Mardi de la dix-neuvième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 13 août 2024

Calendrier Biblique - Le Cœur du Père 3 (Jours 27 à 30) - Monos-Connexion

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

À ce moment-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand
dans le royaume des Cieux ? » Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux,  et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux.

Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille, moi. Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.

Quel est votre avis ? Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne va-t-il pas laisser les 99 autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les 99 qui ne se sont pas égarées. Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. » (Mt  18, 1-5.10.12-14)

De l’esprit du royaume des cieux

D’a­près Marc et Luc, ils dis­cu­tèrent entre eux la ques­tion :  » Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? » et c’est Jé­sus qui leur de­manda le su­jet de leur en­tre­tien. La ques­tion sup­pose que les dis­ciples en étaient en­core à l’i­dée d’un royaume ter­restre, glo­rieux, dans le­quel tels d’entre eux oc­cu­pe­raient la pre­mière place, se­raient plus grands  que les autres.

Mais la ré­ponse de Jé­sus montra qu’il vit se ma­ni­fes­ter dans leur dis­cus­sion une pré­oc­cu­pa­tion égoïste et or­gueilleuse. Les dis­ciples n’en furent pas gué­ris par l’ins­truc­tion de Jésus. Le trait saillant que Jé­sus re­leva dans le petit enfant qu’il pro­posa en exemple, ce fut l’­hu­mi­lité : « Ce­lui qui s’humiliera le plus, sera le plus grand. »

Ce qui fit le charme du pe­tit en­fant, ce fut le sen­ti­ment qu’il eut de sa fai­blesse, de sa dé­pen­dance ; ce fut en­core la confiance avec la­quelle il re­garda à sa mère et attendit  tout d’elle, l’é­couta, l’in­ter­rogea, la crut, l’aima.

Les dis­po­si­tions na­tu­relles de l’­homme sont tout l’in­verse, soit à l’é­gard de Dieu, soit en­vers le pro­chain. Pour re­de­ve­nir mo­ra­le­ment sem­blable au pe­tit en­fant, il faut qu’il se retourna vers Dieu et fut rendu par­ti­ci­pant de son Es­prit.

Si­non, il s’ex­clut du royaume des cieux non seule­ment dans sa réa­li­sation fu­ture et glo­rieuse, mais déjà dans sa ma­ni­fes­ta­tion ac­tuelle, et cela à cause de la na­ture même de ce royaume.

La réponse de Jésus fut : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. Nicodème lui dit: Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? Jésus répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. » (Jn 3, 3-5)

Jé­sus a ré­pondu à la ques­tion des dis­ciples. Mais Il voulut ti­rer de sa le­çon une consé­quence qui en dé­coula né­ces­sai­re­ment. Il est im­pos­sible d’être de­venu humble et pe­tit de­vant Dieu sans être ému de com­pas­sion et d’a­mour pour les pe­tits et les humbles, que les am­bi­tieux mé­prisent.

Jé­sus lui-même les aima au point de s’identifier avec eux. Ainsi recevoir avec amour, pro­té­ger, soi­gner un seul de ces pe­tits, c’est le re­ce­voir lui-même, pourvu que cela ait lieu en son nom, par amour pour lui :  « Le roi leur répondra : Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. » (Mit 25, 40)

La pen­sée de Jé­sus se borna-t-elle ici aux pe­tits en­fants, ainsi re­com­man­dés à la cha­rité de ses dis­ciples, ou cette pen­sée se gé­né­ra­lisa-t-elle pour em­bras­ser aussi les adultes humbles, pe­tits, dé­lais­sés ?

Les exé­gètes se di­visèrent sur cette ques­tion. Mais pour­quoi ? N’est-il pas dans la na­ture de la cha­rité que Jé­sus re­com­mande de s’é­tendre à tous ? Le contexte d’ailleurs ne laisse au­cun doute à cet égard.

Jé­sus re­vint à son dis­cours sur les petits, qu’il dé­fendit non seule­ment de scan­da­li­ser, mais de mépriser par or­gueil ; les es­ti­mer, les ai­mer, avoir pour eux une tendre com­pas­sion, fut le coté po­si­tif de ce pré­cepte né­ga­tif.

Jé­sus donna comme mo­tif de sa re­com­man­da­tion une pa­role sur la­quelle on dis­cuta lon­gue­ment. Les uns, symbolisant la pen­sée, la ré­duisirent à si­gni­fier que ces petits qu’il ne faut pas mé­pri­ser sont pré­cieux aux yeux du Père céleste, qui en prend un soin par­ti­cu­lier.

