Vendredi de la deuxième Semaine du Temps Pascal

Posté par diaconos le 16 avril 2021

Il en distribua aux convives, autant qu’ils en voulaient

 Dix-septième du Temps Ordinaire - B - ppt télécharger

# La première multiplication des pains intervient après la mort de Jean-Baptiste sur ordre d’Hérode Antipas pour répondre au désir de sa fille Salomé, et de guérisons de malades. Une seconde multiplication des pains a lieu ultérieurement qui implique un nombre différent de gens. Matthieu et Marc sont les seuls deux évangélistes à la relater. Certains exégèses pensent qu’il s’agit du même événement raconté deux fois. Toutefois, les deux miracles ne se déroulèrent pas au même endroit, dans un cas il y eut cinq mille hommes, dans l’autre cas il y en eut quatre mille. Le nombre de corbeilles de pains en surplus fut aussi différent. Par la suite, Jésus évoqua les deux miracles en les distinguant clairement.

Pour le docteur de l’Église Jean Chrysostome, Jésus lors de ce miracle se posa comme le créateur du ciel et de la Terre. Il incita par ce geste à prier avant tout repas, et il voulut montrer l’importance du partage. Des théologiens plus modernes dirent que la multiplication des pains est le symbole de la Parole donnée par le Christ, parole qui a nourri les peuples pour des siècles. Pour saint Éphrem, Jésus donna généreusement sans compter lors de ce miracle. Il donna tellement qu’il en resta douze corbeilles.

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De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade. Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades. Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples. Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche. Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui.

Il dit à Philippe : « Où pourrions- nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain.» Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »

Jésus dit : « Faites asseoir les gens.» Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes.  Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. »

Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture. À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde.» » Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.» (Jn 6, 1-15)

La crise en Galilée

 Si la fête pour laquelle Jésus était monté à Jérusalem était bien celle de Purim, qui se célébrait en mars, le mot : Après ces choses reporte à quelques semaines plus tard, car la fête de Pâque qui approchait avait lieu en avril. Jean ne voulut pas dire que Jésus s’en alla de Jérusalem au-delà de la mer de Galilée. Il sous-entendit le retour de Jésus dans la contrée de Capharnaüm ; celle-ci fut le point de départ de cette excursion sur la rive orientale du lac.

Jean rejoignit ici les récits des synoptiques. Il les supposa connus, ce fut la raison ds motifs de ce déplacement au-delà du lac.  Jésus voulut se retirer dans la solitude avec ses disciples, afin d’y chercher pour lui et pour eux quelque temps de repos et de recueillement, mais la foule qui le suivit déjoua son projet. Jean ajouta : de Tibériade parce que, en dehors de la Palestine, la mer de Galilée était plus connue sous le nom de  lac de Tibériade».

Tibériade, ville située presque à l’extrémité méridionale du lac et sur la rive galiléenne, avait été bâtie par Hérode Antipas et nommée ainsi en l’honneur de l’empereur Tibère. Les foules se rassemblaient habituellement autour de Jésus, depuis son retour en Galilée et que, de son côté, Jésus multipliait les actes de guérison sur les malades. Plusieurs  le suivirent dans l’intérêt de ces malades mêmes, d’autres, par simple curiosité, d’autres encore, avides de le voir et d’entendre sa parole.

 D’après Jean ce fut Jésus qui prit l’initiative, tandis que, dans le récit des synoptiques, ce furent les disciples qui eurent les premiers la pensée de venir au secours de la multitude.  Ce ne fut pas pour s’éclairer lui-même que Jésus adressa cette question à son disciple, le miracle était déjà arrêté dans sa pensée, et il sut qu’il avait la puissance de l’accomplir.

Mais il voulut amener ce disciple à réfléchir, et voir si, dans une situation où aucun secours s’offrit à lui, il sut mettre sa confiance dans la sagesse et la puissance de Jésus.  La réponse de Philippe le confirma. Ne voyant que la multitude à nourrir, il se hâta de faire un calcul et il conclut que deux cents deniers de pain ne suffiraient pas pour que chacun en eût un peu. Il ne resta rien ! En effet, la pauvre bourse qui servit à l’entretien de Jésus et de ses disciples n’eut jamais eu une telle fortune.

