Vendredi de la neuvième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 6 juin 2024

 

La Crucifixion. Le coup de lance by Charles-Louis Rivier on artnet

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

Jésus venait de mourir. Comme c’était le jour de la Préparation, le vendredi, il ne fallait pas laisser, les corps en croix durant le sabbat d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.

Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez. Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : Aucun de ses os ne sera brisé. Un autre passage de l’Écriture dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé. (Jn 4, 10b) Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez. Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : Aucun de ses os ne sera brisé. Un autre passage de l’Écriture dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé. (Jn 19, 31-37)

 Ce sabbat était grand, solennel, parce que c’était aussi le premier jour de la fête de Pâque

Les Juifs d’après Deutéronome 21.22-23 ne devaient pas laisser un criminel passer la nuit sur le gibet. Les Romains de leur côté, avaient l’usage, très anciennement déjà, d’abréger le supplice des crucifiés en leur brisant les jambes ou en les tuant à coups de bâton. C’est l’exécution de cette mesure que demandèrent à Pilate ces mêmes chefs du peuple qui, avec l’odieuse hypocrisie dont ils donnèrent tant de preuves dans cette histoire, observèrent les prescriptions de leur loi, tout en commettant le plus grand des crimes. Les soldats s’approchèrent des crucifiés.

Toutefois Olshausen, MM. Weiss et Godet trouèrent que le verbe : vinrent, s’explique plus naturellement si l’on admet que ce furent d’autres soldats, envoyés par Pilate avec les instruments nécessaires pour accomplir l’opération prescrite. Jean constata avec bonheur que Jésus ne fut pas mutilé, que cette dernière barbarie, ce dernier outrage lui furent épargnés ; et qu’ainsi une prescription de l’Écriture fut accomplie d’une manière admirable. Les soldats virent que Jésus était déjà mort ; mais l’un d’eux voulut élever cette présomption jusqu’à la certitude. C’est pourquoi il perça de sa lance le côté droit de Jésus, en sorte qu’il ne pût lui rester absolument aucun doute. Il en sortit du sang et de l’eau.

Des interprètes y virent un phénomène naturel et se livrèrent à des dissertations physiologiques pour en démontrer la possibilité ; les autres, depuis les Pères jusqu’à nos jours, prétendant que le fait ne put être ainsi expliqué, lui attribuèrent un caractère miraculeux et en déduisirent diverses conclusions dogmatiques. D’après, l’eau serait le symbole du Saint-Esprit et le sang le moyen de notre rédemption, ou même l’eau un symbole du baptême et le sang représenterait la sainte cène. Mais Jean ne songea pas à ces allégories, puisqu’il se borna à attester le fait avec solennité sans ajouter aucune réflexion qui autorisa l’interprétation symbolique du phénomène.

D’autres pensèrent que Jean, en rapportant ce fait, avait pour but de fournir une preuve incontestable de la réalité de la mort de Jésus. L’apparition du sang et de l’eau est un phénomène extraordinaire, qui est en dehors des lois de la physiologie. Jean le signala parce qu’il y vit la preuve que le corps de Celui qui n’avait pas commis de péché, échappant à la dissolution, qui commence aussitôt après la mort, était déjà entré dans la voie de la glorification. Pour donner plus de solennité à cette déclaration, Jean parla de lui-même à la troisième personne, comme d’un témoin oculaire : Celui qui l’a vu, puis il affirma à deux reprises la vérité de son témoignage.

Enfin, il déclara que le but de son récit fut d’amener ses lecteurs à la foi, ou d’y affermir ceux qui déjà crurent: Afin que vous croyiez. Croire a ici son sens absolu ; il s’agit de la foi au Christ Sauveur. Jean y vit un accomplissement de l’ÉcritureSelon les prescriptions de la loi relatives à l’anneau pascal (Ex 1, 2, 46 ; Nb , 12), aucun de ses os ne devait être rompu. Cet agneau, dont le sang avait sauvé Israël de la destruction, était consacré à l’Éternel, il ne devait, en aucune manière, être profané. Or, Jean, comme Jean-Baptiste , comme l’apôtre Paul (1 Co 5, 7), vit dans l’agneau pascal le symbole de l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Et il constata que, par sa mort, Jésus réalisa ce symbole Jusque dans cette circonstance spéciale que ses membres ne furent pas brisés.

