Jeudi de la deuxième semaine du Temps Pascal

Posté par diaconos le 1 mai 2025

# Jésus-Christ, palestinien né au début de l’ère chrétienne, est professé par les chrétiens : il est le Messie, le Fils de Dieu et notre rédempteur. Dans l’ordre chronologique, il naquit avant l’an 4 sous Hérode, il débuta son activité apostolique vers l’an 28, Il fut arrêté condamné à mort et crucifié sous le procurateur romain Ponce Pilate en avril 30, et, au témoignage de ses apôtres, il fut proclamé être ressuscité trois jours après. Cette résurrection de Jésus est tenue par les chrétiens pour un fait historique transcendant le domaine de l’histoire pour atteindre à celui de la foi.

Le Messie fut annoncé par l’Ancien Testament du judaïsme. La plupart des chrétiens reconnaissent Jésus-Christ comme le Fils unique de Dieu et comme l’une des trois personnes du Dieu trinitaire. Sa mère est Marie de Nazareth. À partir du XIXe siècle, les recherches critiques des historiens dissocièrent méthodologiquement Jésus de Nazareth, le personnage historique, de Jésus-Christ, la figure religieuse. Selon John Meier, cette distinction méthodologique s’enracina dans la distinction faite par de nombreux auteurs germaniques dont Bultmann (1884-1976), entre deux sens en langue allemande du terme historique.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

« Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est terrestre, et il parle de façon terrestre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous, il témoigne de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage. Mais celui qui reçoit son témoignage certifie par là que Dieu est vrai. En effet, celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l’Esprit sans mesure. Le Père aime le Fils et il a tout remis dans sa main. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire le Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. » (Jn , -3, 31-36)

Le Fils de Dieu, est au-dessus de tous

Jean-Baptiste confirma et généralisa le contraste absolu qu’il eut établir entre Jésus  et lui. Celui qui vient d’en haut, le Fils de Dieu, est au-dessus de tous, de tous les hommes de ses serviteurs les plus éminents, fusent-ils prophètes ou apôtres. Ce qui confirma abondamment l’expérience ; aucun des plus excellents serviteurs ne supporta pas la moindre comparaison avec Jésus. Jean exprima cette vérité en opposant à Jésus celui qui fut de la terre : il en émana, il appartint à notre pauvre humanité déchue, il fut et resta de la terre, il en porta les caractères, les infirmités ; et quand il parla, il ne put le faire que comme étant de la terre ; les mots de la terre se rapportèrent au contenu des discours : ils ne traitèrent que de choses terrestres.

Ces paroles malgré ce qu’elles eurent d’absolu, n’exclurent pas la vocation d’en haut que fut comme un serviteur de Dieu, ni les révélations ou les secours de l’Esprit de Dieu qui firent de sa parole une parole divine : «Je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau m’a dit : celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et s’arrêter, c’est lui qui baptise du Saint-Esprit. Et moi, j’ai vu et j’atteste qu’il est le Fils de Dieu. (Jn 1, 33-34) Mais la propre expérience de Jean-Baptiste montra que ce jugement sévère n’était que trop fondé. Celui qui vint du ciel, et parla de ce quil vit et entendit eut une connaissance immédiate et parfaite de ce qu’il affirma !

Comment Jean put-il ajouter cette réflexion attristée : «Personne ne reçoit son témoignage.» On vint de lui dire : «Tous vont à lui», lui-même exprima toute sa joie de voir les prémices de l’Église se réunir autour de Jésus. Ce fut ce que Jean-Baptiste plus que Jean, pas plus que Jésus lui-même, ne se faisait d’illusions sur les dispositions du cœur de l’homme ; il reste vrai que, auprès de la masse des incrédules et des indifférents, le nombre de ceux qui se donnent à Jésus est infiniment petit.

