Vendredi Saint : PASSION DU SEIGNEUR

Posté par diaconos le 2 avril 2021

Le Christ s’est anéanti lui-même en prenant la condition de serviteur

Une pause par jour – 6 novembre 2018 | «Notre-Dame des 3 Vallées

 

# Le Vendredi saint est le vendredi qui précède Pâques. Ce jour-là, les chrétiens commémorent la passion et la crucifixion de Jésus-Christ. Cette fête est observée avec des pratiques et des rituels particuliers par les fidèles de nombreuses confessions chrétiennes. Le Vendredi saint, les cloches, qui appellent traditionnellement les fidèles à la célébration de l’Eucharistie, ne sonnent pas en signe de deuil. Il faut cependant préciser à partir de quel moment, car il existe différentes traditions selon les différents rites catholiques. Selon le rite romain, les cloches sonnent pour la dernière fois le soir du jeudi saint, et précisément au chant du Gloria pendant la messe du soir, puis reviennent sonner de manière festive pendant la veillée pascale, toujours au chant du Gloria, en signe de l’annonce par les chrétiens de la résurrection de Jésus. Dans le rite ambrosien, cependant, les cloches sonnent jusqu’à l’annonce de la mort du Seigneur : trois heures de l’après-midi du Vendredi saint. Après cela, ils se taisent jusqu’à la Vigile de Pâques. La célébration de la messe est également exclue dans le rite romain le samedi saint. Dans le rite ambrosien, il est également exclu chaque vendredi du Carême.

# Le Vendredi saint est la commémoration religieuse célébrée par les chrétiens le vendredi précédant le dimanche de Pâques. Il marque le jour de la crucifixion et de la mort de Jésus-Christ. Il fait partie du triduum pascal, qui s’étend du Jeudi saint (commémoration du dernier repas du Christ avec ses apôtres) aux vêpres du dimanche de Pâques. Dans la tradition orthodoxe, il est appelé « Grand vendredi » ou « Saint et grand vendredi ».

Ce jour est férié dans un grand nombre de pays ou de régions dont une partie de la population est chrétienne, en Europe (Allemagne, Espagne, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Suisse…), au Liban, en Amérique (Argentine, Canada, Chili, 12 des 50 États des États-Unis…), en Afrique (Éthiopie, Kenya, Nigeria…) et en Asie (Hong Kong, Inde, Indonésie, Macao…). C’est également un jour férié pour les départements français de la Moselle, du Bas-Rhin, du Haut-Rhin, et des collectivités territoriales de la Martinique et de la Guadeloupe. La mort du Christ et la foi en sa Résurrection sont fondamentales pour le christianisme ; ce jour est donc célébré par toutes les Églises chrétiennes. Il s’agit d’un jour de tristesse et de méditation sur la signification de cette mort1.

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Les passages du livre d’Isaïe (première lecture) et de la lettre aux Hébreux (deuxième lecture) donnent un sens à cette terrible et ignoble souffrance de Jésus. Celui qui a porté nos souffrances et nos péchés est la cause de notre salut.  C’est par lui que nous sommes sauvés, sa mort nous ouvre la vie. Le deuxième moment important de la célébration liturgique de ce soir est la grande prière universelle. Il s’agit de prier le Christ, l’espoir de tous les hommes, et de demander sa lumière pour ceux qui en ont le plus besoin.

La croix s’est levée sur le monde d’aujourd’hui. Le Vendredi saint n’est pas seulement l’anniversaire d’un événement passé. Avant tout, l’Église nous demande de croire que, par sa mort, le Christ nous apporte la certitude de notre résurrection. Le Vendredi saint, nous ne célébrons pas la messe. Cependant, à la fin de la cérémonie, nous serons invités à recevoir la communion, le corps du Christ offert pour l’humanité.

Joyeuses et saintes Pâques à vous, cher ami en Christ, et à vos proches. Avec mes salutations amicales et fraternelles.

