Mardi de la neuvième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire

Posté par diaconos le 1 juin 2021

Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu

Tableau le denier de cesar

# « Rendre à César ce qui qui lui appartient » est une expression qui renvoie à la phrase biblique « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » Cette phrase se trouve dans les trois Évangiles synoptiques : Marc 12,17, Matthieu 22,21 et Luc 20,25. Elle est attribuée à Jésus répondant à une question des pharisiens, partisans d’une stricte observance de la loi juive.

Depuis deux millénaires, cet apophtegme a été largement utilisé pour illustrer la relation entre l’Église et le pouvoir politique. Le message original, qui répondait à la question de savoir s’il était licite pour les Juifs de payer l’impôt à l’empereur romain, a fait l’objet de nombreuses spéculations quant aux circonstances dans lesquelles il est souhaitable pour les chrétiens de se soumettre à l’autorité terrestre.

De nombreux peintres ont représenté cet épisode biblique. Dans l’usage commun, l’expression a pris un sens dérivé et signifie qu’il faut attribuer une phrase, un propos ou une opinion à son véritable auteur. Certains interprètent le message de Jésus dans le sens où, si des citoyens bénéficient des avantages d’un État tel que celui de César, distinct de l’autorité de Dieu (par exemple, en utilisant sa monnaie), ils ne peuvent plus choisir d’ignorer les lois d’un tel État.

Gandhi, qui partageait ce point de vue, a écrit : « Jésus a éludé la question directe qui lui était posée parce que c’était un piège. Il n’était en aucun cas tenu d’y répondre. Il a donc demandé à voir la pièce pour les impôts. Puis il dit avec un mépris méprisant : « Comment pouvez-vous, vous qui faites le trafic des pièces de César et qui recevez ainsi ce que vous considérez comme des avantages de la domination de César, refuser de payer les impôts ? » Toute la prédication et la pratique de Jésus pointent indubitablement vers la non-coopération, qui inclut nécessairement le non-paiement des impôts, »

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De l’Évangile selon Marc

13 On envoya à Jésus des pharisiens et des partisans d’Hérode pour lui tendre un piège en le faisant parler, 14 et ceux-ci vinrent lui dire : « Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens, mais tu enseignes le chemin de Dieu selon la vérité. Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? Devons-nous payer, oui ou non ? »

15 Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit : « Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Faites-moi voir une pièce d’argent. » 16 Ils en apportèrent une, et Jésus leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? – De César », répondent-ils. 17 Jésus leur dit : « Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Et ils étaient remplis d’étonnement à son sujet. » (Mc 12, 13-17)

Questions sur le tribut, la résurrection, le plus grand commandement

 Les  chefs envoyèrent à Jésus quelques pharisiens et quelques hérodiens pour surprendre de lui une parole compromettante. Ces envoyés saluèrent Jésus comme un maître qui n’eut souci que de la vérité et lui demandèrent s’il »tait permis de payer le tribut à César. Jésus pénétrant leur hypocrisie, demanda qu’on lui apporta un denier, et, après leur avoir fait remarquer de qui il portait l’image et le nom, il leur ordonna de rendre à César ce qui fut à César et à Dieu ce qui fut à Dieu. Grand fut leur étonnement à son sujet.

Les sadducéens, qui nièrent la résurrection, demandèrent, avec ironie, à Jésus quelle serait, dans l’autre monde la condition d’une femme qui, en vertu du lévirat  épousa successivement sept frères .  Jésus répondit qu’ils furent dans l’erreur et que celle-ci provint de ce qu’ils ignorèrent et les Écritures et la puissance de Dieu. Dans l’économie future il n’y aura plus de mariage, parce que les gens seront comme les anges.

Quant à la vie à venir, elle fut attestée par cette parole du livre de Moïse, où Dieu se nomma le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, car Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Un scribe, satisfait de la réponse de Jésus aux sadducéens, demanda à Jésus quel est le premier commandement. Jésus lui indiqua le commandement de l’amour de Dieu, auquel il joignit celui de l’amour du prochain.

