Jeudi de la vingt-sixième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 3 octobre 2024

Votre paix ira reposer sur lui » | Vivre Ensemble l'Evangile Aujourd'hui

              Votre paix ira poser sur vous       

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, parmi les disciples le Seigneur en désigna encore 72, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : Paix à cette maison.” S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ;car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis.

Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, allez sur les places et dites :    “Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. Toutefois, sachez-le :le règne de Dieu s’est approché.” Je vous le déclare : au dernier jour, Sodome sera mieux traitée que cette ville. »

Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche

Jésus parcourut en vrai missionnaire les divers lieux du pays ; il n’attendit pas que les hommes vinrent à lui, il alla vers eux. Enseigner, prêcher la bonne nouvelle du royaume et guérir le corps et l’âme, telle fut son œuvre de Sauveur : «Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche.» Par ce résumé de l’activité de Jésus, Matthieu termina le tableau général du ministère de Jésus. «Être ému de compassion» se retrouve souvent dans les évangiles appliqué à Jésus, signifiant être ému dans ses entrailles, et exprimant cette douloureuse sympathie avec laquelle il partagea les maux et les souffrances de notre humanité. Ce sentiment de tendre charité fut excité par la vue de ces foules semblables à des brebis sans berger, lesquelles furent fatiguées et jetées.

Cet état d’épuisement et de souffrance fut nécessairement celui de brebis privées de direction, de protection et de nourriture parce qu’elles n’eurent pas de berger. Image juste et frappante de l’état d’âmes sans lumière, sans paix, sans Dieu. Ce fut dans le lamentable état moral des personnes de son temps que Jésus vit les indices d’une grande moisson d’âmes, prête à être recueillie dans le royaume de Dieu Il leur dit : «La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.» (Lc 10, 2) Plus l’homme sent sa misère et en souffre, plus ses besoins profonds le jettent dans les bras de Jésus.

Mais, pour la moisson, il faut des ouvriers pour conduire les âmes à la source de là vie, il faut des serviteurs de Dieu qui la leur montrent avec amour ; et alors il y en avait si peu, que Jésus demanda à ses disciples de prier pour que le nombre en soit accru. Riez donc le maître de la moisson, qu’il envoie des ouvriers dans sa moisson. Expression énergique dictée par un besoin impérieux. C’est Dieu qui seul suscite forme, envoie de bons ouvriers dans son règne, mais il faut que l’Église en prière les lui demande. Ce fut par cette mention de la profonde misère du peuple et de l’ardent désir de Jésus qu’un prompt secours lui fut envoyé.

Jésus étant arrivé au faîte de son travail personnel en Galilée, il ne pu l’accomplir que dans des limites assez restreintes. Il désira adresser un appel plus général et plus énergique encore à cette population qu’il dut bientôt quitter. Et pour cela il se multiplia en quelque sorte par la mission qu’il confia aux douze. Cette mission signala en même temps un progrès dans le développement des apôtres. Ces disciples dont il fit des apôtres, il les envoya comme tels. Encore une fois, Matthieu marqua expressément le nombre de douze disciples que Jésus envoya pour leur faire faire un premier essai de mission et pour préparer les populations à recevoir la parole du royaume.

Dans cette première mission, les disciples durent s’en tenir au dessein de Dieu envers son peuple, auquel Jésus lui-même se soumit, et qui consista à faire annoncer le salut avant tout. Encore une fois, Matthieu marqua expressément le nombre de douze disciples que Jésus envoya pour leur faire faire un premier essai de mission et pour préparer les populations à recevoir la parole du Royaume Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.» (Jn 4, 22)Il y eut pour cela de très graves raisons, que Paul apprécia lui-même, bien qu’il fût l’apôtre des Gentils : «Quand les Juifs virent les foules, ils s’enflammèrent de jalousie ; ils contredisaient les paroles de Paul et l’injuriaient»

Paul et Barnabé leur déclarèrent avec assurance : «C’est à vous d’abord qu’il était nécessaire d’adresser la parole de Dieu. Puisque vous la rejetez et que vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, eh bien ! nous nous tournons vers les nations païennes. C’est le commandement que le Seigneur nous a donné : J’ai fait de toi la lumière des nations pour que, grâce à toi, le salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre.» (Ac 13, 45-47)Ce fut pourquoi Jésus ajouta : «Ne vous en allez pas sur le chemin des nations et n’entrez pas dans une ville des Samaritains Tel fut le devoir des disciples. Après que les Juifs rejetèrent Jésus, ils reçurent des ordres différents : «Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.» (Mt 28, 19)

