Mardi de la deuxième semaine de l’Avent -Année B
Posté par diaconos le 11 décembre 2023
La parabole de la brebis égarée, attribuée à Jésus de Nazareth, se retrouve dans deux évangiles canoniques du Nouveau Testament. Elle est rapportée par Matthieu (Mt 18,12-13) et Luc (Lc 15,3-7). On la trouve aussi dans l’Évangile apocryphe de Thomas, logion 107. De possibles parallèles dans l’Ancien Testament sont Ez 34,6, 12 et Ps 119,176. x
La parabole a donné lieu à une expression, la brebis égarée, désignant, à l’instar du fils prodigue dans une parabole qui suit peu après dans Luc, la personne qui s’égare moralement, ou, toujours dans Luc, de la drachme perdue.
Les deux premières paraboles , et parfois les trois, servent de base dans les considérations que développent les théologiens et prédicateurs sur la nécessité d’aller chercher la brebis égarée pour la faire rentrer dans le troupeau, quand on considère l’égarement involontaire, ou d’accueillir avec grâce le pécheur repenti, dans le cas de l’égarement volontaire
Le Bon Pasteur est un des titres, par lesquels Jésus s’identifia (Jn10, 11). Il fait partie des sept paroles Je suis… que l’on trouve uniquement dans l’Évangile selon Jean et fait allusion à un aspect de la mission de Jésus : celui qui rassemble, guide, recherche celui qui est égaré et donne sa vie pour les autres. Il fait paître ses brebis ou ramène la brebis égarée. Cette appellation est à l’origine du mot pasteur en usage dans le christianisme.
xLe thème iconographique du Bon Pasteur connaît une large diffusion d’abord dans l’art grec antique, où il est appliqué à l’Hermès criophore (du grec κριος -bélier et φόρος – qui porte), mais aussi aux porteurs d’offrande, puis dans l’art romain au sein duquel il est particulièrement utilisé dans un contexte funéraire, selon des formules dont s’inspire pleinement l’art chrétien naissant.
Ce thème aurait lui-même des prototypes sumériens. L’iconographie chrétienne figure d’abord le Christ, l’agneau de Dieu, porté par Jean le Baptiste, puis Jésus devint à son tour le Bon Pasteur qui rassemble les brebis égarées. Il est traditionnellement représenté muni de bandes molletières, vêtu de l’exomide, tenant dans ses mains une houlette, un vase à traire le lait (le mulctra) ou une syrinx. Ce thème a inspiré de nombreux artistes chrétiens.
De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : «Quel est votre avis ? Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne va-t-il pas laisser les 99 autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les 99 qui ne se sont pas égarées. Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu.» (Mt 18, 12-14)
De l’esprit du royaume des cieux
C’est un temps où chacun de nous fait l’effort de vivre intensément, avec confiance, la venue et le retour du Seigneur. Dieu veut mettre dans nos cœurs un immense désir d’accueillir la puissance de son salut. Le désert est ce lieu sans vie et sans joie. C’est le lieu où Dieu parla à son peuple. Il en est de même en chacune de nos vies. Le désert de notre vie, ce lieu aride, sans joie ni consolation, peut devenir soudainement, le lieu où Dieu peut parler à chacun de nous de manière singulière et toujours actuelle.
Il y a au fond de notre cœur une voix qui crie : « Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur». Le Prophète Isaïe nous indique clairement comment nous devons procéder pour préparer cette venue : « Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissées » (Isaïe 40,4) afin de rendre droit le chemin de Dieu dans le désert de nos cœurs.
Il s’agit de préparer le chemin du Seigneur dans la vie concrète de chaque jour, c’est-à-dire de purifier notre cœur pour qu’il soit vertueux, combler les ravins de nos manquements et rabaisser nos montagnes et collines d’orgueils.
«Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin.» Voix de Jean-Baptiste qui cria dans le désert : «Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers (Mc1, 2-3).Le chemin aride et dangereux du désert qui est notre cœur devra être aplani pour accueillir le Seigneur.
L’Avent nous est ainsi suggéré comme une démarche de conversion et de préparation de la venue et du retour du Seigneur Jésus. Pour ne pas risquer de passer à côté de sa venue, trois manières nous sont proposées pour préparer personnellement cette venue. Que signifie pour moi accueillir le Seigneur au désert ? En quoi ai-je besoin de préparer le terrain pour la venue ou le retour du Seigneur Jésus ? Quels sont les obstacles, les empêchements ?
Aujourd’hui, chacun de nous est invité à préparer dans le désert de son propre cœur les chemins du Seigneur et accueillir la puissance du salut apporté par le Christ. Ce sera donc d’abaisser les collines de notre égoïsme et notre suffisance, redresser droit le chemin de nos ambiguïtés et combler les vallées de nos manques d’amour en nous libérant de toute lourdeur à rendre service aux autres.
Ainsi nous pourrons avec l’Apôtre Pierre dans la seconde lecture, réveiller notre espérance quand il dit : «Le Seigneur n’est pas en retard pour tenir sa promesse». Dans l’attente de cette promesse d’un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice» (2 P 8,13), disons-Lui : «Viens Seigneur et ne tarde pas».
Diacre Michel Houyoux
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