Vendredi de la vingt-et-unième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 30 août 2024

Parabole des 10 vierges - Matthieu 25

 

# Les dix vierges, ou les Vierges folles et Vierges sages, est une parabole de l’Évangile selon Matthieu. Elle appartient au Sondergut de cet évangile. Elle met en image l’appel de Jésus-Christ à suivre les principes de la fidélité à sa parole, à la miséricorde et la charité pour gagner, après la mort, le Royaume de Dieu plutôt que la perdition en enfer. L’huile est en fait la miséricorde (en grec le mot « huile » et le mot « miséricorde » sont homophones.) Les vierges sont appelées « folles », car elles ont vaincu un ennemi puissant qui est l’amour charnel mais n’ont pas réussi à vaincre un ennemi plus faible qui est le manque de miséricorde, explique, dans sa 12° homélie, Jean Chrysostome.

Les vases sont nos cœurs, et l’huile est l’éclat intérieur de la gloire, entendez les vertus, d’après Grégoire le Grand,. Pour Grégoire le Grand, elles sont le symbole de l’Église vivante qui regroupe les sages comme ceux qui le sont moins.Dans son homélie 78, Jean Chrysostome rapproche ce passage biblique à la Parabole des talents ; il faut porter du fruit… et mon Père (le vigneron) sera glorifié : pour reprendre l’évangile selon Jean, chapitre 15.Plusieurs cathédrales gothiques comprennent des représentations de la parabole sous forme de sculptures.

# Jésus-Christ, le Christ est le nom donné par l’ensemble des chrétiens à Jésus de Nazareth, qu’ils considèrent comme le Messie annoncé par l’Ancien Testament du judaïsme, mort et ressuscité pour le salut des hommes. La plupart des chrétiens reconnaissent Jésus-Christ comme le Fils unique de Dieu et comme l’une des trois personnes du Dieu trinitaire. Sa mère est Marie de Nazareth. Ce n’est qu’à partir des recherches critiques du XIXe siècle que les historiens ont peu à peu dissocié Jésus-Christ, la figure religieuse, et Jésus de Nazareth, le personnage historique. Les musulmans reconnaissent Jésus de Nazareth en tant qu’un éminent prophète de Dieu sous le nom ʿĪsā.

Les plus anciens textes chrétiens sont les lettres de Paul de Tarse, dont sept sur les quatorze que contient le Nouveau Testament sont considérées aujourd’hui comme authentiques et écrites entre 50 et 55. L’essentiel de la profession de foi de Paul (on parle aussi de kérygme) est exprimée dans la Première épître aux Corinthiens.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole :     « Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes : les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile. Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.” Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe.

Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : “Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.” Les prévoyantes leur répondirent : “Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter. Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !”  Il leur répondit : “Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.” Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. » (Mt 25, 1-13)

Il faut !

Dans l’encyclique Populorum progressio il est expliqué que toute vie est une vocation parce qu’elle est un appel à la sainteté, un appel à vivre de la vie même de Dieu en étant totalement transfiguré par son amour. En tant qu’appel, la vocation invite à une réponse. Celle que le Seigneur attend de nous est une réponse de foi. Pierre, lui aussi, fut appelé par le Seigneur et sa réponse s’exprima dans cette profession de foi admirable : «Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant.» (Mt 16, 16)

Mais Pierre ne perçut sans doute pas la portée de ses paroles. La page d’évangile de ce dimanche nous le montre : en ce moment où il vient d’obtenir de ses disciples et de Pierre en particulier la première profession de foi, Jésus fait la première annonce de sa Passion : «À partir de ce jour, Jésus commença de montrer à ses disciples qu’il lui fallait s’en aller à Jérusalem, y souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué et ressusciter le troisième jour»(Mt 16, 21)

Dans notre vie, certains évènements marquent une rupture qui est un appel à autre chose. Jésus, lui-même a connu de telles situations : Jésus commença à monter à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem. Cette décision, Jésus a dû la mûrir : il faut ! Cette expression, au sens biblique, signifie toujours une référence à la volonté du Père. En disant il faut , à notre tour, nous adhérons, dans la foi, à la volonté du Père. Jésus avait à peine trente ans, la fleur de l’âge et son ministère allait se terminer brutalement.