Ainsi André s’informa des vivres qui pouvaient se trouver à portée, et tout se réduisit à cinq pains et deux poissons ! C’est exactement la provision indiquée dans les récits des synoptiques, avec cette seule différence, que Jean écrivit que ces pains étaient faits avec de la farine d’orge, qu’employaient ordinairement les gens pauvres.

Les recherches d’André furent si précises qu’il s’exprima ainsi : « Il y a ici un seul jeune garçon ». Aussi ce disciple arriva-t-il comme Philippe, à la même conclusion décourageante : « Qu’est-ce que cela pour tant de gens ? » Jean voulut en entrant dans ces détails faire ressortir le contraste qu’il y eut dans l’embarras des disciples et la puissance que Jésus déploya.

 Jésus commanda aussi en maître à ses disciples et à cette multitude. Si Jean ne parla que des hommes, ce fut que chacun d’eux, comme chef de famille dut recevoir sa part de nourriture pour lui-même et pour les siens. Les femmes et les petits enfants ne furent donc pas négligés. « Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants. » (Mt 14, 21)

Jean nota qu’il y avait là beaucoup d’herbe, un tapis de gazon émaillé de fleurs, car on était au printemps, en avril, en sorte que tout contribua à donner à ce rassemblement un caractère de beauté et de joie. Au moment de prendre les pains, Jésus leva son regard vers le ciel et prononça, à la fois, l’action de grâces pour ce que Dieu avait donné et la bénédiction qui allait procurer l’abondance : « Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction sur eux, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. » (Lc 9, 16)

Dès que le peuple fut convaincu que Jésus était le Messie, il voulut le proclamer Roi. Qu’elles étaient fausses, les idées de la foule sur cette royauté ! Elle n’avait aucun désir de la vraie liberté de l’affranchissement intérieur du péché, qui aurait pu devenir le moyen de son affranchissement de la tyrannie politique et sociale sous laquelle elle gémissait.

La contradiction entre l’opinion régnante et les pensées de Jésus, sur les moyens de la délivrance et la nature de son règne, devait s’accentuer toujours plus et amener finalement le peuple à rejeter son Messie. En sorte que comme l’observe justement M. Luthardt : « Ce faux enthousiasme dont Jésus fut ici l’objet fut pour lui le signal de sa réjection et de sa mort. »

Voilà pourquoi Jésus quitta cette foule et se retira,  lui seul, sur la montagne. Lors de  cette solitude il retrempa son âme dans la communion de Dieu ; car il sut qu’en ce moment-là, il  atteignit le sommet de la faveur populaire et que désormais il ne fera plus que descendre, jusqu’à la croix.

Diacre Michel Houyoux

Compléments

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Seconde multiplication des pains

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Mardi de la sixième Semaine du Temps Ordinaire — Année B

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◊ Opus Dei  : cliquez ici pour lire l’article → Méditation : Vendredi de la 2ème semaine du Temps Pascal 

◊ Abbaye de Tournay : cliquez ici pour lire l’article → Vendredi de la 2ème semaine du Temps Pascal

   Il en distribua aux convives, autant qu’ils en voulaient » – Lectio Divina

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Mercredi de la quatrième Semaine de Carême

Posté par diaconos le 17 mars 2021

Comme le Père relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils fait vivre qui il veut

Jésus Aujourd'hui

Le sabbat est le jour de repos hebdomadaire dans des religions qui reconnaissent la Torah : le judaïsme, quelques branches du christianisme, du vendredi soir au samedi soir. Il est consacré à Dieu, en souvenir de la création. Des chrétiens dans la suite de l’Église de Jérusalem continuent d’observer les prescriptions de l’Ancien Testament et en particulier le shabbat. On parle alors de judéo-christianisme. La chrétienté, subdivisée en trois principales confessions (catholicisme, orthodoxie et protestantisme), a décalé ce jour vers le dimanche.

