Jeudi trente -quatrième semaine du Temps Ordinaire – Année A

Posté par diaconos le 30 novembre 2023

SUIVRE JÉSUS ET DEVENIR PÊCHEURS D’HOMMES - Pasteur Théophile Mpetembe ...

 

# Le terme de pêcheur d’hommes est, selon l’Évangile selon Luc, celui qu’utilisa Jésus-Christ avant d’être ressuscité, au bord du lac de Génésareth. Il exhorta ainsi ses disciples à jeter leurs filets pour convertir les gens. Il faut se référer à la première pêche miraculeuse ainsi qu’à la deuxième pêche miraculeuse pour comprendre la métaphore évoquée par Jésus.

Benoît XVI, en s’adressant aux évêques, précisa que les termes pêcheur d’hommes désignent le fait qu’il faut jeter les filets de l’Évangile afin que nous adhérions au Christ, pour nous tirer hors des eaux salées de la mort et de l’obscurité dans laquelle la lumière du ciel ne pénètre pas. Grégoire le Grand, quelques siècles plus tôt, aborda le sujet dans son homélie 24 consacrée entièrement au deuxième épisode de la pêche. Il y précisa qu’après la conversion, après avoir été pris dans les filets, il ne faut pas revenir aux péchés, mais suivre les vertus.

Être pêcheur d’hommes consiste à faire suivre une vie meilleure à son prochain. La foi en Jésus-Christ se réfère à l’histoire de Jésus de Nazareth, Juif de Galilée, qui apparut au premier siècle dans le cercle de Jean le Baptiste avant de s’engager, s’entouré de quelques disciples, dans une carrière de prédication itinérante d’un à deux ans et demi, essentiellement en Galilée, en pratiquant guérisons et exorcismes.

Il suscita engouement et ferveur, s’attirant la méfiance des autorités politiques et religieuses, avant d’être arrêté, condamné et crucifié vers l’an 30à Jérusalem pendant la fête juive de la Pâque, sous l’administration du préfet Ponce Pilate. Le Papyrus P52, recto. Daté de la première moitié du deuxième siècle, ce document qui contient deux passages de l’Évangile selon Jean est le plus ancien exemplaire connu du Nouveau Testament.

Dans les premières décennies qui suivent la mort de Jésus de Nazareth vers 30, ses disciples se constituèrent en petites communautés autour de deux croyances : celle que Jésus fut le messie attendu par les juifs, et celle qu’il ressuscita et apparut à un certain nombre de témoins.

Ce mouvement des disciples de Jésus, par ses croyances en la messianité et la résurrection de Jésus, constitua alors une secte particulière au sein du judaïsme. La foi en Jésus-Christ fut marquée dès ses débuts par la prédication de Paul de Tarse, l’apôtre des gentils qui ne connut pas pas Jésus, mais qui affirma l’avoir vu après sa résurrection. Le Messie médiateur et rédempteur Le Messie (de l’hébreu מָשִׁיחַ —mashia’h) désigna dans le judaïsme l’oint du Seigneur, personne consacrée par le rituel de l’onction effectué par un prophète. Christos est, en grec, une traduction littérale du mot mashia’h utilisé dans la Septante.

 De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, comme Jésus marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs.Jésus leur dit : «Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes.» Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. De là, il avança et il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec leur père, en train de réparer leurs filets. Il les appela. Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent. (Mt 4, 18-22)

Les soucis du siècle et la séduction des richesses

Être pêcheur d’hommes consiste à faire suivre une vie meilleure à son prochain. La foi en Jésus-Christ se réfère à l’histoire de Jésus de Nazareth, Juif de Galilée, qui apparut au premier siècle dans le cercle de Jean le Baptiste avant de s’engager, entouré de quelques disciples, dans une carrière d  prédication itinérante d’un à deux ans et demi, essentiellement en Galilée, en pratiquant guérisons e  exorcismes.

Il suscita engouement et ferveur, s’attirant la méfiance des autorités politiques et religieuses, avant d’être arrêté, condamné et crucifié vers l’an 30 à Jérusalem pendant la fête juive de la Pâque, sous l’administration du préfet Ponce Pilate. Le Papyrus P52, recto. Daté de la première moitié du deuxième siècle, ce document qui contient deux passages de l’Évangile selon Jean est le plus ancien exemplaire connu du Nouveau Testament.

