Saint Samson, évêque de Dol

Posté par diaconos le 28 juillet 2024

Saint Samson, Évêque (490-565). Fête le 28 Juillet.

Samson de Dol, naquit vers l’an 495 dans la Glamogan à Dol de Bretagne, fut l’un des nombreux saints bretons venus des pays celtiques d’outre-Manche, lors de l’émigration bretonne en Armonique. Il fut l’un des sept fondateurs de Bretagne. La ville de Dol est une étape du pèlerinage médiéval des sept saints de Bretagne continentale appelé Trobreizh, Tour de Bretagne.. Il fonda l’abbaye de Dol et il est le patron du diocèse dont celle-ci devint le chef-lieu à l’époque carolingienne. La souscription aux Actes du troisième concile de Paris vers 560-563 d’un episcopus Samsonus, bien qu’aucun siège ne lui tut attribué, attesta de l’historicité de Samson de Dol. Une première  Vie , écrite en latin fut le début de l’hagiographie bretonne.

Sources

Il existe deux Vies très anciennes de saint Samson. La Vita prima sancti Samsonis, quelle que soit la date exacte qu’on lui assigne (les estimations sont allées du VIIe siècle au début du IXe siècle ; VIIIe siècle selon P. Flobert, est en tout cas le monument le plus ancien de l’hagiographie bretonne, et le plus ancien document conservé sur l’émigration bretonne en Armorique. La Vita secunda est d’époque carolingienne du milieu du IXe siècle. Une autre plus tardive, la Vita Samsonis de l’archevêque de Dol du début du XIIe siècle Baudry de Bourguril. L’hagiographie de saint Samson se trouve dans la Bibliotheca hagiographica latina. 7478-864.

Contrairement à beaucoup d’autres saints bretons du haut Moyen Âge, saint Samson est un Personnage historiquement attesté : il signa les actes du 3e concile de Paris en l’an 557 et le roi Childebert Ier lui fit don du site où il fonda l’abbaye de Pental dans la commune de Samson de la Roque, dans l’Eure à partir de l’année 1922 où des vestiges de l’époque firent découvert. Selon l’hagiographie, Samson est l’aîné de cinq frères et d’une sœur. Son père Amon est un noble du royaume de Dyfed et sa mère Anna du royaume de Gwent.. Anna souffrait de stérilité au début de son mariage, à l’instar d’Anne, la grand-mère de Jésus dont l’hagiographe s’inspira.

Le couple consulta un maître possédant des dons de voyance pour être exaucé de Dieu et avoir un enfant. Ce dernier enjoignit à Amon de faire une verge d’argent égale à sa femme (trace d’emprunt de ce thème à un texte apocryphe, le Livre de la ,nativité de Marie.Obéissant à ce maître, le couple eut son vœu exaucé et l’enfant naquit à la fin du Ve siècle dans le sud du Pays de Galles. Pour le consacrer à Dieu, ils l’envoyèrent au monastère de Llaniltud Fawr, jourd’hui Llantwit Major près de Cardiff.

Il y fut l’élève de saint Ildut, on compagnon d’études de Paul Aurélien. Samson se fit remarquer par sa capacité à commander aux oiseaux destructeurs de récolte. Une fois ordonné diacre puis prêtre par l’évêque de Llanddaff Dubrice, il rejoignit l’abbaye de Caldey, dont il devint abbé à la suite de la mort accidentelle de l’abbé Poro, en l’an 521. Il convertit sa famille immédiate (sauf sa sœur cadette) à la vie monastique. Se sentant attiré par la vie érémitique, il suit dans leur île des Irlandais de retour de Rome et y séjourne au monastère de Dun Etair. Rentré au Pays de Galles, il accède à l’épiscopat, exerçant comme abbé-évêque. Après avoir récusé sa charge, il part se réfugier dans le monastère de Saint Kew en Cornouailles. .

Comme d’autres saints fondateurs, il traversa la Manche pour encadrer ses compatriotes qui s’établirent en Armorique : ces ecclésiastiques constituèrent alors l’élément instruit des familles qui dirigent ce mouvement migratoire. Après une étape sur l’île de Guernesey, dont il en reste un souvenir dans la paroisse de Saint Samson., il s’établit sur les lieux où devait s’élever la ville de Dol, et y fonda un monastère vers 530-540. Il s’entremit dans une crise politique entre le roi franc Chgildebert Ierr et le chef breton Judual qu’il contribua à faire libérer et rétablir dans ses droits sur la Domnonée contre l’usurpateur Conomor vers lan 570.

