Le Saint Sacrement – Année B

Posté par diaconos le 27 mai 2024

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# La présence réelle est une doctrine de la théologie chrétienne selon laquelle Jésus-Christ est personnellement présent dans l’eucharistie. Elle s’oppose à l’interprétation de la présence du Christ sous forme d’un simple symbole ou d’une métaphore. Dans le langage courant, cette expression est le plus souvent comprise comme une affirmation de la doctrine catholique selon laquelle Christ est substantiellement présent sous les apparences du pain et du vin après la consécration des offrandes pendant la messe.

Ce concept est toutefois plus vaste. Il peut être lié à la doctrine catholique de la transsubstantiation comme à celle, luthérienne, de la consubstantiation, ou encore à celle, calviniste, de la présence spirituelle, mais il ne se confond avec aucune d’entre elles. Différentes notions entrent en jeu et, depuis le XVIe siècle, ont contribué à creuser un écart entre le catholicisme et le protestantisme mais aussi, au sein de celui-ci, entre les principaux courants de la Réforme. La fin du XXe siècle a cependant vu ces divergences se relativiser, à défaut de disparaître, avec les progrès de l’œcuménisme.

En particulier à la suite de la réflexion sur l’eucharistie menée par le concile Vatican II, de nombreux théologiens et philosophes catholiques soulignent que les fractures du XVIe siècle sont dues avant tout aux catégories conceptuelles de cette époque. Dès la fin du premier siècle, la Didachè, établit un lien entre l’Eucharistie et le passage du prophète Malachie qu’elle traduit : «Qu’en tout lieu et en tout temps, on m’offre un sacrifice pur.» (Malachie, 1, 11-14). Cette référence sacrificielle devint par la suite un classique chez les auteurs chrétiens des premiers siècles.

Par ailleurs, le dogme de la présence réelle fut développé par plusieurs Pères de l’Église, dont Ignace d’Antioche au tout début du second siècle, Justin de Naplouse au milieu du second siècle, Irénée de Lyon à la fin du second siècle, Cyprien de Carthage au milieu du troisième siècle, Jean Chrysostome, Ambroise de Milan à la fin du quatrième siècle et Augustin d’Hippone, à la charnière des quatrième et cinquième siècle. Au XIIe siècle apparaît le terme de transsubstantiation ; mais il faut attendre Thomas d’Aquin, un siècle plus tard, pour qu’en soit précisée la teneur. La transsubstantiation, que Thomas d’Aquin nomme également « conversion substantielle », se réfère au concept philosophique de « substance » : la « réalité intelligible d’un être » au sens métaphysique, autrement dit non discernable par les sens.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Marc

Le premier jour de la fête des pains sans levain, où l’on immolait l’agneau pascal, les disciples de Jésus lui disent : «Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ?» Il envoie deux de ses disciples en leur disant : «Allez à la ville ; un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre. Suivez-le, et là où il entrera, dites au propriétaire : “Le Maître te fait dire : Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?” Il vous indiquera, à l’étage, une grande pièce aménagée et prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs.»

Les disciples partirent, allèrent à la ville ; ils trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque. Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : «Prenez, ceci est mon corps.» Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit : «Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude. Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu.» Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers. (Mc 14, 12-16.22-26)

Le repas de la Pâque

Lorsque la Pâque eut lieu, les grands prêtres et les scribes cherchèrent un moyen de s’emparer de lui et de le faire mourir, mais ils ne voulurent pas que ce fût pendant la fête, crainte d’une sédition.  Jésus était à table chez Simon le lépreux à Béthanie, une femme vint avec un vase d’albâtre plein d’un parfum de grand prix : elle brisa le vase et répandit le parfum sur la tête de Jésus. Quelques-uns blâmèrent cette perte inutile : ce parfum, dirent-ils, aurait pu être vendu trois cents deniers au profit des pauvres. Jésus leur reprocha de faire de la peine à cette femme.

Il déclara qu’elle fit une bonne action envers lui. Ils purent toujours faire du bien aux pauvres, tandis que lui, ils ne l’eurent pas toujours. Pressentant la mort de Jésus qu’elle aimait, elle  fit ce qui était en son pouvoir ; impuissante à le sauver, elle lui a rendit les derniers devoirs en lui sacrifiant ce qu’elle eut de plus précieux. Partout où l’Évangile sera prêché, ce qu’elle a fit est raconté. Judas l’un des douze, alla trouver les grands sacrificateurs pour leur livrer Jésus. Ils le reçurent avec joie et lui promirent de l’argent. Judas chercha une occasion de livrer Jésus.

