Cinquième Dimanche de Carême — Année B

Posté par diaconos le 16 mars 2021

   Si le grain tombé en terre ne meurt pas

     Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt...

# La kénose est une notion de théologie chrétienne exprimée par un mot grec, κένωσις, « action de vider, de se dépouiller de toute chose » ; le sens de cette notion dans le christianisme s’éclaire par l’Épître de Paul aux Philippiens (Ph 2,6) Cette notion a suscité de nombreux développements d’une théologie qui insiste beaucoup sur l’abaissement de Dieu. Par amour, Dieu se dépouille de ses autres attributs divins comme la toute-puissance, la gloire, l’impassibilité, la perfection, l’auto-suffisance, la Providence qui gouverne le monde.

La théologie de la kénose aborde le mystère du mal en affirmant que c’est d’abord Dieu qui souffre et non l’homme : « Mais non, Dieu ne permet jamais le mal, il en souffre, il en meurt, il en est d’abord la victime ». La théologie de la kénose est formalisée par les Pères de l’Église, et s’inscrit dans les débats christologiques des premiers conciles. Ainsi, la kénose n’atteint pas la nature divine du Christ, mais seulement son humanité. Pour Paul de Tarse, la théologie de la kénose affirme que l’incarnation du Verbe correspond à un renoncement aux privilèges divins usuels : Dieu n’est qu’Amour et les attributs de Dieu ne sont que les attributs de l’Amour. Pour Moltmann, un Dieu qui n’est que tout-puissant est un être imparfait.

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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, il y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque. Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. » Philippe va le dire à André, et tous deux vont le dire à Jésus.
Alors Jésus leur déclare : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.
Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur.
Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera. Maintenant mon âme est bouleversée. Que vais-je dire ? “Père, sauve-moi de cette heure” ?  Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! Père, glorifie ton nom ! »
Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. » En l’entendant, la foule qui se tenait là disait que c’était un coup de tonnerre.
D’autres disaient : « C’est un ange qui lui a parlé. » Mais Jésus leur répondit : « Ce n’est pas pour moi qu’il y a eu cette voix, mais pour vous. Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors ; et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir.» (Jn 12, 20-33)

Nous voulons voir Jésus

  Nous voudrions voir Jésus. » C’est la demande faite par des grecs au lendemain du dimanche des rameaux. Ces gens sont des sympathisants de la religion juive montés à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Ils ont entendu parler de son entrée triomphale à Jérusalem. Alors ils partent à la recherche des disciples et ils finissent par trouver Philippe. Ils s’approchent de lui et ils lui font part de leur plus cher désir : voir la gloire de celui dont tout le monde chante les louanges. Ils désirent le voir, oui d’accord, mais cette gloire qu’ils sont invités à accueillir c’est celle d’un crucifié… . Ils verront la mort de celui qui est l’auteur de la vie, un homme élevé au-dessus de tous, cloué sur une croix. Ce Jésus élevé de terre connaîtra la gloire puisqu’il attirera tous les hommes à lui.

  »Nous voudrions voir Jésus. » Voilà bien une phrase merveilleuse qui monte de chaque cœur désirant Dieu. Jésus s’adresse à chacun de nous aujourd’hui. Nous aussi, nous voulons voir Jésus. Jésus nous fait comprendre une chose très importante : nous le rencontrerons là où nous ne pensions pas le trouver. Il reste toujours visible mais sous des traits que nous n’avions pas imaginés. Il est dans ce malade que nous allons visiter sur son lit d’hôpital ; il est cet homme licencié sans raison, ce prisonnier avec qui on reste en contact, cette personne victime de la calomnie et de la rumeur. Tout ce que nous faisons pour le plus petit d’entre les siens, c’est à lui que nous le faisons.

 Avec Jésus, les valeurs sont renversées. L’humiliation devient grandeur. L’échec devient le triomphe. L’instrument de torture le plus dégradant de l’époque devient la croix glorieuse. Nous voyons en elle un symbole éclatant de l’amour. Cette croix est présente dans nos églises, mais aussi à la croisée des chemins et au sommet des collines. En la regardant, nous y découvrons la glorification d’un amour qui dépasse tout ce que nous pouvions imaginer.

