Mardi de la vingt-troisième Semaine du Temps Ordinaire — Année A

Posté par diaconos le 10 septembre 2023

Image du blog du Diacre Michel Houyoux : Jésus choisit douze apôtres

Jésus choisit douze apôtres parmi ses disciples

# Le Nouveau Testament emploie plusieurs fois le mot apôtre. Il s’applique à plusieurs catégories de personnes bien distinctes : les témoins de la Résurrection de Jésus, envoyés pour annoncer cet événement; un des ministères de l’Église primitive ; deux fois dans les évangiles (Mt 10,2 et Lc 6,13) : le groupe des Douze choisis par Jésus, d’abord pour les envoyer (Mt 10, 5-42), enfin pour être avec lui et pour signifier symboliquement le peuple de la fin des temps (Mt 19, 28). Paul, qui ne fit pas partie des Douze Apôtres, est surnommé l’ Apôtre sans autre précision, ou encore l’apôtre des Gentils.Le mot « apôtre » désigne un des douze disciples de Jésus-Christ.

xIl s’applique aussi aux personnes qui enseignent et répandent une religion à la manière des apôtres de Jésus. Par extension, il qualifie aussi les propagateurs d’une doctrine, d’une opinion, d’une cause. Dans le vocabulaire familier, apôtre désigne une personne qui va écouter aveuglément son maître à penser et qui propage activement ses idées. Le Nouveau Testament témoigne aussi d’un apostolat conçu, dans la première Église, comme l’un des ministères essentiels. Les lettres de Paul (par ex. 2 Co 11,13) parlent de faux apôtres.

xLe premier exemple de texte apostolique est sans doute la lettre apostolique envoyée à l’Église d’Antioche à la suite des discours de Pierre (Ac 15, 7-12) et Jacques (Ac 15, 13-21) sur la décision du concile de Jérusalem sur l’observance des règles traditionnelles du judaïsme, notamment la circoncision (vers 50).

 Les textes ne sont pas toujours explicites sur le contenu de ce ministère, dont on peut penser qu’il comportait une dimension missionnaire itinérante : c’est ainsi que la Didachè (11, 3-6) atteste leur existence en Syrie au début du IIe siècle. L’apostolat en effet, contrairement à l’épiscopat, ne s’exerce pas sur un territoire circonscrit et précis : il a une dimension universelle.

xPierre en effet présida d’abord l’Église d’Antioche avant de présider l’Église de Rome. La tradition de l’Église, en suivant les textes des Actes des Apôtres, adopte un collège apostolique modifié depuis la défection et la trahison de Judas l’Iscariote. Elle remplace celui-ci par Matthias et surtout par Paul (apôtre).

 Le plus souvent, ces deux apôtres additionnels figurent ensemble parmi les Douze au détriment de l’un des onze appelés par Jésus-Christ. En tout cas Paul figure toujours dans le collège apostolique, à la seconde place après Pierre. La Tradition apostolique a été définie par Hippolyte de Rome au début du IIIe siècle.

 C’est sur l’existence de ce ministère de l’Église antique que Calvin s’appuiera pour restructurer les ministères des Églises de la Réforme. Après les temps proprement apostoliques marquant la première période de l’histoire du christianisme, le terme « apôtre » s’applique aux missionnaires qui évangélisèrent un peuple ou un pays, souvent en dehors de leur lieu d’origine, et fondèrent ainsi une chrétienté locale.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu.
Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres :  Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote, Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître.

Jésus descendit de la montagne avec eux et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. Ils étaient venus l’entendre et se faire guérir de leurs maladies ; ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs retrouvaient la santé. Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous. (Lc 6, 12-19)

L’apogée du ministère galiléen

Jésus en ces jours-là passa une nuit en prières sur la montagne. Le jour venu, il assembla autour de lui ses disciples dont il choisit douze, auxquels il donna le titre d’apôtres. Jésus revenu auprès de la foule opéra des guérisons. Jésus avec ses disciples redescendit jusqu’à un plateau de la montagne. Il y trouva une grande multitude, accourue de toute la Palestine. Une puissance divine, sortant de lui, opéra des guérisons. D’une part, Jésus était parvenu au faite de son activité et de sa puissance divine. D’autre part, la haine de ses adversaires et leurs desseins meurtriers hâtaient la crise qu’il prévoyait déjà comme inévitable.