Diacre Michel Houyoux

Pour nos iniquités, il a été écrasé

Extrait du livre du prophète Isaïe

Mon serviteur prospérera, dit le Seigneur, il s’élèvera, il sera exalté ! Les foules furent stupéfaites en le voyant, car il était tellement défiguré qu’il ne ressemblait plus à un homme, il n’avait plus l’apparence d’un fils d’homme. Il étonnera une multitude de nations, et les rois se tiendront devant lui avec crainte, car ils verront ce qu’on ne leur a jamais dit, et ils verront des choses dont ils n’ont jamais entendu parler.

Qui aurait cru ce que nous avons entendu ? A qui le bras puissant du Seigneur a-t-il été révélé ? Devant lui, le serviteur a grandi comme une plante rabougrie, une racine dans une terre aride ; il était sans apparence ni beauté pour attirer nos yeux, son apparence ne nous plaisait pas. Méprisé, abandonné des hommes, homme de douleur, familier de la souffrance, il était comme celui devant lequel on se voile la face ; et nous l’avons méprisé, nous l’avons considéré comme un moins que rien. Car c’est lui qui a porté nos souffrances, nos peines dont il était accablé.

Et nous pensions qu’il était amoureux,… blessé par Dieu, humilié. Mais c’est à cause de nos rébellions qu’il a été transpercé,…et à cause de nos iniquités qu’il a été écrasé. Le châtiment qui nous donne la paix était sur lui : par ses blessures nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des moutons, chacun suivant son propre chemin. Mais le Seigneur a mis nos fautes sur lui. «  (Is 52, 13 – 53, 12).

Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche : comme un agneau mené à l’abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n’ouvre pas la bouche. Arrêté, puis jugé, il a été supprimé. Qui donc se soucie de son sort ? Il a été retranché de la terre des vivants, frappé pour les émeutes de son peuple. Son tombeau a été mis avec les méchants, sa tombe avec les riches ; pourtant il n’avait pas fait de violence, on n’a pas trouvé de tromperie dans sa bouche.

Écrasé par la souffrance, il était satisfait du Seigneur. S’il donne sa vie en sacrifice de réparation, il verra des descendants, il prolongera ses jours : par lui, ce qui plaît au Seigneur réussira.  À la suite de ses tourments, il verra la lumière, la connaissance le remplira. Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes ; il prendra sur lui leurs iniquités.

C’est pourquoi, parmi les grands, je lui donnerai sa part, Avec les puissants, il partagera le butin, Parce qu’il s’est dépouillé jusqu’à la mort, Et qu’il a été compté parmi les pécheurs, Alors qu’il a porté le péché de plusieurs, Et qu’il a intercédé pour les pécheurs. (Is 52, 13 – 53, 12)

Le sacrifice et la gloire du Seigneur

C’était comme si le serviteur s’approchait de plus en plus du lointain et apparaissait de plus en plus clairement. Beaucoup ont été étonnés et pétrifiés à sa vue : le serviteur n’est parvenu à la gloire qu’au prix de souffrances telles qu’il a été défiguré. L’étonnement causé par sa misère n’a d’égal que celui causé par sa gloire.

Le serviteur, apparaissant soudainement dans sa gloire, a provoqué un profond choc dans le monde païen, qui a sursauté d’étonnement et d’anticipation.  Les rois le virent et se levèrent… Leur extrême surprise s’explique d’autant mieux que son destin ne leur avait pas été annoncé comme à Israël.Le rejet sans précédent du Messie par Israël s’explique par l’infirmité de son apparence.

Sous cette faiblesse, qui le scandalise, le peuple ne discerne pas le bras de Dieu. Isaïe a comparé le serviteur à une plante frêle, que personne ne remarquait, mais sur laquelle les yeux et la faveur de Dieu se reposaient, car Lui seul connaissait son prix.   Ce germe n’a pas poussé à partir du tronc d’Isaïe, comme l’a fait Isaïe 11, 1, mais à partir d’un sol desséché (du sein d’Israël) qui avait été profondément abaissé. Car le Messie apparaît ici et tout au long de cette partie d’Isaïe, non pas comme le représentant de la famille royale, le fils de David, mais comme le représentant de tout le peuple, dont il était le prêtre (le véritable Israël, Isaïe 49, 3).

