Les ouvriers de la dernière heure

Posté par diaconos le 28 mars 2021

25è Dimanche O. A: Les ouvriers de la 11ièm heure

Jésus nous parle toujours personnellement à travers les paraboles. Ce sont des récits allégoriques présentant un enseignement moral et religieux. Suivant un procédé emprunté à la tradition juive, ces récits entendent présenter des vérités au travers d’éléments de la vie quotidienne ou d’observation de la nature mais s’éloignent chez Jésus de la forme simplement pédagogique d’interprétation de la Loi par les rabbins pour évoquer le Règne de Dieu et les changements qui s’accomplissent au moment de sa venue.

Jésus s’adressant à la foule venue l’écouter, commença ainsi son enseignement : le Royaume des cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit au lever du jour afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. Dans la Bible, la vigne est mentionnée pour la première fois dans le livre de la Genèse (Gn 9, 20).

À l’époque des Patriarches, le vin était une boisson bien connue. Le mot « vigne » revient 176 fois dans la Bible. C’est dire son importance symbolique. l’image de la vigne est utilisée dans l’Ancien Testament pour désigner le peuple élu(Is 5, 1-11) , Jésus utilisa cette image pour parler du nouvel Israël qu’est l’Église.

La vigne est signe de bénédiction dans le livre du Deutéronome ( Dt 8, 7-9). La vigne est image de la Sagesse (Si 24, 17 ; Ps 128, 3). La vigne désigne aussi le peuple élu ; le prophète Isaïe nous dit dans son livre que la vigne de Dieu c’est Israël et Juda (Is 5, 1-7)

 Jésus fit une comparaison entre différents groupes de travailleurs. Comme tant d’autres cette histoire nous parle du Royaume des cieux. Tout commença comme une histoire réelle : nous sommes en Palestine, au premier siècle, au temps des vendanges, très tôt le matin. Les journaliers sont là, sur la place du village, attendant qu’on les embauche, au jour le jour.

Pourtant, nous sommes tout de suite avertis qu’il s’agit non pas d’une leçon sociale, mais d’une révélation sur le Royaume des cieux. Avons-nous saisi qu’il ne s’agit pas d’un patron ordinaire ? Quel patron embauchera des travailleurs une heure avant la fin du travail ? C’est insensé !

Dans la première partie de la parabole, Jésus dépeingnit un patron merveilleusement bon : sans se lasser, cinq fois dans la même journée, il se soucia de procurer du travail, un salaire, une dignité à de pauvres hommes réduits à la misère. À chaque fois, le maître du domaine leur ordonna d’aller à sa vigne.

La vigne est à comprendre comme étant le lieu du bonheur, le lieu de l’alliance avec Dieu. Le Royaume des cieux, c’est le lieu de la bonté de Dieu, où celui-ci ne cesse de nous inviter à entrer. Chacun des groupes de travailleurs embauchés représente une nation ou une classe sociale. Certains reçurent la parole de Dieu depuis longtemps. Ainsi en fut-il des premiers ancêtres du peuple de Dieu : l’appel d’Abraham.  (Gn 12, 1-9)

Plus tard, d’autres se joignirent à ce groupe pour sortir d’Égypte (Livre de l’Exode, chapitres 13 à 16). Au cours de l’Histoire, Dieu appela d’autres à travailler à sa vigne, c’est à dire pour son Royaume. Dans ce récit, le propriétaire de la vigne se préoccupa des chômeurs. C’est plusieurs fois dans la journée qu’il alla les chercher pour les inviter à travailler à sa vigne.

Sa préoccupation ne fut pas que le travail fut fait, mais que les travailleurs fussent suffisamment payés pour assurer une vie décente à leur famille. La justice de Dieu se conforme aux besoins des personnes. Ce maître étonnant voulut que les premiers ouvriers engagés fussent les témoins de ce qu’il fit pour les derniers embauchés !

Tous reçurent le même salaire : une pièce d’argent ! Au temps de Jésus (à Jérusalem), une pièce d’argent équivalait à un peu moins que quatre deniers. Sous Tibère, un soldat des cohortes de vigiles, à Rome, gagnait 150 deniers par an (plus les primes) : son salaire journalier valait 0,411 denier. Donc le salaire reçu par chaque ouvrier de la parabole correspondait à environ dix jours de salaire d’un de ces soldats !

