Samedi de la septième semaine du Temps Pascal
Posté par diaconos le 7 juin 2025

Le Saint-Esprit, ou Esprit saint, ou encore Esprit, est dans plusieurs religions un aspect ou un agent de Dieu qui communique avec les humains ou agit sur eux.
Dans le judaïsme, la Ruah, ou « Souffle » de Dieu, intervient dès le premier chapitre de la Genèse, lors de la création du monde. La Ruah continue à se manifester dans l’ensemble de la Bible hébraïque.
Dans le Nouveau Testament, écrit en grec de la koinè, le mot utilisé est pneuma (πνεῦμα) qui signifie également « souffle » et correspond à l’hébreu ruah ; mais on trouve aussi, selon le contexte, le mot « Paraclet ». Pour le christianisme, le souffle divin, ou Saint-Esprit (Spiritus sanctus en latin), est l’une des trois personnes de la Trinité, ainsi que le symbole de Nicée-Constantinople l’a formulé au IVe siècle.
Le Nouveau Testament insiste sur l’omniprésence de l’Esprit saint dans la vie terrestre de Jésus, en particulier lors de sa conception et de son baptême. En outre, l’ordre de Jésus à ses apôtres « Allez, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit » (Matthieu 28, 18-19) sert de fondement théologique aux discussions sur la nature de l’Esprit. Les autres éléments fondateurs sont la conviction que les Écritures sont inspirées par l’Esprit, ensuite la foi en la présence de l’Esprit dans le cœur des fidèles et enfin la foi en la présence active du Saint-Esprit dans l’Église[
Samedi de la septième semaine du Temps Pascal
De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, Jésus venait de dire à Pierre : « Suis-moi. » S’étant retourné, Pierre aperçoit, marchant à leur suite, le disciple que Jésus aimait. C’est lui qui, pendant le repas, s’était penché sur la poitrine de Jésus pour lui dire : « Seigneur, quel est celui qui va te livrer ? »
Pierre, voyant donc ce disciple, dit à Jésus : « Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? » Jésus lui répond : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi. »
Le bruit courut donc parmi les frères que ce disciple ne mourrait pas Or, Jésus n’avait pas dit à Pierre qu’il ne mourrait pas, mais : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne,
que t’importe ? »
C’est ce disciple qui témoigne de ces choses et qui les a écrites, et nous savons que son témoignage est vrai. Il y a encore beaucoup d’autres choses que Jésus a faites ; et s’il fallait écrire chacune d’elles, je pense que le monde entier ne suffirait pas pour contenir les livres que l’on écrirait. (Jn 16, 7-13)
La venue de l’Esprit et son œuvre
Jésus voulut tirer ses disciples de cette morne tristesse qui les rendait muets en sa présence ; et, pour cela, il chercha à leur faire comprendre que son retour dans la gloire fut la condition indispensable de l’envoi du Saint-Esprit qui sera pour eux la lumière et la vie.
Cette parole : il vous est avantageux que je m’en aille, est à un double égard, d’une vérité profonde.
D’une part, il fallait que l’œuvre de notre rédemption fût accomplie par la mort, par la résurrection de Jésus, le Sauveur et par son élévation dans la gloire divine ; il fallait en un mot, que toute puissance lui eût été donnée au ciel et sur la terre , pour qu’il pût répandre son Esprit sur les siens. (Mt 28,18)
D’autre part ceux-ci allaient être élevés par cet Esprit à une vie religieuse bien supérieure à celle qu’ils avaient connue jusqu’alors. Ils allaient voir s’élargir l’étroit horizon où ils avaient vécu. Ils « ne connaîtront plus Christ selon la chair », sous sa « forme de serviteur ; » mais, par une communion spirituelle et vivante avec lui, ils le posséderont glorifié et ils comprendront la spiritualité et l’universalité de son règne, qu’ils iront établir sur la terre, par la puissance de son Esprit.
Il leur était donc avantageux qu’il s’en allât. Cette parole, qui dut paraître mystérieuse aux disciples, est, en un sens, applicable à tous les chrétiens, car tous doivent s’élever de la connaissance du Christ historique à celle du Christ glorifié et vivant.
Pour la troisième fois (Jn 14.16-17 ; Jn 15.26), Jésus revint à la grande promesse de l’Esprit qui dissipa la tristesse des disciples et pourvut tout dans leur vie et dans leur œuvre. Jésus décrivit l’action puissante de cet Esprit sur le monde , puis sur les disciples eux-mêmes).