Du point de vue humain, c’était l’échec. La haine des autorités religieuses et civiles et l’abandon des foules : anciens, chefs des prêtres, scribes, tous les notables et les dirigeants de Jérusalem étaient contre lui ! À partir de ce moment là (Mt 16, 21a), Jésus annonça par trois fois sa Passion (Mt 16, 21 ; Mt 17, 22-23 et Mt 20, 18-19). Le prenant à part, Pierre se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t’en garde seigneur ! Cela ne t’arrivera pas.» (Mt 16, 22 )

Pierre refusa de voir en Jésus le serviteur souffrant. Il faut une foi solide pour accepter le mystère de Jésus, sauveur du monde par la croix. C’est à ce moment que Jésus adresse son appel à tous et à toutes : «Si quelqu’un veut marcher à ma suite, il faut qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.» (Mt 16, 24)  Suivre le Christ c’est aussi purifier notre prière. Trop souvent, nous nous tournons vers lui quand tout va mal. Et nous voulons qu’il fasse quelque chose pour que tout aille mieux.

Nous n’avons pas à dicter à Dieu ce qu’il doit faire. Dieu n’est pas attaché à notre service. Il n’est pas notre boy. Certains ne prient plus ou ne vont plus à la messe parce que, disent-ils, cela ne sert à rien. Et c’est là qu’on se trompe. On ne prie pas, on ne va pas à la messe pour soi mais pour Dieu. Quand on aime, on ne pense pas d’abord à soi mais à l’autre. Celui qui aime vraiment est prêt à se sacrifier pour l’autre.

L’évangile de ce jour nous adresse un commandement très fort : «Passe derrière moi !» C’est un appel à changer notre regard sur Dieu et sur le sens que nous donnons à notre vie. Le plus important ce n’est pas la réussite matérielle, la promotion, la mise en valeur du moi. Jésus voudrait nous orienter vers une autre logique, celle de l’amour vrai, du don de soi, de la gratuité. C’est sur ce chemin que nous sommes appelés à le suivre. En choisissant le Christ, nous choisissons la Vie.

Dieu est amour, et son amour est le secret de notre bonheur. Pour entrer dans ce mystère d’amour, il n’y a pas d’autre chemin que celui de se perdre, de se donner, il faut renoncer à soi-même, il n’y a pas d’amour vrai sans ce renoncement. Aimer vraiment, coûte cher, très cher parfois : pardonner à un quelqu’un, avoir le courage de s’afficher croyant dans un milieu hostile, aimer fidèlement son conjoint, continuer à s’occuper d’enfants qui semblent se moquer de vous, garder le sens du partage, rester honnête dans les affaires.

Pour aimer en vérité, il faut y mettre le prix ! Selon Jésus, il faut perdre pour gagner :  «Celui qui veut sauver sa vie, la perdra, mais qui perds sa vie à cause de moi, la gardera. » (Mt 16, 25) En résumé : Jésus nous suggère d’aimer jusqu’au bout, de vivre pleinement et de gagner l’essentiel.

Diacre Michel Houyoux

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Zweiundzwanzigster Sonntag der Ordinariuszeit – Jahr B

Posté par diaconos le 29 août 2024

The Pharisees’ Judgment on Jesus - STELLA DEL MATTINO


Vertaald met DeepL.com (gratis versie)# In den Büchern Exodus und Deuteronomium wird auf die Gesetzestafeln hingewiesen. Gott beschloss, einen Bund mit ihm zu besiegeln, und Moses war der Vermittler. Gott verkündete zehn Worte und versah sie mit Entwicklungen, dem Kodex des Bundes. 
Mose schrieb alle von Gott gesprochenen Worte auf Steintafeln, die an das Gesetz und die Gebote erinnerten, die das Volk Israel in einer Truhe (Bundeslade) aufbewahren sollte, die auf einen Tisch gestellt und in einem Zelt aufgestellt werden sollte. Das Volk verlor die Geduld und das Vertrauen und wandte sich anderen Göttern zu.