Ce qui rendit l’analogie entre le symbole et la réalité complète, c’est que Jésus mourut à la fête de Pâque, dont l’immolation de l’agneau était le point central. La parole de l’Écriture que Jean cita comme accomplie par le coup de lance du soldat romain et comme devant s’accomplir encore dans la suite. Jean appliqua directement à, Jésus, représentant de Dieu, ce qui, dans l’Ancien Testament, est dit de Jéhovah, l’Éternel. Or, dans ce passage le prophète décrit un grand mouvement d’humiliation qui se produit parmi le peuple. Jean prévit de même un jour où les Juifs repentants regardèrent avec foi à Celui qu’ils ont percé. Ailleurs, Jean nous montre un second et solennel accomplissement de la même prophétie (Ap 1.7).

Diacre Michel Houyoux

Vidéo Père Michel-Marie Zanotti Sorkine : cliquez ici →  https://youtu.be/JeZ0Ne4RdRE

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Lundi de la neuvième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 3 juin 2024

Vignerons homicides – Trinitaires

La parabole des vignerons infidèles incite à être fidèle et obéissant aux commandements christiques. Elle menace du châtiment divin quiconque rejettera Jésus. Dans son homélie LXVIII sur saint Matthieu, Jean Chrysostome dit que les serviteurs envoyés furent les prophètes, et le Fils du vigneron, Jésus-Christ. Dieu demande aux humains de porter du fruit telle la vigne de cette parabole ; cela rejoint la parabole du Vrai cep (Jn 15. 1-12).

La pierre d’angle est aussi Jésus-Christ. Lors de l’angélus du dimanche 2 octobre 2011, le pape Benoît XVI commenta que la vigne, le peuple de Dieu, dut travailler pour le bien et que les croyants devraient rester fidèles au Christ afin de porter le fruit souhaité, le fruit de la compassion.

Dans leur commentaire de cette parabole, l’exégète Daniel Marguerat et Emmanuelle Steffelk indiquèrent que le meurtre du fils bien-aimé est une allégorie de la passion du Christ. Ils ajoutèrent à propos du rejet de la pierre angulaire (Luc, 20, 15-19) que la pierre rejetée Jésus devient pierre dangereuse, pierre d’écrasement. On comprend que l’attitude à l’égard de Jésus] décide du sort ultime de la personne et ceux qui méprisent Jésus s’exposent au jugement divin.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Marc

En ce temps-là, Jésus se mit à parler en paraboles aux chefs des prêtres, aux scribes et aux anciens : « Un homme planta une vigne, il l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Le moment venu, il envoya un serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre par eux ce qui lui revenait des fruits de la vigne. Mais les vignerons se saisirent du serviteur, le frappèrent, et le renvoyèrent les mains vides.

De nouveau, il leur envoya un autre serviteur ; et celui-là, ils l’assommèrent et l’humilièrent. Il en envoya encore un autre, et celui-là, ils le tuèrent ; puis beaucoup d’autres serviteurs : ils frappèrent les uns et tuèrent les autres. Il lui restait encore quelqu’un : son fils bien-aimé. Il l’envoya vers eux en dernier, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais ces vignerons-là se dirent entre eux : “Voici l’héritier : allons-y ! tuons-le, et l’héritage va être à nous !”

Ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne. Que fera le maître de la vigne ? Il viendra, fera périr les vignerons, et donnera la vigne à d’autres. N’avez-vous pas lu ce passage de l’Écriture ? « La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! » Les chefs du peuple cherchaient à arrêter Jésus, mais ils eurent peur de la foule. Ils avaient bien compris qu’il avait dit la parabole à leur intention. Ils le laissèrent donc et s’en allèrent. (Mc 12, 1-12)

Reproches aux membres du Sanhédrin

Jésus aimait à rattacher ses enseignements à l’Ancien Testament. Mais la similitude fut développée en vue du but qu’il se proposait. Ce but fut évident : après avoir reproché aux membres du sanhédrin qui écoutèrent leur impénitence, Jésus leur fit sentir, par cette tragique histoire, leur culpabilité ; après les avoir amenés à prononcer leur propre jugement, il les jugea en leur retraçant la conduite inique des chefs d’Israël dans tous les temps.

