Lundi de la huitième semaine du Temps Pascal – Année Paire

Posté par diaconos le 20 mai 2024

Luc 2:35 LSG - et à toi-même une épée te transpercera

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

En ce temps-là,   près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine.   Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »   Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé, pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. » Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche.

Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.  Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. (Jn 19, 25-34)

Une épée te transpercera l’âme

Jean nomma d’abord la mère de Jésus, pour laquelle s’accomplit la prophétie de Siméon : «Une épée te transpercera l’âme » (Lc 2, 35) et à laquelle Jésus donna un dernier et émouvant témoignage de sa tendresse filiale. La mère de Jésus avait auprès d’elle sa sœur, femme de Clopas, appelé aussi Alphée, en hébreu Chalpaï et qui était mère de l’un des apôtres, Jacques dit le Mineur. Quant à Marie Madelaine ou Marie de Magdala, Jean qui, par modestie, ne nomma jamais ni lui-même, ni son frère Jacques, ne mentionna pas Salomé, sa mère qui pourtant se tenait  près de la croix, dans ce moment suprême.

Certains  historiens et exégètes (Wieseler, Meyer, Luthardt, Weiss, Westcott, Zahn) crurent pouvoir la retrouver dans ce passage en se fondant sur la Peschito et deux autres traductions orientales qui portent : la sœur de sa mère et Marie. D’où il résulterait : qu’il y aurait ici quatre femmes ; qu’on évita la supposition invraisemblable que deux sœurs  portèrent le même prénom de Marie ; que celle qui fut désignée comme sœur de la mère de Jésus fut Salomé, mère de Jacques et de Jean ; que ces deux disciples seraient cousins de Jésus et par conséquent aussi parents de Jean-Baptiste.

À cette opinion soutenue par d’éminents interprètes on objecta : que cette variante, fondée uniquement sur quelques versions anciennes, ne saurait prévaloir contre tous les manuscrits grecs, qui sont conformes au texte. Que si ce rapport de parenté existait entre les deux disciples et Jésus, il serait sans doute mentionné quelque part dans le Nouveau Testament. Jean fut le disciple que Jésus aima. Jean et Paul parlèrent dans un sentiment d’humble gratitude envers Jésus à qui ils devaient tout ce qu’ils furent.

Ce mot : femme n’avait dans la langue que Jésus parlait rien de rude ni d’irrespectueux et il fut prononcé avec une infinie tendresse. Jésus, en donnant à Marie le disciple qu’il aimait, avec cette parole suprême : voilà ton fils, voulut combler le vide que  son départ allait faire dans le cœur de sa mère. Bien que les frères de Jésus, après avoir longtemps refusé de croire en lui, dussent  devenir ses disciples. Jésus eût d’excellentes raisons de ne confier sa mère qu’à son disciple bien-aimé. Jean comprit bien la parole de Jésus comme un testament par lequel il lui léguait sa mère et témoignait à l’un sa pleine confiance et à l’autre sa tendre sollicitude.

Jean ne tarda pas à entraîner la pauvre mère loin d’un spectacle qui brisait son cœur. Les synoptiques ne mentionnèrent pas Marie parmi les femmes qui avaient suivi de loin la mort de Jésus. Ewald fit sur ce récit de l’Évangile de Jean, qui avait pour son auteur une si grande importance personnelle, cette remarque :  « C’était pour lui, dans un âge avancé, une douce récompense de pouvoir repasser cette scène dans son souvenir ; pour ses lecteurs le récit qu’il en a laissé est, sans qu’il l’ait voulu, le signe que lui seul peut avoir écrit ces choses. »

Le cri d’angoisse : « Mon Dieu mon Dieu, pourquoi m’as tu abandonné ? » et d’autres paroles  furent proférées après celles que Jésus adressa à sa mère.  Jean marqua le moment douloureux et suprême de l’agonie de Jésus  par ces paroles : « Jésus sachant que tout allait être consommé, c’est-à-dire toute son œuvre achevée par sa mort qui s’approchait. »   À ce moment, le plus affreux tourment du supplicié était la soif brûlante de la fièvre, occasionnée par les plaies. Jésus exprima cette souffrance qu’il éprouva et manifesta le profond besoin de quelque soulagement.