Als Mose mit den beiden Tafeln vom Berg Sinai herunterkam, erkannte er, dass sein Volk den soeben geschlossenen Bund gebrochen hatte, und warf die beiden Tafeln weg, die daraufhin zerbrachen.. Ein neuer Bund wurde zwischen Gott und seinem Volk besiegelt. Mose wurde beauftragt, zwei neue Tafeln anzufertigen, die den alten glichen und auf denen die Worte des Gesetzes wieder eingemeißelt wurden.Die in Exodus 34-27 angegebenen Worte sind die Worte des Bundes, den Gott mit Mose schloss. Mose stieg mit den Tafeln, die seit dem Bau der Bundeslade in dieser aufbewahrt wurden, vom Berg Sinai herab.

An diese Episode wird im Deuteronomium10 erinnert. Heutzutage gibt es Überlieferungen, die sie an verschiedenen Orten der Welt zeigen. Aus dem Evangelium Jesu Christi nach Markus. In jener Zeit versammelten sich die Pharisäer und einige Schriftgelehrte aus Jerusalem bei Jesus und sahen, wie einige seiner Jünger mit unreinen, d. h. ungewaschenen Händen ihr Mahl einnahmen.In jener Zeit versammelten sich die Pharisäer und einige Schriftgelehrte aus Jerusalem bei Jesus und sahen, wie einige seiner Jünger mit unreinen, d. h. ungewaschenen Händen ihr Mahl einnahmen. Die Pharisäer waschen sich nämlich wie alle Juden immer gründlich die Hände, bevor sie essen, weil sie an der Tradition der Alten festhalten .

Und wenn sie vom Markt kommen, essen sie nicht, bevor sie sich mit Wasser bespritzt haben, und auch an vielen anderen Praktiken halten sie noch aus Tradition fest: dem Waschen von Bechern, Karaffen und Schüsseln.Da fragten die Pharisäer und Schriftgelehrten Jesus : „Warum folgen deine Jünger nicht der Tradition der Alten ? Sie nehmen ihre Mahlzeiten mit unreinen Händen ein“.Jesus antwortete ihnen : „Jesaja hat gut über euch Heuchler geweissagt, wie geschrieben steht : “Dieses Volk ehrt mich mit den Lippen, aber ihr Herz ist fern von mir. Vergeblich beten sie mich an; die Lehren, die sie lehren, sind nichts als menschliche Gebote. Auch ihr lasst das Gebot Gottes beiseite und haltet euch an die Überlieferung der Menschen.“

Erneut rief er die Menge zu sich und sagte : „Hört mir alle zu und versteht. Nichts, was außerhalb des Menschen ist und in ihn hineingeht, kann ihn unrein machen. Aber was aus dem Menschen herauskommt, das macht den Menschen unrein“.Zu seinen Jüngern sagte er abseits der Menge weiter : „Von innen, aus dem Herzen des Menschen, kommen die verkehrten Gedanken : Zügellosigkeit, Diebstahl, Mord, Ehebruch, Habgier, Bosheit, Betrug, Ausschweifung, Neid, Verleumdung, Hochmut und Maßlosigkeit. All dieses Böse kommt von innen und macht den Menschen unrein“. (Mk 7,1-8.14-15.21-23)

U schuift het gebod van God terzijde en houdt vast aan de tradities van mensen

Die Pharisäer in Jerusalem greifen Jesus wegen der Waschungen an. Dieses Treffen der Gegner Jesu zeigte die Bedeutung ihres Vorgehens. Diese hatte einen offiziellen Charakter. Wie waren diese Pharisäer und Schriftgelehrten aus Jerusalem hier, wenn sie nicht vom Sanhedrin gesandt worden waren ? Markus erklärte seinen Lesern, denen die jüdischen Gebräuche fremd waren, ihre Skrupel, indem er den Satz hinzufügte : „Das heißt, ungereinigt“. Markus unterbrach seine Erzählung, um seinen Lesern, die aus dem Heidentum bekehrt worden waren und sie nicht kannten, all diese jüdischen Gebräuche zu erläutern.