Dans ces graves circonstances, il prit parmi ses disciples les douze apôtres et les établit comme ses témoins et ses ambassadeurs, chargés de continuer après lui son œuvre dans le monde. Il se prépara à cet acte solennel par la prière dans un lieu écarté. Luc raconta fréquemment que Jésus se retirait dans la solitude pour prier. Luc ajouta seul que Jésus leur donna le titre d’apôtres, envoyés auprès de notre humanité pour continuer son œuvre par la prédication de l’Évangile. Le nom de Jude, fils de Jacques, est propre à Luc. L’existence d’un apôtre de ce nom fut confirmée par Jean. Les évangélistes rappelèrent que Judas dénonça Jésus pour le faire arrêter.

Matthieu, dans sa liste des apôtres, les nomma deux par deux : Pierre et André, Jacques et Jean, etc. Ce groupement répondait à la réalité historique, chaque paire ainsi réunie était liée, soit par des liens de parenté, soit d’une autre manière. Quel auditoire se trouva là réuni pour entendre le discours de Jésus ! Des gens s’assemblèrent fréquemment autour de lui pour l’entendre, une grande multitude de peuple, accourue de toutes les contrées environnantes, soit pour l’entendre, soit pour être guéris de leurs maladies ; plusieurs de ces malheureux qui étaient en proie à la puissance des ténèbres : et ils étaient guéris.

Ceux même qui ne pouvaient pas attirer sur eux l’attention de Jésus, au milieu de cette foule, cherchaient à le toucher et ils éprouvaient qu’une puissance divine sortait de lui et les guérissait tous.

Diacre Michel Houyoux

Compléments

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin

◊ Un ami : cliquez ici pour lire l’article → Saint frère André, un humble religieux de la Congrégation Sainte Croix

◊ Père Gilbert Adam : cliquez ici pour lire l’article →   Mardi de la 23e semaine, année impaire

◊ Regnum Christi : cliquez ici pour lire l’article → « Il passa toute la nuit à prier Dieu ; il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’apôtres

VidéoNotre mission https://youtu.be/a3sJKasR0cs

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Seizième dimanche du Temps Ordinaire -Année B

Posté par diaconos le 18 juillet 2021

Seizième dimanche du Temps Ordinaire -Année B dans La messe du dimanche 180413-Signet-priere-Bon-Pasteur_1

# Dans les églises chrétiennes, un pasteur est quelqu’un qui exerce des fonctions de gestion et d’enseignement au sein de sa communauté. L’expression est le plus souvent employée dans le cadre du protestantisme, les pasteurs protestants formant l’encadrement et le ministère de la parole au sein des Églises protestantes et évangéliques. Saints chrétiens Pasteur d’Alcala (?-304), avec Juste, enfants martyrisés à Complutum, durant la persécution de Dioclétien, sous Dacien. Pasteur de Nicomédie (IVe siècle), et Victorin ainsi que cinq autres compagnons, martyrs en Orient durant la persécution de Dioclétien.
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Pasteur d’Orléans (?-557), évêque d’Orléans. Palestinien né au début de l’ère chrétienne, il est professé par les chrétiens être le Messie, le Fils de Dieu et le rédempteur des hommes. Dans l’ordre chronologique, il est né avant l’an 4 sous Hérode, il a débuté son activité apostolique vers l’an 28, Il fut arrêté condamné à mort et crucifié sous le procurateur romain Ponce Pilate en avril 30, et, au témoignage de ses apôtres, il fut proclamé être ressuscité trois jours après. Cette résurrection de Jésus est tenue par les chrétiens pour un fait historique transcendant le domaine de l’histoire pour atteindre à celui de la foi. Le Messie (χριστός / Christos en grec ancien), « l’oint du Seigneur » est annoncé par l’Ancien Testament du judaïsme.
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La plupart des chrétiens reconnaissent Jésus-Christ comme le Fils unique de Dieu et comme l’une des trois personnes du Dieu trinitaire. Sa mère est Marie de Nazareth. À partir du XIXe siècle, les recherches critiques des historiens ont peu à peu dissocié méthodologiquement Jésus de Nazareth, le personnage historique, de Jésus-Christ, la figure religieuse. En effet, selon John Meier, cette distinction méthodologique s’enracine dans la distinction faite par de nombreux auteurs germaniques dont Bultmann (1884-1976), entre deux sens en langue allemande du terme historique. D’une part, historisch, historique, au sens d’évènement correspondant à un simple fait dont l’existence est attestée par l’histoire, et de l’autre, geschichtlich, historique, au sens d’évènement durablement marquant et correspondant à une réalité significative4. Le présent chapitre Jésus Christ se situe dans le cadre de cette seconde perspective historique, laissant la première à celui intitulé Quêtes du Jésus historique. Les musulmans reconnaissent Jésus de Nazareth en tant qu’un éminent prophète de Dieu sous le nom ʿĪsā.
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De l’Évangile selon saint Marc

