Jésus multiplie les pains – Année B

Posté par diaconos le 30 novembre 2023

Multiplication-5-pains-2-poissons.jpg

# La première multiplication des pains intervient après la mort de Jean-Baptiste sur ordre d’Hérode Antipas. Une seconde multiplication des pains eut lieu ultérieurement. Matthieu et Marc furent les seuls évangélistes à la relater. Les deux miracles ne se déroulèrent pas au même endroit, dans un cas il y eut cinq mille hommes, dans l’autre cas quatre mille.

Le nombre de corbeilles de pains en surplus fut différent. Jésus évoqua les deux miracles en les distinguant clairement. Pour le docteur de l’Église Jean Chrysostome, Jésus lors de ce miracle se posa comme le créateur du ciel et de la Terre. Il incita par ce geste à prier avant le repas, et il voulut montrer l’importance du partage.Des théologiens plus modernes dirent que la multiplication des pains est le symbole de la Parole donnée par le Christ, parole qui nourrit les peuples. Ce geste messianique fut le symbole du partage fraternel, et symbole du chemin que suivirent les apôtres : transmettre la Bonne Nouvelle.

 

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, Jésus arriva près de la mer de Galilée. Il gravit la montagne et là, il s’assit. De grandes foules s’approchèrent de lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres encore ; on les déposa à ses pieds et il les guérit.

Alors la foule était dans l’admiration en voyant des muets qui parlaient, des estropiés rétablis, des boiteux qui marchaient, des aveugles qui voyaient ; et ils rendirent gloire au Dieu d’Israël. Jésus appela ses disciples et leur dit : «Je suis saisi de compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, ils pourraient défaillir en chemin.»

Les disciples lui disent : «Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour rassasier une telle foule ?» Jésus leur demanda : «Combien de pains avez-vous ?» Ils dirent : «Sept, et quelques petits poissons.» Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. Il prit les sept pains et les poissons ; rendant grâce, il les rompit, et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules. Tous mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles pleines. (Mt 15, 29-37)

Guérisons de malades

Des pharisiens vinrent demander à Jésus pourquoi ses disciples transgressèrent la tradition des anciens, en prenant leurs repas sans ablutions des mains. À quoi il répondit qu’eux-mêmes transgressèrent le commandement de Dieu par leur tradition. Il en donna pour preuve le cinquième commandement violé par eux, car ils autorisèrent à ne plus aider ses parents pauvres celui qui déclara avoir fait à Dieu une offrande de son bien.

Il les accusa d’hypocrisie en leur appliquant une déclaration d’Ésaïe sur le vain culte des lèvres, auquel le cœur resta étranger. Se tournant vers la foule, Jésus répondit à la question des pharisiens en rappelant que ce ne furent pas les aliments qui souillent l’homme, mais bien le mal qui est dans son cœur et qui se révèle par des paroles. Ses disciples l’avertirent que les pharisiens se scandalisèrent de ce discours ; à quoi il répondit en comparant ses adversaires à une plante qui va être déracinée, et à un aveugle conduisant un aveugle.

Pierre demanda à Jésus l’explication de l’image dont il se servit ; alors il dit clairement que les aliments, qui entrent dans la bouche, ne souillent pas l’homme, mais bien les mauvaises pensées et tous les péchés qui viennent du cœurJésus étant venu près de la mer de Galilée, de grandes foules l’environnent, amenant à ses pieds de nombreux malades qu’il guérit. Ces foules admirent sa puissance et glorifient Dieu .

Il appela ses disciples et leur exprima la compassion dont il fuit ému envers ces foules qu’il ne voulut pas renvoyer à jeun, de peur qu’elles ne défaillirent. Les disciples objectèrent l’impossibilité de les nourrir dans un désert ; car ils n’eurent que sept pains et quelques petits poissons. Mais Jésus ayant pris ces pains, et rendu grâces, les donna aux disciples, et ceux-ci au peuple. Tous furent rassasiés, et l’on emporta sept paniers des morceaux de reste. Or ils furent quatre mille personnes.

