Sainte Anne

Posté par diaconos le 26 juillet 2025

Bien que la Fête des Grands-Parents ait été instituée comme récurrence civile en Italie le 2 octobre de chaque année, en parallèle à la fête des Anges, le 26 juillet aussi les grands-parents sont rappelés et célébrés. Cela parce qu’en cette journée on rappelle Sainte Anne, la maman de Marie, qui, en plus d’être la sainte protectrice des mères et des parturientes, avec son mari Saint Joachim elle est également la sainte patronne des grands-parents. Il n’est pas difficile d’imaginer la raison de ce patronat : Sainte Anne et Saint Joachim sont les grands-parents de Jésus,

Bien que la Fête des Grands-Parents ait été instituée comme récurrence civile en Italie le 2 octobre de chaque année, en parallèle à la fête des Anges, le 26 juillet aussi les grands-parents sont rappelés et célébrés. Cela parce qu’en cette journée on rappelle Sainte Anne, la maman de Marie, qui, en plus d’être la sainte protectrice des mères et des parturientes, avec son mari Saint Joachim elle est également la sainte patronne des grands-parents. Il n’est pas difficile d’imaginer la raison de ce patronat : Sainte Anne et Saint Joachim sont les grands-parents de Jésus,

Anne est considérée dans plusieurs écrit apocryphes à partir du IIe siècle comme la mère de Marie et la grand-mère de Jésus de Nazareth. Elle est vénérée en tant que telle dans la tradition chrétienne ainsi que dans la tradition musulmane, sous le nom de Hannah ; حنّة. Elle n’est pas mentionnée dans les quatre évangiles canoniques. La dévotion à sainte Anne, longtemps limitée à quelques sanctuaires, s’est répandue dans le monde chrétien à partir du Moyen Âge. Dans le catholicisme, les débats théologiques aboutirent au dogme de l’immaculée Conception en 1854, associant plus étroitement le culte de sainte Anne à celui de la Vierge. Cette dévotion donna lieu à de nombreuses représentations dans l’iconographie chrétienne.

Les traditions chrétiennes

Des récits concernant la mère de Marie, et donc la grand-mère maternelle de Jésus de Nazareth, apparaissent pour la première fois dans le protévangile apocryphe de Jacques de la deuxième moitié du IIe siècle, et, partiellement tiré de lui, dans le Pseudo Évangile de Matthieu plus tardif Ces apocryphes et des traditions de la Sainte Parenté collectées dans la Patrologia Graeca racontent l’histoire familiale d’Anne. Les apocryphes qui mentionnent la figure d’Anne effectuent de nombreux parallèles avec des passages de l’Ancien Testament pour renforcer leurs démonstrations. L’histoire d’Anne, mère de Marie, est similaire à celle de Samuel, prophète, et dernier juge d’Israël, dont la mère, Hannah, resta longtemps sans enfant

La dévotion d’Anne apparaît dans le christianisme oriental à partir du VIe siècle. Dans le christianisme orthodoxe, Anne et Joachim portent le titre d’Ancêtres de Dieu, et la Nativité de Marie tout comme la Présentation de Marie au Temple sont célébrées comme deux des douze grandes fêtes orthodoxes, pendant que la Dormition d’Anne est une fête mineure. e luthéranisme considère que Martin Luther eut choisi d’entrer dans les ordres en tant que frère augustin après avoir invoqué Anne alors qu’il était menacé par la foudre. Le thème de l’Immaculée conception est retenu au XIIe siècle par le catholicisme en raison d’une dévotion accrue à Anne[], avant de devenir un dogme en 1854.

Les évangiles apocryphes expliquent que Anne était une femme pieuse longtemps stérile. Une scène de sa vie légendaire est sa rencontre miraculeuse avec son mari Joachim à la Porte dorée de Jérusalem, après l’annonce de la prochaine naissance de leur enfant. L’Eglise de l’Orient accepte ces récits, dans une version présentée comme une traduction par Jérôme de Stridon, qui leur ôta les traits les plus merveilleux. Beaucoup de saints orientaux prêchèrent sur sainte Anne, tels Jean Damascène ; Epiphane deSalamine, ou Sophrone de Jérusalem.