Celui qui reçut par une foi vivante, le témoignage rendu par Jésus-Christ eut par là même scellé, certifié au moment de son sceau, le fait que Dieu fut vrai ou véridique. La foi, la confiance du cœur est en elle-même, de la part du croyant, une attestation de la véracité de Dieu, tandis que celui qui ne croit pas Dieu, le fait menteur : «Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même; celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur, puisqu’il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils. » (1 Jn 5, 10)

Ce qui n’est pas donné avec mesure, est donné sans mesure, avec une abondance infinie, comme Dieu donne. Mais à qui le donna-t-il ainsi ? Évidemment à Jésus qu’il envoya, à son Fils qu’il aima et à qui il eut remis toutes choses. Aucun prophète ne reçut l’Esprit de Dieu d’une manière infinie et permanente. Chaque croyant le reçoit dans la mesure que Dieu lui dispense, le Fils de Dieu seul en a toute la plénitude : «L’Écriture dit en effet : Je mènerai à sa perte la sagesse des sages, et l’intelligence des intelligents, je la rejetterai.» (Co 1, 19)

En parlant de ce don de l’Esprit, Jean-Baptiste pensa à ce dont il fut témoin au baptême de Jésus : « ean rendit ce témoignage: J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et s’arrêter sur lui.» (Jn 1, 32)

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites chrétiens

◊ Schweizer Dominikanerprovinz :cliquez ici pour lire l’article → Jeudi de la 2ème semaine du Temps Pascal

◊ The World News Platform : cliquez ici pour lire l’article →Jeudi de la 2e semaine du temps pascal

◊  Vidéo Rédemption : cliquez ici → https://youtu.be/3DIn61Hs24E

Publié dans Bible, Catéchèse, Dieu, Disciples de Jésus, Enseignement, évangiles, Foi, Histoire, Histoire du Salut, Homélies, L'Église, Liturgie, Messages, Nouveau Testament, Page jeunesse, Religion, Temps pascal | 6 Commentaires »

Mercredi de la deuxième semaine du Temps Pascal

Posté par diaconos le 30 avril 2025

Mercredi de la deuxième semaine du Temps Pascal

 

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste
que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. » (Jn 3, 16-21)

Jésus et Nicodème

Dieu a tellement aimé : cet amour est le principe et la source suprême du salut. Il a aimé le monde, ce monde déchu, pécheur, en révolte contre lui ; il a aimé notre humanité tout entière à laquelle il destinait cette manifestation de son amour. Il a donné, non seulement envoyé, mais abandonné, ce qu’il avait de plus cher, son Fils unique ; il l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ?  (Rm 8, 32 ; 1 Jn 4, 9).

Il n’exige de tout homme, pour qu’il ne périsse pas dans son péché et sa misère, que de croire en son Fils, de mettre en lui toute la confiance de son Cœur. Enfin, il ouvre aux yeux de ce croyant les immenses et bienheureuses perspectives de la vie éternelle.

Plusieurs exégètes de tendances théologiques diverses se demandèrent si la continuation de l’entretien de Jésus avec Nicodème renfermèrent une méditation que Jean aurait ajoutée.

Si elle était fondée, les pensées que Jean avait puisées dans l’esprit et dans le cœur de Jésus à une époque plus avancée ; mais l’attitude que les autorités avaient déjà prise son égard (Jn 2,18), comme à l’égard de Jean-Baptiste , autorisait Jésus à s’exprimer ainsi. (Jn 1, 19)

Le mot de Fils unique est propre à Jean , mais pourquoi Jésus ne s’en serait-il pas servi, lui qui s’appelle si souvent le Fils, le Fils de Dieu ?

Enfin, on invoque le silence de Nicodème, qui paraît ôter à ce discours le caractère d’un entretien, mais combien n’était-il pas naturel que cet homme, venu auprès de Jésus pour s’instruire et de plus en plus pénétré de ses paroles, se contentât de les écouter avec une religieuse attention ?