Le prophète a vu l’image d’un de ces lépreux à qui la loi ordonnait de se couvrir le visage devant ses semblables (Lévitique 13, 45). Mais ici, ce sont les autres hommes qui se couvrent pour ne pas le voir, tant son apparence l’horrifie.  Nos maladies et nos souffrances étaient le salaire de son péché.

Israël raisonne comme les amis de Job : prétendant mesurer sa culpabilité à sa souffrance, ils le considèrent comme un homme que Dieu a frappé d’un mal horrible à cause d’un crime exceptionnel, considéré comme la punition directe du péché ; voir par exemple Lévitique 13, 1-59 ; le traité talmudique traitant de la lèpre est intitulé Plaies. Selon la tradition juive, le Messie fils de Joseph (le Messie humilié) devait être lépreux.

Le prophète modifie l’image pour introduire une nouvelle caractéristique : non seulement le serviteur souffre d’infirmités qui provoquent le mépris et l’incrédulité, mais la haine de son peuple est dirigée contre lui, et à la fin il succombe à une mort violente Cette mort voulue par Dieu est une punition pour ses péchés. Isaïe ne fait pas de distinction entre les fidèles et les infidèles ; tout Israël, sans exception, a péché et a besoin de la médiation du serviteur. Le prophète est en accord avec lui-même et avec tout l’Ancien Testament (Psaumes 14, 2-3 ; Psaumes 143, 2).

Loin de protester contre cette punition imméritée, le serviteur l’accepte et la supporte en silence. Le Nouveau Testament revient fréquemment sur ce type de l’Agneau de Dieu Jean 1, 29 ; 1 Pierre 1, 18-19 ; 1 Pierre 2, 23.  Le mot d’or signifie ici génération. Beaucoup l’ont appliqué à la postérité spirituelle du serviteur.

Dans sa mort, il est avec l’homme riche. L’hébreu dit simplement : dans sa mort avec l’homme riche. Il serait assez naturel de mettre en parallèle ces mots : son sépulcre avec les méchants. Il faudrait alors, avec Luther et Calvin, donner au mot riche le sens de fier ou de violent. Mais cela détournerait le mot hébreu de sa signification constante.

La sépulture d’un homme riche, bien qu’impie, n’est pas une sépulture ignominieuse, comme celle d’un malfaiteur. Si nous laissons le mot riche dans son sens naturel, les deux membres de la phrase forment évidemment une antithèse. Ceux qui ont condamné le serviteur à mort (verset 8), lui ont donné la sépulture d’un criminel.

Le récit évangélique de la mort de Jésus entre deux criminels et de son enterrement dans le tombeau du riche Joseph d’Arimathie (Mt. 27, 57) offrirait une coïncidence frappante avec cette ligne de prophétie. Mais nous avons du mal à croire que c’est là le véritable sens du texte. L’explication suivante nous semble plus naturelle : il a été enterré avec les criminels (avec lesquels il est mort) ; mais après sa mort, il a été placé par Jéhovah parmi les plus honorés.

L’expiation était une compensation offerte par la loi pour certaines infractions. Le serviteur était représenté ici comme payant la dette que les pécheurs étaient incapables de payer eux-mêmes.

C’est son âme qui a été offerte. Dans les sacrifices de l’ancienne alliance, le sang était l’élément purificateur, car c’est en lui que réside la vie ou l’âme (Lévitique 17:11). Par cette allusion aux rites lévitiques, Isaïe laisse entendre que dans les souffrances volontaires du juste serviteur du Seigneur, Israël a trouvé la réalité de ce qui n’était que représenté par les sacrifices de l’ancienne alliance.

Le prophète a mentionné une triple récompense pour les souffrances du serviteur :

  1.  une postérité : ceux que sa mort a fait revivre, Jean 12, 21
  2. de longs jours : la vie sans fin du Ressuscité, Apocalypse 1, 18 ; Romains 6, 9-10 ; Hébreux 7, 16-24
  3. Enfin, la prospérité de l’œuvre de Jéhovah entre ses mains. Cette œuvre était l’établissement du royaume de Dieu dans le monde entier, que le Rédempteur a accompli du sein de sa gloire.