Divers mouvements religieux chrétiens (Adventisme, Église de Dieu (Septième Jour), Baptistes du Septième Jour) sabbatistes continuent de garder le samedi. L’Église du Septième Jour est l’héritière de congrégations sabbatariennes venues d’Europe (Angleterre, Hollande, Moravie, Hongrie). L’Église retrace son histoire en remontant aux apôtres, en passant par divers congrégations médiévales gardant le sabbat, comme les Vaudois, apparus avec les disciples de Pierre Valdo, et le paulicianisme. Les adventistes affirment que le sabbat est le sceau de Dieu. L’Église éthiopienne orthodoxe connaît aussi dans certaines régions une pratique du Sabbath

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De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, après avoir guéri le paralysé un jour de sabbat, Jésus déclara aux Juifs : « Mon Père est toujours à l’œuvre, et moi aussi, je suis à l’œuvre. » C’est pourquoi, de plus en plus, les Juifs cherchaient à le tuer, car non seulement il ne respectait pas le sabbat, mais encore il disait que Dieu était son propre Père, et il se faisait ainsi l’égal de Dieu.

Jésus reprit donc la parole. Il leur déclarait : « Amen, amen, je vous le dis : le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu’il voit faire par le Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement. Car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait. Il lui montrera des œuvres plus grandes encore, si bien que vous serez dans l’étonnement.

Comme le Père, en effet, relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils, lui aussi, fait vivre qui il veut. Car le Père ne juge personne : il a donné au Fils tout pouvoir pour juger, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui ne rend pas honneur au Fils ne rend pas non plus honneur au Père, qui l’a envoyé.

Amen, amen, je vous le dis : qui écoute ma parole et croit en Celui qui m’a envoyé, obtient la vie éternelle et il échappe au jugement, car déjà il passe de la mort à la vie. Amen, amen, je vous le dis : l’heure vient – et c’est maintenant où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront.

Comme le Père, en effet, a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d’avoir, lui aussi, la vie en lui-même ; et il lui a donné pouvoir d’exercer le jugement, parce qu’il est le Fils de l’homme. Ne soyez pas étonnés ; l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix ; alors, ceux qui ont fait le bien sortiront pour ressusciter et vivre, ceux qui ont fait le mal, pour ressusciter et être jugés.

Moi, je ne peux rien faire de moi-même ; je rends mon jugement d’après ce que j’entends, et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas à faire ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé.»  (Jn 5, 17-30)

Jésus faisait du bien le jour du Sabbat

Jésus, pour se justifier d’avoir fait du bien le jour du sabbat, éleva sa pensée vers Celui qu’il nomma son Père, dans un sens que lui seul put donner à ce nom. Il vit son Père exerçant une action immense et incessante sur tout l’univers et, en particulier, sur ses créatures intelligentes, qu’il veut amener au salut.

Ce fut là ce que Jésus, par une expression populaire, appela le travail de Dieu. Ce travail ne fut pas interrompu par aucun sabbat. Dieu agit non seulement depuis la création du monde d’une manière continue, incessante, mais il agit jusqu’à présent ou jusqu’ici.

Par ce dernier terme Jésus désigna le moment actuel, l’instant où se fut accomplie la guérison qu’on lui reprocha et dans laquelle précisément s’est manifestée l’action de Dieu. Et, se sentant en communauté parfaite de volonté et d’action avec le Père, Jésus ajouta : « Moi aussi je travaille. »

Il travailla, non par simple imitation de Dieu, mais en vertu d’une nécessité morale de sa nature divine. Et en agissant ainsi, il ne viola pas plus le sabbat que Dieu ne le viola, il l’accomplit selon l’esprit et dans l’amour qui  porta Dieu à l’instituer.

Il ne répond pas que la loi de garder le sabbat a été temporelle, et que maintenant elle serait abolie : mais plutôt il nie qu’il ait violé la loi, d’autant que ce qu’il avait fait était une œuvre divine… C’est le point sur lequel Christ s’arrête, que le saint repos qui a été commandé par la loi de Moïse n’est point troublé quand on s’emploie à œuvres de Dieu. Et par cette raison, non seulement il excuse son fait, mais aussi le fait de cet homme qui a chargé son lit. Car c’était une dépendance et comme une partie du miracle, d’autant que ce n’était qu’une approbation d’iceluy. Et puis, si on estime entre les œuvres de Dieu l’action de grâces, et la publication de sa gloire, ce n’était point une profanation du sabbat de rendre témoignage de pieds et de mains de la grâce de Dieu. (Calvin)