Aussi Meyer, Monsieur Godet et d’autres interprètes virent, cette fin du discours comme prononcé par Jésus : « La cohésion de toutes les parties de l’entretien, dit M. Godet, est trop évidente pour permettre la distinction entre la part de Jésus et celle de Jean. Ou le tout est une composition libre de celui-ci, ou le tout aussi doit être envisagé comme le sommaire d’un entretien réel de Jésus. »

Telle fut aussi l’opinion de Monsieur Weiss qui inclina vers le premier parti, estimant que Jean, tout en relatant un entretien qui eut vraiment lieu, prêta à Jésus des pensées qu’Il émit dans une situation plus avancée.« Mais celui qui pratique la vérité, vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu. » (Jn 3, 21)

Quiconque se livre à des œuvres mauvaises ou fait le mal non seulement n’aime pas la lumière, mais il la hait, parce qu’elle révèle, accuse et condamne les dispositions intimes de son cœur et il se garde bien de venir à la lumière, c’est-à-dire, de s’approcher de Jésus ; car il sait que ses œuvres seraient reprises, convaincues de culpabilité, comme devant un tribunal.

Il en est tout autrement de celui qui pratique la vérité, la vérité morale, qui, dans les écrits de Jean, est souvent à peu près synonyme de sainteté et qui, ici, est tout l’opposé des œuvres mauvaises (verset 19), ou du mal (verset 20). (Jn 4, 23 ; Jn 8, 44 ; 1 Jn 1, 6)

« Faire la vérité désigne l’effort persévérant d’élever sa conduite à la hauteur de sa connaissance morale, de réaliser l’idéal du bien perçu par la conscience. » (Godet)

Celui qui agit ainsi vient à la lumière, s’approche avec confiance de Jésus ne craignant pas, mais désirant, que ses œuvres soient manifestées. C’est qu’il a en lui le témoignage que ses œuvres, sa vie, les dispositions de son cœur sont faites en Dieu, en communion avec lui, en conformité avec son esprit et sa volonté.

« Cette expressionbien forte pour caractériser les œuvres de l’homme sincère, avant qu’il ait trouvé Christ. Mais soit en Israël, soit même en dehors de la sphère théocratique, c’est d’une impulsion divine que provient tout bien dans la vie humaine (Jean 6.37-44). Partout où il y a docilité de la part de l’homme envers cette divine initiative s’applique cette expression d’œuvres faites en Dieu, qui comprend aussi bien les soupirs du péager humilié et du croyant repentant que les nobles aspirations d’un Jean ou d’un Nathanaël. » (Godet)

Ainsi, malgré la sentence générale, Jésus reconnut qu’il y eut des hommes qui, même avant de venir a lui, la lumière parfaite, eurent un cœur sincère et droit, aimant la vérité et cherchant la lumière. « Quiconque est de la vérité : écoute ma voix » (Jn 18, 37).

Ce sont les âmes que le Père attire à Jésus (Jean 6.44) et qui ne lui résistent pas. Cette parole, qui termina l’entretien, était un encouragement pour Nicodème, qui était lui-même venu à Jésus. (Jn 6, 44))

Liens avec d’autres sites chrétiens

◊  La Croix : cliquez ici pour lire l’articleMercredi de 2e semaine du temps pascal (Jn 3, 16-21)

◊  Virgo-maria.net : cliquez ici pour lire l’articleMercredi de la deuxièmesemaine du Temps Pascal

◊  Vidéo : Jésus et Nicodème : cliquez icihttps://youtu.be/0sliPOd27ok

Publié dans Bible, Catéchèse, comportements, Dieu, évangiles, Foi, Histoire du Salut, Homélies, L'Église, Liturgie, Nouveau Testament, Page jeunesse, Paroisses, Religion, Temps pascal | 50 Commentaires »

Vingt-huitième dimanche du Temps Ordinaire -Année Paire

Posté par diaconos le 8 octobre 2024

Tu peux être sauvé si tu ne renonces pas à la vérité | Chant chrétien ...

