Vendredi de la vingt-sixième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 4 octobre 2024

Luc 10:16 LSG

# Capharnaüm est un village de pêcheurs de l’ancienne province de Galilée, sur la rive nord-ouest du lac de Tibériade (ou lac de Génézareth, ou mer de Galilée) au nord de l’État d’Israël. Sous la dynastie des Hasmonéens, ce village faisait de 6 à 10 hectares et sa population avoisinait les 1 700 personnes. Capharnaüm était lié à la lecture de l’évangile selon Saint-Marc, sur l’attroupement lors de la venue de Jésus Actuellement, il s’agit d’une grande ville de commerce.

Le site fut occupé au IIIe millénaire av. J.-C. et à l’âge du bronze (moyen et récent). Après une période d’abandon à l’âge du fer, le site fut occupé à nouveau au Ve siècle av. J.-C. Une cité fut fondée au début de la dynastie hasmonéenne de Judée, car les monnaies les plus anciennes retrouvées sur le site datent du IIe siècle av. J.-C .Elle était située près de la frontière de la province de Galilée, sur un embranchement de la route commerciale appelée Via Maris. À l’époque du récit de l’Évangile, Capharnaüm comprenait un poste de douane et une petite garnison romaine commandée par un centurion, ce qui expliqua la présence de l’apôtre Lévi, dit Matthieu, qui avait un bureau d’où il prélevait la taxe maritime sur les pêches et la taxe frontalière sur les marchandises.                      

Capharnaüm est citée seize fois dans les évangiles, ce qui en fait le lieu le plus cité après Jérusalem : « Lorsque Jésus entendit que Jean avait été jeté en prison, il revint en Galilée. En quittant Nazareth, il se rendit à Capharnaüm, situé à proximité du lac, dans la région de Zabulon et de Naphtali et il y séjourna, se fixant dans la maison de Pierre à partir duquel il rayonna durant son ministère. Bourgade de pêcheurs et de paysans ne comptant pas plus de 1 000 habitants, les juifs pieux (comme en atteste la découverte archéologique de récipients de type hérodien destinés aux purifications rituelles) fréquentant la synagogue et proches de la tradition ancestrale furent peu réceptifs à la parole de Jésus qui maudit le village : « Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ? Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts !x

Bethsaïde (bourgade voisine de Capharnaüm au bord du lac de Tibériade, mais située de l’autre côté du Jourdain) est présentée dans le Nouveau Testament comme ville d’origine des apôtres Pierre et de son frère André, de Philippe et semble avoir un lien avec Nathanaël. Au IIe siècle, après la destruction de Jérusalem et l’interdiction à tous Juifs d’y pénétrer, Capharnaüm est peuplée de Juifs nazôréens et d’artisans venus du reste de l’Empire byzantin. Il y a 1 500 habitants au Ve siècle[réf. nécessaire]. Une église byzantine est construite sur les restes de ce qui est appelé « la maison de saint Pierre », dont on remarque encore les vestiges.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, Jésus disait : « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde !  Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que leurs habitants auraient fait pénitence, avec le sac et la cendre. D’ailleurs, Tyr et Sidon seront mieux traitées que vous lors du Jugement. Et toi, Capharnaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ? Non, jusqu’au séjour des morts tu descendras ! Celui qui vous écoute m’écoute ; celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé. »(Lc 10, 13-16) 

 Reproches aux villes impénitentes

Jésus prononça un triple jugement sur Corazin, sur Bethsaïda et sur Capharnaüm, qui virent la plupart de ces miracles et ne se furent pas repenties. Il compara leur condition à celle de Tyr et de Sidon et du pays de Sodome. Il déclara qu’elles furent plus coupables et seront traitées plus rigoureusement au jour du jugement.  Jésus rendit grâces à son Père de ce qu’il cacha les choses qui concernent le salut aux sages et les eurent révélées aux enfants. Il parla de sa relation unique avec son Père qui lui eut remis toutes choses, qui seul le connut, qui ne fut connu que de lui et de ceux à qui il voulut le révéler.