 Mais « voir » Jésus ne suffit pas. Il attend de nous que nous le suivions et que nous l’imitions. C’est un appel qui revient souvent dans les évangiles : prendre sa croix et suivre Jésus. Le chemin du Christ est une descente à rapide. C’est exactement l’opposé de ce que conseillent les hommes.

 Nous vivons dans un monde qui donne une grande place à l’argent, au pouvoir et à la bonne situation. Mais quand Jésus cherche l’homme, il descend dans l’incarnation et se fait esclave. Il descend parmi les hommes et se fait le dernier. C’est ainsi qu’il nous invite à le suivre jusque dans sa mort pour avoir part à sa résurrection.

 Suivre Jésus c’est aussi souffrir aux côtés de nos frères les hommes, aux côtés de ceux et celles qui vivent dans le désespoir. Il nous invite aussi à rejoindre ceux et celles qui s’engagent dans la lutte contre la misère.

 En résumé, il nous faut retrouver le sens évangélique de « charité » : aimer, être à l’écoute de l’autre, rendre service, partager, être attentif aux plus pauvres.

 Chaque dimanche, nous célébrons l’Eucharistie en communion avec toute l’Église qui a reçu pour mission de nous conduire à Jésus. En nous envoyant pour témoigner de son amour et de l’espérance qu’il met en nous, Jésus nous rappelle qu’il est avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Prions le, ensemble, pour qu’il nous donne force et courage en vue de la mission qu’il nous confie.

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Père Gilbert Adam : cliquez ici pour lire l’article →5e dimanche de Carême, année B
◊ Le site de l’Abbé Pascal   : cliquez ici pour lire l’article → Cinquième dimanche de Carême année B

   Lectio Divina sur le cinquième dimanche de Carême de l’année B

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Samedi de la troisième Semaine de Carême

Posté par diaconos le 13 mars 2021

Le publicain était devenu un homme juste, plutôt que l’autre

Audience du Pape : quelle miséricorde chez le pharisien?, le site de  L'Homme Nouveau

Parabole du pharisien et du publicain

# Le Pharisien et le Publicain est une parabole transmise par Jésus-Christ dans l’Évangile selon Luc. Elle aborde les sujets de la justice et de l’humilité. Dans le domaine de l’exégèse biblique, elle fait partie du Sondergut de cet évangile. Pour le docteur de l’ÉgliseJean Chrysostome, dans son homélie n°2 sur la conversion, justice et humilité sont les deux valeurs défendues par Jésus-Christ dans cette parabole. L’archevêque se place en personne critique envers le pharisien et clame : « Misérable sois-tu, toi qui oses porter un jugement sur la terre… As-tu encore besoin de condamner ce publicain… Que de suffisance dans ces paroles !… Pourquoi manifester un tel orgueil ? ». Jean Chrysostome conclut : « Et, pour avoir fait preuve d’humilité, il (le publicain) a été justifié… (et) le publicain s’en allait, le cœur renouvelé d’une justice retrouvée… » .

Le dimanche du Pharisien et du Publicain est une célébration des Églises orthodoxes et Églises catholiques de rite byzantin qui a lieu dix semaines avant Pâques et marque le débute du cycle liturgique pascal du rite orthodoxe La parabole du Pharisien et du Publicain célèbre l’humilité, l’ouverture aux autres et à la Grâce divine ; elle débute la période du petit carême.

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De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : “Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain.
Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.” Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : “Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !”
Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. » (Lc 18, 9-14)

Parabole du pharisien et du publicain

Jésus proposa une parabole à quelques hommes qui s’estimèrent justes et qui méprisèrent les autres : Un pharisien et un péager montèrent au temple pour prier. Le pharisien, se présentant avec assurance, rendit grâces à Dieu, d’abord de tout le mal qu’il ne fit pas, puis de tout le bien qu’il fit.

Jésus mit en présence ces deux hommes dont les dispositions morales furent aux deux pôles extrêmes de la vie religieuse, et leur fit exprimer clairement leurs pensées. En aucune occasion l’homme ne révéla plus distinctement ce qui remplit son cœur que dans la prière.