Une certaine théologie a voulu voir là une contradiction ou un développement progressif dans les vues de Jésus lui-même Rien n’est plus contraire aux témoignages de l’Évangile ; Jésus savait parfaitement que son règne serait universel même d’après les synoptiques, pour ne pas parler de l’Évangile de Jean.   d’un ordre, Jésus conféra un don miraculeux. Dans l’activité des disciples, comme dans celle de Jésus, les guérisons durent préparer la prédication. Tous les dons de Dieu sont gratuits comme ceux que Jésus conféra aux disciples. En faire un moyen de profits terrestres, c’est les dégrader et les souiller.

Diacre Michel Houyoux 

◊ Regnum Christi : cliquez ici pour lire l’article → Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion

◊ Diacre Jean-Yves Fortin : cliquez ici pour lire l’article → Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion

 Vidéo Diocèse d’Avignon → https://youtu.be/iw70v9D0DZE

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Ventisettesima domenica del Tempo Ordinario – Anno B

Posté par diaconos le 2 octobre 2024

Mater Verbi on X: "Venerdì 17 agosto 2018 + VANGELO (Mt 19,3-12): «È lecito  a un uomo ripudiare la propria moglie per qualsiasi motivo?». Egli rispose:  «Non avete letto che il Creatore

Il divorzio è la rottura ufficiale di un matrimonio civile o religioso tra due persone, o tra più persone nel caso della poligamia. In diritto si distingue dalla separazione di fatto, che non ha conseguenze legali, e dalla separazione legale, che è legalmente riconosciuta ma lascia il matrimonio intatto. Non va confuso con l’annullamento del matrimonio, che consiste nel dichiarare che il matrimonio non ha mai avuto luogo.

Nell’antica Grecia il divorzio esisteva in forme diverse nelle varie città. Ad Atene poteva essere ottenuto di comune accordo o su iniziativa di uno dei due coniugi. In pratica, la dote fungeva da potente freno : quando il matrimonio veniva sciolto, la moglie riotteneva la sua dote – tranne nei casi di adulterio – con un interesse del 18%. La moglie, dal canto suo, aveva il diritto di chiedere il divorzio da sola, ma il più delle volte la richiesta veniva fatta tramite il suo tutore legale (padre, fratello o qualsiasi altro parente maschio): la richiesta, debitamente motivata, veniva presentata all’arconte, che la esaminava e decideva se concederla o meno. I maltrattamenti erano un motivo valido per la separazione, ma non l’infedeltà del marito.

Nel periodo ellenistico il divorzio diventa più formale : i documenti legali registrano il divorzio e ne stabiliscono le conseguenze. La disposizione più importante riguardava la dote, che veniva restituita all’ex moglie.La donna non aveva mai diritto ad alcuna quota del patrimonio familiare. Anche i Romani praticavano il divorzio. All’inizio il diritto di divorziare era riservato agli uomini, ma ben presto le donne lo ottennero.

Il matrimonio, inizialmente un rito religioso e sociale, si desacralizza come il resto della società romana. Fu codificato nella legge. Alla fine dell’Impero, il divorzio divenne appena formale, perché per ragioni di semplificazione il matrimonio fu assimilato a un contratto.   I single erano ancora svantaggiati dalla leggeNell’Alto Medioevo il matrimonio non era consacrato e i contratti scritti caddero in disuso. Il matrimonio serviva solo a sigillare le alleanze.

Era considerato normale poter rompere un matrimonio. La Chiesa cattolica romana non è molto favorevole al divorzio e considera il matrimonio indissolubile.   Tuttavia, le regole in questo campo si trovano principalmente nelle decisioni dei singoli concili, che spesso si sono occupati solo di casi specifici e hanno dato risposte contraddittorie.

Dal Vangelo di Gesù Cristo secondo Marco

In quel tempo, alcuni farisei si avvicinarono a Gesù e, per metterlo alla prova, gli chiesero : “È lecito a un marito mandare via la moglie ?”. Gesù rispose : Che cosa vi ha comandato Mosè ?”   Gli risposero : “Mosè disse che era lecito per un marito mandare via la moglie, a condizione che redigesse un atto di ripudio”. Gesù rispose : “A causa della durezza dei vostri cuori, egli stabilì per voi questa regola.”