En ce temps- là, les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné. Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger. Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux. En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement. (Mc 6, 34)

Auteur +PÈRE MARIE LANDRY Bivina

Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu

En ce jour, Jésus, je viens moi aussi, comme les apôtres, autour de toi afin de t’écouter. Oui, ce n’est véritablement qu’en ta présence que l’on se repose. Ce n’est véritablement qu’en écoutant tes Paroles que je refais mes forces. Façonne en moi, Seigneur, un cœur d’apôtre.

Aujourd’hui, l’Évangile nous invite à découvrir l’importance de se reposer dans le Seigneur. Les apôtres retournaient de la mission que Jésus leur avait confiée. Ils avaient expulsé des démons, ils avaient guéri des malades et ils avaient prêché l’Évangile. Ils étaient fatigués et Jésus leur dit : «Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu» (Mc 6, 31).

Une des tentations à laquelle peut succomber n’importe quel chrétien est celle de vouloir faire beaucoup de choses et négliger le rapport avec le Seigneur. Le catéchisme nous rappelle qu’à l’heure de la prière, un des plus grands dangers est de penser qu’il y a d’autres choses plus urgentes à faire et nous finissons par négliger la relation avec Dieu. C’est pour cela que Jésus dit à ses disciples, qui ont beaucoup travaillé, qui sont fatigués et qui sont heureux car tout s’est bien passé, qu’il faut se reposer.

L’Évangile nous dit qu’ils «partirent donc dans la barque pour un endroit désert» (Mc 6,33). Afin de faire une bonne prière il faut au moins deux choses: la première est d’être avec Jésus, car c’est avec lui qu’on va parler. Il faut nous assurer de sa présence. Pour cela tout moment de prière commence généralement, et c’est le plus dur, par la prise de conscience de la présence de Dieu. Prendre conscience que nous sommes avec Lui. La deuxième chose est la solitude qui est nécessaire. Si nous voulons parler avec quelqu’un, avoir une conversation intime et profonde, nous choisissons la solitude.

Saint Pierre Julien Eymard recommandait de se reposer dans le Seigneur après la communion. Et il mettait en garde du danger de remplir notre action de grâces avec des paroles ou des phrases que nous connaissons par cœur. Il disait qu’après avoir reçu le Corps du Christ, le mieux était de rester un moment silencieux pour reprendre des forces et laisser Jésus nous parler dans le silence de notre cœur. Parfois au lieu de Lui raconter nos projets c’est mieux de laisser Jésus nous instruire et nous donner du courage.

Seigneur, sois mon guide en tout. Sois le berger de ma vie. Apprends-moi à me laisser enseigner comme ces foules. Envoie-moi vers ceux et celles qui ne te connaissent pas et qui te cherchent.

Après ce temps de repos pris dans la prière, je me sais envoyé à mon tour vers ceux et celles que je rencontrerai aujourd’hui. Inspire-moi, Seigneur, le bon mot pour annoncer que tu es le bon pasteur.

Contact Père Marie Landry Bivina

Compléments

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Origine des évangiles et contenu