Le scribe approuva la réponse de Jésus et confessa qu’aimer Dieu, ce fut plus que d’offrir des sacrifices. Jésus lui déclara qu’il ne fut pas loin du royaume de Dieu. Connaissant leur hypocrisie. Voilà bien celui qui sonde les cœurs. Dès lors sa question : « Pourquoi me tentez-vous ? »  révéla à ces hommes l’inutilité et la folie de leur dessein.

« Jésus leur dit : Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »  Par cette parole, Jésus n’exprimait pas seulement une profonde vérité morale, mais il sortait victorieux du piège que lui tendaient ses adversaires, et en même temps il brisait leur alliance momentanée ; car les pharisiens ne voulaient pas rendre à César le tribut qui lui appartenait, et les hérodiens, mondains et frivoles, étaient tout aussi peu disposés à rendre à Dieu leurs cœurs et leurs vies.

Diacre Michel Houyoux

Complément

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◊  Abbaye Notre Dame de Scourmont (Belgique) : cliquez ici pour lire l’article  →   HOMÉLIE POUR LE MARDI DE LA 9ÈME SEMAINE DU TEMPS ORDINAIRE

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Lectio Divina :  » Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu »

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Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église

Posté par diaconos le 24 mai 2021

Voici ton fils. Voici ta mère

Mon Seigneur † et Mon Dieu † - Page 75

# Mère de l’Église (en latin : Mater Ecclesiae) est un des titres sous lesquels les fidèles catholiques vénèrent la Vierge Marie, Mère de Dieu. Depuis 2018, c’est aussi le nom de la fête mariale célébrée le lundi après la Pentecôte. Son titre complet est fête de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église. L’Église a traditionnellement dépeint la bienheureuse Vierge Marie avec les Apôtres et les disciples réunis à la première Pentecôte et unis dans la prière avec les premiers membres de l’Église.
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L’utilisation du titre Mater Ecclesiae à la Vierge Marie remonte à Ambroise de Milan au IVe siècle, mais cela n’était pas très connu avant sa redécouverte en 1944 par Hugo Rahner. Sa mariologie basée uniquement sur Ambroise et les premiers Pères de l’Église a grandement influencé le concile Vatican II et le pape Paul VI qui, citant Ambroise, ont déclaré “ Marie Mère de l’Église ”.
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Le pape Paul VI a utilisé cette expression dans la promulgation de l’encyclique Lumen Gentium : « C’est donc à la gloire de la bienheureuse Vierge et à notre réconfort que Nous proclamons Marie très sainte, Mère de l’Église, c’est-à-dire de tout le peuple de Dieu, aussi bien des fidèles que des pasteurs, qui l’appellent Mère très aimante, et Nous voulons que, dorénavant, avec un tel titre très doux la Vierge soit encore plus honorée et invoquée par tout le peuple chrétien. »
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Au discours du clôture du même concile, à 7 décembre 1965, le même pape a répété le titre de “ Mère de l’Église ” .En 2018, le pape François a institué la Mémoire obligatoire de la Vierge Marie, Mère de l’Église le lundi après la Pentecôte, par le décret Laetitia plena. Le décret fut signé au 11 février, au 160e anniversaire des apparitions de la Sainte Vierge à Lourdes
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De l’évangile de Jésus Christ selon Jean

 25 Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine.  26 Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » 27 Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. 28 Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. »

29 Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. 30 Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. 31 Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.

32 Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. 33 Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, 34 mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.  (Jn 19, 25-34)

Jean, le disciple qui Jésus aima

Jean nomma d’abord la mère de Jésus, pour laquelle se réalisa la prophétie de Siméon : « une épée te transpercera l’âme » (Luc 2, 35), et à laquelle Jésus donna un dernier et émouvant témoignage de sa tendresse filiale. La mère de Jésus avait auprès d’elle sa sœur, femme de Clopas, appelé aussi Alphée, en hébreu Chalpaï et qui était mère de l’un des apôtres, Jacques dit le Mineur. Quant à Marie Madelaine, Jean qui, par modestie, ne nomma jamais ni lui-même, ni son frère Jacques, ne mentionna pas Salomé, sa mère qui pourtant se tint aussi près de la croix.

