Lundi de la troisième semaine du Carême dans l’année C

Posté par diaconos le 21 mars 2022

Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres » 

De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Dans la synagogue de Nazareth, Jésus déclara : « Amen, je vous le dis :  aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays. En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère.

Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien.» À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin. (Lc 4, 24-30)

# La tentation du Christ (ou les tentations, au pluriel) est un épisode de la vie de Jésus de Nazareth, telle que décrite dans les trois Évangiles synoptiques, qui relate le séjour de Jésus au désert et sa tentation par le Diable. Les tentations dans le désert comptent parmi les plus importantes omissions dans l’évangile de Jean. Néanmoins, certains auteurs ont détecté des relations entre les trois tentations de Matthieu et des incitations dans le quatrième évangile. Par exemple: Tentation de transformer les pierres en pain → Jean 6:26,31 incitation à faire manne dans le désert. Tentation de sauter en bas du temple → Jean 2:18 incitation à effectuer un signe messianique dans le temple. La tentation de prendre les royaumes du monde → Jean 6.15 « Et Jésus, sachant qu’ils allaient venir l’enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne, lui seul. »
Les premiers lecteurs de Matthieu seraient familiers déjà avec une confrontation entre un autre Jésus et un autre diable, dans la version grecque de Zacharie. Zacharie : « Il me fit voir Josué le souverain sacrificateur, debout devant l’ange de l’Eternel, et Satan qui se tenait à sa droite pour l’accuser. » Cette vision a été comprise comme symbolique, probablement en relation avec le conflit dans Néhémie 13. Zacharie 3:8 « Écoute donc, Josué, souverain sacrificateur, toi et tes compagnons qui sont assis devant toi! car ce sont des hommes qui serviront de signes. »
Les rabbins avaient attendu que Jésus apparaîtrait sur le toit du temple. Les quarante jours de jeûne dans le désert, après un baptême dans l’eau, rappellent en parallèle le livre de l’Exode, dans lequel les Hébreux voyagent pendant quarante ans dans le désert après avoir traversé la mer Rouge. Le nombre de quarante jours est également la durée du Déluge pendant lequel l’arche de Noé flotte sur les eaux, dans le livre de la Genèse. Dès le IIe siècle, Irénée de Lyon analyse dans son traité Contre les hérésies la résistance du Christ à la tentation comme la victoire finale contre le Diable qui avait provoqué la chute d’Adam. Le Christ peut donc être considéré comme le nouvel Adam . De nombreux commentaires ont été faits par les théologiens des premiers siècles (Origène, Augustin d’Hippone…), dont beaucoup sont cités par
Thomas d’Aquin dans sa Somme théologique4, vers 1270 : il y propose des réponses aux questions de la raison de la tentation, du lieu et du moment, du genre et de l’ordre des tentations. Chez Jean Calvin, au XVIe siècle, ce passage des Évangiles est l’occasion de souligner que les tentations, même si elles ne sont pas suscitées directement par Dieu, sont voulues par lui5 (c’est d’ailleurs ce que disaient déjà Thomas d’Aquin et Irénée de Lyon). Dans le Catéchisme de l’Église catholique6 de 1992, l’accent est remis sur le parallèle entre la tentation du Christ, celles d’Adam et des Hébreux dans le désert. Par obéissance à Dieu son Père, Jésus, nouvel Adam, résiste à Satan. Cette victoire anticipe sa passion.

La tentation de Jésus au désert

Jésus revint du Jourdain rempli du Saint-Esprit. Il fut conduit par l’Esprit çà et là dans le désert et tenté par le diable pendant quarante jours. N’ayant pas pris de nourriture pendant ce temps-là, il eut faim. Prenant occasion de cette faim, Satan lui insinua de changer une pierre en pain, puisque, comme Fils de Dieu, il a le pouvoir et le devoir de s’aider lui-même. Jésus répondit ar une parole de l’Écriture, mentionnant cette nourriture supérieure qui consiste dans la confiance en Dieu et l’obéissance à sa volonté.