De l’Évangile de Jésus Christ selon Marc

En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? » Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul.  Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère ,ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. »

L’homme répondit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. » Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as   et donne-le aux pauvres ;alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! »

Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Jésus reprenant la parole leur dit : « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. » De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? »  Jésus les regarde et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »

Pierre se mit à dire à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. »  Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple, maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle. » ((Mc 10, 17-30)

L’entretien avec le riche

Comme Jésus se mit en chemin, un homme accourut, se jeta à ses genoux, et, l’appelant : Bon Maître, lui demanda ce qu’il devait faire pour hériter la vie éternelle. Jésus commença par repousser ce titre. Dieu seul est bon. Puis il renvoya son interlocuteur aux commandements de la seconde table du Décalogue. Cet homme déclara qu’il les a observés dès sa jeunesse. Jésus jeta sur lui un regard de profonde tendresse et lui dit de donner aux pauvres ce qu’il possédait et de le suivre. Affligé de cette parole, cet homme s’en alla tout triste.

Déclarations de Jésus à ses disciples sur le danger des richesses

Alors Jésus regardant ses disciples déclara que les riches entreront difficilement dans le royaume de Dieu. Pour répondre à l’étonnement des disciples, il ajouta qu’il fut difficile que ceux qui se confièrent dans les richesses puissent entrer dans le royaume ; un chameau passerait plutôt par le trou d’une aiguille. Ses disciples étant encore plus étonnés et se demandant l’un à l’autre : « Qui peut être sauvé ? Jésus leur dit que cela est impossible aux hommes, mais que tout est possible à Dieu».

Pierre constata avec satisfaction qu’eux, les disciples, quittèrent pour suivre Jésus. Jésus déclara que tout sacrifice fait pour lui et pour l’Évangile est récompensé dès maintenant et dans l’éternité, mais plusieurs des premiers seront les derniers et les derniers les premiers.

Le jeune homme riche, danger des richesses, de la récompense à venir

Les trois évangélistes rapportèrent ce trait à la suite de la bénédiction des petits enfants. Plusieurs détails caractéristiques et importants sont propres à Marc. Jésus sortait de la maison où il s’était arrêté et se mettait en chemin pour continuer son voyage. Par ces mots : étant accouru, s’étant jeté à ses genoux, Marc dit d’une manière dramatique la scène et nous montre l’empressement de cet homme à obtenir de Jésus une réponse à la question qui le tourmentait, aussi bien que la profonde vénération que Jéssus lui inspirait.

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Vatican News : cliquez ici pour lire l’article → Méditation 28ème Dimanche B – Vatican News

Uepal  : cliquez ici pour lire l’article →28 dimanche du temps ordinaire

Vidéo  La vie éternelle : cliquez ici → https://youtu.be/zEETwpJojdw

Publié dans Bible, Catéchèse, comportements, Dieu, Enseignement, évangiles, Foi, Histoire, Histoire du Salut, L'Église, La messe du dimanche, Nouveau Testament, Page jeunesse, Religion, Rencontrer Dieu, Temps ordinaire | Pas de Commentaire »

Jeudi de la vingt-quatrième semaine du Temps Ordinaire- Année paire

Posté par diaconos le 19 septembre 2024

Ses nombreux péchés ont été pardonnés: car elle a beaucoup aimé

 

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.   Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum.   En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. » Jésus, prenant la parole, lui dit : «Simon, j’ai quelque chose à te dire.» «Parle, Maître »

Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante. Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? » Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. » Jésus lui dit : « Tu as raison » Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds. Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. »

Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. »   Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme,qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »   Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! » (Lc 7,36-50)

   La pécheresse chez Simon le pharisien

Jésus accepta l’invitation d’un pharisien, il fut à table chez lui, quand une pécheresse apporta un vase d’albâtre, arrosa de ses larmes les pieds de Jésus, les essuya avec ses cheveux, les baisa et les oignit de parfum. À Simon scandalisé Jésus répondit par la parabole des deux créanciers Simon conclut de ce qui se passa que Jésus ne fut pas un prophète, puisqu’il ignora le caractère de cette femme. Jésus répondit aux pensées du pharisien en lui proposant l’exemple de deux débiteurs qui eurent l’un une dette considérable, l’autre une dette moindre. Le créancier leur remit à tous deux leur dette. Lequel l’aima le plus ? Simon répondit que ce fut celui à qui il eut remis davantage. Jésus loua cette réponse.

