Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir

Posté par diaconos le 10 novembre 2020

 L’image contient peut-être : une personne ou plus, texte qui dit ’<< Nous sommes de simples serviteurs: nous η avons fait que notre devoir» Lc17,7-10 7-10 eDamed’

# La parabole du Père miséricordieux est relatée dans l’Évangile selon Luc 15:11–32.Cette parabole concerne prioritairement, le fils aîné, tout autant que le fils prodigue. C’est une interpellation adressée aux pharisiens, étroitement observateurs de la Loi, les interrogeant sur leurs rapports durs, légalistes, à l’égard des brebis égarées qui s’en éloignent. Cette parabole a servi, entre le Ve et VIIIe siècles à plusieurs théologiens, dont saint Pierre Chrysologue, pour désigner les deux fils du Père, le Fils aîné, symbolisant le judaïsme, qui resta attaché à la maison, et le fils cadet, l’Église, destinée à appeler avec miséricorde tous les hommes pécheurs pour qu’ils reviennent à l’amour de Dieu, leur Père, tel que cet amour divin fut révélé et manifesté en la personne de Jésus-Christ rédempteur, Le pape Benoît XVI identifia le Père, dans la parabole, à Dieu, le Père : « Il est notre Père qui, par amour, nous a créés libres et nous a dotés de conscience, qui souffre si nous nous perdons et qui fête notre retour » La relation avec Lui se construit de façon semblable à ce qui arrive à tout enfant avec ses parents : au début, il dépend d’eux ; puis, il revendique son autonomie ; et finalement, il arrive à un rapport fondé sur la reconnaissance et sur l’amour authentique.

De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, Jésus disait : « Lequel d’entre vous, quand son serviteur aura labouré ou gardé les bêtes, lui dira à son retour des champs : “Viens vite prendre place à table” ? Ne lui dira-t-il pas plutôt : « Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et boive. Ensuite tu mangeras et  boiras à ton tour ? »
Va-t-il être reconnaissant envers ce serviteur d’avoir exécuté ses ordres ? De même vous aussi, quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : « Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir” «   (Lc 17, 7-10)

Nous avons fait ce que nous étions obligés de faire.

 Jésus démontra, par une comparaison tirée de la société d’alors, que jamais l’homme ne put avoir de mérite devant Dieu. Un esclave, dont tout le temps appartint à son maître, ne fit que ce qu’il fut obligé de faire, quand, après avoir travaillé tout le jour, il servit encore à table le soir. Son maître ne lui en eut pas de reconnaissance particulière, tout cela lui fut commandé.

« Vous aussi, de même, quand vous aurez fait tout ce qui vous est commandé, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles : nous avons fait ce que nous étions obligés de faire. «  : cette conclusion, qui applique la parabole aux rapports de l’homme avec Dieu, est d’une vérité incontestable. Car, d’abord, aucun homme pécheur n’a fait tout ce qui lui fut commandé par la loi, qui n’exigea rien de moins que la perfection de l’obéissance. Mais l’eût-il fait, il aurait simplement accompli une obligation sacrée et n’aurait aucun mérite à faire valoir devant Dieu.

Un ange même ne saurait prétendre à un droit devant Dieu, à qui il doit ses services les plus parfaits. Il est lui-même un serviteur inutile, dans ce sens que Dieu n’a pas besoin de son obéissance. Cette idée est renfermée dans le mot inutile, et qui signifie littéralement une personne ou une chose dont il ne revient aucun avantage, aucun profit : « Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !” (Mt 25, 30

Tout cela est vrai au point de vue du droit, et cette instruction de Jésus mit à néant la propre justice, la prétention de l’homme à mériter quoi que ce soit devant Dieu ; elle ne lui laissa d’autre moyen de salut que la grâce.

Diacre Michel Houyoux

Compléments

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → N’ayez pas peur petit troupeau ! (Lc 12, 32-48)

◊  Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →  Là, il y aura des pleurs et des grincements de dents ! (Mt 25,  30b)

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◊ Regnum Christi   : cliquez ici pour lire l’article  →  Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir

◊ Diocèse de Cayennes  : cliquez ici pour lire l’article  → Nous ne sommes que de simples serviteurs

Paroisse Saint Joseph (Martinique)

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Va sur les routes et dans les sentiers, et fais entrer les gens de force, afin que ma maison soit remplie