Dans les premières décennies qui suivent la mort de Jésus de Nazareth vers 30, ses disciples se constituèrent en petites communautés autour de deux croyances : celle que Jésus fut le messie attendu par les juifs, et celle qu’il ressuscita et apparut à un certain nombre de témoins.Ce mouvement des disciples de Jésus, par ses croyances en la messianité et la résurrection de Jésus, constitua alors une secte particulière au sein du judaïsme. La foi en Jésus-Christ fut marquée dès ses débuts par la prédication de Paul de Tarse, l’apôtre des gentils qui ne connut pas pas Jésus, mais qui affirma l’avoir vu après sa résurrection.

Le Messie médiateur et rédempteur

Le Messie (de l’hébreu מָשִׁיחַ — mashia’h) désigna dans le judaïsme l’oint du Seigneur, personne consacrée par le rituel de l’onction effectué par un prophète. Christos est, en grec, une traduction littérale du mot mashia’h utilisé dans la Septante. «D’autres personnes qui reçoivent la semence parmi les épines, ce sont celles qui entendirent la parole» (Mc 4, 18) Les épines représentèrent d’après Matthieu les soucis du siècle et la séduction des richesses ; à ces deux causes de stérilité Luc ajouta les voluptés de la vie et Marc les convoitises des autres choses, ou les autres genres de convoitises.

Mais souvent, depuis longtemps, ce qui fit qu’en eux la semence eut le temps de grandir, de donner les plus belles espérances et ce ne fut que plus tard que les épines grandissant aussi, l’étouffèrent. Les fruits de la semence avec les fruits de la parole dans la vie religieuse et morale de ceux qui l’ont entendue, a quelque chose de solennel et de frappant. Jésus il leur disait : «Apporte-t-on la lampe pour la placer sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas pour la placer sur le pied de lampe ?» (Mc 19, 22)

Cette image, riche en significations diverses, revient fréquemment dans les évangiles de Matthieu et de Luc, parce que Jésus l’employait souvent dans ses discours, et cela, dans des applications différentes. Ici il voulut enseigner à ses disciples que la connaissance des vérités de son royaume, qu’il leur communiqua par ses paraboles, ils ne durent pas la cacher à d’autres mais la publier au grand jour. Et tel est le devoir de chaque chrétien.

«Ne pensez pas que ce que je vous confie maintenant en secret, doive rester toujours caché ; j’allume en vous la lumière, afin que, par votre ministère, elle dissipe les ténèbres dans le monde entier.» (Erasme) Cette parole a même une portée plus générale. Tout ce qui reste caché à l’homme dans ce monde ne lui est voilé que pour lui être un jour pleinement révélé : «Cela a lieu graduellement dans le siècle présent et s’accomplira pleinement quand la lumière éclairera toutes choses» (1 Co. 4-5)- Bengel

Diacre Michel Houyoux

Sites intéressants à voir sur Internet

Abbaye de Scourmont : cliquez ici pour lire l’article → Homélie pour le jeudi de la 14ème semaine du Temps Ordinaire- Année A

Jean Jaques Sanza → Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes

Opus dei : cliquez ici pour lire l’article → Convaincre sans vouloir vaincre : dix clés pour communiquer la foi

Vidéo Pasteurs Laurence Blondeau et Louis Pernot → https://youtu.be/W7Cu-jfoaSU

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Saint Martin de Tours

Posté par diaconos le 10 novembre 2023

St Martin de Tours - Angélus de Benoit XVI - Jardinier de Dieu

Martin de Tours n’acquit dans l’€mpire romain à Savaria, dans la province romaine de Panomie (actuelle Hongrie, en l’an 316. Sa vie est essentiellement connue par la Vita sancti Martini (Vie de saint Martin) écrite en 396-397 par Sulpice-sévère, qui fut l’un de ses disciples. La dévotion à Martin se manifeste à travers une relique, le manteau ou la chape de Martin, qu’il partagea avec un déshérité transi de froid. Dès le cinquième siècle, le culte martinien donna lieu à une série d’images successives relatant les faits et gestes du saint.