Jésus se tourna alors vers la pécheresse, et, la désignant à Simon, il lui fit remarquer tous les témoignages de respect et d’amour qu’elle ne cessa de lui prodiguer ; puis, concluant de l’effet à la cause, il déclara au pharisien que les nombreux péchés de cette femme lui furent pardonnes. Il ajouta que celui qui fut l’objet d’un moindre pardon ressentit un moindre amour Jésus s’adressant à la pécheresse lui  pardonna ses péchés. Cette action scandalisa les assistants, mais Jésus assura à la pécheresse que sa foi l’eut sauvée, et il la renvoya en paix. Ce pharisien, qui in­vita Jé­sus eut moins de pré­ven­tions contre lui que les autres re­pré­sen­tants de son parti. Frappé de sa sain­teté et de ses mi­racles, il hé­si­ta à reconnaître en lui un en­voyé de Dieu.

Il l’in­vita pour l’ob­ser­ver, peut-être aussi pour se pro­cu­rer l’­hon­neur de re­ce­voir à sa table un rabbi de­venu cé­lèbre dans tout le pays. Jé­sus ac­cepta son in­vi­ta­tion, cer­tain qu’il serait à la table du pha­ri­sien aussi bien qu’ailleurs, faire son œuvre, sau­ver les âmes, glo­ri­fier Dieu. Parce que ce pha­ri­sien s’ap­pe­la Simon, et parce que chez lui ap­pa­rut une femme qui porta un vase de par­fum et oignit Jésus, plu­sieurs in­ter­prètes iden­ti­fièrent ce fait avec ce­lui qui se passa plus tard à Bé­tha­nie, quand Ma­rie, sœur de La­zare, ren­dit un sem­blable hom­mage à Jé­sus. Ils se fondèrent en­core sur ce que Mat­thieu et Marc omirent ce ré­cit de Luc, tan­dis que Luc ne rap­porta pas ce­lui du re­pas de Bé­tha­nie. L’o­mis­sion de ce der­nier fit par Luc ne prouva rien ; car il fut  une foule de traits de la vie de Jé­sus au su­jet des­quels nul ne put dire pour­quoi Luc les omit, tan­dis que tel autre les ra­conta.

Qu’on songe au pos­sédé de Capharnaüm, passé sous si­lence par Mat­thieu, à la gué­ri­son du ser­vi­teur du cen­te­nier, omise par Marc, à la ré­sur­rec­tion du jeune homme de Nain, conser­vée par Luc seul, et à celle de La­zare, ra­con­tée par Jean seul. Quant au nom de Si­mon, il fut si fré­quent chez les Juifs, que deux hôtes de Jésus l’eurent porté. En­fin, l’onc­tion d’­huile pra­ti­quée par les deux femmes fut un hon­neur si fré­quem­ment rendu en Orient, que Jé­sus s’é­tonna de n’a­voir pas reçu du pha­ri­sien cette marque de consi­dé­ra­tion.

Pour le reste, tout fut dif­fé­rent dans les deux his­toires. Ici la Ga­li­lée, là la Ju­dée ; ici le temps de la plus grande ac­ti­vité de Jésus dans son mi­nis­tère, là l’é­poque de sa pas­sion ; ici le blâme de Si­mon, là ce­lui de Ju­das et des dis­ciples ; ici une femme étran­gère à la mai­son, là Ma­rie dont la sœur servit à table ; et, sur­tout, ici une pauvre femme perdue de ré­pu­ta­tion, là la sœur de La­zare, qui ne put être confon­due avec elle ; ici, en­fin, un en­tre­tien de Jé­sus avec Si­mon sur le pé­ché, le par­don et l’a­mour du pé­cheur sauvé ; là Jé­sus pre­nant la dé­fense de Ma­rie et men­tion­nant sa mort pro­chaine.