Satan, l’élevant sur une montagne, lui offrit la puissance et la gloire des royaumes de ce monde. Elle lui fut livrée, il la donna à qui se prosternait devant lui. Jésus repoussa cette offre en rappelant à Satan le grand commandement qui ordonnait d’adorer Dieu seul.  Satan conduisit Jésus au haut du temple et l’invita à se précipiter dans le vide ; comme Fils de Dieu, il n’eut rien à craindre ; Dieu a promis de le garder en toute circonstance, l’Écriture, citée par lSatan, l’affirme. Jésus le repoussa par cette autre parole de l’Écriture : « Tu ne tenteras point Dieu.. La tentation achevée, Satan se retira de lui, jusqu’à une occasion favorable).

Les trois évangiles synoptiques mettent ces deux faits dans un rapport intime. Luc marqua la réalité du don fait à Jésus lors de son baptême en disant qu’il revint du Jourdain, rempli de l’Esprit-Saint. Et ’ilsubit la tentation.  Luc,  admit qu’il y était déjà, après être revenu du Jourdain et affirma qu’il  fut conduit  par l’Esprit dont il était rempli et qui était le principe dirigeant sa vie intérieure .

La version syriaque, rappelle que les livres des Hébreux étaient écrits sur de longues bandes de parchemin, roulées autour d’un cylindre.  Il y avait deux portions des saintes Écritures fixées pour chaque jour : l’une tirée de la loi, l’autre des prophètes Comme on remit à Jésus le livre du prophète Ésaïe, le passage qu’il lut était  indiqué pour ce jour. Cette prophétie messianique, lu publiquement par Jésus en qui elle était accomplie fut d’autant plus frappante.

« L’Esprit du Seigneur, l’Éternel, est sur moi, parce que l’Éternel m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux misérables ; il m’a envoyé pour bander ceux qui ont le cœur brisé, pour publier aux captifs la liberté et à ceux qui sont liés l’ouverture de la prison, pour publier l’année de la bienveillance de l’Éternel ». :  c’est l’œuvre de rédemption de Jésus. Que Ésaïe annonça., et Isaïe contempla la présence et l’œuvre du grand Réparateur promis à Israël. Jésus déclara de la manière la plus solennelle que l’Esprit du Seigneur, l’Éternel, repose sur lui, parce que l’Éternel l’eut oint de cet esprit.  Oint est la traduction de l’hébreu Messie et du grec Christ .

« Annoncer une bonne nouvelle aux pauvres. »: la bonne nouvelle qui leur est annoncée, c’est le relèvement, la consolation, les richesses de la grâce. » Guérir ceux qui ont le cœur brisé.: cette parole l’une des plus belles de la prophétie,. Presque tous les critiques modernes l’omirent. Mais comme elle est dans l’hébreu et dans la version grecque des Septante, elle ne peut avoir été omise ici que par une inadvertance des copistes. Annoncer ou publier la liberté aux captifs. Cette promesse s’appliquait en premier lieu aux Israélites captifs à Babylone, elle avait trait aussi à la liberté morale que donne le Sauveur (Jean 8.36) et qui est la source de toutes les libertés.

« Aux aveugles le recouvrement de la vue » : cette parole présente une promesse très belle qui se trouve déjà ailleurs dans les prophètes et que Jésus a fréquemment accomplie corporellement et spirituellement pour les aveugles de son temps. « Renvoyer libres les opprimés ou mettre en liberté ceux qui sont froissés, foulés, brisés ». Cette parole d’une si belle signification, ne se trouve ni dans l’hébreu ni dans les Septante . Enfin publier l’année de bienveillance de l’Éternel. Il s’agit de l’année du jubilé, qui revenait tous les cinquante ans, année de grâce et de joie universelle, où les travaux cessaient, les esclaves étaient rendus à la liberté, les dettes acquittées, les prisonniers amnistiés.