Diacre Michel Houyoux

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Communauté Pastorale du Pays de Guinpam : cliquez ici pour lire l’article →  Homélie pour la fête du Saint Sacrement (année B

Diocèse de Blois : cliquez ici pour lire l’article →  Fête du Corps et du Sang du Christ

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Vidéo  Miracle de Lanciano : cliquez ici → https://youtu.be/DxqbKfoR3s0

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Sesta domenica di Pasqua – Anno B

Posté par diaconos le 30 avril 2024

Les paroles de Jésus à Ses disciples après Sa résurrection

# Il Vangelo secondo Giovanni è l’ultimo dei quattro Vangeli canonici del Nuovo Testamento. La tradizione cristiana lo attribuisce a uno dei discepoli di Gesù, l’apostolo Giovanni, figlio di Zebedeo. Secondo Philippe Rolland, i primi Padri della Chiesa sono unanimi nell’affermare che questo Vangelo è l’ultimo dei quattro nel tempo e che è stato scritto da Giovanni.  Tra di loro ci sono Ireneo di Lione, morto nel 210, Clemente di Alessandria, morto nel 211, e Origene, morto nel 245. Per non parlare di Marcione, che morì nel 160 e non è un Padre della Chiesa. Questa ipotesi è oggi respinta dalla maggior parte degli storici, che vedono in questo testo l’opera di una comunità giovannea della fine del I secolo, la cui vicinanza agli eventi è stata oggetto di dibattito.

Questo testo fu scritto in greco, come gli altri tre Vangeli canonici, noti come Sinottici, ma si differenzia da essi per la composizione, lo stile poetico, la teologia e probabilmente le fonti, oltre che per alcuni episodi insoliti, come le nozze di Cana e la donna adultera. Nella dottrina trinitaria, il Vangelo secondo Giovanni è il più importante in termini di cristologia, perché afferma implicitamente la divinità di Gesù, che descrive come Verbo incarnato di Dio.

# Il Vangelo secondo Giovanni è l’ultimo dei quattro Vangeli canonici del Nuovo Testamento. La tradizione cristiana lo attribuisce a uno dei discepoli di Gesù, l’apostolo Giovanni, figlio di Zebedeo. Secondo Philippe Rolland, i primi Padri della Chiesa sono unanimi nell’affermare che questo Vangelo è l’ultimo dei quattro nel tempo e che è stato scritto da Giovanni.
Tra di loro ci sono Ireneo di Lione, morto nel 210, Clemente di Alessandria, morto nel 211, e Origene, morto nel 245.

Per non parlare di Marcione, morto nel 160, che non è un Padre della Chiesa. Questa ipotesi è oggi respinta dalla maggior parte degli storici, che vedono in questo testo l’opera di una comunità giovannea della fine del I secolo, la cui vicinanza agli eventi è discussa. Questo testo fu scritto in greco, come gli altri tre Vangeli canonici, noti come Sinottici, ma si differenzia da essi per la composizione, lo stile poetico, la teologia e probabilmente le fonti, oltre che per alcuni episodi singolari, come le nozze di Cana e la donna adultera.

Nella dottrina trinitaria, il Vangelo secondo Giovanni è il più importante in termini di cristologia, perché afferma implicitamente la divinità di Gesù, che descrive come Verbo incarnato di Dio. # Il Sacro Cuore è una devozione al cuore di Gesù Cristo, come simbolo dell’amore divino con cui Dio ha assunto la natura umana e ha dato la vita per gli uomini. Questa devozione è particolarmente diffusa nella Chiesa cattolica, ma anche nella Chiesa anglicana e in alcune chiese luterane.

Sottolinea i concetti di amore e di adorazione di Cristo. La Solennità del Sacro Cuore fu istituita da Papa Clemente XIII nel 1765 ed estesa a tutta la Chiesa cattolica da Papa Pio IX nel 1856. La diffusione di questa devozione nella Chiesa cattolica, a partire dal XVII secolo, si deve alle rivelazioni di una suora di Paray-le-Monial, Marguerite-Marie Alacoque, che affermò di averla ricevuta da Cristo stesso durante varie apparizioni tra il 1673 e il 16752.

