Jeudi de la quinzième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 18 juillet 2024

Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau - YouTube

 

# Jésus de Nazareth est un Juif de Galilée, né entre l’an 7 et l’an 5 av. J.-C.. Il apparaît dans le cercle de Jean le Baptiste avant de s’engager, entouré de quelques disciples, dans une courte carrière de prédication itinérante de deux à trois ans, essentiellement en Galilée, en pratiquant guérisons et exorcismes. Il suscite engouement et ferveur, s’attirant la méfiance des autorités politiques et religieuses, avant d’être arrêté, condamné et crucifié vers l’an 30 à Jérusalem pendant la fête juive de la Pâque, sous l’administration du préfet Ponce Pilate.

L’annonce de sa résurrection par ses disciples, qui le reconnaissent comme le Messie ou Christ et transmettent son histoire et ses enseignements, donne naissance au christianisme. Pour les chrétiens, Jésus-Christ est le Fils de Dieu, le Messie annoncé dans l’Ancien Testament et envoyé aux hommes pour les sauver. Dans l’islam, Jésus de Nazareth, appelé ʿĪsā, est considéré comme un prophète majeur. Le retentissement de son message, transmis par les différentes Églises chrétiennes, et les interprétations auxquelles il a donné lieu, ont influencé différentes cultures et civilisations au cours de l’Histoire.

Il a inspiré une importante production théologique, littéraire et artistique. Sa naissance est prise comme origine conventionnelle des calendriers julien — depuis le VIe siècle — et grégorien, et le dimanche, devenu jour de repos hebdomadaire en célébration de sa résurrection, adopté au-delà de la chrétienté. Cette importance contraste avec la brièveté de sa prédication et le peu de traces historiques conservées à son sujet, essentiellement au travers de la littérature néotestamentaire. Ainsi, lorsqu’il aborde la question de Jésus de Nazareth, l’historien « sait qu’il n’est nullement en mesure de révéler ce qui a vraiment été fait ou ce qui a vraiment été dit par ce personnage »x

Jésus est nommé de multiples façons dans la littérature néotestamentaire, chacun de ses noms et titres suggérant une façon dont ont pu l’appréhender ou le considérer ses différents interlocuteurs : « Rabbi », ou le terme proche en araméen « Rabbouni »n 7, qui signifie au Ier siècle le « maître » pharisien, au sens « maître et philosophe » d’un groupe pharisien21 ; on trouve également « Maître » au sens d’« enseignant », « Prophète », « Serviteur », « Juste », « Saint », « Fils de David », déjà employés pour des personnages de la Bible hébraïque, « Grand prêtre », « juge », « pasteur », « Rédempteur » ou encore « Sauveur ».x

L’Évangile selon Jean rapporte que la croix de son exécution était surmontée d’un titulus qui portait l’inscription INRI signifiant « Jésus le nazôréen, Roi des Juifs »n 8,22. On trouve plusieurs fois l’expression « Fils de l’homme » que s’attribue Jésus lui-même dans les évangiles23. Elle se trouve précédemment dans la littérature hébraïque, dans le Livre des Psaumes24, où elle désigne l’homme ordinaire. x

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âmeOui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »(Mt 11, 28-30)

Appel à ceux qui sont fatigués et chargés

« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et moi je vous soulagerai. » (Mt 11, 28) : douce et précieuse invitation,  offerte sans autre condition, que de se sentir fatigués et chargés ! Travail auquel un homme se livre en vain pour satisfaire aux exigences de sa conscience souffrante et de la loi qui l’accuse, et ce lourd fardeau de misère morale et de peines amères que porte celui qui mène une vie sans Dieu. Ce fardeau était rendu plus accablant encore par les prescriptions légales et pharisaïques de la propre justice  :  « Maintenant donc, pourquoi tentez-vous Dieu, en mettant sur le cou des disciples un joug que ni nos pères ni nous n’avons pu porter ? (Ac 15, 10) 