Dieu accueille avec bonté les premiers comme les derniers venus. les derniers venus. L’amour de Dieu nous comblera au-delà de nos mérites. Encore faudra-t-il nous justifier d’avoir travaillé un peu à l’avènement du Règne de Dieu. L’auront-nous fait ? Par cette parabole, Jésus voulut nous faire comprendre que pour Dieu, il n’y a pas de privilégiés, que Dieu aime toutes les personnes, et en particulier les plus délaissés qu’il veut les introduire dans sa Vigne, dans son bonheur.

Il enseigna aussi que Dieu répand ses bienfaits à profusion ; Dieu invite et appelle à toute heure, à tout âge, dans toute situation. Dieu est proche de chacune de ses créatures et rien n’est jamais perdu pour Lui ! Il embauche jusqu’à la dernière minute. Il n’est jamais trop tard ! Souvenons- nous que Jésus vécut cette histoire en accordant le paradis à la dernière seconde au brigand crucifié avec lui.

Une fois de plus, par le détour d’une autre parabole (Mt 21, 33-43), Jésus mit les chefs d’Israël en face de leur responsabilité : t maintenant ou jamais qu’ils durent accueillir sa personne et son message et entraîner tout le peuple à leur suite. Le peuple d’Israël ne leur appartint pas ; il leur fut confié par Dieu et celui-ci leur demanda des comptes.

 Cette parabole s’adresse aussi à nous. Sommes-nous assez mobilisés pour que notre communauté paroissiale produise de beaux fruits ? On ne peut pas reprocher au propriétaire du domaine, mis en scène par Jésus d’avoir négligé sa vigne : il l’entoura d’une clôture, creusa un pressoir et bâtit une tour de garde.

On ne peut pas non plus lui reprocher sa patience, sa persévérance vis à vis des vignerons ; il envoya ses serviteurs qui se firent lapider, il en envoya d’autres plus nombreux qui subirent le même sort, enfin il envoya son propre fils, pensant que lui, ils le respecteraient…

Aucun père n’agit ainsi. Non ! Personne n’aurait l’idée d’envoyer son fils à des gens qui tuèrent de nombreux serviteurs. Qui d’autre alors peut agir ainsi ? … Évidemment nous pensons à Dieu qui prend soin de son Royaume et qui nous envoie son propre Fils pour essayer de faire porter du fruit à l’humanité. De quel côté nous situons-nous ?

Jésus nous a été envoyé… Qu’avons-nous fait de son commandement d’amour ? Des messagers nous sont envoyés, les écoutons-nous ? Notre monde se veut de plus en plus indépendant à l’égard de Dieu : on ne veut avoir aucun compte à lui rendre. Mon corps m’appartient, ma vie m’appartient…, alors que tout nous vient de Dieu !

Il nous a été fait don de tout pour sa plus grande gloire. Notre vie étincelle lorsqu’elle rend gloire à Dieu, le chef des Vivants et il est toujours là à nous pousser à être plus vivants. Le sarment détaché de la vigne ne peut que se dessécher et mourir… Cette parabole de la vigne, c’est un peu comme un papa et une maman qui donnent ce qu’ils ont de meilleur pour que leur enfant réussisse bien sa vie.

Mais il arrive que l’enfant ne réponde pas toujours à cet amour bienveillant, prévenant et bienfaisant des parents. Cette situation engendre tristesse et déception et même parfois colère mais rarement abandon. Car les parents sont ainsi faits qu’ils continuent à aimer quoi qu’il 80 arrive.

Le Seigneur, lui, c’est certain, ne cesse jamais de nous aimer. Au moindre geste de notre part, le Seigneur revient vers nous et il répand à nouveau à profusion son amour sur nous. Oui, au-delà de nos infidélités, au-delà des fruits amers que nous produisons parfois, le Seigneur reste fidèle et il est capable non seulement de nous redonner son amour mais aussi de nous faire revenir à lui.

Le Seigneur, lui, ne nous abandonne jamais. Son amour pour nous est éternel et il va bien au-delà de nos bêtises, de nos lâchetés, de nos trahisons et de nos faiblesses. Son amour est toujours disponible pour nous accueillir à nouveau, pour nous faire boire à sa source de bonté et de réconciliation.

Reconnaissons toutes les tendresses de Dieu à notre égard et posons-nous cette question : de quoi le payons-nous en retour ? Quels fruits portonsnous ?

