Persécutions encourues

Posté par diaconos le 25 décembre 2020

Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père

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# Le Saint-Esprit est la troisième entité de la Trinité dans le christianisme. Le Nouveau Testament1 suggère que l’Esprit saint soit une personne différente du Père et du Fils, et formant avec eux un seul Dieu, mais le dogme de la Trinité a été formulé lors du premier concile de Nicée. Cette interprétation repose sur l’usage dans la Bible hébraïque et les écrits juifs du terme ruach ha-kodesh pour désigner l’esprit de YHWH. Le Saint-Esprit dans le judaïsme se réfère généralement à l’aspect divin de la prophétie et de la sagesse. Il se réfère également à la force divine, à la qualité et à l’influence du Dieu sur l’univers ou sur ses créatures, dans des contextes donnés[réf. nécessaire]. L’Esprit saint est un terme qui apparaît, via le syriaque, aussi dans les écrits pré-islamiques et dans le Coran (arabe : ruh al-qudus). Ce terme est polysémique, celui-ci a été identifié, a posteriori, par les commentateurs à l’ange Gabriel. Le mot Esprit traduit dans le Nouveau Testament le mot grec Pneuma (littéralement Souffle). C’est pourquoi l’étude du Saint-Esprit est appelée la pneumatologie. L’objectif principal de l’œuvre du Saint-Esprit dans la Bible est la communication de la paix dans et à travers la vie de l’être humain, homme et femme.

De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues. Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens. Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là. Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort. Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. » (Mt 10, 17-22)

Persécutions encourues

 Voici tous les pouvoirs du monde ligués contre la vérité et ses témoins : d’abord, les tribunaux civils ou criminels, qui firent de la conviction religieuse un délit ; puis les synagogues, pouvoir spirituel, exerçant la discipline à sa manière : « Et je dis: Seigneur, ils savent eux-mêmes que je faisais mettre en prison et battre de verges dans les synagogues ceux qui croyaient en toi (Ac 22, 19), puis les gouverneurs de provinces, proconsuls, procurateurs, auxquels les principaux des Juifs ou les émeutes populaires livreront les disciples de Jésus ; enfin, les rois, les Hérode les empereurs romains. Toutes ces persécutions auront lieu à cause de moi, ajoute Jésus dans le sentiment de sa royauté divine et de la vie nouvelle qu’il apportait au monde.

Et toutes ces souffrances endurées pour lui furent un témoignage de qui ? De lui-même, de sa vérité, de son œuvre. Pour qui ? Le pour les autorités que Jésus nomma, avant tout les Juifs, les premiers instigateurs des persécutions, puis les païens :  » Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. » (Mt 24, 14

Ce témoignage puissant fut destiné à produire la conviction chez plusieurs (selon l’interprétation de Chrysostome), mais pour d’autres, il aggrava leur jugement. Ces paroles prophétiques dépassèrent l’horizon de cette première mission des  apôtres mais il ne fut pas nécessaire d’en conclure, avec une certaine critique, que Matthieu les plaça ici par anticipation.

En plusieurs paraboles et dans d’autres discours, Jésus montra qu’il connut les destinées de son règne ; puis les gouverneurs de provinces, proconsuls, procurateurs, auxquels les principaux des Juifs ou les émeutes populaires livrèrent les disciples de Jésus ; enfin, les rois, les Hérode les empereurs romains.

Ces paroles prophétiques dépassèrent l’horizon de cette première mission des apôtres mais il ne fut  pas nécessaire d’en conclure, avec une certaine critique, que Matthieu les  plaça ici par anticipation. En plusieurs paraboles et dans d’autres discours, Jésus  montra qu’il connut les destinées de son règne.

« C’est l’Esprit de votre Père qui parle en vous. » : motif puissant de consolation et d’assurance au sein de difficultés et de dangers dont la seule pensée aurait accablé l’âme des disciples. Ces deux choses dont s’inquiétèrent les disciples : comment ils parlèrent ou ce qu’ils dirent ; le quoi leur fut donné à l’heure même et alors ils ne furent plus embarrassés du comment, même pour des hommes illettrés, le fond emporta la forme.

 Ce ne fit pas à eux que fut laissé le soin de proclamer et de détendre la vérité divine ; l’Esprit de lumière et de vie s’en chargea : « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. (Jn 14, 16-17)

Les apôtres n’eurent pas à souffrir dans leur propre famille, parmi leurs proches parents, se trouvèrent des ennemis pour les livrer. Telle fut la puissance absolue du christianisme, qu’il durent dominer et transformer tous les rapports naturels de la famille, soit par l’amour qu’il inspira aux croyants, soit par la haine qu’il excita dans les incrédules.