Il introduisit le monachisme en Gaule moyenne, le monachisme martinien s’ancrant autour de la Loire, tandis que les monachismes lérinien et cassinite se développèrent dans la Gaule méridionale.Son culte se répandit partout en Europe occidentale, depuis l’Italie, puis surtout en Gaule où il devint le patron des dynasties mérovingiennes et carololingiennes. Saint Martin compte parmi les patrons secondaires de la France.Il est le patron notamment de Tours, Buenos Aires, Vevey, de la cathédrale de Mayence, de celle d’Utrecht, de celle de Lucques et de la basilique San Martino.

Jusqu’à la réforme du calendrier des saints de la fin du 20e siècle, on célébrait deux fêtes de saint Martin : la Saint-Martin d’été ou Saint Martin le bouillant, le quatre juillet, commémoraison de la consécration épiscopale de Martin en l’an 371 au cours de laquelle un globe de feu était apparu au-dessus de Martin, et la Saint-Martin d’hiver, le onze novembre. Seule le 11 novembre est aujourd’hui inscrit au calendrier liturgique universel, la Saint-Martin d’été restant une coutume particulière ou locale.Son père était un tribun militaire de l’Empire romain, chargé de l’administration de l’armée, il suivit son père à Pavie, en Italie du nord lorsque ce dernier y fut muté.

À l’école, l’enfant fut en contact avec des chrétiens en cette époque marquée par le développement du christianisme. Vers l’âge de dix ans, il voulut se convertir à cette religion, car il se sentit attiré par le service du Christ. En tant que fils de magistrat militaire, Martin suit son père au gré des affectations de garnison ; il fut héréditairement lié à la carrière de son père, voué au culte impérial. Ce père fut irrité de voir son fils tourné vers le christianisme : alors que l’âge légal de l’enrôlement est de dix-sept ans, il força son fils de quinze ans à entrer dans l’armée.

En tant que fils de vétéran, il reçut le grade de circitori avec une double solde. Le circitorétait chargé de mener la ronde de nuit et d’inspecter les postes de garde de la garnison. Le jeune homme avait un esclave, et il le traita comme son propre frère. Affecté en Gaule, à Amiens, un soir de l’hiver de l’an 334, Martin partagea son manteau militaire avec un déshérité transi de froid, car il n’a déjà plus de solde après avoir généreusement distribué son argent. Il tranche son manteau ou tout du moins la doublure de sa pelisse : le manteau appartenait à l’armée, mais chaque soldat pouvait le doubler à l’intérieur par un tissu ou une fourrure, à ses frais.

La nuit suivante le Christ lui apparut en songe vêtu de ce même pan de manteau. Il avait alors 18 ans. Le reste de son manteau, appelé cape sera placé plus tard, à la vénération des fidèles, dans une pièce dont le nom est à l’origine du mot chapelle. Ce fut le temps où les Barbares étaient aux frontières de l’Empire, composées de mercenaires d’origine germanique. En mars 354, Martin participa à la campagne sur le Rhin contre les Alamans à Civitas Vangionum en Rhénanie ; ses convictions religieuses lui interdirent de verser le sang et il refusa de se battre.

Pour prouver qu’il ne fut pas un lâche et qu’il croyait à la providence et à la protection divine, il proposea de servir de bouclier humain. Il fut enchaîné et exposé à l’ennemi mais, pour une raison inexpliquée, les barbares demandèrent la paix. Il s’agit évidemment d’un récit miraculeux tels qu’ils furent abondamment développés sept cents ans plus tard dans La Légende dorée de Jacques de Voragine. Le genre fut d’une grande popularité durant tout le Moyen Âge.

Selon Sulpice-Sévère, Martin servit encore deux années dans l’armée, une unité d’élite de la garde impériale dont il fut membre pendant 20 années ; cela porterait la durée totale de son service à 25 ans, durée légale dans les corps auxiliaires de l’armée romaine, puis il se fit baptiser à Pâques toujours en garnison à Amiens ; cette époque fut un temps de transition, la fin d’un règne et le début d’un autre règne où tous, même les soldats, furent pénétrés par les idées nouvelles.

En l’an 356, ayant pu quitter l’armée il se rendit à Poitiers pour rejoindre Hilaire, évêque de la ville depuis l’an 350. Hilaire avait le même âge que lui et appartenait comme lui à l’aristocratie, mais il devint chrétien tardivement.Son statut d’ancien homme de guerre empêcha Martin de devenir prêtre : aussi refuse-t-il la fonction de diacre que lui proposa l’évêque. Il eut alors un pouvoir de thaumaturge : il ressuscita un mort et opéra de nombreuses guérisons, doublé de celui d’un exorciste.