Il res­sort évi­dem­ment de cette his­toire, que les pé­chés de cette femme eurent ac­quis une no­to­riété pu­blique : une femme de mauvaise vie. La ville ne fut pas nom­mée. Des in­ter­prètes sup­posèrent que ce fut Mag­dala et iden­ti­fièrent la pé­che­resse avec Ma­rie-Ma­de­leine. Ainsi n’acquit dans l’Église la­tine, dès les temps an­ciens, la lé­gende cé­lèbre dans la lit­té­ra­ture re­li­gieuse et dans les arts, de la Ma­de­leine pé­ni­tente. Mais l’i­den­ti­fi­ca­tion de ces deux femmes ne re­posa sur au­cun fon­de­ment.

Luc men­tionna pour la pre­mière fois Ma­rie-Ma­de­leine avec d’autres femmes que Jé­sus  dé­li­vra de ma­lins es­prits et d’in­fir­mi­tés. Luc ajouta que Ma­rie-Ma­de­leine fut au nombre de ces femmes qui sui­virent Jé­sus et ses dis­ciples et  les as­sis­tèrent de leurs biens. La pé­che­resse put-elle être ad­mise à jouer un tel rôle ? Quels mo­biles furent as­sez puis­sants pour ame­ner cette femme dans une mai­son étran­gère, où elle sut bien qu’elle ne ren­con­tre­rait qu’un or­gueilleux mé­pris ? Ce ne fut pro­ba­ble­ment pas sa pre­mière ren­contre avec Jé­sus. Pres­sée par le re­mords, ani­mée d’une vraie re­pen­tance, elle eut cher­ché déjà à le voir, à l’en­tendre, et sans doute, par la pa­role ou par le re­gard, Jésus lui té­moi­gna une com­pas­sion qui fut pour elle la ré­vé­la­tion de la mi­sé­ri­corde di­vine. Un rayon t d’es­pé­rance pé­né­tra dans son âme. Elle re­çût de jésus le par­don seul ca­pable de la sau­ver de sa mi­sère.

« On com­prend mieux le cou­rage qu’eut cette femme de s’ap­pro­cher de Jé­sus au sein d’une telle so­ciété, si l’on se sou­vient qu’en Orient on prend le re­pas du soir : sous le porche de la mai­son, dans une cour ou­verte à tout ve­nant. Ce fait ex­plique bien des traits de l’Évan­gile qui ne s’ac­cor­de­raient guère avec nos habitudes eu­ro­péennes. ( Félix Bovet, Voyage en Terre Sainte, page 402) »  La pé­che­resse put ainsi s’ap­pro­cher et se tenir derrière lui, à ses pieds, age­nouillée pro­ba­ble­ment. Elle ne pro­nonça pas une pa­role, mais son cœur, plein d’­hu­mi­lia­tion et de dou­leur, se ré­pandit en larmes abon­dantes qui tombèrent sur les pieds de Jé­sus.

Ses che­veux dé­noués pendirent épars en signe de deuil, et elle s’en servit pour es­suyer les pieds de Jésus, qu’elle baisa avec vé­né­ra­tion. Elle l’­ho­no­ra en ré­pan­dant sur sa tête le par­fum  qu’elle acheta ; mais n’o­sant éle­ver ses mains ni son re­gard jus­qu’à la tête de Jé­sus, elle se contenta d’oindre ses pieds. « L’a­mour lui en­seigne à faire ce qui pa­raî­trait inepte à qui­conque n’aime pas, ce quenul n’exi­ge­rait d’un es­clave ; et l’a­mour le lui en­seigne sans ins­truc­tion. » (Bengel)

Le pha­ri­sien, dans sa froide di­gnité, ne com­prit rien à cette scène, ni à ce qui en fit la pro­fonde si­gni­fi­ca­tion mo­rale. Il en conclut que ce rabbi, qui se lais­sa ap­pro­cher et toucher par une telle femme, igno­ra ce qu’elle fut et, par consé­quent, ne pu­t être un prophète. Moins aveu­glé par le sen­ti­ment de sa propre jus­tice, moins étran­ger aux saintes dou­leurs de la re­pen­tance, sa conclu­sion au­rait été tout autre, et il se se­rait dit sans doute : Cet homme est le Sau­veur, puisque, en re­ce­vant ainsi une âme pé­ni­tente, il re­pré­sente sur la terre la mi­sé­ri­corde de Dieu même.