Jésus n’avait  pas lu seulement le passage de la prophétie rapporté par Luc, mais toute la section où il se trouvait. Et il y avait, déjà dans sa manière de lire, quelque chose qui avait fait pénétrer dans les cœurs la parole divine. De là le vif intérêt avec lequel tous attendaient son explication, de là ces regards de tous fixés sur lui. Cette scène fut si vivante que Luc la reçut d’un témoin oculaire.  D’une part, un témoignage favorable rendu par tous à Jésus, à la suite de ce qu’ils entendirent ; un étonnement, de cette grâce divine qu’il leur annonçait et qui respirait dans toutes ses paroles ; et, d’autre part, une question qui supposa le doute, la défiance et qui signifiait : Quoi ? Cette œuvre divine pour la délivrance de tout ce qui souffre dans notre humanité serait accomplie par ce jeune homme que nous avons vu grandir au milieu de nous, ce fils du charpentier Joseph dont nous connaissons tous la famille ! »

La réflexion, la critique, succédant à une première impression favorable mais superficielle, ont produit des dispositions différentes qui allèrent jusqu’à l’incrédulité, jusqu’à la fureur. Les interprètes, qui n’admirent pas un tel revirement dans les sentiments du peuple, supposèrent celui-ci divisé en deux partis, dont l’un aurait éprouvé les impressions d’abord décrites, tandis que l’autre aurait d’emblée exprimé ses doutes sur le fils de Joseph. « Nul prophète n’est bien reçu dans sa patrie, mais c’est avec vérité,  c’est un sérieux avertissement, que je vous le dis, si cette patrie aveuglée le rejette, d’autres recevront la guérison que vous dédaignez » ;  Jésus donna des preuves historiques.

La pluie fut accordée à la prière du prophète  Isaïe la troisième année de la sécheresse. En disant : trois ans et six mois, Jésus adopta la tradition juive qui tenait compte plutôt de la durée de la famine, que de celle de la sécheresse elle-même. La terre ne put produire qu’une demi-année au moins après avoir reçu la pluie du ciel.  Sarepta était une petite ville phénicienne située entre Tyr et Sidon. Le nom s’en est conservé dans celui de Surafend, village qui rappelle encore le souvenir de la ville ancienne.

 Naaman et la veuve de Sarepta étaient païens l’un et l’autre. Par ces deux exemples, si frappants pour des auditeurs juifs, Jésus voulut relever cette vérité : aucun homme, aucune ville, aucun peuple n’a des droits à la faveur de Dieu, qui est parfaitement libre dans la dispensation de ses grâces. Et, c’est précisément par des prétentions à un droit, fondé sur des privilèges extérieur), que nous nous rendons indigne des bénédictions divines. Nazareth est situé sur le penchant d’une montagne où se voit encore, près de l’église des maronites, une paroi de rochers de 40 à 50 pieds de hauteur.

Est-ce par un miracle de sa puissance sur leur volonté que Jésus parvint à passer au milieu d’eux et à s’en aller ? Plusieurs interprètes l’admirent. D’autres pensèrent qu’il lui suffit de la majesté de sa personne pour contenir la colère de ces furieux. Q, Jésus sut réduire à néant les desseins meurtriers de ses adversaires, aussi longtemps que  son heure n’était pas venue Plus tard il se livra à eux volontairement pour accomplir le grand sacrifice d’où dépendait la rédemption du monde.

Diacre Michel Houyoux

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♥ Tentations de Jésus au désert

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Lundi de la sixième semaine du Temps Ordinaire — Année Paire

Posté par diaconos le 14 février 2022

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Le levain représente l’œuvre divine

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là, les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus ; pour le mettre à l’épreuve, ils cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel. Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit : « Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare : aucun signe ne sera donné à cette génération. »    Puis il les quitta, remonta en barque, et il partit vers l’autre rive.  » Mc 8, 11-13)

    Le Levain est une parabole de Jésus Christ écrite dans deux Évangiles. Elle est une métaphore qu’il est possible d’interpréter de deux manières opposées. Certains affirmèrent que le levain représente l’œuvre divine et que le pain est le monde. Selon ce point de vue, l’église est le levain qui agit dans le monde. L’autre interprétation présente une explication tout à fait contraire : c’est plutôt l’influence du monde qui se propagerait à l’intérieur de l’église.