Le péager montra par son attitude qu’il fut profondément humilié devant Dieu, et pria ainsi : « Ô Dieu ! sois apaisé envers moi qui suis pécheur ! » Sur quoi Jésus déclara que celui-ci fut justifié devant Dieu et non pas celui-là. Car quiconque s’élève sera abaissé.

Cette parabole, particulière à Luc fut sans relation apparente avec l’enseignement renfermé dans celle-ci. Elle fut provoquée par quelque manifestation de propre justice qui attira l’attention de Jésus et de son entourage.

 Le pharisien, voulant se juger, prit  pour mesure, non pas la loi de Dieu, mais le reste des hommes ; et ces hommes, il exagéra leurs vices jusqu’à la calomnie, car ils ne furent pas tous comme il les décrivit. Enfin, son dernier mot exprima un profond mépris pour le péager. Le pharisien fit deux classes d’hommes : dans l’une il jeta tout le genre humain ; l’autre, la meilleure, il l’occupa tout seul. (Bengel)

Jeûner deux fois la semaine (le lundi et le jeudi), et donner la dîme de tous ses revenus, tel fut le devoir de tout Israélite. Le pharisien l’eut rempli, mais il s’en fit un titre de propre justice devant Dieu et de gloire devant les hommes. Il alla au temple pour prier et il ne demanda rien rien. Sa prière consista à énumérer d’abord le mal qu’il ne fit pas, puis le bien qu’il fit ; mais tout cela considéré dans des actes purement extérieurs, dans lesquels ni la conscience ni le cœur ne furent présents.

Tout, dans ce péager, dénota la plus profonde repentance de ses péchés, son attitude aussi bien que ses paroles. Il se tint à distance du sanctuaire ; il n’osa pas même lever ses regards vers le ciel, de peur d’y rencontrer son Juge ; il se frappa la poitrine, en signe de profonde douleur. Quant à sa prière, elle fut une humble confession et une ardente supplication. Elle n’usa pas de beaucoup de paroles, elle fut un cri de l’âme. Le péager, en s’en retournant, emporta dans son cœur la douce assurance du pardon de tous ses péchés, avec la paix de Dieu.

C’est une tournure hébraïque, équivalant à une négation, comme Psaumes 118.8. Il est bon de se confier en l’Éternel plutôt que dans l’homme, plutôt que dans les princes, c’est-à-dire qu’il n’est pas bon de se confier en l’homme, dans les princes.  (Luther)

Diacre Michel Houyoux

Complément

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →  Quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Hiéromoine A.S. : cliquez ici pour lire l’article → Homélie pour le samedi de la troisième semaine du Carême

◊ Séminaire orthodoxe russe en France  : cliquez ici pour lire l’article → Homélie pour le samedi de la troisième semaine du Carême

   Père Michel Marie Zanotti Sorkine : « La parabole du publicain et du phar « 

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Saturday of the Second Week of Lent

Posté par diaconos le 6 mars 2021

Your brother here was dead, and he came back to life

enfant prodigue

# According to Jacques Ellul, this parable told by Christ also concerns, first and foremost, the eldest son, just as much as the prodigal son. In fact, it is also a questioning addressed to the Pharisees, close observers of the Law, questioning them about their harsh, legalistic relationship towards the lost sheep who stray from it. Between the 5th and 8th centuries, the parable of the Prodigal Son was used by several theologians, including St Peter the Chrysologist, to designate the two sons of the father, the elder son, symbolising Judaism, who remained closely attached to the house, and the younger son, the Church, destined to call all sinful men with mercy to return to the love of God, their father, as this divine love was revealed and manifested by Jesus, our mediator to God.

Pope Benedict XVI, following a whole patristic, theological and magisterial trend, identified the father in the parable with God, the eternal father. For this reason, the relationship with Him is built up through history, in a similar way to what happens to every child with its parents.

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From the Gospel of Jesus Christ according to Saint Luke

At that time, publicans and sinners all came to Jesus to listen to him. The Pharisees and scribes rebuked him, saying, « This man welcomes sinners and eats with them. « Then Jesus told them this parable: « A man had two sons. The younger one said to his father, « Father, give me my share of the wealth that is mine. » And the father divided his goods among them. A few days later, the younger son gathered up everything he had and left for a faraway country where he squandered his fortune leading a life of disorder.