Jésus repassa le lac et va dans la contrée de Magdala. Sur la rive orientale de ce lac, et après un assez long détour que Matthieu ne mentionna pas. Ce qui émut d’une tendre compassion le cœur de Jésus, ce fut la vue de cette population pauvre des montagnes, si avide d’entendre sa parole, si empressée à lui amener ses malades, que depuis trois jours elle ne le quitta plus.

Toutes les provisions furent épuisées, et comme la contrée montagneuse située sur la côte orientale du lac n’offrit pas de ressources, et que plusieurs vinrent de très loin. Jésus, plein de sollicitude pour tous leurs besoins, craignit que, s’il les renvoya sans nourriture, ils ne défaillirent en chemin.Il s’adressa à ses disciples pour leur faire partager ce miséricordieux intérêt et pour les employer eux-mêmes dans l’œuvre qu’il eut accompli ; il semble que le souvenir de ce miracle aurait dû prévenir tous les doutes sur ce que Jésus put et voulut faire dans cette nouvelle nécessité.

Cette observation, et en général la similarité des deux miracles, inspirèrent plusieurs interprètes la pensée qu’il s’agirait d’un seul et même fait, deux fois raconté, avec quelques circonstances différentes.Ces circonstances furent assez importantes pour qu’il fut impossible d’identifier les deux faits : différence de la foule que Jésus nourrit : là, des habitants de la Galilée, au nombre de cinq mille ; ici une population des montagnes, au nombre de quatre mille ; là, cinq pains, ici sept, la, douze paniers de reste, ici sept.

Toute la réalité des deux faits fut la parole de Jésus rappelant les deux miracles et reprochant à ses disciples de n’en avoir pas gardé l’enseignement : «La création entière attend avec impatience le moment où Dieu révélera ses enfants.Car la création est tombée sous le pouvoir de forces qui ne mènent à rien, non parce qu’elle l’a voulu elle-même, mais parce que Dieu l’y a mise. Il y a toutefois une espérance» (Mc 8, 16-20)

Complément

Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Miracles de la multiplication des pains

Liens avec d’autres sites Web chrétiens

Regnum Christi : cliquez ici pour lire l’article → Jésus guérit les infirmes et multiplie les pains

mim-nanou75 : cliquez ici pour lire l’article →Jésus guérit les infirmes et multiplie les pains

Vidéo Lectio Divina : cliquez ici pour voir la vidéohttps://youtu.be/DI4ySI6h1g4

Publié dans Bible, Catéchèse, Disciples de Jésus, Enseignement, Histoire, L'Église, Nouveau Testament, Page jeunesse, Paroisses, Religion, Temps de l'Avent | Pas de Commentaire »

Jeudi trente -quatrième semaine du Temps Ordinaire – Année A

Posté par diaconos le 30 novembre 2023

SUIVRE JÉSUS ET DEVENIR PÊCHEURS D’HOMMES - Pasteur Théophile Mpetembe ...

 

# Le terme de pêcheur d’hommes est, selon l’Évangile selon Luc, celui qu’utilisa Jésus-Christ avant d’être ressuscité, au bord du lac de Génésareth. Il exhorta ainsi ses disciples à jeter leurs filets pour convertir les gens. Il faut se référer à la première pêche miraculeuse ainsi qu’à la deuxième pêche miraculeuse pour comprendre la métaphore évoquée par Jésus.

Benoît XVI, en s’adressant aux évêques, précisa que les termes pêcheur d’hommes désignent le fait qu’il faut jeter les filets de l’Évangile afin que nous adhérions au Christ, pour nous tirer hors des eaux salées de la mort et de l’obscurité dans laquelle la lumière du ciel ne pénètre pas. Grégoire le Grand, quelques siècles plus tôt, aborda le sujet dans son homélie 24 consacrée entièrement au deuxième épisode de la pêche. Il y précisa qu’après la conversion, après avoir été pris dans les filets, il ne faut pas revenir aux péchés, mais suivre les vertus.