Jean vit dans l’expression de cette suprême douleur l’accomplissement littéral d’un dernier élément que l’écriture avait tracé des souffrances de Jésus. Le passage auquel il fit allusion est une prophétie typique : « Ils mettent du fiel dans ma nourriture et pour apaiser ma soif ils m’abreuvent de vinaigre » Il attribua à Jésus l’intention d’aider à l’accomplissement de la prophétie en faisant connaître la soif qui le tourmentait.  Mais il ne fut pas naturel que l’esprit de Jésus fût, à un pareil moment, dominé par une telle pensée.

C’est ce qui a amené d’éminents interprètes (Bengel, Tholuck, Meyer, Luthardt, Keil) à construire ce verset d’une manière différente ; ils rapportèrent le mot afin que, non à ce qui suit, mais à ce qui précède, en sorte que la pensée serait celle-ci : « tout était déjà consommé afin que l’Écriture fût accomplie », tout ce qu’il fallait pour cela était achevé ; à ce moment, Jésus, en ayant fini avec des préoccupations plus importantes qui absorbaient son esprit, exhala sa douleur dans ce cri : « J’ai soif ».

Mais il ne fut pas naturel que l’esprit de Jésus fût, à un pareil moment, dominé par une telle pensée. C’est ce qui amena d’éminents interprètes (Bengel, Tholuck, Meyer, Luthardt, Keil) à construire ce verset d’une manière différente ; ils rapportèrent le mot afin que à ce qui précède, en sorte que la pensée serait celle-ci : « Tout était déjà consommé afin que l’Écriture fût accomplie », tout ce qu’il fallait pour cela était achevé ; à ce moment, Jésus, en ayant fini avec des préoccupations plus importantes qui absorbaient son esprit, exhale sa douleur dans ce cri : « J’ai soif. »

Ce furent les soldats qui crucifièrent Jésus qui accomplirent cet acte d’humanité : « Ayant donc rempli de vinaigre une éponge, et l’ayant mise sur une tige d’hysope, ils l’approchèrent de sa bouche. » (Jn 19, 29) Le vinaigre était un vin acide, breuvage des soldats et des pauvres. Puisque ce vin se trouvait là, ainsi qu’une éponge et une tige d’hysope, O On les avait apportés pour le soulagement des crucifiés. L’hysope est une fort petite plante , sa tige atteint cependant une longueur de un pied à un et demi pied, elle pouvait suffire pour porter l’éponge jusqu’à la bouche du supplicié, car celui- ci n’était pas beaucoup élevé au-dessus du sol.

Diacre Michel Houyoux

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Vendredi de la sixième semaine du Temps Pascal – Année Paire

Posté par diaconos le 17 mai 2024

Le Berger Jesus Avec Un Agneau Dans Des Ses Bras Et Avec Un Personnel ...

Cet article a pour thème qui est Jésus pour les gens ? Jésus de Nazareth est un Juif de Galilée, né entre l’an 7 et l’an 5 av. J.-C. Il apparut dans le cercle de Jean le Baptiste avant de s’engager, entouré de quelques disciples, dans une courte carrière de prédication itinérante de deux à trois ans, essentiellement en Galilée, en pratiquant guérisons et exorcismes. Il suscita engouement et ferveur, s’attirant la méfiance des autorités politiques et religieuses, avant d’être arrêté, condamné et crucifié vers l’an 30 à Jérusalem pendant la fête juive de la Pâque, sous l’administration du préfet Ponce Pilate.

L’annonce de sa résurrection par ses disciples, qui le reconnurent comme le Messie annoncé dans l’Ancien Testament et transmirent son histoire et ses enseignements, donna naissance au christianisme primitif. Pour les chrétiens, celui qu’ils appellent Jésus-Christ est le Fils de Dieu, envoyé aux hommes pour les sauver. Dans l’islam, Jésus de Nazareth, appelé ʿĪsā, est considéré comme un prophète majeur.

Le retentissement de son message, transmis par les différentes Églises chrétiennes, et les interprétations auxquelles il a donné lieu, influencèrent différentes cultures et civilisations au cours de l’Histoire. Il inspira une importante production théologique, littéraire et artistique. L’année de sa naissance est prise comme origine conventionnelle des calendriers julien — depuis le VIe siècle — et grégorien, et le dimanche, jour de la célébration de sa résurrection, s’est imposé comme le jour de repos hebdomadaire au-delà même de la chrétienté.