He had spent it all, when a great famine came to this country, and he began to find himself in need. He went to enlist the help of a local man, who sent him to his fields to tend the pigs. He would have liked to fill his belly with the pods that the pigs ate, but nobody gave him anything. So he went back to himself and said to himself, « How many of my father’s workers have plenty of bread, and here I am starving !

I will arise and go to my father and say to him, ‘Father, I have sinned against heaven and against you. I am no longer worthy to be called your son. Treat me as one of your workers. » And he got up and went to his father. While he was still far away, his father saw him and was filled with compassion; he ran and threw himself on his neck and covered him with kisses. The son said to him, « Father, I have sinned against heaven and against thee.

I am no longer worthy to be called your son. » But the father said to his servants : « Quickly, bring the best robe to clothe him, put a ring on his finger and sandals on his feet, fetch the fatted calf, kill it, let us eat and feast, for this my son was dead, and has come back to life; he was lost, and is found. »

And they began to feast. Now the elder son was in the field. And when he returned and was near the house, he heard music and dancing. Calling one of the servants, he inquired what was going on. He answered, « Your brother has come, and your father has killed the fattened calf, because he has found your brother in good health. » Then the elder son became angry and refused to enter.

His father went out to beg him, but he replied to his father : « It has been so many years that I have been in your service without ever transgressing your orders, and you have never given me a kid to feast on with my friends. But when this son of yours came back after devouring your property with prostitutes, you had the fattened calf killed for him! » The father replied: « You, my child, are always with me, and everything that is mine is yours. It was necessary to feast and rejoice; for this thy brother was dead, and has come to life again; he was lost, and is found ! »  (Lk 15, 1-3.11-32)

Parable of the prodigal son

One man had two sons. The youngest son asked for his share of the inheritance and went to a faraway country, where he spent everything he had received, living in debauchery.  There was a famine; he ran out of everything. He became attached to a stranger, who employed him to keep swine, and did not even give him pods, on which the swine fed… He returned to himself, compared his position to that of his father’s mercenaries, and decided to go to his father and confess his guilt and unworthiness to him.

He got up and went back to his father. When he saw him coming from afar, he ran to meet him, threw himself on his neck and kissed him. The son confessed his sin. The father ordered his servants to bring what was needed to clothe his son and to prepare a feast in his honour. They began to rejoice. The eldest son, returning from the fields, heard the noise of the feast and asked a servant for an explanation. The servant told him that his brother had returned and that the feast had been ordered by his father.

He became angry and refused to come in. His father went out and begged him to come in. He reminded him of the long services he had rendered him, and complained that he had never received the smallest reward from him, while on the return of my debauched brother you killed the fattened calf. His father replied that his reward was to stay with him and to dispose of all his father’s possessions as he wished; that he had to have a feast and give himself over to joy, since his brother who had died came back to life …

Several Fathers of the Church saw in the eldest the Jewish people and in the youngest the pagans. The theologians of the Tubingue school were quick to grasp this interpretation, to support their ideas on the late period of the writing of the Gospels and on the tendencies they attributed especially to Luke’s.

The younger one was exposed to the seductions of the world. According to Mosaic law, the part of the property that was to be inherited by the younger son was half of what the elder son was entitled to, i.e. one third of the father’s estate. He asked his father to give him, in advance, the equivalent of this third in money. The father divided the two, gave the younger son his share and kept the elder son’s share for himself.

The father had no obligation to make this division; he could have refused to do so and thus forced his son to stay with him. He did not do so, because this constraint would not have changed the son’s feelings in any way. God likewise respects our freedom and leaves us all our responsibility; for he knows that trust and love must be free. It is through the experiences of life, so well described in this story, that man is brought back to God. No other means would suffice.

This was the aim of the youngest son in asking for his share of goods. Lack of love for his father, passion for independence, made the discipline of the father’s house intolerable and took away any sense of happiness he might have enjoyed there. Impatient to possess his freedom, he left a few days later without thinking of the grief he had caused his father. The distant country he went to is the image of the state of the man without God. Remoteness from God is the essence of sin.