Être pêcheur d’hommes consiste à faire suivre une vie meilleure à son prochain. La foi en Jésus-Christ se réfère à l’histoire de Jésus de Nazareth, Juif de Galilée, qui apparut au premier siècle dans le cercle de Jean le Baptiste avant de s’engager, s’entouré de quelques disciples, dans une carrière de prédication itinérante d’un à deux ans et demi, essentiellement en Galilée, en pratiquant guérisons et exorcismes.

Il suscita engouement et ferveur, s’attirant la méfiance des autorités politiques et religieuses, avant d’être arrêté, condamné et crucifié vers l’an 30à Jérusalem pendant la fête juive de la Pâque, sous l’administration du préfet Ponce Pilate. Le Papyrus P52, recto. Daté de la première moitié du deuxième siècle, ce document qui contient deux passages de l’Évangile selon Jean est le plus ancien exemplaire connu du Nouveau Testament.

Dans les premières décennies qui suivent la mort de Jésus de Nazareth vers 30, ses disciples se constituèrent en petites communautés autour de deux croyances : celle que Jésus fut le messie attendu par les juifs, et celle qu’il ressuscita et apparut à un certain nombre de témoins.

Ce mouvement des disciples de Jésus, par ses croyances en la messianité et la résurrection de Jésus, constitua alors une secte particulière au sein du judaïsme. La foi en Jésus-Christ fut marquée dès ses débuts par la prédication de Paul de Tarse, l’apôtre des gentils qui ne connut pas pas Jésus, mais qui affirma l’avoir vu après sa résurrection. Le Messie médiateur et rédempteur Le Messie (de l’hébreu מָשִׁיחַ —mashia’h) désigna dans le judaïsme l’oint du Seigneur, personne consacrée par le rituel de l’onction effectué par un prophète. Christos est, en grec, une traduction littérale du mot mashia’h utilisé dans la Septante.

 De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, comme Jésus marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs.Jésus leur dit : «Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes.» Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. De là, il avança et il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec leur père, en train de réparer leurs filets. Il les appela. Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent. (Mt 4, 18-22)

Les soucis du siècle et la séduction des richesses

Être pêcheur d’hommes consiste à faire suivre une vie meilleure à son prochain. La foi en Jésus-Christ se réfère à l’histoire de Jésus de Nazareth, Juif de Galilée, qui apparut au premier siècle dans le cercle de Jean le Baptiste avant de s’engager, entouré de quelques disciples, dans une carrière d  prédication itinérante d’un à deux ans et demi, essentiellement en Galilée, en pratiquant guérisons e  exorcismes.

Il suscita engouement et ferveur, s’attirant la méfiance des autorités politiques et religieuses, avant d’être arrêté, condamné et crucifié vers l’an 30 à Jérusalem pendant la fête juive de la Pâque, sous l’administration du préfet Ponce Pilate. Le Papyrus P52, recto. Daté de la première moitié du deuxième siècle, ce document qui contient deux passages de l’Évangile selon Jean est le plus ancien exemplaire connu du Nouveau Testament.

Dans les premières décennies qui suivent la mort de Jésus de Nazareth vers 30, ses disciples se constituèrent en petites communautés autour de deux croyances : celle que Jésus fut le messie attendu par les juifs, et celle qu’il ressuscita et apparut à un certain nombre de témoins.Ce mouvement des disciples de Jésus, par ses croyances en la messianité et la résurrection de Jésus, constitua alors une secte particulière au sein du judaïsme. La foi en Jésus-Christ fut marquée dès ses débuts par la prédication de Paul de Tarse, l’apôtre des gentils qui ne connut pas pas Jésus, mais qui affirma l’avoir vu après sa résurrection.

Le Messie médiateur et rédempteur

Le Messie (de l’hébreu מָשִׁיחַ — mashia’h) désigna dans le judaïsme l’oint du Seigneur, personne consacrée par le rituel de l’onction effectué par un prophète. Christos est, en grec, une traduction littérale du mot mashia’h utilisé dans la Septante. «D’autres personnes qui reçoivent la semence parmi les épines, ce sont celles qui entendirent la parole» (Mc 4, 18) Les épines représentèrent d’après Matthieu les soucis du siècle et la séduction des richesses ; à ces deux causes de stérilité Luc ajouta les voluptés de la vie et Marc les convoitises des autres choses, ou les autres genres de convoitises.

