Samedi vingt trois décembre 2023

Posté par diaconos le 21 décembre 2023

Le temps de Dieu entre la promesse et l’accomplissement de Patrice ...

 

Jean Baptiste de son nom de naissance Yohanan, est un personnage majeur du christianisme et de l’Islam. Son existence est attestée par un passage de Flavius Josèphe, il fut un prédicateur juif du temps de Jésus de Nazareth. Jean localisa l’activité du Baptiste sur les rives du Jourdain et à Béthanie. Jésus vécut un temps dans son entourage et y recruta ses premiers disciples. Les Évangiles synoptiques synchronisent le début de l’activité de Jésus avec l’emprisonnement de Jean. L’audience de Jean-Baptiste ne cessa de croître, au point de susciter la réaction d’Hérode Antipas, qui, le voyant rassembler ses partisans, craignit qu’il ne suscita une révolution. Le Baptiste fut mis à mort, parce qu’il critiqua le mariage d’Antipas avec Hérodiade.

Dans le christianisme, Jean le Baptiste est le prophète qui annonça la venue de Jésus de Nazareth. Il le baptisa sur les bords du Jourdain, laissant certains de ses disciples se joindre à lui. Précurseur du Messie, il est présenté dans les synoptiques comme partageant beaucoup de traits avec le prophète Élie.  L’Église le canonisa et lui a consacré deux fêtes : le 24 juin qui commémore sa naissance, fixée six mois avant Noël, et le 29 août qui célèbre la mémoire de sa mort. La religion mandéenne en fait son prophète principal. Il est considéré par l’islam comme un prophète descendant de Îmran

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : «Non, il s’appellera Jean.» On lui dit : «Personne dans ta famille ne porte ce nom-là !»

On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : «Jean est son nom.» Et tout le monde en fut étonné. À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : «Que sera donc cet enfant ?» En effet, la main du Seigneur était avec lui. (Lc 1, 57-66)

Le double accomplissement des promesses

L’idée première du travail de Luc et les circonstances dans lesquelles il l’entreprit, le fondement historique de son récit, la source à laquelle puisèrent ses devanciers et à laquelle il se proposa de puiser lui-même. La méthode qu’il suivit fut de remonter à l’origine, exposer les faits d’une manière complète et suivie.

Le but qu’il eut en vue fut de faire reconnaître à Théophile, à qui il dédia son livre, la certitude de l’Évangile et de la vérité chrétienne dans laquelle il fut instruit. Au moment de la circoncision, le huitième jour, les amis de la famille voulurent donner à l’enfant le nom de son père, mais la mère s’y opposa, déclarant qu’il sera appelé Jean. Zacharie consulté par signes indiqua le nom de Jean. À l’instant sa langue se délia, et il bénit Dieu. L’impression produite par cet événement fut profonde dans tout le pays. On se demanda : «Que sera donc ce petit enfant?»

Parlant sous l’inspiration de l’Esprit, Zacharie s’éleva à la contemplation des destinées de la théocratie et rendit grâces pour l’avènement du salut messianique. Il bénit Dieu de ce qu’il visita et racheta son peuple et lui donna dans l’enfant de Marie un puissant Sauveur, accomplissant ainsi les promesses de son alliance et opérant la délivrance de son peuple, qui le servit. Donnant cours alors à ses sentiments de père, Zacharie salua en son enfant le Précurseur, qui apprendra au peuple que le salut consistera dans le pardon des péchés ; puis il revint au Sauveur : il le célébra comme le soleil levant, qui fait resplendir sa lumière sur ceux qui sont assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort, afin de les conduire dans le chemin de la paix. L’enfant grandit de corps et d’esprit ; il resta dans la retraite jusqu’au moment d’entrer dans son ministère.

La circoncision eut lieu le huitième jour, on donna son nom au petit enfant. Les parents et voisins se disposèrent à donner au petit enfant le nom de son père. Mais la mère s’y opposa, car elle sut par son mari qu’il dut porter le nom de Jean. Quelques Pères de l’Église virent dans l’action d’Élisabeth une inspiration du Saint-Esprit, attendu que Zacharie, qui fut muet, ne put pas lui dire le nom du petit enfant. Comme s’il ne fut pas évident que Zacharie sut communiquer à sa femme tous les détails de l’apparition de l’ange et lui indiquer le nom de l’enfant de la même manière qu’il le fit dans un instant !

Les tablettes des anciens furent souvent des plaques en bois enduites de cire sur lesquelles on écrivit avec un style ou sorte de poinçon. Zacharie écrivit : «Jean est son nom». Il parla, voilà le fait extraordinaire noté par Luc. Et aussitôt le pieux Israélite donna essor aux sentiments dont il fut rempli, par un chant de louange et d’action de grâce. L’étonnement d’abord éprouvé fit place à la crainte. On fit de ces paroles, le sujet des entretiens, on les conserva pieusement dans son cœur, et on se demanda : «Que sera ce petit enfant ?» Cette attente fut légitime, car la puissance protectrice de l’Esprit de Dieu, dont il fut déjà rempli, fut avec lui.

Diacre Michel Houyoux

Compléments

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Saint Jean-Baptiste

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Idées-Caté : cliquez ici pour lire l’article →La naissance de Jean Baptiste

◊ Regnum Christi : cliquez ici pour lire l’article → Naissance de Jean-Baptiste

Vidéo Père Miche Marie Zanotti Sorkine https://youtu.be/C-p1nmnEurY

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La Sacra Famiglia – Anno B

Posté par diaconos le 20 décembre 2023

Santa Famiglia di Nazareth, il Santo di oggi 29 dicembre

La Sacra Familia

# La Presentazione di Gesù al Tempio è un evento della vita di Gesù raccontato nel Vangelo secondo Luca. Adempiendo a una prescrizione della legge ebraica – « Ogni primogenito maschio sarà consacrato al Signore » (Es 13, 2,11-13) – i genitori del piccolo Gesù lo presentarono e lo offrirono nel Tempio di Gerusalemme. Lì fu accolto dall’anziano Simeone. La relativa festa cristiana si celebra il 2 febbraio nel calendario gregoriano. Nelle Chiese orientali si celebra anche il due febbraio del calendario giuliano, che equivale al 14 febbraio del calendario gregoriano.

Per molto tempo il 2 febbraio è stata una data importante per i contadini, ricordata da un gran numero di proverbi. Questa data è tradizionalmente quella della Candelora, originariamente una festa pagana che celebrava la luce, sostituita dalla festa cristiana.La Candelora è anche un tema dell’iconografia religiosa, sia nei dipinti che nelle miniature, nelle sculture, nelle vetrate, negli arazzi e così via. Si ispira a una scena descritta nel Vangelo di Luca II, 22-39, in cui il figlio della Vergine Maria viene annunciato da Simeone come il Maestro e la luce che porterà la rivelazione ai gentili, cioè ai non ebrei.

Dal Vangelo di Gesù Cristo secondo Luca

Trascorso il tempo prescritto dalla Legge di Mosè per la purificazione, i genitori di Gesù lo portarono a Gerusalemme per presentarlo al Signore, come sta scritto nella Legge : Ogni primogenito maschio sarà consacrato al Signore. Vennero anche per offrire il sacrificio prescritto dalla Legge del Signore: una coppia di tortore o due colombelle.

A Gerusalemme c’era un uomo chiamato Simeone. Era un uomo giusto e religioso che aspettava la consolazione di Israele e lo Spirito Santo era su di lui. Lo Spirito Santo gli aveva detto che non avrebbe visto la morte finché non avesse visto Cristo, il Messia del Signore. Sotto l’influenza dello Spirito, Simeone si recò al Tempio. Mentre i genitori presentavano il bambino Gesù per adempiere al rito della Legge che lo riguardava, Simeone lo accolse tra le braccia e benedisse Dio, dicendo : « Ora, o sovrano Maestro, puoi lasciare andare il tuo servo in pace, secondo la tua parola », in pace, secondo la tua parola.

Perché i miei occhi hanno visto la salvezza che stai preparando davanti ai popoli, la luce che si rivela alle nazioni e dà gloria al tuo popolo Israele. Il padre e la madre del bambino si stupirono di ciò che si diceva di lui. Simeone li benedisse e disse a Maria sua madre: « Ecco, questo bambino provocherà la caduta e l’ascesa di molti in Israele. Egli sarà un segno di contraddizione e tu avrai una spada che ti trafiggerà l’anima, rivelando i pensieri che vengono dal cuore di molti.

