духовные благодати, и в особенности излияние Святого Духа, которое должно быть дано Церкви для создания новой жизни и оживления всех других даров.

Эти дары распределяются между всеми в соответствии с их способностями, по суверенной мудрости Того, Кто испытывает сердца, измеряет моральные и интеллектуальные силы и знает степень восприимчивости каждой души. Цель состоит в том, чтобы каждый приумножал эти таланты, используя их по назначению. Как капитал умножается на проценты и труд, так и все милости Божьи умножаются на их верное применение в практической жизни.

Возвращение господина, пришедшего рассчитаться со своими слугами, – это торжественный приход Господа в последний день, перед которым откроются все тайны сердец и все плоды труда каждого. Счастье верных слуг, вошедших в радость своего господина, а также невыразимое несчастье злого и ленивого слуги, лишенного таланта и брошенного во тьму, – этот великий и трагический эпилог притчи не требует пояснений.

Диакон MICHEL HOUYOUX

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 Видео Митрополит Иларион https://youtu.be/QGUL0H8WEK0

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Sainte Catherine d’Alexandrie, vierge et martyre

Posté par diaconos le 25 novembre 2023

Sainte Catherine d'Alexandrie (IVe s.)

Sainte Catherine fut est une vierge et martyre qui a vécu au début du quatrième siècle. Elle est aussi l’une des six saintes mégalomartyres de l’Église orthodoxe. La tradition situe sa naissance à Alexandrie. Elle fut très instruite à 18 ans, elle convertit plusieurs philosophes qui furent chargés par l’empereur de la faire renoncer à sa foi. Sa légende et son culte se sont répandus de l’Orient vers l’Occident et furent largement attestés après les croisades.

Elle est la patronne des écoles de filles et des élèves de philosophie, et on la représente souvent appuyée sur une roue à demi rompue et teintée de sang. Elle apparut e à sainte Jeanne d’Arc, en compagnie de Marguerite et de l’archange Saint Michel. L’Église la célèbre le vingt-cinq novembre. Sa fête donne traditionnellement lieu à diverses célébrations populaires, dont celles des jeunes filles à marier de plus de vingt-cinq ans, appelées les catherinettes.

Cependant, les preuves historiques pour attester l’existence de sainte Catherine manquent. Plusieurs historiens contemporains, tels que Christine Walsh, Michael Deakin, et Maria Dzielska considérèrent que le récit de sa vie fut une légende et firent l’hypothèse qu’elle fut inventée à partir de la biographie de la philosophe néo-platonicienne Hypatie (355-415), en inversant les rôles des chrétiens et des païens.

Hagiographie

Surtout connue par La Légende dorée de Jacques de Voragine, Catherine vint au monde en l’an 294 dans une famille noble d’Alexandrie, en Égypte. Elle reçut rapidement des connaissances qui la placèrent au niveau des plus grands poètes et philosophes du moment : «Catherine, fille du roi Costus, fut instruite dans tous les arts libéraux» Un jour, elle vit une séance d’apostasie de chrétiens organisée par l’empereur Maximilien II Daia, elle s’adressa à lui et discuta longuement avec lui, en utilisant diverses démonstrations des syllogismes, l’allégorie, la métonymie et en parlant de claire et mystique façon.

Après un deuxième entretien, où Catherine tenta de convaincre l’empereur de l’existence du Dieu unique des chrétiens, celui-ci constatant qu’il ne pourrait trouver de parade à la sagesse de Catherine, convoqua une assemblée de cinquante doctes grammairiens et rhéteurs, et leur promit d’immenses récompenses s’ils triomphaient par leurs raisonnements de la vierge argumentatrice. Les orateurs, amenés de diverses provinces, demandèrent pourquoi ils avaient été appelés de lieux aussi éloignés.

L’empereur leur dit : «Il y a auprès de nous une jeune fille incomparable de bon sens et de sagesse, qui réfute tous les savants et affirme que nos dieux sont des démons. Si vous arrivez à l’emporter sur elle, vous rentrerez chez vous avec de grands honneurs.»n entendant cela, l’un d’eux, indigné, répondit d’une voix pleine de colère : «Belle décision pour un empereur ! Pour un différend avec une seule fille, il fait venir de pays lointains les savants de ce monde, alors qu’un seul de nos jeunes élèves pourrait très certainement la confondre !»