Corazin n’est mentionné ni dans l’Ancien Testament, ni dans Josèphe, et le Nouveau Testament ne nomme cette ville que dans cette péricope et dans le passage parallèle de Luc. Jérôme la désigna comme une ruine à deux lieues de Capharnaüm sur les bords du lac de Génézareth. Des voyageurs modernes ont cru retrouver son emplacement dans des ruines portant le nom de Kerazeh et qui sont situées à une heure au nord-est de Capharnaüm dans l’intérieur des terres.

Bethsaïda patrie de Pierre, d’André et de Philippe, était également située à quelque distance de Capharnaüm, sur le bord occidental du même lac. Les miracles de Jésus qui furent accomplis dans ces villes ne furent pas rapportés dans l’évangile. Cette omission confirma une déclaration de Jean. À ces villes privilégiées, Jésus opposa, afin de leur faire sentir leur ingratitude et leur responsabilité, les grandes cités païennes et corrompues de Tyr et de Sidon qui, à cause du voisinage de la Syrie, s’offraient naturellement comme points de comparaison.

Avec les mêmes moyens de grâce, elles se seraient repenties dans le sac et la cendre. Allusion à l’usage pratiqué chez les Juifs de se revêtir d’une tunique d’étoffe sombre et grossière et de se répandre de la cendre sur la tête ou de s’asseoir sur la cendre. Si Tyr et Sidon avaient vu les œuvres de Jésus, avaient entendu sa parole, elles se seraient repenties : et elles ne le connurent pas. 

Capharnaüm avait réellement été élevée jusqu’au ciel par la présence, les œuvres, la prédication du Fils de Dieu au milieu d’elle. Son incrédulité la fera descendre au jour du jugement jusqu’au séjours des morts. Ce séjour des morts est un lieu d’attente : ceux qui l’habitent ne sont encore ni heureux ni malheureux ; mais après le jugement il devient pour les condamnés le lieu des tourments.

Cette comparaison avec Sodome est encore plus humiliante que celle qui précède avec Tyr et Sidon. Sodome subsisterait, n’aurait pas été détruite par un terrible jugement de Dieu. On voit quelle réalité le Seigneur attribue aux faits de l’histoire biblique. « Quand Christ fait entendre ce malheur qui est un jugement, c’est qu’il le ressent dans son cœur par sa tendre compassion, et sa parole est l’annonce du jugement extérieur pour ceux qui sont déjà, au dedans, sous le jugement de l’endurcissement.  » (Lange)

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites chrétiens

◊ Radio DonBosco-Fandraisana : cliquez ici pour lire l’article → Vendredi, Vingt-sixième Semaine du Temps Ordinaire

 Biblia.com  : cliquez ici pour lire l’article →Matthieu 11.20–23 LSG – Alors il se mit à faire des reproches reproches aux villes impénitentes

Vidéo Capharnaüm : cliquez ici pour lire l’article → https://youtu.be/3eJsKQyjKMw

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Twenty-seventh Sunday in Ordinary Time – Year B

Posté par diaconos le 3 octobre 2024

Therefore what God has joined together, let no man separate | Picture ...

Divorce is the official break-up of a civil or religious marriage between two persons, or between several persons in the case of polygamy. In law, it is distinguished from de facto separation, which has no legal consequences, and from legal separation, which is legally recognised but leaves the marriage intact. It is not to be confused with marriage annulment, which consists of declaring that the marriage never took place.

In ancient Greece, divorce existed in different forms in different cities. In Athens, it could be obtained by mutual agreement or on the initiative of one of the spouses. In practice, the dowry acted as a powerful brake: when the marriage was dissolved, the wife regained her dowry – except in cases of adultery – with 18% interest. The wife, for her part, had the right to ask for a divorce on her own, but most often the request was request, duly motivated, was presented to the archon, who examined it and decided whether or not to grant it. Mistreatment was a valid ground for separation, but not the husband’s infidelity.