Cette pen­sée, vraie dans sa gé­né­ra­lité, ne sau­rait suf­fire à l’exé­gèse qui ne doit ja­mais ef­fa­cer, dans un in­té­rêt dog­ma­tique, l’i­dée ex­pri­mée en un texte.

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites chrétiens sur Internet

◊ hozana.org : cliquez ici pour lire l’article → « Leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père

Catholique.org. : cliquez ici pour lire l’article →  Leurs anges voient la face de mon Père – Les méditations 

Vidéo Pasteur Florent Varak : cliquez ici → https://youtu.be/x9BKqu7gyPo

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Seventeenth Sunday of Ordinary Time – Year B

Posté par diaconos le 27 juillet 2024

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# The multiplication of the loaves is the name given to two miracles performed by Jesus of Nazareth according to the texts of the Gospels: Matthew, chapter 14, verses 14 to 21, then again 15, 32-38; Mark 6, 34-44, then again Mark 8, 1-9; Luke 9, 12-17; John 6, 5-14. The first multiplication of the loaves took place after the death of John the Baptist at the behest of Herod Antipas, in response to the wishes of his daughter Salome and the healing of the sick.

A second multiplication of the loaves took place later, involving a different number of people. Matthew and Mark are the only evangelists to recount it. Some exegetes thought it was the same event told twice. However, the two miracles did not take place in the same place: in one case there were five thousand people, in the other four thousand. The number of extra baskets of bread was also different. Later Jesus referred to the two miracles, clearly distinguishing them (Matthew 16: 9-11). For the Doctor of the Church John Chrysostom, Jesus, in this miracle, truly posed himself as the creator of heaven and earth.

With this gesture, he encouraged people to pray before eating and wanted to show the importance of sharing. Modern theologians would say that the multiplication of the loaves is a symbol of the Word given by Christ, a word that has nourished people for centuries. For Saint Ephrem, during this miracle Jesus gave generously without counting the cost. He gave so much that twelve baskets remained. The saint also compared Jesus to Moses, who fed the people freed from slavery with manna that fell from heaven.

For Benedict XVI, in the Angelus of 31 July 2011, this messianic gesture is a symbol of fraternal sharing, but also a symbol of the path to be followed by the apostles, namely to transmit the Good News. In the Angelus of 29 July 2012, Benedict XVI emphasised that this multiplication is the beginning of the Eucharist, which continues to this day.  According to some theological interpretations, it prefigures the Last Supper, Jesus‘ last meal with his disciples, establishing the rite of the Eucharist in which the bread would be the incarnation of Jesus’ body, given as a sacrifice on the cross to save humanity. For historians, the events evoked by the evangelists with these two reports remain enigmatic, although some hypotheses have been put forward.

From the Gospel of Jesus Christ according to John

At that time, Jesus passed by on the other side of the Sea of Galilee, the Sea of Tiberias. A large crowd followed him, because they had seen the signs he performed on the sick. Jesus went up the mountain and sat there with his disciples. There was the Lake of Tiberias. Jesus looked up and saw that a great crowd was coming to him. He said to Philip : ‘Where can we buy bread for them to eat?’ He said this to test him, because he knew exactly what he would do.

Philip replied  : ‘Two hundred days’ wages would not be enough to give everyone some bread.  One of his disciples, Andrew, Simon Peter’s brother, said to him : ‘There is a boy who has five barley loaves and two fish, but what is that for so many people ? Jesus said : ‘Let the people sit down.’  There was a lot of grass there. So they sat down, about five thousand people. Then Jesus took the loaves and, after giving thanks, distributed them among the diners ; he also gave them all the fish they wanted.

When they had eaten their fill, he said to his disciples : ‘Gather up the leftovers, that nothing may be lost. ‘ They collected and filled twelve baskets with the pieces of the five barley loaves that were left over for those who took this food. When the people saw the sign performed by Jesus, they said: ‘This is truly the prophet foretold, the one who is coming into the world’. But Jesus knew that they would take him away to make him their king; so he withdrew back to the mountains alone (Jn 6, 1-15).