Er schrieb diese Praktiken nicht nur den Pharisäern zu, die sie am strengsten befolgten, sondern allen Juden. Die Hände mit der Faust waschen bedeutet, sich zu waschen, indem man abwechselnd eine offene Hand mit der anderen geschlossenen Hand reibt, um so alle Unreinheiten von den Handflächen zu entfernen.Die Tradition der Alten wurde den Vorschriften des göttlichen Gesetzes entgegengesetzt. Es handelte sich um Bräuche, die auf der Autorität der alten jüdischen Lehrer beruhten und die man oft über das Gesetz selbst stellte.

Der öffentliche Platz war der Ort, an dem sich das Volk versammelte und wo der Markt abgehalten wurde. Wenn die Juden von dort zurückkehrten, nahmen sie ihre Mahlzeiten nicht ein, ohne sich vorher gereinigt zu haben.Einige Ausleger bezogen diese Reinigung nicht auf die Menschen, sondern auf die Lebensmittel, die vom Markt mitgebracht wurden. Der Setier ist die Bezeichnung für ein Maß an Flüssigkeiten. Das Wort bezieht sich hier auf Weingefäße aus Holz oder Ton.

Bei den Betten waren jene Art von Diwanen, auf denen die Alten, auf den linken Ellbogen gestützt, ihre Mahlzeiten einnahmen. Nach Matthäus beantwortete Jesus die Frage der Pharisäer mit einer weiteren Frage, die geeignet war, sie zu verwirren.Er wandte das strenge Wort des Propheten Jesaja auf sie an : „Jesaja hat wohl von euch Heuchlern geweissagt ; wie geschrieben steht : Dieses Volk ehrt mich mit den Lippen, aber ihr Herz ist weit von mir entfernt.“ „Es ist eine seltsame Verwirrung, die Ordnungen der Menschen an die Stelle des Gesetzes Gottes zu setzen. Die Eigenliebe ist entzückt, den Wechsel zu übernehmen und Töpfen und Schalen die Sorgfalt und den Fleiß zu geben, die man dem Herzen schuldet.“ (Quesnel)

Nachdem Jesus die Pharisäer beschuldigt hatte, das Gebot Gottes durch ihre Traditionen aufzuheben, zeigte er ihnen einen schlagenden Beweis dafür in der Art und Weise, wie sie die heilige Pflicht umgingen, die den Kindern durch das fünfte Gebot auferlegt wurde.Nachdem sie dieses Gebot in Erinnerung gerufen hatten : „Ehre deinen Vater und deine Mutter, damit du lange lebst in dem Land, das der Herr, dein Gott, dir gibt“ (Ex 20,12).Und ; „Wer seinen Vater oder seine Mutter verflucht, soll des Todes sterben“. (Ex 21,17)

Was aber lehrten die Pharisäer? Dass ein Mann angesichts der Pflicht, seinem betagten Vater oder seiner betagten Mutter beizustehen, zu ihnen sagen konnte : „Das, wovon ich dir beistehen könnte, habe ich zu einem Korban, einer Opfergabe für Gott, gemacht, und so sei er von jeder Verpflichtung ihnen gegenüber entbunden.“ Es ist, als würde ein Sohn zu seinem bedürftigen Vater sagen : „Mein Vater, ich würde dir gerne das geben, was dir in deinen alten Tagen beistehen kann, aber ich habe es zu einer Opfergabe gemacht. Es ist besser, wenn ich es Gott weihe, dann hast du mehr Nutzen davon“.

Diakon Michel Houyoux

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Jeudi de la vingt-et-unième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 29 août 2024

La Tête de saint Jean-Baptiste, fin XVe siècle - N.71618

# Salomé est le nom d’une princesse juive du Ier siècle mentionnée chez l’historiographe judéo-romain Flavius Josèphe. Fille d’Hérodiade et d’Hérode, elle épouse en premières noces son oncle (le demi-frère de son père) Philippe II, puis Aristobule de Chalcis, roi d’Arménie Mineure. Dans le Nouveau Testament, une fille d’Hérodiade, identifiée par la tradition chrétienne à cette Salomé, fut protagoniste d’un épisode des évangiles selon Matthieu et selon Marc que son possible aspect scandaleux rendit peu vraisemblable pour certains historiens : la fille d’Hérodiade dansa devant Hérode Antipas qui fut son beau-père.

