Lundi de la huitième semaine du Temps Pascal – Année Paire
Posté par diaconos le 20 mai 2024
De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean
En ce temps-là, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé, pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. » Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche.
Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. (Jn 19, 25-34)
Une épée te transpercera l’âme
Jean nomma d’abord la mère de Jésus, pour laquelle s’accomplit la prophétie de Siméon : «Une épée te transpercera l’âme » (Lc 2, 35) et à laquelle Jésus donna un dernier et émouvant témoignage de sa tendresse filiale. La mère de Jésus avait auprès d’elle sa sœur, femme de Clopas, appelé aussi Alphée, en hébreu Chalpaï et qui était mère de l’un des apôtres, Jacques dit le Mineur. Quant à Marie Madelaine ou Marie de Magdala, Jean qui, par modestie, ne nomma jamais ni lui-même, ni son frère Jacques, ne mentionna pas Salomé, sa mère qui pourtant se tenait près de la croix, dans ce moment suprême.
Certains historiens et exégètes (Wieseler, Meyer, Luthardt, Weiss, Westcott, Zahn) crurent pouvoir la retrouver dans ce passage en se fondant sur la Peschito et deux autres traductions orientales qui portent : la sœur de sa mère et Marie. D’où il résulterait : qu’il y aurait ici quatre femmes ; qu’on évita la supposition invraisemblable que deux sœurs portèrent le même prénom de Marie ; que celle qui fut désignée comme sœur de la mère de Jésus fut Salomé, mère de Jacques et de Jean ; que ces deux disciples seraient cousins de Jésus et par conséquent aussi parents de Jean-Baptiste.
À cette opinion soutenue par d’éminents interprètes on objecta : que cette variante, fondée uniquement sur quelques versions anciennes, ne saurait prévaloir contre tous les manuscrits grecs, qui sont conformes au texte. Que si ce rapport de parenté existait entre les deux disciples et Jésus, il serait sans doute mentionné quelque part dans le Nouveau Testament. Jean fut le disciple que Jésus aima. Jean et Paul parlèrent dans un sentiment d’humble gratitude envers Jésus à qui ils devaient tout ce qu’ils furent.
Ce mot : femme n’avait dans la langue que Jésus parlait rien de rude ni d’irrespectueux et il fut prononcé avec une infinie tendresse. Jésus, en donnant à Marie le disciple qu’il aimait, avec cette parole suprême : voilà ton fils, voulut combler le vide que son départ allait faire dans le cœur de sa mère. Bien que les frères de Jésus, après avoir longtemps refusé de croire en lui, dussent devenir ses disciples. Jésus eût d’excellentes raisons de ne confier sa mère qu’à son disciple bien-aimé. Jean comprit bien la parole de Jésus comme un testament par lequel il lui léguait sa mère et témoignait à l’un sa pleine confiance et à l’autre sa tendre sollicitude.
Jean ne tarda pas à entraîner la pauvre mère loin d’un spectacle qui brisait son cœur. Les synoptiques ne mentionnèrent pas Marie parmi les femmes qui avaient suivi de loin la mort de Jésus. Ewald fit sur ce récit de l’Évangile de Jean, qui avait pour son auteur une si grande importance personnelle, cette remarque : « C’était pour lui, dans un âge avancé, une douce récompense de pouvoir repasser cette scène dans son souvenir ; pour ses lecteurs le récit qu’il en a laissé est, sans qu’il l’ait voulu, le signe que lui seul peut avoir écrit ces choses. »
Le cri d’angoisse : « Mon Dieu mon Dieu, pourquoi m’as tu abandonné ? » et d’autres paroles furent proférées après celles que Jésus adressa à sa mère. Jean marqua le moment douloureux et suprême de l’agonie de Jésus par ces paroles : « Jésus sachant que tout allait être consommé, c’est-à-dire toute son œuvre achevée par sa mort qui s’approchait. » À ce moment, le plus affreux tourment du supplicié était la soif brûlante de la fièvre, occasionnée par les plaies. Jésus exprima cette souffrance qu’il éprouva et manifesta le profond besoin de quelque soulagement.
Jean vit dans l’expression de cette suprême douleur l’accomplissement littéral d’un dernier élément que l’écriture avait tracé des souffrances de Jésus. Le passage auquel il fit allusion est une prophétie typique : « Ils mettent du fiel dans ma nourriture et pour apaiser ma soif ils m’abreuvent de vinaigre » Il attribua à Jésus l’intention d’aider à l’accomplissement de la prophétie en faisant connaître la soif qui le tourmentait. Mais il ne fut pas naturel que l’esprit de Jésus fût, à un pareil moment, dominé par une telle pensée.
C’est ce qui a amené d’éminents interprètes (Bengel, Tholuck, Meyer, Luthardt, Keil) à construire ce verset d’une manière différente ; ils rapportèrent le mot afin que, non à ce qui suit, mais à ce qui précède, en sorte que la pensée serait celle-ci : « tout était déjà consommé afin que l’Écriture fût accomplie », tout ce qu’il fallait pour cela était achevé ; à ce moment, Jésus, en ayant fini avec des préoccupations plus importantes qui absorbaient son esprit, exhala sa douleur dans ce cri : « J’ai soif ».
Mais il ne fut pas naturel que l’esprit de Jésus fût, à un pareil moment, dominé par une telle pensée. C’est ce qui amena d’éminents interprètes (Bengel, Tholuck, Meyer, Luthardt, Keil) à construire ce verset d’une manière différente ; ils rapportèrent le mot afin que à ce qui précède, en sorte que la pensée serait celle-ci : « Tout était déjà consommé afin que l’Écriture fût accomplie », tout ce qu’il fallait pour cela était achevé ; à ce moment, Jésus, en ayant fini avec des préoccupations plus importantes qui absorbaient son esprit, exhale sa douleur dans ce cri : « J’ai soif. »
Ce furent les soldats qui crucifièrent Jésus qui accomplirent cet acte d’humanité : « Ayant donc rempli de vinaigre une éponge, et l’ayant mise sur une tige d’hysope, ils l’approchèrent de sa bouche. » (Jn 19, 29) Le vinaigre était un vin acide, breuvage des soldats et des pauvres. Puisque ce vin se trouvait là, ainsi qu’une éponge et une tige d’hysope, O On les avait apportés pour le soulagement des crucifiés. L’hysope est une fort petite plante , sa tige atteint cependant une longueur de un pied à un et demi pied, elle pouvait suffire pour porter l’éponge jusqu’à la bouche du supplicié, car celui- ci n’était pas beaucoup élevé au-dessus du sol.
Diacre Michel Houyoux
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