La donation par le roi Mérovingien du monastère de Pentale paracheva la mise en place par Samson, de part et d’autre de la Manche, d’un réseau monastique contrôlé par sa famille. Il mourut vers l’an et fut enterré dans son monastère de Doll. Son sarcophage se trouve dans la cathédrale du même nom à Dol de Bretagne. Saint Samson a donné son nom à Saint-Samson sur -Rance, près de Dinan et un hameau de Plouganou porte don nom, ainsi que la chapelle qui s!y trouve.

Une chapelle porte son nom à Landunvez dans le Finistère. Son culte s’est diffusé hors de Bretagne, notamment à Jerey et à Guernesey ansis qu’en Normandie, à Saint-Samson-sur-Risle dans le département de l‘Eure. L’église du bourg de La Roche -Guyon en Val d’Oise lui est dédiée ; une légende locale dit qu’il y aurait pris femme avant de se faire moine. Il est réputé avoir délivré une femme possédée du démon. Les Bretons fuyant les Vikings importèrent le culte de ce saint ; ses reliques furent déposées en 930 dans le monastère de Saint-Symphorien d’Orléans, qui devint abbaye puis prieuré de Saint-Samson. Ce lieu-dit est sur le chemin allant du Mont Saint Michel à Saint Jacques de Compostelle.

Diacre Michel Houyoux

Vidéo Saints et saintes de Bretagne ; cliquez ici https://youtu.be/coj9dmIATpE

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Saint Apollinaire de Ravenne

Posté par diaconos le 20 juillet 2024

ICONOGRAPHIE CHRÉTIENNE: Saint APOLLINAIRE de RAVENNE, évêque et martyr

Hagiographie

La première mention d’Apollinaire remonte au martyrologe hiéronymien remonte au début du cinquième siècle, dans lequel il est mentionné au 23 juillet comme prêtre et confesseur. Pierre Ckrysologue, évêque de Ravenne, le mentionna dans son sermon 128, le décrivant comme le premier évêque de Ravenne, ayant souffert divers tourments pour la foi. Une source hagiographique complète sur Apollinaire est la Passio sancti Apollinaris datant de l’époque de l’archevêque Maurus de Ravenne (642-671). D’après son hagiographie, Apollinaire, né à Antioche, en province de la Syrie romaine, fut le disciple de Pierre envoyé par celui-ci de Rome à Ravenne, où il subit le martyre.

Les actes du martyre d’Apollinaire n’ont cependant guère de valeur historique. Ils furent probablement écrits par l’archevêque Maurus de Ravenne (642-671), lequel voulait probablement mettre en valeur l’origine apostolique revendiquée pour son évêché, pour acquérir son autonomie par rapport au siège métropolitain de Milan, et conforter ses propres aspirations politiques (sous Vitalien) contre l’influence tant de Rome que de Constantinople, conduisant l’empereur à reconnaître Ravenne comme siège autocéphale en 666, et déclenchant un schisme dans l’Église catholique.

Des inscriptions chrétiennes du deuxième siècle furent découvertes près de Classe, confirmant une présence chrétienne très ancienne sur ces lieux. D’autre part, si l’on en croit la liste des évêques de Ravenne établie par l’évêque Marianus (546-556), le douzième évêque de Ravenne était un certain Severus, qui fut signataire du concile de Sardique en l’an 343.  De ce fait, saint Apollinaire vécut dans les dernières décennies du deuxième siècle, plaçant son martyre sous l’empereur Septime sévère. Les deux martyrologes de Bède le vénérable montrent que dès le XIIe siècle, la tradition de l’envoi en mission d’Apollinaire par saint Pierre est bien établie.

Guérison de la femme du tribun

Un tribun militaire ou mestre de camp, ayant su qu’Apollinaire avait fait recouvrer la vue au fils d’Irénée son soldat, il le fit prier de venir secrètement chez lui pour visiter sa femme nommée Thècle et lui procurer quelque soulagement dans une longue maladie où elle était sans aucune espérance de remède. Le bienheureux Évêque ne manqua pas de s’y rendre au temps qu’il lui avait prescrit. Il approcha de la malade, fit sa prière à Dieu. Apollinaire la prit par la main, et lui dit : « Lève toi saine et sauve au nom de notre Dieu et Seigneur Jésus-Christ, et crois en lui sachant qu’il n’y a rien d’égal à lui au ciel et en la terre. »

La femme se leva, soudain guérie. Sentant toutes ses forces revenues et se trouvant dans sa première santé, elle s’écria qu’elle ne pouvait avoir été guérie de la sorte que par une vertu toute surnaturelle, et dit : « Il n’y a pas d’autre Dieu que Jésus-Christ que vous prêchez » , que le Dieu des Chrétiens était le véritable Dieu, et qu’elle n’en reconnaîtrait jamais d’autre. Le mari & tous ceux de la maison, regardant ce changement si extraordinaire, ne purent s’empêcher de suivre l’exemple de cette mère de famille. Ils crurent tous dès ce moment en Jésus-Christ et prièrent le prélat de leur donner le Baptême. Ainsi, elle et le tribun son mari, avec leurs enfants et leur famille et plusieurs autres qui étaient présents, se convertirent et furent baptisés.