Charmé, celui-ci lui accorda ce qu’elle voulut. Sur le conseil de sa mère, elle réclama la tête de Jean Baptiste, qu’Hérode Antipas fit apporter sur un plateau. L’enfant sans désir propre qui apparut dans l’épisode néotestamentaire devint un personnage de tentatrice sensuelle qui inspira les artistes, particulièrement aux XIXe et XXe siècles La seule mention explicite de Salomé, fille d’Hérodiade et d’Hérode fils d’Hérode (appelé Philippe dans les évangiles), se trouve dans la partie IV du chapitre V du livre XVIII des Antiquités judaïques de Flavius Josèphe.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Marc

 En ce temps-là, Hérode avait donné l’ordre d’arrêter Jean le Baptiste et de l’enchaîner dans la prison, à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse. En effet, Jean lui disait : « Tu n’as pas le droitde prendre la femme de ton frère. » Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mourir. Mais elle n’y arrivait pas parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ; cependant il l’écoutait avec plaisir.

Or, une occasion favorable se présenta quand, le jour de son anniversaire, Hérode fit un dîner pour ses dignitaires, pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée. La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. »   Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c’est la moitié de mon royaume. » Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu’est-ce que je vais demander ?

» Hérodiade répondit :  « La tête de Jean, celui qui baptise. » Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. » Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.   Aussitôt il envoya un garde avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison. Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. Ayant appris cela, les disciples de Jean vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau. (Mc 6, 17-29)

Hérode et Jean-Baptiste

La renommée de Jésus parvint à Hérode ; tandis que d’autres dirent que Jésus fut Élie ou un prophète, Hérode affirma qu’il fut Jean ressuscité.  Marc raconta à ce propos l’issue tragique du Baptiste. Jean fut emprisonné parce qu’il blâma l’union d’Hérode avec Hérodias, la femme de son frère. Celle-ci poursuivit le prophète de sa haine, mais ne put obtenir sa mort. Hérode protégea Jean, l’écoutait volontiers et fut troublé par ses entretiens avec lui.

Le jour de naissance d’Hérode offrit à Hérodias une occasion propice. Sa fille dansa au festin qu’Hérode offrit à ses grands. Hérode enivré lui promit avec serment ce qu’elle voudrait. La jeune fille, après être allée consulter sa mère, demanda la tête de Jean-Baptiste. Le roi, tout attristé qu’il fût, n’osa refuser. Il envoya un garde décapiter Jean dans sa prison. Le garde apporta la tête de Jean sur un plat et la donna à la jeune fille, qui l’apporta à sa mère. Les disciples de Jean vinrent rendre les derniers devoirs à leur maître.

Hérode fut nommé roi selon l’usage populaire ; ce ne fut pas son titre officiel. Matthieu et Luc le nommèrent le tétrarque. Mais comme ceux-ci ne prêchèrent et n’opérèrent des guérisons qu’au nom et en la puissance de Jésus. Marc, par un tour elliptique, ajouta que Jésus, avait acquis de la renommée par l’activité des apôtres. Quant à l’opinion d’Hérode, que Jean fut ressuscité d’entre les morts, une variante de B, D, fut adoptée par Lachmann, Westcott et Hort.

Les paroles d’Hérode trahirent le trouble d’une conscience tourmentée par le souvenir d’un meurtre. Les paroles qu’on lui prêta signifieraient simplement : « J’ai fait décapiter un de ces prophètes, et en voici un autre qui reparaît ». Tous les évangélistes entendirent ces paroles d’Hérode dans leur sens littéral. Et pourquoi se seraient-ils trompés ? Chez un homme faible, voluptueux, débauché, troublé dans sa conscience comme le fut Hérode, la superstition s’allia fort bien avec l’incrédulité. La haute estime qu’il eut du caractère de Jean-Baptiste ne put qu’augmenter les remords qui le firent parler ainsi.