La vierge, encouragée par un ange du Seigneur lui recommandant de résister avec constance, s’adressa à l’empereur devant les orateurs : «Par quelle décision peux-tu placer une seule jeune fille devant cinquante orateurs à qui, en outre, tu as promis salaire en cas de victoire, alors que tu m’obliges à combattre sans espoir de récompense» Puis elle réussit à faire taire les orateurspar la pertinence de son argumentation, et à les convertir. L’empereur les fit aussitôt brûler au milieu de la cité, puis séduit par sa jeunesse et son incroyable beauté, s’adressa ensuite à Catherine et lui proposa une place dans son palais, en second rang après la reine.

Elle répondit : «Cesse de tenir de tels propos. Je me suis donnée comme épouse au Chris. Rien ne pourra m’éloigner de l’amour que j’ai pour Lui» L’empereur la fit alors dévêtir, frapper à coups de croc de fer, et jeter dans une prison obscure sans alimentation pendant douze jours.L’empereur dut s’absenter. La reine et Porphyre, général des armées, qui fut aussi son amant, se rendirent dans la prison où ils virent des anges pansant les plaies de la vierge dans une lumière éclatante.

Ils furent convertis avec les soldats de leur suite. Pendant les douze jours, le Christ envoya une colombe blanche qui nourrit la prisonnière d’un aliment céleste. À son retour, l’empereur constata qu’elle fut toute florissante, lui proposa une nouvelle fois d’être sa compagne, ce qu’elle refusa à nouveau car «Le Christ est mon Dieu, mon amour, mon berger et mon époux unique»

Un préfet conseilla alors un supplice féroce pour la vierge, afin que l’exemple de cette mort effraya les autres chrétiens : quatre roues entourées de scies de fer et de clous durent lui déchirer et broyer le corps. Alors la vierge pria le Seigneur de détruire cette machine. «Voilà qu’un ange du Seigneur frappa et brisa cette meule avec tant de force qu’il tua quatre mille païens»

La reine, son amant Porphyre, et un nombre important de soldats, ayant avoué leur conversion, furent exécutés. L’empereur proposa une dernière fois à Catherine de devenir son épouse, cette fois-ci impératrice. Elle refusa et l’empereur la condamna à être décapitée. Quand elle fut conduite au lieu d’exécution, elle pria Dieu et une voix se fait entendre «Viens, ma bien-aimée, ma belle Voilà : la porte du ciel t’est ouverte». Puis, quand elle est décapitée, du lait jaillit de son cou en guise de sang.»

Alors des anges prirent son corps, l’emportèrent jusqu’au mont Sinaï, à plus de vingt journées de voyage, et l’ensevelirent avec beaucoup d’honneurs. De ses ossements s’écoulèrent sans cesse de l’huile qui guérirent les corps de tous les malades.Quelques siècles plus tard, des moines d’un monastère construit au pied du Mont Sinaî découvrirent miraculeusement au sommet d’une montagne voisine le corps intact d’une belle jeune femme qui fut reconnu comme étant celui de sainte Catherine d’Alexandrie, déposé là par des anges.

Le monastère était placé d’abord sous le patronage de Notre-Dame, puis de la Transfiguration, avant de l’être sous le patronage de sainte Catherine au huitième siècle. Les moines du monastère Sainte Catherine du Sinaï devinrent les gardiens du tombeau de la sainte.Les membres de l’Ordre de Sainte Catherine du Mont Sinaï eurent pour tâche de défendre le tombeau et le monastère contre les ennemis du christianisme.

C’est à l’occasion des Croisades que sa légende se répandit dans tout l’Occident, créant le motif d’une grande dévotion qui inspira de nombreux artistes. Ceux-ci représentèrent la sainte avec une auréole tricolore : le blanc pour la virginité, le vert pour la connaissance et le rouge pour le martyre. La roue de son supplice figure très souvent auprès d’elle.Une partie des reliques de la sainte furent apportées à l’abbaye bénédictine rouennaise appelée abbaye Sainte Catherine du Mont par saint Syméon, moine du Sinaï qui mourut à Trèves en l’an 1035.

Diacre Michel Houyoux

 

Vidéo Sainte Catherine d’Alexandrie https://youtu.be/ZBClaI_vXVg

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Saint André Dũng-Lạc et ses compagnons martyrs

Posté par diaconos le 24 novembre 2023

Litanies des Saints Martyrs du Vietnam - images saintes

 

André Dũng-Lạc et cent dix-sept fidèles vietnamiens. Il s’agissait d’évêques, de prêtres et de nombreux laïcs, une mère de six enfants et même un enfant de neuf ans, donnèrent leur vie pour le Christ entre le XVIIe et le XIXe siècle. 96 étaient des Vietnamiens de souche et 21 des missionnaires espagnols ou français qui avaient embrassé cette terre et sa culture.

