Sainte Gladys

Posté par diaconos le 29 mars 2024

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Sainte Gladys fut une des nombreuses reines des petits royaumes du pays de Galles. Sa fidélité conjugale laissa longtemps à désirer. Quand elle devint veuve, elle se fit ermite pour expier ses fautes et passa le reste de sa vie dans la solitude. Dieu pardonna, sainte Gladys en fit l’action de grâces par une vie toute donnée. Selon la légende, elle aurait été enlevée par Gwynllyw, un roi voisin guerrier qu’elle aurait calmé. Ils furent les parents de saint Cadoc et d’autres enfants saints aussi. Veuve, elle se retira dans un ermitage d’abord à Pencarnau puis à Gelligaer

Gladys, nommée aussi Gouladys fut une reine, une ermite et une nonne du cinquième siècle, originaire du pays de Galles. Déclarée sainte par l’Église catholique, elle est fêtée le vingt neuf mars..

Sa vie est principalement connue par une Vita de son mari Gwynllyw, écrite vers l’an 1130, et par une autre de son fils aîné Cado. Fille aînée de Brychan, roi chrétien et gallois du Brycheiniog, qui eut d’après la tradition douze fils et douze filles, Gladys séduisit un petit seigneur local du nom de Woolos, aussi connu sous le nom de Gwynllyw ap Glywys (Gondèle en français). En réaction au refus de son père d’accorder la main de sa fille à cet homme réputé violent et impie, Woolos enleva Gladys.

Pendant longtemps, le nouveau couple mena une vie plutôt dissolue (violences, rapines, brigandages). La fidélité conjugale de Gladys à son époux, roi du royaume de Glywysing laissa également à désirer. Le couple changea de conduite à partir de la naissance de leur premier fils qui deviendra plus tard saint Cado. Sous son influence et ses exhortations, Woolos renonça à son pouvoir et se retira avec Gladys en ermite au bord de la rivière Usk, plus précisément à la colline Stow Hill, aujourd’hui un quartier et une paroisse de Newport.

Il fut ainsi, selon la légende, le premier habitant du lieu, célébré plus tard par la cathédrale qui porte son nom. Dans un premier temps, ils restèrent ensemble en pénitence partagée, à vivre frugalement et à se baigner dans les eaux froides de la rivière. Puis, toujours sur les conseils de Cado, ils acceptèrent de se séparer pour éviter la tentation. Gladys se retira alors sur les rives de la rivière Ebbw jusqu’à ce que Cado lui proposa d’aller vivre près d’une chapelle situé à Bassaleg, désormais un quartier à l’Ouest de Newport, afin de favoriser les grâces de la Vierge.

Plus tard, elle le quitta pour rejoindre un ermitage plus éloigné à Gelligaer qui deviendra son sanctuaire majeur. Ainsi, l’ancienne épouse pécheresse vécut la fin de sa vie dans la prière, l’austérité et la vie consacrée. Sa fête est fixée au vingt neuf mars selon le Martyrologe romain.

Diacre Michel Houyoux

Vidéo Sainte Gladys : cliquez ici → https://youtu.be/DsdjLnGSBhQ

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Vendredi Saint

Posté par diaconos le 28 mars 2024

Pourquoi la vénération de la Croix le Vendredi Saint ? - Un prêtre vous ...

 

Le Vendredi saint est la commémoration religieuse célébrée par les chrétiens le vendredi précédant le dimanche de Pâques. Il marque le jour de la crucifixion et de la mort de Jésus Christ. Il fait partie du triduum Pascal, qui s’étend du Jeudi Saint qui est la commémoration du dernier repas du Christ avec ses apôtres aux vêpres du dimanche de Pâques. Appelé vendredi adouré ou adoré (du latin adorare) pendant le Moyen Âge en France, le vendredi saint est aussi connu comme le Grand vendredi ou Saint et grand vendredi dans la tradition orthodoxe.