Jean fut le disciple que Jésus aimait. Il ne présuma pas de lui-même en se désignant ainsi, pas plus que Paul ne fit preuve d’orgueilleuse satisfaction dans 1 Corinthiens 15.10. Les deux apôtres parlèrent avec un sentiment de  gratitude envers Jésus à qui ils durent tout ce qu’ils furent.  Jésus, en donnant à Marie le disciple qu’il aimait, avec cette parole suprême : « voilà ton fils », voulut combler  le vide immense et douloureux que son départ fit dans le cœur de sa mère.

Bien que les frères de Jésus, après avoir longtemps refusé de croire en lui, devinrent ses disciples.  Jésus eût d’excellentes raisons de ne confier sa mère qu’à son disciple bien-aimé. Jean comprit bien la parole de Jésus comme un testament par lequel il lui légua sa mère et témoigna à l’un sa pleine confiance et à l’autre sa tendre sollicitude.  Ewald fit sur ce récit de l’Évangile de Jean, qui avait pour son auteur une si grande importance personnelle, cette remarque : « C’était pour lui, dans un âge avancé, une douce récompense de pouvoir repasser cette scène dans son souvenir ; pour ses lecteurs le récit qu’il en a laissé est, sans qu’il l’ait voulu, le signe que lui seul peut avoir écrit ces choses.

Jean marqua le moment douloureux et suprême de l’agonie de Jésus par ces paroles : « Jésus sachant que tout allait être consommé », c’est-à-dire toute son œuvre achevée par sa mort qui s’approchait. À ce moment, le plus affreux tourment du supplicié fut la soif brûlante de la fièvre, occasionnée par les plaies. Jésus exprima cette souffrance qu’il éprouva et manifesta le  besoin de quelque soulagement. Il attribua à Jésus même l’intention d’aider à l’accomplissement de la prophétie en faisant connaître la soif qui le tourmentait.

Ce furent les soldats qui avaient crucifié Jésus qui accomplirent cet acte d’humanité : le vinaigre était un vin acide, breuvage des soldats et des pauvres. Il parut, puisque ce vin se trouvait là, ainsi qu’une éponge et une tige d’hysope, qu’on apporta pour le soulagement des crucifiés.  L’hysope est une fort petite plante, sa tige atteint cependant une longueur de un pied à un et demi pied, elle pouvait suffire pour porter l’éponge jusqu’à la bouche du supplicié, car celui-ci ne fut pas beaucoup élevé au-dessus du sol.

Le sabbat était le premier jour de la fête de Pâque. Les Juifs ne devaient pas laisser un criminel passer la nuit sur le gibet. Les Romains de leur côté, avaient l’usage, très anciennement déjà, d’abréger le supplice des crucifiés en leur brisant les jambes ou en les tuant à coups de bâton. Ce fut l’exécution de cette mesure que demandèrent à Pilate ces mêmes chefs du peuple qui, avec l’odieuse hypocrisie dont ils donnèrent tant de preuves dans cette histoire, observèrent les prescriptions de leur loi, tout en commettant le plus grand des crimes.

Les soldats qui procédèrent à l’exécution s’approchèrent des crucifiés. Jean constata avec bonheur que Jésus ne fut pas mutilé, que cette dernière barbarie, ce dernier outrage lui furent épargnés ; et qu’ainsi une prescription de l’Écriture fut accomplie.

Diacre Michel Houyoux

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◊  Enjeux de la fraternité : cliquez ici pour lire l’article →  Oser rêver de fraternité

◊ Charles Delhez, s.j. – Curé de Blocry   : cliquez ici pour lire l’article → Évangéliser, aujourd’hui encore ?

