Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver

Posté par diaconos le 28 novembre 2020

1er Dimanche Avent B: Le Seigneur vient…

#Le Maître de maison est une parabole de l’Évangile selon Marc. Jésus-Christ dit qu’il faut veiller en priant en attendant le jour du jugement dernier. Benoît XVI dans une de ses homélies parle de ce passage donné aujourd’hui pendant le temps de l’Avent; pour le souverain pontife, il faut prier comme le dit saint-Marc mais pas seulement: « Nous préparer à l’avènement du Christ est également l’exhortation que nous recueillons de l’Évangile d’aujourd’hui: « Veillez », nous dit Jésus dans la brève parabole du maître de la maison qui part, mais ne sait pas s’il reviendra (cf. Mc 13, 33-37). Veiller signifie suivre le Seigneur, choisir ce qu’il a choisi, aimer ce qu’il a aimé, conformer sa vie à la sienne; veiller comporte de passer chaque instant de notre temps dans l’horizon de son amour sans se laisser abattre par les inévitables difficultés et problèmes quotidiens

De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un filet ; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »  (Lc 21, 34-36)

Veillez donc !

De ces grands événements futurs, Jésus ramena la pensée des disciples sur eux-mêmes et sur la vie morale et religieuse qui dut les y préparer. Deux pièges leur furent tendus : les voluptés charnelles qui appesantirent le cœur, et les soucis de la vie. Ce jour-là, le grand jour de l’avènement de Jésus qui  fut annoncé et qui, partout dans l’Écriture, nous est représenté comme inattendu, un objet d’universelle surprise : « Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure. » (Mt 5, 13)

Jésus adressa ces paroles à ses disciples de tous les temps. Il voulut qu’ils attendirent ce jour-là dans une sainte vigilance, comme pouvant les surprendre à chaque instant ; de là l’ignorance dans laquelle Jésus les laissa à dessein sur le temps de sa venue : « Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père. » (Mc 13, 32) L’Église primitive vivait dans l’attente du prochain retour de Christ et cette attente demeure la vraie disposition du chrétien, d’autant plus qu’il est dans l’incertitude de l’heure de sa mort.

La vigilance et la prière sont les deux grands moyens d’échapper aux dangers de la dernière épreuve et de subsister en présence du fils de l’homme.  « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible. » (Mt 26, 41) Quelle majesté il y eut dans cette parole, par laquelle celui qui est le fils de l’homme s’annonça comme le juge du monde !

Diacre Michel Houyoux

Complément

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →  ”Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra !” (Mc 13, 35a))

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◊ Regnum Christi : cliquez ici pour lire l’article →    Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver

◊ Histoire d(une foi  : cliquez ici pour lire l’article →  « Restez éveillés et priez en tout temps » Luc 21, 36

Abbé Pierre Desroches ; « Restez éveillés pour la venue du Fils de l’homme »

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Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants

Posté par diaconos le 21 novembre 2020

Les quinze versets sur la résurrection

# La croyance en la résurrection n’est pas partagée par tous les croyants du judaïsme à l’époque de Jésus. L’Évangile selon Matthieu témoigna de l’importance de cette question posée par le christianisme dans la communauté juive de Palestine et d’Asie Mineure. Cette question se trouve évoquée dans d’autres textes du Nouveau Testament, principalement les Épîtres de Paul et dans le livre des Actes des Apôtres. Dans les Actes des Apôtres, cette question, grâce à la résurrection de Jésus, fut un enjeu central de prédication auprès des Juifs. Des thèmes comme la vie éternelle, le salut ou le Royaume des cieux furent incompréhensibles sans que soit considéré le relèvement des morts tel que conçu par le christianisme. Plusieurs résurrections furent attribuées à Jésus : la fille de Jaïre, le fils d’une veuve éplorée, et son ami Lazare), le compte-rendu des tout débuts de l’Église qu’offrent les Actes témoigne de l’intérêt de la question du relèvement des morts. Deux résurrections succèdent à celle de Jésus-Christ : celle de Dorcas (Tabitha) réalisé par l’apôtre Pierre 5 et celle d’Eutyche opéré par l’apôtre Paul6. Pour l’eschatologie chrétienne, à la fin des temps, la résurrection des morts aura lieu lorsque sera établi le Royaume de Dieu.