Enseignement à Ravenne

Le Tribun voulant reconnaître par quelque grâce le bienfait qu’il venait de recevoir d’Apollinaire, lui donna une de ses maisons pour en faire son logement pendant le temps qu’il demeurerait à Ravenne. Il y venait sans cesse des personnes de tout sexe et de toutes conditions, qu’il instruisait en secret dans la foi ; il y célébrait les saints mystères, il y donnait le baptême et il s’y choisit même quelques disciples avec lesquels il chantait jour & nuit les louanges du Seigneur. Apollinaire s’employa pendant douze ans à prêcher la doctrine céleste et à baptiser ceux qui la recevaient, croyant en Jésus-Christ ; à faire leçon de l’Écriture sainte aux enfants de quelques gentilshommes qu’on lui amenait ; et à administrer les Saints Sacrements, faisant des prêtres pour l’aider.

Comparution et expulsion

Mais comme le nombre des chrétiens vint à croître, et que la lumière qui était cachée vint à manifester les éclats de sa grande splendeur, le gouverneur de la ville nommé Saturnin fut averti de ce qui se passait ; il envoya quérir Apollinaire qu’il interrogea plusieurs fois sur sa religion devant les pontifes et les prêtres des dieux, et lui demanda qui il était, d’où il était venu, et ce qu’il prétendait faire. Mais voyant sa fermeté inébranlable dans la créance du vrai Dieu et le mépris qu’il faisait des Dieux de l’Empire, il l’abandonna à ces prêtres.

On le conduisit au temple de Jupiter pour qu’il sacrifiât. Comme il disait aux prêtres que l’or des idoles et l’argent qu’on y suspendait seraient mieux employés en les donnant aux pauvres qu’à les exposer ainsi devant les démons, il fut saisi aussitôt et battu avec des fouets jusqu’à rester à demi-mort. ais les chrétiens l’ayant trouvé demi-mort sur le bord de la mer, il fut recueilli par ses disciples. Les chrétiens l’emportèrent en la maison d’une bonne veuve qui voulut bien le cacher et apportèrent tous leurs soins pour le faire panser de ses plaies et soigner pendant sept.

Guérison d’un muet et d’une possédée

De là il vint à Classe pour y guérir un noble qui était muet. Un seigneur nommé Boniface, qui était en la ville de Chiusi en Toscane, perdit en un instant la parole par un accident imprévu et devint muet. Cet homme ayant ouï faire récit des merveilles que Dieu opérait par Apollinaire et apprenant qu’il était encore en vie l’envoya prier de venir en sa maison, dans l’espérance d’en recevoir quelque soulagement. Comme il entrait dans la maison, une jeune fille possédée d’un esprit immonde s’écria : « Retire-toi d’ici, serviteur de Dieu; sinon je te ferai jeter hors de la ville les mains et les pieds liés. » Saint Apollinaire la reprit aussitôt et força le démon à s’en aller. Puis il invoqua le nom du Seigneur sur le muet et le guérit. Boniface ayant vu ces miracles se convertit à la foi de Jésus-Christ avec environ cinq cents personnes

Légende d’Apollinaire

Son hagiographie fut exposée de manières très succincte par Jacques de Voragine dans la Légende dorée. D’autres sources fournissent des détails plus complets. Entre ces différentes sources, la  légende» comprend les épisodes suivants, que l’on peut retrouver dans l’iconographie chrétienne.

Envoi en mission

Lorsque, sous l’Empire de Claude, saint Pierre transféra sa chaire apostolique d’Antioche pour venir en celle de Rome afin d’établir la foi de Jésus-Christ et de la répandre ensuite dans toute l’Europe, il amena avec lui plusieurs fidèles dont Apollinaire, disciple du Seigneur. Comme il avait une parfaite connaissance du zèle de la piété et de l’érudition de ce saint homme, qu’il avait aussi instruit, il le consacra évêque et l’envoya en la ville de Ravenne, pour y prêcher l’Évangile. Apollinaire, après avoir reçu la bénédiction de son maître, se mit en chemin, préférant à la consolation dont il jouissait la volonté de Dieu qui par le moyen de son saint apôtre l’appelait à de grands travaux et à de hautes entreprises.  Étant près des portes de Ravenne, il fut reçu en la maison d’un soldat nommé Irénée, qui avait un fils aveugle auquel le saint évêque rendit la vue en faisant le signe de la croix. Par ce miracle, Irénée et tous ceux de sa maison crurent en Jésus Christ et furent baptisés.

