Troisième dimanche de l’Avent (Gaudete)

Posté par diaconos le 13 décembre 2020

Le Précurseur

Troisième dimanche de l'Avent (Gaudete) dans Accueil sur mon blog

# Selon François Blanchetière, Jésus vécut un temps dans l’entourage de Jean. Les premiers disciples de Jésus furent issus de l’entourage de Jean Baptiste : André, Simon-Pierre, Philippe, Nathanaël (Jn 1. 35-51). Jean reconnut Jésus comme plus grand que lui. Les spécialistes discutèrent pour déterminer dans quels lieux les deux hommes se rencontrèrent. L’Évangile de Jean localise l’activité de Jean le Baptiste sur les rives du Jourdain, ou à Béthanie au-delà du Jourdain. Le lieu appelé Aenon près de Salim où les eaux sont abondantes fut identifié à Ain Fa’rah. L’autre, Béthanie au-delà du Jourdain, où Jean baptisa où est située la première rencontre de Jésus et de Jean fut localisée en Pérée au-delà du Jourdain par la tradition chrétienne. Toutefois, selon les travaux de Murphy O’Connor repris par François Blanchetière, cette localisation — à Al-Maghtas — se révéla impossible à soutenir. Selon la majorité des historiens et exégètes, la mort de Jean Baptiste est à situer vers 28/2930, ou, à l’instar de la formulation d’André Paul, vers la fin des années 20 »31, avant l’arrestation et la crucifixion de Jésus qui aurait eu lieu vers 30 ou 33. Selon Luc, l’histoire de Jean Baptiste est un midrash bâti sur les récits bibliques de la naissance d’Isaac et de Samuel de David

De l’Évangile selon saint Jean

Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean. Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage. Et voici quel fut le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : «Qui es-tu ?  Il le reconnut ouvertement, il déclara : «Je ne suis pas le Messie».
Ils lui demandèrent : «Qui es-tu donc ? Es-tu le prophète Élie ?».
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Il répondit : «Non. —Alors es-tu le grand Prophète ?» Il répondit : «Ce n’est pas moi». Alors ils lui dirent: «Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ?». Il répondit : «Je suis la voix qui crie à travers le désert : ‘Aplanissez le chemin du Seigneur’, comme a dit le prophète Isaïe».
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Or, certains des envoyés étaient des pharisiens. Ils lui posèrent encore cette question : «Si tu n’es ni le Messie, ni Élie, ni le grand Prophète, pourquoi baptises-tu ?». Jean leur répondit : «Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas : c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis même pas digne de défaire la courroie de sa sandale».
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Tout cela s’est passé à Béthanie-de-Transjordanie, à l’endroit où Jean baptisait.«Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas» (Jn 1, 6-8.19-28)
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Auteur  +PÈRE MARIE LANDRY C+MPS
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Que cette période de confinement ne nous déroute pas ; au contraire et suivons les conseils que saint Paul adressait aux Philippiens : «Ne soyez inquiets de rien mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce» (Ph 4, 6) ; « Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. » (Lc 3, 4)
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Seigneur, augmente ma foi et accorde-moi la grâce de te laisser me conduire sur le chemin que tu es venu vivre au milieu de ton peuple. Guerres, désordres et tremblements en tout genre ne doivent pas effacer mon désir de vivre avec confiance et persévérance dans le monde d’aujourd’hui.Aujourd’hui au milieu de l’Avent, nous recevons une invitation à la joie et à l’espérance : «Soyez toujours joyeux et priez sans cesse. Rendez grâce à Dieu pour tout» (1Th 5,16-17).
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Le Seigneur est proche : «Ma fille, ton cœur est le ciel pour Moi», dit Jésus à sainte Faustine Kowalska et, bien sûr, Il voudrait le répéter à chacun de ses enfants. C’est un bon moment pour penser à tout ce qu’Il a fait pour nous et Lui rendre grâce.La joie est une caractéristique essentielle de la foi. Se sentir aimé et sauvé par Dieu est un motif de grande joie ; nous savoir frères de Jésus-Christ qui a donné sa vie pour nous est le motif principal de l’allégresse chrétienne.
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Un chrétien qui se laisse aller à la tristesse aura une vie spirituelle rachitique, il ne parviendra pas à voir tout ce que Dieu a fait pour lui et, par conséquent, sera incapable de le communiquer. L’allégresse chrétienne jaillit de l’action de grâce, surtout en raison de l’amour que le Seigneur nous manifeste; chaque dimanche, nous le faisons communautairement en célébrant l’Eucharistie.
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L’Évangile nous a présenté la figure de Jean-Baptiste, le précurseur. Jean jouissait d’une grande popularité parmi les gens simples; mais, quand on le lui demande, il répond avec humilité : «Je ne suis pas le Messie…» (Jn 1, 21) ; «Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas : c’est lui qui vient derrière moi» (Jn 1, 26-27). Jésus-Christ est Celui qu’ils attendent ; Il est la Lumière qui éclaire le monde.
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L’Évangile n’est pas un message étrange, ni une doctrine parmi tant d’autres, mais la Bonne Nouvelle qui remplit de sens toute vie humaine, car il nous a été communiqué par Dieu lui-même, qui s’est fait homme. Tout chrétien est appelé à confesser Jésus-Christ et à témoigner de sa foi. En tant que disciples du Christ, nous sommes appelés à apporter le don de la lumière. Au-delà des paroles, le meilleur témoignage est et sera toujours l’exemple d’une vie fidèle.
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Seigneur, Jean-Baptiste, ton Précurseur, ne t’avait jamais rencontré mais, grâce à l’Esprit qui l’habitait, il savait qui tu étais et qu’il n’était pas digne de délier la courroie de ta sandale (Jn 1, 27). Seigneur, si tu nous appelles à te servir, accorde-nous l’humilité de ton Précurseur afin que nous restions toujours à la place à laquelle tu nous destines.Que le Seigneur m’accorde l’humilité nécessaire pour ne pas confondre la lampe et la lumière : l’une et l’autre vont ensemble mais chacune à sa place.
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Compléments