Remplie de haine contre Jean, parce qu’il contraria sa passion et son ambition.  Hérodias aurait voulu le  tuer. Pourquoi ne le put-elle pas ?  Hérode, à l’égard de Jean, eut des sentiments tout autres que ceux de sa femme. Matthieu dit qu’Hérode eût voulu faire mourir Jean et qu’il n’en fut retenu que par la crainte du peuple. Quand il s’agit de juger un homme faible, sans résolution, débauché, vacillant aux impressions variables, le jugement peut dépendre du moment où on le prend.

Hérode pouvait avoir eu le désir de se défaire de ce témoin importun, dans le temps où il le fit mettre en prison ; mais après avoir eu l’occasion de le voir de près plusieurs fois, il put très bien changer de sentiment à son égard. Marc constata ces nouvelles dispositions envers le précurseur. Cela n’empêcha pas que l’autre motif que Matthieu attribua à Hérode, la crainte du peuple, pût exercer aussi sur lui son influence. 

La crainte qu’Hérode eut de Jean fut très bien motivée par cette remarque qu’il vit en lui un homme juste et saint ; car il pouvait penser que, s’il mettait à mort un tel homme, cela lui porterait malheur. Ainsi il le garda avec soin dans la prison, où il le protégea contre les desseins d’Hérodias, et, comme il l’écoutait volontiers, il lui arrivait, après s’être entretenu avec lui, d’être perplexe, troublé sur beaucoup de choses.

Hérode, pour l’anniversaire de sa naissance, donna un festin à ses grands et aux chefs militaires et aux principaux de la Galilée : Hérode réunit dans cette fête les trois classes d’hommes qui avaient accès à sa cour. Les grands dignitaires civils, les chefs militaires, qui avaient le commandement de mille hommes) et les principaux de la province où il se trouvait. Hérode, ivre de vin, de volupté et de fausse gloire, promit avec serment ce qu’il ne put pas donner.

Il parla de son royaume, lui qui ne fut que l’administrateur d’une petite tétrarchie ; il parodia le langage du grand Assuérus, lui qui n’eut aucune souveraineté. Et ce langage, il le tint à une jeune fille qui vint de lui plaire par sa danse. Matthieu se borna à dire que la jeune fille fit sa demande à l’instigation de sa mère. Marc décrivit la scène d’une manière plus dramatique : Salomé sortit, se rendit auprès de sa mère, qui ne craignit pas de donner à son enfant un conseil où se trahirent toute sa haine et sa cruauté.

Puis cette enfant rentra avec empressement dans la salle du festin et tint à Hérode ce langage impérieux qui montra en elle la digne fille de sa mère : « Je veux à l’instant, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste ! »

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites chrétiens

Diacre Jean)Yves Fortin : cliquez ici pour lire l’article →  Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité

◊  Catholique.org. : cliquez ici pour lire l’article →   Mort de Jean Baptiste – Les méditations

  Vidéo Florence Blondon : cliquez ici →  https://youtu.be/f9F9jr1ylzw

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Mercredi de la vingt et unième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 28 août 2024

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Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,

 

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

    En ce temps-là, Jésus disait :     « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux : à l’extérieur ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes sortes de choses impures. C’est ainsi que vous, à l’extérieur, pour les gens, vous avez l’apparence d’hommes justes,
mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et de mal.

Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous bâtissez les sépulcres des prophètes, vous décorez les tombeaux des justes, et vous dites : si nous avions vécu à l’époque de nos pères, nous n’aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes.” Ainsi, vous témoignez contre vous-mêmes : vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes. Vous donc, mettez le comble à la mesure de vos pères ! » (Mt 23-27-32)

 Réforme de la vie morale

Jésus n’est pas venu pour abolir, mais pour accomplir ; aucun trait de la loi divine ne passera jusqu’à ce que tout ait été accompli ; la violer ou l’observer, c’est être petit ou grand dans le royaume des cieux : et ceux-là n’y entreront pas dont la justice ne surpasse pas celle des pharisiens. Quelle est cette justice supérieure, comment faut-il interpréter la loi ? Jésus le montra par une série d’exemples empruntés à la loi morale.