Ma all’inizio della creazione, Dio li fece maschio e femmina. Per questo l’uomo lascerà suo padre e sua madre e si unirà a sua moglie, e i due diventeranno una sola carne. Quindi non sono più due, ma una sola carne.   Ciò che Dio ha congiunto, l’uomo non lo separi”. Quando i discepoli tornarono a casa, gli chiesero ancora di questo. Egli disse loro “Chiunque manda via la propria moglie e ne sposa un’altra, commette adulterio con lei. Se una donna che ha mandato via il marito ne sposa un altro, ha commesso adulterio”.

Alcune persone portarono a Gesù dei bambini perché imponesse loro le mani, ma i discepoli li allontanarono. Quando Gesù se ne accorse, si arrabbiò e disse loro : “Lasciate che i bambini vengano a me; non glielo impedite, perché il regno di Dio appartiene a quelli che sono come loro.”.(Mc10,2-16)

 È lecito ripudiare la propria moglie per qualsiasi motivo ?

 Gesù aveva già risposto a questa domanda nel Discorso della montagna. I farisei gliela posero per tentarlo. A renderla una domanda capziosa era il fatto che all’epoca era molto dibattuta tra due scuole ebraiche, quella di Hillel e quella di Shamaï, la prima molto rilassata, la seconda più severa sul divorzio. Inoltre, l’esempio dato da Erode Antipa, che regnava sulla Perea, e la fine di Giovanni Battista, che l’aveva rilevata, rendevano piuttosto pericolosa una soluzione rigorosa della questione, mentre una soluzione più libera avrebbe messo Gesù in contraddizione con Giovanni Battista.

Questa era la tentazione, la trappola tesa a Gesù dai suoi avversari. L’idea completa e vera del matrimonio presuppone innanzitutto che i due siano un cuore solo e un’anima sola ; tutto ciò che ha a che fare con la carne, in senso ristretto, è solo l’anello inferiore di questa unione.  La parola carne, nella Scrittura, abbraccia tutto l’uomo, tutto il suo essere, e questa idea è ben espressa dalle parole: una sola       carne. Si tratta dell’intimità assoluta e indissolubile del matrimonio, che Dio aveva in mente fin dall’inizio della creazione dell’uomo e che Gesù ha confermato con la sua autorità.

Inoltre, questa dichiarazione condanna la poligamia, che distrugge co    mpletamente il vero concetto di matrimonio. I farisei pensavano di avere dalla loro parte l’autorità di Mosè. Ma esageravano la portata della disposizione legale che invocavano, perché Mosè non aveva né comandato né voluto facilitare il divorzio ; al contrario, lo scopo della formalità da lui prescritta era di ostacolarlo.Gesù corregge l’espressione dei farisei dicendo “permesso”. Non era questa l’intenzione di Dio.

Se Mosè l’aveva permesso, era come un male necessario, volto a evitare mali maggiori, e solo a causa di quella durezza di cuore che vi rendeva incapaci di elevarvi al pensiero divino e di metterlo in pratica. e ci chiediamo come Dio, che è immutabile, abbia potuto sancire questa deviazione dalla sua stessa legge, la risposta sta nel fatto della caduta e del peccato che si è verificato fin dalla creazione dell’uomo.   Gesù ammetteva una sola causa legittima di divorzio e proibiva di sposare una donna che era stata ripudiata.

Quando disse questo, parlava dal punto di vista del suo regno, e i suoi discepoli non dovevano conformarsi a questo principio, l’unico su cui poggia il matrimonio cristiano.    Nessuna Chiesa soggetta all’autorità di Gesù poteva sancirne un altro. Questo significa che la società civile, nei Paesi che portano il nome della cristianità, sbaglia a legiferare per altre cause di divorzio e a permettere ai coniugi separati di contrarre un secondo matrimonio ?         

Tutti i cittadini di un Paese dovrebbero essere vincolati da un principio cristiano ? A questa domanda, e a molte altre simili, il cattolicesimo ha risposto sì, perché è la religione della costrizione e pretende nientemeno che di dominare la società ; il protestantesimo risponde no, perché vuole soprattutto sincerità e libertà morale.  Ma le Chiese vedano se possono, senza infedeltà, prestarsi a sancire, per quanto le riguarda, unioni nuziali contrarie alle parole di Gesù : “Se questa è la condizione dell’uomo nei confronti della donna, non è vantaggioso sposar si. (Mt 19,10).