Les récits de l’enfance racontent que ses parents étaient tous les deux membres de la tribu de Lévi : son père, Akar, et sa mère, Emérencie. Akar possédaient des terrains à Bethléem et à Jérusalem. Sa femme et lui donnèrent naissance à Ismérie vers l’an 63 avant Jésus de Nazareth, ce qui correspond au moment de la conquête des Romains de la Judée. Anne naquit vers l’an 55 avant Jésus. A cette époque que la famille s’installa à Hébron où Ismérie se maria et devient la mère de sainte Elisabe.th

Quand Anne eut neuf ans, ses parents déménagèrent à Jérusalem où Akar a des responsabilités au Temple. Selon une tradition chrétienne orientale, la crypte de l’église Sainte Anne de Jérusalem était située sur le lieu de la maison d’Akar et dans laquelle Marie vint au monde. Le Protévangile raconte également la rencontre entre Anne et Joachim, éleveur venu faire sacrifier des bêtes de son troupeau au Temple. Mais, il devait au préalable laver ses moutons dans la piscine de Bethesda près de la Porte des Brebis et Anne se tenait à cette porte de la ville, si bien qu’elle vit Joachim arriver avec ses troupeaux. Ils se marièrent à l’âge de 20 ans.

Selon une interprétation théologique, la vie de sainte Anne est à mettre en parallèle avec celle d’Hannah et de son fils, le prophète Samuel de l’Ancien Testament. D’après la tradition chrétienne, après un mariage de vingt ans sans enfant avec Joachim, le couple se sépara provisoirement. D’un côté, Anne était remise en cause par sa servante[ Judith, de l’autre Joachim restait confondu par la réaction du Grand Prêtre Ruben du Temple qui refusa d’accepter son offrande pour la fête juive de la Dédicace dans La Légende dorée, Hanoucca) à cause de sa stérilité. Joachim décida de se retirer dans le désert pour prier et jeûner tandis qu’Anne, désolée, resta au foyer à prier également dans l’espoir que sa déception ne vint pas briser sa sanctification.

Naissance de Marie

Mais au bout de quarante jours, un ange leur annonça à chacun la venue d’un enfant, si bien que le couple se reforma. Selon les versions, leurs retrouvailles se firent devant leur demeure ou à la Porte dorée de Jérusalem symbolisées, dans les représentations artistiques, par une étreinte ou plus rarement un baiser. Puis Anne enfanta Marie neuf mois plus tard, le 8 septembre selon la tradition.
Comme Anne, à l’instar de Hannah pour Samuel, avait fait vœu de consécration de l’enfant au service de Dieu, ils menèrent Marie à l’âge de trois ans au Temple de Jérusalem pour qu’elle y fut éduquée et qu’elle y fasse son service. Elle y côtoya Zacharie, Grand prêtre, et père de Jean le Batiste, futur cousin de Jésus.

La Sainte Parenté

Au XIIIe siècle, le Speculum historiale du dominicain Vincent de Beauvais et La Légende dorée relatent la postérité légendaire de sainte Anne et évoquent deux autres mariages. La tradition du triple mariage (Trinubium Annae), due au bénédictin Haymon d’Auxerre, explique que selon cette postérité, Cléophas, frère de Joseph, est son second époux. Leur fille, Marie Jacobé, épousa Alphée et eurent quatre fils fils : Jacques le Mineur, Joseph le Juste, Simon le Zélote et Jude.