Deuxième martyr

Les gentils s’en étant indignés mirent la main sur le saint et le battirent rudement à coups de bâton, ils l’accablèrent à coups de fouet pour l’empêcher de nommer Jésus-Christ : mais le saint étendu par terre criait que c’était le vrai Dieu. Alors, voyant que cette cruauté qu’ils exerçaient sur son corps ne faisait rien sur son esprit, ils le condamnèrent à un second supplice. Ils le firent marcher sur la braise ardente nu pieds, lui commandant de ne pas proférer le nom de Jésus-Christ ; mais comme il prêchait encore Jésus-Christ avec la plus grande constance, ils le chassèrent hors de la ville avec défense de prêcher jamais le nom de Jésus-Christ.

Après cela il demeura en une cabane de berger où il prêchait ceux qui le venaient trouver, et en baptisait plusieurs. Il célébrait la sainte messe et il consolait les fidèles, qui de leur côté lui fournissaient les choses nécessaires à la vie. De là il fut en la province d’Émilie où il continua de prêcher l’Évangile avec grand profit. Dans le même temps, Rufus, patricien de Ravenne, dont la fille était malade, avait appelé saint Apollinaire pour la guérir. Mais celui-ci était à peine entré dans la maison qu’elle mourut. Rufus lui dit : « Il eut été à souhaiter que tu ne fusses pas entré chez moi, car les grands dieux irrités n’ont pas voulu guérir ma fille : mais toi, que lui pourras-tu faire ? »

« Ne crains rien, lui répondit Apollinaire; seulement jure moï; que si ta fille ressuscite, tu ne l’empêcheras pas de s’attacher à son créateur. » Il le promit et saint Apollinaire ayant fait une prière, la fille ressuscita. Elle confessa le nom de Jésus-Christ, reçut le baptême avec sa mère et une grande multitude de personnes, et elle vécut dans la virginité. Le diable ne pouvant endurer les grandes merveilles que Dieu faisait par son serviteur Apollinaire alla souffler aux oreilles de l’empereur Néron, qui était alors empereur et apprit ce qui se passait, d’envoyer vers lui le juge. Néron donna commission à Messalin de faire recherche de toute la conduite d’Apollinaire dans Ravenne et dans les autres lieux où il avait passé, & de le punir dans toute la sévérité de la Justice. César écrivit au préfet du prétoire de faire sacrifier Apollinaire, ou de l’envoyer en exil.

Messalin n’oublia rien pour s’acquitter de cet ordre et pour faire ressentir au saint les effets de la haine mortelle qu’il portait au nom chrétien. Il fit tous ses efforts pour l’obliger de renoncer à Jésus-Christ et à son évangile, de présenter de l’encens à l’idole de Jupiter et d’observer les superstitions des idolâtres. Apollinaire ayant refusé de sacrifier, voyant qu’il ne pouvait ni le gagner par les promesses ni l’intimider les menaces le préfet le fit fouetter cruellement et battre avec de gros bâtons de nœuds et ordonna quoi l’étendît au chevalet pour le torturer. Le saint persistant à confesser Jésus-Christ, il le fit fouetter derechef et fit jeter de l’eau bouillante sur ses plaies. Comme ces tourments ne servaient qu’à l’animer davantage à invoquer hautement le nom de son Dieu et à publier sa gloire, la rage de ce tyran le porta jusqu’à lui faire battre la bouche avec pierres.

Durant ceci Notre Seigneur permit qu’un des bourreaux qui tourmentaient le saint, plus subtil à mal faire que les autres et le plus diligent ministre de l’iniquité du juge, fut possédé du diable et tomba mort sur le champ. Après quoi il le fit jeter dans un cachot tout accablé de grosses chaînes, avec ordre de ne lui donner aucun aliment afin qu’il mourût de langueur et de désespoir. Mais Dieu, qui n’abandonne jamais qui combattent pour sa gloire, lui envoya un Ange qui en présence de ses Gardes donna les aliments qui lui étaient nécessaires, & en nourrissant son corps fortifia en temps son esprit et lui donna un nouveau courage.

 Naufrage et guérison d’un lépreux

Messalin, ayant appris au bout de jours qu’il était encore en vie et perdant toute espérance de le vaincre, le fit mettre sur un vaisseau & le bannit en Grèce, pour l’envoyer en exil en Esclavonie. Ensuite il le fit mettre sur un vaisseau après l’avoir enchaîné, et le fit partir en exil: avec trois clercs qui suivaient le saint.  À peine les matelots qui le menaient eurent-ils commencé à faire voile qu’il s’éleva une furieuse tempête, laquelle brisa le vaisseau et le fit couler à fond. Tous les passagers périrent à la réserve d’Apollinaire, de trois ecclésiastiques qui l’avaient suivi et de trois soldats qui lui demandèrent le baptême sitôt qu’ils se virent échappes de la mer.