I discepoli fecero questa osservazione a Gesù dopo che i farisei se ne furono andati. Essi stessi pensavano che la condizione imposta da Gesù all’uomo nei confronti della donna fosse troppo severa.   Pensav ano che se l’uomo non poteva rompere un’unione mal assortita, se doveva sopportare tutti i difetti e i vizi della moglie, tranne quello indicato da Gesù, sarebbe stato meglio non sposarsi.

Stiamo parlando solo della condizione del marito rispetto alla moglie, perché in Oriente e nell’antichità non era riconosciuta la parità di diritti a quest’ultima. Nel Vangelo la situazione è ben diversa. Per comprendere meglio il suo pensiero e la natura del tutto morale del dono che aveva in mente, Gesù distingue tre casi : quelli che, fin dal grembo della madre, a causa della loro particolare organizzazione, non sono adatti al matrimonio e quelli che sono stati resi tali dagli uomini.

In questi primi due casi, il dono della continenza è inteso in senso corporeo e non ha alcun valore religioso ; infine, ci sono coloro che hanno preso volontariamente questa risoluzione per amore del regno dei cieli, non per meritarlo, ma per dedicarvisi interamente e senza impedimenti terreni. Così Gesù, rispondendo ai discepoli, ha preso atto di un fatto, ma non ha preteso questo sacrificio, così come Paolo ha fatto nei suoi consigli. Non c’è nulla in queste parole che sia sfavorevole al matrimonio cristiano, né che attribuisca una particolare santità al celibato, tanto meno un argomento a favore del celibato forzato di un’intera classe di uomini.

Il diacono Michel Houyoux

 Link ad altri siti cristiani

Maranatha : clicca qui per leggere l’articolo → Liturgia della XX Domenica del Tempo Ordinario – Anno B

 Conferenza Episcopale Italiana : clicca qui per leggere l’articolo → XX DOMENICA DEL TEMPO ORDINARIO – ANNO B

Video   Padre Fernando Armellini : clicca qui → https://youtu.be/2oYXleWG-bI

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Vingt-septième dimanche du Temps Ordinaire Année Paire

Posté par diaconos le 1 octobre 2024

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Le divorce est la rupture officielle d’un mariage civil ou religieux liant précédemment deux personnes ou plusieurs en cas de polygamie. En droit il se distingue de la séparation de fait, sans conséquence juridique, et de la séparation de corps qui est reconnue juridiquement mais qui laisse subsister le mariage. À ne pas le confondre avec l’annulation de mariage qui consiste à déclarer que celui-ci n’a jamais eu lieu. En Grèce antique, le divorce exista sous des formes diverses suivant les cités. À Athènes, il put être obtenu par consentement mutuel ou sur l’initiative de l’un des conjoints. En pratique, la dot constitua un frein puissant : lorsque le mariage est dissous, la femme récupère sa dot — sauf en cas d’adultère — avec un intérêt de 18 %.

De son côté, celle-ci a le droit de demander le divorce elle-même, mais le plus souvent la requête se faisait par l’intermédiaire de son tuteur légal (père, frère ou tout autre parent masculin) : la demande, dûment motivée, fut déposée auprès de l’archonte qui l’examina et choisit de lui donner suite ou non. Les mauvais traitements constituent un motif valable de séparation, mais non l’infidélité du mari.

À l’époque hellénistique, le divorce fut davantage formalisé : des documents légaux prirent acte du divorce et en déterminèrent les conséquences. La disposition la plus importante concerna la dot, restituée à l’ex-épouse. Celle-ci n’eut jamais droit à une quelconque part des biens du ménage. Chez les Romains, le divorce fut pratiqué. Au début, le droit de divorcer était réservé aux hommes, mais très rapidement les femmes obtinrent ce droit. Le mariage qui était dans un premier temps un rituel religieux et social se désacralisa comme le reste de la société romaine. Il était codifié dans le droit.