◊ Diacre Michel Houyoux : Troisième dimanche de l’Avent dans l’année B

Pasteure Florence Blondon : « Jean-Baptiste le précurseur « 

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Elijah has already been here and they didn’t recognize him

Posté par diaconos le 12 décembre 2020

La colère de Dieu

 Elijah has already been here and they didn’t recognize him

# According to the tradition of the Catholic Church, the mountain of the place of the Transfiguration refers to Mount Horeb and Mount Sinai, two highly symbolic places in the Old Testament. The cloud from which the Father’s voice came echoed the cloud that enveloped the Hebrews during the Exodus and their crossing of the desert. Peter’s proposal to erect three tents referred to the tent of meeting in the Old Testament. This feast can be compared to that of the baptism of Christ, where the cloud that enveloped Jesus, the voice of the Father, is found in both. For the Church, the aim of the Transfiguration was to prepare the hearts of the disciples to overcome the scandal of the cross. This transfiguration was the announcement of the adoption that will make the believers sons of God. According to Cardinal Hans Urs von Balthasar, when the disciples finally saw Jesus alone again, they knew what fullness of mystery was hidden in his face, because his relationship to the whole Old Covenant, his permanent relationship to the Father and the Spirit who, like a cloud, overshadowed the disciples representing the Church to come, all of this was included in him. His Transfiguration was not an anticipation of the Resurrection.

From the Gospel of Jesus Christ according to Saint Matthew

When the followers came down from the mountain, they asked Jesus, « Why then do the scribes say that the prophet Elijah must come first ? « Jesus answered them, « Elijah is coming to put everything in its place. But I tell you, Elijah has already come; instead of recognizing him, they have done everything they wanted to him. And in the same way the Son of Man will suffer through them. « Then the followers understood that he spoke to them of John the Baptist.  (Mt 17:10-13)

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# Elijah was a prophet and a miracle worker who lived in the northern kingdom of Israel during the reign of King Ahab (9th century BC). Elijah defended the worship of the Hebrew God over that of the Canaanite deity Baal. God also performed many miracles through Elijah, including resurrection, bringing fire down from the sky, and entering Heaven alive « by fire ». He is also portrayed as leading a school of prophets known as the sons of the prophets. Following his ascension, Elisha, his disciple and most devoted assistant, took over his role as leader of this school. References to Elijah appear in Ecclesiasticus, the New Testament, the Mishnah and Talmud, the Quran, the Book of Mormon, the Doctrine and Covenants, and Baháʼí writings. In Judaism, Elijah’s name is invoked at the weekly Havdalah rite that marks the end of Shabbat, and Elijah is invoked in other Jewish customs, among them the Passover Seder and the brit milah (ritual circumcision). The New Testament notes that some people thought that Jesus was, in some sense, Elijah but it also makes clear that John the Baptist is « the Elijah » who was promised to come in Malachi 3:1; 4:5 According to accounts in all three of the Synoptic Gospels, Elijah appeared with Moses during the Transfiguration of Jesus.