Au cours du même voyage, il rencontra le Diable. Dans la région des Alpes, il fut un jour attaqué par des brigands. L’un des voleurs lui demande s’il avait peur. Martin lui répondit qu’il n’eut jamais eu autant de courage et il plaignit les brigands. Il se mit à leur expliquer l’Évangile. Les voleurs le délivrèrent et l’un d’eux demanda à Martin de prier pour lui.

La chrétienté était alors déchirée par des courants de pensée qui se combattirent violemment et physiquement ; les ariens, les disciples du prêtre Arius, qui nia que le Christ soit Dieu fils de Dieu au contraire des trinitaires de l’Église orthodoxe ; à cette époque les ariens furent très influents auprès du pouvoir politique. Alors qu’Hilaire, un trinitaire, victime de ses ennemis politiques et religieux, tomba en disgrâce et fut exilé, Martin fut averti en songe qu’il doit rejoindre ses parents en Illistrie afin de les convertir. Il réussit à convertir sa mère mais son père resta étranger à sa foi ; cette position peut du reste n’être que tactique, le père essayant de défendre son statut social privilégié.

En Illyrie, ce fut la foi arienne qui était la foi dominante et Martin, qui était un fervent représentant de la foi trinitaire, eut de violentes disputes avec les ariens, car il fut publiquement fouetté puis expulsé. Il s’enfuit et se réfugia à Milan, mais là aussi les ariens dominaient et Martin fut à nouveau chassé. Il se retira en compagnie d’un prêtre dans l’île déserte de Gallimara, non loin du port d’Albenga et se nourrit de racines et d’herbes sauvages. Martin s’empoisonna accidentellement avec de l’hellébore et il s’en fallut de peu qu’il ne meure.

En l’an 360, avec les décisions du Concile de Nicée, les trinitaires regagnèrent définitivement leur influence politique et Hilaire retrouva son évêché. Martin en fut informé et revint lui-même à Poitiers. Alors âgé de 44 ans, il s’installa en 361 sur un domaine gallo-romain qu’Hilaire lui indiqua près de Poitiers. Martin y créa un petit ermitage,situé à huit km de la ville : l’abbaye de Ligugé, où il fut rejoint par des disciples. Il y créa la première communauté de moines sise en Gaule. Ce premier monastère fut le lieu de l’activité d’évangélisation de Martin pendant dix ans. Il accomplit ses premiers miracles et se fit ainsi reconnaître par le petit peuple comme un saint homme.

En l’an 371 à Tours, l’évêque Lidoire mourut ; les habitants voulurent choisir Martin mais celui-ci refusa. Les habitants l’enlevèrent et le proclamèrent évêque le 4 juillet 371 sans son consentement ; Martin se soumit en pensant qu’il s’agit là sans aucun doute de la volonté divine. Un cas identique de contrainte face à un non-consentement se reproduisit en l’an 435 pour Echer de Lyon. Les autres évêques ne l’aimèrent guère car il avait un aspect pitoyable dû aux mortifications et aux privations excessives qu’il s’infligea, il porta des vêtements rustiques et grossiers.

Désormais, il ne modifia en rien son train de vie. Il créa un nouvel ermitage à trois km au nord-est des murs de la ville : ce fut l’origine de Marmoutier avec pour règle la pauvreté, la mortification et la prière. Les moines devaient se vêtir d’étoffes grossières sur le modèle de saint Jean-Baptiste qui était habillé de poil de chameau. Ils copiaient des manuscrits, pêchaient dans la Loire ; leur vie est très proche de ce que l’on peut lire dans les Évangiles sur la vie des premiers apôtres, jusqu’aux grottes qui abritent dans les coteaux de la Loire des habitations troglodytes où s’isolèrent des moines ermites. .

Le monastère fut construit en bois ; Martin vécut dans une cabane de bois dans laquelle il repoussa les apparitions diaboliques et conversa avec les anges et les saints : ce fut une vie faite d’un courage viril et militaire que Martin impose à sa communauté.Tout ce monde voyageait à travers les campagnes à pied, à dos d’âne et par la Loire ; car Martin fut toujours escorté de ses moines et disciples, pour des raisons de sécurité car il ne manquait pas de voyager très loin de Tours. Ailleurs l’autorité de l’évêque était limitée à l’enceinte de la cité, avec Martin elle sortit des murs et pénétra profondément à l’intérieur des terres. Martin sembla avoir largement sillonné le territoire de la Gaule ; là où il ne put aller, il envoya ses moines.