Jésus est connu comme « le fils de Joseph le charpentier »n 16 et « le fils de Marie ». Les évangiles selon Matthieu et selon Luc professent une conception « par la vertu du Saint-Esprit »v 18 qui ouvrira plus tard sur des débats théologiques très disputés au sein des communautés chrétiennes concernant la virginité de Marie. L’évangile selon Luc 19 évoque Joseph, père adoptif de Jésus qui, en assumant sa paternité, rattache ce dernier à la lignée de David.

Luc et Matthieu rapportent la tradition de la conception virginale probablement afin d’accomplir le texte prophétique et de répondre aux rumeurs et aux accusations lancées par des Juifs non chrétiens à propos de la naissance illégitime de Jésus (accusations qui se retrouvent notamment chez Celse et dans les Toledot Yeshou). Selon Bruce Chilton, comme pour Daniel Marguerat, son statut au regard de la loi juive et de son entourage a pu être celui d’un  enfant illégitime  et provoqua les interprétations disparates de sa naissance articulées dans le Nouveau Testament et la littérature rabbinique. 

.Jésus est le « premier-né »v 20 de cette famille, appartenant à un milieu artisanal, traditionaliste, pieux et proche du Temple ou peut-être même sacerdotale, liée à un clan de nazôréens qui attendaient l’apparition d’un fils de David » en son sein.

# La Solennité des saints Pierre et Paul est une fête liturgique célébrée le 29 juin en l’honneur du martyre des saints Pierre et Paul. Selon le calendrier catholique des saints, elle est célébrée comme une solennité. Dans le calendrier romain général de 1962, elle est définie comme une fête de première classe. En Angleterre et au Pays de Galles, elle est fêtée comme une journée de précepte, ce qui n’est pas le cas aux États-Unis et au Canada.

À Malte, c’est un jour férié. Dans la tradition catholique, c’est le jour de l’année liturgique où les métropolitains nouvellement créés, reçoivent des mains du pape le pallium, symbole principal de leur titre. Depuis le 29 janvier 2015, le pape François décide que ce n’est plus le pape qui imposera le pallium sur le nouvel archevêque métropolitain, mais le nonce apostolique dans la cathédrale de l’archevêque.

Les nouveaux archevêques continueront par contre à se rendre le 29 juin à Rome pour assister dans la basilique Saint-Pierre à la bénédiction des nouveaux pallium et recevoir en privé des mains du pape François le pallium pour se le voir imposer par la suite. Pour les orthodoxes ainsi que les chrétiens orientaux, cette fête marque aussi la fin du jeûne des apôtres. Il est considéré comme un jour pendant lequel les chrétiens doivent assister à une veillée nocturne ou aux Vêpres, ainsi qu’à la Divine Liturgie.

Dans la tradition orthodoxe russe, le miracle de Macaire d’Ounja aurait eu lieu pendant le jeûne des Apôtres et de la fête des saints Pierre et Paul qui l’a suivie. Au cours des dernières décennies, cette fête, ainsi que celle de Saint André, est importante pour le mouvement œcuménique moderne. C’est une occasion pendant laquelle le pape et le patriarche de Constantinople officient pour l’intercommunion et la proximité de leurs Églises. Ce fut particulièrement le cas lors du pontificat du pape Jean-Paul II, tel que reflété dans son encyclique Ut Unum Sint. De même qu’en 2008, le pape Benoît XVI invite le patriarche Bartholomée Ier de Constantinople lors de la cérémonie d’ouverture de l’année paulinienne.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade. Quand ils eurent mangé,
Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes- tu vraiment, plus que ceux-ci ? » il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? »

Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. » (Jn 21, 15-19)

Simon Pierre traversa une crise morale d’où il sortit complètement guéri. Ses rapports avec Jésus, profondément troublés par son reniement, durent être rétablis en leur entier. Tel fut le but de Jésus, dans cet entretien. Il fit subir à Pierre un examen de conscience et de cœur que celui-ci n’oublia jamais. Jésus ne l’interrogea pas sur sa foi, qui n’avait pas défailli. ; mais sur son amour, qui était devenu suspect par son infidélité.