Dans l’histoire de l’église, ces deux interprétations ont eu leur part de popularité. La majorité des commentateurs bibliques de notre époque préfèrent la première option, l’église exerce une influence comparable à celle du levain dans la pâte. À propos du mauvais levain, Jésus prévint ses disciples : « Méfiez-vous du levain des pharisiens ! » (Mt 16, 6), montrant par là que les disciples reçurent en eux quelque-chose de mauvais au contact des pharisiens. Peut-être des angoisses, peut-être également des signes extérieurs qu’ils furent perfectibles dans leur rôle de prêtres ? En tout état de cause, Jésus chercha à montrer à ses disciples qu’ils eurent le contrôle sur ce qui se passa à l’intérieur de leur coeur. Ce fut à eux de demander à Jésus que la paix revienne en eux afin de chasser ce mauvais levain.

Le levain des pharisiens

Gardez-vous du levain des pharisiens, dit Jésus à ses disciples. Comme ils oublièrent de prendre des pains pour le voyage, ils pensèrent que cet avertissement fut en rapport à leur oubli. Jésus, en une suite de questions pressantes, leur reprocha leur peu d’intelligence et de foi et les obligea à se rappeler dans quelles circonstances il multiplia par deux fois les pains.

Divers traits de ce récit furent propres à Marc : d’abord ce soupir de Jésus sur l’incrédulité et la ruse de ces hommes qui ne lui demandèrent un miracle que pour le tenter ; puis cette question : pourquoi ? qui suppose les mauvaises intentions des adversaires, et la parfaite inutilité qu’il y aurait à leur accorder leur demande, dans les dispositions où ils furent ; enfin la répétition intentionnelle des mots : cette race, par laquelle le refus de Jésus s’étendit à tout homme qui vint à lui par des motifs semblables à ceux des pharisiens.

Par l’autre bord, la rive orientale du lac, où Jésus retourna, après y avoir été peu de temps auparavant. Marc parla des disciples sans les nommer. Ils oublièrent de prendre avec eux la petite provision de pain dont ils eurent besoin pour cette course au-delà du lac. Marc seul nota ce détail, qui ne put provenir que d’un témoin oculaire, qu’ils n’avaient qu’un seul pain avec eux. C’est à ces traits caractéristiques qu’on reconnut en Marc l’interprète de Pierre.

Diacre Michel Houyoux

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 Le levain des Pharisiens

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Jeudi de la vingt- neuvième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire

Posté par diaconos le 21 octobre 2021

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Michel Houyoux

# Marc Rastoin est né le 30 avril 1967. Il est le fils de Jean Rastoin (1932-2009), ingénieur, et de Jacqueline Rastoin (1934-2008), traductrice et essayiste et le frère de Cécile Rastoin, du carmel de Montmartre. Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris en 1988, Marc Rastoin est licencié en théologie en 1999 sous la direction de Paul Beauchamp. Le 14 octobre 2002, il soutient sa thèse en théologie biblique à l’Université pontificale urbanienne de Rome sous la direction du jésuite Jean-Noël Aletti.

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Sa thèse porte sur la façon dont saint Paul, dans la lettre aux Galates, a su construire son argumentation, aussi bien à l’adresse des juifs familiers des Écritures que des Grecs formés à la rhétorique et à la philosophie. L’année suivante, il publia sa thèse qui fut bien accueillie. Jean-Pierre Lémonon émit quelques réserves qui n’enlevèrent rien au grand mérite de l’ouvrage qui permit de mieux pénétrer dans l’univers paulinien ». À la suite de cette thèse, Marc Rastoin fut envoyé au Centre Sèvres – Facultés jésuites de Paris, où il enseigna la Bible afin que tous puissent découvrir les richesses des Écritures».
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Il s’intéresse aussi au cinéma et à la littérature contemporaine. Il fut passionné par l’histoire ainsi que par le judaïsme et la lecture juive des Écritures. Depuis 2007, il enseigna également, à l’Institut biblique pontifical de Rome (introduction à saint Paul ou aux évangiles synoptiques). Il s’intéressa aux recherches exégétiques sur saint Paul ainsi qu’à tout ce qui touche à la recherche sur le Jésus de l’histoire et la façon dont il eut compris sa mission messianique. Il s’intéressa aussi à la théologie de l’évangéliste saint Luc et au dialogue judéo-chrétien.
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Il appartint à l’équipe pastorale de l’église Saint-Ignace à Paris animant des propositions pour les couples et participant à la catéchèse des enfants de 2002 à 2015. Le 5 novembre 2014, il fut nommé conseiller du père Général de la Compagnie de Jésus pour les relations avec le judaïsme (Advisor for the relations with Judaism) en remplacement du père Jean-Pierre Sonnet (professeur à la Grégorienne).