In seguito, a partire dal XIX secolo, essa derivò dalle rivelazioni di un’altra suora cattolica, la Madre Superiora del convento della Congregazione del Buon Pastore di Oporto, Maria del Divin Cuore Droste zu Vischering, che chiese a Papa Leone XIII di consacrare il mondo intero al Sacro Cuore di Gesù. Pio XI disse : « Lo spirito di espiazione o di riparazione ha sempre avuto il primo e principale ruolo nel culto del Sacro Cuore di Gesù ».

Dal Vangelo di Gesù Cristo secondo Giovanni

In quel tempo, Gesù disse ai suoi discepoli : « Come il Padre ha amato me, anch’io ho amato voi. Rimanete nel mio amore. Se osserverete i miei comandamenti, rimarrete nel mio amore, come io ho osservato i comandamenti del Padre mio e rimango nel suo amore. » Vi ho detto questo perché la mia gioia sia in voi e la vostra gioia sia completa. Il mio comandamento è questo : « Amatevi gli uni gli altri come io vi ho amato »

Non c’è amore più grande che dare la vita per coloro che amiamo. Voi siete miei amici se fate ciò che vi comando. Non vi chiamo più servi, perché il servo non sa quello che fa il padrone; vi chiamo amici, perché tutto quello che ho udito dal Padre mio l’ho fatto conoscere a voi. Non voi avete scelto me, ma io ho scelto voi e vi ho costituiti perché andiate e portiate frutto e il vostro frutto rimanga. Perciò qualsiasi cosa chiederete al Padre nel mio nome, egli ve la darà. Questo vi comando: che vi amiate gli uni gli altri. (Gv 15, 9-17)

Come io ho amato voi

È l’amore di Gesù che vive nel cuore dei suoi discepoli la fonte del loro amore reciproco. Egli insisteva su questo comandamento, la cui osservanza era l’anima della vita cristiana : « Vi do un comandamento nuovo: che vi amiate gli uni gli altri. Come io vi ho amato, anche voi dovete amarvi gli uni gli altri ». (Gv 13,34) La misura dell’amore che dovevano avere gli uni per gli altri era in quella parola : come io ho amato voi. E Gesù spiegò come li amava. Dare la vita per i propri amici è la più grande prova d’amore che si possa dare loro.

Ecco perché contemplare Gesù che muore sulla croce sarà sempre il modo migliore per comprendere la grandezza del suo amore. Queste parole di Gesù rimasero profondamente impresse nel cuore di Giovanni, che le ripeté anche in seguito. Secondo l’apostolo Paolo, Gesù dimostrò un amore ancora più grande quando volle morire non solo per i suoi amici, ma anche per i peccatori. Gesù aveva appena detto che avrebbe dato la vita per i suoi amici.

Poi, rivolgendosi amorevolmente ai suoi discepoli, aggiunse : « Voi siete miei amici !« . Questo per dire loro allo stesso tempo : « Lo proverete, da parte vostra, con l’obbedienza dell’amore ». Gesù fece loro apprezzare molto questa bella parola « amico » che aveva dato loro. E ne spiegò il significato profondo. Disse loro : « Non vi chiamo più servi, perché il servo rimane estraneo ai pensieri e ai progetti del suo padrone, ma vi ho dimostrato che siete miei amici, perché vi ho fatto conoscere tutti i progetti di misericordia e di amore che il Padre mio mi ha affidato per realizzare la salvezza del mondo ».

Questo è ciò che Gesù ha espresso in questi termini familiari : « Tutte le cose che ho udito dal Padre mio ». Con tutto il loro amore per Gesù, non potevano mai dimenticare che egli era il Signore, e quanto più li elevava a lui, tanto più sentivano il bisogno di umiliarsi alla sua presenza. Tutto questo », ha aggiunto Gesù, « l’ho fatto perché andiate liberamente, con gioia, al vostro lavoro e portiate frutto, un frutto permanente per la vita eterna ». Queste cose, queste parole e queste istruzioni di Gesù, in cui tutto era amore da parte sua, egli le ha elargite ai suoi, affinché essi si amassero a loro volta.