Mais souvent, depuis longtemps, ce qui fit qu’en eux la semence eut le temps de grandir, de donner les plus belles espérances et ce ne fut que plus tard que les épines grandissant aussi, l’étouffèrent. Les fruits de la semence avec les fruits de la parole dans la vie religieuse et morale de ceux qui l’ont entendue, a quelque chose de solennel et de frappant. Jésus il leur disait : «Apporte-t-on la lampe pour la placer sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas pour la placer sur le pied de lampe ?» (Mc 19, 22)

Cette image, riche en significations diverses, revient fréquemment dans les évangiles de Matthieu et de Luc, parce que Jésus l’employait souvent dans ses discours, et cela, dans des applications différentes. Ici il voulut enseigner à ses disciples que la connaissance des vérités de son royaume, qu’il leur communiqua par ses paraboles, ils ne durent pas la cacher à d’autres mais la publier au grand jour. Et tel est le devoir de chaque chrétien.

«Ne pensez pas que ce que je vous confie maintenant en secret, doive rester toujours caché ; j’allume en vous la lumière, afin que, par votre ministère, elle dissipe les ténèbres dans le monde entier.» (Erasme) Cette parole a même une portée plus générale. Tout ce qui reste caché à l’homme dans ce monde ne lui est voilé que pour lui être un jour pleinement révélé : «Cela a lieu graduellement dans le siècle présent et s’accomplira pleinement quand la lumière éclairera toutes choses» (1 Co. 4-5)- Bengel

Diacre Michel Houyoux

Sites intéressants à voir sur Internet

Abbaye de Scourmont : cliquez ici pour lire l’article → Homélie pour le jeudi de la 14ème semaine du Temps Ordinaire- Année A

Jean Jaques Sanza → Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes

Opus dei : cliquez ici pour lire l’article → Convaincre sans vouloir vaincre : dix clés pour communiquer la foi

Vidéo Pasteurs Laurence Blondeau et Louis Pernot → https://youtu.be/W7Cu-jfoaSU

Publié dans Bible, Catéchèse, comportements, Disciples de Jésus, évangiles, Histoire, Histoire du Salut, L'Église, Nouveau Testament, Page jeunesse, Religion, Temps ordinaire | Pas de Commentaire »

Saint André Dũng-Lạc et ses compagnons martyrs

Posté par diaconos le 24 novembre 2023

Litanies des Saints Martyrs du Vietnam - images saintes

 

André Dũng-Lạc et cent dix-sept fidèles vietnamiens. Il s’agissait d’évêques, de prêtres et de nombreux laïcs, une mère de six enfants et même un enfant de neuf ans, donnèrent leur vie pour le Christ entre le XVIIe et le XIXe siècle. 96 étaient des Vietnamiens de souche et 21 des missionnaires espagnols ou français qui avaient embrassé cette terre et sa culture.

Ce groupe fut canonisés ensemble par le Pape Jean-Paul II en 1988, représente à son tour une multitude anonyme estimée entre 100 000 et 300 000 martyrs, la grande nuée de témoins dont le sang fut la semence d’une Église florissante sur la terre du Vietnam.

Le Père André Dũng-Lạc, qui donna son nom et l’histoire de sa vie à ce groupe de martyrs, vint au monde sous le nom de Dung An-Tran dans une famille pauvre et ordinaire du nord du Vietnam vers 1795. La famille suivait la religion traditionnelle de leur pays.

Le jeune garçon fut baptisé sous le nom d’André. Mais quand An-Tran avait douze ans, sa famille déménagea à Hanoi pour chercher du travail. Là, il rencontra un chrétien, un catéchiste qui le logea et l’instruisit au sujet du Seigneur et Sauveur de l’humanité.

En 1823, André fut ordonné prêtre, et sa prédication et sa simplicité de vie conduisirent de nombreuses personnes au baptême. Mais c’était dangereux d’être chrétien au Vietnam en ce temps-là.