C’era anche una donna profeta, Anna, figlia di Fanuel, della tribù di Asher. Era molto anziana; dopo sette anni di matrimonio, era rimasta vedova e aveva ottantaquattro anni.Non lasciava mai il Tempio, servendo Dio giorno e notte nel digiuno e nella preghiera. Perché i miei occhi hanno visto la salvezza che stai preparando davanti ai popoli, la luce che si rivela alle nazioni e dà gloria al tuo popolo Israele ». Proprio in quell’ora, proclamò le lodi di Dio e parlò del bambino a tutti coloro che attendevano la liberazione di Gerusalemme. Quando ebbero terminato tutto ciò che la legge del Signore comandava, tornarono in Galilea, nella loro città di Nazaret. Ma il bambino cresceva e diventava forte, pieno di sapienza, e la grazia di Dio era su di lui (Lc 2, 22-40).

Offerta di due tortore al Tempio

Tutta la famiglia dovette recarsi a Gerusalemme per una doppia cerimonia religiosa. Giuseppe non dovette purificarsi. La Legge di Mosè prescriveva che dopo sette giorni di contaminazione legale e trentatré giorni di clausura, la madre israelita doveva offrire un sacrificio per la sua purificazione : una coppia di tortore o due giovani piccioni. Ogni primogenito apparteneva al Signore e doveva essere dedicato esclusivamente al suo servizio; ma poiché la tribù di Levi era stata scelta per questo servizio, tutti i primogeniti delle altre tribù dovevano essere ricomprati a caro prezzo, affinché il diritto divino fosse stabilito e il futuro capofamiglia ricordasse sempre i suoi obblighi.

La madre doveva offrire un agnello come olocausto e un giovane piccione o una tortora per il peccato; ma, se i suoi mezzi non lo permettevano, poteva sostituire questo sacrificio con quello di due tortore o due giovani piccioni. Quando i giorni della sua purificazione saranno finiti – sia che si tratti di un maschio o di una femmina – porterà alla porta della Tenda di convegno un agnello del primo anno per l’olocausto e una colomba o una tortora per il sacrificio per il peccato, e li darà al sacerdote.  Egli li presenterà al Signore, compirà il rito di espiazione per lei e sarà ritualmente purificata dalla perdita di sangue. Questa era la regola per la donna che partoriva un maschio o una femmina.

Se non ha abbastanza per offrire un agnello, prenderà due tortore o due piccioni, uno come olocausto e l’altro come sacrificio per il peccato; il sacerdote compirà per lei il rito di espiazione e sarà purificata. (Lev 12,6-8)  Luca cita qui solo quest’ultimo sacrificio, quello dei poveri, perché era il sacrificio di Maria. Allora si realizza già una profonda parola di San Paolo : « Non sto dando un ordine, ma sto parlando della disponibilità degli altri a verificare l’autenticità della vostra carità.

Il padre e la madre del bambino si stupirono di ciò che si diceva di lui. Simeone li benedisse e disse a Maria sua madre : « Ecco, questo bambino causerà la caduta e l’ascesa di molti in Israele. Egli sarà un segno di contraddizione e tu avrai una spada che ti trafiggerà l’anima, rivelando i pensieri che vengono dal cuore di molti ». C’era anche una donna profeta, Anna, figlia di Fanuel, della tribù di Asher. Era molto anziana ; dopo sette anni di matrimonio, era vedova e aveva raggiunto l’età di ottantaquattro anni. Non lasciava mai il Tempio, servendo Dio giorno e notte nel digiuno e nellaEra molto anziana; dopo sette anni di matrimonio, era vedova e aveva raggiunto l’età di ottantaquattro anni. Non lasciava mai il Tempio, servendo Dio giorno e notte nel digiuno e nella preghiera.

Proprio in quell’ora, proclamò le lodi di Dio e parlò del bambino a tutti coloro che aspettavano la liberazione di Gerusalemme. Quando i giorni della sua purificazione saranno finiti – sia che si tratti di un maschio o di una femmina – porterà alla porta della Tenda di riunione un agnello del primo anno per l’olocausto e una colomba o una tortora per l’offerta per il peccato, e li darà al sacerdote. Egli li presenterà al Signore, compirà per lei il rito di espiazione e sarà ritualmente purificata dalla perdita di sangue. Questa era la regola per la donna che partoriva un maschio o una femmina.

Se non ha abbastanza per offrire un agnello, prenderà due tortore o due piccioni, uno come olocausto e l’altro come sacrificio per il peccato; il sacerdote compirà per lei il rito di espiazione e sarà purificata. (Lev 12,6-8) Luca cita qui solo quest’ultimo sacrificio, quello dei poveri, perché era il sacrificio di Maria. Allora si realizza già un detto profondo di San Paolo : « Non sto dando un ordine, ma sto parlando della disponibilità degli altri a verificare l’autenticità della vostra carità. Conoscete infatti il dono generoso del Signore nostro Gesù Cristo: egli, che era ricco, si è fatto povero per voi, perché voi, grazie alla sua povertà, diventaste ricchi » (2 Cor 8-9).

Simeone è sconosciuto alla storia. Era giusto e pio ; attendeva la venuta del Salvatore, qui definito la consolazione di Israele. Gli esempi di Simeone, Anna, Zaccaria, Giuseppe d’Arimatea e altri rivelano che c’erano umili israeliti pronti a ricevere Gesù sotto qualsiasi veste piacesse a Dio mostrarlo loro. Il sacerdozio ufficiale non ha accolto Gesù che, per la prima volta, entrava nel suo tempio : « Ecco, io mando il mio messaggero a preparare la via davanti a me ; e all’improvviso il Signore che cercate verrà nel suo Tempio. Il messaggero dell’Alleanza che voi desiderate, ecco, viene, dice il Signore dell’universo ». (Ma 3, 1) 

Un sacerdozio libero era stato formato per prendere il suo posto; esso è rappresentato da Simeone e Anna. La fonte della vita religiosa di Simeone era chiaramente indicata : lo Spirito Santo era su di lui. Arrivò al tempio illuminato e guidato dallo Spirito, e fu attraverso questo Spirito che riconobbe immediatamente il suo Salvatore nel piccolo bambino.

Per lo Spirito che era in lui, Simeone divenne un profeta ; non parlava più di se stesso, ma il suo pensiero andava alla salvezza che Dio stava preparando per tutti i popoli e che tutti vedranno. Questa preparazione è avvenuta nel corso dei secoli attraverso tutte le rivelazioni dell’Antica Alleanza. Questa grande salvezza per tutti si divide in due correnti diverse. Da un lato, è luce per l’illuminazione delle nazioni pagane, per la rivelazione di nazioni che, per la rivelazione a loro destinata, sono immerse nelle tenebre più profonde ; dall’altro, è la gloria del popolo d’Israele che, pur partecipando a questa salvezza, avrà l’onore immortale di averla donata al mondo.

Queste visioni luminose sull’universalità della salvezza possono essere spiegate in Simeone solo dall’azione dello Spirito che era su di lui e dalla conoscenza che aveva delle profezie ; infatti, anche gli apostoli le compresero solo attraverso una rivelazione particolare e molti ebrei, dopo la loro conversione al cristianesimo, le trovarono fonte di scandalo. « Quando Pietro tornò a Gerusalemme, quelli che erano originariamente giudei lo attaccarono dicendo : « Sei entrato in casa di uomini non circoncisi e hai mangiato con loro » (At 11,2-3). La croce, coronamento dell’opera del Messia, rivela tutta la profondità dell’opposizione umana e mette a nudo le loro disposizioni segrete, costringendoli a decidere a favore o contro Gesù.

Noi predichiamo Cristo crocifisso, scandalo per i Giudei e stoltezza per i pagani (1 Cor 23). Il termine profetessa indica che, come Simeone, Anna aveva ricevuto lo spirito di profezia, grazie al quale anch’essa riconobbe nel bambino il Salvatore promesso e ne glorificò Dio. Luca la elogia anche sottolineando che, dopo un breve matrimonio, visse una lunga vedovanza fino all’età di ottantaquattro anni, età considerata molto onorevole tra gli ebrei.

Frequentava le funzioni religiose la sera e la mattina prima dell’alba, oppure trascorreva parte delle sue notti in preghiera. Luca non ha menzionato diversi fatti riportati da Matteo: la visita dei Magi, la fuga in Egitto, l’uccisione dei bambini di Betlemme, o perché questi fatti non rientravano nel suo piano o perché li ha ignorati. Bisogna ammettere, dice M. Godet, che i due evangelisti hanno scritto ciascuno senza conoscere il libro dell’altro. La critica negativa si è affrettata a dichiarare i due racconti inconciliabili.