Così gli apostoli hanno compreso l’immensa importanza di questo amore reciproco, che è l’anima della Chiesa nella sua comunione con Gesù. 

Il diacono Michel Houyoux


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Jeudi de la troisième semaine du Temps Pascal -Année B

Posté par diaconos le 17 avril 2024

Dimanche 1er août : le Pain de Vie - Diocèse de Metz

# La manne fut la nourriture des Hébreux dans le désert, d’après l’Ancien Testament, Selon le livre de l’Exode : les Hébreux murmuraient contre Moïse parce qu’ils mouraient de faim. Le soir, il leur tomba des cailles du ciel ; le matin suivant, il se répandit un brouillard ou une rosée ; lorsqu’elle se fut évaporée, apparut sur la surface du désert quelque chose de menu, de granuleux, de fin comme du givre sur le sol.(Ex 16,14). Moïse leur dit : «C’est le pain que l’Éternel vous donne pour nourriture». Et plus loin : «La maison d’Israël donna à cette nourriture le nom de manne ».

La manne tombait du ciel tous les jours, excepté le jour du Shabbat ; la veille de ce jour il en tombait une quantité double. Les enfants d’Israël mangèrent la manne pendant quarante ans, jusqu’à leur arrivée dans un pays habité ; ils mangèrent la manne jusqu’à leur arrivée aux frontières du pays de Canaan. L’épisode est repris dans le Coran dans la sourate al-Baqara : «Nous fîmes descendre les nuages, pour vous servir d’ombrage : nous vous envoyâmes la manne et les cailles, et nous dîmes, Nourrissez-vous des biens que nous vous offrons» .

# Le Corps du Christ est un concept de la théologie chrétienne, lié à la rédemption, à la vie éternelle, au partage, à la fraternité, ainsi qu’à la transmission de la parole divine. Lors de la messe catholique, le prêtre dit lors de la prière eucharistique : «Au moment d’être livré et d’entrer librement dans sa passion, il prit le pain, il rendit grâce, il le rompit et le donna à ses disciples en disant: «Prenez et mangez en tous: ceci est mon corps livré pour vous» Ce rappel de la Cène, le repas avant la crucifixion de Jésus-Christ est le symbole de la chair donné par le Messie pour sauver l’humanité de ses péchés.

 Juste un peu plus tard dans l’office, le prêtre dit « faisant ici mémoire de la mort et de la résurrection de ton Fils nous t’offrons Seigneur le pain de vie.» Plus que le pardon, le pain comme le stipule l’officiant, est pain de vie, symbole de la résurrection apportée aux humains par Jésus. Le Corps du Christ c’est le don par le Messie du pardon des fautes, c’est la nouvelle parole donnée qui sous entend la résurrection et surtout le pain de vie par cette parole christique qui se veut porteuse de charité, de fraternité.

Moïse sortit le peuple de l’esclavage; Jésus par le don de son corps, par le sacrifice, cherche à faire régner les vertus cardinales et théologales. La Communauté du Pain de Vie fut une communauté nouvelle de l’Église catholique romaine, fondée en 1976 par Pascal et Marie-Annick Pingault et dissoute par Monseigneur Jean-Claude Boulanger le 9 avril 2015

# Pour le docteur de l’Église Jean Chrysostome, Jésus lors de ce miracle se posa comme le créateur du ciel et de la Terre. Il incita également par ce geste à prier avant tout repas, et il voulut montrer l’importance du partage. Des théologiens plus modernes dirent que la multiplication des pains est le symbole de la Parole donnée par le Christ, parole qui a nourri les peuples pour des siècles . Pour saint Éphrem, Jésus donna généreusement sans compter lors de ce miracle. Il donna tellement qu’il en resta douze corbeilles.

Le saint compara également Jésus à Moïse, Moïse qui avait nourri le peuple libéré de l’esclavage avec la manne tombée du ciel. Pour Benoît XVI, ce geste fut le symbole de partage fraternel, mais aussi symbole du chemin que suivirent les apôtres : transmettre la Bonne Nouvelle. Benoit XVI mit en exergue le fait que cette multiplication fut le début de l’Eucharistie qui se perpétue jusqu’à aujourd’hui . Selon certaines interprétations théologiques, il préfigurerait la cène, dernier repas de Jésus avec ses disciples, établissant le rite de l’eucharistie dans lequel le pain est réputé incarner le corps de Jésus, donné en sacrifice sur la croix pour sauver les hommes.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même.  Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi. Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui- là seul a vu le Père. Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit.