Engagé dans le service par paroissial il fut plusieurs fois arrêté, puis relâché après le paiement d’une rançon par ses paroissiens. Durant la persécution, il changea son nom pour Lạc afin d’éviter d’être capturé. C’est pourquoi il est connu sous le nom d’André Dũng Lạc.

En 1832, l’empereur Minh-Mang interdit les missionnaires étrangers et ordonna aux chrétiens vietnamiens de piétiner les crucifix afin de renier publiquement leur foi en Jésus-Christ. Beaucoup refusèrent.

L’amour rendait les fidèles créatifs, et ils cachèrent les prêtres dans des grottes ou parfois dans leurs maisons, risquant et donnant souvent leur vie. Certains de ces fidèles furent décapités, d’autres étouffés, d’autres encore écorchés vifs ; et d’autres, souvent des prêtres, furent pendus dans des cages sur des places publiques jusqu’à leur mort.

Le Père André fut arrêté une première fois en 1835, mais ses paroissiens payèrent la rançon pour le libérer. Il changea son nom de famille en Lạc et s’installa dans une autre région pour éviter la persécution, mais la persécution le suivit.

En 1839, il fut à nouveau arrêté avec un autre prêtre vietnamien, le Père Peter Thi, auquel le Père André avait rendu visite pour se confesser. Les deux hommes furent libérés contre rançon, puis arrêtés à nouveau, torturés et finalement décapités à Hanoï le 21 décembre 1839.

Il fut exécuté par décapitation sous le règne de Minh Mang. Considéré comme martyr pour la foi par l’Église catholique, il fut canonisé en 1988. Liturgiquement, il est commémoré le vingt-quatre novembre, avec l’ensemble du groupe des martyrs vietnamiens.

 D’autres vagues de persécution suivirent la mort du Père André, tout comme elles l’avaient précédée. En effet, les fidèles vietnamiens furent soumis à certaines des formes de martyre les plus cruelles de l’histoire du christianisme.

Les chrétiens avaient les mots ta dao, ou fausse religion, écrits sur leur visage. Ils furent dépouillés de leurs biens et de leur famille, et soumis à des formes de torture diaboliquement ingénieuses.

Les villages chrétiens furent détruits. Mais les membres baptisés du Corps du Christ sur la terre du Vietnam connaissaient trop bien la voix de leur Pasteur pour le trahir. Ce que les dirigeants du pays firent pour anéantir l’Église, l’Esprit de Dieu l’utilisa pour lui donner des racines profondes et durables au sein du peuple vietnamien.

À la fin du XXe siècle, les catholiques étaient estimés à 10 % de la population vietnamienne. Lorsque le Père André Dũng-Lạc et les martyrs vietnamiens – les 117 nommés et les centaines de milliers non nommés – furent canonisés en 1988, le gouvernement communiste du Vietnam ne permit pas à un seul représentant du pays d’y assister.

Mais 8 000 catholiques vietnamiens de la diaspora étaient là, remplis de joie d’être les enfants de cette Église souffrante. La fête de cette grande nuée de témoins du pays du Vietnam est célébrée le 24 novembre.

Diacre Michel Houyoux

VidéoSaint André Dũng-Lạc https://youtu.be/ANmM49UYO6o

Publié dans Catéchèse, comportements, Disciples de Jésus, Enseignement, fêtes religieuses, Histoire, L'Église, Page jeunesse, Paroisses, Religion, Temps ordinaire, Vie des saints | Pas de Commentaire »

Samedi de la trente-troisième semaine du Temps Ordinaire – Année A

Posté par diaconos le 24 novembre 2023

Grünewald, résurrection

Dieu n’est pas le dieu des morts, mais des vivants

# La croyance en la résurrection n’est pas partagée par tous les croyants du judaïsme à l’époque de Jésus. L’Évangile selon Matthieu témoigna de l’importance de cette question posée par le christianisme dans la communauté juive de Palestine et d’Asie Mineure.