In the Hellenistic period, divorce became more formal: legal documents recorded the divorce and laid down the consequences. The most important provision concerned the dowry, which was returned to the ex-wife.   The woman was never entitled to any share in the family fortune. The Romans also practised divorce. At first, the right to divorce was reserved for men, but women soon obtained it.

Marriage, initially a religious and social rite, became desacralised like the rest of Roman society.  It was codified in law. At the end of the Empire, divorce became barely formal, because for reasons of simplification marriage was assimilated to a contract. Single people were still disadvantaged by the law. However, the rules in this area are mainly found in the decisions of individual councils, which often only dealt with specific cases and gave contradictory answers.

n the early Middle Ages, marriage was not consecrated and written contracts fell into disuse. Marriage only served to seal alliances. It was considered normal to be able to break a marriage. The Roman Catholic Church is not very much in favour of divorce and considers marriage indissoluble.

From the Gospel of Jesus Christ according to Mark

At that time, some Pharisees approached Jesus and, to test him, asked him : ‘Is it lawful for a husband to send his wife away?’ Jesus answered : ‘What did Moses command you?’ They answered him : ‘Moses said that it was lawful for a husband to send away his wife, provided he drew up a deed of repudiation.’Jesus answered: ‘Because of the hardness of your hearts, he established this rule for you.’

But at the beginning of creation, God made them male and female. Therefore the man will leave his father and mother and be joined to his wife, and the two will become one flesh. So they are no longer two, but one flesh.‘What God has joined together, let no man put asunder.’ When the disciples returned home, they asked him again about this. He said to them, ‘Whoever sends away his own wife and marries another commits adultery with her. If a woman who has sent away her husband marries another, she has committed adultery’.

Some people brought children to Jesus to lay hands on them, but the disciples turned them away. When Jesus realised this, he became angry and said to them: ‘Let the children come to me; do not prevent them, for the kingdom of God belongs to those who are like them.’(Mk 10,2-16)

What God has joined together, let no man put asunder

 Is it lawful to repudiate one’s wife for any reason ? Jesus had already answered this question in the Sermon on the Mount. The Pharisees asked it to tempt him. What made it a captious question was the fact that at the time it was much debated between two Jewish schools, that of Hillel and that of Shamaï, the former very relaxed, the latter more strict on divorce.

Jesus had already answered this question in the Sermon on the Mount. The Pharisees asked it to tempt him. What made it a captious question was the fact that at the time it was much debated between two Jewish schools, that of Hillel and that of Shamaï, the former very relaxed, the latter more strict on divorce. Moreover, the example set by Herod Antipas, who ruled over Perea, and the end of John the Baptist, who had taken it over, made a strict solution to the issue rather dangerous, whereas a looser solution would have put Jesus at odds with John the Baptist.

This was the temptation, the trap set for Jesus by his opponents. The complete and true idea of marriage presupposes first of all that the two are one heart and one soul; everything to do with the flesh, in a narrow sense, is only the inferior link in this union.The word flesh, in Scripture, embraces the whole man, his whole being, and this idea is well expressed by the words: one flesh. This is the absolute and indissoluble intimacy of marriage, which God had in mind from the beginning of man’s creation and which Jesus confirmed with his authority.

Furthermore, this statement condemns polygamy, which completely destroys the true concept of marriage. The Pharisees thought they had the authority of Moses on their side. But they exaggerated the scope of the legal provision they invoked, because Moses had neither commanded nor wished to facilitate divorce ; on the contrary, the purpose of the formality he prescribed was to hinder it.

Jesus corrects the Pharisees’ expression by saying “allowed”. This was not God’s intention. If Moses had permitted it, it was as a necessary evil, intended to prevent greater evils, and only because of that hardness of heart that made you incapable of rising to the divine thought and putting it into practice.