Moi, je suis le pain de la vie. Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ; mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. » (Jn 6, 44-51)

Le Pain vivant descendu du Ciel

Les Juifs, c’est ainsi que Jean désignait ordinairement les chefs du peuple ; voulut -il dire qu’il se trouvait alors des émissaires du sanhédrin dans la synagogue de Capharnaüm où Jésus parlait ? Jean nommait ainsi ceux des Galiléens qui trahissaient par leurs murmures leur opposition contre Jésus. Ce qui les scandalisait, c’est que Jésus se présenta à eux comme le pain descendu du ciel.

Dans leur ignorance, ils voyaient une contradiction entre cette déclaration et la connaissance qu’ils avaient de la famille de Jésus. Ils murmuraient entre eux, sans exprimer ouvertement leur opposition aux paroles qu’ils venaient d’entendre. Jésus ne répondit pas à l’objection de ses auditeurs, en leur révélant le mystère de sa naissance surnaturelle : car l’origine miraculeuse de Jésus ne put être acceptée que par le cœur déjà croyant.

Ces scrupules ne furent pas la cause de leur incrédulité c’est leur incrédulité qui donna naissance à ces scrupules ; Jésus ne s’appliqua pas à les lever. Il insista sur la nécessité d’une œuvre de la grâce divine qui dut s’accomplir en tout homme qui voulut venir à lui et croire en lui.

Personne n’y arrive autrement. C ette œuvre qu’il désigna en ces mots : « Tout ce que le Père me donne viendra à moi », il la caractérisa comme un attrait du Père vers Jésus. Dieu lui donne les âmes en les attirant à lui.

 Dieu a, dans sa main puissante, mille moyens d’exercer cette action de sa miséricorde sur les âmes. Tantôt ce sont les douloureuses expériences de la vie, la souffrance, la pensée de la mort, qui leur font éprouver avec tristesse le besoin d’un consolateur, d’un Sauveur ; tantôt c’est le sentiment amer du péché qui se réveille en elles et qui leur inspire ce cri d’angoisse : «Que ferai-je pour être sauvé ?» Et dès que Jésus se présente, elles le reconnaissent comme Celui après qui elles soupiraient.

Mais le grand moyen de Dieu pour attirer les hommes à Jésus, c’est sa Parole et son Esprit, qui agit incessamment dans notre humanité et qui saisit les moments favorables pour accomplir son œuvre.

L’expérience seule, cette grande conciliatrice des contrastes, peut nous instruire à cet égard ; elle apprend aux humbles à dire avec un réformateur : « Nous voulons, parce qu’il nous est donné de vouloir ».

« C’est Dieu qui opère en vous la volonté et l’exécution, selon son bon plaisir, malgré l’apparente contradiction : « Opérez votre propre salut avec crainte et tremblement » (Ph 2.12-13).

Quoi qu’il en soit, dès qu’un pauvre pécheur a ainsi été attiré à Jésus, qui se charge d’achever en lui l’œuvre divine jusqu’à la fin : « Et moi, je le ressusciterai au dernier jour.» Jésus affirma, avec une joyeuse certitude :«Quiconque a ainsi entendu le Père et a été instruit, vient à lui et trouve en lui son Sauveur.»

L’enseignement que les hommes ont reçu de Dieu n’est que préparatoire, destiné à les amener au Fils qui, lui seul, a vu le Père de toute éternité , car il vient de Dieu. «C’est donc en lui, qui est l’image de Dieu, la splendeur de sa gloire, que les croyants voient Dieu» (Jn 1, 14).

Jésus affirma ; «C’est moi qui suis le pain de la vie.» Après cette instruction profonde, provoquée par les murmures des Juifs, Jésus revint à son enseignement sur la vie éternelle qu’il communiqua aux croyants en se donnant lui-même à eux comme le pain de la vie.

Jésus renvoya aux Juifs leur objection : «La manne qui a nourri leurs pères dans le désert ne les a pas empêchés de mourir.» Mais il y a un autre pain qui affranchit de la mort, c’est celui qui est descendu du ciel et qui communique la vie éternelle.