L’amour de Jésus est l’âme de la vie chrétienne et de tout apostolat véritable. Ce ne fut pas sans intention que Jésus ne désigna pas son disciple par le nouveau nom qu’il lui avait donné, celui de Pierre, ou de Céphas ; mais par son ancien nom : Simon, fils de Jona, trois fois prononcé, et qui rappelait à son disciple son état d’homme naturel et de pécheur. Quelques exégètes prétendirent que cette appellation répétée n’avait d’autre but que de donner plus de solennité à l’entretien ; cette opinion fut également soutenue par des interprètes tels que R. Stier, Hengstenberg, MM. Luthardt et Godet.

Toutefois, si la question de Jésus pouvait être humiliante pour Pierre, elle prouva que Jésus n’avait pas cessé de l’aimer ; ce fut l’amour qui rechercha l’amour. Et c’était là, en même temps, la manière la plus délicate d’assurer Pierre qu’il lui pardonnait son coupable reniement. « M’aimes-tu, plus que ne font tes condisciples présents à cet entretien. » dit Jésus.  C’était là une allusion évidente et humiliante pour Pierre, à sa parole présomptueuse. Puisqu’il s’y était ainsi engagé, Pierre devait l’aimer plus que tous les autres. Pierre, sûr de sa sincérité, affirma résolument son amour pour Jésus.

Instruit par sa triste expérience, se défiant de lui-même, il en appela à Jésus qui seul connut son cœur et put juger de son amour : « Tu sais que je t’aime. » Puis, tandis que Jésus en lui disant : M’aimes-tu ? Se servit d’un verbe qui désigne l’amour profond et religieux de l’âme, Pierre employa un terme qui signifie l’affection du cœur, sentiment purement humain, n’osant pas affirmer plus que cela.

Enfin, il se garda de se comparer avantageusement à d’autres, et il ne releva pas ces mots : plus que ceux-ci. Sa chute et sa repentance produisit l’humilité. Par ces paroles  Jésus réintégra Pierre dans ses rapports avec lui et dans son apostolat.. Quelques exégètes (M. Weiss, entre autres) n’admirent pas qu’il s’agisse de la réintégration de Pierre dans l’apostolat, attendu qu’il avait déjà été réhabilité avec tous ses condisciples par la parole de Jésus, et que l’apostolat n’est jamais comparé à l’office d’un berger.

La troisième question de Jésus dans les termes où elle était formulée, ne lui rappelait pas seulement son péché, mais elle paraissait exprimer une certaine défiance, qui subsistait malgré toutes ses affirmations. Aussi Pierre, humilié, mais pénétré d’un amour sincère pour Jésus , en appela avec confiance à la connaissance parfaite que Jésus avait du cœur de son disciple : « Seigneur, tu sais toutes choses, tu connais que je t’aime ! »

Pierre sortit vainqueur de cette rude épreuve. Pour la troisième fois, le Seigneur lui confia le soin de son troupeau, le réintégra dans son apostolat et lui rendit la consolante assurance d’une pleine réconciliation avec lui. Mais lui, de son côté, n’oublia jamais que ce troupeau dont la conduite lui fut confiée ne lui appartint pas, mais appartient à Jésus, qui trois fois eut dit clairement mes agneaux, mes brebis

Jésus continua l’entretien avec Pierre ; et par cette déclaration solennelle, qui appartient exclusivement au quatrième Évangile : « En vérité, en vérité », il lui annonça ce qui lui arriva dans cette vocation où il le réintégra.  Ce fut dans de grandes épreuves que Pierre fut appelé à témoigner à Jésus l’amour qu’il lui déclara par trois fois. Cette prédiction revêt la forme d’une image vivante : Pouvoir se ceindre soi-même, rattacher autour des reins, pour la marche ou le travail, le long costume oriental ; aller on l’on veut, c’est la marque de l’indépendance, de l’activité de la force. Tel était alors Pierre : « Quand tu étais plus jeune » montrent que Jésus se plaça au point de vue de cet avenir qu’il lui annonça.

Pierre usait abondamment de cette liberté, selon la nature de son caractère ardent et prompt. Quand Jésus lui parlait ainsi il n’était plus un jeune homme, puisqu’il était marié. Bien rapidement vint la vieillesse qui le mit dans la dépendance d’un autre, et le força à renoncer à sa volonté, à son activité propres. Pour un homme du caractère de Pierre, une telle abdication devait être déjà un pénible sacrifice.