À cette époque les campagnes étaient païennes, il les parcourut faisant détruire temples et idoles. Il fait par exemple abattre un pin sacré.Il prêcha avec efficacité les paysans, forçant le respect par l’exemple et le refus de la violence. Il prêcha par la parole et par sa force, il savait parler aux petits et il utilisait à merveille la psychologie par sa connaissance des réalités quotidiennes et l’utilisation de paraboles simples que le petit peuple comprenait.

Il remplaça les sanctuaires païens par des églises et des ermitages et, comprenant fort bien l’homme de la campagne et ses besoins, il se donna les moyens de le convertir alors que la foi chrétienne était essentiellement urbaine. D’après Grégoire de Tours, il fonda les paroisses de Langy ; Langey, Sonnazy, d’Ambroise, de Charnisay, de Tournon, de Candes. Marmoutier servit de centre de formation pour l’évangélisation et la colonisation spirituelle des campagnes ; ce fut pour l’essentiel la première base de propagation du christianisme en Gaule. 

Martin de Tours fut présent à Trêves lorsque les évêques d’Espagne Hydaces et Ithace demandèrent à l’empereur Maxime la condamnation de Priscillien. Celui-ci fut condamné, pour motifs civils, au chef de magie. Rejoint par Ambroise de Milan, délégué par le jeune empereur Valentinien II, Martin demanda la grâce pour Priscillien. Bien qu’Ambroise, menacé de mort par l’empereur, ne le soutint pas,  Martin obtint que les disciples de Priscillien ne fussent pas poursuivis. Le pape Sirice s’éleva contre les procédés de Maxime

 Par la suite, Martin de Tours refusa toujours de participer aux assemblées épiscopales, ce qui, avec ses efforts pour sauver de la mort Priscillien, le fit suspecter d’hérésie. L’empereur Théodose Premier déclara nulles les décisions de Maxime dans cette affaire ; Ithace fut déposé quelques années plus tard et Hydace démissionna de lui-même de sa charge, Marmoutier comptait 80 frères vivant en communauté, issus pour la plupart de l’aristocratie ce qui permettait à Martin de jouir d’une grande influence et de se faire recevoir par les empereurs eux-mêmes. Il existe désormais une complicité entre les empereurs et les évêques, entre le pouvoir de la nouvelle foi et le pouvoir politique.

Mais cela n’empêche pas Martin, à la table de l’empereur, de servir en premier le prêtre qui l’accompagne et d’expliquer que le sacerdoce est plus éminent que la pourpre impériale. Un jour, voyant des oiseaux pêcheurs se disputer des poissons, il expliqua à ses disciples que les démons se disputent de la même manière les âmes des chrétiens. Et les oiseaux prirent ainsi le nom de l’évêque ; ce sont les martins-pêcheurs.Vers la fin de sa vie, sa présence fut requise pour réconcilier des clercs à Candes-sur-Loire à l’ouest de Tours ; l’urgence de l’unité de l’Église fit que malgré sa vieillesse, il décida de s’y rendre.

Son intervention fut couronnée de succès, mais, le lendemain, épuisé par cette vie de soldat du Christ, Martin mourut à Candes, à la fin de l’automne, le 8 novembre 397 sur un lit de cendres comme mouraient les saints hommes. Au moment de sa mort, les personnes qui l’entourèrent rapportèrent avoir vu son corps paraître blanc comme neige.Il fut enterré le onze novembre dans le cimetière chrétien extérieur à la ville après une halte en un lieu où sera plus tard construite la chapelle du Petit-Saint-Martin. Son tombeau devient dès lors un lieu de pèlerinage couru de tout le pays. Selon Grégoire ,de Tours, l’évêque Brice fit construire en lan 437 un édifice en bois pour abriter le tombeau et la cape de Martin, appelé pour cette raison chapelle. Constatant le rayonnement de ce sanctuaire, l’évêque Perpétuus fit construire à la place la première basilique Saint Martin hébergeant le tombeau de Martin, dont la dédicace eut lieu le 4 juillet de l’an 470.