Eux-mêmes comblèrent la mesure de ces iniquités par le meurtre de celui qui leur parla. Une clôture servait à protéger la vigne contre toute dévastation du dehors. Le pressoir se creusait, chez les Orientaux, dans la vigne même. Il se composait de deux bassins superposés, dont l’un servait à recevoir les raisins qu’on y jetait pour être foulés ; l’autre, placé en dessous, était destiné à recueillir le moût qui y coulait. Enfin la tour était un édifice de garde, bâti au milieu du vignoble et d’où l’on pouvait le surveiller tout entier.

Cela ne veut pas dire que ces agriculteurs auraient à payer en argent le produit annuel de la vigne ; le maître avait conclu avec eux un marché pour la culture de sa vigne ; il devait recevoir tout ou partie de ses produits en nature. Les vignerons maltraitèrent et tuèrent les serviteurs du maître, afin de ne pas lui livrer ses fruits ; maintenant qu’ils tinrent l’héritier, ils pensèrent qu’en le mettant à mort, rien ne pourra s’opposer à ce qu’ils prirent possession de son héritage. Jésus força ses adversaires à prononcer sur eux-mêmes la terrible sentence que méritèrent les vignerons.

Dans Marc et Luc, ce fut Jésus lui-même qui fit la question et la réponse. Le récit de Matthieu est plus dramatique : la conscience des interlocuteurs de Jésus les força à prononcer la condamnation des vignerons, c’est-à-dire leur propre condamnation. C’est encore Matthieu seul qui conserva ce rapprochement de termes, qui fit ressortir combien la condamnation fut sévère et méritée : Il fit périr misérablement ces misérables.

Jésus voulut faire sentir aux chefs de la théocratie quel fut ce fils de la parabole qui rejeta, mis à mort par les vignerons. Eux-mêmes furent les constructeurs insensés et coupables qui réprouvèrent la pierre de l’angle. Cette pierre, dans l’image employée par le psalmiste, est celle qui, placée comme fondement à l’angle d’un bâtiment, supporte deux murs et soutient tout l’édifice. Voilà ce qu’est Jésus-Christ dans le temple spirituel qui s’élève à la gloire de Dieu.

Cette destinée glorieuse, qui fit contraste avec sa réjection par les hommes, est l’œuvre et la volonté expresse de l’Éternel et restera l’objet de l’admiration des siècles : car il est dit dans l’écriture : Voici, je mets en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse ; Et celui qui croit en elle ne sera point confus.» (1P 2, 6) Le maître de maison qui planta une vigne et y donna tous ses soins, c’est Dieu qui, dans sa grande miséricorde, fonda sur cette terre plongée dans les ténèbres par suite du péché, un royaume de vérité, de justice et de paix.

Il le confia à son peuple d’Israël, en particulier aux chefs de la théocratie juive. Il avait le droit d’en attendre et d’en exiger les fruits, fruits de la vie religieuse et morale : reconnaissance, amour, obéissance, sainteté. Les serviteurs qu’il envoya à diverses reprises pour recueillir ces fruits sont ses saints prophètes, qui, hélas !

Furent de tout temps rejetés par le grand nombre, persécutés, mis à mort : «Des femmes recouvrèrent leurs morts par la résurrection ; d’autres furent livrés aux tourments, et n’acceptèrent point de délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; d’autres subirent les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison;  ils furent lapidés, sciés, torturés, ils moururent tués par l’épée, ils allèrent çà et là vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités, ceux dont le monde n’était pas digne, errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre.» (He 1, 35-38)

Quant au fils que le maître de maison envoya ensuite dans son immense amour, l’Évangile tout entier nous dit qui il est, et nous l’entendons, dans cette parabole même, prédire sa réjection et sa mort. Les chefs de la théocratie de son temps eurent, malgré leur incrédulité, le pressentiment qu’il fut l’héritier et qu’en le mettant à mort ils resteraient les maîtres et les possesseurs du royaume. Mais eux-mêmes, en prononçant sur les vignerons ce double jugement, que la vigne leur serait ôtée et qu’ils périraient misérablement, proclamèrent leur propre condamnation.