Premier exemple Interprétation du cinquième commandement. La loi dit : «Tu ne tueras pas, et le meurtrier est punissable par le jugement. Mais moi je vous dis que la colère ou des paroles de mépris ou de haine contre un frère sont une violation de la loi et méritent la condamnation. Aucun acte de piété n’est possible dans ces sentiments : va premièrement te réconcilier avec ton frère. Sois promptement d’accord avec ton adversaire, tandis qu’il en est temps, de peur que tu ne sois condamné» .

Second exemple Interprétation du sixième commandement. La loi dit : «Tu ne commettras point adultère ; mais moi je vous dis que regarder une femme avec convoitise, c’est violer le commandement.» C’est dans le cœur qu’il faut déraciner le mal, fût-ce par un sacrifice pareil à celui de s’arracher un œil ou de se couper une main. Ainsi encore, la loi permet le divorce ; mais moi je vous dis que quiconque répudie sa femme, sauf pour cause d’infidélité, l’expose à devenir adultère.

Troisième exemple La loi interdit le parjure et ordonne de tenir fidèlement les serments ; mais moi je vous dis : Ne jurez pas du tout, ni par des objets sacrés, ni par des choses terrestres ; mais contentez-vous d’affirmer la vérité par un oui ou un non.

Quatrième exemple «Il a été dit : œil pour œil, dent pour dent ; mais moi je vous dis : de ne pas résister au méchant, de souffrir des injures et des pertes, de donner et de prêter libéralement».

Cinquième exemple «Il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi ; mais moi je vous dis : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous maudissent et vous persécutent, et priez pour eux, afin qu’ainsi vous soyez fils de votre Père, qui donne à tous des marques de sa bonté.» Aimer ceux qui vous aiment, de quelle récompense cela est-il digne ? Le but suprême à atteindre, c’est la perfection même de Dieu.

Réforme de la vie morale

Jésus ne vint pas pour abolir la loi ou les prophètes, comme le pensèrent les Juifs, qui s’attendaient à ce que leur Messie transformerait toute la loi. Le Sauveur ne veut rien abolir, abroger, mais tout accomplir. Et il le fit de toutes manières. Jésus enseigna, révéla le sens complet et spirituel de la loi divine, que le pharisaïsme avait matérialisée par sa doctrine des observances extérieures. Il accompli parfaitement la loi par sa vie sainte. Il réalisa, par toute son œuvre et surtout par sa mort, l’idée complète de l’ancienne alliance, avec ses types, ses figures, ses sacrifices, ses promesses et ses espérances.

Un de ces plus petits commandements, c’est ce que Jésus désigna comme un iota ou un trait de lettre. Le violer ou l’abolir ainsi de fait et enseigner les autres à le faire, c’est s’exposer à n’occuper qu’un degré très inférieur dans le royaume des cieux. L’expression dont Jésus se servit : «Il sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux» ne signifie pas qu’il sera exclu de la félicité éternelle (Augustin, Luther, Calvin). L’Évangile n’enseigne pas qu’il y aura des degrés divers dans ce bonheur. Elle signifie qu’il n’aura qu’une part moindre et un rôle inférieur dans l’établissement du règne de Dieu sur la terre. (B. Weiss)Celui qui croit pouvoir travailler à l’œuvre de ce règne plus efficacement en s’affranchissant de l’obéissance aux commandements qui lui paraissent secondaires, en les abolissant dans sa conduite et ses préceptes, se trompe.

C’est la fidélité dans les petites choses, l’accomplissement scrupuleux de l’humble devoir, qui rendent apte au royaume de Dieu. Il faut d’ailleurs envisager ces commandements dans leur esprit et dans leur ensemble, qui forme un tout inviolable, la volonté de Dieu. : « Aurait-on observé la Loi tout entière, si l’on commet un écart sur un seul point, c’est du tout qu’on devient justiciable.» ( Jc 2, 10)

Diacre Michel Houyoux

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◊ La Croix : cliquez ici pour lire l’article →« Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir la Loi »

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