Ils arrivèrent en la province de Mysie où ils tâchèrent de faire recevoir l’Évangile mais sans succès. Apollinaire y guérit seulement un homme gâté de la lèpre, qui se convertit & le retint temps chez lui. De là il fut sur les bords du Danube, où il fut plus heureux dans ses conquêtes. Enfin il passa dans la Thrace où il fit quelque séjour. Entrant en une ville de cette province, l’idole qui était dans le temple de Sérapis devint muette, quoique par un art diabolique elle eût accoutumé de répondre à tous ceux qui l’interrogeaient, et tout ce qu’elle disait était tenu pour oracle.

Les gentils furent grandement surpris de cela ; ils firent de grosses offrandes pour apaiser l’idole et savoir pourquoi elle ne répondait plus. Au bout de quelques jours le démon dit « Ne savez-vous pas qu’il y a ici un disciple de saint Pierre qui m’a fermé la bouche en même temps qu’il a ouvert la sienne pour prêcher Jésus-Christ. Soyez assurés que tant qu’il demeurera en ces quartiers, il ne sera pas en mon pouvoir de prononcer aucune parole. » On chercha le saint, et l’ayant trouvé ils surent d’où il était et l’occasion de sa venue. Puis l’ayant fouetté et fort maltraité, ils le remirent en un autre vaisseau avec le commandement de s’en retourner en Italie où il arriva fort heureusement, la mer lui ayant été plus favorable que dans son premier voyage.

Il avait passé trois années entières dans ces courses, ces travaux et ces persécutions. Au bout de trois ans il retourna à Ravenne, dans le diocèse que l’apôtre saint Pierre lui avait confié, où les chrétiens le reçurent avec grande joie, remerciant Dieu de leur avoir rendu leur cher pasteur. Il y fit de grands miracles comme il en avait fait dans tout le chemin et continua d’y faire paraître son zèle pour la conversion des infidèles et pour la sanctification des chrétiens. Mais un jour qu’il célébrait les divins Mystères dans la maison d’un particulier, il fut surpris par une troupe de païens. Les idolâtres le prirent derechef et le traînèrent jusqu’à la place publique. Là ils l’outragèrent et le tourmentèrent avec des menaces de lui faire pis s’il ne sacrifiait au dieu Apollon, au temple duquel ils le menèrent.

Aussitôt qu’il eut aperçu la statue d ‘Apollon Apollinaire y fit son oraison au véritable Souverain des Anges des hommes ; il la maudit et tout aussitôt l’idole tomba en poudre & le temple fut ensuite entièrement renversé, au grand contentement des chrétiens et au vif dépit des gentils. Ils le menèrent ensuite devant le juge ordinaire nommé Taurus, afin de le faire condamner à mort. Ce magistrat fit paraître Apollinaire devant toute la noblesse de la ville qu’il assembla à cet effet. Et après lui avoir fait plusieurs questions sur les miracles qu’il opérait de tous côtés et qui attiraient tant de monde à sa suite : « j’ai, lui dit-il, un fils qui est né aveugle ; si tu lui rends la vue nous croirons au Dieu que tu adores, sinon le feu sera le juste châtiment de toutes impostures. »

Apollinaire, sans s’ébranler, lui de faire appeler cet enfant. Et lorsqu’il fut venu, il lui dit : « Mon fils, au Nom de Jésus-Christ, ouvrez les yeux et voyez. » L’enfant sentit aussitôt la force de cette parole et recouvra la vue. Un miracle si éclatant gagna beaucoup de spectateurs et ébranla les autres, et Thaurus s’en sentit si obligé qu’il résolut de délivrer le saint des mains & de la cruauté de la populace. Pour cela, il le fit conduire de nuit dans une de ses terres à deux lieues de la ville, sous prétexte de lui donner ce lieu pour prison. Apollinaire y demeura bien quatre ans, pendant lesquels il rendit tous les services aux chrétiens qui le venaient trouver. Quantité de malades y coururent aussi et il n’y en eut pas un qui en revînt avec une entière guérison, de quelques maladies qu’il fût attaqué.