Ce que Jésus offre (et moi, par opposition à tout autre), c’est le soulagement ou le repos en d’autres termes, la paix, doux et précieux fruit du pardon et de l’affranchissement. Un joug est l’image de la soumission, de l’obéissance. Jésus vint de promettre le soulagement, le repos. Il rappela la condition de cette délivrance. Après avoir promis un repos heureux aux pauvres consciences misérablement travaillées, il admoneste qu’il est leur libérateur à cette condition qu’elles se rangent sous son joug. (Calvin)

Qu’est-ce que se charger de ce joug ? : c’est apprendre de Jésus, être instruit par sa parole, et imiter son exemple, vivre de sa vie. Il faut entrer dans cette voie sans hésiter, dit Jésus, parce qu!il est doux, et humble de cœur. Ce motif peut être entendu  comme un encouragement : ne craignez pas de vous mettre à mon école, je suis plein de support, de patience, mon joug n’est pas difficile à porter ; ou comme indication du seul moyen de se charger de son joug, qui est d’apprendre de Jésus la douceur et l’humilité qu’il avait lui-même.

Pour les orgueilleux qui cherchent leur propre justice, ce joug sera intolérable, il ne sera bon, bienfaisant que pour ceux qui seront doux et humbles de cœur. « Comment se fera-t-il qu’un chacun y ploya et baissa le col volontiers et paisiblement, sinon qu’étant revêtu de douceur, il fut conformé à Christ ?» (Calvin)

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites web chrétiens

Sermon.net : cliquez ici pour lire l’article → Appel à ceux qui sont fatigués et chargés

vie chrétienne : cliquez ici pour lire l’article → L’ANTIDOTE AU DÉCOURAGEMENT

Vidéo Suivre Jésus: cliquez ici → https://youtu.be/wV3DCUTdYcU

Publié dans Bible, Catéchèse, comportements, Dieu, Enseignement, évangiles, Foi, Histoire, L'Église, Messages, Nouveau Testament, Page jeunesse, Paroisses, Religion, Rencontrer Dieu, Temps ordinaire | Pas de Commentaire »

Mercredi de la quinzième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 17 juillet 2024

Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que ...

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. » (Mt 11, 25-27)

Les choses révélées aux enfants

En ce temps-là, dans le style de l »évangile selon Matthieu, est une expression vague. Luc  les plaça au moment du retour des soixante-dix disciples, et cette action de grâce, que Jésus prononça en tressaillant de joie, eut pour cause les succès qu’eurent parmi le peuple ces premiers messagers de l’Évangile. Quelques interprètes leur assignèrent le moment du retour des douze après leur première mission.  « Prenant la parole » est un hébraïsme qui veut dire : commencer à parler, mais toujours pour répondre à une idée ou à un sentiment de ceux qui furent.

Les titres que Jésus donna à Dieu expriment l’amour éternel (Père !) et la souveraine puissance (Seigneur du ciel et de la terre), se manifestant dans les dispensations mêmes qui font l’objet de cette louange : cacher aux uns, révéler aux autres. Ces choses ainsi cachées ou révélées (non à l’extérieur, mais dans leur sens intime et vivant), ce sont les vérités du royaume de Dieu que Jésus apportait au monde, l’Évangile de la grâce.

Les sages et intelligents étaient, au temps de Jésus, les scribes, les pharisiens. Ce sont, dans tous les temps, ceux qui sont tels à leurs propres yeux, et à qui, par cela même, la vérité divine paraît méprisable. Les enfants, ce sont les petits et les simples, tels que les premiers disciples de Jésus en Galilée, qui, étrangers à la sagesse et à la science des écoles, sentant leur ignorance et leurs besoins, recevaient avidement la lumière d’en haut.

Tels doivent redevenir devant Dieu les savants eux-mêmes pour entrer à l’école de Jésus-Christ. Jésus loua Dieu pour l’une et l’autre des actions indiquées et qui furent inséparables, aussi bien de ce qu’il cacha que de ce qu’il révéla :  « À l’orgueil de l’intelligence, il est répondu par l’aveuglement, à la simplicité du cœur qui veut la vérité, par la révélation. » (Gess)

Jésus confirma solennellement son action de grâce et en indiqua la raison suprême. La bienveillance se Dieu, est fondé dans sa justice et son amour. Devant toi, hébraïsme qui signifie à tes yeux, à ton jugement. Encore tout rempli du sentiment de reconnaissance qui éleva son âme à Dieu, Jésus se tourna vers ses disciples et leur communiqua les vérités les plus profondes sur sa personne.