Posté par diaconos le 3 novembre 2020

Méditation du jour : mardi 3 novembre - Diocèse de Metz

# Le Grand souper est une parabole de l’Évangile selon Luc. Jésus veut à travers ses propos inciter à croire et à se réjouir de l’existence de Dieu. Cette parabole est proche dans la forme et le fond de celle des Noces. Le souverain pontife Grégoire le Grand nomma son homélie 36 : « les invités qui se dérobent ». Ce fut ce passage renommé de l’Évangile selon Luc qui fut commenté. Le Pape expliqua que ce repas sera celui de la fin des temps. Peu y viendront car malheureusement ils préfèrent les nourritures terrestres aux célestes. Saint-Grégoire exhorta à ne pas dédaigner les appels de Dieu, et à mettre au premier plan les volontés divines plutôt que les désirs matériels. Il faut croire en Dieu et ne pas refuser ses préceptes.

Tout fut prêt pour un grand dîner. Un homme  y invita beaucoup de monde

De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, au cours du repas chez un chef des pharisiens,   en entendant parler Jésus, un des convives lui dit : « Heureux celui qui participera au repas dans le royaume de Dieu ! »
Jésus lui dit : « Un homme donnait un grand dîner, et il avait invité beaucoup de monde. À l’heure du dîner, il envoya son serviteur dire aux invités : “Venez, tout est prêt.”
Mais ils se mirent tous, unanimement, à s’excuser. Le premier lui dit : “J’ai acheté un champ, et je suis obligé d’aller le voir ; je t’en prie, excuse-moi.”
Un autre dit : “J’ai acheté cinq paires de bœufs, et je pars les essayer ; je t’en prie, excuse-moi.” Un troisième dit : “Je viens de me marier, et c’est pourquoi je ne peux pas venir.”
De retour, le serviteur rapporta ces paroles à son maître. Alors, pris de colère, le maître de maison dit à son serviteur : “Dépêche-toi  ’aller sur les places et dans les rues de la ville ; les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux, amène-les ici.”
Le serviteur revint lui dire : “Maître, ce que tu as ordonné est exécuté, et il reste encore de la place.” Le maître dit alors au serviteur : “Va sur les routes et dans les sentiers, et fais entrer les gens de force, afin que ma maison soit remplie.  Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon dîner.”  (Lc 14, 15-24)

L’invitation à un grand souper

La ré­sur­rec­tion des justes, dont Jé­sus parla, éveilla chez l’un des convives l’es­pé­rance du bon­heur cé­leste, de ce banquet dans le royaume de Dieu qui en fut le sym­bole : « Il en viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi; et ils se mettront à table dans le

Jé­sus ré­pondit à cette ex­cla­ma­tion, ins­pi­rée par une as­su­rance pré­somp­tueuse, en don­nant à ses au­di­teurs un sé­rieux aver­tis­se­ment. La parabole qu’il pro­nonça leur dé­peignit com­ment plu­sieurs des in­vi­tés au ban­quet cé­leste n’y eurent au­cune part, et cela par leur faute.

Il est pro­bable que Jé­sus dé­cri­vit plus d’une fois l’in­gra­ti­tude et la ré­volte de son peuple par cette si­mi­li­tude, en en mo­di­fiant cer­tains traits. L’homme qui fit un grand souper, c’est Dieu, dont la mi­sé­ri­corde in­fi­nie offre à l’­homme, perdu dans sa mi­sère, le  pri­vi­lège de ren­trer en com­mu­nion avec lui, et de trou­ver au­près de lui tous les biens qui peuvent ras­sa­sier sa faim et rem­plir son cœur de la joie d’un ban­quet céleste.

L’invitation à ce grand sou­per re­tentit fré­quem­ment et long­temps en Israël par le mi­nis­tère des pro­phètes.  Son serviteur, c’est Jésus lui-même, en­voyé dans l’ac­com­plis­se­ment des temps pour ré­ité­rer d’une ma­nière plus pres­sante et plus so­len­nelle l’in­vi­ta­tion. Seul il put dire : « C’est déjà prêté, car lui-même avait tout pré­paré, tout ac­com­pli pour le sa­lut de l’­hu­ma­nité per­due.

Les termes dont il se servit ex­priment la par­faite gra­tuité de ce sa­lut. Mais ils se mirent tous unanimement à s’excuser. Le premier lui dit :  » J’ai acheté un champ, et il me faut nécessairement sortir pour le voir ; je te prie, tiens-moi pour excusé. » Ces termes firent ressortir ce qu’il y eut dans une telle conduite de sur­pre­nant, d’in­grat, d’in­ju­rieux pour ce­lui qui in­vi­ta.  Ce fut l’i­ni­mi­tié du cœur de l’­homme contre Dieu prise sur le fait.