De si grands prodiges le firent encore découvrir par les prêtres des idolâtres, qui furent trouver l’Empereur Vespasien pour le dénoncer. Apollinaire fut pris de nouveau, étant déjà fort usé et consommé des travaux et des tourments qu’il avait supportés. Les prêtres des faux dieux l’ayant accusé à Vespasien, celui-ci écouta leur plainte et fit un édit par lequel il ordonnait seulement de bannir tous ceux que l’on pourrait convaincre d’avoir dit ou fait quelque chose d’injurieux aux sacrés temples, jugeant qu’il y aurait de l’injustice à établir des peines plus sévères, puisque disait-il, si les Dieux immortels se sentent offensés des insultes des hommes, ils sont assez puissants pour s’en venger eux-mêmes dans toute la rigueur.

Quand l’édit fut publié dans Ravenne, un Patricien de la ville nommé Démosthène fit appeler saint Apollinaire devant lui. Il éprouva sa constance par toute sorte de discours mais, après plusieurs discours, saint Apollinaire refusa toujours de sacrifier. Alors le patrice Démosthène le donna à un capitaine pour le garder pendant qu’il aviserait de quel supplice il le ferait mourir. Ce capitaine qui était chrétien en son âme le mena en sa maison, où au lieu de lui faire ressentir les rigueurs de la captivité il lui fit le meilleur traitement qu’il put, et quand il sut qu’ils étaient près de le faire mourir, il lui conseilla de se sauver, lui disant que sa vie était d’importance pour le salut de plusieurs, et lui offrant un lieu où il se pourrait retirer en sûreté.

Apollinaire voyant qu’il ferait plus pour la gloire de Dieu en demeurant caché et couvert pour lors, sortit sur le minuit de la maison du capitaine. Celui-ci demanda au saint de venir au quartier des lépreux pour y échapper à la fureur des gentils. Néanmoins il fut épié et poursuivi par les gentils qui l’attrapèrent auprès de la porte de la ville, et lui donnèrent tant de coups de bâton qu’ils le laissèrent là pour mort. Les chrétiens, ayant appris ce massacre, vinrent le lendemain de grand matin pour le trouver et l’ayant vu dans ce pitoyable état, ils l’emportèrent secrètement dans une maladrerie où ayant repris un peu de ses forces il vécut encore sept jours, exhortant les chrétiens de persévérer toujours en la foi et les avertissant que l’Église souffrirait de grandes persécutions après lesquelles elle jouirait d’une profonde paix.

Il mourut, après sept jours employés par lui à donner des avis à ses disciples. Il fut enseveli ensuite avec les plus grands honneurs au même endroit par les chrétiens. Il rendit son âme à Dieu le vingt-troisième jour de juillet, le dernier an de l’empire de Vespasien, qui fut selon Pierre Damien l’an de Jésus-Christ 81, après avoir vaillamment combattu et s’être sacrifié comme hostie vivante à Notre Seigneur par un long martyre de vingt-six années.

Diacre Michel Houyoux

Vidéo Ravenne : cliquez ici  → https://youtu.be/3hgXOlgXlD8

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Jeudi de la quatorzième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 11 juillet 2024

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De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche.  Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. Ne vous procurez ni or ni argent, ni monnaie de cuivre à mettre dans vos ceintures, ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton.

L’ouvrier, en effet, mérite sa nourriture. Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez là jusqu’à votre départ. En entrant dans la maison, saluez ceux qui l’habitent. Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle.
Si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne vers vous.

Si l’on ne vous accueille pas et si l’on n’écoute pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville, et secouez la poussière de vos pieds. Amen, je vous le dis : au jour du Jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins sévèrement que cette ville. » (Mt 10 7, -15)

  Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche

Jésus parcourut en vrai missionnaire les divers lieux du pays ; il n’attendit pas que les hommes vinrent à lui, il alla vers eux. Enseigner, prêcher la bonne nouvelle du royaume et guérir le corps et l’âme, telle fut son œuvre de Sauveur : «Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche.» Par ce résumé de l’activité de Jésus, Matthieu termina le tableau général du ministère de Jésus.

«Être ému de compassion» se retrouve souvent dans les évangiles appliqué à Jésus, signifiant être ému dans ses entrailles, et exprimant cette douloureuse sympathie avec laquelle il partagea les maux et les souffrances de notre humanité. Ce sentiment de tendre charité fut excité par la vue de ces foules semblables à des brebis sans berger, lesquelles furent fatiguées et jetées.

Cet état d’épuisement et de souffrance fut nécessairement celui de brebis privées de direction, de protection et de nourriture parce qu’elles n’eurent pas de berger. Image juste et frappante de l’état d’âmes sans lumière, sans paix, sans Dieu. Ce fut dans le lamentable état moral des personnes de son temps que Jésus vit les indices d’une grande moisson d’âmes, prête à être recueillie dans le royaume de Dieu.