Son troisième époux, Salomé et leur fille, Marie de Salomé, épousa Zébédée et ils eurent deux fils : Jacques et Jean de Zébédée. L’ensemble de cette postérité est appelé la Sainte Parenté, distincte de la Sainte Famille, et donna lieu à nombre de représentations iconographiques[12], surtout en Allemagne (Die Heilige Sippe) et dans l’Europe du Nord.
Culte et reconnaissance

Anne est la sainte Patronne d’Apt, où se trouvent ses reliques, dont sont issues pour une part celles de Florence, d’Innsbruck, de Naples, de Mainar, de la Bretagne et de la province de Québec. Sainte Anne est également la sainte patronne de Castelbuono, petite ville sicilienne située dans la province de Palerme, où une relique, constituée par de nombreux fragments du crâne, est conservée dans la Chapelle Palatine, située dans le château des Ventimiglia.

Elle est à la fois la patronne des laïcs et des clercs, des matrones et des veuves. Elle préside à la sexualité du couple autant qu’à l’abstinence des moines, elle favorise les accouchements et ressuscite même les enfants mort-nés.  Elle assure sa protection aux tourneurs, sculpteurs, ébénistes, orfèvres, fabricants de balais, navigateurs et mineurs, mais surtout à des métiers manuels féminins : gantières, bonnetières, couturières, lavandières, blanchisseuses, cardeuses, chiffonnières, dentellières, brodeuses, fabricantes de bas.

Évolution du culte

En 550, on construisit une église à Constantinople en l’honneur de sainte Anne. Le 26 juillet, l’Eglise catholique célèbre l’anniversaire de la dédicace de cette basilique. Les Franciscains l’ont inscrite à leur calendrier le 26 juillet 1263. D’après les différentes traditions, son culte connaît trois étapes importantes depuis les Saintes – Maries-de-la-Me, Marseille et surtout Apt, dès le Ier siècle avec l’arrivée de son corps apporté par quelques disciples du Christ, dont Marie Madeleine, et confié à Saint Auspice qui le cacha pour le protéger des persécutions romaines, au VIIIe siècle avec la redécouverte de celui-ci par l’intermédiaire de Charlemagne, et au XIIe siècle au retour de la première croisade avec l’obtention du voile de Sainte-Anne.

À partir du XIVe siècle, Apt devint un centre de dévotion important, témoin le nombre croissant des œuvres d’art qu’il suscite, visibles dans la multitude des statues montrant Anne, Marie et l’Enfant Jésus, appelées « trinités mariales », en parallèle à la sainte Trinité. Sa popularité est telle que les Confréries de sainte Anne se multiplièrent à cette époque.
Les débats théologiques sur le dogme de l’Immaculée Conception au XIVe siècle eurent pour conséquence d’associer plus étroitement le culte de sainte Anne à celui de la Vierge.
Il arriva nouveau thème iconographique, la sainte Anne Trinitaire, destiné à exprimer l’idée d’une prédestination d’Anne dans la pensée de Dieu, liée à la maternité divine. Le pape Urbain V, dès l’an 1370, fit rajouter dans le Missel Romain une messe en son honneur avec une miniature de la sainte, et le pape Urbain VI étendit son culte à toute l’Église en 1382 lors du mariage de Richard II avec Anne de Bohême.

En 1481, le pape franciscain Immaculiste Sixte IV fit ajouter la fête solennelle de sainte Anne au calendrier de l’Église romaine, le 26 juillet. En 1494 parut le traité De laudibus sanctissimae matris Annae de Johannes Trithemius qui joue un grand rôle dans la propagation de son culte. Au XVIe siècle, les réformateurs s’indignèrent de la prolifération des reliques et des légendes parasitaires relatives à sainte Anne, si bien que le pape Pie V , en établissant le calendrier romain tridentin, supprima son office en 1568 mais elle reste populaire comme l’atteste le fait qu’Anne devint, comme Marie, un prénom masculin très fréquent au XVIe siècle

La tradition provençale

La cathédrale Sainte Anne d’Apt fut placée durant tout le Moyen Age sous le double patronage de Notre Dame et de Castor d’Apt, est l’une des plus anciennes églises d’Occident à avoir mis en honneur le culte d’Anne. Déjà, au cours du XIIe siècle, sa fête y était célébrée le 26 juillet lors d’un office à neuf leçons. Une partie de ses reliques, que la tradition dit avoir été rapportée d’Orient, y est toujours vénérée. Celles qui se trouvent en Bretagne à Sainte-Anne-d’Auray, en Italie et au Canada, proviennent d’Apt.