His story is that of a crowd of young sons of a family who, living in dissolution, quickly manage to dissipate their fortune. Figuratively speaking, it is the story of the man without God, who sees himself through bitter disappointment, disgust, remorse, and the imaginary happiness he was asking for from the more or less coarse pleasures of the world. When, after having grazed the pigs all day long, he brought them back to the house in the evening, they were then fed pods; but to him, no one gave them to him.

The contempt shown to him by forgetting him in this way, the hunger that devoured him and which nothing could alleviate, was the last degree of debasement, of a suffering to which nothing could be added. Having thus returned to himself, this was the first step towards recovery. Until then, he had lived outside himself, carried along by the whirlwind of passions, of the outside world. But he came back to himself; he saw all the horror of his situation and discovered an abyss of evil in his heart.

In spite of his troubled conscience and his sense of unworthiness, he called his father, whom he offended. To make the sinner feel that he has lost all his titles to be a child of God is the effect of true repentance, but repentance inspires the desire to return in grace to God, to be admitted to his family, even if it is in the last place.

His father was waiting for him, his tenderness was waiting to surprise the return of his child. Then he ran towards his child, he facilitated this still dreaded meeting ; finally, he pressed him on his heart, moved with compassion, gave him, without words, that kiss of reconciliation which erased for ever all the past and made the son’s heart penetrate the assurance of his father’s unaltered love.

A ring on his finger and shoes or sandals on his feet were the sign of a free man; slaves went barefoot. The son’s rehabilitation was complete; he received forgiveness for his faults free of charge and immediately, without conditions or delays; he was reintegrated into the house and into the love of his father as if nothing had happened.

Death and loss is the moral state of every person who does not live in God: « Therefore it is said, ‘Awake, you who sleep, rise from the dead, and Christ will enlighten you. « (Eph 5:14) God alone is the source of life and the supreme destination of every intelligent being. To return to God is therefore to return to life and to find his eternal destination.

In this parable Jesus described sin and its bitter consequences, repentance and the ineffable happiness of reconciliation with God, but he did not present himself as the mediator of this reconciliation. In other statements he clearly indicated the work of redemption, which alone will enable every person to return to God in grace and receive the spirit of adoption : « For this is my blood, the blood of the covenant, which is shed for many for the remission of sins. « (Mt 26, 28)

For the eldest son, being in his father’s house was not a happiness, but a service. He boasted that he had never violated his father’s commandments. Finally, as if he did not have the enjoyment of his father’s entire house, he reproached his father for never having given him a reward, not even a kid, which was little compared to the fatted calf. The reward of the child of God is the happiness of his father’s fellowship : « After these events, the word of the Lord came to Abram in a vision: ‘Do not fear, Abram! I am a shield for you. Your reward will be very great. « (Gen 15, 1).

Deacon Michel Houyoux

Links to other Christian websites

◊ Homily :  click here to read the paper →  Saturday of the Second Week of Lent

◊ St Mary Magdalen (Parish)  :  click here to read the paper →  Saturday of the Second Week of Lent

  Saturday of the Second Week of Lent Reflection

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Vierter Adventssonntag im Jahr B