Jésus résuma tout ce qu’il vint de dire en affirmant :«Je suis ce pain vivant » et par conséquent vivifiant, puisqu’il fait vivre éternellement ceux qui se l’approprient par la foi et par une communion vivante avec lui.

«Le pain de la vie et le pain vivant, celui qui est la vie divine réalisée dans une personne humaine. qui descend du ciel en général et qui est descendu du ciel dans un sens historique et concret, en la personne de Christ  ; l’expression négative : ne meure pas, et la grande affirmation positive : vivra éternellemen»(Meyer)

Par ces paroles, Jésus présenta sa pensée sous un aspect nouveau et passa à la dernière partie de son discours. Dans la précédente, il a parlé, à diverses reprises, du pain de vie, d’un pain descendu du ciel et qui communique la vie éternelle à ceux qui en mangent ; il a déclaré que ce pain vivifiant, c’est lui-même, et que le moyen d’en vivre, c’est de croire en lui.

«Donner sa chair et son sang » ne peut désigner autre chose que sa mort, et une mort violente, dans laquelle son sang qui fut répandu. En effet, la chair et le sang, c’est la nature humaine vivante ; les donner, c’est se livrer à la mort ; les donner de ce monde qui est dans la mort, c’est le racheter et le sauver.

Le moyen, pour nous, de nous approprier les fruits de la mort de Jésus, c’est d’entrer avec lui, par la foi, dans une communion intime et personnelle,. C’est ce que Jésus exprimer par ses mots : «Manger sa chair et boire son sang ».

Telle fut l’interprétation de la plupart des exégètes. Il en est une autre qui consiste à voir dans tout ce passage, non la mort de Jésus spécialement, mais sa personne et sa vie en général, qu’il offre à ceux qui croient en lui, comme la source de leur vie spirituelle.

Diacre Michel Houyoux

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◊ Opus Dei : cliquez ici pour lire l’article →« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel

◊ Opus Dei : cliquez ici pour lire l’article → Au fil de l’Évangile de la fête du Corpus Christi : le pain vivant descendu du ciel

Vidéo Lectio Divina : cliquez ici → https://youtu.be/_bNnFd1UNWo

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Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons

Posté par diaconos le 27 décembre 2023

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Lecture de la première lettre de saint Jean

Bien-aimés, ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie, nous vous l’annonçons.
Oui, la vie s’est manifestée, nous l’avons vue, et nous rendons témoignage : nous vous annonçons la vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous. Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous. Or nous sommes, nous aussi, en communion avec le Père et avec son Fils, Jésus Christ. Et nous écrivons cela, afin que notre joie soit parfaite. (1 Jn 1, 1-4)

Le témoignage apostolique sur la Parole de la vie

Les quatre premiers versets ne forment qu’une seule phrase, dans laquelle Jean donna essor aux sentiments de son cœur débordant de reconnaissance. Il désigna par un pronom neutre, quatre fois répété, le grand sujet dont il parla : la manifestation de la vie en Celui qu’il appela la Parole de la vie  ; puis, dans une parenthèse où les pensées se pressent également, il affirma que la vie a été manifestée et enfin il déclara quel fut le but de son écrit : associer ses frères à la vie qu’il possède dans la communion du Père et du Fils. La Parole de la vie est celle que Jean caractérisa dans le prologue de son Évangile : c’est Dieu se révélant et s’unissant à notre humanité en la personne de son Fils.

Ce Fils de Dieu, Jean préféra ne pas le nommer, tout en laissant sentir au lecteur l’ardent amour dont son cœur brûla pour lui. Dans la suite de l’épître, il mit souvent, à la place de son nom, un simple pronom. Ici, il ne dit pas même : Celui qui était dès le commencement, mais ce qui était ; et par ce pronom neutre il désigna tout ce qu’impliquèrent ces termes d’une portée infinie : la Parole de la vie, la vie, la vie éternelle qui était auprès du Père dès le commencement. Cette manifestation de la vie éternelle, de la vie de Dieu en Jésus-Christ, fut pour Jean d’une certitude absolue, car il l’a ressentie dans son être entier : il déclara l’avoir perçue par tous ses sens.