Les ex­cuses dif­férèrent, mais l’es­prit fut le même. Il y eut une gra­da­tion : le pre­mier se crut sous la nécessité de re­fu­ser ; le se­cond eut dit qu’il partit pour éprou­ver ses bœufs ; le troi­sième ne chercha aucune ex­cuse, il se sentit dis­pensé par l’im­por­tance de ce que son mariage le retint, et il se contenta de ré­pondre :  « Je ne puis. »

Tous les mo­tifs al­lé­gués furent hon­nêtes, lé­gi­times, plau­sibles pour ces gens : ce furent les pos­ses­sions, les af­faires, les af­fec­tions de famille. Mais comme il n’y eut au­cune in­com­pa­ti­bi­lité entre ces choses-là et la com­mu­nion avec Dieu, elles ne furent que de vains prétextes. Le vrai obs­tacle fut dans le cœur de l’­homme.

Le ser­vi­teur, de retour de sa mis­sion, rendit compte au maître des re­fus qu’il  es­suya. La colère du maître de la mai­son ne fut que trop jus­ti­fiée par la se­crète ini­mi­tié des gens qui mé­prisèrent son in­vi­ta­tion. Plus l’a­mour de Dieu est grand, plus sa co­lère sera ter­rible. La se­conde in­vi­ta­tion s’a­dressa à tous les mal­heu­reux ici dé­si­gnés, qui n’eurent d’autre re­traite que les places et les rues de la ville.

Le ser­vi­teur, ayant reçu l’ordre de son maître, re­partit pour faire la se­conde in­vi­ta­tion, et que ce  fut après son re­tour qu’il pro­nonça ces paroles. Mais de quel droit sup­pose-t-on ce fait non ex­primé dans un ré­cit aussi cir­cons­tan­cié ?

Non, le ser­vi­teur, re­poussé par les pre­miers in­vi­tés, a fait de lui-même ce que le maître lui com­mande ici, en sorte qu’il peut ré­pondre aus­si­tôt : c’est fait, ce que tu as ordonné. Ce sens s’ap­plique ad­mi­ra­ble­ment à Jé­sus ; il a plei­ne­ment ac­com­pli ce conseil de Dieu qui lui était connu, d’an­non­cer l’Évan­gile aux pauvres. (Meyer)

 Mais quelle ré­vé­la­tion de la mi­sé­ri­corde in­fi­nie de Dieu, dans ces der­nières pa­roles ajou­tées par le ser­vi­teur : et il y eut encore de la place ! S’il en fut un plus pauvre, plus mi­sé­rable en­core que ces der­niers in­vi­tés, il put re­prendre cou­rage et se dire :  » Il y a aussi de la place pour moi. »

« Dieu ne force per­sonne, mais il fait qu’on veut « Gaussen) » Qui au­rait pu croire que ja­mais on cher­che­rait dans ces pa­roles une lé­gi­ti­ma­tion de l’­hor­rible contrainte par le fer et le feu ! Ces der­nières pa­roles, conclu­sion de la pa­ra­bole (car), font en­core par­tie de celle-ci, et sont mises dans la bouche du maître de la mai­son ; elles ne sont pas une dé­cla­ra­tion de Jé­sus aux convives, comme on l’a pré­tendu, puisque lui-même ap­pa­raît dans cette his­toire comme ser­vi­teur.

Elles ex­priment toute la sé­vé­rité de Dieu, à la fin de cette pa­ra­bole des­ti­née à ré­vé­ler tout son amour. « Car je vous dis qu’aucun de ces hommes qui ont été invités ne goûtera de mon souper. »  Ces der­nières pa­roles, conclu­sion de la pa­ra­bole, firent en­core par­tie de celle-ci, et furent mises dans la bouche du maître de la mai­son ; elles ne furent pas une dé­cla­ra­tion de Jé­sus aux convives, puisque lui-même ap­pa­rut dans cette his­toire comme ser­vi­teur. Elles ex­priment toute la sé­vé­rité de Dieu, à la fin de cette pa­ra­bole des­ti­née à ré­vé­ler tout son amour.