La reine de France Anne d’Autriche, pour remercier sa sainte patronne de lui avoir permis d’être mère, vint à Apt le 27 mars 1660. Son pèlerinage accompli, elle fit don de reliquaires en or à l’évêque Modeste de Villeneuve-Ars, qui l’avait accueillie, et l’incita à faire construire ce qui est aujourd’hui devenu la « Chapelle royale ». Les plans furent dressés par François de Royers de La Vallenière, et la chapelle fut consacrée le 26 juillet 1664

Sainte patronne de la Bretagne

Le sanctuaire de Sainte-Anne-la-Palud, établi vers l’an 500, témoigne d’un culte ancien, mais local et sporadique. En breton, Anne est parfois surnommée « mamm gozh ar Vretoned », la grand-mère des Bretons, car plusieurs légendes de tradition orale la rattachent à la Bretagne. Il existe un syncrétisme avec des divinités de religions antérieures au christianisme.

Le culte s’étoffa au XVIIe siècle à partir des apparitions au paysan Yvon Nicolazic à Sainte-Anne-D’auray, et l’endroit devint alors un lieu de dévotion et de pèlerinage majeur pour le culte d’Anne Depuis le 26 juillet 1914, elle est officiellement consacrée Patrona Provinciæ Britanniæ, patronne de la province de Bretagne par le pape Pie X.

Peinture

Anne a été représentée dans différentes attitudes. Elle apparaît fréquemment enseignant la lecture à sa fille Marie avec un livre à la main, ouvert ou fermé. Le thème de l’éducation de la Vierge associe Anne à l’enfance de Marie. La rencontre d’Anne et de Joachim à la Porte dorée a été peinte par Giotto en 1304-1306, dans la chapelle des Scrovegni à Padoue. Lorsqu’elle est accompagnée de Marie et Jésus, on qualifie ce thème iconographique de Sainte Anne trinitaire

Elle est alors nommée Anna Selbdritt, littéralement Anne, elle-même, le troisième personnage. Par exemple, dans le tableau :’La vierge l’Enfant Jésus de Léonard de Vinci, elle est dite trinitaire avec sa fille Marie et son petit-fils Jésus. La Lignée de sainte Anne de Gérard David, inspirée de Légende dorée, décrit sa triple descendance par ses trois époux successifs.

Vidéo Sainte Anne, la mère de Marie : cliquez ici  https://youtu.be/uTG6Fv1Rpa4

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Saint Maurice et ses compagnons de la légion thébéenne

Posté par diaconos le 24 septembre 2024

Le Martyre de saint Maurice et de ses compagnons / Peintures XVIe - XXIe  siècles / Chefs-d'Œuvre / Collections - Palais des Beaux Arts de Lille

Le martyre de saint Mauricc

Dès que Maximien devint empereur d’Occident (286), il décida d’y exterminer les chrétiens. Pour cela il fit venir de Thèbes en Égypte la légion qui s’y trouvait cantonnée. Il n’aurait pu tomber plus mal. Les six mille soldats qui la composaient étaient chrétiens.

Ils refusèrent d’exécuter les ordres impériaux. Sur quoi ils furent massacrés jusqu’au dernier. Telle est du moins la légende de la Légion thébaine. Le décurion Maurice et plusieurs légionnaires refusèrent de prendre part à une cérémonie païenne. Ils furent arrêtés et ils furent exécutés. Au siècle suivant, une basilique s’élevait à cet endroit.

il est le saint patron du diocèse d’Angers : à la fin du IVe siècle, les reliques du saint furent déplacées à Angers. Il devint titulaire de la cathédrale et patron du diocèse.