Mais voici qui est plus grave encore : il sera réduit à étendre ses mains et à se livrer passivement à cet autre qui le ceindra, le liera et le mènera de force (grec porteraoù il ne voudra pas, c’est-à-dire à la mort (verset 19). Alors il prouvera, à lui-même et aux autres, qu’il aime le Sauveur, auquel il saura faire le sacrifice de sa vie.

Les interprètes se divisèrent sur la signification de ces mots : tu étendras tes mains. Les uns, depuis les Pères jusqu’à de Wette, Tholuck, Hengstenberg, Ewald, prirent cette expression dans un sens littéral signifiant que Pierre souffrira le supplice de la croix. Nous aurions donc ici la prédiction précise du fait rapporté par Tertullien, Origène, Eusèbe (Histoire Ecclésiastique III, 1), que Pierre fut crucifié.

D’autres exégètes (Meyer MM. Weiss, Luthardt, Godet) pensent que ces mots : tu étendras tes mains ne peuvent désigner l’attitude de l’homme qui se laisse clouer sur la croix, car ils précèdent ceux qui dépeignent l’apôtre saisi et conduit au supplice, qu’ils appartiennent donc simplement à l’image par laquelle Jésus représente la passivité qui n’oppose aucune résistance. Parmi les chrétiens des premiers siècles, glorifier Dieu était devenu synonyme de souffrir le martyre. Suis-moi dans cette voie où tu t’es engagé, dont je viens de te prédire l’issue, et qui, pour toi comme pour moi, aboutira à la mort.

Il ne résulte pourtant pas de là que le sens de l’ordre : suis-moi, soit purement extérieur. Il est clair que par ce premier pas Pierre rentre dans cette voie de l’obéissance envers Jésus qui le conduira au terme tragique de son apostolat. C’est ainsi que le sens supérieur se lie naturellement à l’inférieur, aussi bien que Jean 1.44. Ce symbolisme fait le fond de l’Évangile de Jean tout entier. (Godet)

Diacre Michel Houyoux

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◊  Solennité des saints Pierre et Paul : cliquez ici pour lire l’article →  Églises orientales et orthodoxes

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Seventh Sunday of Easter – Year B

Posté par diaconos le 9 mai 2024

THE PROMISE OF THE HOLY SPIRIT IS FOR YOU – ACTS 2:39 (Pentecost Programme  – Day 1) | Bread of Life Voice

The theme of this article is the promise of the Holy Spirit. In many religions, the Holy Spirit is an agent of God who communicates with men or acts upon them. In Judaism, the Ruah, the breath of God, already intervenes in the first chapter of Genesis, at the creation of the world. The Ruah continues to manifest itself throughout the Hebrew Bible. In the New Testament, written in Koiné Greek, the word used is neuma (πνεῦμα) which also means breath of God and corresponds to the Hebrew Ruah; but we also find, depending on the context, the word Paraclete. 

In Christianity, the Holy Spirit (Spiritus sanctus in Latin) is one of the three persons of the Trinity, as formulated in the 4th century Nicene-Constantinopolitan symbol. It is celebrated at Pentecost. The Holy Spirit also appears in pre-Islamic writings and in the Koran (Arabic: Ruh). 

In Christianity, although the Holy Spirit is mentioned by name on numerous occasions in the Bible, there is no definition of him in any Old or New Testament passage. This vagueness is at the origin of a series of theological controversies that can be divided into three main periods : the 4th century, which saw the development of the Nicene-Constantinopolitan Creed ; the disputes between East and West that led to the great schism of the 11th century; and the doctrinal questions raised by the Protestant Reformation in the 16th century. 

Among the Christians of the first centuries, Ignatius of Antioch (35-110) insisted on the presence of the Holy Spirit in the Churches he addressed. Justin of Nablus (†165) placed the Holy Spirit in third place, after the Father and the Son. Tatian (120-173) called the Holy Spirit ‘the servant of God who suffered’.

From the Gospel of Jesus Christ according to John

At that time, raising his eyes to heaven, Jesus prayed thus: « Holy Father, keep my disciples together in your name, the one you have given me, that they may be one, as we are one. When I was with them, I kept them united in your name, the name you gave me. I kept watch over them, and none of them was lost, except the one who goes to ruin, that the Scripture might be fulfilled. And now that I have come to you, I say this to the world, that they may have my joy in them and be filled with it. I have given them your word and the world has hated them because they do not belong to the world, just as I do not belong to the world. I do not pray that you remove them from the world, but that you keep them from the Evil One.