Diacre Michel Houyoux

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L’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là ce qu’il faudra dire

Posté par diaconos le 17 octobre 2020

 L’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là ce qu’il faudra dire  dans comportements

De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Quiconque se sera déclaré pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme aussi se déclarera pour lui devant les anges de Dieu. Mais celui qui m’aura renié en face des hommes sera renié à son tour en face des anges de Dieu. Quiconque dira une parole contre le Fils de l’homme, cela lui sera pardonné ; mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pas pardonné.
Quand on vous traduira devant les gens des synagogues, les magistrats et les autorités, ne vous inquiétez pas de la façon dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz. Car l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là ce qu’il faudra dire. » (Lc 12, 8-12)

Jésus confessa son nom

Dans l’un et l’autre évan­gile, Jé­sus op­posa à la crainte des hommes une cou­ra­geuse confession de son nom. Ce fut cette crainte qui pa­ra­lysa le cœur et les lèvres, quand il s’a­git de se dé­cla­rer pour lui et pour sa cause. Au lieu de ces mots : devant les anges de Dieu, Mat­thieu dit : « De­vant mon Père qui est aux cieux  ».

Cette der­nière idée est plus com­plète et plus sai­sis­sante ; mais l’une et l’autre sont vraies, parce qu’il s’a­git du ju­ge­ment éter­nel, au­quel les anges pren­dront part. D’a­près Luc, Jé­sus ne dit pas qu’il re­niera lui-même ce­lui qui l’aura re­nié. Au­jourd’­hui en­core en Orient on vend cinq petits passereaux pour deux sous (Fé­lix Bo­vet, Voyage en Terre Sainte, 7e édi­tion). Mat­thieu parla de deux pas­se­reaux qui se vendirent un sou.

 Jé­sus adressa à ses adversaires ce ter­rible aver­tis­se­ment : « Celui qui aura blasphémé contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pas pardonné. » Pour trou­ver une re­la­tion avec ce qui pré­cède, on fait ob­ser­ver que le re­nie­ment du nom de Christ peut conduire jus­qu’au blasphème contre le Saint-Esprit, ce qui est juste. Mat­thieu et Marc as­si­gnèrent sa vraie place à cette sé­vère dé­cla­ra­tion que Jé­sus di­rigea contre ceux qui at­tri­buèrent ses mi­racles au dé­mon.

D’a­près Luc, cette même ac­cu­sa­tion fut for­mu­lée dans des cir­cons­tances dif­fé­rentes et provoqua le dis­cours pré­cé­dent (Luc 11.17-26). Les synagogues furent les tri­bu­naux juifs, les magistrats les ju­ri­dic­tions païennes ; en­fin, les autorités dé­si­gnèrent les di­vers pou­voirs de­vant les­quels les disciples purent être traduits.

Les pa­roles par les­quelles Jé­sus voulut ras­su­rer ses dis­ciples si­gni­fient lit­té­ra­le­ment : «  Ne soyez pas en peine comment ou de quoi vous ferez votre apologie, ou de quoi vous par­le­rez.  » Dans Mat­thieu, ces pa­roles firent par­tie des ins­truc­tions don­nées aux apôtres en­voyés en mis­sion. Ce fut là leur place na­tu­relle et pre­mière.

Diacre Michel Houyoux

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KTO : « L’esprit Saint »

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Nous ne sommes pas les enfants d’une servante, nous sommes ceux de la femme libre

Posté par diaconos le 12 octobre 2020

L’image contient peut-être : 3 personnes, texte qui dit ’tere Nous ne sommes pas es enfants d'une servante, nous sommes ceux de la femme libre. C'est pour que nous soyons LIBRES que le Christ nous a libérés. Ga4 4,22-24.26-27.31-5,1 @NotreDamedesInternautes’

Nous sommes les enfants de la femme libre

De la lettre de saint Paul apôtre aux Galates

Frères, il est écrit qu’Abraham a eu deux fils, l’un né de la servante, et l’autre de la femme libre. Le fils de la servante a été engendré selon la chair ; celui de la femme libre l’a été en raison d’une promesse de Dieu. Ces événements ont un sens symbolique : les deux femmes sont les deux Alliances. La première Alliance, celle du mont Sinaï, qui met au monde des enfants esclaves, c’est Agar, la servante. tandis que la Jérusalem d’en haut est libre, et c’est elle, notre mère. L’Écriture dit en effet : Réjouis-toi, femme stérile, toi qui n’enfantes pas ; éclate en cris de joie, toi qui ne connais pas les douleurs de l’enfantement, car les enfants de la femme délaissée sont plus nombreux que ceux de la femme qui a son mari. Dès lors, frères, nous ne sommes pas les enfants d’une servante, nous sommes ceux de la femme libre. C’est pour que nous soyons libres que le Christ nous a libérés. Alors tenez bon, ne vous mettez pas de nouveau sous le joug de l’esclavage.  (Ga 4, 22-24.26-27.31 – 5, 1)