Ha dimenticato che durante i quaranta giorni che intercorsero tra la nascita di Gesù e la sua presentazione al tempio, molti eventi si svolsero a Betlemme. Ha dimenticato che il ritorno della santa famiglia a Nazaret non avvenne dopo la presentazione al tempio. Il viaggio in Egitto seguì la presentazione e la famiglia si stabilì a Nazareth solo dopo il ritorno dall’Egitto : Giuseppe si alzò, prese il bambino e sua madre, andò nel paese d’Israele e venne ad abitare in una città chiamata Nazareth, affinché si adempisse il detto dei profeti : « Sarà chiamato Nazareno » (Mt 2, 23)

Gli eventi raccontati si susseguono in modo naturale e le due narrazioni si completano a vicenda. La sapienza, che comprende la conoscenza di Dio e degli uomini, nella sua applicazione pratica alla vita, era la caratteristica saliente del carattere di Gesù bambino.  Gesù ha attraversato tutte le fasi di uno sviluppo normale, l’unico che abbia avuto luogo sulla terra, l’unico che sia stato libero da tutti gli effetti deleteri del male e che sia stato perseguito in modo armonioso attraverso la costante comunione con Dio.

Il diacono Michel Houyoux

Link ad altri siti web cristiani

Qumran : Clicca qui per leggere l’articolo → Testi – Santa Famiglia di Gesù, Maria e Giuseppe (Anno B)

 Paolo Scquizzato : Clicca qui per leggere l’articolo → OMELIA Santa Famiglia. Anno B

 Video Padre Fernando Armelini : clicca qui per vedere il video → https://youtu.be/bgXPY4Dx0gs

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Vendredi vingt-deux décembre 2023

Posté par diaconos le 20 décembre 2023

Marie rend visite à Elisabeth – Regards protestants

 La visite de Marie à sa cousine Élisabeth

La Visitation de la Vierge Marie est une fête chrétienne célébrée par les catholiques et les orthodoxes. Elle est fixée au 31 mai (2 juillet dans les calendriers de la période 1263–1969 et les calendriers modernes des régions allemandes) par les catholiques et au 30 mars par les orthodoxes. Le luthéranisme l’avait conservée avant de la retirer. La fête de la Visitation commémore un épisode de l’Évangile selon Luc : la visite que rend Marie, enceinte du Christ, à sa cousine Élisabeth, enceinte de Jean Baptiste.

Cette fête fut établie en 1263 par saint Bonaventure pour les franciscains. Elle fut étendue à toute l’Église en 1379 par le pape Urbain VI. Le concile de Bâle, lors de sa session du 10 juillet 1441, la confirma, car elle n’avait pas été initialement acceptée par certains États fidèles aux antipapes lors du Grand Schisme. Cette fête était autrefois célébrée le 2 juillet conformément à l’Évangile selon Luc qui rapporte que Marie serait restée chez Élisabeth jusqu’à la naissance de Jean le Baptiste (et en supposant qu’elle y soit restée les huit jours supplémentaires correspondant aux rites de l’imposition du nom).

Toutefois, le calendrier liturgique a abandonné cette date traditionnelle, pour placer la fête au dernier jour du mois de mai, c’est-à-dire à la fin du mois marial. Symbolique de la fête de la Visitation. Elle commémore la fête de deux enfants à naître, Jésus et son cousin Jean Baptiste. Par la fête de la Visitation, la mission de Jean Baptiste est confirmée, sa vocation prophétique est de préparer et d’annoncer la venue de Jésus parmi les hommes en tressaillant dans le sein de sa mère1. C’est aussi à cette occasion que Marie, remplie de l’Esprit Saint prononce le Magnificat qui souligne le lien profond entre l’Espérance (vertu) et la Foi.

 De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, Marie rendit grâce au Seigneur en disant : «Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais.» Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle. (Lc 1, 46-56)

La visite de Marie à Élisabeth

Marie s’en alla avec hâte dans une ville de Juda, chez Zacharie et Élisabeth. Au moment où elle salua Élisabeth, celle-ci sent son enfant tressaillir dans son sein et, remplie du Saint-Esprit, elle s’écria : Tu es bénie entre les femmes ! Elle exprima humblement son étonnement de ce que la mère de son Seigneur vienne à elle, elle la déclara bienheureuse d’avoir cru et lui annonça l’accomplissement de la promesse du Seigneur. Elle donne cours à ses sentiments de joie et de reconnaissance envers Dieu pour la grâce qu’il lui a faite. Elle célébra la puissance, la sainteté, la miséricorde de Dieu, qui furent manifestées envers elle.

Elle contempla la grande transformation qui s’accomplit dans le monde : les orgueilleux, les puissants, les riches abaissés, les humbles et les pauvres élevés. Elle rendit hommage à la fidélité de Dieu qui se souvint de sa miséricorde envers Abraham et sa postérité. Après être restée environ trois mois avec Élisabeth, Marie s’en retourna en sa maison.

En ces jours-là, c’est-à-dire immédiatement après le fait qui vint d’être raconté. Marie, sous l’impression de la révélation qu’elle eut reçue, portant dans son âme ces précieuses espérances, éprouva le plus vif désir de revoir Élisabeth, sa parente, qui vint de faire des expériences analogues ; de là cette expression : «Elle s’en alla avec hâte.» Le lieu où habitait Élisabeth ne fut désigné que par deux termes très vagues : pays des montagnes et une ville de Juda.

Cette ville était Hébron, située à vingt-deux milles romains au sud de Jérusalem. Hébron avait été autrefois assignée aux sacrificateurs pour demeure où sa situation fut indiquée par ce même terme   dans la montagne de Juda. D’autres pensèrent qu’il y eut primitivement dans le texte Jutta (désigné comme ville lévitique ; les copistes auraient changé ce nom peu connu en Juda. La promesse faite à Marie par le message de l’ange était elle déjà réalisée en elle lors de sa visite à Élisabeth ?

Mais avec le sentiment si fin et si délicat qui régna dans toute cette narration, Luc passa cet événement sous silence. Moment solennel pour ces deux femmes ! Les mêmes expériences de la miséricorde de Dieu, la même foi, les mêmes espérances, le même amour unirent leurs âmes dans une communion intime. Marie, saluant Élisabeth dans cette rencontre unique, mit tout son cœur dans le schalom des Hébreux : «Que la paix soit avec toi !»  La sainte joie dont tressaillit Élisabeth dans son être le plus intime se communiqua à l’enfant qu’elle portait en son sein. L’extraordinaire ici, ce fut l’action de l’Esprit Saint dont Élisabeth fut remplie et qui lui révéla en ce moment ce qui concernait Marie.

Le caractère de toute action de l’Esprit Saint est d’élever l’homme au-dessus de ses impressions personnelles pour faire prédominer en lui la préoccupation des intérêts divins. C’est là le trait saillant de l’allocution d’Élisabeth. Avant tout, Marie et le fils de Marie ; après cela seulement, elle-même et son enfant, pour revenir aussitôt à Marie et à son bonheur. Nous retrouverons une marche analogue dans le cantique de Zacharie. (Godet)

Élisabeth salua Marie avec un saint enthousiasme comme bénie entre les femmes, plus merveilleusement bénie, en effet, qu’aucune autre femme, puisqu’elle porta dans son sein Celui qui fut le Sauveur du monde. Les paroles d’Élisabeth prirent le ton et l’élévation d’un hymne ; elle chanta le bonheur de Marie qui crut à ce qui lui fut annoncé de la part du Seigneur. Elle sut que toutes ces grandes promesses eurent leur accomplissement. Ce fut jusque-là que s’éleva la foi qui fut commune à ces deux femmes.

Marie chanta les grandes choses que le Seigneur lui fit, et, comme Élisabeth elle parla sous l’influence de l’Esprit Saint. Son cantique, qui se divise en quatre strophes, est tout pénétré de la poésie de l’Ancien Testament et en particulier de celle qui respire dans le cantique d’Anne, mère de Samuel (1 Sm 2, 1-10). L’âme pieuse, dans les moments les plus solennels de sa vie intérieure, trouve toujours dans les paroles de l’Écriture l’expression la plus vraie de ses sentiments. Il y a même là une preuve de la vérité historique des récits de Luc.

Dès les premières phrases du cantique, cette forme de la poésie hébraïque, qu’on nomme le parallélisme, et qui consiste à rendre la même pensée par deux expressions différentes, mais avec une nuance délicate et importante. L’âme et l’esprit sont tour à tour le sujet de la phrase. Magnifier, mot que d’autres traduisirent par célébrer, louer, est un hébraïsme dont le sens signifie grandir. Une âme, élevée comme celle de Marie par l’Esprit, sentit et contempla la grandeur de Dieu et éprouva le besoin de la proclamer pour tous.