Diacre Michel Houyoux

Les deux voies    Éditions Croix du Salut ( 05.06.2013 )

 Les deux voies
7
EAN: 9783841698728
Langue du Livre: Français
By (author) : Michel Houyoux
Nombre de pages: 144
Publié le: 05.06.2013
Catégorie: Christianity

Détails du livre: ISBN-13

Les deux voiesLes deux voies

Choisis le chemin de la Vie. Pour être disciple de Jésus

Il nous faut marcher derrière lui, suivre le même chemin

Auteur le Diacre Michel Houyoux , publié le  5 juin 2013  Broché  Prix : 25, 80€

Pour acheter le livre, cliquez ici →Omni badge Les deux voies     Recevez-le par la poste.

Complément

   Qui sont les ouvriers de la dernière heure ?

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Annonciation du Seigneur

Posté par diaconos le 25 mars 2021

Voici que la vierge concevra

ANNUNCIATINO

Du livre du prophète Isaïe

En ces jours-là, le Seigneur parla ainsi au roi Acaz : « Demande pour toi un signe de la part du Seigneur ton Dieu, au fond du séjour des morts ou sur les  sommets, là-haut. » Acaz répondit : « Non, je n’en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l’épreuve. » Isaïe dit alors : « Écoutez, maison de David !
Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu !
C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel, car Dieu est avec nous. »  (Is 7, 10-14 ; 8, 10)

Un signe pour l’accomplissement de la promesse

 Dieu offrit de produire devant Achaz un fait sensible et surnaturel qui fut pour lui et pour son peuple le gage certain de l’accomplissement de la promesse. Il y a des cas où Dieu punit ceux qui lui demandent un signe ; les fidèles doivent savoir s’en passer. Dieu épuisa en faveur d’Achaz toutes les ressources de sa bonté et de son support (il consentit même à s’appeler encore son Dieu). Le choix du signe lui fut laissé, afin qu’il n’eut aucun prétexte pour ne pas le trouver suffisant : « D’autres, pour le mettre à l’épreuve, cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel. » (Lc 11, 16)

Achaz couvrit sa mauvaise volonté et son incrédulité du manteau de l’hypocrisie. Il feignit de croire en Jéhovah, mais de craindre de l’offenser en lui demandant témérairement de montrer ce qu’il put faire. Acaz connaissait la loi : «  Vous ne mettrez pas le Seigneur votre Dieu à l’épreuve, comme vous l’avez fait à Massa. » (Dt 6, 16)

En réalité, superstitieux comme tant d’incrédules, il eut peur d’entrer en contact trop intime avec le divin ; d’ailleurs, en acceptant le secours de Dieu il s’engagea à renoncer à celui de l’homme. Or, son parti fut déjà pris de recourir à l’assistance du roi d’Assyrie. Achaz fut le représentant de toute la maison de David, qu’il rendit solidaire de son iniquité.

Le refus d’Achaz fut une offense à Dieu, car ce fut lui, non le prophète, qui offrit le signe. La patience de Dieu fut plus difficile à lasser que celle de l’homme ; mais elle cessa au moment où l’endurcissement de l’homme commença, et elle céda alors le pas à la justice. Ésaïe fut le seul représentant de Dieu, en présence de la royauté déchue et du sacrificateur mercenaire.

 Diacre Michel Houyoux

Compléments

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi

◊ Père Marie Landry Bivina : cliquez ici pour lire l’article →  Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils

 ◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →  Mon âme exalte le Seigneur

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Père Gilbert Adam  : cliquez ici pour lire l’article →  Annonciation du Seigneur

◊ Église catholique de France  : cliquez ici pour lire l’article →Annonciation du Seigneur

   Message Lumière de la Famille Myriam

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Le festin des noces

Posté par diaconos le 14 mars 2021

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# Michel Houyoux, auteur du livre « Les deux voies »,  enseigna la Biologie, la chimie et la physique dans différents instituts et collèges en Belgique et au Burundi (Afrique). Par arrêté royal du 26 novembre 1993, il reçut la décoration de Chevalier de l’Ordre de la couronne en récompense de plus de trente années de bons et loyaux services dans l’enseignement permanent. Il est aussi diacre permanent dans le diocèse de Namur (Belgique)

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Le royaume de Dieu est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils. Dieu nous invite à un banquet où il y aura de la place pour tout le monde. Il nous invite à nous préparer, dans notre vie quotidienne, pour le banquet qu’il réserve à tous. Il ne s’agit pas d’une vieille histoire du passé. Les invitations sont toujours très actuelles. C’est à chaque personne que Dieu a envoyé une invitation.