Jésus confirma cette sentence par ces mots : le royaume de Dieu vous sera ôté, vous en serez exclus, et il sera donné, par pure grâce, à une nation, peuple de Dieu choisi du sein de tous les peuples, qui en produit les fruits. Jésus vit les premiers fruits de ce nouveau royaume. Cette prophétie fut accomplie par la destruction de Jérusalem et la ruine de la théocratie juive, et par l’établissement du royaume de Dieu parmi les nations païennes.

Diacre Michel Houyoux

Complément

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Mercredi de la huitième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 29 mai 2024

Fête du Christ Roi : Jésus, le Fils de l’Homme | Saint Maurice des ...

# Le Fils de l’Homme est une figure eschatologique en usage dans les milieux apocalyptiques judaïques dès la période post-exilique. Cette expression apparaît notamment dans le Livre de Daniel. Dans les évangiles, c’est le titre que reprend le plus souvent Jésus lorsqu’il parle de lui-même. Les interprétations auxquelles elle a donné lieu dans le christianisme ont fait glisser le sens initial vers l’humanité de Jésus. Sa plus ancienne attestation remonte au septième chapitre du Livre de Daniel, daté de la persécution d’Antiochos Épiphane, peu avant la révolte des Macchabées (vers 160 av. J.-C.).

Dans le Livre d’Ézéchiel déjà, Dieu s’adresse plusieurs fois au prophète en l’appelant « Fils d’homme , mais aucun sens ésotérique n’est ici attaché à l’expression. On trouve plus de quatre-vingt passages dans le Nouveau Testament où Jésus de Nazareth se nomme lui-même Fils de l’homme. C’est le titre qu’il employa le plus fréquemment lorsqu’il parla de lui-même à la troisième personne. Il se présenta comme le futur juge eschatologique : Dans la théologie chrétienne ultérieure, le titre de Fils de l’Homme sera compris comme désignant l’humanité de Jésus, et le titre de Fils de Dieu, sa divinité, dans le cadre de la doctrine chalcédonienne des deux natures.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là, les disciples étaient en route pour monter à Jérusalem ; Jésus marchait devant eux ; ils étaient saisis de frayeur, et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte. Prenant de nouveau les Douze auprès de lui, il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver : Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes ; ils le condamneront à mort, ils le livreront aux nations païennes, qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera.»

Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : «Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous.» Il leur dit : «Que voulez-vous que je fasse pour vous ?» Ils lui répondirent : «Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire.»  Jésus leur dit : «Vous ne savez pas ce que vous demandez.  Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé ?»

Ils lui dirent : «Nous le pouvons.» Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé. Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé.» Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean. Jésus les appela et leur dit : «Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.

Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude.» (Mc 10, 32-45)

Ambition des disciples

 Ils étaient déjà en chemin lorsque Jésus fut interrompu par l’arrivée du riche. Maintenant ils poursuivirent leur route, montant à Jérusalem, où Jésus souffrit et mourut. Jésus, qui pourtant connaissait parfaitement tout ce qui  lui arriva,  comme un chef intrépide, marchait à la tête du cortège ; ceux de son entourage immédiat, voyant la détermination de Jésus, furent frappés d’épouvante et hésitèrent ou s’arrêtèrent ; d’autres, moins rapprochés de lui et qui le suivirent furent saisis de crainte.

Alors Jésus assembla autour de lui les douze pour leur dire ouvertement au-devant de quelle épreuve il s’avancèrent. Marc fut le seul qui exprima les impressions des gens qui accompagnèrent Jésus.  Bien que les disciples n’eussent pas compris jusqu’ici les prédictions que Jésus leur fit de ses souffrances, ils eurent le pressentiment du danger dont ils furent menacés. Ce fut la troisième fois que Jésus initia ses disciples au secret de ses souffrances. Ces prédictions devinrent plus explicites et plus claires,

Matthieu, Marc et Luc les conservèrent toutes avec soin et d’un commun accord. Jésus ut une vue très claire et précise de tout ce qui lui arriva ;l en marqua le moment exact par ces mots : « Voici, nous montons à Jérusalem. » Manifestation émouvante d’un courage héroïque et de l’amour qui se dévoue ; preuve évidente de l’absolue nécessité morale de cette mort au-devant de laquelle il marcha volontairement. Si ce sacrifice ne fut pas la rédemption du monde, il aurait été une sorte de suicide. 