If we ask how God, who is immutable, could have sanctioned this deviation from his own law, the answer lies in the fact of the fall and sin that has occurred since the creation of man. Jesus admitted only one legitimate cause for divorce and forbade marrying a woman who had been repudiated.

 When he said this, he was speaking from the perspective of his kingdom, and his disciples were not to conform to this principle, the only one on which Christian marriage rests. No Church subject to Jesus’ authority could sanction another. Does this mean that civil society, in countries that bear the name of Christianity, is wrong to legislate for other causes of divorce and to allow separated spouses to contract a second marriageIs it lawful to repudiate one’s wife for any reason ?

Jesus had already answered this question in the Sermon on the Mount. The Pharisees asked it to tempt him. What made it a captious question was the fact that at the time it was much debated between two Jewish schools, that of Hillel and that of Shamaï, the former very relaxed, the latter more strict on divorce.

Moreover, the example set by Herod Antipas, who ruled over Perea, and the end of John the Baptist, who had taken it over, made a strict solution to the issue rather dangerous, whereas a looser solution would have put Jesus at odds with John the Baptist.  This was the temptation, the trap set for Jesus by his opponents.

The complete and true idea of marriage presupposes first of all that the two are one heart and one soul; everything to do with the flesh, in a narrow sense, is only the inferior link in this union.   The word flesh, in Scripture, embraces the whole man, his whole being, and this idea is well expressed by the words: one flesh.

This is the absolute and indissoluble intimacy of marriage, which God had in mind from the beginning of man’s creation and which Jesus confirmed with his authority.

urthermore, this statement condemns polygamy, which completely destroys the true concept of marriage. The Pharisees thought they had the authority of Moses on their side. But they exaggerated the scope of the legal provision they invoked, because Moses had neither commanded nor wished to facilitate divorce; on the contrary, the purpose of the formality he prescribed was to hinder it.

Jesus corrects the Pharisees’ expression by saying “allowed”. This was not God’s intention. If Moses had permitted it, it was as a necessary evil, intended to prevent greater evils, and only because of that hardness of heart that made you incapable of rising to the divine thought and putting it into practice.

If we ask how God, who is immutable, could have sanctioned this deviation from his own law, the answer lies in the fact of the fall and sin that has occurred since the creation of man. Jesus admitted only one legitimate cause for divorce and forbade marrying a woman who had been repudiated.

When he said this, he was speaking from the perspective of his kingdom, and his disciples were not to conform to this principle, the only one on which Christian marriage rests. No Church subject to Jesus’ authority could sanction another.

Does this mean that civil society, in countries that bear the name of Christianity, is wrong to legislate for other causes of divorce and to allow separated spouses to contract a second marriage?

 Should all citizens of a country be bound by a Christian principle? To this question, and many others like it, Catholicism answers yes, because it is the religion of constraint and claims nothing less than to dominate society; Protestantism answers no, because it wants above all sincerity and moral freedom.

But let the Churches see if they can, without infidelity, lend themselves to sanctioning, as far as they are concerned, nuptial unions contrary to the words of Jesus : ‘If this be the condition of a man towards a woman, it is not profitable for him to marry her. ‘ (Mt 19,10).

The disciples made this remark to Jesus after the Pharisees had left. They themselves thought that the condition Jesus imposed on the man with regard to the woman was too strict. They thought that if the man could not break an ill-assorted union, if he had to put up with all his wife’s faults and vices except the one Jesus pointed out, it would be better not to marry.

We are only talking about the status of the husband in relation to the wife, because in the East and in antiquity the latter was not recognised as having equal rights. In the Gospel, the situation is quite different.

In order to better understand his thought and the entirely moral nature of the gift he had in mind, Jesus distinguishes three cases: those who, from their mother’s womb, because of their particular set-up, are not suitable for marriage and those who have been made so by men.