Il vint de dire que le Père se révèle aux enfants ; mais il ne se révéla qu’en son Fils, à qui il remis toutes choses. Cette relation avec les paroles qui suivent montre que cette expression a un sens spirituel, mais la relation avec  les miracles accomplis, jugement à exercer conduit à la prendre dans un sens plus étendu et à ne poser aucune limite quelconque à cette déclaration.

En remettant toutes choses au Fils pour la rédemption du monde, Dieu ne cessa pas de régner ; mais comme il gouverne le monde en vue de cette rédemption, il reste vrai que tout est remis au Fils, tout, jusqu’au jugement éternel, qui sera le couronnement de Son œuvre.

Cette déclaration est la raison de celle qui suit, à laquelle Jésus passa par un simple et, qui logiquement signifie : voilà pourquoiConnaître, dans le langage des Écritures, ne signifie jamais une simple action de l’intelligence, parfaitement insuffisante quand il s’agit de choses divines.

Ce mot suppose toujours une connaissance expérimentale rendue complète par l’amour et la vie. La déclaration de Jésus fut d’une vérité absolue. Mais quel rapport mystérieux, ineffable, unique, entre le Fils et le Père fut révélé ! Qui est-il, l’Être que Dieu seul connaît et qui seul connaît Dieu ?

II faut pour cela qu’il soit avec Dieu dans cette unité d’esprit, d’amour, de volonté, d’essence, qui l’autorisait à dire : « Moi et le Père sommes un »Et comme le Père a le pouvoir de révéler et de cache, le Fils aussi révèle le Père à qui il veut.

Il s’agit de cette révélation intérieure qui n’a lieu que par une communion vivante avec le Fils, et par laquelle il nous fait part de la connaissance unique qu’il a du Père. Qui, en écoutant cette grande déclaration de Jésus sur sa personne, ne la croirait tirée de l’Évangile de Jean ?

Pour Matthieu et Luc, elle confirmèrent le quatrième évangile, et identifièrent le témoignage de ce dernier avec celui des synoptiques. Ce mot suppose toujours une connaissance expérimentale rendue complète par l’amour et la vie.

La déclaration de Jésus fut d’une vérité absolue. Mais quel rapport mystérieux, ineffable, unique, entre le Fils et le Père fut révélé ! Qui est-il, l’Être que Dieu seul connaît et qui seul connaît Dieu ? II faut pour cela qu’il soit avec Dieu dans cette unité d’esprit, d’amour, de volonté, d’essence, qui l’autorisait à dire : « Moi et le Père sommes un »x

t comme le Père a le pouvoir de révéler et de cache, le Fils aussi révèle le Père à qui il veut. Il s’agit de cette révélation intérieure qui n’a lieu que par une communion vivante avec le Fils, et par laquelle il nous fait part de la connaissance unique qu’il a du Père.

Qui, en écoutant cette grande déclaration de Jésus sur sa personne, ne la croirait tirée de l’Évangile de Jean ? Pour Matthieu et Luc, elle confirmèrent le quatrième évangile, et identifièrent le témoignage de ce dernier avec celui des synoptiques. 