- Lors de la persécution de Dioclétien (303-305) à Agaune dans le Valais, des soldats furent torturés et mis à mort pour leur foi. Un siècle et demi plus tard, l’évêque de Lyon, Eucher, rédigea les récits de leur martyre d’après des traditions orales.

Dès le début du VIIe siècle, saint Maurice fut en grande vénération à Vienne et dans le diocèse de Grenoble. À la fin du XIe siècle, il devint le seul titulaire de la cathédrale de Vienne.
- « Maurice fut exécuté, au début du règne de l’empereur Maximien (289). Voici la ‘légende’ tirée du bréviaire de Pamiers: Maximien appelé par Dioclétien à partager son pouvoir impérial se rendit en Gaule. Son armée comprenait une légion appelée thébéenne (habitants de Thèbes)

Les soldats étaient valeureux, très croyants; même sous les armes ils n’oublièrent pas les préceptes de l’Évangile. Maximien ordonna de sacrifier aux idoles à Octodorus (dans le Valais de la Suisse du Sud – 20km de Saint-Maurice).

Au début du VIIIe siècle, introduction du culte des reliques des martyrs de la légion thébaine, saint Maurice et ses compagnons, dans une annexe voûtée de la cathédrale. Officier d’un corps d’auxiliaires de l’armée romaine levés en Égypte et convertis au christianisme

Maurice souffrit le martyre vers 290. Refusant de poursuivre les chrétiens et de sacrifier aux dieux païens, Maurice et ses compagnons furent massacrés sur ordre impérial.
Le nom de la commune de Saint-Xandre vient, par déformation, de Saint Candide : Sanctus Scandidus.

On trouve écrit dans des textes anciens : st Candé, st Candre, Sanctus Xandrius (1262), Sancedrium (1573). Saint Candide, officier de la légion thébaine, fut martyrisé avec ses compagnons à la fin du IIIe siècle sur l’ordre de l’empereur Maximin pour avoir refusé de combattre contre des chrétiens.

À Agaune dans le Valais suisse, vers la fin du IIIe siècle, les saints martyrs Maurice, Exupère, Candide, soldats. Selon le récit de saint Eucher de Lyon, ils furent mis à mort pour le Christ avec leurs compagnons de la légion thébéenne et le vétéran Victor, sous l’empereur Maximilien, illustrant ainsi l’Église par leur glorieuse passion.

« Empereur, nous sommes tes soldats, mais aussi les serviteurs de Dieu. A toi, nous devons le service militaire, à Lui une conscience pure. Nous sommes prêts à porter les mains contre n’importe quel ennemi, mais nous estimons que c’est un crime que de les ensanglanter en massacrant des innocents. Nous avons d’abord prêté serment envers Dieu, ensuite nous avons prêté serment envers le souverain. Sois persuadé que le second n’a plus aucune valeur pour nous si nous avons rompu avec le premier » Actes des Martyrs de saint Maurice

Diacre Michel Houyoux

Vidéo Maât Ta Nétger : cliquez ici https://youtu.be/GYdq0ADC0mA

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Assomption de la Vierge Marie

Posté par diaconos le 15 août 2024

Assomption de la Vierge Marie

L'Assomption de Marie et les célébrations les plus caractéristiques

 Chez les orthodoxes. Elle est fixée au 31 mai (2 juillet dans les calendriers de la période 1263–1969 et les calendriers modernes des régions allemandes) par les catholiques et au 30 mars par les orthodoxes. Le luthéranisme l’avait conservée avant de la retirer. La fête de la Visitation commémore un épisode de l’Évangile selon Luc : la visite que La Visitation de la Vierge Marie est une fête chrétienne célébrée par les catholiques et rend Marie, enceinte du Christ, à sa cousine Élisabeth, enceinte de Jean Baptiste.

Cette fête fut établie en 1263 par saint Bonaventure pour les franciscains. Elle fut étendue à toute l’Église en 1379 par le pape Urbain VI. Le concile de Bâle, lors de sa session du 10 juillet 1441, la confirma, car elle n’avait pas été initialement acceptée par certains États fidèles aux antipapes lors du Grand Schisme.