Après la prédiction que Jésus leur donna, la démarche de Jacques et de Jean parut incompréhensible, si elle ne fut pas une preuve du fait que même les disciples les plus intelligents ne saisirent pas saisi cette prédiction. Matthieu prouva que les disciples, malgré toutes les douloureuses perspectives que Jésus leur fit entrevoir, ne doutent pas qu’il ne parvint dans un avenir prochain à être le chef d’un royaume et d’un royaume glorieux. Quant aux idées fausses qu’ils s’en firent, rien ne fut plus propre à les dissiper que les instructions que Jésus leur donna à ce sujet.

Dans Matthieu, ce fut la mère de Jacques et de Jean, Salomé, qui d’abord adressa à Jésus cette demande pour ses fils, tandis que, selon Marc, ce furent  les deux disciples eux-mêmes qui la formulèrent. De ces deux images des souffrances de Christ : la coupe et le baptême, la première seule fut authentique dans Matthieu. Si la coupe, dans le langage symbolique de l’Écriture, est la mesure de biens ou de maux destinés à chacun, le baptême est une image encore plus générale et plus profonde de la souffrance dans laquelle il s’agit d’être tout entier plongé.

Jésus indiqua par là aux deux disciples le chemin qui  le conduisit à la gloire, et il leur demanda :  « Pouvez-vous m’y suivre ? » De plus, il vit ce moment de la souffrance comme étant déjà arrivé. Pour réprimer l’ambition de ses disciples, Jésus mit en contraste l’esprit de son royaume avec ce qui se passa dans les royaumes de ce monde. Pour cela, il se servit de termes significatifs. Et d’abord il dit des princes de ce monde  qu’ils pensèrent gouverner, ou furent censés, ou s’imaginèrent régner.

Que voulut dire Jésus ? Selon quelques interprètes, cela signifierait que ces princes songèrent surtout a établir et à faire valoir leur autorité, une autorité que les peuples reconnaissent. D’autre dirent que ces puissants de la terre paraissaient exercer une grande domination, tandis qu’eux-mêmes furent esclaves de leurs passions. Jésus étant arrivé à Jéricho, au moment où il sortit de cette ville accompagné d’une grande foule, un aveugle nommé Bartimée, apprenant que ce fut Jésus qui passait, se mit à crier : «Fils de David, aie pitié de moi !» Mais des gens voulurent l’empêcher d’importuner Jésus, mais, il cria encore plus fort : «Aie pitié de moi !»  

Jésus s’étant arrêté fit appeler l’aveugle qui, se levant en toute hâte et jetant son manteau, accourut vers Jésus. «Que veux-tu que je te fasse ? » lui demanda jésus.  «Rabbouni, que je recouvre la vue !»  Jésus lui dit : «Va, ta foi t’a sauvé». Et aussitôt il recouvrit la vue et suivit Jésus. Marc seul fit connaître par son nom, et même par le nom de son père, ce mendiant aveugle. Bartimée signifie fils de Timée, ces noms patronymiques, Bartholomée, Barabas, tenaient lieu de noms propres.

L’aveugle guéri par Jésus devint un chrétien connu dans l’Église apostolique ; c’est ainsi que son nom fut conservé par la tradition. Jésus fut ému  et fit s’arrêter à la tête de son nombreux cortège en entendant les cris de ce pauvre mendiant, cette compassion  pénétra dans les cœurs. Rien n’est plus contagieux que le vrai amour.

Diacre Michel Houyoux

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Abbaye Notre Dame de Scourmont (Belgique)   : cliquez ici pour lire l’article → HOMÉLIE POUR LE MERCREDI DE LA 8ÈME SEMAINE DU TEMPS ORDINAIRE

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Vendredi de la sixième semaine du Temps Pascal – Année Paire

Posté par diaconos le 23 mai 2024

 

Évangile et Homélie du Lundi 08Mai2017. Moi, je suis le bon pasteur et ...