La période d’humiliation et d’échec qu’il a traversée sur la terre, pendant son ministère auprès d’Israël, a été suivie d’une période de conquêtes spirituelles après son exaltation, dont le terme a été la soumission de toute l’humanité à son empire (Jean 12, 32 ; Philippiens 2, 9-11).  Le serviteur jusqu’alors méprisé, l’esclave et le puissant (Isaïe 49, 7), est devenu lui-même un homme puissant dans l’histoire de l’humanité, un de ceux qui ont marqué son développement, un des conquérants spirituels du monde, et a distribué le butin parmi les membres de la vaillante armée qui a combattu avec lui pour l’établissement du royaume de Dieu.

Diacre Michel Houyoux

Complément

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   Un temps de prière pour le vendredi saint avec les dominicains

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Mercredi Saint

Posté par diaconos le 31 mars 2021

Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit ; mais malheureux celui par qui il est livré !

# La Cène (terme issu du latincena, « repas du soir, dîner ») est le nom donné dans la religion chrétienne au dernier repas que Jésus-Christ prit avec les douze apôtres le soir du Jeudi saint (le 14 Nissan du calendrier hébraïque), avant la Pâque juive, peu de temps avant son arrestation, la veille de sa crucifixion, et trois jours avant sa résurrection. Après avoir célébré avec eux la Pâque, il institua l’Eucharistie — selon trois des quatre évangiles canoniques — en disant : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang ».

L’idée d’un banquet communautaire célébrant l’arrivée du Royaume de Dieu existait dans le judaïsme contemporain chez les esséniens, qui anticipaient un tel repas présidé par le Prêtre et le Messie (1 QSA 2, 17-222), et qui observaient selon leur règle un repas communautaire en prévision du banquet messianique de la Fin des temps (1 QS 6, 4-63). Des textes apocalyptiques postérieurs (Baruch, Enoch, l’Apocalypse d’Elie) parlent d’une abondance de nourriture à la Fin des temps ainsi que d’un repas pris avec le Messie » Les chrétiens de toutes tendances confondues (orthodoxes, catholiques, protestants), considèrent que ce dernier repas pris par Jésus avec ses disciples institue le sacrement de l’Eucharistie.

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De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Mercredi Saint - Père Gilbert AdamEn ce temps-là,  l’un des Douze, nommé Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui remirent trente pièces d’argent.  Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.

 Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus : « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? » Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.” » Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.

Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. Pendant le repas, il déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. » Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? »
Prenant la parole, il dit : « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! »
Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! » (Mt 26, 14-25)

L’institution de la cène

Les paroles de Jésus prononcées au sujet de Marie irritèrent Judas et déterminèrent sa trahison. Ce fut Judas  qui prit l’initiative de dénoncer Jésus aux chefs des prêtres. Malgré les avertissements réitérés de Jésus  Judas s’enferma dans ns son péché et joua avec une passion qui finit par livrer son âme à la puissance des ténèbres  : « Satan entra en Judas, appelé Iscariote, qui était au nombre des Douze. » (Lc 22, 3)  Au reste, bien qu’il y ait un profond mystère dans la destinée de cet homme , comme dans celle de toute âme qui se perd,

  Judas ne prévit pas le résultat de sa trahison. de sa trahison. Il pensa que le sanhédrin se contenterait d’infliger à Jésus une peine légère ou que celui-ci ferait usage de sa puissance pour échapper à ses ennemis. Ce qui le prouva, ce fut sa conduite après l’événement.  Ces trente pièces d’argent qui étaient sans doute des sicles, était le plus bas prix d’un esclave :  » Si c’est un esclave, homme ou femme, on donnera 30 pièces d’argent au maître de l’esclave et le bœuf sera lapidé. » (ex 21, 32)

Judas n’avait pas prévu les conséquences de son action,  et qu’ainsi, dans son aveuglement, il n’y attacha pas l’importance que les événements  donnèrent à son crime. Cet argent avait été pris dans le trésor du temple, qui servait à acheter les victimes. Ainsi l’Agneau de Dieu dut être payé par ce trésor, où cependant les trente pièces d’argent ne rentrèrent plus. Le premier jour des pains sans levain, les disciples demandèrent à Jésus où ils durent lui préparer la Pâque. Jésus leur indiqua une maison amie, en ville, et les disciples exécutèrent ses ordres.