À la fin de l’Empire, le divorce devint à peine formel, car pour des raisons de simplification, le mariage fut assimilé à un contrat. Les célibataires restant cependant défavorisés par la loi. Au début du Moyen Âge, le mariage ne fut pas consacré et les contrats écrits tombèrent en désuétude. Le mariage ne permit que de sceller des alliances. Il fut considéré comme normal de pouvoir rompre le mariage. L’Église catholique romaine n’est guère favorable au divorce et considère le mariage comme indissoluble. Cependant, les règles en la matière apparaissent surtout dans des décisions des conciles particuliers, qui n’abordèrent souvent que des cas particuliers et apportent des réponses contradictoires.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Marc

En ce temps-là, des pharisiens abordèrent Jésus et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :« Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » Jésus leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse ? » Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. »   Jésus répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle. 

De retour à la maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question. Il leur déclara :

« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle. Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. »

Des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement. Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi,
ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis :
celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. »
Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains. (Mc 10, 2-16)

Est-il permis de répudier sa femme pour quelque motif que ce soit ?

Jésus avait déjà résolu cette question dans le sermon sur la montagne. Les pharisiens la lui posèrent pour le tenter. Ce qui en fit une question captieuse, ce fut qu’elle était alors vivement débattue entre deux écoles juives, celle de Hillel et celle de Schamaï, le premier très relâché, le second plus sévère sur le divorce. En outre, l’exemple donné par Hérode Antipas, qui régnait sur la Pérée, et la fin de Jean-Baptiste qui l’avait repris, rendaient assez dangereuse une solution rigoureuse de la question, tandis qu’une solution plus libre aurait mis Jésus en contradiction avec Jean-Baptiste.

Pour quelque tout sujet de plainte que le mari aurait contre sa femme :   ce fut dans ce sujet que se trouva la tentation, le piège tendu à Jésus par ses adversaires. L’idée complète et vraie du mariage suppose avant tout que les deux sont un cœur et une âme ; tout ce qui tient à la chair, au sens restreint, n’est que le lien inférieur de cette union.

Le mot chair, dans l’Écriture, embrasse tout l’homme, son être entier, cette idée est bien exprimée par cette parole : une seule chair. Telle est l’intimité absolue et indissoluble du mariage, que Dieu a eue en vue dès l’origine de la création de l’homme, et que Jésus confirma de son autorité.

En outre, cette déclaration est une condamnation de la polygamie, qui détruit de fond en comble la vraie notion du mariage. Les pharisiens pensèrent avoir pour eux l’autorité de Moïse. Mais ils exagérèrent la portée de la disposition légale qu’ils invoquèrent, car Moïse ne commanda pas ni ne voulu faciliter le divorce ; le but de la formalité qu’il prescrivit fut au contraire d’y mettre une entrave. Jésus rectifia l’expression des pharisiens en disant permis.

Telle n’était pas l’intention de Dieu. Si Moïse l’eut permis, c’était comme un mal nécessaire, destiné à éviter de plus grands maux, et uniquement à cause de cette dureté de cœur qui vous rendait incapables de vous élever jusqu’à la pensée divine et de la mettre en pratique. Si l’on demande comment Dieu immuable  put sanctionner cette déviation de sa propre loi, la réponse se trouve dans le fait de la chute et du péché intervenu depuis la création de l’homme. Telle fut la pensée que Jésus exprima par ce mot énergique : la dureté de votre cœur.

Jésus  n’admit qu’une seule cause légitime de divorce, et il interdit d’épouser une femme répudiée. En parlant ainsi, il se plaça au point de vue de son royaume, et ses disciples ne durent pas se conformer à ce principe, le seul sur lequel repose le mariage chrétien. Aucune Église soumise à l’autorité de Jésus ne saurait en sanctionner un autre. En résulte-t-il que la société civile, en des pays qui portent le nom de chrétiens, ait tort de statuer par sa législation d’autres causes de divorce et d’autoriser des époux séparés à contracter un second mariage ? Faut-il astreindre tous les citoyens d’un pays à la pratique d’un principe chrétien ?

À cette question, comme à une foule d’autres analogues, le catholicisme a répondu oui, parce qu’il est la religion de la contrainte, et ne prétend à rien moins qu’à dominer la société ; le protestantisme répond non, parce qu’il veut avant tout la sincérité et la liberté morale. Que la société civile ait donc égard, si elle le veut, à la dureté du cœur, qu’elle autorise un mal pour éviter des maux plus grands ; mais que les Églises voient si elles peuvent, sans infidélité, se prêter, en ce qui les concerne, à sanctionner des unions nuptiales contraires à la parole de Jésus.