Cette fête était autrefois célébrée le 2 juillet conformément à l’Évangile selon Luc qui rapporte que Marie serait restée chez Élisabeth jusqu’à la naissance de Jean le Baptiste (et en supposant qu’elle y soit restée les huit jours supplémentaires correspondant aux rites de l’imposition du nom). Toutefois, le calendrier liturgique a abandonné cette date traditionnelle, pour placer la fête au dernier jour du mois de mai, c’est-à-dire à la fin du mois marial. Symbolique de la fête de la Visitation.

Elle commémore la fête de deux enfants à naître, Jésus et son cousin Jean Baptiste. Par la fête de la Visitation, la mission de Jean Baptiste est confirmée, sa vocation prophétique est de préparer et d’annoncer la venue de Jésus parmi les hommes en tressaillant dans le sein de sa mère1. C’est aussi à cette occasion que Marie, remplie de l’Esprit-Saint prononce le Magnificat qui souligne le lien profond entre l’Espérance et la Foi.

De Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,     et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.     D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.     Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »

Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle. (Lc 1, 39-56)

La visite de Marie à Élisabeth

Marie s’en alla avec hâte dans une ville de Juda, chez Zacharie et Élisabeth. Au moment où elle salua Élisabeth, celle-ci sent son enfant tressaillir dans son sein et, remplie du Saint-Esprit, elle s’écria : Tu es bénie entre les femmes ! Elle exprima humblement son étonnement de ce que la mère de son Seigneur vienne à elle, elle la déclara bienheureuse d’avoir cru et lui annonça l’accomplissement de la promesse du Seigneur.Elle donne cours à ses sentiments de joie et de reconnaissance envers Dieu pour la grâce qu’il lui a faite .

Elle célébra la puissance, la sainteté, la miséricorde de Dieu, qui furent manifestées envers elle. Elle contempla la grande transformation qui s’accomplit dans le monde : les orgueilleux, les puissants, les riches abaissés, les humbles et les pauvres élevés. Elle rendit hommage à la fidélité de Dieu qui se souvint de sa miséricorde envers Abraham et sa postérité. Après être restée environ trois mois avec Élisabeth, Marie s’en retourna en sa maison.

En ces jours-là, c’est-à-dire immédiatement après le fait qui vint d’être raconté. Marie, sous l’impression de la révélation qu’elle eut reçue, portant dans son âme ces précieuses espérances,  éprouva le plus vif désir de revoir Élisabeth, sa parente, qui vint de faire des expériences analogues ; de là cette expression : « Elle s’en alla avec hâte. » Le lieu où habitait Élisabeth ne fut désigné que par deux termes très vagues : pays des montagnes et une ville de Juda.

Cette ville était Hébron, située à vingt-deux milles romains au sud de Jérusalem. Hébron avait été autrefois assignée aux sacrificateurs pour demeure  où sa situation fut indiquée par ce même terme : dans la montagne de Juda). D’autres pensèrent qu’il y eut primitivement dans le texte Jutta (désigné comme ville lévitique ; les copistes auraient changé ce nom peu connu en Juda. La promesse faite à Marie par le message de l’ange était-elle déjà réalisée en elle lors de sa visite à Élisabeth ?

Mais avec le sentiment si fin et si délicat qui fut dans toute cette narration, Luc passa cet événement sous silence. Moment solennel pour ces deux femmes ! Les mêmes expériences de la miséricorde de Dieu, la même foi, les mêmes espérances, le même amour unirent leurs âmes dans une communion intime. Marie, saluant Élisabeth dans cette rencontre unique, mit tout son cœur dans le schalom des Hébreux : « Que la paix soit avec toi ! »

 La sainte joie dont tressaillit Élisabeth dans son être le plus intime se communiqua à l’enfant qu’elle portait en son sein. L’extraordinaire ici, ce fut l’action de l’Esprit-Saint dont Élisabeth fut remplie et qui lui révéla en ce moment ce qui concernait Marie.