L’histoire de l’Église et l’expérience de tous les temps justifient pleinement cette prédiction. Être haïs de tous est une expression hyperbolique destinée à montrer l’universalité de cette inimitié naturelle du cœur de l’homme contre le nom de Jésus. C’est que ce nom ne révèle tous les trésors de la miséricorde divine qu’après avoir convaincu l’homme de péché. Avec quelle tristesse Jésus dut prononcer ces paroles !

Mais voici la consolation des siens, le motif de leur persévérance jusqu’à la fin : être sauvés, ne pas périr avec le monde. Qu’est-ce que la fin ? Pour tout chrétien, c’est le jour de sa mort ; pour l’Église, c’est le retour du Christ.

Diacre Michel Houyoux

Complément

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici, pour lire l’article → La mort du diacre Étienne (Ac 7, 55-60)

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◊ Regnum Christi : cliquez ici, pour lire l’article →  Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père

◊ Diacre Jean)Yves Fortin  « Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père

Saint Etienne, le premier martyr (+35), par Arnaud Dumouch

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Fête de la nativité du Christ

Posté par diaconos le 25 décembre 2020

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Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous

# L’Incarnation : Dieu incarné en un homme, Jésus-Christ,à Bethléem. La tradition chrétienne issue du concile de Chalcédoine le voit comme étant l’union parfaite et sans confusion de la nature divine de la Personne du Verbe et de la nature humaine issue de la Vierge Marie. Jésus est défini comme étant un vrai homme et le vrai Verbe de Dieu dont la volonté divine est commune avec celle de Dieu le Père. L’Église orthodoxe confesse que par l’Incarnation, le Christ a revêtu en totalité la nature humaine se faisant égal aux hommes en vérité tout en conservant sa nature divine. Luther écrivit : « Nous enseignons aussi que Dieu le Fils est devenu homme, né de la pure Vierge Marie, et que les deux natures, la divine et l’humaine, unies inséparablement dans une personne unique, constituent un seul Christ, qui est vrai Dieu et vrai homme. Les controverses christologiques qui agitèrent les christianismes au Ve siècle portaient sur la nature de cette Incarnation du Verbe. Certains courants chrétiens des premiers siècles considérèrent que l’incarnation du Verbe n’eut lieu qu’au moment du baptême par Jean-Baptiste dans le Jourdain. Le concept de l’Incarnation est considéré comme un mystère.

De l’Évangile selon saint Jean

En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre —ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie—. Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d’origine. Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David. Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte. Or, pendant qu’ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter. Et elle mit au monde son fils premier-né; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune.

xDans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L’ange du Seigneur s’approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte, mais l’ange leur dit: «Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple: aujourd’hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. Et voilà le signe qui vous est donné: vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire». Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant: «Gloire à Dieu au plus. haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime». (Jn 1, 1-18)

+PÈRE MARIE LANDRY C+MPS

Seigneur, aujourd’hui tu viens en ce monde, tu te rends présent dans ma vie. Ouvre mon cœur pour que je reçoive tes grâces. Jésus, permets-moi de vivre cette fête de Noël en prenant exemple sur Marie à Bethléem. Que mon cœur soit rempli du mystère que nous célébrons aujourd’hui : Dieu se fait homme !
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Aujourd’hui, le Sauveur est venu au monde. Voici la bonne nouvelle de la nuit de Noël. Comme tous les Noëls, Jésus vient à nouveau au monde, dans chaque foyer, dans nos cœurs.Mais, contrairement à la façon dont notre société consommatrice commémore cette fête, Jésus ne vient pas au monde dans un environnement d’opulence, de shopping, de luxe, de caprices, et de grands repas. Jésus vient au monde dans la simplicité d’un portail et une mangeoire.
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Et ce fut ainsi car il était rejeté par les hommes, personne n’a voulu les accueillir, ni dans les maisons, ni dans les auberges. Marie et Joseph, ainsi que Jésus bébé, ont ressenti ce que veut dire le rejet, le manque de générosité et de solidarité. Peu après, avec l’annonce de l’Ange : «Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple» (Lc 2,10),  ils sont tous accourus pour adorer le Fils de Dieu.
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C’est un peu comme dans notre société qui marginalise et rejette les gens parce qu’ils sont pauvres, étrangers ou simplement différents et ensuite fête Noël en parlant de paix, de solidarité et d’amour en ce jour, nous les chrétiens nous sommes remplis de joie, et à juste titre. Comme l’affirme Saint Léon le Grand : «La tristesse n’est pas de mise en ce jour où naît la vie». Mais nous ne pouvons oublier que cette naissance demande de notre part un compromis : celui de vivre Noël de la façon la plus proche possible de celle vécue par la Sainte Famille.
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C’est à dire, sans ostentations, sans dépenses inutiles, sans jeter l’argent par la fenêtre. Fêter et faire la fête est tout à fait compatible avec austérité ainsi qu’avec pauvreté. Par ailleurs, si pendant ces jours nous n’éprouvons pas de sentiments de solidarité envers ceux qui sont rejetés, les étrangers, les sdf, cela veut dire qu’au fond nous sommes comme les habitants de Bethléem : nous n’accueillons pas l’enfant Jésus.