The coming of Elijah

The followers asked Jesus :  « Why then do the scribes say that Elijah must come first ?  »  What caused the followers to ask this question ? The prophecy : « Behold, I will send you Elijah the prophet before the great and dreadful day of the Lord comes. And it shall bring the hearts of the fathers to their children, and the hearts of the children to their fathers, lest I come and smite the land of the tabernacle. « (Malachi 4:5-6), which foretold a second mission of Elijah before the appearance of the Messiah, was at that time the subject of universal attention ; the scribes based their descriptions of the coming of the Messiah on it, as the followers recalled.

Jesus himself had quoted it to the people, showing the fulfilment in the person of John the Baptist : « If you want to understand him, he is the Elijah who was to come » (Mt 11:14), which the disciples did not seem to have understood. On the Mount of Transfiguration, this Elijah appeared to them for a moment, and not only did he disappear, instead of remaining to fulfil his mission, but Jesus even forbade them to say that they saw him !

How can we reconcile this fleeting appearance and, above all, the defence of Jesus with prophecy? This seems to be the origin and the meaning of this question. The disciples recognised Jesus as the Messiah; they were astonished to see that Elijah’s appearance took place after and not before the coming of the Messiah. Both objections may have provoked the disciples’ question.

According to Scripture, Elijah came. But he returned as John the Baptist, and instead of recognising him, they treated him as they wished.  What do these words mean: he will restore all things?  This restoration, which in the eyes of the scribes was the restoration of their theocracy, and which in reality must have been a spiritual creation, was the work of Jesus himself and not of the forerunner.

However, Jesus was able to see the effects of John the Baptist’s preaching, repentance, the change in the dispositions of the people, in the sense that the angel had said of John : « He will bring back the hearts of the fathers to the children and the rebels to the wisdom of the righteous. « (Lk 1:17).  The fate of John the Baptist foreshadowed the fate that was reserved for Jesus.

But they did not recognise John and when he could not fulfil his mission to them, Jesus had to suffer on their behalf. This was the trial that the followers had to prepare themselves for after having enjoyed rest and glory on the mountain.

Deacon Michel Houyoux

Links to other Christian websites

◊ Never Thirsty True Prophet  What did Jesus mean when He said that Elijah hadalready returned ?

◊ Escape all these things  Why “Elijah Must Come First” & How To Identify A True Prophet ?

Hey People, The Third Elijah Has Already Come And Gone – You Missed Him

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Élie est déjà venu et ils ne l’ont pas reconnu

Posté par diaconos le 12 décembre 2020

La colère de Dieu

 Élie est déjà venu et ils ne l’ont pas reconnu

# Selon la tradition de l’Église catholique, la montagne du lieu de la Transfiguration fait référence au mont Horeb et au mont Sinaï, deux lieux hautement symboliques dans l’Ancien Testament. La nuée d’où sortit la voix du Père fit écho à la nuée qui enveloppa les Hébreux lors de l’Exode et de leur traversée du désert. La proposition de Pierre de dresser trois tentes fit référence à la tente de la rencontre dans l’Ancien Testament. Cette fête peut être rapprochée de celle du baptême du Christ où se retrouvent dans les deux la nuée qui enveloppa Jésus, la voix du Père. Pour l’Église, le but de la Transfiguration fut de préparer le cœur des disciples à surmonter le scandale de la croix. Cette transfiguration fut l’annonce de l’adoption qui fera les croyants des fils de Dieu. Selon le cardinal Hans Urs von Balthasar, quand les disciples, à la fin, virent de nouveau Jésus seul, ils surent quelle plénitude de mystère se cacha dans sa figure, car sa relation à toute l’ancienne Alliance, sa relation permanente au Père et à l’Esprit qui, comme nuée,couvrit de son ombre les disciples représentant l’Église à venir, tout cela se trouve inclus en lui. Sa Transfiguration ne fut pas une anticipation de la Résurrection.

De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Descendant de la montagne, les disciples interrogèrent Jésus : « Pourquoi donc les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d’abord ? » Jésus leur répondit :« Élie va venir pour remettre toute chose à sa place. Mais, je vous le déclare : Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu. Et de même, le Fils de l’homme va souffrir par eux. » Alors les disciples comprirent qu’il leur parlait de Jean le Baptiste.  (Mt 17, 10-13)

La venue d’Élie

 Les disciples interrogèrent Jésus :  » Pourquoi donc les scribes disent-ils qu’il faut qu’Élie vienne premièrement ? »  Qu’est-ce qui occasionna cette question des disciples ? La prophétie «  Voici, je vous enverrai Élie, le prophète, Avant que le jour de l’Éternel arrive, Ce jour grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères à leurs enfants, Et le cœur des enfants à leurs pères, De peur que je ne vienne frapper le pays d’interdit. » (Malachie 4.5-6) qui annonça une seconde mission d’Élie avant l’apparition du Messie fut, à cette époque, l’objet de l’attention universelle ; les scribes fondèrent sur elle leurs descriptions de l’avènement du Messie, ainsi que le rappelèrent les disciples.