Posté par diaconos le 17 décembre 2020

Davids Königtum wird immer vor dem Herrn Bestand haben

    David... Né dans l'iniquité

Der Prophet Nathan kam in das Haus von König David

# Nathan, was « Jahwe hat gegeben » bedeutet, ist laut Bibel einer der wichtigsten Propheten am Hof von König David. Als David Urija, den Hethiter, in den Krieg schickte, um seine Frau Bathseba zu verführen, kam Nathan, um ihn an seine Pflichten zu erinnern und ihm auch zu sagen, dass zur Strafe nicht Davids ältester Sohn den Thron erben würde, sondern die Frucht des Samens, den David in Bathseba gepflanzt hatte, nach den Kämpfen, die die königliche Familie dezimierten. Er erzählte ihm von den internen Kriegen, die in der königlichen Familie um die Nachfolge stattfanden. Während dieser Kriege unterstützte er Jedidja, den Sohn von David und Bathseba, der nach seiner Thronbesteigung den Namen Salomo annahm. Seine Handlungen wurden im Zweiten Buch Samuel (hauptsächlich 2 Samuel 7:2-17 und 12:1-25), im Ersten Buch der Könige, in den Chroniken und in der talmudischen Abhandlung Horaioth beschrieben. Später beriet Nathan David weiterhin und warnte ihn auf seinem Sterbebett vor den Intrigen Adonia’s gegen Salomon, was seine Krönung auslöste. Nathan spielte auch eine Rolle bei der Musik des ersten Tempels in Jerusalem. Ein verlorenes Buch, das Buch des Propheten Nathan, wird in der Bibel erwähnt.

Aus dem zweiten Buch Samuel

König David lebte endlich in seinem Haus. Der Herr hatte ihm Frieden geschenkt, indem er ihn von allen Feinden um ihn herum befreite. Der König sagte zu dem Propheten Nathan : « Sieh ! Ich wohne in einem Haus aus Zedernholz, und die Lade Gottes wohnt unter einem Zeltdach!  Nathan sagte zum König : « Was immer du tun willst, tu es, denn der Herr ist mit dir. « 

Aber das Wort des Herrn kam zu Nathan in jener Nacht : « Geh hin und sprich zu meinem Knecht David : So spricht der Herr : Willst du mir ein Haus bauen, dass ich darin wohne ? Ich habe dich von der Weide hinter der Herde genommen, damit du der Anführer meines Volkes Israel bist. Ich bin mit dir gewesen, wo immer du hingegangen bist ; ich habe alle deine Feinde vor dir getötet. Ich habe deinen Namen so groß gemacht wie den größten auf der Erde.

Und ich will mein Volk Israel an diesen Ort setzen und will es dort pflanzen, und es soll dort wohnen, und es soll nicht mehr zittern, und die Gottlosen sollen nicht mehr kommen, um es zu bedrängen, wie sie es früher getan haben, seit dem Tag, da ich Richter eingesetzt habe, die mein Volk Israel leiten sollen.

Ja, ich habe euch Frieden gegeben, indem ich euch von all euren Feinden befreit habe. Der Herr sagt euch, dass er selbst ein Haus für euch bauen wird. Wenn deine Tage erfüllt sind und du bei deinen Vätern ruhst, will ich dir einen Nachfolger in deiner Nachkommenschaft erwecken, der von dir geboren werden soll, und ich will sein Reich fest machen. Und ich will ihm ein Vater sein, und er soll mir ein Sohn sein. Dein Haus und dein Königreich sollen ewiglich vor mir bestehen, und dein Thron soll ewiglich feststehen.   » (2. Samuel 7, 1-5.8b-12.14a.16).

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# David war der dritte König der vereinigten Monarchie von Israel und Juda und wurde König nach Isch-Boschet. In den Büchern Samuel ist David ein junger Hirte, der als Musiker und später durch die Tötung des feindlichen Champions Goliath Berühmtheit erlangte. Er wurde ein Liebling von König Saul und ein enger Freund von Sauls Sohn Jonathan. Aus Sorge, dass David versuchen würde, seinen Thron zu besteigen, wandte sich Saul gegen David. Nachdem Saul und Jonathan im Kampf getötet wurden, wurde David zum König gesalbt. David nahm Jerusalem ein, brachte die Bundeslade in die Stadt und errichtete das von Saul gegründete Königreich. Als König beging David Ehebruch mit Bathseba, was ihn dazu veranlasste, den Tod ihres Mannes Urija, des Hethiters, zu organisieren. Davids Sohn Absalom plante, David zu stürzen. David verließ Jerusalem während Absaloms Rebellion, aber nach Absaloms Tod kehrte er in die Stadt zurück, um Israel zu regieren. Vor seinem Tod wählte er seinen Sohn Salomo zu seinem Nachfolger. Er wird in der prophetischen Literatur als idealer König und als Vorfahre eines zukünftigen Messias verehrt, und viele Psalmen werden ihm zugeschrieben. Man dachte, dass es außerhalb der Bibel keine Beweise über David gäbe, aber die Stele von Tel Dan, die von einem König von Damaskus am Ende des 9. Jahrhunderts v. Chr. errichtet wurde, erinnert an seinen Sieg über zwei feindliche Könige