Ce groupe fut canonisés ensemble par le Pape Jean-Paul II en 1988, représente à son tour une multitude anonyme estimée entre 100 000 et 300 000 martyrs, la grande nuée de témoins dont le sang fut la semence d’une Église florissante sur la terre du Vietnam.

Le Père André Dũng-Lạc, qui donna son nom et l’histoire de sa vie à ce groupe de martyrs, vint au monde sous le nom de Dung An-Tran dans une famille pauvre et ordinaire du nord du Vietnam vers 1795. La famille suivait la religion traditionnelle de leur pays.

Le jeune garçon fut baptisé sous le nom d’André. Mais quand An-Tran avait douze ans, sa famille déménagea à Hanoi pour chercher du travail. Là, il rencontra un chrétien, un catéchiste qui le logea et l’instruisit au sujet du Seigneur et Sauveur de l’humanité.

En 1823, André fut ordonné prêtre, et sa prédication et sa simplicité de vie conduisirent de nombreuses personnes au baptême. Mais c’était dangereux d’être chrétien au Vietnam en ce temps-là.

Engagé dans le service par paroissial il fut plusieurs fois arrêté, puis relâché après le paiement d’une rançon par ses paroissiens. Durant la persécution, il changea son nom pour Lạc afin d’éviter d’être capturé. C’est pourquoi il est connu sous le nom d’André Dũng Lạc.

En 1832, l’empereur Minh-Mang interdit les missionnaires étrangers et ordonna aux chrétiens vietnamiens de piétiner les crucifix afin de renier publiquement leur foi en Jésus-Christ. Beaucoup refusèrent.

L’amour rendait les fidèles créatifs, et ils cachèrent les prêtres dans des grottes ou parfois dans leurs maisons, risquant et donnant souvent leur vie. Certains de ces fidèles furent décapités, d’autres étouffés, d’autres encore écorchés vifs ; et d’autres, souvent des prêtres, furent pendus dans des cages sur des places publiques jusqu’à leur mort.

Le Père André fut arrêté une première fois en 1835, mais ses paroissiens payèrent la rançon pour le libérer. Il changea son nom de famille en Lạc et s’installa dans une autre région pour éviter la persécution, mais la persécution le suivit.

En 1839, il fut à nouveau arrêté avec un autre prêtre vietnamien, le Père Peter Thi, auquel le Père André avait rendu visite pour se confesser. Les deux hommes furent libérés contre rançon, puis arrêtés à nouveau, torturés et finalement décapités à Hanoï le 21 décembre 1839.

Il fut exécuté par décapitation sous le règne de Minh Mang. Considéré comme martyr pour la foi par l’Église catholique, il fut canonisé en 1988. Liturgiquement, il est commémoré le vingt-quatre novembre, avec l’ensemble du groupe des martyrs vietnamiens.

 D’autres vagues de persécution suivirent la mort du Père André, tout comme elles l’avaient précédée. En effet, les fidèles vietnamiens furent soumis à certaines des formes de martyre les plus cruelles de l’histoire du christianisme.

Les chrétiens avaient les mots ta dao, ou fausse religion, écrits sur leur visage. Ils furent dépouillés de leurs biens et de leur famille, et soumis à des formes de torture diaboliquement ingénieuses.

Les villages chrétiens furent détruits. Mais les membres baptisés du Corps du Christ sur la terre du Vietnam connaissaient trop bien la voix de leur Pasteur pour le trahir. Ce que les dirigeants du pays firent pour anéantir l’Église, l’Esprit de Dieu l’utilisa pour lui donner des racines profondes et durables au sein du peuple vietnamien.

À la fin du XXe siècle, les catholiques étaient estimés à 10 % de la population vietnamienne. Lorsque le Père André Dũng-Lạc et les martyrs vietnamiens – les 117 nommés et les centaines de milliers non nommés – furent canonisés en 1988, le gouvernement communiste du Vietnam ne permit pas à un seul représentant du pays d’y assister.

Mais 8 000 catholiques vietnamiens de la diaspora étaient là, remplis de joie d’être les enfants de cette Église souffrante. La fête de cette grande nuée de témoins du pays du Vietnam est célébrée le 24 novembre.

Diacre Michel Houyoux

VidéoSaint André Dũng-Lạc https://youtu.be/ANmM49UYO6o

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