C’est ainsi que toutes les perfections de Dieu peuvent grandir parmi les personnes lorsqu’ils apprennent à les connaître mieux. C’est ce que nous lui demandons à l’égard de sa sainteté par cette prière : « Que ton nom soit sanctifié» : il se rapporte donc à un moment précis dont Marie conserve le souvenir, et l’on a supposé non sans raison, que ce moment est celui où elle reconnut que la promesse de Dieu était accomplie en elle. Marie donna à Dieu deux noms : d’abord celui de Seigneur, qui est la traduction constante du nom de Jéhovah dans les Septante. Ce nom se retrouve sans cesse dans les premiers récits de Luc. Ensuite, elle nomma Dieu son Sauveur : le regard de sa foi pénétra plus loin que le moment présent et s’étendit jusqu’à ce salut du monde que Dieu allait accomplir.

L’humiliation sur laquelle Dieu a bien voulu porter son attention fut l’abaissement, la pauvreté où se trouvait Marie, bien que descendant des rois de Juda. Élisabeth l’appela bienheureuse, et ces paroles, pleines d’un religieux enthousiasme, achevèrent d’affermir la foi de Marie en sa grande destinée. Marie célébra la puissance, la sainteté, la miséricorde de Dieu, trois perfections qui se manifestèrent dans les grandes choses qui lui furent faites. La toute-puissance se déploya dans l’incarnation, qui a la sainteté pour caractère principal, et qui fait éclater la miséricorde de Dieu.

Marie s’éleva, à la manière des prophètes, jusqu’à la contemplation de la grande révolution qui se réalisa par Jésus dont elle fut la mère. Si Dieu l’ appela, elle, la plus humble des filles de son peuple, à l’honneur de donner le jour au Messie, ce fut qu’il rejeta toutes les idées de grandeur humaine. Le principe du règne qu’il veut établir, et qui transformera le monde, sera « d’élever quiconque s’abaisse et d’abaisser quiconque s’élève. Quelques interprètes entendirent par les orgueilleux, les puissants, les riches, les païens, tandis que les humbles, et ceux qui eurent faim ,furent les Israélites.

Ils se fondirent pour cela sur les mots : «Il a pris en sa protection Israël», qui leur parurent reproduire la même idée sous une autre forme. Mais Marie n’ignore pas que dans le peuple juif comme au sein des nations la miséricorde de Dieu est seulement pour « ceux qui le craignent. On ne doit prendre ces expressions : puissants, petits, riches, pauvres, ni exclusivement dans le sens social, ni exclusivement dans le sens spirituel. Dans tous ces termes sont réunies les deux notions spirituelle et temporelle. (Godet)

L’Éternel, voyant Israël, son serviteur, accablé sous l’oppression de sa misère, l’eut secouru, se chargea lui-même d’accomplir sa délivrance. Dans cette délivrance, Marie vit la fidélité de Dieu qui se souvient de sa miséricorde éternelle envers Abraham et sa postérité, selon qu’elle fut annoncée aux pères par les prophètes. Abraham et sa postérité sont représentés comme étant également les objets de la miséricorde de Dieu dans l’accomplissement des promesses qui avaient été déjà faites à ce patriarche.

Diacre Michel Houyoux

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Nativité du Seigneur – Année B

Posté par diaconos le 19 décembre 2023

 

  Les paroissiens espèrent ainsi rendre heureuses beaucoup de personnes du village et des villages voisins.

  Posté par diaconos le dix-huit décembre 2023

# Le titre ‘Logos’ est donné à Jésus par saint Jean dans le prologue de son Évangile (Jn 1:1-18). D’un point de vue christologique, l’idée que le Christ soit le Logos a joué un rôle important dans l’affirmation de la divinité de Jésus-Christ et sa position en tant que Dieu le Fils dans la Trinité comme indiqué dans le credo de Chalcédoine en l’an 451. Le pape Damase Ier s’intéressa à la formule « le Verbe s’est fait chair » de l’évangile de Jean et refusa l’idée que Dieu devienne homme dans l’incarnation de Jésus-Christ.

Le pape Léon précisa que Dieu s’est uni à l’homme. Pour Justin de Naplouse, le Christ est le Logos incarné. Pour Apollinaire de Laodicée, le Verbe prend totalement possession de Jésus, qui n’a qu’une enveloppe humaine et est entièrement Dieu. Cette opinion, appelée apollinarisme, est considérée comme hérétique par l’Église. Le théologien et philosophe juif Philon d’Alexandrie a beaucoup écrit sur le Logos d’une manière qui rappelle la théologie du Nouveau Testament.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.

Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.

Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu.

Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu.

Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : «C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était.»

Tous, nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître. (Jn 1, 1-18)

La Parole dans ses rapports avec Dieu et avec le monde

À l’origine de toutes choses la Parole existait, elle était en relation vivante avec Dieu, et elle était Dieu. C’est par elle que toutes choses existent ; en elle était la vie, cette vie qui est la lumière des hommes ; mais l’humanité rebelle repousse cette lumière.

La Parole repoussée par l’incrédulité et reçue par la foi. Bien qu’elle fût précédée du témoignage de Jean-Baptiste, qu’il y eût une relation naturelle entre elle et tout homme, que le monde eût été fait par elle, et qu’elle vînt chez le peuple qui fut préparé comme son chez-soi, elle n obtint ni du monde ni de ce peuple l’accueil auquel on put s’attendre.

Mais à ceux qui l’eurent reçue, elle donna de devenir enfants de Dieu, à ceux qui furent nés, non de la chair, mais de Dieu. La Parole faite chair, objet de l’expérience du croyant. La Parole fut faîte chair et habita parmi nous, pleine de grâce et de vérité.

Jean et les croyants ses contemporains contemplèrent sa gloire de Fils unique venu du Père ; Jean-Baptiste le leur attesta ; et Jean énuméra tout ce qu’ils reçurent de Jésus-Christ, le Fils unique en qui Dieu se révéla.

La Parole

Tandis que les autres évangélistes commencèrent leur narration avec la venue de Jésus-Christ en ce monde, ou son entrée dans son ministère, Jean remonta au-delà du temps, pour saisir le Sauveur dans son éternelle préexistence, car en Jésus de Nazareth, la Parole fut faite chair.

Jean s’élevant à l’origine de toutes choses, présenta la Parole en elle-même et dans sa relation primordiale avec Dieu ; puis il décrivit ses rapports avec le monde en général et son action sur l’humanité rebelle.

Dans la seconde partie,Jean caractérisa l’accueil que les hommes, et spécialement le peuple élu firent à la Parole, quand, annoncée par Jean-Baptiste, elle apparut en Jésus-Christ. Repoussée par le peuple qui aurait dû la recevoir, elle donna à ceux qui la reçurent, et qui, par la foi, naquirent de Dieu, le pouvoir de devenir enfants de Dieu.

Cette expérience des croyants est exposée dans la troisième partie : la Parole faite chair a habité parmi ceux qui ont cru en elle. Les premiers mots de l’Évangile de Jean : «Au commencement était la Parole» rappellent les premiers mots de la Genèse et il ne s’agit pas d’un simple rapprochement dans les termes, mais d’une analogie profonde.

Si la Genèse raconte la création de l’univers, l’Évangile retrace la création nouvelle d’un monde moral. Dans son prologue, Jean remonta à l’origine de toutes choses pour nous montrer l’Auteur de cette double création.

Si les mots : au commencement ne reportèrent pas la pensée au-delà de la première création, Jean ne dit pourtant pas que la Parole elle-même fut alors créée, mais qu’elle était au moment où toutes choses furent créées, qu’elle fut antérieure à toute la création.

Si la pensée de l’éternité n’était pas impliquée dans les termes mêmes dont se servit Jean, elle se présenterait comme une conséquence de la nature divine attribuée à la Parole.

Et cette idée de la préexistence éternelle du Fils de Dieu ne fut pas une spéculation métaphysique de Jean, mais une vérité religieuse clairement enseignée dans tout le Nouveau Testament, et qui ressortit de mainte déclaration de Jésus lui-même, dans l’Évangile : « Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis» (Jn 8, 58)

Rattachant sa pensée au commencement de la Genèse, Jean affirma que toute la création fut réalisée par la Parole, expression de la volonté et de la puissance de Dieu. Le terme de Parole, non moins que celui de au commencement, sert à rappeler le récit génésiaque ; il fait allusion à ce : ce Dieu, huit fois répété, qui est comme le refrain de ce magnifique poème. Tous ces dire de Dieu, Jean les rassembla comme en une Parole unique, vivante, douée d’intelligence et d’activité, de laquelle émanait chacun de ces ordres particuliers.

«Au fond de ces paroles divines parlées, il découvrit la parole divine parlante. Mais, tandis que celles là retentirent dans le temps, celle-ci exista au-dessus et en dehors du temps.» (Godet) Comment Jean fut-il amené à concevoir comme une personne cette Parole éternelle, par laquelle ont eurent lieu la création et toutes les révélations divines ?