  Voici ton fils. Voici ta mère

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Mardi de la septième Semaine du Temps Pascal

Posté par diaconos le 18 mai 2021

Père, glorifie ton Fils

Père, glorifie ton Fils » (Jn 17, 1-11a)

# On appelle Prière sacerdotale la prière que Jésus fait à son Père à la fin du ‘Discours d’adieux’ qui suit le lavement des pieds. Elle occupe tout le chapitre 17e de l’évangile de saint Jean. Y assumant implicitement le rôle de Grand-prêtre (sans que le mot soit employé) Jésus, à l’approche de sa mort (Passion), se perçoit mystiquement tout à la fois comme ‘prêtre et offrande à Dieu’, dans le sacrifice ultime de sa vie pour la Rédemption du monde.

Les Pères de l’Église, tel Cyrille d’Alexandrie (Ve siècle), soulignaient déjà le caractère sacerdotal du chapitre 17 de l’évangile de Jean. Le théologien du Moyen Âge, Rupert de Deutz (†1129) est explicite lorsqu’il parle de Jésus comme ‘prêtre propitiatoire’ autant que ’offrande de propitiation’. C’est cependant le théologien luthérienDavid Chytraeus (1530-1600) qui parle de chapitre comme étant la ‘Prière sacerdotale’ de Jésus. Il est repris depuis par tous les exégètes et théologiens. Lors de la fête de l’Expiation le Grand prêtre d’Israël suivait un rituel défini tel qu’on le trouve fixé dans le Lévitique, un des cinq premiers livres de la Bible Les sacrifices expiatoires d’animaux furent offerts pour le Grand Prêtre lui-même, puis pour la classe sacerdotale et enfin pour le peuple d’Israël. Jésus reprend le même schéma.

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De l’Évangile selon Jean

01 Ainsi parla Jésus. Puis il leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie. 02 Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. 03 Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. 04 Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire.

05 Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. 06 J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. 07 Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, 08 car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé.

09 Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. 10 Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux. 11 Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père saint, garde-les unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes (Jn 17, 1-11a)

La prière sacerdotale de Jésus-Christ

Jésus a achevé les discours qui devaient préparer les disciples à son départ à sa glorification, à une communion invisible et spirituelle avec lui, il les a terminés par ce mot triomphant : « J’ai vaincu le monde ! » (Jn 16. 33). Levant les  yeux au ciel,  Jésus  s’adressa à son Père et il pria. Il Pria à haute voix, au milieu de ses disciples, et quelle prière ! Prière ardente, et pourtant sereine, dans laquelle, comme le dit Luther : « Jésus répand en présence de Dieu et de ses disciples le dernier fond de son âme ».

Il n’y a, ni dans l’Écriture, ni dans les littératures des peuples, rien qui égale la simplicité et la profondeur, la grandeur et l’intimité de cette prière. (Luthardt)

Quelle impression ne dut-elle pas laisser dans le cœur des disciples ! Il ne fut pas étonnant qu’elle resta gravée dans l’âme de Jean et qu’il put nous la conserver fidèlement. Tout dans cette inimitable prière, fut en parfaite harmonie avec la situation et avec les besoins de l’âme de Jésus et de ses disciples. On l’appela Prière sacerdotale, parce qu’en la prononçant Jésus fit acte de souverain sacrificateur : il s’offrit à Dieu comme une oblation sainte et il préluda à ce sacrifice en intercédant pour ses disciples et pour toute son Église.

Père, dit Jésus, il le prononça six fois, avec amour, dans cette prière. Ses disciples apprirent de lui à considérer Dieu comme un Père, car, quoique Dieu fût son Père dans un sens unique et exclusif, il les autorisa à invoquer Dieu comme lui le fit., parce que, rachetés par lui, ils reçurent l’adoption et devinrent des enfants de Dieu : « Et vous n’avez pas reçu un esprit d’esclavage pour être encore dans la crainte, mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père  ! » (Rm 8, 15)

L’heure vint, l’heure de la mort, qui fut, par la suite,  suivie de la gloire. Tant que cette heure marquée par la volonté souveraine de Dieu n’était pas venue, les adversaires étaient impuissants à rien entreprendre contre Jésus ; mais il se livra volontairement à eux. La première chose que demanda Jésus, fut sa glorification. Ce qu’il entendit par là, il le précisa : sa réintégration dans la gloire éternelle.