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites web chrétiens

Prédications -Europe : cliquez ici pour lire l’article → Mercredi de la 15e semaine, année paire

◊  Dom Armand Veilleux (Monastrère Notre Dame de Scourmont :  Belgique) : cliquez ici pour lire l’article → LE MERCREDI DE LA 15ÈME SEMAINE DU TEMPS ORDINAIRE

Vidéo Missio Jeunes : cliquez ici →  https://youtu.be/cCvvBUyCzDY

Publié dans Bible, Catéchèse, comportements, Dieu, Disciples de Jésus, évangiles, Histoire, L'Église, Messages, Nouveau Testament, Page jeunesse, Paroisses, Religion, Rencontrer Dieu, Temps ordinaire | Pas de Commentaire »

Mardi de la quinzième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 16 juillet 2024

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0b/Kafarnaum_BW_7.JPG

 Capharnaüm la ville où Jésus recruta ses premiers disciples

# Capharnaüm est un village de pêcheurs de l’ancienne province de Galilée, sur la rive nord-ouest du lac de Tibériade (ou lac de Génézareth, ou mer de Galilée) au nord de l’État d’Israël. Sous la dynastie des Hasmonéens, ce village faisait de 6 à 10 hectares et sa population avoisinait les 1 700 personnes. Capharnaüm était lié à la lecture de l’évangile selon Saint-Marc, sur l’attroupement lors de la venue de Jésus Actuellement, il s’agit d’une grande ville de commerce. Le site fut occupé au IIIe millénaire av. J.-C. et à l’âge du bronze (moyen et récent). Après une période d’abandon à l’âge du fer, le site fut occupé à nouveau au Ve siècle av. J.-C. Une cité fut fondée au début de la dynastie hasmonéenne de Judée, car les monnaies les plus anciennes retrouvées sur le site datent du IIe siècle av. J.-C.

Elle était située près de la frontière de la province de Galilée, sur un embranchement de la route commerciale appelée Via Maris. À l’époque du récit de l’Évangile, Capharnaüm comprenait un poste de douane et une petite garnison romaine commandée par un centurion, ce qui expliqua la présence de l’apôtre Lévi, dit Matthieu, qui avait un bureau d’où il prélevait la taxe maritime sur les pêches et la taxe frontalière sur les marchandises.

Capharnaüm est citée seize fois dans les évangiles, ce qui en fait le lieu le plus cité après Jérusalem : « Lorsque Jésus entendit que Jean avait été jeté en prison, il revint en Galilée. En quittant Nazareth, il se rendit à Capharnaüm, situé à proximité du lac, dans la région de Zabulon et de Naphtali et il y séjourna, se fixant dans la maison de Pierre à partir duquel il rayonna durant son ministère. Bourgade de pêcheurs et de paysans ne comptant pas plus de 1 000 habitants, les juifs pieux (comme en atteste la découverte archéologique de récipients de type hérodien destinés aux purifications rituelles) fréquentant la synagogue et proches de la tradition ancestrale furent peu réceptifs à la parole de Jésus qui maudit le village : « Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ? Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts !x

Bethsaïde (bourgade voisine de Capharnaüm au bord du lac de Tibériade, mais située de l’autre côté du Jourdain) est présentée dans le Nouveau Testament comme ville d’origine des apôtres Pierre et de son frère André, de Philippe et semble avoir un lien avec Nathanaël. Au IIe siècle, après la destruction de Jérusalem et l’interdiction à tous Juifs d’y pénétrer, Capharnaüm est peuplée de Juifs nazôréens et d’artisans venus du reste de l’Empire byzantin. Il y a 1 500 habitants au Ve siècle[réf. nécessaire]. Une église byzantine est construite sur les restes de ce qui est appelé « la maison de saint Pierre », dont on remarque encore les vestiges.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, Jésus se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu’elles ne s’étaient pas converties : « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, ces villes, autrefois, se seraient converties, sous le sac et la cendre. Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous. Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ? Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville serait encore là aujourd’hui. Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi. » (Mt 11, 20-24)

Reproches aux villes impénitentes

Jésus prononça un triple jugement sur Corazin, sur Bethsaïda et sur Capharnaüm, qui virent la plupart de ces miracles et ne se furent pas repenties. Il compara leur condition à celle de Tyr et de Sidon et du pays de Sodome. Il déclara qu’elles furent plus coupables et seront traitées plus rigoureusement au jour du jugement.  Jésus rendit grâces à son Père de ce qu’il cacha les choses qui concernent le salut aux sages et les eurent révélées aux enfants. Il parla de sa relation unique avec son Père qui lui eut remis toutes choses, qui seul le connut, qui ne fut connu que de lui et de ceux à qui il voulut le révéler.