L’Ancien Testament, compris à la lumière des enseignements de son Maître, lui fournit cette idée. Plusieurs de ses données conduisent  à la notion de la Parole que nous trouvons dans l’évangile.

Dans une série de passages, la Parole de l’Éternel est l’objet de personnifications plus ou moins poétiques : c’est par elle que les cieux ont été faits (Ps 33, 6) c’est elle que Dieu envoya à ceux qui furent dans l’angoisse, et elle les guérit ; c’est elle que Dieu envoya sur la terre ; c’est elle qui, sortant de la bouche de Dieu, exécuta son bon plaisir et amena à bien la chose pour laquelle il l’envoya : «Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche: Elle ne retourne point à moi sans effet, Sans avoir exécuté ma volonté Et accompli mes desseins» (Is 55, 11)

  1. Dans les livres des prophètes, la Parole de l’Éternel est présentée comme l’organe des révélations divines : «La parole de l’Éternel a été adressée à Ézéchiel, le fils du prêtre Buzi, dans le pays des Babyloniens, près du fleuve Kebar. C’est là que la main de l’Éternel a reposé sur lui.

  2. Depuis l’exil, les docteurs juifs considérèrent ces actions attribuées à la Parole divine comme l’œuvre d’un agent permanent et personnel qu’ils nommèrent la Memra (Parole) de Jéhovah. La Sagesse divine se présenta aux hommes, parlant, agissant comme un être personnel.

  3. « L’Éternel m’a possédée dès le commencement, avant ses œuvres ; j’ai été établie dès l’éternité, avant les origines de la terre »

  4. Deux vérités, en apparence contradictoires, sont enseignées dans toute l’écriture : d’une part, Dieu, le Dieu invisible, inaccessible, ne s’est jamais manifesté aux hommes. «Personne ne vit jamais Dieu», nul homme ne peut le voir et vivre. «Il est le seul à posséder l’immortalité, lui qui habite une lumière inaccessible et qu’aucun homme n’a vu ni ne peut voir. A lui soient l’honneur et la puissance éternelle. Amen !» (Ti 6, 16)

  5. D’autre part, la Bible raconte à toutes les époques de l’histoire d’Israël diverses théophanies ou apparitions de Dieu à ses serviteurs. Comment se concilie cette contradiction ? Par la manifestation d’un être mystérieux qui est appelé l’ange de sa face :«Dans toutes leurs détresses ils n’ont pas été sans secours, Et l’ange qui est devant sa face les a sauvés; Il les a lui-même rachetés, dans son amour et sa miséricorde, Et constamment il les a soutenus et portés, aux anciens jour» (Is 63, 9)

  6. Cette même révélation divine par l’ange qui s’appelle l’Éternel est souvent rapportée dans l’Écriture.Mon nom est en lui, dit l’Éternel en parlant de l’ange qu’il envoyait devant Israël, c’est-à-dire qu’il fut la manifestation de l’essence divine elle-même.

Enfin, le dernier des prophètes annonça en ces termes l’apparition définitive sur notre terre de ce grand révélateur de Dieu : « Voici, je vais envoyer mon messager ; il préparera la voie devant moi et aussitôt entrera dans son temple le Seigneur (Adonaï) que vous cherchez, l’ange de l’alliance que vous désirez » (Ml 3, 1).w

Ces deux vérités contradictoires furent conciliées, et Jean, qui fut pénétré de toutes deux, en montra le sublime accord dans ces paroles : «Personne ne vit jamais Dieu, le Fils unique qui est dans le sein du Père, est celui qui nous l’a fait connaître»w

Nous savons maintenant pourquoi Jean appelle la Parole Celui par qui le Dieu invisible s’est toujours manifesté au monde, soit dans la création, soit dans ses révélations successives, soit enfin dans la rédemption de notre humanité. Et l’on conçoit quelle vive lumière ce fait projette sur toutes les Écritures, qui nous apparaissent ainsi dans leur pleine harmonie.w

Jean a donc tiré de l’Ancien Testament son idée de la Parole. Si, de ce que ce mot était alors usité dans les écoles de la philosophie alexandrine et se trouve souvent dans les écrits de Philon, on veut inférer que Jean l’a emprunté à ce philosophe, il n’y a pas lieu de le nier absolument.

Mais s’il l’a fait, c’est pour rectifier les notions fausses que ce terme recouvrait et pour mettre la vérité divine à la place des spéculations métaphysiques de son époque.

« Mais nous prêchons une sagesse entre les parfaits, sagesse qui n’est pas de ce siècle, mais une sagesse de Dieu» (1 Co 2, 6). La préposition ‘Avec Dieu’ ne signifie pas seulement que la Parole fut auprès de Dieu, dans sa société ; elle la présente dans un mouvement constant directionnel.

Malgré l’apparition des ténèbres qui envahirent l’humanité, la lumière ne cessa pas de projeter ses rayons salutaires elle persista à éclairer cette humanité devenue ténèbres : mais, par suite de l’obscurcissement moral, l’humanité résista à l’action de la lumière : «Les ténèbres ne la reçurent pas

Les moyens naturels de cette illumination sont, d’une part, la contemplation des œuvres de Dieu dans la création et, d’autre part, les avertissements de la conscience, cette loi écrite dans les cœurs : «Quand des non-Juifs qui n’ont pas la loi font naturellement ce que prescrit la loi, ils se tiennent lieu de loi à eux-mêmes, bien qu’ils n’aient pas la loi. Ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leur cœur, car leur conscience en rend témoignage et leurs pensées les accusent ou les défendent tour à tour.» (Rm 2, 14-15)

Ces moyens avec le secours de la Parole éternelle qui les employa suffirent pour ramener les hommes à Dieu, s’ils fussent dans un état normal ; ils fallut les rendre  inexcusables de résister aux sollicitations de cette lumière.

«Ils ne l’ont pas reçue», dit Jean avec tristesse. Il exprima ainsi l’expérience universelle des siècles, sans s’arrêter aux rares exceptions de ces hommes qui, de temps à autre, s’élevèrent par leurs lumières, bien au-dessus de leurs semblables.

Quoiqu’il y eut des degrés divers dans l’obscurcissement de l’intelligence et du cœur tous, même les meilleurs, restèrent plus ou moins sous l’influence de ces ténèbres au sein desquelles apparut la lumière.

Après avoir dit ce que fut la Parole divine, créatrice, vie et lumière des hommes, et comment elle ne put être reçue à cause des ténèbres qui régnèrent dans le monde, Jean poursuivit son exposition, en nous transportant au moment le plus tragique de cette lutte de la lumière avec les ténèbres.

La Parole vint au sein du peuple qui fut préparé pour la recevoir ; elle fut repoussée par lui, mais elle se constitua un nouveau peuple, formé de ceux qui reçurent d’elle par la foi le pouvoir de devenir enfants de Dieu. Jean annonça ce qu’il reçut par une révélation divine, et ce dont il fut un témoin oculaire.

Le but du témoignage de Jean fut que tous crussent à la lumière par lui.Telle fut l’intention de Dieu dans sa miséricorde ; et le témoignage de Jean fut assez clair, assez puissant, pour que cette intention fut réalisée en tous, si la plupart n’eussent été retenus loin de la foi par l’endurcissement de leurs cœurs.

Cependant plusieurs crurent, et les plus éminents disciples de Jean devinrent disciples de Jésus. Bien que Jean-Baptiste fût le plus grand des prophètes, et que Jésus lui-même l’appela : «La lampe qui brûle et qui luit » (Jn 5, 35), il ne fut pas la lumière ; son rôle se réduisait à rendre témoignage à la lumière.

On a vu dans ces paroles de Jean une intention de polémique contre ses disciples qui ne curent pas cru en Jésus : « Il dit: De quel baptême avez-vous donc été baptisés ? Et ils répondirent : Du baptême de Jean.

Alors Paul dit : «Jean a baptisé du baptême de repentance, disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c’est-à-dire, en Jésus» (Ac 19, 3-4) Selon d’autres, elle rappellerait l’expérience personnelle de Jean, qui crut d’abord avoir trouvé en Jean toute la lumière qu’il chercha, mais qui dut reconnaître, lorsqu’il l’eut adressé à Jésus.

Le témoignage de Jean ne fut pas le seul fait qui aurait dû assurer un accueil favorable à la Parole : une relation primordiale l’unissait à chaque homme et au monde dans son ensemble et le milieu dans lequel elle parut fut spécialement préparé pour elle.

La Parole, cette lumière à laquelle Jean dut rendre témoignage, fut la véritable lumière, qui éclaire tout homme. La Parole fut appelée la véritable lumière par contraste avec la lumière que répandit Jean-Baptiste et qui ne fut qu’un reflet de la véritable lumière manifestée en Jésus.