 In these first two cases, the gift of continence is understood in a bodily sense and has no religious value; finally, there are those who have voluntarily made this resolution for love of the kingdom of heaven, not to merit it, but to dedicate themselves entirely to it without earthly impediments.

Thus Jesus, responding to the disciples, noted a fact, but did not demand this sacrifice, as Paul did in his counsels. There is nothing in these words that is unfavourable to Christian marriage, nor that attributes any particular holiness to celibacy, much less an argument in favour of the forced celibacy of an entire class of men.

Deacon Michel Houyoux

Links to other Christian sites

Loyola Press : click here to read the paper →Twentieth Sunday of Ordinary Time, Cycle B

 Young Catholics : click here to read the paper →20th Sunday in Ordinary Time Year B

Video Speak Life ando Armellini : click here → https://youtu.be/nMHG80buzfs

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Jeudi de la vingt-sixième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 3 octobre 2024

Votre paix ira reposer sur lui » | Vivre Ensemble l'Evangile Aujourd'hui

              Votre paix ira poser sur vous       

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, parmi les disciples le Seigneur en désigna encore 72, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : Paix à cette maison.” S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ;car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis.

Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, allez sur les places et dites :    “Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. Toutefois, sachez-le :le règne de Dieu s’est approché.” Je vous le déclare : au dernier jour, Sodome sera mieux traitée que cette ville. »

Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche

Jésus parcourut en vrai missionnaire les divers lieux du pays ; il n’attendit pas que les hommes vinrent à lui, il alla vers eux. Enseigner, prêcher la bonne nouvelle du royaume et guérir le corps et l’âme, telle fut son œuvre de Sauveur : «Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche.» Par ce résumé de l’activité de Jésus, Matthieu termina le tableau général du ministère de Jésus. «Être ému de compassion» se retrouve souvent dans les évangiles appliqué à Jésus, signifiant être ému dans ses entrailles, et exprimant cette douloureuse sympathie avec laquelle il partagea les maux et les souffrances de notre humanité. Ce sentiment de tendre charité fut excité par la vue de ces foules semblables à des brebis sans berger, lesquelles furent fatiguées et jetées.

Cet état d’épuisement et de souffrance fut nécessairement celui de brebis privées de direction, de protection et de nourriture parce qu’elles n’eurent pas de berger. Image juste et frappante de l’état d’âmes sans lumière, sans paix, sans Dieu. Ce fut dans le lamentable état moral des personnes de son temps que Jésus vit les indices d’une grande moisson d’âmes, prête à être recueillie dans le royaume de Dieu Il leur dit : «La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.» (Lc 10, 2) Plus l’homme sent sa misère et en souffre, plus ses besoins profonds le jettent dans les bras de Jésus.

Mais, pour la moisson, il faut des ouvriers pour conduire les âmes à la source de là vie, il faut des serviteurs de Dieu qui la leur montrent avec amour ; et alors il y en avait si peu, que Jésus demanda à ses disciples de prier pour que le nombre en soit accru. Riez donc le maître de la moisson, qu’il envoie des ouvriers dans sa moisson. Expression énergique dictée par un besoin impérieux. C’est Dieu qui seul suscite forme, envoie de bons ouvriers dans son règne, mais il faut que l’Église en prière les lui demande. Ce fut par cette mention de la profonde misère du peuple et de l’ardent désir de Jésus qu’un prompt secours lui fut envoyé.

Jésus étant arrivé au faîte de son travail personnel en Galilée, il ne pu l’accomplir que dans des limites assez restreintes. Il désira adresser un appel plus général et plus énergique encore à cette population qu’il dut bientôt quitter. Et pour cela il se multiplia en quelque sorte par la mission qu’il confia aux douze. Cette mission signala en même temps un progrès dans le développement des apôtres. Ces disciples dont il fit des apôtres, il les envoya comme tels. Encore une fois, Matthieu marqua expressément le nombre de douze disciples que Jésus envoya pour leur faire faire un premier essai de mission et pour préparer les populations à recevoir la parole du royaume.