Il leur dit : «La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.» (Lc 10, 2)

Plus l’homme sent sa misère et en souffre, plus ses besoins profonds le jettent dans les bras de Jésus. Mais, pour la moisson, il faut des ouvriers pour conduire les âmes à la source de là vie, il faut des serviteurs de Dieu qui la leur montrent avec amour ; et alors il y en avait si peu, que Jésus demanda à ses disciples de prier pour que le nombre en soit accru.

Priez donc le maître de la moisson, qu’il envoie des ouvriers dans sa moisson. Expression énergique dictée par un besoin impérieux. C’est Dieu qui seul suscite forme, envoie de bons ouvriers dans son règne, mais il faut que l’Église en prière les lui demande. Ce fut par cette mention de la profonde misère du peuple et de l’ardent désir de Jésus qu’un prompt secours lui fut envoyé.

Jésus étant arrivé au faîte de son travail personnel en Galilée, il ne pu l’accomplir que dans des limites assez restreintes. Il désira adresser un appel plus général et plus énergique encore à cette population qu’il dut bientôt quitter. Et pour cela il se multiplia en quelque sorte par la mission qu’il confia aux douze. Cette mission signala en même temps un progrès dans le développement des apôtres.

Ces disciples dont il fit des apôtres, il les envoya comme tels. Encore une fois, Matthieu marqua expressément le nombre de douze disciples que Jésus envoya pour leur faire faire un premier essai de mission et pour préparer les populations à recevoir la parole du royaume.

Dans cette première mission, les disciples durent s’en tenir au dessein de Dieu envers son peuple, auquel Jésus lui-même se soumit, et qui consista à faire annoncer le salut avant tout. Encore une fois, Matthieu marqua expressément le nombre de douze disciples que Jésus envoya pour leur faire faire un premier essai de mission et pour préparer les populations à recevoir la parole du royaume. Dans cette première mission, les disciples durent s’en tenir au dessein de Dieu envers son peuple, auquel Jésus lui-même se soumit, et qui consista à faire annoncer le salut avant tout à ce peuple : «Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.» (Jn 4, 22)

Il y eut pour cela de très graves raisons, que Paul apprécia lui-même, bien qu’il fût l’apôtre des Gentils : «Quand les Juifs virent les foules, ils s’enflammèrent de jalousie ; ils contredisaient les paroles de Paul et l’injuriaient»

Paul et Barnabé leur déclarèrent avec assurance : «C’est à vous d’abord qu’il était nécessaire d’adresser la parole de Dieu. Puisque vous la rejetez et que vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, eh bien ! nous nous tournons vers les nations païennes. C’est le commandement que le Seigneur nous a donné : J’ai fait de toi la lumière des nations pour que, grâce à toi, le salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre.» (Ac 13, 45-47)

Ce fut pourquoi Jésus ajouta : «Ne vous en allez pas sur le chemin des nations et n’entrez pas dans une ville des Samaritains.» Tel fut le devoir des disciples. Après que les Juifs rejetèrent Jésus, ils reçurent des ordres différents : «Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.» (Mt 28, 19)

Une certaine théologie a voulu voir là une contradiction ou un développement progressif dans les vues de Jésus lui-même Rien n’est plus contraire aux témoignages de l’Évangile ; Jésus savait parfaitement que son règne serait universel même d’après les synoptiques, pour ne pas parler de l’Évangile de Jean.

Sous la forme d’un ordre, Jésus conféra un don miraculeux. Dans l’activité des disciples, comme dans celle de Jésus, les guérisons durent préparer la prédication. Tous les dons de Dieu sont gratuits comme ceux que Jésus conféra aux disciples. En faire un moyen de profits terrestres, c’est les dégrader et les souiller.

Diacre Michel Houyoux

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Saint François Régis

Posté par diaconos le 16 juin 2024

Saint Jean François Régis, Jésuite - apôtre du Vivarais (1597-1640 ...

Jean-François Régis, né le 31 janvier 1597 à Foncouverte à Aude en France fut un prêtre jésuite, français, missionnaire des campagnes venant à la suite des guerres de Religion qui épuisèrent la France et surtout ses campagnes. Il fut surnommé l’apôtre du Velay, du Vivarais, et le marcheur de Dieu. D’origine modeste, Jean-François Régis obtint une bourse, dès ses quatorze ans, pour étudier au collège jésuite de Béziers, actuel lycée Henri IV. Après son entrée au noviciat jésuite en l’an 1616, il suivit le cours ordinaire de la formation religieuse, au terme duquel il fut ordonné prêtre en l’an 1630 et reçu diverses missions d’enseignement qui révélèrent ses talents de pédagogue et de catéchiste.