Le caractère de toute action de l’Esprit-Saint est d’élever l’homme au-dessus de ses impressions personnelles pour faire prédominer en lui la préoccupation des intérêts divins. C’est là le trait saillant de l’allocution d’Élisabeth. Avant tout, Marie et le fils de Marie ; après cela seulement, elle-même et son enfant, pour revenir aussitôt à Marie et à son bonheur. Nous retrouverons une marche analogue dans le cantique de Zacharie. ( Godet)

Élisabeth salua Marie avec un saint enthousiasme comme bénie entre les femmes, plus merveilleusement bénie, en effet, qu’aucune autre femme, puisqu’elle porta dans son sein Celui qui fut le Sauveur du monde. Les paroles d’Élisabeth prirent le ton et l’élévation d’un hymne ; elle chanta le bonheur de Marie qui  crut à ce qui lui fut annoncé de la part du Seigneur. Elle sut que toutes ces grandes promesses eurent leur accomplissement.  Ce fut jusque-là que s’éleva la foi qui fut commune à ces deux femmes.

Marie chanta les grandes choses que le Seigneur lui  fit, et, comme Élisabeth elle parla sous l’influence de l’Esprit-Saint. Son cantique, qui se divise en quatre strophes, est tout pénétré de la poésie de l’Ancien Testament et en particulier de celle qui respire dans le cantique d’Anne, mère de Samuel  (1 Samuel 2, 1-10). L’âme pieuse, dans les moments les plus solennels de sa vie intérieure, trouve toujours dans les paroles de l’Écriture l’expression la plus vraie de ses sentiments. Il y a même là une preuve de la vérité historique des récits de Luc.

Dès les premières phrases du cantique, cette forme de la poésie hébraïque, qu’on nomme le parallélisme, et qui consiste à rendre la même pensée par deux expressions différentes, mais avec une nuance délicate et importante. L’âme et l’esprit sont tour à tour le sujet de la phrase  Magnifier, mot que d’autres traduisirent par célébrer, louer, est un hébraïsme dont le sens signifie grandir. Une âme, élevée comme celle de Marie par l’Esprit, sentit et contempla la grandeur de Dieu et éprouva le besoin de la proclamer pour tous.

C’est ainsi que toutes les perfections de Dieu peuvent grandir parmi les personnes lorsqu’ils apprennent à les connaître mieux. C’est ce que nous lui demandons à l’égard de sa sainteté par cette prière : « Que ton nom soit sanctifié ».  : il se rapporte donc à un moment précis dont Marie conserve le souvenir, et l’on a supposé non sans raison, que ce moment est celui où elle reconnut que la promesse de Dieu était accomplie en elle.

Marie donna à Dieu deux noms : d’abord celui de Seigneur, qui est la traduction constante du nom de Jéhovah dans les Septante. Ce nom se retrouve sans cesse dans les premiers récits de Luc.  Ensuite, elle nomma Dieu son Sauveur : le regard de sa foi pénétra plus loin que le moment présent et s’étendit jusqu’à ce salut du monde que Dieu allait accomplir.  L’humiliation sur laquelle Dieu a bien voulu porter son attention fut l’abaissement, la pauvreté où se trouvait Marie, bien que descendant des rois de Juda.

Élisabeth l’appela  bien heureuse, et ces paroles, pleines d’un religieux enthousiasme, achevèrent d’affermir la foi de Marie en sa grande destinée. Marie célébra la puissance, la sainteté, la miséricorde de Dieu, trois perfections qui se manifestèrent dans les grandes choses qui lui furent faites. La toute-puissance se déploya dans l’incarnation, qui a la sainteté pour caractère principal, et qui fait éclater la miséricorde de Dieu.