Ce jour est férié dans un grand nombre de pays ou de régions, en Europe. !Allemagne, Espagne, Portugal, Italie, Royaume-Uni, Suisse, Lettonie, au Liban, en Argentine, Brésil, Canada, Chili et douze des cinquante états des États-Unis, en Éthiopie, Kenya, Nigeria et en Asie pour Hong Kong, Inde, Indonésie et Macao. C’est également un jour férié pour les département français de la Moselle, du Bas-Rhin, du Haut-Rhin. Il n’est pas légalement férié, ce jour est généralement chômé dans les collectivités territoriales de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Guyane.

Objet de la commémoration

Le Vendredi saint est la commémoration de la Passion et de la crucifixion de Jésus Christ.. La mort du Christ et la foi en sa Résurrection sont fondamentales pour le christianisme ; ce jour est donc célébré par toutes les Églises chrétiennes. Il s’agit d’un jour de tristesse et de méditation sur la signification de cette mort.

Rites catholiques

L’Église catholique préconise de jeûner, privation substantielle de nourriture selon l’âge et les forces de chaque chrétien le Vendredi saint. Elle inclut le Vendredi saint et le Samedi Saint dans le jeûne pascal, conformément à l’article 110 de Sacrosanctum Concilium . Dans l’Église latine, un jour de jeûne signifie un seul repas complet, deux petites collations étant permises le matin et le soir à condition que les deux ensemble ne correspondent pas à un repas complet. Cette règle peut être observée moins rigoureusement le Samedi saint que le Vendredi saint.

Les églises catholiques ont coutume de voiler les crucifix le dimanche quinze jours avant Pâques et de les dévoiler le Vendredi saint. Des offices additionnels sont tenus en ce jour avec des lectures de l’Ancien et du Nouveau Testament. L’office catholique central et solennel de ce jour, appelé Office de la Passion, fait partie du temps de la Passion de l’année liturgique. Cet office, dont la composition emprunte sa plus grande partie à une messe, n’en est cependant pas une. Il y a bien la communion avec des hosties déjà consacrées étant amenées à l’autel dans un ou des ciboires.

Sa structure principale est la suivante : La prostation des prêtres et autres ministres du culte.- Trois lectures. La première est issue du Livre d’Isaïe et la seconde de l’Épître aux Hébreux La troisième est prépondérante par rapport aux deux autres car bien plus longue que les deux précédentes et narrant la Passion du Christ selon saint Jean. - Une brève homélie. La Grande Prière Universelle, qui est une série de prières d’intercession. .Elle est déployée plus que lors de tout autre dimanche ou solennité de l’année. Parmi celles-ci, il y a la prière pour la conversion des Juifs.

Adoration de la Croix. En l’église où est célébré l’office, la grande croix est portée en procession jusqu’au lieu du sacrifice eucharistique pour son ostension et son adoration qui alterne hymnes, dont les Impropères et certaines pièces du répertoires sacré telles que le Miserere et le Stabat Mater et silence; rite prenant sa source dans la liturgie de Jérusalem des premiers temps. Communion avec des hosties consacrées la veille au soir à la messe de la Cène du Seigneur et transportées solennellement au reposoir. Après la bénédiction finale, tous se retirent en silence.

La prière Oremus et pro perfidis Judaeis a comporté pendant plusieurs siècles une mention avilissante pour les Juifs perfides. Cette mention a été supprimée par le pape Jean XXIII en 1959, et le concile Vatican II clarifia la position de l’Église catholique sur les relations avec le judaïsme dans la déclaration Nostra Ætate en 1965. Benoît XVI a modifié la prière pour la conversion des juifs du missel tridentin, en 2008, et en 2021 le motu proprioTraditionis custodes du pape François a annulé l’élargissement des conditions de célébration de la messe selon le rite tridentin. Les crucifix voilés depuis le samedi de la quatrième semaine de carême et les images le sont aussi en ce jour sont dévoilés à l’issue de la célébration.