De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, quelques sadducéens – ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection – s’approchèrent de Jésus et l’interrogèrent : « Maître, Moïse nous a prescrit : Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère.
Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ; de même le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d’enfants. Finalement la femme mourut aussi.  Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? »

Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection.
Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. » Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé. » Et ils n’osaient plus l’interroger sur quoi que ce soit.  (Lc 20, 27-40)

Preuve de la résurrection des morts

 Les fils de ce siècle, c’est-à-dire les hommes mortels qui ne vivent que pour un temps, se marient et donnent leurs filles en mariage, parce qu’il le faut pour perpétuer leur race. L’expression ce siècle est opposée au siècle à venir. Logiquement, la résurrection devrait être nommée avant le siècle à venir, dans lequel elle introduit l’homme ; mais pour Dieu, les deux ne sont qu’un même acte de sa grâce et de sa toute-puissance. En parlant de ceux qui auront part à la résurrection et au siècle à venir, Jésus n’eut en vue que les enfants de Dieu, ceux qui en auront été jugés dignes ou rendus dignes.

 Dans l’autre monde, le mariage n’existera plus : c’est qu’étant immortels, les rachetés n’auront plus à perpétuer leur espèce, c’est, ensuite, qu’ils seront transformés en des êtres spirituels et célestes, semblables aux anges. La cause efficiente de cette transformation, c’est la résurrection elle-même, par laquelle Dieu crée de nouveau ses enfants à son image, en sorte que la régénération intérieure qui a lieu en eux sur terre comprendra alors tout leur être, l’esprit, l’âme et le corps  : « Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! » (1 Th 5, 23)

Moïse même, et non seulement les prophètes, Moïse, la seule autorité reconnue par les sadducéens, a signifié que les morts ressuscitent ; c’est ce qui eut lieu par le nom que Dieu se donna dans son apparition à Moise près du buisson ardent : « Et il ajouta: Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu. » (Ex 3, 6) Matthieu rapporta que la foule fut frappée de cette profonde interprétation de l’Écriture ; et Luc  affirma que même quelques-uns des scribes, plus éclairés ou plus sincères que les autres, se sentirent pressés de l’approuver ; car, vaincus par lui, ils n’osèrent plus lui adresser de question insidieuse.

Diacre Michel Houyoux

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KTOTV : « La résurrection des morts »

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Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix !

Posté par diaconos le 19 novembre 2020

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Jésus pleura sur Jérusalem

# L’entrée de Jésus à Jérusalem est un événement tiré des quatre évangiles canoniques, il a lieu dans les jours précédant la Cène, marquant le début de la Passion du Christ. Dans Jean 12, 9–11, après la résurrection de Lazare d’entre les morts, des foules se rassemblèrent à Béthanie apprenant la présence de Jésus et voulant constater le miracle. Le lendemain, les foules qui rassemblérent à Jérusalem pour la fête accueillirent Jésus à son entrée dans la ville. Dans Matthieu 21, 1–11, Marc 11, 1–1, Luc 19, 28–44 et Jean 12, 12–19, Jésus descendit du mont des Oliviers vers Jérusalem où les foules étendirent leur vêtement sur le chemin pour l’accueillir, entrant solennellement dans la ville. Les chrétiens commémorent l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem pendant le dimanche des Rameaux, une semaine avant le dimanche de Pâques.

De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle, en disant : « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux. Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi, t’encercleront et te presseront de tous côtés ; ils t’anéantiront, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »  (Lc 19, 41-44)

Jésus pleura sur Jérusalem

Comme Jésus arriva à proximité de la ville de Jérusalem, il pleura sur elle, en disant : «  Si toi aussi, tu avais connu, au moins dans ce jour qui est à toi, les choses qui regardent ta paix ! Mais maintenant elles sont cachées à tes yeux. » (L 19, 41-42). Les paroles qu’il prononça dirent la cause de ses larmes. Mais ces larmes mêmes révélèrent, mieux encore que ses paroles, à la fois sa tendre compassion, son amour pour son peuple dont il prévint la ruine, et la certitude des jugements de Dieu que ce peuple attira sur lui par son endurcissement.