Posté par diaconos le 11 juillet 2021

Les évangiles canoniques , qui les a écrit et quand

# La Bible est un ensemble de textes sacrés pour les juifs et les chrétiens. Les diverses confessions peuvent inclure des livres différents dans leurs canons, dans un ordre différent. Les textes eux-mêmes ne sont pas toujours identiques d’une religion à l’autre. La Bible rassemble une collection d’écrits très variés (récits des origines, textes législatifs, récits historiques, textes sapientiaux, prophétiques, poétiques, hagiographies, épîtres) dont la rédaction s’est échelonnée entre le VIIIe siècle av. J.-C. et le IIe siècle av. J.-C. pour l’Ancien Testament, et la deuxième moitié du Ier siècle, voire le début du IIe siècle pour le Nouveau Testament.
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La Bible hébraïque se nomme en hébreu « TaNaKh » (תנ״ך), acronyme formé à partir des titres de ses trois parties constitutives : la Torah (la Loi), les Nevi’im (les Prophètes) et les Ketouvim (les Écrits). Elle est traduite en grec ancien à Alexandrie. Cette version — la Septante — est utilisée au tournant du Ve siècle par Jérôme de Stridon pour compléter sa traduction latine de la Bible — la Vulgate — à partir de l’hébreu puis, au IXe siècle, par les « apôtres des Slaves » Cyrille et Méthode pour traduire la Bible en vieux-slave.
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La Bible chrétienne, qui connaît plusieurs canons selon les époques et les confessions, se compose de deux parties : l’Ancien Testament, qui reprend le Tanakh tel quel ou augmenté d’un certain nombre de livres et le Nouveau Testament commun à la plupart des Églises chrétiennes et regroupant les écrits relatifs à Jésus-Christ et à ses disciples. Il s’agit des quatre Évangiles canoniques, des Actes des Apôtres, des Épîtres et de l’Apocalypse. Le mot « bible » vient du grec ancien biblos ou biblion1 correspondant à l’hébreu sépher, qui fut traité par les auteurs médiévaux en latin comme un féminin singulier, biblia, avec pour pluriel bibliae, par lequel il passa dans la langue française.
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Le mot « Testament », traduit du latin testamentum, correspond lui au mot grec διαθήκη, diathêkê, qui signifie « disposition écrite » avant de recouvrir une acception littéraire spécifique au sens de « testament philosophique », un sens que retient la Septante pour traduire le terme hébreu berith, « alliance », qui correspond pourtant davantage au grec sunthêkê.
Le déplacement sémantique du terme en tant que « testament » littéraire s’opère chez les auteurs chrétiens dès le IIIe siècle, traduit alors par le terme juridique latin testamentum qui est repris ensuite dans toutes les langues. Le corpus biblique réunit plusieurs livres d’origines diverses d’où le pluriel originel du mot « Bible ». Dès le début de sa formation, il existe plusieurs collections canoniques concurrentes de la Bible, chacune étant défendue par une communauté religieuse différente. Le mot canon (en grec ancien, κανών signifie règle) est utilisé dès le IVe siècle pour désigner la liste des livres reconnus par une communauté (ou Église).

Des évangiles

Ce que nous savons de la vie de Jésus nous a été conservé sous un nom unique : l’Évangile. Après l’évènement de la Pentecôte, les apôtres ont prêché, racontant la vie, la mort et la résurrection de Jésus. Ces récits répétés par les apôtres et par leurs disciples prirent rapidement une forme plus ou moins figée. Très tôt on se mit à les rédiger, afin de conserver la figure de Jésus. C‘est ainsi que, comme l’annonce Luc dans les premiers mots de son évangile, se constituèrent plusieurs renseignements sur la vie du Christ :  » Puisque plusieurs ont entrepris de composer un récit des faits qui ont été pleinement certifiés parmi nous, conformément à ce que nous ont transmis ceux qui, dès le commencement, ont été témoins oculaires et ministres de la parole ; il m’a semblé bon, à moi aussi, qui ai suivi avec exactitude toutes ces choses dès l’origine, de te les écrire dans leur ordre, très excellent Théophile ; afin que tu reconnaisses la certitude des enseignements que tu as reçus. »

(Lc 1, 1-4)

La plus importante de ces rédactions fut l’écrit du publicain Matthieu, appelé aussi Lévi. Celui-ci réunit les discours de Jésus dans un livre écrit en araméen, dialecte issu de l’hébreu et dans lequel Jésus s’était exprimé. Mais l’évangile de Matthieu, tel que nous le possédons, est une traduction en grec de ces discours, replacés dans le cadre où ils 8 furent prononcés d’après les renseignements puisés dans l’évangile de Marc. Il a dû être composé, sous sa forme actuelle, vers l’an 66. Ce livre eut un tel succès dans les communautés chrétiennes aux premiers temps de l’Église que Papias, évêque d’Hiérapolis, écrivit au début du deuxième siècle que chacun s’efforçait de le traduire.

Dans l’évangile de Matthieu, il y a en propre le recueil des discours (sermon sur la montagne, prédication au bord de la mer, harangue contre les pharisiens, prédiction de la ruine de Jérusalem. Son évangile est destiné au peuple juif. Les souvenirs de la Passion constituent le témoignage central de sa prédication apostolique ; il consacre à ce dénouement à peu près la moitié de son récit. L’évangile de Matthieu a quatre points en commun avec les récits de Marc et de Luc : le même genre littéraire, quelques unités narratives communes, quelques loggia communs et l’histoire de la Passion.