Dans cette première mission, les disciples durent s’en tenir au dessein de Dieu envers son peuple, auquel Jésus lui-même se soumit, et qui consista à faire annoncer le salut avant tout. Encore une fois, Matthieu marqua expressément le nombre de douze disciples que Jésus envoya pour leur faire faire un premier essai de mission et pour préparer les populations à recevoir la parole du Royaume Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.» (Jn 4, 22)Il y eut pour cela de très graves raisons, que Paul apprécia lui-même, bien qu’il fût l’apôtre des Gentils : «Quand les Juifs virent les foules, ils s’enflammèrent de jalousie ; ils contredisaient les paroles de Paul et l’injuriaient»

Paul et Barnabé leur déclarèrent avec assurance : «C’est à vous d’abord qu’il était nécessaire d’adresser la parole de Dieu. Puisque vous la rejetez et que vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, eh bien ! nous nous tournons vers les nations païennes. C’est le commandement que le Seigneur nous a donné : J’ai fait de toi la lumière des nations pour que, grâce à toi, le salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre.» (Ac 13, 45-47)Ce fut pourquoi Jésus ajouta : «Ne vous en allez pas sur le chemin des nations et n’entrez pas dans une ville des Samaritains Tel fut le devoir des disciples. Après que les Juifs rejetèrent Jésus, ils reçurent des ordres différents : «Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.» (Mt 28, 19)

Une certaine théologie a voulu voir là une contradiction ou un développement progressif dans les vues de Jésus lui-même Rien n’est plus contraire aux témoignages de l’Évangile ; Jésus savait parfaitement que son règne serait universel même d’après les synoptiques, pour ne pas parler de l’Évangile de Jean.   d’un ordre, Jésus conféra un don miraculeux. Dans l’activité des disciples, comme dans celle de Jésus, les guérisons durent préparer la prédication. Tous les dons de Dieu sont gratuits comme ceux que Jésus conféra aux disciples. En faire un moyen de profits terrestres, c’est les dégrader et les souiller.

Diacre Michel Houyoux 

◊ Regnum Christi : cliquez ici pour lire l’article → Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion

◊ Diacre Jean-Yves Fortin : cliquez ici pour lire l’article → Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion

 Vidéo Diocèse d’Avignon → https://youtu.be/iw70v9D0DZE

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Mercredi de la vingt-sixième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 2 octobre 2024

L'Evangile du 02/10/19 : « Leurs anges voient la face de mon Père aux ...

 De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

À ce moment là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand  dans le royaume des Cieux ? »   Alors Jésus appela un petit enfant ; et il déclara : «Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux. Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille, moi. »                                                              .

 Il ajouta : « Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux  voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux. » (Mt 18, 1-5.10)                                                                                                                     

De l’esprit du royaume des cieux

D’a­près Marc et Luc, ils dis­cu­tèrent entre eux la ques­tion :   Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? » et c’est Jé­sus qui leur de­manda le su­jet de leur en­tre­tien. La ques­tion sup­pose que les dis­ciples en étaient en­core à l’i­dée d’un royaume ter­restre, glo­rieux, dans le­quel tels d’entre eux oc­cu­pe­raient la pre­mière place, se­raient plus grands  que les autres.