Diacre Michel Houyoux

Vidéo Saint Martin de Tours https://youtu.be/9BFVaCR–4o

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Lundi de la vingt-neuvième semaine du Temps Ordinaire – Année A

Posté par diaconos le 16 octobre 2023

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De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus : «Maître, dis à mon frèrede partager avec moi notre héritage.»

Jésus lui répondit : «Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages?»

Puis, s’adressant à tous : «Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède.»

Et il leur dit cette parabole : «Il y avait un homme riche, dont le domaine avait bien rapporté. Il se demandait : “Que vais- je faire ? Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.»

Puis il se dit : «Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens. Alors je me dirai à moi-même : Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.»

Mais Dieu lui dit : «Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?» Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. (Lc 12,13-21)

Exhortations au détachement

 Un homme de la foule réclama l’intervention de Jésus dans un partage. Jésus refusa. Jésus profita de l’incident pour mettre ses auditeurs en garde contre l’avarice. Il raconta la parabole de l’homme riche qui contemplait avec satisfaction les produits de ses champs et se promettait des années de jouissance et à qui Dieu redemanda son âme cette même nuit. Telle est la condition de celui qui amasse pour lui-même et qui ne possède pas Dieu.

Jésus dit : « Mon règne n’est pas de ce monde ». Il s’agit d’une question de droit ; or, pour cela, il y a des juges. Jésus refusa de compromettre son ministère tout spirituel dans des contestations de cette nature. Il aurait agi autrement, si on lui avait demandé de réconcilier ensemble deux frères divisés. Au reste, la parole de Jésus prouve que cet homme n’était pas mu par le désir désintéressé de la justice.

I leur dit, à tous ses auditeurs : «Voyez et gardez-vous, non seulement de l’avarice, mais de toute avarice !» L’avarice ou la cupidité est, d’après l’étymologie, le désir d’avoir davantage et non seulement l’épargne sordide. Quelle solennité dans cet avertissement ! Ni les biens ni leur surabondance n’assurent la vie ; ni la vie du corps qui est dans les mains de Dieu, ni la vie de l’âme qui ne peut être garantie en aucune manière par la possession de biens matériels.

Cet homme est riche déjà et ses terres ont été fertiles. «Ce moyen de s’enrichir est le plus innocent et pourtant dangereux.» — Bengel

Ici commence l’embarras des richesses ; il faut délibérer : Que ferai-je ? la place ne suffit plus ; là est la difficulté. Enfin, après de longues réflexions, qui ont agité son esprit, il a trouvé : abattre ses greniers, en bâtir de plus grands, y amasser tout ce qu’il possède et qu’il appelle, avec la complaisance du propriétaire, mes récoltes, mes biens : telle est sa résolution.

La pensée des pauvres, du bien qu’il pourrait faire, n’aborde pas même son esprit ; l’égoïsme est complet. Maintenant il s’agit de jouir et c’est à son âme, la partie affective de son être, le siège des passions, qu’il adresse son discours satisfait : Tu as pour beaucoup d’années de biens, repose-toi, mange, bois et réjouis-toi. Le bonheur terrestre est complet 

Et quel discours en réponse à celui du riche ! Insensé ! lui, à qui son raisonnement paraissait le comble de la sagesse ! Cette nuit même, à l’heure inattendue des ténèbres, du sommeil, de la sécurité, ton âme te sera redemandée !

 Cette âme que tu croyais t’appartenir, à qui tu promettais un long bonheur, ils la redemandent de toi. Qui ? Ni les voleurs, ni les anges. Et ces possessions que le riche appelait ses biens, à qui seront-elles ? Il l’ignore peut-être, mais il est assuré d’une chose : elles ne seront plus à lui.

Qui n’est pas riche pour Dieu ou en Dieu. Jésus désigna ainsi tout homme qui ne possède pas les richesses spirituelles et morales qui viennent de Dieu et qui retournent à lui. Ces richesses-là, c’est Dieu même dans l’âme.