Quant au monde, l’Esprit le convaincra avec puissance de péché, de justice et de jugement. Convaincre eun terme juridique, c’est ainsi qu’on dit : convaincre quelqu’un d’un crime devant un tribunal. Dans l’Écriture, ce mot a toujours un sens moral, intime, se réalisant dans la conscience. (Jn 3.20 ; Jn 8.9-46 ; Mt 18.15 ; Lc 3.19).
Quand une âme est ainsi convaincue de ces trois grands faits du monde moral : péché devant Dieu, justice divine, jugement éternel, il se fait en elle une crise dont le résultat peut être la repentance et le salut (1 Co 14.24-25), ou l’endurcissement et la ruine (Ac 24.25). Quelques exégètes virent la condamnation du monde incrédule.
Ces trois mots : péché, justice, jugement, sont pris dans leur plus grande généralité ; mais Jésus ajouta à chacun de ces termes un motif qui en déterminait le sens et en indiquait la cause.
Quelques exégètes virent la condamnation du monde incrédule. Ces trois mots : péché, justice, jugement, sont pris dans leur plus grande généralité ; mais Jésus ajouta à chacun de ces termes un motif qui en déterminait le sens et en indiquait la cause.
Quand une âme est ainsi convaincue de ces trois grands faits du monde moral : péché devant Dieu, justice divine, jugement éternel, il se fait en elle une crise dont le résultat peut être la repentance et le salut (1 Co 14.24-25), ou l’endurcissement et la ruine (Ac 24.25).
Mais cette justice divine a été manifestée au monde en Jésus-Christ et, tout particulièrement, en sa personne même, par son élévation dans la gloire. Bien qu’il fût le Saint et le Juste, il n’en fut pas moins méconnu du monde, accusé condamné, mis à mort comme un malfaiteur. En lui et selon les apparences, l’iniquité triomphait de la justice.
Mais, par sa résurrection glorieuse et par son élévation à la droite de la majesté divine, il fut déclaré Fils de Dieu avec puissance (Rm 1,4), justifié par l’Esprit (1 Tm 3, 16), élevé à la droite de Dieu comme Prince et Sauveur (Ac 5, 30-31 ; Jn 1, 32-33 ; J, 3.15 ; Jn 10,40).
C’est donc, avant tout, de la justice de Christ lui-même que le Saint-Esprit devait convaincre le monde, ainsi que l’indiquaJésus, le Sauveur par ces mots : de justice, parce que, ou en ce que je m’en vais à mon Père. Celui qui mourut sur la croix reste éternellement le Juste (1 Jn 2.1 ; Jn 3.7 ; 1 P 3.18).
La justice dont l’Esprit convaincra le monde est la justice de Christ, qui lui est personnelle,
Mais, comme le reconnurent de Wette, Luthardt et d’autres exégètes, cette explication, si elle ne donne pas le vrai sens du terme de justice, renferme une pensée qui n’est pas entièrement étrangère au contexte, car la justification de Christ a pour conséquence la justification de ceux qui se confient en lui comme en leur Sauveur.
Jésus déclara à ses disciples directement qu’il deviendra invisible par son retour auprès du Père cette tournure personnelle qu’il donne à l’énoncé de sa pensée put s’expliquer soit par l’intention de leur témoigner sa tendre sympathie pour la douleur que leur causa de se déshabituer de sa présence matérielle qu’ils devront apprendre à ne plus le voir selon la chair, mais à entrer, par le moyen du Saint-Esprit, dans une communion intime et vivante avec lui. (Meyer, Luthardt)
En les unissant dans cette communion, en constituant ainsi l’Église qui est le corps de Christ et sa représentante sur la terre, le Saint-Esprit convaincra le monde de la justice de Jésus-Christ et démontrera à tous que Jésus est le Saint de Dieu, le Sauveur des hommes, la source du salut et de la vie éternelle. Partout où le monde sera convaincu de son propre péché et de la justice de Christ, il sera aussi convaincu de jugement.
Ce jugement devait commencer par celui qui fut sur notre terre, l’auteur du péché, le prince de ce monde, le chef du royaume des ténèbres. (Jn 12, 31 ; Jn 14, 30)
Il est déjà jugé par le seul fait de l’œuvre de rédemption qu’allait accomplir le Sauveur. La puissance et la domination de l’ennemi vont être brisées et la terre, où il régnait, ouverte à la prédication du salut.
« Chaque pécheur arraché à Satan et régénéré par l’Esprit est le monument de la condamnation de celui qui s’appelait jadis le prince de ce monde. » (Godet)
Diacre Michel Houyoux
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◊ Abbaye de Chimay de Scourmont (Belgique) ; cliquez ici pour lire l’article → Homélie pour la messe du samedi de la septième semaine du temps Pacal
- VidéoLa venue de l’Esprit : cliquez ici → https://youtu.be/X07nZvBNsSM
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