Processions

Les processions du Vendredi Saint sont séparées en deux groupes, en fonction du moment de leur célébration, avant ou après la célébration de l’Office de la Passion: les processions de la Passion, dont la plus répandue est celle du Chemin de Croix. Dans la tradition catholique, le Chemin de croix tend à méditer, ou même à reproduire, notamment en Amérique latine et aux Philippines, la Passion du Christ. Des chemins de croix en quatorze stations, commémorant chaque scène conduisant à la crucifixion, ont également lieu; ces derniers ont souvent lieu à midi ou à trois heures de l’après-midi (heure de la mort du Christ).

En Allemagne, des Portements de croix vivants (Lebendiger Kreuztracht) ont lieu dans les régions du sud, comme à Wiedenbr^ck, Ûlm et à Neu-Ulm.. En Belgique, à Lessines, depuis au moins le XVe siècle, le Vendredi Saint est synonyme de Mise au Tombeau. À l’issue de l’Office, une procession de pénitents escorte le gisant du Christ dans les rues de la vieille ville, plongée dans l’obscurité, au son des tambours, des crécelles et des chants de lamentations ; pénitents porteurs de torches et de grandes lanternes, jeunes filles en capes noires accompagnant avec leurs petites lanternes la statue de Notre-Dame des Sept Douleurs, chantres, prêtres en chapes noires et rouges, « deuillantes » en mantille composent un étrange cortège funèbre qui réintègre ensuite l’église Saint-Pierre où s’effectue la Mise au Tombeau du Christ.

C’est surtout en Espagne et en Italie que les processions du Vendredi saint sont les plus impressionnantes, de même que dans les pays d’Amérique latine. Les plus connues mondialement sont probablement celles de la Semaine Sainte à Séville.

Rite byzantin

Dans la plupart des Église Orthodoxes, un jeûne rigoureux (abstention totale de nourriture) est demandé le Vendredi saint au moins jusqu’aux Vêpres, pourvu que l’âge et l’état de santé des fidèles le permette. L’Office des matines conserve la marque des traditions de la Grande Église de Constantinople. Pendant ces matines spécifiques, appelées Office des douze Évangiles, sont chantées quinze antiphones, au début de l’office, après quoi l’ordo est semblable à celui observé habituellement en carême.

La particularité principale de cet office est que tout au long de son déroulement sont lues douze péricopes évangéliques qui relatent les derniers enseignements du Christ aux apôtres; lecture à laquelle se mêlent hymnes, méditations, tintements de cloches ainsi que la prière sacerdotale (première lecture, Jean 13,31 – 18,1), puis l’accusation par les Juifs, la condamnation devant Pilate, la Crucifixion et l’ensevelissement, issus des quatre évangiles. Les heures suivent le déroulement de l’office des heures royales, avec la lecture de psaumes propres, le chant de strichères, et des lectures de l’Ancien Testament, des épîtres et des évangiles. Aux vêpres, en plus des lectures de l’ancien testament, on lit une épître et une péricope évangélique.

Lorsque le chœur entonne l’apolytikion, le clergé sort du sanctuaire en portant l’épitaphion, une représentation du Christ gisant au tombeau, et vient la déposer au milieu de l’église, pendant que les fidèles s’agenouillent. À la fin de l’office, les fidèles vénèrent l’épitaphion en se prosternant.

Protestantisme

Plusieurs églises protestantes organisent un service interconfessionnel avec la Sainte Cène. En France, le Vendredi saint est également férié en Alsace (Bas Rhin et Haut-Rhin et en Moselle. Dans ces trois départements, la journée n’est chômée que dans les communes où se trouve un temple protestant ou une église mixte. En 1957, en Alsace, les fidèles affluaient dans les églises protestantes et certains qui n’allaient jamais au culte tenaient à être présents ; on parlait d’ailleurs des chrétiens du Vendredi saint. Pour les catholiques, cette commémoration religieuse était moins célébrée.