Mais la ré­ponse de Jé­sus montra qu’il vit se ma­ni­fes­ter dans leur dis­cus­sion une pré­oc­cu­pa­tion égoïste et or­gueilleuse. Les dis­ciples n’en furent pas gué­ris par l’ins­truc­tion de Jésus. Le trait saillant que Jé­sus re­leva dans le petit enfant qu’il pro­posa en exemple, ce fut l’­hu­mi­lité : « Ce­lui qui s’humiliera le plus, sera le plus grand. »

Ce qui fit le charme du pe­tit en­fant, ce fut le sen­ti­ment qu’il eut de sa fai­blesse, de sa dé­pen­dance ; ce fut en­core la confiance avec la­quelle il re­garda à sa mère et attendit  tout d’elle, l’é­couta, l’in­ter­rogea, la crut, l’aima. Les dis­po­si­tions na­tu­relles de l’­homme sont tout l’in­verse, soit à l’é­gard de Dieu, soit en­vers le pro­chain. Pour re­de­ve­nir mo­ra­le­ment sem­blable au pe­tit en­fant, il faut qu’il se retourna vers Dieu et fut rendu par­ti­ci­pant de son Es­prit.

Si­non, il s’ex­clut du royaume des cieux non seule­ment dans sa réa­li­sation fu­ture et glo­rieuse, mais déjà dans sa ma­ni­fes­ta­tion ac­tuelle, et cela à cause de la na­ture même de ce royaume.

La réponse de Jésus fut : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. Nicodème lui dit: Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? Jésus répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. » (Jn 3, 3-5)

Jé­sus a ré­pondu à la ques­tion des dis­ciples. Mais Il voulut ti­rer de sa le­çon une consé­quence qui en dé­coula né­ces­sai­re­ment. Il est im­pos­sible d’être de­venu humble et pe­tit de­vant Dieu sans être ému de com­pas­sion et d’a­mour pour les pe­tits et les humbles, que les am­bi­tieux mé­prisent. Jé­sus lui-même les aima au point de s’identifier avec eux.

Ainsi recevoir avec amour, pro­té­ger, soi­gner un seul de ces pe­tits, c’est le re­ce­voir lui-même, pourvu que cela ait lieu en son nom, par amour pour lui :  « Le roi leur répondra : Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. » (Mit 25, 40)

La pen­sée de Jé­sus se borna-t-elle ici aux pe­tits en­fants, ainsi re­com­man­dés à la cha­rité de ses dis­ciples, ou cette pen­sée se gé­né­ra­lisa-t-elle pour em­bras­ser aussi les adultes humbles, pe­tits, dé­lais­sés ? Les exé­gètes se di­visèrent sur cette ques­tion. Mais pour­quoi ? N’est-il pas dans la na­ture de la cha­rité que Jé­sus re­com­mande de s’é­tendre à tous ? Le contexte d’ailleurs ne laisse au­cun doute à cet égard.

Jé­sus re­vint à son dis­cours sur les petits, qu’il dé­fendit non seule­ment de scan­da­li­ser, mais de mépriser par or­gueil ; les es­ti­mer, les ai­mer, avoir pour eux une tendre com­pas­sion, fut le coté po­si­tif de ce pré­cepte né­ga­tif.n,,é­sus donna comme mo­tif de sa re­com­man­da­tion une pa­role sur la­quelle on dis­cuta lon­gue­ment. Les uns, symbolisant la pen­sée, la ré­duisirent à si­gni­fier que ces petits qu’il ne faut pas mé­pri­ser sont pré­cieux aux yeux du Père céleste, qui en prend un soin par­ti­cu­lier.

Jé­sus donna comme mo­tif de sa re­com­man­da­tion une pa­role sur la­quelle on dis­cuta lon­gue­ment. Les uns, symbolisant la pen­sée, la ré­duisirent à si­gni­fier que ces petits qu’il ne faut pas mé­pri­ser sont pré­cieux aux yeux du Père céleste, qui en prend un soin par­ti­cu­lier. Cette pen­sée, vraie dans sa gé­né­ra­lité, ne sau­rait suf­fire à l’exé­gèse qui ne doit ja­mais ef­fa­cer, dans un in­té­rêt dog­ma­tique, l’i­dée ex­pri­mée en un texte.

Diacre Michel Houyoux

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