 De l’évangile selon Luc

49 Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! 50 Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli ! 51 Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. 52 Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; 53 ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère.»  (Lc 12, 49-53)

Je suis venu jeter un feu sur la terre

« Je suis venu jeter un feu sur la terre ; et qu’ai-je à désirer, s’il est déjà allumé ? » (Lc 12, 49)  Les interprètes se  donnèrent beaucoup de peine pour trouver une liaison entre cette partie du discours et celle qui précède. Je suis venu ; cette expression, fréquente dans saint Jean, se trouve donc aussi dans les synoptiques ; Jésus l’employa en ayant conscience de sa préexistence. Qu’est-ce que ce feu qu’il est venu jeter sur la terre, où il n’existait pas avant lui, où il n’aurait jamais été allumé sans lui ? Pou plusieurs exégètes, ce feu n’est pas autre chose que l’agitation des esprits et les divisions dont Jésus parla.

Mais comprendrait-on alors qu’il désirât avec tant d’ardeur de voir ce feu s’allumer et qu’il fasse intervenir la grande et douloureuse pensée de ses souffrances et de sa mort ?  Mais pourquoi ne pas y voir la vie nouvelle de la foi, de l’amour, du zèle, dont Jésus ouvrait la source et dont la puissance dévorante devait brûler, purifier ou consumer tout ce qui était exposé à son action ? Cette action divine provoqua des divisions et des luttes entre ceux qui en subirent l’influence et ceux qui la repoussèrent par incrédulité. Jésus expliqua comment cette division se produira dans la vie pratique et jusque dans la famille.

Diacre Michel Houyoux

Complément

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Dieu aime l’ensemble des pauvres

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◊ La Parole vivante: cliquez ici pour lire l’article →      je suis venu jeter un feu sur la terre

L’Évangile à bras-le-corps : « Je suis venu jeter le feu sur la terre »..

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Mardi de la vingt-troisième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire

Posté par diaconos le 7 septembre 2021

Jésus passa toute la nuit à prier Dieu ; il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtre

Election des Douze

# Le Nouveau Testament emploie plusieurs fois le mot « apôtre ». Il s’applique à plusieurs catégories de personnes bien distinctes : les témoins de la Résurrection de Jésus, envoyés pour annoncer cet événement; un des ministères de l’Église primitive ; deux fois dans les évangiles (Mt 10,2 et Lc 6,13) : le groupe des Douze choisis par Jésus, d’abord pour les envoyer (Mt 10, 5-42), enfin « pour être avec lui » et pour signifier symboliquement le peuple de la fin des temps (Mt 19, 28). Paul, qui ne fit pas partie des Douze Apôtres, est surnommé l’ Apôtre  sans autre précision, ou encore l’apôtre des Gentils.Le mot « apôtre » désigne un des douze disciples de Jésus-Christ.
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Il s’applique aussi aux personnes qui enseignent et répandent une religion à la manière des apôtres de Jésus. Par extension, il qualifie aussi les propagateurs d’une doctrine, d’une opinion, d’une cause. Dans le vocabulaire familier, « apôtre » désigne une personne qui va écouter aveuglément son maître à penser et qui propage activement ses idées. Le Nouveau Testament témoigne aussi d’un apostolat conçu, dans la première Église, comme l’un des ministères essentiels. Les lettres de Paul (par ex. 2 Co 11,13) parlent de « faux apôtres ».
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Le premier exemple de texte apostolique est sans doute la lettre apostolique envoyée à l’Église d’Antioche à la suite des discours de Pierre (Ac 15, 7-12) et Jacques (Ac 15, 13-21) sur la décision du concile de Jérusalem sur l’observance des règles traditionnelles du judaïsme, notamment la circoncision (vers 50). Les textes ne sont pas toujours explicites sur le contenu de ce ministère, dont on peut penser qu’il comportait une dimension missionnaire itinérante : c’est ainsi que la Didachè (11, 3-6) atteste leur existence en Syrie au début du IIe siècle. L’apostolat en effet, contrairement à l’épiscopat, ne s’exerce pas sur un territoire circonscrit et précis : il a une dimension universelle.
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Pierre en effet présida d’abord l’Église d’Antioche avant de présider l’Église de Rome. La tradition de l’Église, en suivant les textes des Actes des Apôtres, adopte un collège apostolique modifié depuis la défection et la trahison de Judas l’Iscariote. Elle remplace celui-ci par Matthias et surtout par Paul (apôtre). Le plus souvent, ces deux apôtres additionnels figurent ensemble parmi les Douze au détriment de l’un des onze appelés par Jésus-Christ. En tout cas Paul figure toujours dans le collège apostolique, à la seconde place après Pierre. La Tradition apostolique a été définie par Hippolyte de Rome au début du IIIe siècle. C’est sur l’existence de ce ministère de l’Église antique que Calvin s’appuiera pour restructurer les ministères des Églises de la Réforme. Après les temps proprement apostoliques marquant la première période de l’histoire du christianisme, le terme « apôtre » s’applique aux missionnaires qui évangélisèrent un peuple ou un pays, souvent en dehors de leur lieu d’origine, et fondèrent ainsi une chrétienté locale.
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De l’évangile selon Luc