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Jésus, montre-moi le chemin de la vie. Apprends-moi à te connaître et te contempler, à regarder ton visage et me laisser transformer par ton regard. Tu t’es fait homme, l’un de nous, pour te rendre présent dans chacun de nos vies : bénis sois-tu !
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Contact  Père Marie Landry Bivina

Compléments

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →  Le Verbe s’est fait chair

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → L’Enfant couché dans la pauvreté d’une mangeoire : tel est le signe de Dieu.

L’Enfant Christ : histoire de la nativité

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Samedi de la deuxième semaine du temps de l’Avent

Posté par diaconos le 5 décembre 2020

Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion

foule

# La compassion dans le christianisme, évoque un sentiment de fraternité humaine, qui nous incite à effectuer des actes de charité et donc à secourir notre prochain ; Jésus est fréquemment décrit comme faisant preuve de compassion dans les Évangiles, et d’exhorter ses disciples à la compassion. On agit par compassion, en accomplissant tout acte de partage. Les examens de conscience et exercices spirituels amènent à dissuader de détester qui que ce soit, sans quoi il serait impossible d’éprouver de la compassion pour ce dernier; lorsque le besoin s’en présentera, tous les moyens nécessaires seront utilisés dans le but : d’aider ou de délivrer la personne, y compris si elle n’est pas du clan (parabole dite du Bon Samaritain), du simple fait de sa proximité. L’Évangile insiste sur cette notion de proximité (d’où vient le mot prochain), qui permet il est vrai de voir si l’on agit de façon efficace ou non. Le choix d’un Samaritain montre qu’il s’agit bien de la proximité du moment et non de la plus habituelle proximité culturelle, où la compassion se manifeste plus facilement. Bernard de Clairvaux mit à plusieurs reprises en garde contre la tentation de se replier sur soi pour ne pas rencontrer le prochain, en insistant sur la gravité de cette faute.

De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l’Évangile du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger.
Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité. Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : « Allez vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche.
Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. » (Mt 9, 35 – 10, 1.5a.6-8)

Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche

 Jésus parcourut en vrai missionnaire les divers lieux du pays ; il n’attendit pas que les hommes vinrent à lui, il alla vers eux. Enseigner, prêcher la bonne nouvelle du royaume et guérir le corps et l’âme, telle fut son œuvre de Sauveur : «  Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » Par ce résumé de l’activité de Jésus, Matthieu termina le tableau général du ministère de Jésus.

« Être ému de compassion »  se retrouve souvent dans les évangiles appliqué à Jésus, signifiant être ému dans ses entrailles, et exprimant cette douloureuse sympathie avec laquelle il partagea les maux et les souffrances de notre humanité. Ce sentiment de tendre charité fut excité par la vue de ces foules semblables à des brebis sans berger, lesquelles furent fatiguées et jetées.

Cet état d’épuisement et de souffrance fut nécessairement celui de brebis privées de direction, de protection et de nourriture parce qu’elles n’eurent pas de berger. Image juste et frappante de l’état d’âmes sans lumière, sans paix, sans Dieu. Ce  fut  dans le lamentable état moral des personnes de son temps que Jésus vit les indices d’une grande moisson d’âmes, prête à être recueillie dans le royaume de Dieu : « Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. » (Lc 10, 2)

Plus l’homme sent sa misère et en souffre, plus ses besoins profonds le jettent dans les bras de Jésus. Mais, pour la moisson, il faut des ouvriers pour conduire les âmes à la source de là vie, il faut des serviteurs de Dieu qui la leur montrent avec amour ; et alors il y en avait si peu, que Jésus demanda à ses disciples de prier pour que le nombre en soit accru.