Plus tard, au sein même de la ville coupable, Jésus éprouva encore cette profonde et douloureuse émotion : « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! « (Mt 23, 37).  Chacun des mots qu’il y accumula eut sa signification profonde :  » Si tu avais connu !… » C’est  par ignorance que le peuple juif  le rejeta et combler par ce crime la mesure de ses péchés ; mais cette ignorance fut volontaire : «  Vous ne l’avez pas voulu !  » « Toi aussi, comme mes disciples, ces âmes droites et simples qui se sont ouvertes à la foi, au moins dans ce jour qui est à toi , viens te repentant vers moi ! »

Il y eut dans le développement des peuples comme des individus des moments qui, mis à profit ou négligés, déterminèrent leur destinée pour longtemps ; ce furent des temps de crise, de décision pour le bien ou pour le mal.

La présence de Jésus provoqua une lutte entre un petit nombre d’âmes bien disposées et la masse corrompue du peuple. Tandis que celles-là s’ouvrirent à son influence et trouvèrent en lui la lumière et la vie, celle-ci n’en reçut que l’anéantissement de ses vaines espérances et de ses visées égoïstes. (Olshausen)

Les choses qui regardent ta paix, ces choses d’une immense importance, furent la vérité, le pardon, le salut que Jésus offrit à tous. S’ils l’eurent reçu avec foi, tous auraient trouvé en lui la paix et la prospérité.  Ce fut  un fait accompli ; et cependant Jésus alla encore prêcher à Jérusalem durant toute une semaine, et ses apôtres après lui pendant quarante ans ; mais, pour le grand nombre, la mesure des iniquités fut comblée, le temps de la grâce, de la visitation étant passé.

« En voyant, ils ne verront pas ; en entendant, ils n’entendront pas ». Ces redoutables paroles n’excluèrent pas du salut les Israélites qui, individuellement, crurent au Christ :   » Je dis donc: Dieu a-t-il rejeté son peuple? Loin de là! Car moi aussi je suis Israélite, de la postérité d’Abraham, de la tribu de Benjamin. 2Dieu n’a point rejeté son peuple, qu’il a connu d’avance. Ne savez-vous pas ce que l’Écriture rapporte d’Élie, comment il adresse à Dieu cette plainte contre Israël: 3Seigneur, ils ont tué tes prophètes, ils ont renversé tes autels; je suis resté moi seul, et ils cherchent à m’ôter la vie? 4Mais quelle réponse Dieu lui fait-il? Je me suis réservé sept mille hommes, qui n’ont point fléchi le genou devant Baal. 5De même aussi dans le temps présent il y a un reste, selon l’élection de la grâce.  » (Rm 11, 1-5)

« Car des jours viendront sur toi, où tes ennemis t’environneront d’un retranchement et t’enfermeront et te serreront de toutes parts » (Lc 19, 43)  Ici encore, la phrase fut suspendue par l’émotion. Puis les divers traits de la prédiction se succédèrent, liés les uns aux autres par le mot et, cinq fois répété. Un retranchement, autour d’une ville assiégée, était une sorte de rempart en palissade, élevé par l’ennemi, afin de réduire la ville par la famine. L’historien Josèphe raconta que les Romains élevèrent un tel retranchement autour de Jérusalem, d’abord en bois puis en pierre, quand le premier eut été brûlé par les Juifs.

Tous les habitants de Jérusalem furent concernés de ces malheurs que Jésus indiqua clairement à la fin de sa prédiction. Dieu visite une ville, un peuple, une âme, quand il s’en approche et leur parle, soit par sa parole et son Esprit, soit par de grandes épreuves ou de grandes bénédictions. Certains critiques prétendirent que la prophétie que Luc attribua à Jésus fut écrite après l’événement. Ils se fondèrent sur la ressemblance qu’elle présenta avec le récit de Josèphe. Un passage d’Ésaïe annonça le siège de Jérusalem par les Assyriens : « Je t’investirai de toutes parts, Je te cernerai par des postes armés, J’élèverai contre toi des retranchements. » (Is 29, 3)

Diacre Michel Houyoux

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◊ Regnum Christi : cliquez ici pour lire l’article → Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix !

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Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix !

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Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ?

Posté par diaconos le 14 novembre 2020

Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ?