Verheißung einer ewigen Herrschaft für das Haus David

Davids Wunsch, einen Tempel für den Herrn zu bauen, anstelle des alten Heiligtums, das nicht mehr gebraucht wurde, und des provisorischen Zeltes, das er in Jerusalem errichtete, war natürlich mit der neuen Situation verbunden, die durch die Errichtung seiner Residenz und den Transport der Bundeslade in diese Stadt geschaffen wurde. Es war dieser Wunsch, den er gegenüber dem Propheten Nathan äußerte, der eine der wichtigsten Szenen in seinem Leben auslöste.

Man kann sagen, dass alle messianischen Verheißungen, die später von den Propheten ausgesprochen wurden, auf der göttlichen Botschaft beruhen, die der Prophet bei dieser Gelegenheit an David richtete. Die Familie Davids wurde vom Herrn als unwiderruflicher Verwahrer des messianischen Königtums eingesetzt, durch das sich die Verheißung an Abraham erfüllen sollte :  » In deinem Samen sollen alle Völker der Erde gesegnet werden. « 

Zugleich ging die Reihe der alten messianischen Verheißungen zu Ende. Innerhalb der Familie Noahs wurde die Nachkommenschaft Sems auserwählt, innerhalb dieser die Familie Abrahams, innerhalb dieser die Familie Isaaks, dann die Familie Jakobs; in der Mitte davon wurde der Stamm Juda an die erste Stelle gesetzt, und nun, innerhalb des Stammes Juda, wurde als für immer auserwählt die Familie Davids bestimmt.

In der Mitte davon wurde der Stamm Juda an die erste Stelle gesetzt, und nun wurde innerhalb des Stammes Juda das Geschlecht Davids als Auserwählte für immer bezeichnet. Der Prophet selbst mag sich geirrt haben, als er sprach, bevor er hörte : « Ich kann nichts von mir selbst tun; wie ich höre, so richte ich; und mein Urteil ist gerecht, denn ich suche nicht meinen eigenen Willen, sondern den Willen dessen, der mich gesandt hat. » (Joh. 5, 30).

Gott war es, der ihn in jeder Hinsicht warnte und ihn in der wunderbaren Erhöhung, die er ihm bis zu diesem Augenblick gewährte, frei segnete, und er fügte aus freien Stücken die letzte Wohltat hinzu, die er ihm vorbehielt und ihm durch den Mund Nathans ankündigte. Die Verheißung bezog sich vor allem auf die Erhebung des Sohnes auf den Thron seines Vaters; aber auch in der Person Salomos wurde seine ganze Abstammung verstanden.

 God war derjenige, der ihn in jeder Weise warnte und ihn in der wunderbaren Erhebung, die er ihm bis zu diesem Augenblick gewährte, frei segnete, und frei fügte er die letzte Wohltat hinzu, die er ihm vorbehielt und ihm durch den Mund Nathans verkündete. Die Verheißung bezog sich vor allem auf die Erhebung des Sohnes auf den Thron seines Vaters; aber auch in der Person Salomos wurde seine ganze Abstammung verstanden.

« Ich will ihm ein Vater sein, und er soll mir ein Sohn sein ; und wenn er Unrecht tut, so will ich ihn strafen mit der Rute der Menschen und mit den Wunden eines Menschensohnes. »  Wenn dieser Same Davids, angefangen von Salomo selbst, untreu wurde, werden sie bestraft, aber nicht ganz ausgerottet, wie es bei Saul und seiner Familie der Fall war. Die Beziehung von Vater und Sohn beinhaltete nicht nur Schutz, sondern auch Erziehung und damit Bestrafung. Der Mensch kann nicht so weit gehen, eine Familie von ihrem Oberhaupt zu unterdrücken, wie es bei Saul mit der Familie von Ahimelech oder bei Athalia mit der von Joram der Fall war.

Diakon Michel Houyoux

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Predigt  zum 4. Adventssonntag von Eugen Biser

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