En sorte que, dans certains villages mixtes, les paysans catholiques romains s’arrangeaient pour rentrer le fumier devant leurs concitoyens protestants endimanchés qui leur rendaient la pareille en travaillant ostensiblement le 15 août, fête de l’Assomption. Les cloches ne sonnent pas pendant le Vendredi saint. Dans certains pays comme l’Allemagne, ou certaines régions, elles sont remplacées par des crécelles pour annoncer l’Angélus de l’office.

Divers

Durant des siècles, les Juifs furent été tenus d’assister à un sermon spécial le Vendredi saint, dont l’exorde Oremus et pro perfidis Judaeis, occasion de nombreuses émeutes populaires contre eux, s’ajoutant à celui du samedi, avant de se rendre à la synagogue. L’Accord du Vendredi Saint (Good Friday agreement), signé 10 avril 1998 entre les gouvernements et britannique ouvrit la voie à un processus de paix dans le conflit nord irlandais. .

Notes et référence

  • Maurice Vloberg, Les fêtes de France: coutumes religieuses et populaires. Ouvrage orné de 181 héliogravures, couverture et hors-texte, B. Arthaud, 1936 (lire en ligne [archive]), p. 81

  • Reportage « Corse : La poignante procession de Pâques à Sartène », émission Le 1245 (M6) du 10 avril 2023.

  • Britannica, Encyclopedia of World Religions, Encyclopaedia Britannica, USA, 2008, p. 309

  • F.G. Dreyfus écrit dans Le protestantisme alsacien [archive] : «Le nombre de fidèles peut être confirmé par le recensement et les chiffres de réguliers ou irréguliers pouvaient être

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Mercredi Saint

Posté par diaconos le 26 mars 2024

La Cène- Léonard de Vinci L'oeuvre ce base sur une scène religieuse ...

# La Cène (terme issu du latincena, « repas du soir, dîner » est le nom donné dans la religion chrétienne au dernier repas que Jésus-Christ prit avec les douze apôtres le soir du Jeudi saint (le 14 Nissan du calendrier hébraïque), avant la Pâque juive, peu de temps avant son arrestation, la veille de sa crucifixion, et trois jours avant sa résurrection. Après avoir célébré avec eux la Pâque, il institua l’Eucharistie — selon trois des quatre évangiles canoniques — en disant : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang ».

L’idée d’un banquet communautaire célébrant l’arrivée du Royaume de Dieu existait dans le judaïsme contemporain chez les esséniens, qui anticipaient un tel repas présidé par le Prêtre et le Messie (1 QSA 2, 17-222), et qui observaient selon leur règle un repas communautaire en prévision du banquet messianique de la Fin des temps (1 QS 6, 4-63).

Des textes apocalyptiques postérieurs (Baruch, Enoch, l’Apocalypse d’Elie) parlent d’une abondance de nourriture à la Fin des temps ainsi que d’un repas pris avec le Messie » Les chrétiens de toutes tendances confondues (orthodoxes, catholiques, protestants), considèrent que ce dernier repas pris par Jésus avec ses disciples institue le sacrement de l’Eucharistie.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, l’un des Douze, nommé Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres et leur dit «Que voulez-vous me donner, je vous le livrer ?» Ils lui remirent trente pièces d’argent. Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer. Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus : «Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque» l leur dit : «Allez à la ville, chez untel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.”»

Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque. Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. Pendant le repas, il déclara : «Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer» Profondément attristés, Ils se mirent à lui demander, chacun son tour : «Serait-ce moi, Seigneur. Prenant la parole, il dit : «Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là !» Judas, celui qui le livrait, prit la parole : Rabbi, serait-ce moi ?» Jésus lui répondit : « C’est toi-même qui l’as dit !» ((Mt 26, 14-25)

L’institution de la cène

Les paroles de Jésus prononcées au sujet de Marie irritèrent Judas et déterminèrent sa trahison. Ce fut Judas qui prit l’initiative de dénoncer Jésus aux chefs des prêtres. Malgré les avertissements réitérés de Jésus.  Judas s’enferma dans ns son péché et joua avec une passion qui finit par livrer son âme à la puissance des ténèbres : «Satan entra en Judas, appelé Iscariote, qui était au nombre des Douze.» (Lc 22, 3) Au reste, bien qu’il y ait un profond mystère dans la destinée de cet homme , comme dans celle de toute âme qui se perd,   Judas ne prévit pas le résultat de sa trahison. de sa trahison. Il pensa que le sanhédrin se contenterait d’infliger à Jésus une peine légère ou que celui-ci ferait usage de sa puissance pour échapper à ses ennemis.

Ce qui le prouva, ce fut sa conduite après l’événement. Ces trente pièces d’argent qui étaient sans doute des sicles, était le plus bas prix d’un esclave : «Si c’est un esclave, homme ou femme, on donnera 30 pièces d’argent au maître de l’esclave et le bœuf sera lapidé.» (ex 21, 32) Judas n’avait pas prévu les conséquences de son action, et qu’ainsi, dans son aveuglement, il n’y attacha pas l’importance que les événements donnèrent à son crime. Cet argent avait été pris dans le trésor du temple, qui servait à acheter les victimes.

Ainsi l’Agneau de Dieu dut être payé par ce trésor, où cependant les trente pièces d’argent ne rentrèrent plus. Le premier jour des pains sans levain, les disciples demandèrent à Jésus où ils durent lui préparer la Pâque. Jésus leur indiqua une maison amie, en ville, et les disciples exécutèrent ses ordres. Le soir venu, il se mit à table avec les douze. Il déclara que l’un d’eux le livrera. Consternés, ils demandèrent chacun : «Est-ce moi ?» Jésus désigna le traître et dit que la mort du fils de l’homme fut l’accomplissement des prophéties, mais que celui qui fut l’instrument de cette mort n’en fut pas moins coupable et malheureux.

Judas demandant à son tour si ce fut  lui, Jésus le lui confirma. Pendant le repas, Jésus prit du pain, et après avoir prononcé une bénédiction, il le rompit et le donna à ses disciples en leur disant : Ceci est mon corps. Il prit aussi une coupe, et leur commanda d’en boire tous, disant : Ceci est mon sang, le sang de l’alliance répandu pour la rémission des péchés. Jésus termina le repas en déclarant qu’il ne boira plus du produit de la vigne jusqu’à ce qu’il le boive à nouveau dans le royaume de son Père. Après le chant des cantiques, ils s’acheminèrent vers le mont des Oliviers.

Le quatorze du mois de nisan, les juifs préparèrent l’agneau de Pâque et les pains sans levain, et la fête commençait le même jour à six heures du soir, bien qu’elle fût fixée au lendemain quinze, de même que le sabbat des Juifs commençait le vendredi à six heures du soir. L’après-midi du 14 nisan, avant le coucher du soleil, l’agneau pascal était immolé par les sacrificateurs dans les parvis du temple et c’était dans la soirée qu’on le mangeait.

Les Israélites, à l’origine, célébraient la Pâque debout, les reins ceints et le bâton à la main : vous mangerez ainsi : la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le bâton à la main. Vous mangerez en toute hâte : c’est la Pâque du Seigneur.» (Ex 12, 11) Dans la suite, l’usage prévalut de prendre ce repas à demi couché sur le côté : « Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum.» (Lc 7, 38)

Les convives devaient être au moins dix, car l’agneau devait être entièrement mangé. Les Israélites mangeaient, avec l’agneau de Pâque, un plat composé de dattes, de figues… appelé charoset et ayant la couleur des briques, en souvenir de celles d’Égypte. Ils plongeaient dans cette sauce le pain et les herbes amères. Judas, assis près de Jésus, fit en même temps que lui ce mouvement de la main. La vie est un don de Dieu, mais l’homme est responsable de l’usage qu’il en fait, si elle devient pour lui un mal, il ne peut l’attribuer qu’à sa faute : tel n’était pas le dessein de Dieu.