Il rêva d’aller avec tant d’autres frères jésuites évangéliser la Nouvelle France. Mais, à la demande de ses supérieurs, Jean-François Régis resta en France et devint un missionnaire de l’intérieur. À partir de l’an 1636, il parcourut les montagnes du Vivarais, des Cévennes et du Velay, surtout en hiver afin d’approcher les paysans libérés des travaux des champs pour transmettre la doctrine catholique. Sa catéchèse comme son mode de vie très austère attirèrent les foules du Puy. Il y créa un refuge pour prostituées repenties, ce qui lui valut l’hostilité de la pègre locale. Une certaine intransigeance de Jean-François Régis donna naissance dans la tradition protestante au principe de saint Régis, qui désigna une position sans nuance ou une alternative binaire.

Il s’assura une grande popularité dans la ville en prenant la défense de ses célèbres dentellières et en obtenant du parlement de Toulouse le droit de fabriquer à nouveau la célèbre dentelle du Puy, principal revenu de nombreux habitants pauvres. Il visita les hôpitaux et les prisons et multiplie les actions caritatives, comme l’ œuvre du bouillon, sorte de soupe populaire. Ses derniers jours s’écoulèrent en Vivarais, fin décembre de l’an 1640. Malgré une violente tempête de neige, il se mit en route pour Lalouvesc, aujourd’hui dans le département de l’Ardèche.

Comme à son habitude, il se donna sans compter à toutes ces familles des hameaux de l’Ardèche profonde, il passa des heures dans l’église glaciale de décembre pour écouter, réconcilier, donner les sacrements, et contracte une pneumonie. Alité, il mourut le 31 décembre, alors que le village était entièrement isolé par les neiges. Plus tard, lorsque de la ville les pères vinrent chercher le corps de leur confrère, le père Régis, les villageois refusèrent de le leur rendre. Ainsi ce village se transforme presque aussitôt en un lieu de pèlerinage et l’est encore de nos jours.

Jean-François Régis fut béatifié le 11 septembre 1716 à Fontcouverte et canonisé en 1737 par le pape Clément XII. En l’an 1793, l’abbé Chauvet, curé du Béage, poursuivi par des sans -culottes, fit tomber dans la Loire les reliques de saint François Régis qu’il transportait. Elles furent retrouvées très dégradées et identifiées par une enquête conduite par l’abbé Pierre Ceysson en l’an 1828. Saint Jean-François Régis est patron des Jésuites de la province de France. En raison de son action au Puy, il est aussi patron des dentellières. Son nom de famille est devenu un prénom (Régis). La basilique de Saint-Régis de Lalouvesc, construite au XIXe siècle, lui est consacrée.

La commune de Saint-Regis-du-Coin (Loire) porte son nom en son hommage. Les habitants du village du Coin, pris par le remords du mauvais accueil réservé à celui qui devint saint Jean-François Régis, ajoutèrent Saint-Régis à l’appellation de la commune, ce qui en fait la seule en France à porter le nom de cet apôtre du Velay et du Vivarais. Le village du Béage, en Ardèche, fête la Saint-Régis chaque année, le 16 juin. n circuit de grande randonnée de neuf à dix jours de marche a été tracé au départ du Puy-en-Velay par Lalouvesc, et retour au Puy-en-Velay. Il traverse des paysages du Velay et du Vivarais, passe dans les lieux où François-Régis marcha, évangélisa, pria.

Le saint est aussi honoré le 16 juin dans son village natal Fontcouverte, c’est l’occasion de sortir les reliques de faire une procession dans le village après les messes du matin. Au XIXe siècle, après la Révolution, le diocèse envoya à Lalouvesc des missionnaires pour accompagner les pèlerins qui revinrent en nombre. Parmi eux, un prêtre : ´Tienne Terme. Celui-ci créa de nombreux groupes et communautés religieuses pour soutenir la vie chrétienne des ardéchois et le service des plus pauvres, en particulier par l’enseignement.

Il fonda ainsi la congrégation des sœurs de Saint Régis qui se sépare en deux branches : une pour l’éducation et qui garde le nom de Saint Régis et une autre au service du pèlerinage à Saint Régis et des retraites spirituelles. Celle-ci, après la mort du père Terme et sous la responsabilité de Thérèse Couderc, devint la congrégation des sœurs de Notre Dame du Cénacle. présente aujourd’hui dans treize pays. Jean-François Régis compte parmi les descendants de sa famille le père de Léo Taxil, marseillais internationalement connu comme l’auteur du canular de Taxil dont les francs-maçons furent l’objet pendant une douzaine d’années à la fin du dix-neuvième siècle.

Diacre Michel Houyoux

Vidéo Famille Missionnaire de Notre Dame : cliquez ici  https://youtu.be/S836Zw0JXIw

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