Cette lumière divine éclaire chaque personne. Il s’agit de cette illumination universelle et intérieure que la Parole éternelle procure à chacune personne créée à l’image de Dieu et par laquelle celle-ci est amenée à sentir le besoin d’un Sauveur et à le reconnaître quand il lui est présenté.

Jean s’arrêta sur ce point, de montrer par l’effet, qu’un chacun de nous sent en soi que Christ est la lumière4. Cette lumière a répandu de ses rayons généralement sur tout le genre humain. Car nous sommes doués de raison et intelligence, qui nous permettent de faire la distinction entre le Bien et le Mal.

«Christ n’a jamais été tellement absent du monde que cependant les hommes étant éveillés par ses rayons, ne dussent lever leurs yeux vers lui.» (Calvin)

Au lieu de cela, Jean constata avec tristesse que le monde ne l’a point connu, tellement il fut aveuglé par les ténèbres du péché. Malgré tout, les siens ne l’ont pas accueilli. Ce dernier terme est plus expressif encore que les précédents.Bien loin d’avoir été accueillie, la Parole vivante et personnelle fut rejetée, méprisée, crucifiée.

Croire en son nom, c’est croire en lui, mais Jean employa ce terme parce que, dans le style de l’Écriture, qui fut celui de la vérité, le nom exprime l’essence intime et réelle d’un être : «Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié» (Mt 6, 9)

À ceux qui croient en lui, le Sauveur communique une grâce immense : le pouvoir de devenir enfants de Dieu.Jésus donna à ses disciples autorité sur les esprits impurs : «Le pouvoir de les chasser et de guérir toute maladie» (Mt 10, 1).x

Or Jésus seul peut donner à de pauvres pécheurs, qui sont par nature enfants de colère, le pouvoir de devenir des enfants de Dieu ; seul il peut les enrichir de toutes les dispositions morales que suppose ce beau titre.

C’est là l’œuvre de Dieu, l’effet et la preuve de son amour immense.Pour devenir enfant de Dieu, il faut être engendré de Dieu. Ces termes caractérisent dans toute sa réalité la transformation morale que l’Écriture appelle régénération, nouvelle naissance, création nouvelle, et que Dieu lui-même opère par la puissance de son Esprit : «Jésus répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu» (Jn 3, 5)

La Parole est devenue chair. Quel contraste ! Quel abîme entre ces deux termes ! La chair désigne, comme partout dans l’Écriture, la nature humaine, l’homme tout entier, dans l’état de faiblesse, d’infirmité, de souffrance et de mortalité auquel il se trouve réduit par suite du péché.

L’histoire évangélique, en racontant la naissance de Jésus, met sur la voie de comprendre comment il n’eut aucune part à la corruption native de notre humanité : «Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus» (Mt 1, 20)

Cette incarnation du Fils de Dieu, né au sein de notre humanité, afin de la sauver en la pénétrant d’une vie nouvelle, est le fondement de la foi chrétienne, à la position qu’il prend en présence de ce fait, on peut reconnaître si un homme est de Dieu ou s’il porte en lui l’esprit de l’antéchrist : « Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu: tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu, c’est celui de l’antéchrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde.» (1 Jn 2-3)x

Après avoir invoqué l’autorité de Jean-Baptiste, Jean continua en rapportant son expérience personnelle, qui fut celle de tous les croyants : «Nous avons reçu de sa plénitude la grâce et la vérité».

Ces mots sont énigmatiques et renferment une contradiction intentionnelle dans les termes : «Celui qui vient après moi, puisqu’il n’est pas encore entré dans son ministère, m’a précédé, selon l’ordre des temps, vu qu’il était avant moi, qu’il existait antérieurement à son apparition sur la terre, dans l’éternité.»

Les paroles de Jean-Baptiste confirmèrent ainsi celles de Jean. La plupart des interprètes entendent ces mots : m’a précédé, dans le sens de :m’a surpassé, est préféré, est supérieur à moi ; en un mot, comme désignant le rang, la dignité, et non l’ordre des temps.

Voir Dieu, c’est avoir une intuition immédiate de son essence, de ses perfections, et c’est ce qui n’a jamais été donné à aucun homme sur la terre et qui reste la prérogative exclusive du Fils unique.Jean avait entendu cette déclaration de Jésus lui-même. Tout homme déchu serait resté à jamais exclu d’une connaissance parfaite de Dieu, s’il ne nous avait été révélé en Jésus-Christ.x

Mais c’est cette révélation même que Jean proclama. Quelques interprètes (Meyer, Hofmann, Weiss) virent dans ces mots la relation du Fils avec Dieu après son retour dans la gloire, et non durant son état d’abaissement sur la terre.Jean employa cette expression en se plaçant au point de vue du temps où il écrivit : qui est maintenant dans le sein du Père.

L’état céleste dont jouit présentement Jésus ne saurait expliquer comment il a pu révéler Dieu parfaitement pendant qu’il était sur la terre. (Godet)

Jésus fut dans le sein du Père, par sa communion intime avec lui ; il était  dans le ciel tout en vivant sur la terre et, en mainte occasion, il déclara qu’il ne parle que selon ce qu’il vit et entendit de son Père.

C’est parce qu’il fut dans le sein du Père qu’il put être, non seulement le révélateur, mais la révélation même de Dieu. Jean affectionna ce nom de Père, parce que Jésus exprima habituellement par ce nom l’ineffable amour qui est l’essence de Dieu.

«Jésus a manifesté Dieu comme Père, et pour cela… il lui a suffi de se montrer comme Fils Montrer en lui le Fils, c’était le mode le plus simple de montrer en Dieu le Père.» (Godet)

En contemplant Jésus, Jean trouva cette définition sublime de Dieu : «Dieu est amour.» La leçon : le Dieu Fils unique, est attestée par les Pères alexandrins à peu près exclusivement. Elle ne trouve son analogue dans aucun texte du Nouveau Testament.

Diacre Michel Houyoux

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 Les paroissiens espèrent ainsi rendre heureuses beaucoup de personnes du village et des villages voisins.

 

# Le titre ‘Logos’ est donné à Jésus par saint Jean dans le prologue de son Évangile (Jn 1:1-18). D’un point de vue christologique, l’idée que le Christ soit le Logos a joué un rôle important dans l’affirmation de la divinité de Jésus-Christ et sa position en tant que Dieu le Fils dans la Trinité comme indiqué dans le credo de Chalcédoine en l’an 451. Le pape Damase Ier s’intéressa à la formule « le Verbe s’est fait chair » de l’évangile de Jean et refusa l’idée que Dieu devienne homme dans l’incarnation de Jésus-Christ.

Le pape Léon précisa que Dieu s’est uni à l’homme. Pour Justin de Naplouse, le Christ est le Logos incarné. Pour Apollinaire de Laodicée, le Verbe prend totalement possession de Jésus, qui n’a qu’une enveloppe humaine et est entièrement Dieu. Cette opinion, appelée apollinarisme, est considérée comme hérétique par l’Église. Le théologien et philosophe juif Philon d’Alexandrie a beaucoup écrit sur le Logos d’une manière qui rappelle la théologie du Nouveau Testament.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.

Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu.

Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : «C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était.» Tous, nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître. (Jn 1, 1-18)

La Parole dans ses rapports avec Dieu et avec le monde

À l’origine de toutes choses la Parole existait, elle était en relation vivante avec Dieu, et elle était Dieu. C’est par elle que toutes choses existent ; en elle était la vie, cette vie qui est la lumière des hommes ; mais l’humanité rebelle repousse cette lumière.

La Parole repoussée par l’incrédulité et reçue par la foi. Bien qu’elle fût précédée du témoignage de Jean-Baptiste, qu’il y eût une relation naturelle entre elle et tout homme, que le monde eût été fait par elle, et qu’elle vînt chez le peuple qui fut préparé comme son chez-soi, elle n obtint ni du monde ni de ce peuple l’accueil auquel on put s’attendre. Mais à ceux qui l’eurent reçue, elle donna de devenir enfants de Dieu, à ceux qui furent nés, non de la chair, mais de Dieu. La Parole faite chair, objet de l’expérience du croyant. La Parole fut faîte chair et habita parmi nous, pleine de grâce et de vérité. Jean et les croyants ses contemporains contemplèrent sa gloire de Fils unique venu du Père ; Jean-Baptiste le leur attesta ; et Jean énuméra tout ce qu’ils reçurent de Jésus-Christ, le Fils unique en qui Dieu se révéla.