Ce que Dieu a révélé, Jean l’entendit : les enseignements de Celui qui était la Parole de la vie retentirent à ses oreilles et pénétrèrent dans son esprit. Il vit de ses yeux : ceux-ci éclairés par la lumière d’en haut, ont reconnu en Jésus-Christ la grâce et la vérité données aux hommes (Jn 1, 17) ; il s’arrêta longuement à contempler celui en qui Dieu se communiquait aux hommes et par cette contemplation il devint toujours plus un avec lui. Enfin, telle était la réalité de cet être en qui Dieu se manifestait, que Jean le toucha de ses mains. Et il ne fut pas seul à connaître ainsi la révélation de Dieu en son Fils. Cette expérience personnelle et intime fut faite par tous ceux qui suivirent Jésus aux jours de sa chair. C’est en leur nom que Jean parla quand il dit : nous.

Arrivé là, Jean s’aperçut qu’il n’eut pas dit encore comment la Parole de la vie parvint jusqu’à lui. Il ouvrit une parenthèse, pour déclarer que la vie fut manifestée en Jésus-Christ, qu’elle fut ainsi vue et se communiqua aux personnes qui ont cru, de sorte que le témoignage qu’ils en rendirent fut celui d’hommes tout remplis de cette vie, qu’ils annoncèrent comme la vie éternelle qui était auprès du Père. Enfin, reprenant sa pensée (verset 3), Jean proclame hautement que son but, toute sa mission est d’annoncer cette vie, par la prédication ou par ses écrits, d’en rendre témoignage, de l’annoncer à vous aussi, afin que vous aussi, dit-il à ses lecteurs, ayez communion avec nous.

De la même manière que la vie éternelle, qui était auprès du Père, s’est communiquée, en Jésus-Christ, à ceux qui suivirent ses pas sur la terre et furent les témoins de sa mort et de sa résurrection, de même qu’elle se communique encore à toute âme qui, morte dans ses fautes et ses péchés, embrasse par la foi le Sauveur, de même quiconque a été une fois pénétré de cette vie peut et doit en faire part à d’autres.

Il les attire ainsi dans une même communion d’esprit et de cœur, que cette vie nouvelle rétablit entre les hommes naturellement divisés par l’égoïsme. Mais cette communion ne lie pas seulement les chrétiens entre eux ; remontant jusqu’à la source d’où elle est descendue, elle les unit à Jésus-Christ et par lui, à Dieu son Père.

Cette double communion, résultat de la prédication apostolique, est le fruit que l’Évangile doit produire dans tous les temps. Ce que les apôtres ont entendu, vu, contemplé, touché, nous le possédons par eux aussi bien qu’ils l’ont possédé, de sorte que le dernier homme pécheur qui se convertira sur la terre avant la fin des temps aura communion avec les apôtres et, par leur témoignage, communion avec le Père et son Fils bien-aimé. Tout ce qui émane de Jésus-Christ, toute communion avec lui, est une source de vie et de joie ; cette joie devient plus accomplie à proportion que notre communion avec lui devient le partage d’un plus grand nombre de nos frères. « Nous écrivons ces choses, afin que notre joie soit accomplie ». Au reste, ces paroles sont un écho de celles du Maître (Jn 15, 11 ; Jn 16, 24) et une preuve que sa promesse, faite en des heures de tristesse, n’a pas trompé les disciples.

Dieu est lumière

Jean énonça que la prédication apostolique a pour but et pour effet d’amener l’homme pécheur à la communion avec Dieu. Mais à quelle condition peut-il obtenir et conserver cette communion ? Dans sa réponse, Jean s’éleva à la plus grande hauteur et puisa ses motifs dans la nature même de Dieu. Dieu est lumière ; il est vérité parfaite, pureté parfaite, sainteté parfaite. Jean redit la même chose dans un sens négatif pour la rendre plus sensible. Quelle sera la conséquence de ce fait, quant à notre communion avec lui ?