Corazin n’est mentionné ni dans l’Ancien Testament, ni dans Josèphe, et le Nouveau Testament ne nomme cette ville que dans cette péricope et dans le passage parallèle de Luc. Jérôme la désigna comme une ruine à deux lieues de Capharnaüm sur les bords du lac de Génézareth. Des voyageurs modernes ont cru retrouver son emplacement dans des ruines portant le nom de Kerazeh et qui sont situées à une heure au nord-est de Capharnaüm dans l’intérieur des terres.

Bethsaïda patrie de Pierre, d’André et de Philippe, était également située à quelque distance de Capharnaüm, sur le bord occidental du même lac. Les miracles de Jésus qui furent accomplis dans ces villes ne furent pas rapportés dans l’évangile. Cette omission confirma une déclaration de Jean. À ces villes privilégiées, Jésus opposa, afin de leur faire sentir leur ingratitude et leur responsabilité, les grandes cités païennes et corrompues de Tyr et de Sidon qui, à cause du voisinage de la Syrie, s’offraient naturellement comme points de comparaison.

Avec les mêmes moyens de grâce, elles se seraient repenties dans le sac et la cendre. Allusion à l’usage pratiqué chez les Juifs de se revêtir d’une tunique d’étoffe sombre et grossière et de se répandre de la cendre sur la tête ou de s’asseoir sur la cendre. Si Tyr et Sidon avaient vu les œuvres de Jésus, avaient entendu sa parole, elles se seraient repenties : et elles ne le connurent pas. 

Capharnaüm avait réellement été élevée jusqu’au ciel par la présence, les œuvres, la prédication du Fils de Dieu au milieu d’elle. Son incrédulité la fera descendre au jour du jugement jusqu’au séjours des morts. Ce séjour des morts est un lieu d’attente : ceux qui l’habitent ne sont encore ni heureux ni malheureux ; mais après le jugement il devient pour les condamnés le lieu des tourments.

Cette comparaison avec Sodome est encore plus humiliante que celle qui précède avec Tyr et Sidon. Sodome subsisterait, n’aurait pas été détruite par un terrible jugement de Dieu. On voit quelle réalité le Seigneur attribue aux faits de l’histoire biblique. « Quand Christ fait entendre ce malheur qui est un jugement, c’est qu’il le ressent dans son cœur par sa tendre compassion, et sa parole est l’annonce du jugement extérieur pour ceux qui sont déjà, au dedans, sous le jugement de l’endurcissement.  » (Lange)

Diacre Michel Houyoux

 Liens avec d’autres sites web chrétiens

Opus Dei : cliquez ici pour lire l’article → Méditation : Mardi de la 15ème semaine du Temps ordinaire

Dom Armand Veilleux (Abbaye Notre-Dame de Scourmont (Belgique)  : cliquez ici pour lire l’article → MARDI DE LA 15ÈME SEMAINE DU TEMPS ORDINAIRE

Vidéo Capharnaüm : cliquez ici pour lire l’article → https://youtu.be/3eJsKQyjKMw

Publié dans Bible, Catéchèse, comportements, Dieu, évangiles, Histoire, L'Église, Messages, Page jeunesse, Paroisses, Religion, Rencontrer Dieu, Temps ordinaire | Pas de Commentaire »

Lundi de la quinzième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 14 juillet 2024

Je ne suis pas venu apporter la paix mais le glaive« Ne pensez pas que ...

# Le sommeil de l’âme ou vision béatifique différée, ou encore mortalisme chrétien, est une notion de la théologie chrétienne selon laquelle l’âme n’est pas d’essence immortelle : l’âme est mortelle ; aussi, au moment de la mort, soit elle périt comme le corps et avec lui même si Dieu la ressuscite au Jugement dernier, soit elle entre dans une sorte de sommeil entre le moment de la mort et le moment de la résurrection. Eusèbe de Césarée : « D’autres gens encore, en Arabie, surviennent à l’époque dont nous parlons [c'est-à-dire le milieu du IIIe siècle], introducteurs d’une doctrine étrangère à la vérité. Ils disaient que l’âme humaine, provisoirement dans la conjoncture présente, meurt avec les corps, au moment du trépas, et qu’elle est corrompue avec eux, mais qu’un jour, au temps de la résurrection, elle revivra avec eux » (Histoire ecclésiastique, VI, 37, trad. G. Bardy, 1955).