Jésus glorifia Dieu dans toute sa vie. Ce ne fut qu’après être rentré dans la plénitude de sa puissance divine qu’il en manifestant les attributs divins de la toute-puissance et de la toute présence pour achever son œuvre par l’envoi du Saint Esprit et par l’établissement de son règne dans le monde. L’intention miséricordieuse de Dieu, en conférant à Jésus ce pouvoir sur notre humanité, a été qu’il donne la vie éternelle, à  tous ceux que le Père lui a donnés.

Ce serait peu de chose, s’il disait simplement : Tout ce qui est à moi est à toi ; car cela, chacun peut le dire, mais qu’il affirme l’inverse et dise : Tout ce qui est à toi est à moi, c’est ce qu’aucune créature ne peut prétendre devant Dieu.(Luther)

Les disciples furent dignes des grâces demandées pour eux, non seulement parce qu’ils furent à Jésus comme ils furent à Dieu mais parce que Jésus fut glorifié en eux. Il fut glorifié déjà en ce qu’ils crurent en lui et l’aimèrent  ; et il le fut dans le monde par leur témoignage et par toute leur vie.

Garde-les et conduis-les à l’éternelle unité du Père et du Fils ! Tel fut l’objet de la prière que Jésus prononça pour les disciples. Avant de demander cette grâce, Jésus exprima le profond besoin qu’ils en eurent, parce qu’il allait les quitter et les laisser sans lui dans ce monde ennemi de Dieu et de son règne, où ils rencontrèrent à chaque pas de nouveaux dangers.

Jésus n’est plus avec eux, dans le monde pour les garder, et il n’est pas encore auprès de Dieu, pour pouvoir les protéger du sein de sa gloire céleste. Il y a là un intervalle douloureux, durant lequel son Père doit se charger de ce soin. (Godet)

Père saint, dit Jésus avec le sentiment profond que la sainteté de Dieu, son éternelle vérité, son immuable amour est l’opposé absolu du mensonge et de là corruption qui règnent dans le monde, et dont Dieu préservera les siens en les rendant participants de cette sainteté par son Esprit. Garde-les en ton nom : ce nom est l’expression de toutes les perfections que Dieu déploiera en leur faveur pour les préserver du mal. Sa fidélité est engagée à les garder jusqu’à la fin.

Enfin, le but suprême de cette ardente supplication fut que les disciples, tous les disciples de Jésus, furent amenés à cette unité sainte de la vie divine et de l’amour, qui est celle du Père et du Fils. Le péché a divisé les hommes en les séparant de Dieu, leur centre et leur lien ; l’œuvre et la gloire de la rédemption opérée par Jésus-Christ c’est d’élever notre humanité jusqu’à l’unité que le Fils possède avec son Père.

Jésus nous y introduit en nous communiquant l’Esprit d’amour qui l’unit au Père, et c’est dans ce sens profond que la connaissance du Père et du Fils est la vie éternelle. Bengel fit, entre l’unité du Père et du Fils et celle à laquelle nous sommes destinés, cette distinction très juste : « Celle-là est une unité d’essence : celle-ci une unité par la grâce ; ainsi la seconde est semblable, mais non égale à la première ».

Diacre Michel Houyoux

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◊ La Croix : cliquez ici pour lire l’article →  Mardi de la septième semaine du temps pascal (Jn 17, 1-11a)

◊ Abbaye de Tournay   : cliquez ici pour lire l’article →  Mardi de la 7ème semaine du Temps Pascal

  « Père, glorifie ton Fils » – Lectio Divina

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Monday of the Seventh Week in Pascal Time

Posté par diaconos le 17 mai 2021

Take heart ! I am the winner of the world

17 Bible Verses about Overcoming - DailyVerses.net

# The Christian faith (Catholic, Orthodox, Protestant, Evangelical) is the belief in the divine Trinity, (God the Father, Jesus Christ, his son and the Holy Spirit) and in the certainty of the redemption of sins brought about by the passion and resurrection of Jesus. It is expressed synthetically in the different versions of the creed (‘I believe’ in Latin).