Cet article a pour thème qui est Jésus pour les gens ? Jésus de Nazareth est un Juif de Galilée, né entre l’an 7 et l’an 5 av. J.-C. Il apparut dans le cercle de Jean le Baptiste avant de s’engager, entouré de quelques disciples, dans une courte carrière de prédication itinérante de deux à trois ans, essentiellement en Galilée, en pratiquant guérisons et exorcismes. Il suscita engouement et ferveur, s’attirant la méfiance des autorités politiques et religieuses, avant d’être arrêté, condamné et crucifié vers l’an 30 à Jérusalem pendant la fête juive de la Pâque, sous l’administration du préfet Ponce Pilate.

L’annonce de sa résurrection par ses disciples, qui le reconnurent comme le Messie annoncé dans l’Ancien Testament et transmirent son histoire et ses enseignements, donna naissance au christianisme primitif. Pour les chrétiens, celui qu’ils appellent Jésus-Christ est le Fils de Dieu, envoyé aux hommes pour les sauver. Dans l’islam, Jésus de Nazareth, appelé ʿĪsā, est considéré comme un prophète majeur.

Le retentissement de son message, transmis par les différentes Églises chrétiennes, et les interprétations auxquelles il a donné lieu, influencèrent différentes cultures et civilisations au cours de l’Histoire. Il inspira une importante production théologique, littéraire et artistique. L’année de sa naissance est prise comme origine conventionnelle des calendriers julien — depuis le VIe siècle — et grégorien, et le dimanche, jour de la célébration de sa résurrection, s’est imposé comme le jour de repos hebdomadaire au-delà même de la chrétienté..

Jésus est connu comme « le fils de Joseph le charpentier »n 16 et « le fils de Marie ». Les évangiles selon Matthieu et selon Luc professent une conception « par la vertu du Saint-Esprit »v 18 qui ouvrira plus tard sur des débats théologiques très disputés au sein des communautés chrétiennes concernant la virginité de Marie. L’évangile selon Luc 19 évoque Joseph, père adoptif de Jésus qui, en assumant sa paternité, rattache ce dernier à la lignée de David.

Luc et Matthieu rapportent la tradition de la conception virginale probablement afin d’accomplir le texte prophétique et de répondre aux rumeurs et aux accusations lancées par des Juifs non chrétiens à propos de la naissance illégitime de Jésus (accusations qui se retrouvent notamment chez Celse et dans les Toledot Yeshou).. Selon Bruce Chilton, comme pour Daniel Marguerat, son statut au regard de la loi juive et de son entourage a pu être celui d’un mamzer (enfant illégitime) et « a provoqué les interprétations disparates de sa naissance articulées dans le Nouveau Testament et la littérature rabbinique ».

Jésus est le « premier-né »v 20 de cette famille55, appartenant à un milieu artisanal, traditionaliste, pieux et proche du Temple ou peut-être même sacerdotale, liée à un clan de nazôréens qui attendaient l’apparition d’un fils de David » en son sein.# La Solennité des saints Pierre et Paul est une fête liturgique célébrée le 29 juin en l’honneur du martyre des saints Pierre et Paul. Selon le calendrier catholique des saints, elle est célébrée comme une solennité.

Dans le calendrier romain général de 1962, elle est définie comme une fête de première classe. En Angleterre et au Pays de Galles, elle est fêtée comme une journée de précepte, ce qui n’est pas le cas aux États-Unis et au Canada. À Malte, c’est un jour férié. Dans la tradition catholique, c’est le jour de l’année liturgique où les métropolitains nouvellement créés, reçoivent des mains du pape le pallium, symbole principal de leur titre.

Depuis le 29 janvier 2015, le pape François décida que ce n’est plus le pape qui imposera le pallium sur le nouvel archevêque métropolitain, mais le nonce apostolique dans la cathédrale de l’archevêque. .Les nouveaux archevêques continueront par contre à se rendre le 29 juin à Rome pour assister dans la basilique Saint-Pierre à la bénédiction des nouveaux pallium et recevoir en privé des mains du pape François le pallium pour se le voir imposer par la suite.