C’est une allusion à certains auteurs syriaques, comme Aphraate le Sage persan (IVe siècle), Éphrem le Syrien (306-373), qui soutiennent la dormition de l’âme (hypnopsychisme) après la mort. Divers auteurs défendent le mortalisme, dont le théologien et réformateur anglais John Wycliffe (1320-1384), Martin Luther (1483-1546), l’anabaptiste Michael Sattler (1490-1527), le protestant anglais William Tyndale (1494-1536), le théologien et médecin Michel Servet (1509 ?-1553), le poète John Milton (1588-1670), les philosophes Thomas Hobbes (1605-1682) et John Locke (1643-1727), Isaac Newton (1676-1748).

Ce qui était option individuelle devient croyance à l’intérieur d’églises. Le mortalisme est généralement soutenu par les Millerites de William Miller (1831), l’Église adventiste du septième jour (1860), les Christadelphes de John Thomas (1860), les Témoins de Jéhovah de Charles Taze Russell (1879)… L’Église catholique condamne le mortalisme, en particulier lors du Ve Concile de Latran (1513), qui proclame l’immortalité de l’âme.

La bulle Apostolici regiminis défend la doctrine concernant l’âme humaine immortelle, contre les néo- aristotéliciens : « De nos jours… le semeur de zizanie, l’antique ennemi du genre humain (Mt 13:25) a osé à nouveau semer et multiplier dans le champ du Seigneur des erreurs très pernicieuses, qui ont toujours été rejetées par les fidèles, au sujet de l’âme et principalement de l’âme raisonnable, à savoir que celle-ci serait mortelle et unique en tous les hommes. Et certains, s’adonnant à la philosophie avec témérité, soutiennent que cela est vrai, au moins selon la philosophie : Désirant appliquer un remède opportun contre cette peste, avec l’approbation de ce saint concile, Nous condamnons et réprouvons tous ceux qui affirment que l’âme intellective est mortelle ou unique en tous les hommes, ou qui sont dans le doute à ce sujet.

De Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère : on aura pour ennemis les gens de sa propre maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi.

Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la trouvera. Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète. Qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste. Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. » Lorsque Jésus eut terminé les instructions qu’il donnait à ses douze disciples, il partit de là pour enseigner et proclamer la Parole dans les villes du pays. (Mt 10, 34-11,1)

La vérité pourrait vous coûter la vie

 La vérité pourrait vous coûter la vie. À cette crainte sans raison d’être, opposez la seule crainte raisonnable, celle du souverain Juge. Et pour cela comparez et pesez bien les motifs de ces deux craintes : d’une part, le corps seul en la puissance des adversaires, et l’âme qui leur échappe ; d’autre part, le corps et l’âme perdus dans la géhenne éternelle. Combien de martyrs cette parole a soutenus jusqu’à leur dernier soupir ! D’excellents interprètes (Stier, Olshausen et d’autres) pensèrent que Jésus oppose à la crainte des hommes la crainte du diable. Ce fut  lui, pensèrent-ils, qui  détruit l’âme et le corps.

Et quel encouragement y aurait-il pour les disciples dans cette crainte du diable, qui les aurait au contraire asservis ? Qui ne voit enfin que Jésus, continuant son discours, appelle immédiatement à la confiance en Dieu, qui est inséparable de la crainte de Dieu ? Contre la crainte des hommes il n’y a qu’un remède, la confiance en Dieu. Pour inspirer aux siens cette confiance Jésus leur montra la divine Providence qui étend ses soins aux moindres êtres.