Beaucoup de gens ne répondront pas à cet appel. Jésus lui-même nous avertit : la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. (Mt 22, 14) Lorsque des noces étaient imminentes, dans la tradition des invitations du MoyenOrient ancien, il y avait deux invitations : la première qui annonçait qu’il allait y avoir des noces, la deuxième pour chercher les invités.

La deuxième invitation se faisait en allant chercher les invités : on leur avait laissé le temps de se préparer et en plus, on les emmenait. Dans le récit de Matthieu (Mt 22, 1-14) les premiers serviteurs envoyés sont ceux qui annoncent la fête, et beaucoup parmi les prévenus, nous dit l’évangile, n’en ont cure. Ils ne voulaient pas venir ! (Mt 22, 3) La deuxième série des serviteurs se fait même tuer.

« Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ; les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. » (Mt 22, 5-6) Le roi entra en colère et décida de punir ceux qui l’avaient offensé et châtier les meurtriers et leur ville, nette allusion à la destruction de Jérusalem et de la dispersion de la nation juive.

La première révolte des Juifs de 66, racontée en détails par Flavius Josèphe dans la Guerre des Juifs, fut réprimée et écrasée en 70 après J.-C., entraînant la destruction quasi-complète de la ville par Titus. Comprenez-vous bien le message de ce récit et les réactions des invités ? Le roi qui célébra les noces de son fils, ce fut Jésus qui vint apporter l’invitation aux juifs à participer au festin du Royaume de Dieu.

Mais  le peuple n’écouta pas son appel. Bien avant Jésus, Dieu envoya ses prophètes prêcher la justice, la miséricorde, le pardon et à placer sa confiance en lui. Le peuple élu n’écouta pas ses prophètes. Puisque ceux qui furent appelés ne répondirent pas à l’invitation qui leur fut adressée.

Le roi envoya ses serviteurs aux croisées des chemins pour inviter à participer au repas de noces tous les gens qu’ils rencontrèrent :  « Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noces. » Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle des noces fut remplie de convives. ( Mt 22, 10)

C’est une invitation pour tout le monde, l’appel est universel. Les élus seront toutes les personnes qui entendent cet appel, et personne n’est exclu, quel que soit son lieu d’origine, quelles que soient ses idées, sa race, ses convictions. Il est urgent que nous prenions le temps de réfléchir quant aux appels que Dieu ne cesse de nous adresser.

La description de l’inconscience de ces invités est d’une brûlante actualité. Jésus nous montre ici deux catégories de personnes : les contestataires qui refusèrent l’invitation et dont certains prirent violemment à partie les serviteurs et les négligents qui ne se rendirent même pas compte qu’ils étaient invités et continuèrent à vaquer à leurs occupations.

Il suffit de mettre quelques exemples précis, choisis dans notre quotidien, sous les mots de jadis pour découvrir que Jésus décrivit très exactement l’état de notre monde actuel. Parmi les personnes qui entrèrent dans la salle du festin, un homme n’avait pas revêtu le vêtement des noces. Pourtant le roi avait tout prévu : dans un local proche de la salle du festin il y avait un vestiaire bien approvisionné en vêtements que devaient porter les invités au banquet.

À l’époque, on avait la coutume de procurer à tous les invités le vêtement qu’ils devaient porter au banquet et selon la coutume le roi honorait ses invités en passant de l’un à l’autre. Il suffisait de se servir, d’accueillir ce don royal. Encore fallait-il le faire, se donner la peine de passer par ce renouvellement de tout l’être, prendre le risque de s’engager et de changer sa vie (conversion).

Cet homme aurait pu en avoir un, mais il n’en avait pas ; c’est pourquoi il n’eut rien à répondre lorsque le roi lui demanda pourquoi il n’avait pas revêtu l’habit de noce. Le roi entra dans la salle du festin et vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce. Il lui dit :  » Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?  » L’autre garda le silence.

Alors le roi dit aux serviteurs : « Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. » (Mt 22, 11-14) Il ne put s’en prendre à ce roi qui avait tout fait pour lui faciliter l’entrée dans la salle du festin. Par son choix, il s’exclut lui-même de l’assemblée.