En déclarant que cette grande vérité : Dieu est lumière, il l’entendit de Jésus-Christ. Mais toute la révélation de Dieu en Christ fut la manifestation de la lumière de Dieu au sein des ténèbres de ce monde. Jésus s’est appelé lui-même la lumière du monde. Dans sa sainteté et dans son amour resplendissait la lumière qui est l’essence même de Dieu (Jn 14, 10). Le Dieu qui est lumière a créé l’homme à son image pour refléter comme un miroir sa lumière, ses perfections et l’a régénéré en Jésus-Christ pour la même fin. Quiconque donc demeure en communion vivante avec Dieu, est, par degrés, toujours plus entièrement pénétré de cette lumière, jusqu’à ce que les ténèbres soient vaincues et dissipées. Prétendre à cette communion et marcher dans les ténèbres, est une contradiction et un mensonge.

Seulement cette expression : marcher dans les ténèbres, ne signifie pas tomber involontairement dans quelque faute, quelque péché ; car, à ce prix, nul ne serait en communion avec Dieu ; mais elle signifie soustraire sciemment et volontairement à la lumière divine quelque partie de notre être ou de notre vie, par une secrète préférence pour l’erreur et le péché (Jn 3, 19) Ainsi profonde horreur pour tout péché reconnu tel, vigilance et combat pour l’éviter, voilà ce qui découle nécessairement de la communion avec le Dieu qui est lumière. Dans l’exacte mesure où ils marchent dans la lumière comme Dieu lui-même est dans la lumière, dans la mesure où la vérité, la sainteté, l’amour qui sont l’essence de Dieu, se reflètent dans leur vie, les chrétiens ont communion les uns avec les autres.

Cette purification par le sang de Jésus, que Jean enseigna avec toute l’Écriture (1 Jn 2, 2), n’est pas l’effet de la première appropriation que le pécheur se fait du sacrifice de Christ et par lequel il est justifié et réconcilié avec Dieu, car il s’agit, dans notre passage, d’hommes qui marchent dans la lumière et sont déjà en communion avec Dieu.

Mais Jean leur montra, dans la puissante et perpétuelle efficace du sacrifice de la croix, un moyen de conserver cette communion, en obtenant toujours de nouveau le pardon des fautes dans lesquelles ils tombent journellement. Du reste, le sang de Jésus, le sacrifice de la croix, en tant qu’il est un moyen de pardon et de réconciliation avec Dieu, est en même temps un moyen de purification intérieure du péché, ou de sanctification et de la sorte il contribue aussi à affermir l’âme dans la communion avec Dieu. Pour que le sang de Jésus nous purifie de tout péché, il faut que chacun de ces péchés soit reconnu et confessé dans une humble repentance. Il n’y a pas d’exception à cette loi du règne de Dieu, qui est fondée aussi bien dans la nature de Dieu que dans celle de l’homme.

Jean s’adressait à des chrétiens qui déjà marchaient dans la lumière et étaient en communion avec Dieu : si, aveuglés sur eux-mêmes, sur la nature du péché et les conditions de la vraie sainteté, ils s’imaginaient l’avoir atteinte, ils se séduisirent eux-mêmes ; ils firent Dieu menteur, car il déclara tout le contraire  ; ils n’eurent ni la vérité ni sa parole en eux-mêmes. Cette vérité, cette parole, si elles étaient vivantes en eux, les convaincraient de péché en faisant ressortir par un contraste criant la souillure naturelle de leur cœur et de leurs pensées (Mc 7, .21), en rendant leur conscience plus sensible aux moindres transgressions de la loi divine (Ps 19, 13), en leur reprochant tous les moments qu’ils passent loin de Celui qui leur a dit : « Demeurez en moi, hors de moi vous ne pouvez rien faire » (Jn 15, 4).

Mais autant Jean rabaissa l’orgueil du chrétien qui se crut exempt de tout péché, autant il releva l’humilité de celui qui poursuivit et condamna le péché avec une sincère et profonde repentance : il prit à témoin Dieu fidèle et juste. Dieu est incapable de faillir à aucune de ses promesses ; ses perfections mêmes sont une garantie qu’il fera toujours cette double œuvre de grâce dans une âme vraiment humiliée : Il lui pardonnera les péchés et la purifiera de toute injustice. Pour que le sang de Jésus nous purifie de tout péché, il faut que chacun de ces péchés soit reconnu et confessé dans une humble repentance. Il n’y a pas d’exception à cette loi du règne de Dieu, qui est fondée aussi bien dans la nature de Dieu que dans celle de l’homme.

Diacre Michel Houyoux

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