La Parole

Tandis que les autres évangélistes commencèrent leur narration avec la venue de Jésus-Christ en ce monde, ou son entrée dans son ministère, Jean remonta au-delà du temps, pour saisir le Sauveur dans son éternelle préexistence, car en Jésus de Nazareth, la Parole fut faite chairJean s’élevant à l’origine de toutes choses, présenta la Parole en elle-même et dans sa relation primordiale avec Dieu ; puis il décrivit ses rapports avec le monde en général et son action sur l’humanité rebelle.

Dans la seconde partie, Jean caractérisa l’accueil que les hommes, et spécialement le peuple élu firent à la Parole, quand, annoncée par Jean-Baptiste, elle apparut en Jésus-Christ. Repoussée par le peuple qui aurait dû la recevoir, elle donna à ceux qui la reçurent, et qui, par la foi, naquirent de Dieu, le pouvoir de devenir enfants de Dieu. Cette expérience des croyants est exposée dans la troisième partie : la Parole faite chair a habité parmi ceux qui ont cru en elle. Les premiers mots de l’Évangile de Jean : «Au commencement était la Parole» rappellent les premiers mots de la Genèse et il ne s’agit pas d’un simple rapprochement dans les termes, mais d’une analogie profonde.

Si la Genèse raconte la création de l’univers, l’Évangile retrace la création nouvelle d’un monde moral. Dans son prologue, Jean remonta à l’origine de toutes choses pour nous montrer l’Auteur de cette double création. Si les mots : au commencement ne reportèrent pas la pensée au-delà de la première création, Jean ne dit pourtant pas que la Parole elle-même fut alors créée, mais qu’elle était au moment où toutes choses furent créées, qu’elle fut antérieure à toute la création.

Si la pensée de l’éternité n’était pas impliquée dans les termes mêmes dont se servit Jean, elle se présenterait comme une conséquence de la nature divine attribuée à la Parole. Et cette idée de la préexistence éternelle du Fils de Dieu ne fut pas une spéculation métaphysique de Jean, mais une vérité religieuse clairement enseignée dans tout le Nouveau Testament, et qui ressortit de mainte déclaration de Jésus lui-même, dans l’Évangile : « Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis» (Jn 8, 58)

Rattachant sa pensée au commencement de la Genèse, Jean affirma que toute la création fut réalisée par la Parole, expression de la volonté et de la puissance de Dieu. Le terme de Parole, non moins que celui de au commencement, sert à rappeler le récit génésiaque ; il fait allusion à ce : ce Dieu, huit fois répété, qui est comme le refrain de ce magnifique poème. Tous ces dire de Dieu, Jean les rassembla comme en une Parole unique, vivante, douée d’intelligence et d’activité, de laquelle émanait chacun de ces ordres particuliers.

«Au fond de ces paroles divines parlées, il découvrit la parole divine parlante. Mais, tandis que celles là retentirent dans le temps, celle-ci exista au-dessus et en dehors du temps.» (Godet) Comment Jean fut-il amené à concevoir comme une personne cette Parole éternelle, par laquelle ont eurent lieu la création et toutes les révélations divines ? L’Ancien Testament, compris à la lumière des enseignements de son Maître, lui fournit cette idée. Plusieurs de ses données conduisent  à la notion de la Parole que nous trouvons dans l’évangile.

Dans une série de passages, la Parole de l’Éternel est l’objet de personnifications plus ou moins poétiques : c’est par elle que les cieux ont été faits (Ps 33, 6) c’est elle que Dieu envoya à ceux qui furent dans l’angoisse, et elle les guérit ; c’est elle que Dieu envoya sur la terre ; c’est elle qui, sortant de la bouche de Dieu, exécuta son bon plaisir et amena à bien la chose pour laquelle il l’envoya : «Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche: Elle ne retourne point à moi sans effet, Sans avoir exécuté ma volonté Et accompli mes desseins» (Is 55, 11)

  1. Dans les livres des prophètes, la Parole de l’Éternel est présentée comme l’organe des révélations divines : «La parole de l’Éternel a été adressée à Ézéchiel, le fils du prêtre Buzi, dans le pays des Babyloniens, près du fleuve Kebar. C’est là que la main de l’Éternel a reposé sur lui.

  2. Depuis l’exil, les docteurs juifs considérèrent ces actions attribuées à la Parole divine comme l’œuvre d’un agent permanent et personnel qu’ils nommèrent la Memra (Parole) de Jéhovah. La Sagesse divine se présenta aux hommes, parlant, agissant comme un être personnel.

  3. « L’Éternel m’a possédée dès le commencement, avant ses œuvres ; j’ai été établie dès l’éternité, avant les origines de la terre »

  4. Deux vérités, en apparence contradictoires, sont enseignées dans toute l’écriture : d’une part, Dieu, le Dieu invisible, inaccessible, ne s’est jamais manifesté aux hommes. «Personne ne vit jamais Dieu», nul homme ne peut le voir et vivre. «Il est le seul à posséder l’immortalité, lui qui habite une lumière inaccessible et qu’aucun homme n’a vu ni ne peut voir. A lui soient l’honneur et la puissance éternelle. Amen !» (Ti 6, 16)

  5. D’autre part, la Bible raconte à toutes les époques de l’histoire d’Israël diverses théophanies ou apparitions de Dieu à ses serviteurs. Comment se concilie cette contradiction ? Par la manifestation d’un être mystérieux qui est appelé l’ange de sa face :«Dans toutes leurs détresses ils n’ont pas été sans secours, Et l’ange qui est devant sa face les a sauvés; Il les a lui-même rachetés, dans son amour et sa miséricorde, Et constamment il les a soutenus et portés, aux anciens jour» (Is 63, 9)

  6. Cette même révélation divine par l’ange qui s’appelle l’Éternel est souvent rapportée dans l’Écriture. Mon nom est en lui, dit l’Éternel en parlant de l’ange qu’il envoyait devant Israël, c’est-à-dire qu’il fut la manifestation de l’essence divine elle-même.

Enfin, le dernier des prophètes annonça en ces termes l’apparition définitive sur notre terre de ce grand révélateur de Dieu : « Voici, je vais envoyer mon messager ; il préparera la voie devant moi et aussitôt entrera dans son temple le Seigneur (Adonaï) que vous cherchez, l’ange de l’alliance que vous désirez » (Ml 3, 1). Ces deux vérités contradictoires furent conciliées, et Jean, qui fut pénétré de toutes deux, en montra le sublime accord dans ces paroles : «Personne ne vit jamais Dieu, le Fils unique qui est dans le sein du Père, est celui qui nous l’a fait connaître»

Nous savons maintenant pourquoi Jean appelle la Parole Celui par qui le Dieu invisible s’est toujours manifesté au monde, soit dans la création, soit dans ses révélations successives, soit enfin dans la rédemption de notre humanité. Et l’on conçoit quelle vive lumière ce fait projette sur toutes les Écritures, qui nous apparaissent ainsi dans leur pleine harmonie. Jean a donc tiré de l’Ancien Testament son idée de la Parole. Si, de ce que ce mot était alors usité dans les écoles de la philosophie alexandrine et se trouve souvent dans les écrits de Philon, on veut inférer que Jean l’a emprunté à ce philosophe, il n’y a pas lieu de le nier absolument. Mais s’il l’a fait, c’est pour rectifier les notions fausses que ce terme recouvrait et pour mettre la vérité divine à la place des spéculations métaphysiques de son époque.

« Mais nous prêchons une sagesse entre les parfaits, sagesse qui n’est pas de ce siècle, mais une sagesse de Dieu» (1 Co 2, 6). La préposition ‘Avec Dieu’ ne signifie pas seulement que la Parole fut auprès de Dieu, dans sa société ; elle la présente dans un mouvement constant directionnel. Malgré l’apparition des ténèbres qui envahirent l’humanité, la lumière ne cessa pas de projeter ses rayons salutaires elle persista à éclairer cette humanité devenue ténèbres : mais, par suite de l’obscurcissement moral, l’humanité résista à l’action de la lumière : «Les ténèbres ne la reçurent pas

Les moyens naturels de cette illumination sont, d’une part, la contemplation des œuvres de Dieu dans la création et, d’autre part, les avertissements de la conscience, cette loi écrite dans les cœurs : «Quand des non Juifs qui n’ont pas la loi font naturellement ce que prescrit la loi, ils se tiennent lieu de loi à eux-mêmes, bien qu’ils n’aient pas la loi. Ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leur cœur, car leur conscience en rend témoignage et leurs pensées les accusent ou les défendent tour à tour.» (Rm 2, 14-15) 

Ces moyens avec le secours de la Parole éternelle qui les employa suffirent pour ramener les hommes à Dieu, s’ils fussent dans un état normal ; ils fallut les rendre  inexcusables de résister aux sollicitations de cette lumière. «Ils ne l’ont pas reçue», dit Jean avec tristesse. Il exprima ainsi l’expérience universelle des siècles, sans s’arrêter aux rares exceptions de ces hommes qui, de temps à autre, s’élevèrent par leurs lumières, bien au-dessus de leurs semblables.