Cette dernière réflexion de Calvin réfuta d’avance une objection de M. Weiss qui, estimant la réponse de Jésus déplacée puisqu’on lui reprocha de pousser les autres à violer le sabbat, mit en doute son authenticité. Si Jésus, pour se justifier, invoqua ici sa relation unique avec Dieu, une affirmation semblable était impliquée dans cette parole conservée par les synoptiques : «Le Fils de l’homme est maître du sabbat»Les Juifs articulèrent trois griefs contre Jésus :
  1. Il violait le sabbat ; les adversaires firent entendre que Jésus s’en fit une habitude.
  2. Jésus prétendit que Dieu était son propre Père. Les accusateurs comprirent qu’en disant mon Père, et jamais notre Père, Jésus employa ce mot dans un sens unique, exclusif, et qu’en se disant Fils de Dieu, il s’attribua une dignité qui lui appartint à lui seul.
  3. Jésus se fit égal à Dieu, en ce qu’il déclara que son activité était semblable à l’action créatrice et constante de Dieu, et qu’elle n’était pas limitée par la loi du sabbat. Tout cela constitua, pour des adversaires, un blasphème que la loi punissait de mort ; et cette prétention d’être le Fils de Dieu fut réellement le sujet de la condamnation de Jésus.

Jésus confirma la déclaration qu’il fit en l’expliquant. Pour cela il énonça une pensée négative, puis une grande affirmation. Dans la première, il ne nie pas qu’il n’eut de pouvoir à soi, mais il exprima l’impossibilité morale où il fit rien faire qui ne fut pas  en  harmonie avec la volonté de son Père.

Il fut, comme un fils, qui suivit avec attention tout ce que fit son Père, afin de ne jamais s’écarter de la voie que le Père lui montra. De cette union de nature, de volonté et d’amour, dans laquelle le Fils vit avec le Père, il résulta que  les choses, quelles qu’elles fussent, que le Père fit, le Fils les fit pareillement. Cette déclaration fut une confirmation de la parole qui scandalisa les Juifs.

L’unité d’action du Père et du Fils ne résulta pas seulement de la relation de nature qui les unit en tant que Père et Fils. Jésus eut  soin, dans l’explication qu’il en donna, d’accentuer son caractère moral : ce fut un ineffable rapport d’amour, dans lequel le Père se communiqua au Fils et lui montra tout ce qu’il fit.

Le Fils fut l’objet de la part du Père d’une initiation de tous les instants. Lui, contempla les pensées éternelles de Dieu, qui sont déjà virtuellement des œuvres, et il les accomplit, il les fait passer l’une après l’autre à l’état réel. Mais cette initiation du Fils est progressive, et l’activité qu’il déploie en vertu de cette initiation est de même soumise à une gradation.

Ce dernier mot se rapporta, suivant Monsieur Godet, à la guérison de l’impotent et aux miracles du même genre que Jésus accomplissait, et dont les Juifs furent les témoins ; suivant M. Weiss, il désignerait les œuvres que Jésus accomplissait le jour du sabbat , en prétendant régler sa conduite sur l’activité de Dieu qui ne connaît pas l’interruption du sabbat.

Jésus justifia et expliqua son affirmation que le Père lui montra des œuvres plus grandes, en nommant ces œuvres : ce furent la résurrection et le jugement de l’humanité.

Honorer Dieu, avec tous les sentiments de vénération et d’amour qui lui sont dus, c’est l’adorer, et cette adoration revient au Fils comme au Père. Jésus confirma cette vérité par une déclaration négative qui la rendit plus absolue encore : « ne pas honorer le Fils, c’est ne pas honorer le Père qui l’a envoyé », qui se révéla en lui seul et qui ne fut connu qu’en lui.

Jésus aborda le second point de son discours.  Il décrivit l’œuvre de jugement et de vivification que son Père lui confia. Jésus ressuscita les morts par sa parole, dont la puissance divine créa en eux, tout ensemble, la foi et la vie, une vie impérissable de l’âme, la vie éternelle que posséda dès à présent le croyant et qui se développa jusqu’à la perfection.