Pour les orthodoxes ainsi que les chrétiens orientaux, cette fête marque aussi la fin du jeûne des apôtres. Il est considéré comme un jour pendant lequel les chrétiens doivent assister à une veillée nocturne ou aux Vêpres, ainsi qu’à la Divine Liturgie. Dans la tradition orthodoxe russe, le miracle de Macaire d’Ounja aurait eu lieu pendant le jeûne des Apôtres et de la fête des saints Pierre et Paul qui l’a suivie. Au cours des dernières décennies, cette fête, ainsi que celle de Saint André, est importante pour le mouvement œcuménique moderne.

C’est une occasion pendant laquelle le pape et le patriarche de Constantinople officient pour l’intercommunion et la proximité de leurs Églises. Ce fut particulièrement le cas lors du pontificat du pape Jean-Paul II, tel que reflété dans son encyclique Ut Unum Sint. De même qu’en 2008, le pape Benoît XVI invite le patriarche Bartholomée Ier de Constantinople lors de la cérémonie d’ouverture de l’année paulinienne.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade. Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes- tu vraiment, plus que ceux-ci ? » il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? »

Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. » (Jn 21, 15-19)

Pierre éprouvé et réhabilité

Simon Pierre traversa une crise morale d’où il sortit complètement guéri. Ses rapports avec Jésus, profondément troublés par son reniement, durent être rétablis en leur entier. Tel fut le but de Jésus, dans cet entretien. Il fit subir à Pierre un examen de conscience et de cœur que celui-ci n’oublia jamais. Jésus ne l’interrogea pas sur sa foi, qui n’avait pas défailli. ; mais sur son amour, qui était devenu suspect par son infidélité. L’amour de Jésus est l’âme de la vie chrétienne et de tout apostolat véritable. Ce ne fut pas sans intention que Jésus ne désigna pas son disciple par le nouveau nom qu’il lui avait donné, celui de Pierre, ou de Céphas ; mais par son ancien nom : Simon, fils de Jona, trois fois prononcé, et qui rappelait à son disciple son état d’homme naturel et de pécheur.

Quelques exégètes prétendirent que cette appellation répétée n’avait d’autre but que de donner plus de solennité à l’entretien ; cette opinion fut également soutenue par des interprètes tels que R. Stier, Hengstenberg, MM. Luthardt et Godet. Toutefois, si la question de Jésus pouvait être humiliante pour Pierre, elle prouva que Jésus n’avait pas cessé de l’aimer ; ce fut l’amour qui rechercha l’amour. Et c’était là, en même temps, la manière la plus délicate d’assurer Pierre qu’il lui pardonnait son coupable reniement. « M’aimes-tu, plus que ne font tes condisciples présents à cet entretien. » dit Jésus.  C’était là une allusion évidente et humiliante pour Pierre, à sa parole présomptueuse. Puisqu’il s’y était ainsi engagé, Pierre devait l’aimer plus que tous les autres. Pierre, sûr de sa sincérité, affirma résolument son amour pour Jésus.

Instruit par sa triste expérience, se défiant de lui-même, il en appela à Jésus qui seul connut son cœur et put juger de son amour : « Tu sais que je t’aime. » Puis, tandis que Jésus en lui disant : M’aimes-tu ? Se servit d’un verbe qui désigne l’amour profond et religieux de l’âme, Pierre employa un terme qui signifie l’affection du cœur, sentiment purement humain, n’osant pas affirmer plus que cela. Enfin, il se garda de se comparer avantageusement à d’autres, et il ne releva pas ces mots : plus que ceux-ci. Sa chute et sa repentance produisit l’humilité. Par ces paroles  Jésus réintégra Pierre dans ses rapports avec lui et dans son apostolat.