Quoiqu’il y eut des degrés divers dans l’obscurcissement de l’intelligence et du cœur tous, même les meilleurs, restèrent plus ou moins sous l’influence de ces ténèbres au sein desquelles apparut la lumière. Après avoir dit ce que fut la Parole divine, créatrice, vie et lumière des hommes, et comment elle ne put être reçue à cause des ténèbres qui régnèrent dans le monde, Jean poursuivit son exposition, en nous transportant au moment le plus tragique de cette lutte de la lumière avec les ténèbres.

La Parole vint au sein du peuple qui fut préparé pour la recevoir ; elle fut repoussée par lui, mais elle se constitua un nouveau peuple, formé de ceux qui reçurent d’elle par la foi le pouvoir de devenir enfants de Dieu. Jean annonça ce qu’il reçut par une révélation divine, et ce dont il fut un témoin oculaire. Le but du témoignage de Jean fut que tous crussent à la lumière par lui. Telle fut l’intention de Dieu dans sa miséricorde ; et le témoignage de Jean fut assez clair, assez puissant, pour que cette intention fut réalisée en tous, si la plupart n’eussent été retenus loin de la foi par l’endurcissement de leurs cœurs.

Cependant plusieurs crurent, et les plus éminents disciples de Jean devinrent disciples de Jésus. Bien que Jean-Baptiste fût le plus grand des prophètes, et que Jésus lui-même l’appela : «La lampe qui brûle et qui luit » (Jn 5, 35), il ne fut pas la lumière ; son rôle se réduisait à rendre témoignage à la lumière. On a vu dans ces paroles de Jean une intention de polémique contre ses disciples qui ne curent pas cru en Jésus : « Il dit: De quel baptême avez-vous donc été baptisés ? Et ils répondirent : Du baptême de Jean. Alors Paul dit : «Jean a baptisé du baptême de repentance, disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c’est-à-dire, en Jésus» (Ac 19, 3-4)

Selon d’autres, elle rappellerait l’expérience personnelle de Jean, qui crut d’abord avoir trouvé en Jean toute la lumière qu’il chercha, mais qui dut reconnaître, lorsqu’il l’eut adressé à Jésus. Le témoignage de Jean ne fut pas le seul fait qui aurait dû assurer un accueil favorable à la Parole : une relation primordiale l’unissait à chaque homme et au monde dans son ensemble et le milieu dans lequel elle parut fut spécialement préparé pour elle. La Parole, cette lumière à laquelle Jean dut rendre témoignage, fut la véritable lumière, qui éclaire tout homme. La Parole fut appelée la véritable lumière par contraste avec la lumière que répandit Jean-Baptiste et qui ne fut qu’un reflet de la véritable lumière manifestée en Jésus.

Cette lumière divine éclaire chaque personne. Il s’agit de cette illumination universelle et intérieure que la Parole éternelle procure à chacune personne créée à l’image de Dieu et par laquelle celle-ci est amenée à sentir le besoin d’un Sauveur et à le reconnaître quand il lui est présenté. Jean s’arrêta sur ce point, de montrer par l’effet, qu’un chacun de nous sent en soi que Christ est la lumière4. Cette lumière a répandu de ses rayons généralement sur tout le genre humain. Car nous sommes doués de raison et intelligence, qui nous permettent de faire la distinction entre le Bien et le Mal.

«Christ n’a jamais été tellement absent du monde que cependant les hommes étant éveillés par ses rayons, ne dussent lever leurs yeux vers lui.» (Calvin) Au lieu de cela, Jean constata avec tristesse que le monde ne l’a point connu, tellement il fut aveuglé par les ténèbres du péché. Malgré tout, les siens ne l’ont pas accueilli. Ce dernier terme est plus expressif encore que les précédents.Bien loin d’avoir été accueillie, la Parole vivante et personnelle fut rejetée, méprisée, crucifiée.

Croire en son nom, c’est croire en lui, mais Jean employa ce terme parce que, dans le style de l’Écriture, qui fut celui de la vérité, le nom exprime l’essence intime et réelle d’un être : «Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié» (Mt 6, 9) À ceux qui croient en lui, le Sauveur communique une grâce immense : le pouvoir de devenir enfants de Dieu.  Jésus donna à ses disciples autorité sur les esprits impurs : «Le pouvoir de les chasser et de guérir toute maladie» (Mt 10, 1).x

Or Jésus seul peut donner à de pauvres pécheurs, qui sont par nature enfants de colère, le pouvoir de devenir des enfants de Dieu ; seul il peut les enrichir de toutes les dispositions morales que suppose ce beau titre. C’est là l’œuvre de Dieu, l’effet et la preuve de son amour immense.Pour devenir enfant de Dieu, il faut être engendré de Dieu. Ces termes caractérisent dans toute sa réalité la transformation morale que l’Écriture appelle régénération, nouvelle naissance, création nouvelle, et que Dieu lui-même opère par la puissance de son Esprit : «Jésus répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu» (Jn 3, 5)

La Parole est devenue chair. Quel contraste ! Quel abîme entre ces deux termes ! La chair désigne, comme partout dans l’Écriture, la nature humaine, l’homme tout entier, dans l’état de faiblesse, d’infirmité, de souffrance et de mortalité auquel il se trouve réduit par suite du péché. L’histoire évangélique, en racontant la naissance de Jésus, met sur la voie de comprendre comment il n’eut aucune part à la corruption native de notre humanité : «Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus» (Mt 1, 20)

Cette incarnation du Fils de Dieu, né au sein de notre humanité, afin de la sauver en la pénétrant d’une vie nouvelle, est le fondement de la foi chrétienne, à la position qu’il prend en présence de ce fait, on peut reconnaître si un homme est de Dieu ou s’il porte en lui l’esprit de l’antéchrist : « Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu: tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu, c’est celui de l’antéchrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde.» (1 Jn 2-3)x

Après avoir invoqué l’autorité de Jean-Baptiste, Jean continua en rapportant son expérience personnelle, qui fut celle de tous les croyants : «Nous avons reçu de sa plénitude la grâce et la vérité». Ces mots sont énigmatiques et renferment une contradiction intentionnelle dans les termes : «Celui qui vient après moi, puisqu’il n’est pas encore entré dans son ministère, m’a précédé, selon l’ordre des temps, vu qu’il était avant moi, qu’il existait antérieurement à son apparition sur la terre, dans l’éternité.»

Les paroles de Jean-Baptiste confirmèrent ainsi celles de Jean. La plupart des interprètes entendent ces mots : m’a précédé, dans le sens de :m’a surpassé, est préféré, est supérieur à moi ; en un mot, comme désignant le rang, la dignité, et non l’ordre des temps. Voir Dieu, c’est avoir une intuition immédiate de son essence, de ses perfections, et c’est ce qui n’a jamais été donné à aucun homme sur la terre et qui reste la prérogative exclusive du Fils unique. Jean avait entendu cette déclaration de Jésus lui-même. Tout homme déchu serait resté à jamais exclu d’une connaissance parfaite de Dieu, s’il ne nous avait été révélé en Jésus-Christ.

Mais c’est cette révélation même que Jean proclama. Quelques interprètes (Meyer, Hofmann, Weiss) virent dans ces mots la relation du Fils avec Dieu après son retour dans la gloire, et non durant son état d’abaissement sur la terre. Jean employa cette expression en se plaçant au point de vue du temps où il écrivit : qui est maintenant dans le sein du Père. L’état céleste dont jouit présentement Jésus ne saurait expliquer comment il a pu révéler Dieu parfaitement pendant qu’il était sur la terre. (Godet) Jésus fut dans le sein du Père, par sa communion intime avec lui ; il était  dans le ciel tout en vivant sur la terre et, en mainte occasion, il déclara qu’il ne parle que selon ce qu’il vit et entendit de son Père.

C’est parce qu’il fut dans le sein du Père qu’il put être, non seulement le révélateur, mais la révélation même de Dieu. Jean affectionna ce nom de Père, parce que Jésus exprima habituellement par ce nom l’ineffable amour qui est l’essence de Dieu. «Jésus a manifesté Dieu comme Père, et pour cela… il lui a suffi de se montrer comme Fils Montrer en lui le Fils, c’était le mode le plus simple de montrer en Dieu le Père.» (Godet) En contemplant Jésus, Jean trouva cette définition sublime de Dieu : «Dieu est amour.» La leçon : le Dieu Fils unique, est attestée par les Pères alexandrins à peu près exclusivement. Elle ne trouve son analogue dans aucun texte du Nouveau Testament.

Diacre Michel Houyoux

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