En présence de la perdition d’une âme, cette parole de Jésus est d’une redoutable et mystérieuse vérité, mais dans les grandes afflictions de la vie présente, c’est par erreur que l’homme arrive quelquefois à considérer le don de l’existence comme un malheur. L’insolence de Judas dépassa toutes les bornes. Mais cet entretien eut lieu à voix basse, Jésus ne voulant pas même alors rendre tout retour impossible à ce malheureux disciple, en le dévoilant directement aux autres.

Ceux-ci en effet, ignorèrent ses intentions criminelles «Mais aucun des convives ne comprit pourquoi il lui avait dit cela. Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d’acheter ce qu’il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres.» (Jn 13,, 28-29)

Diacre Michel Houyoux

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Mardi Saint

Posté par diaconos le 25 mars 2024

NOUS VOULONS VOIR JÉSUS ÉLEVÉ - Frantzy Gauthier & Kompa Céleste ...

# Le Fils de l’Homme est une figure eschatologique en usage dans les milieux apocalyptiques judaïques dès la période post-exilique. Cette expression apparaît notamment dans le Livre de Daniel. Dans les évangiles, c’est le titre que reprend le plus souvent Jésus lorsqu’il parle de lui-même. L’expression elle-même est la traduction littérale du grec uios tou anthrôpou, décalque de l’araméen bar nasha, mots employés au temps de Jésus comme substitut linguistique pour « être humain ».

Les interprétations auxquelles elle a donné lieu dans le christianisme ont fait glisser le sens initial vers l’humanité de Jésus. Sa plus ancienne attestation remonte au septième chapitre du Livre de Daniel, daté de la persécution d’Antiochos Épiphane, peu avant la révolte des Maccabées (vers 160 av. J.-C.) On trouve plus de quatre-vingt passages dans le Nouveau Testament où Jésus de Nazareth se nomme lui-même « Fils de l’homme ». C’est le titre qu’il employa le plus fréquemment lorsqu’il parla de lui-même. Il se présenta comme le futur juge eschatologique.

# La kénose est une notion de théologie chrétienne exprimée par un mot grec, κένωσις, « action de vider, de se dépouiller de toute chose » ; le sens de cette notion dans le christianisme s’éclaire par l’Épître de Paul aux Philippiens (Ph 2,6) Cette notion a suscité de nombreux développements d’une théologie qui insiste beaucoup sur l’abaissement de Dieu. Par amour, Dieu se dépouille de ses autres attributs divins comme la toute-puissance, la gloire, l’impassibilité, la perfection, l’auto-suffisance, la Providence qui gouverne le monde.

La théologie de la kénose aborde le mystère du mal en affirmant que c’est d’abord Dieu qui souffre et non l’homme : « Mais non, Dieu ne permet jamais le mal, il en souffre, il en meurt, il en est d’abord la victime ». La théologie de la kénose est formalisée par les Pères de l’Église, et s’inscrit dans les débats christologiques des premiers conciles. Ainsi, la kénose n’atteint pas la nature divine du Christ, mais seulement son humanité. Pour Paul de Tarse, la théologie de la kénose affirme que l’incarnation du Verbe correspond à un renoncement aux privilèges divins usuels : Dieu n’est qu’Amour et les attributs de Dieu ne sont que les attributs de l’Amour. Pour Moltmann, un Dieu qui n’est que tout-puissant est un être imparfait.

De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples, il fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : «Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera.» Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras, ne sachant pas de qui Jésus parlait. Il y avait à table, appuyé contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait. Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler. Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : «Seigneur, qui est-ce ?»

Jésus lui répondit : «C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper dans le plat.» Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote. Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : «Ce que tu fais, fais-le vite» Mais aucun des convives ne comprit pourquoi il lui avait dit cela. Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d’acheter ce qu’il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres.

Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt. Or il faisait nuit. Quand il fut sorti, Jésus déclara ; «Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et le glorifiera bientôt. Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi.» Simon-Pierre lui dit : «Seigneur, où vas-tu ?» Jésus lui répondit : «Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard.» Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour toi !»

Jésus réplique : «Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois.» (Jn 13, 21-33.36-38)

Nous voulons voir Jésus

Nous voudrions voir Jésus. C’est la demande faite par des grecs au lendemain du dimanche des rameaux. Ces gens étaient des sympathisants de la religion juive montés à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Ils entendirent parler de son entrée triomphale à Jérusalem. Alors ils partirent à la recherche des disciples et ils finirent par trouver Philippe. Ils s’approchèrent de lui et ils lui firent part de leur plus cher désir : voir la gloire de celui dont tout le monde chantait les louanges.

Oui d’accord, mais cette gloire qu’ils furent invités à accueillir, fut celle d’un crucifié. Ils virent la mort de celui qui est l’auteur de la vie, un homme élevé au-dessus de tous, cloué sur une croix. Ce Jésus élevé de terre connaîtra la gloire puisqu’il attirera tous les hommes à lui. «Nous voudrions voir Jésus.» Voilà bien une phrase merveilleuse qui monte de chaque cœur désirant Dieu. Jésus s’adresse à chacun de nous aujourd’hui.

Nous aussi, nous voulons voir Jésus. Jésus nous fait comprendre une chose très importante : nous le rencontrerons là où nous ne pensions pas le trouver. Il reste toujours visible mais sous des traits que nous n’avions pas imaginés. Il est dans ce malade que nous allons visiter sur son lit d’hôpital ; il est cet homme licencié sans raison, ce prisonnier avec qui on reste en contact, cette personne victime de la calomnie et de la rumeur. Tout ce que nous faisons pour le plus petit d’entre les siens, c’est à lui que nous le faisons.

Avec Jésus, les valeurs sont renversées. L’humiliation devient grandeur. L’échec devient le triomphe. L’instrument de torture le plus dégradant de l’époque devient la croix glorieuse. Nous voyons en elle un symbole éclatant de l’amour. Cette croix est présente dans nos églises, mais aussi à la croisée des chemins et au sommet des collines. En la regardant, nous y découvrons la glorification d’un amour qui dépasse tout ce que nous pouvions imaginer.

Mais voir Jésus ne suffit pas. Il attend de nous que nous le suivions et que nous l’imitions. C’est un appel qui revient souvent dans les évangiles : prendre sa croix et suivre Jésus. Le chemin du Christ est une descente à rapide. C’est exactement l’opposé de ce que conseillent les hommes. Nous vivons dans un monde qui donne une grande place à l’argent, au pouvoir et à la bonne situation. Mais quand Jésus cherche l’homme, il descend dans l’incarnation et se fait esclave. Il descend parmi les hommes et se fait le dernier. C’est ainsi qu’il nous invite à le suivre jusque dans sa mort pour avoir part à sa résurrection.

Suivre Jésus c’est aussi souffrir aux côtés de nos frères les hommes, aux côtés de ceux et celles qui vivent dans le désespoir. Il nous invite aussi à rejoindre ceux et celles qui s’engagent dans la lutte contre la misère.

En résumé, il nous faut retrouver le sens évangélique de charité : aimer, être à l’écoute de l’autre, rendre service, partager, être attentif aux plus pauvres.  Chaque dimanche, nous célébrons l’Eucharistie en communion avec toute l’Église qui a reçu pour mission de nous conduire à Jésus. En nous envoyant pour témoigner de son amour et de l’espérance qu’il met en nous, Jésus nous rappelle qu’il est avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Prions le, ensemble, pour qu’il nous donne force et courage en vue de la mission qu’il nous confie.

Diacre Michel Houyoux

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