La voix du Fils de Dieu, c’est sa parole, dont la puissance créatrice fait revivre les morts. Ceux qui, malgré ces preuves, les appliquent à la mort et à la résurrection corporelle sont forcés d’expliquer ce mot maintenant par les quelques résurrections miraculeuses que Jésus opéra au cours de son ministère.

Le Fils de Dieu ne ressuscita les morts, ne répandit la vie divine dans les âmes, que parce qu’il la posséda en lui-même comme le Père a la vie en lui-même. De même que le Père est la source souveraine de toute vie, de même le Fils a la vie en lui-même et est, lui aussi, dès le commencement, la source de la vie par lui eut lieu la création de l’univers, par lui aussi s’accomplit la création nouvelle dans le monde moral.

Jésus, après avoir repoussé l’accusation portée contre lui par ses adversaires, en s’élevant à une hauteur divine où l’accusé  devint le juge des accusateurs revint  à  cette unité parfaite avec Dieu hors de laquelle il lui fut moralement impossible de rien faire. Il l’affirma en s’attribuant plus directement cette prérogative : il ne dit plus seulement : «Le Fils ne peut rien faire», mais : «Moi je ne puis rien faire».

Tout ce qu’il fit eut pour sanction l’autorité de Dieu même ; quand il jugea . Son jugement fut juste, parce qu’il ne fit qu’accomplir la volonté de celui qui l’ envoya.

Diacre Michel Houyoux

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   Mohammed Sanog : « Oui, les promesses de Dieu vont se réaliser dans ta vie ! »

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Mardi de la deuxième Semaine de Carême

Posté par diaconos le 2 mars 2021

Ils disent et ne font pas

Ils disent et ne font pas – St-Jacques St-Christophe de la Villette

# Les pharisiens constituent un groupe religieux et politique de Juifs fervents apparu avec les sadducéens et les esséniens en Palestine lors de la période hasmonéenne vers le milieu du IIe siècle av. J.-C., en réponse à l’hellénisation voulue par les autorités d’alors. Initiateur de la Torah orale, préfigurant le rabbinisme, ce courant s’inscrit dans le judaïsme du Second Temple, dont il influence l’évolution. S’éteignant vers la fin du Ier siècle, il nous est connu au travers de différentes sources dont les études renouvelées depuis la fin du XXe siècle ont souligné la difficulté d’en cerner la complexité.

C’est dans la littérature néotestamentaire que se trouvent les plus anciennes attestations du terme « pharisien ». La première, datée des environs de 56-58, figure dans l’Épître aux Philippiens dont l’auteur est Paul de Tarse. La reconstruction des Pharisiens par l’exégèse juive s’est longtemps appuyée sur des textes d’époques différentes : la Mishna et la Tosephta, le Talmud de Jérusalem, le Talmud de Babylone. Les rabbins favorisèrent le plus souvent le terme de « ‘hakhamîm » pour désigner leurs prédécesseurs.

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De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,  Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples, et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas.
Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ; ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.

Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé.» (Mt 23, 1-12)

Discours contre les scribes et les pharisiens

Jésus adressa un discours aux foules et aux disciples : il voulut prémunir contre l’esprit des principaux du peuple, puis il prit directement à partie ces derniers, dont il démasqua et censura les vices dans une suite d’apostrophes foudroyantes. Matthieu seul  conserva ce discours.

Marc et Luc n’en citèrent que quelques fragments, qu’ils placèrent en d’autres occasions comme la critique moderne prêta à Matthieu le procédé de réunir en discours suivis diverses paroles de Jésus, elle ne manqua de lui attribuer la composition de ce discours.

Mais : il est tout à fait dans la situation qu’à ce moment Jésus exprime toute sa pensée sur ses adversaires. (De Wette). Tout ce discours est d’un seul jet, et si plein de vie et d’unité qu’on ne saurait douter qu’il n’ait été prononcé ainsi, bien que peut-être il renferme quelques éléments empruntés à d’autres discours de Jésus. (Meyer)

La chaire de Moïse désigne l’activité et l’autorité que Moïse exerça comme législateur et conducteur du peuple  : « Le lendemain, Moïse s’assit pour juger le peuple, et le peuple se tint devant lui depuis le matin jusqu’au soir. » (Ex 18, 13).  Ils s’assirent dans cette chaire comme successeurs du grand serviteur de Dieu. Les rabbins employèrent la même expression pour dire qu’un maître  succéda à un autre dans son enseignement.