Jesus feeds the crowd

When Jesus had crossed to the other side of the Sea of Galilee, he went up the mountain and sat down with his disciples. All his admirers followed him, eager for signs and healings. Seeing the large crowd that had come to him, Jesus felt immense compassion and pity for them, who expected everything from him. Jesus saw the needs of the people. The miracle he performed was a gesture of love. Jesus said to Philip : ‘Where can we buy bread for them to eat ?’. They gathered them up and filled twelve baskets with the pieces of the five barley loaves that were left over for those who took this food.

When the people saw the sign performed by Jesus, they said : ‘This is truly the prophet foretold, the one who is coming into the world’. But Jesus knew that they would take him away to make him their king; so he withdrew back to the mountains alone (Jn 6, 1-15).

Jesus feeds the crowd

 Then Jesus had crossed to the other side of the Sea of Galilee, he went up the mountain and sat down with his disciples. All his admirers followed him, eager for signs and healings. Seeing the large crowd that had come to him, Jesus felt immense compassion and pity for them, who expected everything from him. Jesus saw the needs of the people. The miracle he performed was a gesture of love. Jesus said to Philip: ’  Yhe can we buy bread for them to eat? This question is still relevant today.

Jesus asks us to look at the most natural needs of the people: to have something to eat ! He tells us: simply to eat! Jesus takes us back to our daily life, to our daily bread. To love… It is there, in the ordinary services of our days, that we must love. There, in the crowd, was a boy with five barley loaves and two fish. He had provisions, while the others had nothing to eat. Jesus was struck by the misery of the crowd and performed a miracle.

In front of St Vincent de Paul, Abbé Pierre, Coluche, he launched the Restos du Coeur for the first time. He served the crowd a free meal : bread and fish, and he did not skimp on quantity : the leftovers filled twelve baskets !   Before nourishing the mind and heart, Jesus knows that we must nourish the body. We must never forget this primordial need : give food ! The priority given to the poor by Pope John Paul II is a profoundly evangelical attitude : ‘I give you this bread because I love you’.

In the multiplication of the loaves, Jesus wants us to discover the proclamation of the Eucharist. Thus, in this story, we were close to the feast of the Passover, to the date of the Last Supper and the sacrifice of the cross: Jesus took the bread and gave thanks (this is the word Eucharist) and distributed it as on the evening of Holy Thursday.  The order given to Philip to take the bread to feed the crowd, and the presence of the apostles filling twelve baskets with the remaining pieces, is an allusion to the Church being invited to distribute the Bread of Life (the Eucharist) to the people.

‘When you open your hand, you fill and satiate everyone who lives’. (In every Eucharistic celebration we are invited to this same gesture of giving that God can multiply. Do we realise that we are guests at the table of the Lord ? This Gospel story is an invitation to generosity and sharing. But it also tells us that nothing is insignificant and that we must never be discouraged by the weakness of our means. Let us offer our small capacities to the Lord, who will multiply them.

Deacon Michel Houyoux

Links to other Christian sites

Qumran : click here to read the article → Texts – XVII Sunday of Ordinary Time (Year B)

Paolo Scquizzato : click here to read the article →OMELIA XVII Sunday of Ordinary Time. Year B

Video Father Valan Arockiaswamy : click here → https://youtu.be/Z5dglEIv89

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Lundi de la quinzième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 21 juillet 2024

« Christ est Ressuscité, pour donner la vie au monde ! » (Jn 20,1-9 ...

Christ est ressuscité ; le tombeau est vide

# La résurrection désigne, dans la religion chrétienne, le passage physique de la mort à la vie. Elle concerne principalement Jésus-Christ, mort au cours de sa crucifixion et vivant « le troisième jour, selon les Écritures », c’est-à-dire le matin de Pâques. L’exégèse historico-critique s’efforça de retracer le débat qui opposa pharisiens et sadducéens sur la croyance en la résurrection à l’époque de Jésus de Nazareth, et souligna l’importance de ces discussions dans la formation du christianisme. Cependant, trois résurrections précédèrent celle de Jésus dans le Nouveau Testament, celle du fils de la veuve de Naïn dans l’évangile de Luc, celle de la fille de Jaïre dans les synoptiques et celle de Lazare dans l’Évangile selon Jean. Considérés comme des miracles qui obéissent à la volonté de Dieu, ces épisodes ne semblent toutefois pas constituer une préfiguration de la résurrection christique. Celle-ci, en effet, est d’une nature différente sur le plan théologique. Deux résurrections succédèrent à celle de Jésus-Christ : celle de Dorcas (Tabitha) réalisée par l’apôtre Pierre et celle d’Eutyche opérée par l’apôtre Paul.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. » Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. »

Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit. (Jn 1, 11-18)

La Parole dans ses rapports avec Dieu et avec le monde

Les premiers mots de l’Évangile de Jean : Au commencement était la Parole rappellent les premiers mots de la Genèse et il s’agit d’une analogie profonde. Dans son prologue, Jean remonte à l’origine de toutes choses pour nous montrer l’Auteur de cette double création. Comment Jean fut-il amené à concevoir comme une personne cette Parole éternelle, par laquelle ont eu lieu la création et toutes les révélations divines ? L’Ancien Testament, compris à la lumière des enseignements de son Maître, lui fournit cette idée. Plusieurs de ses données conduisent à la notion de la Parole que nous trouvons ici.

Dans une série de passages, la Parole de l’Éternel est l’objet de personnifications plus ou moins poétiques : c’est par elle que les cieux ont été faits (Ps 33, 6), c’est elle que Dieu envoie à ceux qui sont dans l’angoisse et elle les guérit (Ps 107, 20) Depuis l’exil, les docteurs juifs considérèrent ces actions attribuées à la Parole divine comme l’œuvre d’un agent permanent et personnel qu’ils nommèrent la Memra (Parole) de Jéhovah. Jean tira de l’Ancien Testament son idée de la Parole (grec Logos). Ce mot était usité dans les écoles de la philosophie alexandrine et se trouve souvent dans les écrits de Philon, Jean l’emprunta à ce philosophe.

Paul empruntait à la philosophie de son temps ce grand mot de sagesse, dont elle était si fière, afin d’en montrer la folie, ajoutant avec une sainte hardiesse : « Mais nous prêchons une sagesse entre les parfaits, sagesse qui n’est pas de ce siècle, mais une sagesse de Dieu » 1 Co 2, 6). Elle était au commencement avec Dieu. Pour avoir cette puissance créatrice qui n’appartient qu’à Dieu, il fallait que la Parole possédât réellement tous les attributs divins qui lui sont conférés dès la première ligne de l’évangile. En déclarant que toutes choses furent créées par la Parole, il importait à Jean d’exclure toute exception. il fit allusion aux premiers mots de la Genèse. En elle était la vie et la vie était la lumière des hommes.

La vie, dont la Parole est la source, devient lumière pour les créatures intelligentes et morales : la vie était la lumière des hommes. Après avoir décrit la Parole en elle-même, dans son rapport avec Dieu et dans son rapport avec le monde, Jean nous la montre dans sa relation avec notre humanité. Et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas reçue. La lumière persiste à éclairer cette humanité devenue ténèbres, par suite de l’obscurcissement moral, l’humanité résiste à l’action de la lumière : les ténèbres ne l’ont pas reçue. Les moyens naturels de cette illumination sont, d’une part, la contemplation des œuvres de Dieu dans la création (Rm 1, 20) et, d’autre part, les avertissements de la conscience, cette loi écrite dans les cœurs (Rm 2, 14-15). Ces moyens avec le secours de la Parole éternelle qui les emploie, suffiraient pour ramener les hommes à Dieu, s’ils étaient dans un état normal ; ils suffisent du moins pour les rendre « inexcusables » (Romains 1.20) de résister aux sollicitations de cette lumière.

Ils ne l’ont pas reçue, dit Jean avec tristesse. Il exprima ainsi l’expérience universelle des siècles, sans s’arrêter aux rares exceptions de ces hommes qui, de temps à autre, se sont élevés, par leurs lumières, bien au-dessus de leurs semblables. Quoiqu’il y ait des degrés divers dans l’obscurcissement de l’intelligence et du cœur (Ep 4, 18), tous, même les meilleurs, sont restés plus ou moins sous l’influence de ces ténèbres au sein desquelles luit la lumière. Pour la seconde fois, dans le prologue, Jean invoqua le témoignage de Jean-Baptiste, il appuya son témoignage relatif à l’incarnation de la Parole éternelle sur les déclarations du prophète auquel il devait lui-même la première révélation de ce mystère.