The creed has two main versions: the Nicene-Constantinopolitan symbol and the Apostles’ symbol. Various Christian confessions of faith present a summary of particular Christian beliefs according to denomination. The Christian faith is based on the Bible. Biblical faith is therefore primarily about trust in God, before it is about belief or dogmatic content.

In the Gospels, Jesus compares the believer to a man who builds his house on the rock and thus makes it truly indestructible. He gives Simon, the first disciple to recognise him as the Messiah and Son of God, the nickname ‘Peter’, an allusion to the faith that makes him a rock. In addition to the creed, Catholicism is characterised by the ‘deposit of faith’, which includes the Scriptures and Tradition6 , whereas Protestantism and evangelical Christianity rely solely on the Scriptures.

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From the Gospel according to John

29 His disciples said to him, « Behold, you speak openly and no longer in images. 30 Now we know that you know all things, and you do not need to be questioned; that is why we believe that you came forth from God. « 31 Jesus answered them, « Now you believe! 32 « Behold, the hour is coming – it has already come – when you will be scattered, each to his own, and you will leave me alone; but I am not alone, for the Father is with me. 33 This is what I have said to you, that in me you may have peace. In the world you have to suffer, but take courage! I am the winner over the world. «   (Jn 16, 29-33)

The disciples’ profession of faith

 The last words of Jesus made a deep impression on the minds of the disciples; they finally understood, to some extent, what Jesus had revealed to them about himself; they unanimously professed their faith, which had received such a bright light. Every word they used was taken from the very words Jesus spoke.

It was the conviction that Jesus knew all things and that they no longer needed to question him, because he knew the thoughts of their hearts and spontaneously answered all the questions they put to him; it was the confession of their faith in the great revelation about the divine origin of Jesus : « We believe that you came from God. « 

All this was not postponed to the future, but really existed in their hearts. Jesus, with deep joy, approved and encouraged the sincere profession of faith of his disciples. Only he added a serious warning to make them vigilant. Many exegetes and editors of the text have turned this word of Jesus into a question : « Do you believe now ? « 

Jesus regarded the disciples’ profession of faith as premature and warned them of their imminent defection; this interpretation took no account of the peaceful and encouraging words which ended this discourse, nor of the fact that in the priestly prayer Jesus gave a confident testimony to his disciples’ faith.

« Let not your faith fail. You, therefore, when you have returned, strengthen your brothers. » (Lk 22, 32) This warning was intended to provoke self-doubt, vigilance and prayer in the souls of the disciples; by these means, they could have prevented a deep and painful fall.If the faith of the disciples bore the harsh shock that hit them, this faith did not fail, because Jesus sustained it by his prayer.

Jesus added : « You will leave me alone ! »  This sadness concerned his disciples more than himself, for the deep solitude in which he found himself was filled by the presence and love of his Father, who was always with him : « He who sent me is with me; he has not left me alone, because I always do what is pleasing to him » (Jn 8, 29).

Jesus’ last words to his disciples were words of peace, courage and victory! All that he had said to them so far had no other purpose than this: that in Jesus they would have peace.  Peace, peace of heart, that supreme good with which no man can be unhappy, peace, always drawn from Jesus, in an intimate and living communion with him, was the heritage that Jesus left them.

There was a formidable adversary to this peace: the world, the enemy of God and his truth, the world in the midst of which Jesus left them. Jesus saw his victory over the world already accomplished by his death, by his resurrection, by his glory.  It was there that the disciples always drew the courage that these words inspired in them.

Deacon Michel Houyoux

Links ♥to other Christian websites

◊ The anointed Writer : click here toread the paper →Take Heart – I have Overcome the World

◊ Got Quesytions  : click here toread the paper → What is a profession of faith ?

  Peter’s Profession of Faith

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