L’année liturgique et son organisation  » Elle déploie au long de l’année le mystère du Christ et de notre Salut. L’Église, chaque semaine, au jour qu’elle a appelé le Jour du Seigneur, fait mémoire de la Résurrection du Seigneur qu’elle célèbre encore une fois par an en même temps que sa bienheureuse Passion par la grande Solennité de Pâques. Elle déploie tout le mystère du Christ pendant le cycle de l’année, de l’Incarnation et la Nativité jusqu’à l’Ascension, jusqu’à la Pentecôte et jusqu’à l’attente de la bienheureuse espérance et de l’avènement du Seigneur. » Extrait de « Constitution sur la liturgie du Concile Vatican II (SC 1O2)

Diacre Michel Houyoux

 978-3-8416-9807-0-frontAuteur  Diacre Michel Houyoux   -  224 pages , publié en français  le 09 juillet 2012

Référence ISBN : 978-3-8416-9807-0   Référence  ISBN 10 3841698077  EAN 978 384 16988070

Publié à la maison d’éditions Croix du SalutSite Web  http : www. editions-croix.com

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Rencontre avec la Parole de Vie

Compléments

Diacre Michel Houyoux  : cliquez ici pour lire l’article → Quinzième dimanche du Temps Ordinaire – Année B

                                                                                              D’où vient la Bible ?

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Quatorzième dimanche du Temps ordinaire – Année B

Posté par diaconos le 28 juin 2021

N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie ? | Don Bosco Salesian Portal

N’est-il pas le fils du charpentier ?

# Joseph est un personnage juif qui apparaît pour la première fois dans l’Évangile selon Matthieu et dans l’Évangile selon Luc : il s’agit de passages sans doute ajoutés ultérieurement et appelés les évangiles de l’enfance de Jésus (Mt 1,18 et Lc 2,3). Joseph apparaît aussi dans un texte plus tardif, le Protévangile de Jacques, composé au milieu du IIe siècle ; cette version est incompatible par certains aspects avec celle des évangiles canoniques.

D’après les Évangiles synoptiques, puis selon les auteurs chrétiens et notamment les Pères de l’Église, Joseph serait un lointain descendant d’Abraham et du roi David (Mt 1,1-17) de la Tribu de Juda. Il est fiancé à Marie lorsque celle-ci se retrouve enceinte par l’action de l’Esprit saint. Il épouse alors Marie et, acceptant l’enfant, devient le père nourricier de Jésus, qui, de ce fait, appartient à sa lignée, celle de David.

Les Évangiles synoptiques insistent sur ce point, car pour eux Jésus est « le Messie fils de David ». Joseph est présenté comme un « homme juste » qui a accepté d’accueillir Marie et son enfant à la suite du message de l’Ange du Seigneur (Dieu). Des textes juifs polémiques comme les passages censurés du Talmud ou les Toledot Yeshu présentent Jésus comme étant né d’une relation hors mariage.

Il est indiqué en Mt 13,55 que Joseph est « charpentier », sans que l’on sache s’il faut prendre ce terme au sens premier ou avec celui « d’homme sage ». Joseph est mentionné pour la dernière fois lors du pèlerinage familial à Jérusalem lorsque Jésus, âgé de douze ans, est retrouvé au Temple (Lc 2,41-50).

La tradition chrétienne ainsi qu’une partie de la critique historique en ont déduit qu’il était mort avant que Jésus n’entre dans la vie publique. Joseph est appelé « Joseph le fiancé (de Marie) » dans la tradition orthodoxe ou plus généralement « saint Joseph ». Il est devenu un personnage de la tradition chrétienne. Le mois de mars lui est dédié, surtout le 19 mars où il est célébré par toute l’Église catholique.

Le 1er mai est consacré à saint Joseph, travailleur. L’Église catholique reprend une tradition orale, liée à Jérôme de Stridon qui relate que Joseph s’était consacré à Dieu avant de connaître la Vierge Marie, et explique donc que les termes de « frères et sœurs » de Jésus cités dans les Évangiles doivent être compris comme étant des cousins proches par le sang, l’affection et les relations, selon l’usage de ces mots.
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L’Église orthodoxe enseigne de son côté que Joseph était veuf quand il s’est fiancé à Marie ; il aurait eu des enfants de son premier mariage, dont Jacques le Juste. Cette tradition s’appuie sur le Protévangile de Jacques, où il est dit que Marie est consacrée au Seigneur par ses parents (Protév. Jc 4,1) et qu’un prêtre ordonne à Joseph de l’épouser, malgré ses réticences : « J’ai des fils, je suis un vieillard et elle est une toute jeune fille. Ne vais-je pas devenir la risée des fils d’Israël ? » » (Protév. Jc 9,1-2).
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De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

 En ce temps-là, Jésus se rendit dans son lieu d’origine,  et ses disciples le suivirent.  Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la  synagogue. De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : « D’où cela lui vient-il ?  Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée,  et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?  N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie,  et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ?

Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à son sujet. Jésus leur disait : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison. » Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains. Et il s’étonna de leur manque de foi. Alors, Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant. ((Mc 6, 1-6)

Jésus de Nazareth

Dans la première lecture, le prophète Ezéchiel a été appelé par le Seigneur pour que la Parole de Dieu soit révélée dans sa puissance. Mais il est prévenu à l’avance qu’il se trouvera face à une engeance de rebelles : j’entendis le Seigneur qui me parlait ainsi : « Fils d’homme je t’envoie vers les fils d’Israël, vers ce peuple de rebelles qui s’est révolté contre moi. » (Ez 2, 2)

  Dans la seconde lecture, Saint Paul a fait, lui aussi, cette découverte qui a complètement bouleversé sa vie. Les faiblesses de l’apôtre ne font que mieux mettre en valeur la force de Dieu qui agit en lui. Comme tous les prophètes, il est devenu totalement dépendant de la Parole divine. Son échec lamentable à Athènes ne l’empêche pas d’écrire aux Corinthiens : « j’accepte de grand cœur pour le Christ les faiblesses, les insultes, les contraintes, les persécutions et les situations angoissantes. Car, lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort. » (2Co 12, 10)

 Et l’évangile de ce jour nous montre Jésus affronté à l’échec dans son ministère. Il est trop connu. Les gens de Nazareth, son village,  ont passé leur enfance avec lui ; il a exercé son métier de charpentier avec Joseph ; certains ont sûrement pu bénéficier de son travail et de ses services. Très proche des hommes, il est aussi très proche de Dieu. Cela apparaît dans ses miracles et ses discours. Pour les gens de Nazareth c’est quelque chose de totalement nouveau.

Ils découvrent en lui quelqu’un qui se met à parler et à agir de la part de Dieu.  Pour qui se prend-il ? Ses compatriotes ne peuvent accepter ce changement. Ils n’ont pas découvert le caractère sacré caché dans sa vie quotidienne. Pour eux ce n’est pas possible. Cet évangile nous appelle à faire un pas de plus sur le chemin de la conversion ; nous sommes tous invités à sortir de nos certitudes et à laisser de côté ce que nous croyons savoir sur Dieu et sur Jésus.

La foi n’est pas d’abord une affaire de connaissances ou de savoir ; elle est avant tout un questionnement perpétuel : « Qui est Jésus pour moi ? »  La réponse sera donnée au pied de la croix par le centurion Romain : « Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu. »

Le Christ voudrait nous rejoindre. Et il met sur notre route les personnes qu’il faut : c’est un voisin, un collègue, une personne âgée ou un jeune, des gens tout simples. C’est à travers eux que Dieu vient nous interpeller. Saurons-nous voir en eux des envoyés de Dieu ? Quand Dieu veut nous parler, il ne va pas chercher quelqu’un à l’autre bout du monde.

Et nous-mêmes, nous voici envoyés auprès de ceux et de celles qui nous entourent, nos familles, nos villages et nos quartiers. Nous pourrons être affrontés à la dérision ou à l’indifférence. Mais comme le prophète Ezéchiel, nous ne sommes pas envoyés pour amener les gens à croire mais pour dire la Parole de Dieu. Attention, l’essentiel n’est peut être pas de réussir ! « Dieu ne nous demande pas de réussir mais de travailler. » (Saint Jean Chrysostome)

 Demandons au Seigneur qu’il nous libère de certitudes trop enracinées. Elles empêchent de reconnaître et d’aimer le Seigneur. Et surtout elles empêchent de l’aimer. A la sortie de la messe, nous serons envoyés comme témoins de l’Évangile. Que le Seigneur nous donne la grâce de dépasser le découragement, de supporter les critiques, les situations angoissantes. Il est important de savoir rebondir après un échec.  Ayons foi en Jésus, le maître de la mission, qui agit à travers ses envoyés.

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Père Gilbert Adam : cliquez ici, pour lire l’article → 14e dimanche du temps ordinaire, année B

◊Pape François : cliquez ici, pour lire l’article → Dieu se fait proche de tous ceux qui ont un cœur de Père

  Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine : « N’est il pas le fils du charpentier ? »

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