Diacre Michel Houyoux

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Diocèse d’Obala Le lundi de la 29e semaine du temps ordinaire

Père Gilbert Adam → Lundi de la 29e semaine, année impaire

 Vidéo Parabole de l’homme richehttps://youtu.be/b0vDJJYAw5Y

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Vingt-huitième dimanche du Temps Ordinaire — Année A

Posté par diaconos le 8 octobre 2023

septembre | 2014 | À l'écoute des Évangiles

 

De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à parler aux grands prêtres et aux pharisiens, et il leur dit en paraboles : «Le royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils. Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités : ‘Voilà : j’ai préparé mon banquet, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez à la noce.’
Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce. Les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et incendia leur ville. Alors il dit à ses serviteur : ‘Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce.’

Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. Le roi entra pour examiner les convives, et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce. Il lui dit : ‘Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?’

L’autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : ‘Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; il y aura des pleurs et des grincements de dents.’ Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus.» (Mt 22, 1-14)

Nous sommes tous invités

«Le Royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils» Dieu rêve d’un banquet universel pour toute l’humanité, un festin vraiment royal, une fête.. La célébration de ce dimanche nous invite à nous souvenir que nous sommes les invités du Seigneur. Dieu invite toujours : «Heureux les invités au repas du Seigneur»  Lorsque des noces étaient imminentes, dans la tradition des invitations du Moyen-Orient ancien, il y avait deux invitations : la première qui annonçait qu’il allait y avoir des noces, la deuxième pour chercher les invités.

Les premiers serviteurs envoyés sont ceux qui annoncent la fête, et beaucoup parmi les prévenus, nous dit l’évangile, n’en ont cure : «Ceux-ci ne voulaient pas venir.» La deuxième invitation se faisait en allant chercher les invités : on leur avait laissé le temps de se préparer et en plus, on les emmenait. Là, la deuxième série des serviteurs se fait même tuer : «Ils n’en tinrent aucun compte, et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ; les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent»

Il suffit de mettre quelques exemples précis, choisis dans notre quotidien, sous les mots de jadis pour découvrir que Jésus décrit très exactement l’état de notre monde. Par exemple : «Comment voulez-vous que je participe à la messe paroissiale le dimanche, je n’ai que ce jour-là pour faire du sport» ou encore : «C’est le jour où nous sommes souvent partis.» ou encore : «Je dois encore faire mes devoirs et étudier mes leçons pour demain lundi»

Ne donnons pas à Dieu la dernière place ! Tant d’autre voix couvrent ses appels. Le prophète Isaïe, il y a plus de 2700 ans, au 8ième siècle avant Jésus Christ, nous invitait déjà grand festin messianique : «Ce jour-là, le Seigneur Dieu de l’univers, préparera pour tous les peuples de la terre, sur sa sainte montagne, un festin de viandes succulentes et de vins délicieux.»  Dans la première lecture, Isaïe décrit la grande fête de millions de croyants : «Ce jour-là, le Seigneur Dieu de l’univers enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples, et le linceul qui couvrait toutes les nations. Il détruira la mort pour toujours. Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages. Ce jour-là sera un jour de joie pour ceux et celles qui auront misé leur vie sur Dieu et qui auront vécu dans l’espérance.»

Puisque ceux qui furent appelés ne répondirent pas à l’invitation qui leur fut faite, il y eut une invitation pour tout le monde, l’appel est universel. Les élus ce sont toutes les personnes qui entendent cet appel, et personne n’est exclu, quel que soit son lieu d’origine, quelles que soient ses idées, sa race, ses convictions : «Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce.»  

Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. Répondons, frères et sœurs, aux multiples appels du Christ qui nous sont transmis par l’Évangile, par l’Église, par les rencontres de notre vie. Dieu invite tout le monde, sans aucune discrimination et il privilégie même les pauvres, les marginaux, les laissés pour compte.

Nous sommes tous invités à la noce ! Cependant, comme toute invitation, l’invitation que Dieu nous adresse se heurte à notre liberté. Choisir d’être de la noce ou de ne pas en être. Choisir ! C’est bien à cela que nous pousse l’évangile de ce jour.

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites chrétiens sur Internet

Bernard Lafrenière : cliquez ici pour lire  l’article → 28ème Semaine du Temps Ordinaire — Année A

Paroisse saint Loup (diocèse de Grenoble-Vienne) : cliquez ici pour lire l’article → Vingt-huitième dimanche du Temps Ordinaire – Année A

Vidéo Invités à la noce → https://youtu.be/Yw5goqb3WHs

 

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