« Si telle est la condition de l’homme à l’égard de la femme, il n’est pas avantageux de se marier. » (Mt 19, 10) Les disciples firent à Jésus cette observation, après que les pharisiens se fussent éloignés.  Eux-mêmes trouvèrent trop dure la condition que Jésus imposa à l’homme à l’égard de la femme. Ils estimèrent que si l’homme ne put rompre une union mal assortie, s’il dut supporter tous les défauts et tous les vices de sa femme, sauf celui indiqué par Jésus, il valut mieux ne pas se marier.

Il n’est question que de la condition du mari à l’égard de la femme, parce qu’en Orient et dans l’antiquité des droits égaux n’étaient pas reconnus à cette dernière. Il en est tout autrement sous l’Évangile.

Pour faire mieux comprendre sa pensée et la nature toute morale du don qu’il eut en vue, Jésus distingua trois cas : ceux qui, dès le sein de leur mère, par suite de leur organisation particulière, sont impropres au mariage, ceux qui ont été rendus tels par les hommes ; dans ces deux premiers cas le don de continence est entendu en un sens corporel et n’a aucune valeur religieuse, ceux enfin qui ont pris cette résolution volontairement à cause du royaume des cieux, non pour le mériter, mais pour s’y employer tout entiers et sans empêchements terrestres.

Ainsi Jésus, en répondant aux disciples, constata un fait, mais n’exigea pas ce sacrifice, pas plus que Paul dans ses conseils. Il  n’y a dans ces paroles, rien qui soit défavorable au mariage chrétien, ni qui attribue au célibat une sainteté particulière, bien moins encore un argument en faveur du célibat forcé de toute une classe d’hommes.

 Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites chrétiens

Notre Dame des trois Vallées : cliquez ici pour lire l’article   VINGT SEPTIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

Société du Verbe Divin : cliquez ici pour lire l’article   VINGT SEPTIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

Vidéo Got.Questions.org : cliquez ici https://youtu.be/IdQ5GpADQf4

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Lundi de la vingt-sixième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 30 septembre 2024

 

L'humilité | Inspirations pour réussir sa vie

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

ce temps-là, une discussion survint entre les disciples pour savoir qui, parmi eux, était le plus grand. Mais Jésus, sachant quelle discussion occupait leur cœur, prit un enfant, le plaça à côté de lui et leur dit : « Celui qui accueille en mon nom cet enfant, il m’accueille, moi. Et celui qui m’accueille accueille celui qui m’a envoyé. En effet, le plus petit d’entre vous tous, c’est celui-là qui est grand. »

Jean, l’un des Douze, dit à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser des démons en ton nom ; nous l’en avons empêché,car il ne marche pas à ta suite avec nous. » Jésus lui répondit :« Ne l’en empêchez pas : qui n’est pas contre vous est pour vous. » (Lc 9 46-50)

Humilité et tolérance

Marc raconta avec plus de détails l’origine de cette discussion, tandis que Matthieu rapporta d’une manière plus complète l’instruction de Jésus dont   elle fut l’occasion. Jésus, d’après Marc, avait remarqué qu’une contestation s’était élevée entre les disciples en chemin, et, arrivés à la maison, il leur en avait demandé le sujet. Ce qui n’empêcha pas que le mot de Luc sachant la pensée de leur cœur, ne conserva toute sa signification. Jésus seul, en effet, pénétrait et appréciait à sa juste valeur morale la pensée d’orgueil qui était, selon les termes de l’original, entrée en eux.

Dans Matthieu, Jésus présenta tout d’abord ce petit enfant comme type d’humilité, ce qui fut certainement sa pesée. Luc l’exprima également.   À et quelques autres ont : contre vous ; pour vous. Cette dernière leçon est la plus probable dans Luc.   Ceux qui ne furent pas contre eux, furent pour eux.  L’intérêt bien entendu de la cause de Jésus les y invita et la charité leur en fit un devoir. Ils ne purent prétendre à une domination absolue sur les âmes comme Jésus a seul le droit de l’exercer.

Vidéo ÉlisenGilmor : cliquez ici https://youtu.be/678MXEeATLA 

 

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