Cet unique exclu, dans ce récit, est l’image de toute personne qui demeure toujours libre de répondre par oui ou par non à l’invitation du Seigneur. Cette inspection royale ressemble fort à une scène de jugement, prélude du jugement dernier. L’homme en question fut condamné pour n’avoir pas porté l’habit de noce sans avoir pu se justifier.

Ce récit culmine par un avertissement solennel : « Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. » (Mt 22, 14) Par cette parabole, Jésus veut nous faire prendre conscience de l’importance de la réponse que nous sommes appelés à donner, en toute liberté, à l’invitation que Dieu nous adresse. Nous sommes tous invités au festin du Royaume. Sommes-nous conscients d’être attendus et qu’il y a une place pour chacun de nous ?

ll suffit de mettre quelques exemples précis, choisis dans notre quotidien, sous les mots de jadis pour découvrir que Jésus décrivit très exactement l’état de notre monde… Comment voulez-vous que je participe à la messe paroissiale le dimanche, je n’ai que ce jour-là pour faire du sport ou encore, c’est le jour où nous sommes souvent partis ou je dois encore faire mes devoirs et étudier mes leçons pour demain lundi…

Ne donnons pas à Dieu la dernière place ! Tant d’autre voix couvrent ses appels. Le prophète Isaïe, il y a plus de 2700 ans, au huitième siècle avant Jésus Christ, nous invitait déjà grand festin messianique. Ce jour-là sera un jour de joie pour ceux et celles qui auront misé leur vie sur Dieu et qui auront vécu dans l’espérance.

Les élus seront toutes les personnes qui entendent cet appel, et personne n’est exclu, quel que soit son lieu d’origine, quelles que soient ses idées, sa race, ses convictions. Répondons aux multiples appels du Christ qui nous sont transmis par l’Évangile, par l’Église, par les rencontres de notre vie.

Dieu invite tout le monde, sans aucune discrimination et il privilégie même les pauvres, les marginaux, les laissés pour compte. Nous sommes tous invités à la noce ! Cependant, comme toute invitation, l’invitation que Dieu nous adresse se heurte à notre liberté. Choisir d’être de la noce ou de ne pas en être.

Choisir ! C’est bien à cela que nous pousse l’évangile. Répondras-tu aux appels multiples de Jésus qui te sont adressés par l’Évangile, l’Église et les rencontres de ta vie ?

Diacre Michel Houyoux

Les deux voies    Éditions Croix du Salut ( 05.06.2013 )

 Les deux voies
7
EAN: 9783841698728
Langue du Livre: Français
By (author) : Michel Houyoux
Nombre de pages: 144
Publié le: 05.06.2013
Catégorie: Christianity

Détails du livre: ISBN-13

Les deux voiesLes deux voies

Choisis le chemin de la Vie. Pour être disciple de Jésus

Il nous faut marcher derrière lui, suivre le même chemin

Auteur le Diacre Michel Houyoux , publié le  5 juin 2013  Broché  Prix : 25, 80€

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€ 25,80

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Mercredi des cendres

Posté par diaconos le 17 février 2021

  Ton Père qui voit dans le secret te le rendra

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# La ritualisation des cendres est liée à la pénitence dès l’Ancien Testament, notamment dans le Livre de Daniel et le Livre de Jonas : « Et je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, me disposant à la prière et à la supplication par le jeûne, et avec le sac et la cendre et le bruit étant parvenu jusqu’au roi de Ninive, il se leva de son trône, jeta bas son manteau, se couvrit d’un cilice et s’assit sur la cendre. Les cendres expriment le néant de l’homme, sa petitesse et sa finitude, face à l’immortalité et à la transcendance de Dieu.

Dans le christianisme, le premier concile de Nicée, en 325, préconisa un jeûne de quarante jours pour préparer Pâques. Le pape Grégoire Ier institua aux alentours de l’an 591 la coutume, en ce mercredi, de consacrer au service divin les cendres des rameaux de l’année précédente et de tracer avec ces cendres une croix sur le front des fidèles. En recevant cette croix de cendres, les fidèles doivent prendre conscience de leur caractère éphémère et être appelés à la conversion La première prière pour la bénédiction des cendres date du XIe siècle. Lors du synode de Bénévent (1091), le pape Urbain II recommanda la coutume de l’éparpillement des cendres pour toute l’Église.