Quelques exégètes (M. Weiss, entre autres) n’admirent pas qu’il s’agisse de la réintégration de Pierre dans l’apostolat, attendu qu’il avait déjà été réhabilité avec tous ses condisciples par la parole de Jésus, et que l’apostolat n’est jamais comparé à l’office d’un berger. La troisième question de Jésus dans les termes où elle était formulée, ne lui rappelait pas seulement son péché, mais elle paraissait exprimer une certaine défiance, qui subsistait malgré toutes ses affirmations. Aussi Pierre, humilié, mais pénétré d’un amour sincère pour Jésus , en appela avec confiance à la connaissance parfaite que Jésus avait du cœur de son disciple : « Seigneur, tu sais toutes choses, tu connais que je t’aime ! »

Pierre sortit vainqueur de cette rude épreuve. Pour la troisième fois, le Seigneur lui confia le soin de son troupeau, le réintégra dans son apostolat et lui rendit la consolante assurance d’une pleine réconciliation avec lui. Mais lui, de son côté, n’oublia jamais que ce troupeau dont la conduite lui fut confiée ne lui appartint pas, mais appartient à Jésus, qui trois fois eut dit clairement mes agneaux, mes brebis Jésus continua l’entretien avec Pierre ; et par cette déclaration solennelle, qui appartient exclusivement au quatrième Évangile : « En vérité, en vérité », il lui annonça ce qui lui arriva dans cette vocation où il le réintégra.  Ce fut dans de grandes épreuves que Pierre fut appelé à témoigner à Jésus l’amour qu’il lui déclara par trois fois.

Cette prédiction revêt la forme d’une image vivante : Pouvoir se ceindre soi-même, rattacher autour des reins, pour la marche ou le travail, le long costume oriental ; aller on l’on veut, c’est la marque de l’indépendance, de l’activité de la force. Tel était alors Pierre : « Quand tu étais plus jeune » montrent que Jésus se plaça au point de vue de cet avenir qu’il lui annonça. Pierre usait abondamment de cette liberté, selon la nature de son caractère ardent et prompt. Quand Jésus lui parlait ainsi il n’était plus un jeune homme, puisqu’il était marié. Bien rapidement vint la vieillesse qui le mit dans la dépendance d’un autre, et le força à renoncer à sa volonté, à son activité propres. Pour un homme du caractère de Pierre, une telle abdication devait être déjà un pénible sacrifice.

Mais voici qui est plus grave encore : il sera réduit à étendre ses mains et à se livrer passivement à cet autre qui le ceindra, le liera et le mènera de force (grec portera il ne voudra pas, c’est-à-dire à la mort (verset 19). Alors il prouvera, à lui-même et aux autres, qu’il aime le Sauveur, auquel il saura faire le sacrifice de sa vie. Les interprètes se divisèrent sur la signification de ces mots : tu étendras tes mains. Les uns, depuis les Pères jusqu’à de Wette, Tholuck, Hengstenberg, Ewald, prirent cette expression dans un sens littéral signifiant que Pierre souffrira le supplice de la croix. Nous aurions donc ici la prédiction précise du fait rapporté par Tertullien, Origène, Eusèbe (Histoire Ecclésiastique III, 1), que Pierre fut crucifié.

D’autres exégètes (Meyer MM. Weiss, Luthardt, Godet) pensent que ces mots : tu étendras tes mains ne peuvent désigner l’attitude de l’homme qui se laisse clouer sur la croix, car ils précèdent ceux qui dépeignent l’apôtre saisi et conduit au supplice, qu’ils appartiennent donc simplement à l’image par laquelle Jésus représente la passivité qui n’oppose aucune résistance. Parmi les chrétiens des premiers siècles, glorifier Dieu était devenu synonyme de souffrir le martyre. Suis-moi dans cette voie où tu t’es engagé, dont je viens de te prédire l’issue, et qui, pour toi comme pour moi, aboutira à la mort.

Il ne résulte pourtant pas de là que le sens de l’ordre : suis-moi, soit purement extérieur. Il est clair que par ce premier pas Pierre rentre dans cette voie de l’obéissance envers Jésus qui le conduira au terme tragique de son apostolat. C’est ainsi que le sens supérieur se lie naturellement à l’inférieur, aussi bien que Jean 1.44. Ce symbolisme fait le fond de l’Évangile de Jean tout entier. (Godet)

Diacre Michel Houyoux

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