Après avoir invoqué l’autorité de Jean-Baptiste, Jean rapporta son expérience personnelle, qui est celle de tous les croyants : nous avons reçu de sa plénitude la grâce et la vérité. Jean énonça l’expérience de tous les croyants qui s’ajouta au témoignage du Précurseur, pour confirmer le grand fait de l’incarnation, attesté par les témoins immédiats de la vie du Christ Toutes ces richesses de Christ, tous les croyants membres de l’Église, les connaissent par les dons qu’ils ont reçus de sa plénitude. La loi ne peut que commander, exiger, condamner ; elle ne nous donne rien. La grâce, au contraire, répond à tous nos besoins, elle est pour nous le pardon, l’amour divin, le salut tout entier. C’est dans ce sens complet qu’il faut prendre le mot grâce.

Il en est de même de la vérité que Jean entendit dans son sens absolu, comme la révélation de Dieu lui-même et de ses perfections. Elle était imparfaite sous l’économie de la loi ; elle devient parfaite par le moyen de la grâce. Voir Dieu, c’est avoir une intuition immédiate de son essence, de ses perfections et c’est ce qui n’a jamais été donné à aucun homme sur la terre et qui reste la prérogative exclusive du Fils unique. Jean avait entendu cette déclaration de la bouche même de son Maître (Jn 6, 46 ; Mt 11, 27). Jésus a toujours été dans le sein du Père, par sa communion intime avec lui ; il était « dans le ciel » (Jean 3.13) tout en vivant sur la terre et, en mainte occasion, il déclare dans notre Évangile qu’il ne parle que selon ce qu’il voit et entend de son Père.

C’est parce qu’il était dans le sein du Père qu’il a pu être, non seulement le révélateur, mais la révélation même de Dieu. Jean affectionna ce beau et doux nom de Père, parce que Jésus exprimait habituellement par ce nom l’ineffable amour qui est l’essence de Dieu. Diacre Michel Houyoux

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Mercredi de la treizième semaine du Temps Ordinaire -Année Paire

Posté par diaconos le 3 juillet 2024

Mercredi de la treizième semaine du Temps  Ordinaire -Année Paire dans apparitions paroles-de-Jesus-a-Ses-disciples

 Jésus apparaît à ses disciples après sa résurrection

# La théologie chrétienne a développé la conception d’un Dieu trinitaire Père, Fils de Dieu et Saint-Esprit. En amont du christianisme, le judaïsme développa certains attributs de YHWH comme Père du fait de sa création, de l’éducation que donne Dieu et de sa paternité envers le peuple d’Israël. Jésus-Christ, dans son enseignement à travers les Évangiles, définit la paternité de Dieu comme l’élément essentiel de Dieu avec l’Amour. Cette paternité de Dieu est particulière pour Jésus qui présente sa filiation avec lui. Les chrétiens sont appelés à une paternité adoptive par Jésus. Ses enseignements sur la paternité de Dieu indiquent que cette paternité est ouverte à tous, bons comme méchants.

La doctrine chrétienne va progressivement conceptualiser la paternité de Dieu à travers le dogme de la Trinité. La représentation de Dieu dans l’art, au début interdite dans le christianisme primitif s’appuyant sur le judaïsme, et encore pendant plusieurs siècles développa à travers la peinture et la sculpture, représentant Dieu le Père sous différents aspects : celle de la lumière, ou sous la forme d’une personne d’âge avancé portant généralement une barbe blanche.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

L’un des Douze, Thomas, dont le nom signifie : Jumeau , n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »

Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Thomas lui dit alors : «Mon Seigneur et mon Dieu !» Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » (Jn 24-29)

Jésus apparaît aux disciples

Jésus se tint là au milieu d’euxsans qu’ils vissent comment il était entré, les portes étant fermées.» Il est évident que Jean vit dans cette apparition de Jésus quelque chose de mystérieux, d’autant plus qu’il mentionne la même circonstance lors de la seconde apparition de Jésus  ; toutes les tentatives faites pour expliquer l’entrée de Jésus d’une manière naturelle firent violence au texte. Calvin et quelques autres exégètes pensèrent que les portes s’ouvrirent sur un signe de la majesté divine de Jésus. S’il en fut ainsi, Jean l’aurait raconté simplement. Et d’ailleurs, cela aussi serait un miracle.

Souvent les disciples ne le reconnurent pas au premier abord et qu’il dut leur prouver que c’était bien lui qu’ils voyaient (Jn 20, 14 ; Jn 20, 20-27 ; Lc 4, 16 ; Lc 24, 37-40). Cette apparition de Jésus au milieu de ses disciples, le jour même de sa résurrection, est la même que le récit plus complet dans Luc. (Lc 24, 36-48)Ses mains percées et son côté portant la plaie du coup de lance (Jn 19, 34).