# Le Jour du jugement dernier ou encore Jour de la Rétribution est, selon les religions abrahamiques, le jour où se manifestera aux humains le jugement de Dieu sur leurs actes, leurs paroles et leurs intentions. Le devenir des damnés et des justes n’est pas le même selon tous les textes. Selon la Bible et le Coran, la résurrection des morts est un préalable au jugement par Dieu, qui aura lieu le même Jour pour tous. Dans le judaïsme, le jugement dernier dont parle le Livre de Daniel :  » Puis viendra le jugement, et on lui ôtera sa domination, qui sera détruite et anéantie pour jamais..Dans la Torah il est écrit à propos du Jour du Seigneur (de YHWH : יוֹם-יְהוָה, Éaïe 13.6, 13.9, Joël 1.15, 2.1, 2.11, 3.4, 4.14, Amos 5.18, 5.20, Abdias 1.15, Sophonie 1.7, 1.14, Malachie 3.23) , par exemple en Ésaïe 13.9 : « Oui, il arrive implacable, le jour du Seigneur, jour d’emportement et de violente colère, qui réduira la terre en solitude et en exterminera les criminels. » Certains midrachim (récits allégoriques) parlent de Yom HaDin, décrivant Dieu siégeant sur Son trône, tandis que les livres contenant les actes de toute l’humanité sont ouverts pour « révision », et que chacun passe devant Lui pour évaluation de ses actes.

De  l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager : « Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes. Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : “Rends-moi justice contre mon adversaire.” Longtemps il refusa ; puis il se dit : “Même si je ne crains pas Dieu et ne respecte personne,     comme cette veuve commence à m’ennuyer, je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.” »

Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice ! Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ? Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »  (Lc 18, 1-8)

La parabole du juge inique

Pour encourager ses disciples à prier avec persévérance, Jésus leur proposa l’exemple d’une pauvre veuve qui, à force d’insistance, obtint justice d’un juge qui, ne craignant ni Dieu ni homme, lui fit droit par égoïsme et pour être délivré de son importunité. Jésus leur fit remarquer les mobiles de ce juge, et en conclut que Dieu, à plus forte raison, écoutera ses élus et leur fera promptement justice. Mais le fils de l’homme à son avènement trouvera-t-il la foi ?

Cette parabole se trouve dans un rapport intime avec le discours prophétique qui précède. Luc l’indiqua par l’expression qui lui fut familière : « Il leur disait aussi. » La nécessité de la prière, de la prière persévérante et sans découragement, résulte des dangers qui environneront l’Église et chaque âme individuelle dans le dernier combat qui précédera l’avènement du Christ. La position des chrétiens dans le monde leur fait du reste éprouver en tout temps ce pressant besoin de la prière ; sans elle chacun d’eux serait semblable à cette pauvre veuve, opprimée et destituée de toute protection.

Ainsi, d’une part, un juge qui n’eut aucune crainte de Dieu et aucun égard pour aucun homme, qui, par conséquent, fut sans conscience et sans cœur dans ses procédés ; d’autre part, une pauvre veuve affligée dans ses affections les plus intimes, et, en outre, opprimée par sa partie adverse, tels furent les personnes en présence. Ce que la veuve demanda, ayant le droit de l’attendre d’un juge, ce ne fut pas une vengeance,  mais  sa délivrance par la justice . Et Luc indiqua qu’elle réitéra souvent et longtemps sa prière. Ce fut là le moyen de sa délivrance.

Le motif égoïste invoqué par le juge fut bien en harmonie avec son cynisme : il avoua n’avoir ni crainte de Dieu, ni égard pour personne. Écoutez ! faites attention : ce juge injuste dans son égoïsme, enfin, par son insistance, accorda à la veuve ce qu’elle demanda. Et Dieu juste et miséricordieux, fera-t-il moins pour ses élus, ses enfants bien-aimés, qui, du sein de l’oppression, crient à lui jour et nuit ! Tel est le point de comparaison qu’il faut bien saisir pour comprendre la parabole.

Ici, comme dans d’autres similitudes, Jésus enseigna, non par analogie, mais par contraste. Le texte du Codex Sinaiticus, A, B, D  porte : « Use-t-il de patience à leur égard ? » La plupart des commentateurs modernes firent de cette phrase une question indépendante de la précédente et donnent au verbe le sens d’agir avec lenteur : tarde-t-il à leur égard ?

Le verbe au présent ne convient guère dans cette explication et la signification tarder n’est pas suffisamment établie. Il est plus naturel de rattacher étroitement cette proposition à la précédente et de la faire dépendre de la négation de celle-ci : et n’use-t-il pas de longanimité, n’est-il pas rempli de bonté à leur égard ? (J. Weiss)

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