Le soir venu, il se mit à table avec les douze. Il déclara que l’un d’eux le livrera. Consternés, ils demandèrent chacun :  » Est-ce moi  ? »  Jésus désigna le traître et dit que la mort du fils de l’homme fut l’accomplissement des prophéties, mais que celui qui fut l’instrument de cette mort n’en fut pas moins coupable et malheureux. Judas demandant à son tour si ce fut  lui, Jésus le lui confirma. Pendant le repas, Jésus prit du pain, et après avoir prononcé une bénédiction, il le rompit et le donna à ses disciples en leur disant : Ceci est mon corps. Il prit aussi une coupe, et leur commanda d’en boire tous, disant : Ceci est mon sang, le sang de l’alliance répandu pour la rémission des péchés. Jésus termina le repas en déclarant qu’il ne boira plus du produit de la vigne jusqu’à ce qu’il le boive à nouveau dans le royaume de son Père. Après le chant des cantiques, ils s’acheminèrent vers le mont des Oliviers.

Le quatorze du mois de nisan, les juifs préparèrent l’agneau de Pâque et les pains sans levain, et la fête commençait le même jour à six heures du soir, bien qu’elle fût fixée au lendemain quinze, de même que le sabbat des Juifs commençait le vendredi à six heures du soir. L’après-midi du 14 nisan, avant le coucher du soleil, l’agneau pascal était immolé par les sacrificateurs dans les parvis du temple et c’était dans la soirée qu’on le mangeait.

Les Israélites, à l’origine, célébraient la Pâque debout, les reins ceints et le bâton à la main : « Vous mangerez ainsi : la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le bâton à la main. Vous mangerez en toute hâte : c’est la Pâque du Seigneur. » (Ex 12, 11) Dans la suite, l’usage prévalut de prendre ce repas à demi couché sur le côté : « Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum. » (Lc 7, 38)

Les convives devaient être au moins dix, car l’agneau devait être entièrement mangé. Les Israélites mangeaient, avec l’agneau de Pâque, un plat composé de dattes, de figues… appelé charoset et ayant la couleur des briques, en souvenir de celles d’Égypte. Ils plongeaient dans cette sauce le pain et les herbes amères. Judas, assis près de Jésus, fit en même temps que lui ce mouvement de la main.

La vie est un don de Dieu, mais l’homme est responsable de l’usage qu’il en fait, si elle devient pour lui un mal, il ne peut l’attribuer qu’à sa faute : tel n’était pas le dessein de Dieu. En présence de la perdition d’une âme, cette parole de Jésus est d’une redoutable et mystérieuse vérité, mais dans les grandes afflictions de la vie présente, c’est par erreur que l’homme arrive quelquefois à considérer le don de l’existence comme un malheur.

L’insolence de Judas dépassa toutes les bornes. Mais cet entretien eut lieu à voix basse, Jésus ne voulant pas même alors rendre tout retour impossible à ce malheureux disciple, en le dévoilant directement aux autres. Ceux-ci en effet, ignorèrent ses intentions criminelles  : « Mais aucun des convives ne comprit pourquoi il lui avait dit cela.  Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d’acheter ce qu’il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres. » (Jn 13,, 28-29)

Diacre Michel Houyoux

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   Avec le père Eric Beaumer, professeur de liturgie : La Cène

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Mardi de la cinquième semaine du Carême

Posté par diaconos le 23 mars 2021

Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS

 Évangile et Homélie du mardi 31 Mar 2020. « Quand vous aurez élevé le Fils  de l'homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS » - Chorale  Belgo-Burundaise CSFA