Jésus, connaissant toute la faiblesse de ses disciples et la grande difficulté qu’il y avait pour eux à croire sa résurrection condescendit à leur en donner des preuves visibles et tangibles (Jn 20, 27 ; Lc 24, 40 ; 1 Jn1, 1), mais en même temps il leur eut dit que ce ne fut pas là ce qui constitua la foi, qui est un acte libre de la conscience et du cœur. En voyant le Seigneur, les disciples se réjouirent ; cette vive joie succéda dans leurs cœurs aux doutes pleins d’angoisse dont ils souffraient depuis trois Jours. C’était pour eux comme le soleil se levant au sein des ténèbres et de la tempête.

Alors déjà fut accomplie en eux la promesse de Jésus (Jn 16, 22). Il y a quelque chose de solennel dans la répétition de cette grande et douce parole : La paix soit avec vous. Voyant les disciples convaincus et joyeux, Jésus tint à leur assurer ce bien suprême, la paix, plus précieuse encore, à ses yeux, que la joie. Quelques exégètes rattachèrent cette parole au verset suivant : «Jésus, après avoir donné à ses disciples la paix pour eux-mêmes» voulut la leur communiquer aussi pour la mission dont il les chargea.

Jésus chargea ainsi solennellement ses disciples de cette mission qui doit continuer la sienne dans le monde et à laquelle il donna un caractère divin, en lui attribuant la même origine qu’à sa propre mission.  Le moment actuel était admirablement choisi ; car Jésus revêtit ses disciples de leur apostolat après sa résurrection, dont ils devront être les témoins devant le monde (Ac 1, 21-22 ; Ac2, 32 ; Ac4, 2).

Nous trouvons ici, à la fois le symbole et la réalité : le symbole dans cette action de Jésus : Il souffla sur eux, action d’autant plus significative que le souffle ou le vent, est désigné par le même mot que l’esprit (Éz 37, 5 , Jn 3 , 8 ; Ac 5, 12) ; la réalité est clairement indiquée par cette parole : Recevez l’Esprit Saint.

Celle-ci n’est pas seulement un renouvellement de la promesse qui devait s’accomplir à la Pentecôte ; et d’autre part Jean ne prétendit pas raconter ici l’effusion puissante de l’Esprit qui eut lieu alors, comme le pensèrent ceux qui prétendirent que Jean plaça au jour même de la résurrection l’ascension et la descente du Saint-Esprit

Jésus venait d’assimiler la mission de ses disciples à la sienne propre, qu’ils devaient continuer sur la terre. Or, comme il était venu afin d’ouvrir ou de fermer le ciel à tous les hommes, de prononcer leur absolution ou leur condamnation (Mt 9, 6 ; Jn 9, 41 ; Jn 15, 22), il voulut que ses envoyés exercèrent aussi cette fonction redoutable, qui fut le couronnement de son œuvre (Mt 6, .19) Jésus communiqua aux disciples le Saint-Esprit.

C’est uniquement par l’Esprit qu’ils pourront accomplir cette partie essentielle de leur mission. L’Esprit en sera le principe, la force qui s’y manifestera. Cette activité ne sera donc pas le privilège des seuls apôtres ou de leurs prétendus successeurs. Tous les croyants étant des agents du Saint-Esprit, tous seront aptes à remettre et à retenir les péchés. Revêtus de la puissance de l’Esprit, ils rempliront cet office, non de leur propre autorité, mais uniquement au nom de Dieu et du Sauveur.

Cet Esprit de lumière et de vie leur donnera le discernement nécessaire pour s’assurer que ceux auxquels ils remettront ainsi les péchés, sont des âmes pénétrées de repentance et de confiance en la grâce qui leur est offerte. Dans ces conditions, l’expérience a prouvé que ce peut être, pour une âme découragée et angoissée un immense bienfait que de recevoir directement et personnellement, par la voix d’un serviteur de Dieu, l’assurance du pardon de ses péchés.