Jésus lui-même l’avait citée au peuple en montrant l’accomplissement dans la personne de Jean-Baptiste : « Si vous voulez le comprendre, c’est lui qui est l’Élie qui devait venir » (Mt 11, 14) ce que les disciples ne parurent pas avoir compris. Sur  la montagne de la transfiguration, cet Élie fut un moment apparu à leurs yeux, et, non seulement il eut disparu, au lieu de rester pour remplir sa mission, mais Jésus leur défendit même de dire qu’ils le virent !

Comment concilier cette apparition fugitive et surtout la défense de Jésus avec la prophétie ? Tels semblent être l’origine et le sens de cette question. Les disciples reconnurent en Jésus le Messie ; ils constatèrent avec étonnement que l’apparition d’Élie eut lieu après et non avant la venue du Messie. L’une et l’autre objection purent avoir provoqué la question des disciples.

D’après l’Écriture, Élie vint. Mais il fut revenu en Jean-Baptiste, et, au lieu de le reconnaître, ils le traitèrent selon leur mauvais vouloir.  Que signifient ces mots : il rétablira toutes choses ?  Ce rétablissement, qui aux yeux des scribes fut la restauration de leur théocratie, et qui en réalité dut être une création spirituelle, fut l’œuvre de Jésus lui-même et non du précurseur.

Toutefois Jésus put bien avoir en vue les effets de la prédication de Jean-Baptiste, la repentance, le changement des dispositions du peuple, dans le sens où l’ange avait dit de Jean : «  Il ramènera les cœurs des pères vers les enfants et les rebelles à la sagesse des justes. » (Lc 1, 17).  Le sort de Jean-Baptiste présagea le sort qui fut réservé à Jésus.

Mais, ils ne  reconnurent pas Jean et que celui-ci ne put remplir sa mission auprès d’eux, Jésus dut souffrir de leur part. Ce fut l’épreuve à laquelle les disciples eurent à se préparer  après avoir joui du repos et de la gloire sur la montagne.

Diacre Michel Houyoux

Compléments

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →  Élie doit revenir (Si 48, 1-4.9-11)

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →  Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Hozana : cliquez ici pour lire l’article →  Élie est déjà venu et ils ne l’ont pas reconnu
◊ Le Carmel au Québec (Canada)   : cliquez ici pour lire l’article →  Élie et Marie aux origines du Carmel

Élie est déjà venu et ils ne l’ont pas reconnu » – Lectio Divina -

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Damase Premier fut le trente-septième pape

Posté par diaconos le 11 décembre 2020

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Né à Rome vers 305, Damase fut diacre du pape Libère (352-366) qu’il accompagna en exil (355) ; retourné assez vite à Rome, il prit du service auprès de l’antipape Félix II (355-365) mais se réconcilia avec le pape Libère quand celui-ci fut autorisé à rentrer à Rome. À la mort de Libère (24 septembre 366) éclatèrent de violents désordres : les fidèles du défunt pape, réunis dans la basilique Julienne, élurent le diacre Ursin à sa succession et le firent sacrer ; les autres où l’on vit beaucoup de partisans du défunt antipape, choisirent Damase et soudoyèrent une bande de voyous qui firent l’assaut de la basilique Julienne où, pendant trois jours, on massacra des ursiniens.

Le 1° octobre 366, après que ses partisans se furent emparé de la basilique du Latran, Damase fut sacré et, avec l’appui du préfet de la ville, fit chasser Ursin et ses fidèles de Rome d’où les derniers disparurent dans la prise de la basilique libérienne (26 octobre 366). Pour les chrétiens du IV° siècle, les catacombes furent des cimetières où ils enterrèrent chaque jour les leurs qui voulurent reposer près des martyrs, mais l’accès fut malaisé (éboulements, dégradations, vétusté).

Le pape Damase fit de Jérôme son secrétaire qu’il, consulta sur toutes les difficultés de la Bible. Il lui demanda une révision des traductions latines des Évangiles, à partir du texte grec. Jérôme devint en plus le maître en exégèse et le conseiller spirituel d’un groupe de veuves et de jeunes filles de la bourgeoisie romaine

Marcella, Paula et ses filles Brésillab et Eustochium  attirées par la vie ascétique, joignirent alors l(étude de la Bible à leur vie de prière  et à leur actions charitables. Jérôme quitta l viie de’ Rome près la mort de Damase en  août 385.