12 En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. 13 Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres : 14 Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, 15 Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote, 16 Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître.

17 Jésus descendit de la montagne avec eux et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. 18 Ils étaient venus l’entendre et se faire guérir de leurs maladies ; ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs retrouvaient la santé. 19 Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous. (Lc 6, 12-19)

L’apogée du ministère galiléen

Jésus en ces jours-là passa une nuit en prières sur la montagne. Le jour venu, il assembla autour de lui ses disciples dont il choisit douze, auxquels il donna le titre d’apôtres. Jésus revenu auprès de la foule opéra des guérisons. Jésus avec ses disciples redescendit jusqu’à un plateau de la montagne. Il y trouva une grande multitude, accourue de toute la Palestine. Une puissance divine, sortant de lui, opéra des guérisons.

D’une part, Jésus était parvenu au faite de son activité et de sa puissance divine. D’autre part, la haine de ses adversaires et leurs desseins meurtriers hâtaient la crise qu’il prévoyait déjà comme inévitable. Dans ces graves circonstances, il prit parmi ses disciples les douze apôtres et les établit comme ses témoins et ses ambassadeurs, chargés de continuer après lui son œuvre dans le monde.

Il se prépara à cet acte solennel par la prière dans un lieu écarté.    Luc raconta fréquemment que Jésus se retirait dans la solitude pour prier. Luc ajouta seul que Jésus leur donna le titre  d’apôtres, envoyés auprès de notre humanité pour continuer son œuvre par la prédication de l’Évangile. Le nom de Jude, fils de Jacques, est propre à Luc. L’existence d’un apôtre de ce nom fut  confirmée par  Jean. Les évangélistes rappelèrent que Judas dénonça Jésus pour le faire arrêter.  .

 Matthieu, dans sa liste des apôtres, les nomma deux par deux : Pierre et André, Jacques et Jean, etc. Ce groupement répondait à la réalité historique, chaque paire ainsi réunie était liée, soit par des liens de parenté, soit d’une autre manière.

Quel auditoire se trouva là réuni pour entendre le discours de Jésus ! Des gens s’assemblèrent fréquemment autour de lui pour l’entendre, une grande multitude de peuple, accourue de toutes les contrées environnantes, soit pour l’entendre, soit pour être guéris de leurs maladies ; plusieurs de ces malheureux qui étaient en proie à la puissance des ténèbres : et ils étaient guéris. Ceux même qui ne pouvaient pas attirer sur eux l’attention de Jésus, au milieu de cette foule, cherchaient à le toucher et ils éprouvaient qu’une puissance divine sortait de lui et les guérissait tous.

Diacre Michel Houyoux

Compléments

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin ◊ Un ami : cliquez ici pour lire l’article → Saint frère André, un humble religieux de la Congrégation Sainte Croix

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◊ Père Gilbert Adam  : cliquez ici pour lire l’article →   Mardi de la 23e semaine, année impaire

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  Prédication du Pasteure Agnès Adeline-Schaeffer :  » La mission des douze est aussi la nôtre « 

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