Comme les hommes de ce parti manifestèrent une hostilité croissante envers Jésus, comme ils résistèrent à ses avertissements et arrêté le projet de se saisir de lui,  il renonça à tout ménagement à leur égard et rompit ouvertement avec eux. Les scribes, en tout semblables aux pharisiens, prirent la même position.

Leur nom signifie proprement écrivains, et désigne, par extension, des hommes lettrés, des savants en général : « Où est le sage ? où est le scribe ? où est le raisonneur de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? » (1 Co 1, 20)  Ce furent là les sopherim de l’Ancien Testament, c’est-à-dire les hommes des livres.

Dans les évangiles, ils sont appelés scribes, ou légistes, ou docteurs de la loi, parce que le principal objet de leurs études était la loi de Moïse en elle-même et dans ses applications diverses à la vie du peuple. Et comme cette loi était à la fois loi religieuse et loi civile, les scribes étaient en même temps théologiens et jurisconsultes.

Ils sont souvent nommés avec les pharisiens, parce que la plupart d’entre eux appartenaient à cette secte, ou avec les principaux sacrificateurs, dont ils étaient les conseillers dans les applications de la loi et dans les cas de conscience, ou enfin avec les anciens leurs collègues au sanhédrin ou conseil supérieur de la nation : « De même, les grands prêtres se moquaient de lui avec les scribes et les anciens, en disant : il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! » (Mt 27, 41-22a)

Les scribes prirent toujours une part très active dans l’opposition contre Jésus. Ils l’épièrent, ils blâmèrent sa conduite, ils cherchèrent à le surprendre par des questions insidieuses : « L’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve :  Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ?  » (Mt 22, 36-36)

La plupart des interprètes firent des restrictions diverses à cette recommandation de Jésus, attendu que les scribes et les pharisiens purent enseigner des choses fausses que, dans ce cas, les disciples ne devaient ni garder, ni faire. Mais Jésus n’entra pas dans cette distinction ; il supposa qu’ils enseignèrent la loi de Moïse, dans la chaire duquel ils s’assirent.

Lier des fardeaux est une expression figurée qui signifie : rassembler en un corps tous les commandements de la loi, avec les innombrables et minutieuses prescriptions cérémonielles que les pharisiens y avaient ajoutées, pour en exiger l’observation. Ces fardeaux pesants et difficiles à porter, là où ni la grâce ni l’amour n’aida à les porter, les pharisiens les imposèrent à d’autres ; mais, bien loin de s’en charger eux-mêmes, ils ne les remuèrent pas même du doigt.

 Jésus cita ces détails comme des exemples de leur désir vaniteux et hypocrite d’être vus des hommes. Les phylactères, encore en usage chez les Juifs, sont des bandes de parchemin, sur lesquelles sont écrites des paroles de l’Écriture : pendant la prière, on les attacha au bras gauche ou sur le front, en se fondant sur « Maintenant, le cri des fils d’Israël est parvenu jusqu’à moi, et j’ai vu l’oppression que leur font subir les Égyptiens. (Ex 3, 9)

Ils attachèrent aussi a ces objets l’idée superstitieuse d’une amulette ou d’un talisman, car phylactère signifie préservatif. Ils les élargissent, dit Jésus, afin d’être plus sûrs encore d’être vus des hommes. Quant au terme « franges », il désigne une espèce de houppe que les Juifs portaient au bord de leurs manteaux. Dans les festins, les synagogues, les places publiques, partout où ils purent attirer sur eux les regards.

Le titre de père, pris dans un sens moral spirituel, est plus élevé encore que celui de maître et indique une plus grande dépendance à l’égard de celui à qui il est attribué. La raison de cette défense est admirablement exprimée par ce contraste : votre Père sur la terre, votre Père dans les cieux.