Priez donc le maître de la moisson, qu’il envoie des ouvriers dans sa moisson. Expression énergique dictée par un besoin impérieux. C’est Dieu qui seul suscite forme, envoie de bons ouvriers dans son règne, mais il faut que l’Église en prière les lui demande. Ce fut par cette mention de la profonde misère du peuple et de l’ardent désir de Jésus qu’un prompt secours lui fut envoyé.

Jésus étant arrivé au faîte de son travail personnel en Galilée, il ne pu l’accomplir que dans des limites assez restreintes. Il désira adresser un appel plus général et plus énergique encore à cette population qu’il dut bientôt quitter. Et pour cela il se multiplia en quelque sorte par la mission qu’il confia aux douze. Cette mission signala en même temps un progrès dans le développement des apôtres. Ces disciples dont il fit des apôtres, il les envoya comme tels.

Encore une fois, Matthieu marqua expressément le nombre de douze disciples que Jésus envoya pour leur faire faire un premier essai de mission et pour préparer les populations à recevoir la parole du royaume. Dans cette première mission, les disciples durent s’en tenir au dessein de Dieu envers son peuple, auquel Jésus lui-même se soumit, et qui consista à faire annoncer le salut avant tout à ce peuple  : « Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. » (Jn 4, 22)

Il y eut pour cela de très graves raisons, que Paul apprécia lui-même, bien qu’il fût l’apôtre des Gentils : « Quand les Juifs virent les foules, ils s’enflammèrent de jalousie ; ils contredisaient les paroles de Paul et l’injuriaient.  Paul et Barnabé leur déclarèrent avec assurance : ‘C’est à vous d’abord qu’il était nécessaire d’adresser la parole de Dieu. Puisque vous la rejetez et que vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, eh bien ! nous nous tournons vers les nations païennes. C’est le commandement que le Seigneur nous a donné : J’ai fait de toi la lumière des nations pour que, grâce à toi, le salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. ‘ » (Ac 13, 45-47)

Ce fut pourquoi Jésus ajouta : « Ne vous en allez pas sur le chemin des nations et n’entrez pas dans une ville des Samaritains.  » Tel fut le devoir des disciples. Après que les Juifs rejetèrent Jésus, ils reçurent des ordres différents : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, » (Mt 28, 19)

Une certaine théologie a voulu voir là une contradiction ou un développement progressif dans les vues de Jésus lui-même Rien n’est plus contraire aux témoignages de l’Évangile ; Jésus savait parfaitement que son règne serait universel même d’après les synoptiques, pour ne pas parler de l’Évangile de Jean.

Sous la forme d’un ordre, Jésus conféra un don miraculeux. Dans l’activité des disciples, comme dans celle de Jésus, les guérisons durent préparer la prédication. Tous les dons de Dieu sont gratuits comme ceux que Jésus conféra aux disciples. En faire un moyen de profits terrestres, c’est les dégrader et les souiller.

Diacre Michel Houyoux

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Diocèse d’Avignon : « Jésus fut saisi de compassion »

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Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple

Posté par diaconos le 4 novembre 2020

 Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple  dans comportements 127280331

# L’exégèse contemporaine concernant le personnage de Jésus confronte les éléments de la vie de Jésus de Nazareth présents dans les textes antiques, essentiellement chrétiens, avec les connaissances historiques générales modernes. Elle soumet donc, depuis le XIXe siècle, les textes du Nouveau Testament à l’analyse dans le but de faire la part de ce qui est compatible avec l’histoire et ce qui ne l’est pas. Les débuts de la recherche historique sur la vie de Jésus sont traités dans l’article Quêtes du Jésus historique. Les thèses contestant son historicité sont regroupées dans l’article Thèse mythiste.

Dans les milieux gréco-romains, on lui donne très tôt le titre de Christos, ce dont témoignent quelques sources païennes ou gréco-romaines. Vers 116, dans ses Annales, l’historien romain Tacite parle de sectateurs de « Christos, qui, sous Tibère, fut livré au supplice par le procurateur Ponce Pilate. Suétone vers 120, mentionne dans la Vie de Claude un Chrestos , dont il est généralement admis qu’il désigne Jésus-Christ qui, selon Suétone aurait été présent à Rome dans les années 4027 lors des troubles « messianistes à caractère politique et anti-romain27 » qui auraient agité la communauté juive de Rome, à l’encontre de laquelle Claude promulgue un édit d’expulsion.