They do not belong to the world, as I do not belong to the world. Sanctify them in truth: thy word is truth. As thou hast sent me into the world, so have I sent them into the world. And I sanctify myself for them, that they also may be sanctified in the truth. (Jn 14, 18 ; 16, 22)

 The promise of the Spirit

 Those whom Jesus had tenderly called children, he loved too much to abandon them as orphans who would lose more than a father in him. The rich promise he made was a guarantee that this would not be so: « I will come to you, » he told them. It was with his Spirit that he came to them and not, as several exegetes have thought, with his resurrection or even his return on the last day. The context contradicts these explanations. « If you love me, keep my commandments and I will pray to the Father, who will make love and obedience abound in you ». What Jesus was asking God to do was to give the disciples his Holy Spirit, who became their life and the life of the Church.

According to Origen and Chrysostom, our reformers Luther and Calvin made the Comforter. « What Jesus will ask of the Father, on their behalf, is therefore another support, always at hand, always ready to come to their aid, at the first call, in their struggle with the world ». The following applications flow easily from this fundamental meaning: support in times of weakness advice in the difficulties of life; consolation in suffering. In this way, he will do for them what his beloved Master had done in the last years when he was leaving them. By saying: another, Jesus implicitly gives himself the title of Paraclete (Godet).

The remark with which John distinguishes him from Judas Iscariot, which is superfluous, betrays the horror that his namesake inspired in him. This disciple was still waiting for a Messiah who would be the earthly king of Israel, the judge of the nations; he did not understand that Jesus had to manifest himself only to the small number of those who loved him and not to everyone.

Deacon Michel Houyoux


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 SMcgvl : click here to read the paperSeventh Sunday of Easter – Ascension of the Lord

Liyola Press : click here to see the paperSeventh Sunday of Easter, Cycle B

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jeudi de la sixième semaine du Temps Pascal – Année Paire

Posté par diaconos le 9 mai 2024

Marc 16:16 - Verset de la Bible - DailyVerses.net

Évangile de Jésus Christ selon Marc

En ce temps-là, Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. »

Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient. (Mc 16, 15-20)

Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé

La foi, condition du salut   l’incrédulité, cause de la condamnation, tel est le grand principe de tout l’Évangile dans son application à tous: «Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.» (Jn 3, 36) Si Marc ajouta à la foi le baptême, c’est que cette parole remplace l’ordre de baptiser que rapporta Matthieu (Mt 28, 19). Ce symbole ne contribuera au salut que pour autant qu’il sera administré à celui qui croira.

La foi, condition du salut ; l’incrédulité, cause de la condamnation, tel est le grand principe de tout l’Évangile dans son application à chacun : «Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.» (Jn 3, 36) Si Marc ajouta à la foi le baptême, ce fut que cette parole remplaça l’ordre de baptiser que rapporta Matthieu (Mt 28, 9)Ce symbole ne contribuera cependant au salut que pour autant qu’il sera administré à celui qui croira.

Plusieurs de ces prodiges parurent étrangers à la sobriété qui distingue les évangiles. Rien ne le prouva mieux que la nécessité où se trouvèrent certains exégètes d’expliquer dans un sens spirituel ces dons qu’ils ne purent entendre à la lettre. Chasser les démons fut un pouvoir réellement exercé quelquefois par les apôtres ; Jésus le leur avait positivement conféré. Parler des langues nouvelles, c’est parler des langues non apprises d’une manière naturelle.

Il ne s’agit donc pas du don de parler en langues dans un état d’extase. Saisir des serpents fut une répétition de la promesse de Jésus, qui eut lieu pour Paul à Malte ; Jésus conféra aux siens le pouvoir de braver tous les dangers. Lé don de guérir des malades fut souvent exercé par les apôtres : «Et il se rencontra que le père de Publicis était au lit, malade de la fièvre et de la dysenterie. Paul entra chez lui ; et ayant prié, il lui imposa les mains, et le guérit.» (Ac 28, 8)

Diacre Michel Houyoux

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◊ Regnum Christi : cliquez ici pour lire l’article Allez dans le monde entier, proclamez l’Évangile

◊ KT42 : cliquez ici pour lire l’article → Jésus a dit : Allez dans le monde entier proclamez l’Évangile

Vidéo  Église Universelle de Belgique : cliquez ici https://youtu.be/_WWiCyZcDfQ

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