Après la paix constantinienne, de somptueuses basiliques furent édifiées en l’honneur des martyrs : Saint-Pierre, Saint-Paul, Saint-Laurent, Sainte-Agnès … Devait-on multiplier ces monuments qui demandaient d’énormes dépenses ? Le pape Damase préféra restaurer le culte des martyrs dans les catacombes elles-mêmes et il entreprit des fouilles systématiques pour découvrir les tombes inconnues ou méconnues.

Dans la Via Salaria vetus, la catacombe des saints Prothe et Hyacinthe est explorée, restaurée et embellie. On relie les salles par des escaliers qui facilitent la marche et la circulation des pèlerins. Au cimetière de Saint-Sébastien, Damase met à jour et honore les reliques du pape saint Eutychien (mort en 283). Non content de restaurer et de canaliser la dévotion populaire, le maître-d’œuvre compose et appose une bonne cinquantaine d’inscriptions.

Tibulle, poète élégiaque du I° siècle avant Jésus-Christ, exprimait le souhait : « Fac lapis inscriptis stat super ossa notis, (Fais en sorte que, grâce aux inscriptions sur pierre, nos restes soient identifiés) ; ce sera l’actif souci du pape Damase. Les fragments découverts dans la crypte des papes du cimetière de Calliste permettent de reconstituer l’hommage de Damase aux témoins ici rassemblés : Ci-gît, réunie, une foule de saints. Si vous les cherchez, leurs corps sont réunis dans ces vénérables tombes. Quant à leurs âmes sublimes, les célestes royaumes les ravit. Ci-gisent les compagnons de Sixte ; de l’ennemi, ils portent les trophées. Ici, nombre d’hommes illustres gardent les autels du Christ. Ci-gît un évêque dont la vie s’écoula en longue paix. Ici, les saints confesseurs, transférés de Grèce, reposent. Ici, vous trouverez : jeunes gens, enfants, vieillards, chaste génération qui pudeur garda. Ici, je l’avoue, Moi, Damase, j’aurais souhaité faire ensevelir mes restes. Je m’en suis abstenu, soucieux de ne pas troubler les pieuses cendres des saints. »

Son action se ressentit essentiellement à Rome mais, si celle-ci permit de rassembler autour du siège romain l’épiscopat italien, son incompréhension des différends théologiques résultant de la crise arienne et l’intransigeance de ses interventions contribuèrent à affaiblir l’autorité romaine dans la partie orientale de l’Empire, y réduisant la possibilité d’intervention juridictionnelle du Siège romain auprès d’une Église d’Orient dont l’orthodoxie se structure sous l’impulsion de l’empereur Théodose.

Homme de lettres et poète, Damase  fut considéré comme l’initiateur de l’épigraphie chrétienne officielle ainsi que l’ordonnateur du culte des saints et des martyrs à Rome, principalement dans les catacombes romaines selon le comput de la tradition catholique qui le célèbre comme saint le onze décembre. Il fut le trente-septième pape.

 Il présida le Concile de Rome de 382 qui  détermina la liste officielle des écritures sacrées. Il se prononça contre les hérésies majeures dans l’église (y compris l’ apollinarisme et le macédonisme ) et  encouragea la production de la Bible Vulgate avec son soutien à Jérôme . Il  aida à réconcilier les relations entre l’ Église de Rome et l’ Église d’Antioche, et encouragea la vénération des martyrs. En plus de diverses lettres en prose et d’autres pièces, Damasus fut l’auteur de vers latins.

Alan Cameron décrit son épitaphe pour une jeune fille appelée Projecta (d’un grand intérêt pour les chercheurs car le cercueil Projecta du British Museum a peut-être été fait pour elle) comme un tissu d’étiquettes et de clichés serrés ensemble et à peine pressés dans le compteur . Damasus fut décrit comme le premier pape de la société et fut d’un groupe de chrétiens espagnols, largement liés les uns aux autres, proches de l’Espagnol Théodose Ier .

Un certain nombre d’images de « DAMAS » dans des coupes en verre d’or le représentent probablement et semblent être les premières images contemporaines d’un pape à survivre, bien qu’il n’y eut pas de véritable tentative de ressemblance. Damas apparut avec d’autres personnages, y compris un Florus qui fut  le père de Projecta.

Diacre Michel,Houyoux

 Les papes au Moyen-Âge : la démesure du pouvoir ?

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