Allégorie des deux alliances

Abraham eut deux fils ; l’un d’une femme esclave, et l’autre d’une femme libre. Celui de l’esclave naquit selon la chair ; et celui de la femme libre, en vertu de la promesse  divine. Abra­ham et Sara ne purent plus avoir d’es­pé­rance de voir cette pro­messe se réa­li­ser. Ces choses al­lé­go­ri­sées , ont un sens pro­fond ren­fermé sous les faits his­to­riques.

Si l’on a pu dire de l’­his­toire pro­fane, avec une en­tière vé­rité, que chaque évé­ne­ment porta en lui l’en­sei­gne­ment qui res­sortit de tout l’en­semble de l’­his­toire ; à plus forte rai­son en fut-il ainsi dans l’­his­toire du règne de Dieu. Ce règne se dé­ve­loppa gra­duel­le­ment, d’une ma­nière or­ga­nique, sous la di­rec­tion de Dieu, de sorte que les faits les moins im­por­tants en ap­pa­rence re­flétèrent les plus grands évé­ne­ments ou plu­tôt les ren­fermèrent en germe, comme le chêne ma­jes­tueux fut pen­dant un temps ca­ché dans le gland qui lui  donna nais­sance  : « Il leur proposa une autre parabole, et il dit: Le royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé qu’un homme a pris et semé dans son champ. (Mt 13, 31-

Tous les faits du règne de Dieu sont à la fois his­toire et pro­phé­tie. Il est donc lé­gi­time de re­cher­cher dans les Écri­tures de l’An­cien Tes­ta­ment ces grains de se­mence qui conte­naient la riche mois­son du Nou­veau Tes­ta­ment ; mais il faut bien prendre garde à la position qu’oc­cupe dans l’en­semble de l’­his­toire chaque évé­ne­ment par­ti­cu­lier et ne ja­mais le dé­ta­cher de cette liai­son na­tu­relle et organique, qui seule en in­dique le sens.

L’er­reur de tant d’in­ter­pré­ta­tions al­lé­go­riques vient de ce que, per­dant de vue le cours gé­né­ral de l’­his­toire, aban­don­nant le ter­rain des faits, on a voulu rat­ta­cher ces in­ter­pré­ta­tions à des res­sem­blances for­tuites, à des ana­lo­gies ar­bi­traires ; de sorte qu’au lieu d’expliquer l’­his­toire vé­ri­table, on se créa à côté de celle-ci une his­toire fan­tas­tique, et alors il n’y eut plus de bornes aux aber­ra­tions de l’i­ma­gi­na­tion. Telles furent les in­ter­pré­ta­tions al­lé­go­riques fort en usage dans la lit­té­ra­ture juive au temps de Paul.

En re­cou­rant à l’al­lé­go­rie, Paul fut sûr d’être bien com­pris de ses pre­miers lec­teurs. Mais put-on dire qu’il eut évité tous les écueils du genre et ne fut pas tombé dans l’ar­bi­traire en ap­pli­quant aux deux al­liances l’exemple d’A­gar et de Sara ? Ce rap­pro­che­ment forcé n’ajouta rien à sa dé­mons­tra­tion.

Par le moyen des al­lé­go­ries on ne peut rien fon­der ni rien prou­ver d’une ma­nière cer­taine ; mais elles servent à or­ner, à éclai­rer, à rendre plus in­tel­li­gible une thèse bien dé­mon­trée d’autre part. Si Paul n’a­vait pas com­mencé par éta­blir à force d’ar­gu­ments so­lides que nous ne sommes pas jus­ti­fiés de­vant Dieu par les œuvres de la loi, mais par la foi seule, il n’au­rait rien prouvé par cette al­lé­go­rie. Mais après avoir fondé cette vé­rité sur l’ex­pé­rience des croyants, sur l’exemple d’A­bra­ham, sur les té­moi­gnages et les dé­cla­ra­tions de la sainte Écri­ture, il ajoute fi­na­le­ment cette al­lé­go­rie pour agrémenter  sa dé­mons­tra­tion. Comme un ta­bleau orne une mai­son qui a été au­pa­ra­vant bâ­tie sur de fermes as­sises et lui donne bonne ap­pa­rence, ainsi l’al­lé­go­rie em­bel­lit une so­lide ar­gu­men­ta­tion. (Luther)

 Paul vit dans Agar et Sara une image des deux alliances, ou des deux tes­ta­ments, d’où furent issus deux peuples dif­fé­rents.

