De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc
En ce temps-là, lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il entra dans Capharnaüm. Il y avait un centurion dont un esclave était malade et sur le point de mourir ; or le centurion tenait beaucoup à lui.
Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya des notables juifs pour lui demander de venir sauver son esclave. Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient instamment : «Il mérite que tu lui accordes cela. Il aime notre nation : c’est lui qui nous a construit la synagogue.»
, et déjà il n’était plus loin de la maison, quand le centurion envoya des amis lui dire : «Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri ! Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité, mais j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient ; et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait.»
Entendant cela, Jésus fut en admiration devant lui. Il se retourna et dit à la foule qui le suivait :
« Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi !» Revenus à la maison,
les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé. (Lc 7, 1-10)
Le serviteur du centenier de Capernaüm
Après qu’il eut achevé tous ses discours devant le peuple qui l’écoutait, il entra dans Capernaüm : il y a quelque chose de solennel dans cette expression ; elle signifie que l’enseignement de Jésus-Christ avait été complet, qu’il n’y manquait rien et que tout le peuple l’avait bien entendu.
D’après Matthieu, qui, comme toujours, abrège, supprime les détails secondaires et va droit au fait principal ; le centenier de Capernaüm se présente personnellement à Jésus et lui adresse sa prière.
D’après Luc, il fait tout cela par l’intermédiaire d’anciens des Juifs, qui s’acquittent de leur mission avec une grande bienveillance. Et ensuite il envoie à Jésus des amis pour lui dire qu’il ne se sent pas digne de le recevoir sous son toit
Le récit de Matthieu, plus simple, se bornant à l’essentiel, devait se graver plus facilement dans le souvenir et rester tel quel dans la tradition apostolique. Mais cela ne signifie point que la narration plus circonstanciée de Luc ne soit pas historique. Elle est, au contraire, bien en harmonie avec la profonde humilité que fait paraître le centenier dans l’un et l’autre récit.
Quant au malade qu’il s’agissait de guérir, il est désigné dans Matthieu par un mot qui signifie à la fois un enfant et un serviteur, dans Luc par le terme d’esclave. Ces anciens des Juifs étaient les magistrats urbains. Ce terme désignait, à Jérusalem, les membres du sanhédrin Nous connaissions, d’après Matthieu, la tendre et active charité que portait à son pauvre esclave cet officier romain converti au Dieu vivant ; nous savions de quelle profonde humilité son cœur était rempli.
Luc, nous fait connaître de plus son amour pour la nation au sein de laquelle il avait trouvé le vrai Dieu et sa grande générosité, qui l’avait porté à bâtir à ses frais la synagogue de Capernaüm.
Et cependant, de tous ces beaux fruits de la grâce de Dieu en lui, Jésus ne relève et n’admire qu’un seul : la foi, source de tous les autres. Cette seconde démarche n’est pas en contradiction avec la première, par laquelle le centenier sollicitait Jésus de venir chez lui.
Elle marque seulement, dit M. Godet : un progrès dans le sentiment d’humilité et de foi qui lui avait dicté celle-ci.
Le scrupule qu’éprouve le centenier provenait peut-être de l’idée que Jésus, comme Juif, contracterait une souillure en entrant dans une maison païenne. Mais il lui était aussi inspiré par le sentiment profond de son péché.
Le premier évangile, d’après lequel le centenier est présent auprès de Jésus, renferme cette précieuse parole : «Va et qu’il te soit fait selon que tu as cru». À sa remarque pleine de tristesse qu’il n’a pas trouvé en Israël la foi du centenier, Jésus ajouta un sérieux avertissement adressé à ce peuple.
Jésus accomplit cette guérison par sa seule parole et à distance. Jésus se rendit à Naïn suivi d’une grande foule.
La rencontre des deux cortèges
Il rencontra une foule qui sortait de la ville pour accompagner un mort, fils unique d’une veuve.
Jésus console et rend la vie
Ému de compassion, Jésus dit à la mère : «Ne pleure pas !» Il toucha le linceul et commanda au mort de se lever. Celui-ci obéit et Jésus le rendit à sa mère.
Effet produit
Les témoins de ce miracle, saisis de crainte, célébraient l’avènement d’un grand prophète. La nouvelle se répandit dans tout le pays Tout un cortège nombreux qui, au moment d’entrer dans la ville, rencontra un autre cortège, qui en sortait.
C’est la vie qui vient au-devant de la mort Voici (grec et voici, hébraïsme) marque ce qu’il y avait de surprenant dans la rencontre inopinée de ces deux cortèges.
Que de douleurs décrites en quelques mots ! Ce mort qu’on portait dehors (chez les Juifs, les lieux de sépulture ôtaient toujours hors des villes) était un jeune homme (verset 14), fils unique de sa mère, qui était veuve.
Ainsi cette femme accompagnait au tombeau ce qu’il lui restait de plus cher, son dernier appui sur la terre. Il n’en fallait pas tant pour émouvoir la tendre compassion de Jésus. Preuve que cette veuve était considérée et aimée dans sa ville.