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De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux. Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra.

Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra.

Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra. »  (Mt 6,  1-6.16-18)

La justice du royaume de Dieu

 La justice du royaume de Dieu, ressortant de la vraie interprétation de la loi, c’est le sujet général du sermon sur la montagne  ; ici ce terme désigne les actes qui constituent la vraie piété, le culte que Dieu réclame de ceux qui prétendent le servir. Jésus  en releva les manifestations diverses, afin d’opposer la vérité aux fausses pratiques des pharisiens. Avant tout, aucun des exercices de cette piété ne doit être fait devant les hommes dans le but d’être vu par eux, et d’attirer ainsi leur admiration et leurs louanges. Autrement pas de récompense auprès de Dieu

Faire l’aumône, c’est exercer la miséricorde, telle est la signification étymologique du mot grec d’où dérive le mot aumône. Ce sens indique déjà le motif intérieur d’où doit procéder la bienfaisance.L’exercer avec ostentation, c’est l’affaire des hypocrites. Quelques interprètes pensèrent que chez les Juifs les riches faisaient réellement sonner de la trompette en certains jours pour rassembler les indigents. Il n’est pas nécessaire de recourir a cet usage, qui d’ailleurs n’est pas prouvé, pour comprendre la métaphore qu’employa Jésus..

Faire l’aumône dans les synagogues et dans les rues, n’est pas un mal en soi, mais ce qui en fait un mal, c’est ce but : être glorifié des hommes. C’est là la récompense que cherchent les hypocrites, ils l’ont déjà et n’auront plus rien à réclamer : « Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous. » (Mt 5, 12)

Toutes les fois qu’on vous loue, craignez cette parole du Sauveur : En vérité je vous le dis, vous avez reçu votre récompense. Parole si importante que Jésus-Christ la répète à chaque action qu’il marque en particulier dans ce chapitre. (Bossuet)

La parole de Jésus implique que nous recevrons une rétribution pour les aumônes que nous aurons faites, il ne faut cependant attacher à celles-ci aucune idée de mérite et de propre justice ). Tout ce qui se fait par amour pour Dieu a sa récompense en Dieu même.

 Prier en se tenant debout, même dans les synagogues ou dans le temple, selon l’usage des Juifs, les regards tournés, vers le lieu très saint ce n’est pas précisément là ce que blâma Jésus, mais bien encore ce mobile hypocrite, être vu des hommes. Jésus ne parut pas approuver ce maintien dans la prière, il le marqua ailleurs comme un trait de caractère du pharisien. Lui-même se prosternait devant Dieu : « Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi: Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Mt 26, 39)

Quant à prier debout dans les rues, selon un usage qui existe encore en Orient, lorsque sonne l’heure de la prière, il fut probable que Jésus le réprouvait absolument. La prière particulière doit avoir lieu entre l’âme et Dieu seul. Par sa toute-présence il est et il voit dans le secret.  Te le rendra : cette expression, quand il s’agit non d’une bonne œuvre, mais de la prière, montre clairement ce que Jésus entendit par ce mot de récompense qu’il ne craignit pas d’employer.

Après la prière, le jeûne, autre manifestation de la piété. La justice pharisaïque fut mêlée de cette hypocrisie qui voulut paraître. Cet air triste, ce visage défait n’eut pas d’autre but. Ils firent disparaître leur visage, afin qu’ils parurent aux hommes comme jeûnant. Le jeûne sérieux, comme moyen de discipline morale, est tout autre chose :  » Et moi, quand ils étaient malades, je revêtais un sac, J’humiliais mon âme par le jeûne, Je priais, la tête penchée sur mon sein. » (Ps 35, 13)

Diacre Michel Houyoux

Compléments

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → La liturgie du Mercredi des Cendres

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Mercredi des Cendres, premier jour du Carême

◊  Accueil sur mon blog  : cliquez ici pour lire l’article →  Mercredi des Cendres (Der Aschermittwoch)

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ L’internaute : cliquez ici pour lire l’article →  Carême 2021 : mercredi des Cendres, jeûne chrétien… Ses secrets

◊ Vatican news: cliquez ici pour lire l’article →   Culte divin: le rite des Cendres modifié par la pandémie

  Mercredi des cendres: début du carême chrétien

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