D’une part, Agar, es­clave, qui en­fanta, non se­lon la pro­messe, mais se­lon la chair, re­pré­senta le Tes­ta­ment de Sinaï qui ne pro­duisit  que l’esclavage. Elle correspondit à la Jérusalem d’à présent, le centre théo­cra­tique de ce peuple juif qui s’obs­tina à vou­loir res­ter dans la servitude de Si­naï, en re­pous­sant la li­berté de la grâce ; à vou­loir ob­te­nir par la chair ce qui ne s’ob­tint que par la pro­messe.

 Sara, la femme libre, de qui des­cendirent les en­fants de la pro­messe, re­pré­senta le Tes­ta­ment de la grâce, la vraie Église de Dieu, la Jérusalem d’en haut, qui fut la mère des croyants, puis­qu’ils naquirent de nou­veau dans son sein, et par les moyens de grâce dont elle fut dé­po­si­taire,  puis­qu’elle ren­ferma tous ceux que le Fils eut af­fran­chis et ren­dus fils de Dieu, ses vrais hé­ri­tiers.

Ainsi Paul, vou­lant ca­rac­té­ri­ser les dif­fé­rences des deux Tes­ta­ments par des types his­to­riques, mit en contraste : Agar et Sara, la chair et la pro­messe, l’es­cla­vage et la li­berté ; et, dans le dé­ve­lop­pe­ment de cette com­pa­rai­son, une autre image s’offrit à lui pour rendre la même pen­sée, et il op­posa : Si­naï et la Jé­ru­sa­lem ter­restre à la Jé­ru­sa­lem d’en haut, ou à la vraie Église de Dieu.

Paul vou­lut rap­pe­ler la pa­trie des des­cen­dants d’Ismaël, dont plu­sieurs tri­bus ha­bi­tèrent l’A­ra­bie, et qui furent les en­fants d’A­gar. Paul chercha à com­plé­ter ainsi et à rendre plus frap­pant le pa­ral­lèle éta­bli dans tout ce pas­sage entre Agar et Si­na. Paul appliqua à Agar et à Sara, ainsi qu’à leur pos­té­rité res­pec­tive, l’une se­lon la chair, l’autre se­lon la pro­messe, les pa­roles du prophète, qui furent le com­men­ce­ment d’une ma­gni­fique des­crip­tion de l’é­tat pros­père du peuple de Dieu sous la nou­velle al­liance.

Dans le pas­sage pro­phé­tique, il n’est pas di­rec­te­ment ques­tion de Sara ; Isaïe s’adressa au vé­ri­table Israël, au­quel il pro­mit un glorieux ave­nir. Mais Sara pou­vait, à bon droit, être consi­dé­rée comme la mère de ce peuple de Dieu. Sa longue sté­ri­lité, sui­vie de la nais­sance d’I­saac, était une juste image de la sté­ri­lité spi­ri­tuelle du peuple d’Israël, sui­vie de la plénitude de bé­né­dic­tions qu’il de­vait re­ce­voir en Jé­sus-Christ. (Olshausen)

Te­nez-vous fermes dans la li­berté en Christ, et gar­dez-vous des sé­duc­teurs

La liberté par Christ et en Christ, la servitude sous la loi et dans toute propre jus­tice de l’­homme, voilà le contraste qui fit le mieux com­prendre l’Évan­gile de la grâce de Dieu. Ces pa­roles furent à la fois la conclu­sion de tout ce qui pré­céda, et une tran­si­tion na­tu­relle à l’ex­hor­ta­tion sui­vante.

Diacre Michel Houyoux

Complément

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → À cette génération il ne sera donné que le signe de Jonas le prophète

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◊ Le monde orthodoxe : cliquez ici pour lire l’article → Du fils libre et du fils de la servante

◊ Marcel Braekers : cliquez ici pour lire l’article →  Enfants de la femme libre

Nous ne sommes pas les enfants d’une servante

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