Diacre Michel Houyoux
Sites intéressants à voir sur Internet
Vidéohttps://youtu.be/FBTVrQWP_Gc
Lundi de la vingt-quatrième semaine du Temps Ordinaire-Année A
De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc
En ce temps-là, lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il entra dans Capharnaüm. Il y avait un centurion dont un esclave était malade et sur le point de mourir ; or le centurion tenait beaucoup à lui.
Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya des notables juifs pour lui demander de venir sauver son esclave. Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient instamment : «Il mérite que tu lui accordes cela. Il aime notre nation : c’est lui qui nous a construit la synagogue.»
, et déjà il n’était plus loin de la maison, quand le centurion envoya des amis lui dire : «Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri ! Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité, mais j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient ; et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait.»
Entendant cela, Jésus fut en admiration devant lui. Il se retourna et dit à la foule qui le suivait :
« Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi !» Revenus à la maison,
les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé. (Lc 7, 1-10)
Le serviteur du centenier de Capernaüm
Après qu’il eut achevé tous ses discours devant le peuple qui l’écoutait, il entra dans Capernaüm : il y a quelque chose de solennel dans cette expression ; elle signifie que l’enseignement de Jésus-Christ avait été complet, qu’il n’y manquait rien et que tout le peuple l’avait bien entendu.
D’après Matthieu, qui, comme toujours, abrège, supprime les détails secondaires et va droit au fait principal ; le centenier de Capernaüm se présente personnellement à Jésus et lui adresse sa prière.
D’après Luc, il fait tout cela par l’intermédiaire d’anciens des Juifs, qui s’acquittent de leur mission avec une grande bienveillance. Et ensuite il envoie à Jésus des amis pour lui dire qu’il ne se sent pas digne de le recevoir sous son toit
Le récit de Matthieu, plus simple, se bornant à l’essentiel, devait se graver plus facilement dans le souvenir et rester tel quel dans la tradition apostolique. Mais cela ne signifie point que la narration plus circonstanciée de Luc ne soit pas historique. Elle est, au contraire, bien en harmonie avec la profonde humilité que fait paraître le centenier dans l’un et l’autre récit.
Quant au malade qu’il s’agissait de guérir, il est désigné dans Matthieu par un mot qui signifie à la fois un enfant et un serviteur, dans Luc par le terme d’esclave. Ces anciens des Juifs étaient les magistrats urbains. Ce terme désignait, à Jérusalem, les membres du sanhédrin Nous connaissions, d’après Matthieu, la tendre et active charité que portait à son pauvre esclave cet officier romain converti au Dieu vivant ; nous savions de quelle profonde humilité son cœur était rempli.
Luc, nous fait connaître de plus son amour pour la nation au sein de laquelle il avait trouvé le vrai Dieu et sa grande générosité, qui l’avait porté à bâtir à ses frais la synagogue de Capernaüm.
Et cependant, de tous ces beaux fruits de la grâce de Dieu en lui, Jésus ne relève et n’admire qu’un seul : la foi, source de tous les autres. Cette seconde démarche n’est pas en contradiction avec la première, par laquelle le centenier sollicitait Jésus de venir chez lui.
Elle marque seulement, dit M. Godet : un progrès dans le sentiment d’humilité et de foi qui lui avait dicté celle-ci.
Le scrupule qu’éprouve le centenier provenait peut-être de l’idée que Jésus, comme Juif, contracterait une souillure en entrant dans une maison païenne. Mais il lui était aussi inspiré par le sentiment profond de son péché.
Le premier évangile, d’après lequel le centenier est présent auprès de Jésus, renferme cette précieuse parole : «Va et qu’il te soit fait selon que tu as cru». À sa remarque pleine de tristesse qu’il n’a pas trouvé en Israël la foi du centenier, Jésus ajouta un sérieux avertissement adressé à ce peuple.
Jésus accomplit cette guérison par sa seule parole et à distance. Jésus se rendit à Naïn suivi d’une grande foule.
La rencontre des deux cortèges
Il rencontra une foule qui sortait de la ville pour accompagner un mort, fils unique d’une veuve.
Jésus console et rend la vie
Ému de compassion, Jésus dit à la mère : «Ne pleure pas !» Il toucha le linceul et commanda au mort de se lever. Celui-ci obéit et Jésus le rendit à sa mère.
Effet produit
Les témoins de ce miracle, saisis de crainte, célébraient l’avènement d’un grand prophète. La nouvelle se répandit dans tout le pays Tout un cortège nombreux qui, au moment d’entrer dans la ville, rencontra un autre cortège, qui en sortait.
C’est la vie qui vient au-devant de la mort Voici (grec et voici, hébraïsme) marque ce qu’il y avait de surprenant dans la rencontre inopinée de ces deux cortèges.
Que de douleurs décrites en quelques mots ! Ce mort qu’on portait dehors (chez les Juifs, les lieux de sépulture ôtaient toujours hors des villes) était un jeune homme (verset 14), fils unique de sa mère, qui était veuve.
Ainsi cette femme accompagnait au tombeau ce qu’il lui restait de plus cher, son dernier appui sur la terre. Il n’en fallait pas tant pour émouvoir la tendre compassion de Jésus. Preuve que cette veuve était considérée et aimée dans sa ville.
Diacre Michel Houyoux
Sites intéressants à voir sur Internet
Vidéohttps://youtu.be/FBTVrQWP_Gc