Il n’y a rien là qui ressemble à l’absolution sacerdotale pratiquée dans quelques Églises. Par deux détails déjà Jean nous décrit ce disciple avec son caractère sombre, enclin au doute, à la critique, au découragement (Jn 11 16 ; Jn 4, 5). Mais c’est surtout dans ce récit que Thomas se montra à nous tel qu’il fut. Et tout d’abord, nous le voyons absent du cercle de ses condisciples, quand Jésus leur apparut. Sans doute, n’ayant plus aucune espérance, il avait cherché la solitude pour se livrer à ses tristes pensées et il s’était privé ainsi d’une grâce immense. Durant ces huit jours, il n’y eut pas de nouvelle apparition de Jésus, bien que les disciples se fussent réunis souvent, comme pour l’attendre.

Dès que le Seigneur à prononcé sur les disciples sa parole de paix, il s’adressa directement à Thomas. Il connaissait son état, car il savait par lui-même ce qui est dans l’homme (Jn 2, .25). Il condescendit à donner à ce disciple toutes les preuves qu’il avait demandées. «Si un pharisien avait posé ces conditions comme Thomas, il n’aurait rien obtenu ; mais à un disciple, jusqu’ici éprouvé, rien n’est refusé.» Bengel Toutefois, en répétant à dessein les paroles de Thomas, Jésus lui fait sentir son tort et le couvre de confusion. Il conclut par ce sérieux avertissement : «Ne deviens pas incrédule, mais croyant

Tu as cru ! Malgré le reproche affectueux que Jésus exprime dans ces paroles, nous ne croyons pas qu’il faille les prendre dans un sens interrogatif, comme si Jésus mettait en question la foi de ce disciple. Non, cette foi, il la reconnaît, l’approuve et la confirme telle que Thomas vient de l’exprimer avec effusion de cœur. Pourquoi ? Est-ce que tous les autres disciples n’ont pas cru la résurrection de Jésus parce qu’ils l’ont vu ? Ou bien, en déclarant heureux ceux qui ont cru sans voir, Jésus entend-il que la foi puisse naître sans raison de croire ?

Non, mais Thomas s’était trouvé dans une situation particulière qui lui donnait toutes les raisons de croire. Dix de ses condisciples, dont il ne pouvait suspecter ni l’intelligence ni la bonne foi, lui avaient dit avec joie : Nous avons vu le Seigneur et lui, récusant ce témoignage, avait exigé une démonstration matérielle des sens. C’est là ce qui était déraisonnable (verset 25, note) ; car c’était méconnaître et nier la valeur du témoignage, sur lequel pourtant reposent la plupart de nos connaissances et de nos convictions, même dans les choses de ce monde ; et combien plus dans les vérités religieuses qui doivent rattacher notre âme au Dieu invisible !

Voilà pourquoi Jésus posa ici pour son royaume ce grand principe : Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru ! La foi est, en effet, un acte moral de la conscience et du cœur, indépendant des sens, tous les objets de la foi appartiennent au monde invisible, l’Église chrétienne, depuis dix-neuf siècles, croit en Jésus-Christ et en sa résurrection sur ce même témoignage apostolique que Thomas récusait.

Quiconque fait dépendre sa foi de la vue, des sens, ou du raisonnement, l’expose à une désolante instabilité, puisque les choses visibles ne sont que pour un temps et que les invisibles seules sont éternelles » (2 Co 4, 18). C’est pourquoi Jésus déclare heureux ceux qui croient en lui ; car la foi, en nous unissant à lui, nous met en possession des trésors de grâce, de paix, d’amour, de vie qui sont en lui et qui seuls constituent le vrai bonheur de l’âme humaine.

Tel est donc le but élevé et saint que s’est proposé le disciple que Jésus aimait, c’est à la lumière de cette déclaration qu’il faut lire son Évangile tout entier. Afin que vous croyiez, dit-il à ses lecteurs, que Jésus est le Christ, le Messie (Jean 1.42-46), l’Oint de l’Éternel, le Sauveur du monde, promis à son peuple. Mais Jésus ne peut être tout cela que s’il est le Fils de Dieu, dans le sens exclusif que tout notre Évangile donne à ce nom. Une telle foi n’est point une froide opinion de l’intelligence ; ceux qui la possèdent ont en même temps la vie, la vie de l’âme, la vie éternelle, ainsi que portent Codex Sinaiticus, C, D, versions. Enfin, la source unique de cette vie est en son nom, ce nom, qui est l’expression de tout son être. Diacre Michel Houyoux

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Vidéo Antoine Nouis et Florence Taubmann → https://youtu.be/Gf6kNHDCfcA

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