Si Dieu seul est le Père de ceux qu’il engendre par son Esprit pour une vie nouvelle, Christ seul est le directeur de ceux qu’il conduit par sa parole et par son exemple dans les voies de cette vie nouvelle. Tous ces titres : maître, père, directeur, ne font, appliqués à des hommes, que dérober à Dieu et à son Christ la gloire qui leur appartient. C’est par là que se fondirent les partis et les sectes.

Diacre Michel Houyoux

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   Mardi 2ème semaine de Carême

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Third Sunday in Ordinary Time – Year B

Posté par diaconos le 20 janvier 2021

Convert and believe the Gospel

Convertissez-vous et croyez à l'évangile

# The institution of the twelve apostles is an episode in the life of Jesus which appears in the three synoptic gospels: Matthew 10, 1-4, Mark 3, 13-19, Luke 6, 12-16, but not in the Gospel according to John. It relates the initial selection of the twelve apostles from among the disciples of Jesus. Salvation is a spiritual concept that means « deliverance and liberation ». The believer who possesses salvation is thus delivered and freed from sin, dissatisfaction and eternal condemnation (hell). He enjoys a relationship with God and thus has access to paradise. Soteriology is a field of theology that studies the different doctrines of salvation.

Noting a variety of salvation theologies, some authors have tried to articulate them. Since it is Christ who saves humanity, a conception of salvation will therefore have consequences for an understanding of the mysteries of Christ: soteriology influences Christology. Bernard Sesboüé proposed a similar model, but, following Aulen, he distinguished a salvation that comes from God and a salvation that comes through man. Various New Testament texts stress the central importance of eternal salvation. Other expressions are used to designate salvation, such as « eternal life » or « Kingdom of God ».

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From the Gospel of Jesus Christ according to Saint Mark

After the arrest of John the Baptist, Jesus left for Galilee to proclaim the Gospel of God ; he said : « The time is fulfilled: the kingdom of God is at hand. Convert and believe in the Gospel. « Passing along the Sea of Galilee, Jesus saw Simon and Andrew, Simon’s brother, casting their nets into the sea, for they were fishermen.
He said to them, « Come after me. I will make you fishers of men. « Immediately they left their nets and followed him. Jesus went a little further on and saw James, son of Zebedee, and his brother John, who were in the boat repairing the nets. Immediately Jesus called them. So leaving their father Zebedee and his workers in the boat, they went after him.  (Mk 1, 14-20)

Vocation of the first disciples

John’s imprisonment brought Jesus back to Galilee. Passing along the lake, Jesus called Simon and Andrew, then James and John to follow him. They left their father Zebedee with the workers. Mark summed up the preaching of Jesus Christ as: the Gospel of God, that is to say, the good news of salvation of which God is the author : « PAUL, SERVANT of Christ Jesus, called to be an Apostle, set apart for the Gospel of God, to all the beloved of God who are in Rome. « (Rm 1, 1)

The time that was fulfilled was the great time determined by God, announced by the prophets, hoped for and desired by the believers of the Old Covenant, the time of salvation : « But when the fullness of time came, God sent forth his Son, born of a woman and subject to the law of Moses) ». (Gal 45:4) Then Jesus began to found the kingdom or kingdom of God on earth : « Be converted, for the kingdom of heaven is at hand. « (Mt 3, 2)

The way to enter this spiritual realm is for the sinful man to repent or convert.  This double experience of our soul: the deep and painful feeling of sin, and the faith of the heart which embraces all the treasures of grace offered by the Gospel, is usually simultaneous ; it is one and the same work of God’s Spirit within it. Mark alone preserved this rich and complete summary of the preaching of Jesus Christ, which contains the seeds of all the teachings of the Gospel.

« And immediately Jesus called them, and leaving Zebedee their father in the boat with the workmen, they followed him. »  Mark alone retained this characteristic feature, that the two sons of Zebedee left their father in the boat with the workers.

Deacon Michel Houyoux

Links to other Christian websites

◊ Roots Covenant Church :  click here to read the paper → The Calling of the first disciples

◊ The parish of st Patrick  click here to read the paper → Reflections on Mark 1:14-20 – The Calling of The first disciples

Fr. Francis Martin : « 3rd Sunday Ordinary Time, Cycle B, Gospel »

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