Ces petits passereaux qui ont si peu de valeur que deux se vendent pour un sou (assarion, la dixième partie de la drachme ou du denier romain), pas un seul ne périt sans la volonté de Dieu qui lui a donné la vie. Combien plus vous, enfants et serviteurs de Dieu, devez-vous avoir la confiance que pas le moindre mal, fut-ce la perte d’un de vos cheveux, ne peut vous atteindre sans cette même volonté divine !

Confesser Jésus-Christ devant les hommes, se déclarer à lui et pour lui, ou le renier par lâcheté ou manque d’amour, c’est là ce qui divise notre humanité en deux parts. Mais c’est là aussi ce qui la divisera devant Dieu au jour du jugement. Et il ne faut pas oublier qu’il y a diverses manières de confesser ou de renier Jésus. Qui est cet homme qui fait dépendre de la confession de son nom, de la fidélité à sa personne, toute la vie religieuse et morale, et même la destinée éternelle de ceux qui l’écoutent  ?

Ainsi donc, vous, mes disciples, vous devez vous attendre à l’opposition, à la lutte. Sans aucun doute Jésus vint apporter la paix sur la terre, mais une paix que précède le combat, l’épée. Pourquoi ? La sainte vérité qu’il proclama vint se heurter au mensonge à la corruption, à l’inimitié qui règnent sur cette terre. De là, la division pénétrant jusqu’au sein de la famille, entre ceux qui veulent obéir à Jésus-Christ et ceux qui le rejettent.

Tel est partout et toujours le premier effet d’une prédication puissante de l’Évangile.  Il n’y a ni paradoxe ni figure de rhétorique dans cette parole, elle dépeint l’effet premier, actuel de l’Évangile qui est le trouble, la division, mais elle donne à entendre aussi qu’après ces luttes inévitables viendra la paix, fin dernière de la venue du Sauveur. Tout amour terrestre, même le plus légitime et le plus pur, subordonné à l’amour de Jésus, telle est la loi suprême de son règne. Que faudrait-il penser de celui qui revendique ce droit de Dieu, s’il n’était pas Dieu ?

Du reste, l’amour de Jésus, loin d’exclure les affections de la famille, les rend plus saintes et plus douces à quiconque lui en a fit le sacrifice : « Celui qui perd sa vie, la trouve  ». Pour les disciples de Jésus,  prendre leur croix et le suivre, c’est renoncer à tout et tout souffrir avec lui et pour lui, y compris la mort. Il s’est acquis sur la croix le droit de parler ainsi, le droit suprême de l’amour.

Voici donc l’alternative : trouver son âme, sa vie propre, la conserver en ce monde en fuyant la mort corporelle, c’est la perdre pour le jour des décisions éternelles. Mais la perdre dans le temps, lentement par la souffrance ou brusquement par le martyre, c’est la trouver pour l’éternité. Il ne faut pas borner le sens de ces paroles à la vie extérieure, mais l’étendre à la vie de l’âme dans ce sens elles concernent tous les chrétiens.

Jésus termina son discours  par un dernier encouragement donné aux disciples qu’il envoya dénués de tout,  en les assurant que Dieu lui-même se chargera de répandre ses riches bénédictions sur ceux auxquels ils auront recours, et qui les recevront avec amour.

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites web chrétiens

Dom Armand Veilleux (Abbaye Notre -Dame  de Scourmont -  Belgique) : cliquez ici pour lire l’article → HOMÉLIE POUR LE LUNDI DE LA 15ÈME SEMAINE DU TEMPS ORDINAIRE

Abbaye de Port Salut : cliquez ici pour lire l’article →  Lundi 15e semaine du Temps Ordinaire – Année paire

Vidéo  Lectio Divina : cliquez ici → https://youtu.be/FjDmU8nBk7I

Publié dans Bible, Catéchèse, comportements, Dieu, Disciples de Jésus, Enseignement, évangiles, Histoire, Messages, Nouveau Testament, Page jeunesse, Paroisses, Religion, Rencontrer Dieu, Temps ordinaire | Pas de Commentaire »

123456...14
 

Passion Templiers |
CITATIONS de Benoît XVI |
La pastorale Vauban |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | chrifsossi
| La Mosquée de Méru
| Une Paroisse virtuelle en F...