# Paraclet, du latin paracletus, est un néologisme forgé par Jérôme de Stridon dans la traduction en latin de l’Évangile de Jean. Appliqué à l’Esprit Saint, ce mot a le sens de « défenseur », d’« intercesseur », de « consolateur ». Le paraclet est, chez les chrétiens, un des noms du Saint-Esprit. Jésus étant le premier consolateur (cf. 1 Jn 2, 1). Le Seigneur lui-même appelle l’Esprit Saint « l’Esprit de Vérité » (Jn 16, 13). ». L’Église catholique romaine reprend la traduction latine de paracletus comme « avocat » ou « protecteur », envoyé par Dieu pour parler dans le cœur de l’homme, remplaçant avantageusement la présence physique du Christ sur Terre en donnant accès à sa parole pour tous les hommes.
C’est ainsi que le péché contre la présence de Dieu qui nous protège nous prive de la miséricorde de Dieu, comme cela est explicité par Saint Matthieu 12:31 « C’est pourquoi je vous dis : Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera point pardonné. Quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir. »
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De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, Jésus disait aux Pharisiens : « Je m’en vais ; vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller. » Les Juifs disaient : « Veut-il donc se donner la mort, puisqu’il dit : “Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller” ? »
Il leur répondit : « Vous, vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous, vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. En effet, si vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. » Alors, ils lui demandaient : « Toi, qui es-tu ? »
Jésus leur répondit : « Je n’ai pas cessé de vous le dire. À votre sujet, j’ai beaucoup à dire et à juger. D’ailleurs Celui qui m’a envoyé dit la vérité, et ce que j’ai entendu de lui, je le dis pour le monde. » Ils ne comprirent pas qu’il leur parlait du Père.
Jésus leur déclara : « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme,
alors vous comprendrez que moi, JE SUIS, et que je ne fais rien de moi-même ; ce que je dis là, je le dis comme le Père me l’a enseigné. Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. » Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui. (Jn 8, 21-30)

La vérité vous rendra libres

Cette promesse est un encouragement et constitue en même temps une épreuve pour ceux qui avaient cru, et que Jésus distingue de la foule par ces mots : Vous, si vous demeurez dans ma parole.

Demeurer dans la parole de Jésus, c’est la pratiquer dans une obéissance persévérante et en vivre par l’intelligence, par la conscience, par le cœur ; nous demeurons semblablement dans l’air que nous respirons.

Ailleurs Jésus disait : « Que mes paroles demeurent en vous .  Si telle est votre attitude, vous êtes véritablement mes disciples, vous l’êtes et le resterez, et n’aurez pas reçu seulement une impression passagère de la parole que vous venez d’entendre. »

« La vérité qui est le contenu de ma parole, cette vérité qui est la parfaite révélation de l’essence du Dieu qui est amour, cette vérité que je suis moi-même.  et qui est en moi le rayonnement de ma sainteté, cette vérité vous rendra libres, libres de toute servitude morale, du péché, de la corruption ; elle vous rendra libres, en vous ramenant à Dieu qui est votre destination. »

Un être n’est libre  que lorsqu’il peut se développer conformément à la nature que Dieu lui donna, et atteindre le but de son existence. En leur présentant la vraie liberté, Jésus encouragea ses auditeurs à persévérer dans leur foi naissante, mais en même temps il mit cette foi à l’épreuve et chercha à l’épurer en la débarrassant des éléments de propre justice, d’orgueil national, d’espérances politiques et charnelles dont elle fut encore entachée.

   Vivre le carême avec st François d’Assise

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Mardi de la troisième semaine du Carême

Posté par diaconos le 9 mars 2021

C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère

 Mardi de la troisième semaine du Carême dans Carême 117400441

# l Le pardon de Die annule ou écarte un châtiment pour le péché. Il l’exprime soit par médiation d’un élu ordonné, soit par manifestation divine. Des personnes se traitent avec un amour chrétien en se pardonnant leur fautes. Ils effacent alors les mauvais sentiments à l’égard de ceux qui les ont offensés (Mt 5, 43–45 ; 6, 12–15 ; Lc 17, 3–4). Le pardon est très important dans le christianisme, mais est toujours mis au service du bien spirituel de la personne. Dans l’évangile, on voit souvent le Christ pardonner les péchés.
Il ne condamne pas la femme surprise en flagrant délit d’adultère en affirmant que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre. Il s’exprima de manière imagée comme dans la parabole du fils prodigue qui est pardonné après son repentir. Jésus recommanda à Pierre de pardonner non pas sept fois, mais 77x 7 fois fà celui qui se repent., c’est-à-dire toujours. Le pardon fait partie de la prière du Notre Père : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Il fait également partie du Credo Toute la société chrétienne, avec notamment l’abolition de la peine de mort, est dans la lignée de cette morale.
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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : «Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois. Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.

Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette.
Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?” Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait. C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. » (Mt 18, 21-35)

La parabole du serviteur impitoyable

Pierre interrogea Jésus sur l’étendue du devoir de pardonner. Jésus déclara qu’il fut sans limites.

Jésus illustra ce précepte par une parabole : Dieu, dans sa miséricorde infinie, fut comparé à un roi qui remit gratuitement à son serviteur insolvable une dette de dix mille talents. Ce serviteur, rencontrant aussitôt après un de ses camarades qui lui dut cent deniers, le fit jeter en prison.

Le roi, informé par ses autres serviteurs, le fit comparaître, lui reprocha son ingratitude et le livra aux bourreaux. Jésus déclara à ses disciples que Dieu les traitera de même s’ils ne pardonnent de tout leur cœur.  Du pardon des offenses. Pierre, préoccupé des paroles de Jésus, et de la pensée que le devoir du pardon des offenses dut pourtant avoir ses limites, adressa à Jésus sa question et crut être très généreux en allant jusqu’à sept fois.

Les rabbins, dans leur morale, se bornaient à trois fois. La réponse de Jésus prouva à, Pierre que sa morale, à lui était tout autre. C’est-à-dire un nombre indéfini de fois, toujours. S’il en fut autrement, il y aurait un moment où la charité cessa. Elle n’est pas l’exercice d’un devoir qui se calcule, mais un état d’âme.

Le talent d’argent valait, au temps de Jésus, 2 500 € ; le talent d’or valait environ 30 000 €. Dans la parabole , cela représenta une dette énorme, contractée par le maniement des affaires de l’État, et qu’un particulier ne pouvait payer. Notre dette envers Dieu ce sont d’une part ses bienfaits, d’autre part nos péchés : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » (Mt 6, 12)

La miséricorde de Dieu, telle qu’il l’a révélée dans sa plénitude par l’Évangile, est la source du pardon, d’un pardon parfaitement gratuit. Le maître accorda au serviteur infiniment plus qu’il ne demanda.  Mais ce serviteur étant sorti, rencontra un de ses compagnons de service qui lui devait cent deniers (500€) ; et l’ayant saisi, il l’étranglait, en disant : Paie ce que tu dois !

En entendant son compagnon proférer cette supplication qui, dans sa propre bouche, avait été si efficace, le méchant serviteur aurait dû sentir sa dureté, et se souvenir de la générosité de son maître.   Les bourreaux furent chargés d’exécuter le jugement. Le roi de la parabole ne remplit pas seulement le rôle de créancier, mais aussi celui de juge.

Pardonner, pardonner de tout son cœur, pardonner toujours, avec la compassion que le pécheur implore de Dieu, telle est la seule marque certaine qu’il a reçu son propre pardon, et tel est le sens de cette parabole. Jésus, pas plus ici qu’ailleurs, ne pouvait parler encore du grand et émouvant moyen par lequel il nous a acquis le pardon de Dieu. Et c’est pourtant la manifestation de cet immense amour qui rend possible aux chrétiens le pardon mutuel et même leur en fait un bonheur.

Diacre Michel Houyoux

Compléments

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Catéchèse : « Nous devons pardonner comme Dieu nous pardonne. »

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Soyez miséricordieux

◊ Père Marie Landry Bivina : cliquez ici pour lire l’article →  Soyez miséricordieux comme le Père

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Sensus Fidelium   : cliquez ici pour lire l’article → Le mardi de la troisième semaine de Carême

◊ Les marchands du Temple   : cliquez ici pour lire l’article → 3ème semaine de Carême Méditons la Parole !

♥     Avoir le courage de pardonner

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