De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, de grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple.
Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ?
Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui : “Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !” Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ?
S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix. Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. »  (Lc 14, 25-33)

Conditions nécessaires pour suivre Jésus

De grandes foules firent cortège à Jésus. Jésus les prévint que pour être son disciple, il fallut être capable de haïr les siens, et porter sa croix en le suivant. Jésus raconta deux paraboles destinées à enseigner la prévoyance.

  1. L’homme qui bâtit une tour:  Jésus invita ceux qui voulurent bâtir une tour, qui calculèrent d’abord la dépense, de peur de s’attirer les moqueries, s’il ne purent venir à bout de leur entreprise.
  2. Que les rois qui firent la guerre fussent prudents, comme un roi qui n’entreprit la guerre que s’il se sentit de force à vaincre.

En conclusion, Jésus s’appuya d’une comparaison qui montra l’importance du rôle des disciples . Celui qui ne renonce pas à tout ne peut être un disciple de Jésus. Les disciples ont un beau rôle, celui du sel, mais s’ils ne le remplissent pas, leur condition sera misérable. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

 Aimons notre prochain, nos ennemis mêmes, à plus forte raison nos proches. «  Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi. »  (Mt 10, 37) Jésus supposa que ces affections de la famille, entrant en conflit avec l’amour que nous lui devons, sont devenues un obstacle à notre communion avec lui et nous empêchent de devenir ses disciples.

Nous devons haïr ce mal, cet éloignement de Dieu sous peine de renoncer à l’amour de Jésus :« 53 Le père sera contre le fils et le fils contre son père ; la mère contre sa fille, et la fille contre sa mère : la belle-mère contre sa belle-fille, et la belle-fille contre sa belle-mère. » (Lc 12, 33) C’est exactement par le même principe que toute personne qui souhaite  devenir disciple de Jésus doit haïr sa propre vie, sa personnalité, son moi, dès que l’amour de lui-même s’oppose à l’amour de Dieu.

Enfin, il est évident, d’après ces paroles, que tout chrétien doit être prêt à sacrifier sa vie terrestre tout entière pour la cause de Jésus. Mais qui est-il donc, ce Jésus, qui se pose ainsi comme l’objet de l’amour suprême de tous ses disciples ?

Ainsi le renoncement absolu que Jésus prescrivit ne suffit pas pour faire d’un homme son disciple ; il n’y a pas seulement des affections et des biens à sacrifier, il y a des souffrances à endurer dans cet esprit d’obéissance et d’amour dont Jésus lui-même futt animé, et dont il dut donner l’exemple jusqu’à son dernier soupir.

Ces souffrances ont pour emblème l’instrument qui servit au supplice de Jésus. Comme Jésus, chaque disciple a sa propre croix, qu’il doit porter en le suivant. Or, la croix est toujours et pour tous un instrument d’ignominie, de souffrance et de mort. «  Cet homme a commencé à bâtir, et n’a pu achever » (Lc 14 31)  Le but de cette parabole, comme de la suivante,fut de motiver  l’exhortation à s’examiner soi-même pour voir si l’on est capable de remplir ces sévères conditions.

Être disciple de Jésus, le suivre, l’imiter en toutes choses, jusqu’à la croix, jusqu’à la mort, est une tâche difficile, bien plus au-dessus de nos forces que bâtir une tour ou une forteresse n’est au-dessus de la fortune d’un pauvre ; ce n’est donc pas avec l’enthousiasme éphémère d’une première émotion religieuse qu’on doit s’engager dans cette difficile carrière.

Il faut s’asseoir, se recueillir, calculer la dépense, avant de faire hautement profession d’être disciple de Jésus. Sans cette précaution, on court le risque de provoquer les moqueries du monde et de devenir une cause d’opprobre pour l’Évangile.

La seconde parabole a le même sens que la première, avec cette nuance que la vie chrétienne n’est plus comparée à une tour dont la construction exige une grosse dépense, mais à une guerre périlleuse contre un ennemi dont les forces sont bien supérieures à celles que nous pouvons lui opposer par nous-mêmes. Mieux vaudrait rester en paix avec cet ennemi, que de s’exposer à de honteuses défaites.

Plutôt rester un honnête homme religieusement obscur, que de devenir ce qu’il y a de plus triste au monde, un chrétien inconséquent. (Godet)

 Il y a quelque chose de saisissant dans ce mot répété pour la troisième fois : ne peut être mon disciple. Telle fut la conclusion de tout ce discours.

Diacre Michel Houyoux

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Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple »

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