Mais loin de là, le blâme qu’il pro­nonça ta­ci­te­ment sur Jé­sus re­tomba lour­de­ment sur la femme qui pleura à ses pieds. Ce ne fut pas sans une in­ten­tion mar­quée que Jé­sus com­mença l’ap­pli­ca­tion de la pa­ra­bole par ces mots : « Je suis entré dans ta maison. » Par là, il  fit au pha­ri­sien un hon­neur que ce­lui-ci ne lui rendit. À trois égards, il manqua à ces bien­veillantes et res­pec­tueuses at­ten­tions avec les­quelles, dans les temps an­ciens, on re­ce­vait dans sa mai­son un hôte qu’on te­nait à ho­no­rer.

D’a­bord, on lui faisait pré­sen­ter par un es­clave de l’eau pour se la­ver et se ra­fraî­chir les pieds :  « Permettez que l’on vous apporte un peu d’eau, vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre. » (Gn 18, 4) La cha­leur du cli­mat et l’u­sage de ne por­ter que des san­dales ren­daient ce ser­vice bien­fai­sant et né­ces­saire. Le pha­ri­sien le négligea. Mais la pé­ni­tente, au lieu d’eau, offrit ses larmes. En­suite, on re­ce­vait son hôte en lui sou­hai­tant par un baiser la bien­ve­nue. Le mot grec si­gni­fie amitié, affection ; et tels sont les sen­ti­ments qu’on lui té­moi­gnait en l’ac­cueillant ainsi. Les pre­miers chré­tiens conservèrent l’u­sage des Is­raé­lites : « Saluez-vous les uns les autres par un baiser de paix. Toutes les Églises du Christ vous saluent. » (Rm 16, 16)

Si­mon ne donna pas à Jé­sus cette marque d’af­fec­tion. Mais la pé­che­resse, avec au­tant d’­hu­mi­lité que d’a­mour, lui baisa les pieds. En­fin, en Orient, où la cha­leur et les vents brû­lants des­sèchent la peau et les che­veux, on éprou­vait le be­soin de les oindre d’une huile par­fu­mée  : « Tu dresses devant moi une table, En face de mes adversaires; Tu oins d’huile ma tête, Et ma coupe déborde. » (Ps 23, 5) C’est une nou­velle as­su­rance de son sa­lut que Jé­sus donna à la pé­che­resse, par cette pa­role qui fut le com­men­taire lu­mi­neux de tout le ré­cit et qui au­rait dû mettre fin à toutes les contro­verses sur ce su­jet : « Ta foi t’a sauvée. »

Par ces der­niers mots : « Va en paix », Jé­sus congé­dia la femme, afin de la sous­traire aux ob­ser­va­tions bles­santes des convives ; mais il la congé­dia avec le plus grand des biens dans son cœur, la paix de Dieu : « Jésus lui dit : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix. » (Lc 8, 48)

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites chrétiens

Regnum Christi : cliquez ici pour lire l’article →  Ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés puisqu’elle montra beaucoup d’amour

Pour les hommes, c’est impossible  : cliquez ici pour lire l’article →  Celui à qui l’on pardonne beaucoup montre beaucoup d’amour

Vidéo Abbé Pierre Derochescliquez ici → https://youtu.be/_sH4bvrjW_U

Publié dans Bible, Catéchèse, comportements, Dieu, Enseignement, évangiles, Foi, Histoire du Salut, L'Église, Nouveau Testament, Page jeunesse, Paroisses, Religion, Rencontrer Dieu, Temps ordinaire | Pas de Commentaire »

1...34567...43
 

Passion Templiers |
CITATIONS de Benoît XVI |
La pastorale Vauban |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | chrifsossi
| La Mosquée de Méru
| Une Paroisse virtuelle en F...