Cette question se trouve évoquée dans d’autres textes du Nouveau Testament, principalement les Épîtres de Paul et dans le livre des Actes des Apôtres. Dans les Actes des Apôtres, cette question, grâce à la résurrection de Jésus, fut un enjeu central de prédication auprès des Juifs.Des thèmes comme la vie éternelle, le salut ou le Royaume des cieux furent incompréhensibles sans que soit considéré le relèvement des morts tel que conçu par le christianisme.

Plusieurs résurrections furent attribuées à Jésus : la fille de Jaïre, le fils d’une veuve éplorée, et son ami Lazare), le compte-rendu des tout débuts de l’Église qu’offrent les Actes témoigne de l’intérêt de la question du relèvement des morts. Deux résurrections succèdent à celle de Jésus-Christ : celle de Dorcas (Tabitha) réalisé par l’apôtre Pierre et celle d’Eutyche opéré par l’apôtre Pau. Pour l’eschatologie chrétienne, à la fin des temps, la résurrection des morts aura lieu lorsque sera établi le Royaume de Dieu.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, quelques sadducéens, ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection s’approchèrent de Jésus et l’interrogèrent : «Maître, Moïse nous a prescrit : Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère.» Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ; de même le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d’enfants.

Finalement la femme mourut aussi. Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ?Jésus leur répondit : «Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection.

Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fit comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appela le Seigneur, le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.
Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui.» Alors certains scribes prirent la parole pour dire : «Maître, tu as bien parlé.» Et ils n’osaient plus l’interroger sur quoi que ce soit.
(Lc 20, 27-40)

Preuve de la résurrection des morts

Les fils de ce siècle, c’est-à-dire les hommes mortels qui ne vivent que pour un temps, se marient et donnent leurs filles en mariage, parce qu’il le faut pour perpétuer leur race. L’expression ce siècle est opposée au siècle à venir. Logiquement, la résurrection devrait être nommée avant le siècle à venir, dans lequel elle introduit l’homme ; mais pour Dieu, les deux ne sont qu’un même acte de sa grâce et de sa toute-puissance. En parlant de ceux qui auront part à la résurrection et au siècle à venir, Jésus n’eut en vue que les enfants de Dieu, ceux qui en auront été jugés dignes ou rendus dignes.

Dans l’autre monde, le mariage n’existera plus : c’est qu’étant immortels, les rachetés n’auront plus à perpétuer leur espèce, c’est, ensuite, qu’ils seront transformés en des êtres spirituels et célestes, semblables aux anges. La cause efficiente de cette transformation, c’est la résurrection elle-même, par laquelle Dieu crée de nouveau ses enfants à son image, en sorte que la régénération intérieure qui a lieu en eux sur terre comprendra alors tout leur être, l’esprit, l’âme et le corps : «Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ !» (1 Th 5, 23)

Moïse même, et non seulement les prophètes, Moïse, la seule autorité reconnue par les sadducéens, a signifié que les morts ressuscitent ; c’est ce qui eut lieu par le nom que Dieu se donna dans son apparition à Moise près du buisson ardent : «Et il ajouta: Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu.» (Ex 3, 6) Matthieu rapporta que la foule fut frappée de cette profonde interprétation de l’Écriture ; et Luc  affirma que même quelques-uns des scribes, plus éclairés ou plus sincères que les autres, se sentirent pressés de l’approuver ; car, vaincus par lui, ils n’osèrent plus lui adresser de question insidieuse.

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites chrétiens sur Internet

Croire et lire : cliquez ici pour lire l’article → Où sont les preuves de la résurrection ?

◊ Culture et foi : cliquez ici pour lire l’article → Une preuve de la Résurrection : le linceul de Turin

◊ KT 42 : cliquez ici pour lire l’article → BD et méditation sur la résurrection : la femme aux sept maris

Vidéo La résurrection des morts →https://youtu.be/uczNCEi8aBc

Publié dans Bible, Catéchèse, Dieu, Disciples de Jésus, Enseignement, L'Église, Nouveau Testament, Page jeunesse, Temps ordinaire | Pas de Commentaire »

12345...19
 

Passion Templiers |
CITATIONS de Benoît XVI |
La pastorale Vauban |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | chrifsossi
| La Mosquée de Méru
| Une Paroisse virtuelle en F...