Mardi de la onzième semaine du Temps Ordinaire – Année Impaire
Posté par diaconos le 17 juin 2025
Il existait avant la Bible de Luther quatorze traductions en haut-allemand et trois en bas-allemand, pour la plupart partielles. La première traduction complète date de 1466. Toutefois ces traductions étaient basées sur la Vulgate, version autorisée par l’Église catholique ; elles restaient difficilement compréhensibles car elles comportaient encore de nombreux mots latins faute d’équivalent allemand connu des traducteurs[1]. Luther et ses amis, principalement Philippe Mélanchthon, rompront avec ces traductions précédentes en partant de textes originaux hébreu et grec, et en recherchant une meilleure qualité de traduction[1], qui soit accessible au plus grand nombre, tant en Allemagne du Sud qu’en Allemagne du Nord, quitte à faire de longues recherches pour trouver une traduction à chaque mot. Ulrich Zwingli entreprend aussi une traduction basée sur les premières traductions de Luther.
De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » (Mt 5,43-48)
« Vous avez entendu qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. » La première partie de ce précepte était seule dans la loi Lévitique 19.18 la seconde était une glose du pharisaïsme, qui entendait par le prochain les Juifs, à l’exclusion des hommes de nationalités différentes. Ceux-ci étaient des ennemis qu’on pouvait haïr et l’on n’hésitait pas à appliquer ce principe à des ennemis personnels. La loi prescrivait tout le contraire Exode 23.4-6 et la conduite des Israélites pieux donnait un exemple tout opposé. Psaumes 7.5 ; Psaumes 35.13-4 ; Job 31.29 ; Proverbes 24.17-18 ; Proverbes 25.21
Toutefois il faut bien reconnaître que l’amour du prochain, dans sa plénitude, n’a été enseigné que par Jésus et qu’il est une création de l’Évangile dans le cœur du chrétien. a presque unanimité des critiques, des exégètes et des traducteurs retranchent ces mots sur l’autorité de Codex Sinaiticus, B, de versions et de Pères, les regardant comme empruntés à Luc 6.27.
Quoi qu’il en soit, Jésus a prononcé ces paroles, qui présentent une progression remarquable, à la fois dans le mal à souffrir et dans le bien à faire. D’une part des ennemis qui maudissent, haïssent, persécutent, d’autre part des chrétiens qui aiment, bénissent, font du bien, prient. De part et d’autre on passe des sentiments aux actes.
Voici donc trois degrés de charité envers des ennemis : les aimer, leur faire du bien, prier pour eux. Le dernier est celui qu’on croit pouvoir faire le plus aisément, mais c’est pourtant le plus difficile, parce que c’est celui qu’on fait par rapport à Dieu. Rien ne doit être plus sincère, ni plus cordial, ni plus véritable, que ce qu’on présente à Celui qui voit tout jusqu’au fond du cas presque unanimité des critiques, des exégètes et des traducteurs retranchent ces mots sur l’autorité de Codex Sinaiticus, B, de versions et de Pères, les regardant comme empruntés à Luc 6.27.
Quoi qu’il en soit, Jésus a prononcé ces paroles, qui présentent une progression remarquable, à la fois dans le mal à souffrir et dans le bien à faire. D’une part des ennemis qui maudissent, haïssent, persécutent, d’autre part des chrétiens qui aiment, bénissent, font du bien, prient. De part et d’autre on passe des sentiments aux actes.
« Voici donc trois degrés de charité envers des ennemis : les aimer, leur faire du bien, prier pour eux. Le dernier est celui qu’on croit pouvoir faire le plus aisément, mais c’est pourtant le plus difficile, parce que c’est celui qu’on fait par rapport à Dieu. Rien ne doit être plus sincère, ni plus cordial, ni plus véritable, que ce qu’on présente à Celui qui voit tout jusqu’au fond du cœur. » (Bossuet)
Après : avoir motivé l’amour des ennemis par l’obligation d’être fils du Père Jésus présenta un second motif en faveur du même précepte : Aimer ceux qui nous aiment est naturel au cœur de l’homme et ne saurait prétendre à une récompense (M t 5.12 ; Mt13,6) Trois péagers le firent. Les Juifs haïssaient et méprisaient ces hommes qui s’étaient mis au service de la domination romaine pour prélever des impôts détestés et qui le faisaient souvent avec dureté et injustice. Aussi dans l’Evangile, ils furent nommés avec les pécheurs les plus décriés. (Mt 21.31-32 ; Lc 15.1)
Motif suprême de la morale chrétienne, être en réalité fils de Dieu, animés de son Esprit, lui ressembler comme un fils ressemble à son père, l’imiter dans nos sentiments et notre vie. (Ep 5.1) Votre Père ; jamais Jésus ne dit notre Père, en se comprenant dans ce mot avec ses disciples ; mais toujours mon Père ou votre Père. Distinction très significative. Qui est dans les cieux (Mt 6.9).
Son soleil : Magnifique appellation ! Lui-même a fait le soleil et le gouverne et le possède en sa seule puissance. ( Bengel) Les bienfaits de Dieu dans la création, même envers ses ennemis, sont offerts à notre imitation. Ces arguments tirés de la nature, qui dévaste aussi et détruit parfois ne suffiraient pas pour nous faire connaître et aimer Dieu comme notre Père, mais ils parlent au sentiment religieux et Jésus leur prête ici son autorité. (Ac 14.17)
Après : avoir motivé l’amour des ennemis par l’obligation d’être fils du Père, Jésus présenta un second motif en faveur du même précepte : Aimer ceux qui nous aiment est naturel au cœur de l’homme et ne saurait prétendre à une récompense (Mt 5.12 ; Mat 6.1). Les péagers le firent. Les Juifs haïssaient et méprisaient ces hommes qui s’étaient mis au service de la domination romaine pour prélever des impôts détestés et qui le faisaient souvent avec dureté et injustice. Aussi dans l’Évangile, ils furent nommés avec les pécheurs les plus décriés. (Mt 21.31-32 ; Lc 15.1)
Faire accueil signifie témoigner de la bienveillance, de l’affection. Le faire en faveur de frères ou d’amis, il n’y a rien là d’extraordinaire, rien qui dépasse la mesure de la nature humaine. Les païens le firent aussi. Vous serez parfaits : indiquerait une perfection morale ressemblant à tous égards à celle de Dieu, autant que la créature peut égaler Celui qui est infini. Jésus appliqua cette grande parole à ce qu’il eut dit de l’Amour : « soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux ».
Ce sens se comprend mieux aussi ; car il est certain que l’amour, surtout l’amour divin répandu dans le cœur, ne connaît et ne veut pas de bornes, il tend à une perfection toujours plus idéale et toujours plus complète. Le but ainsi placé par le Sauveur devant les yeux de ses disciples est encore assez sublime pour effrayer leur faiblesse. Il leur est bon de se rappeler la prière d’Augustin : « Donne ce que tu ordonnes, Seigneur et ordonne ce que tu veux ! »
Diacre Michel Houyoux
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