Marie s’éleva, à la manière des prophètes, jusqu’à la contemplation de la grande révolution qui se réalisa par Jésus dont elle fut la mère. Si Dieu l’ appela, elle, la plus humble des filles de son peuple, à l’honneur de donner le jour au Messie, ce fut qu’il rejeta toutes les idées de grandeur humaine. Le principe du règne qu’il veut établir, et qui transformera le monde, sera « d’élever quiconque s’abaisse et d’abaisser quiconque s’élève. Quelques interprètes entendirent par les orgueilleux, les puissants, les riches, les païens, tandis que les humbles, et ceux qui eurent faim, furent les Israélites.

Ils se fondirent pour cela sur les mots : «  Il a pris en sa protection Israël », qui leur parurent reproduire la même idée sous une autre forme. Mais Marie n’ignore pas que dans le peuple juif comme au sein des nations la miséricorde de Dieu est seulement pour « ceux qui le craignent. «On ne doit prendre ces expressions : puissants, petits, riches, pauvres, ni exclusivement dans le sens social, ni exclusivement dans le sens spirituel. Dans tous ces termes sont réunies les deux notions spirituelle et temporelle.» (Godet)

L’Éternel, voyant Israël, son serviteur, accablé sous l’oppression de sa misère, l’eut secouru, se chargea lui-même d’accomplir sa délivrance.  Dans cette délivrance, Marie vit la fidélité de Dieu qui se souvient de sa miséricorde éternelle envers Abraham et sa postérité, selon qu’elle  fut annoncée aux pères par les prophètes. Abraham et sa postérité sont représentés comme étant également les objets de la miséricorde de Dieu dans l’accomplissement des promesses qui avaient été déjà faites à ce patriarche.

Diacre Michel Houyoux

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Samedi de de dix-septième semaine du Temps Ordinaire -année Paire

Posté par diaconos le 3 août 2024

Martyre de Saint Jean Baptiste - Prédications

 

# Selon les évangiles synoptiques, Jean le Baptiste fustige le mariage d’Hérode Antipas avec la femme de son frère Hérode Philippe, Hérodiade : « Il ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton frère » (Mc 6,18). En effet, cette union choquait « en raison de l’interdiction légale du mariage avec la femme de son frère » (Lv 18,16, Lv 20,21), que Jean-Baptiste rappelait sans ménagement. À la demande de la fille d’Hérodiade, Salomé, Antipas le fait jeter en prison puis exécuter. Toujours selon les synoptiques (Mt 14,1-2,Mc 6,14-16Lc 9,7-9, Jean le Baptiste est mis à mort avant Jésus, ce dernier étant pris par Hérode Antipas pour le Baptiste ressuscité. Selon les évangiles, Jésus fut crucifié sous la préfecture en Judée de Ponce Pilate, dont on sait par ailleurs qu’elle dure de 26 à 36.x

D’autres éléments du Nouveau Testament permettent de réduire la fourchette : Luc indiqua que Jean-Baptiste commença sa prédication la quinzième année du règne de Tibère soit vers 28-29, et que celle de Jésus commença peu après. Cette date est corroborée par l’évangile de Jean (Jean2-20), selon lequel au début de la prédication de Jésus, il s’écoula 46 ans depuis la construction du temple de Jérusalem, ce qui nous amène en 27-28. La durée de la prédication de Jésus est difficile à préciser, mais va de quelques mois si l’on suit les synoptiques à deux ou trois ans si l’on suit l’évangile de Jean. Par ailleurs, une date tardive est difficilement compatible avec la chronologie de Paul de Tarse tirées des Actes des Apôtres et de ses Lettres (en particulier la lettre aux Galates :x

«En prenant en compte la datation de Luc pour le début de la prédication de Jean le Baptiste, la période de l’administration de Pilate, et les éléments chronologiques déduits de la Chronologie de Paul, la plupart des historiens se contentent de dire que Jésus a été exécuté entre 29 et 33. Les évangiles indiquent que cette exécution eut lieu un vendredi, mais pour les synoptiques c’est le lendemain de la Pâque (15 Nisan) alors que pour l’évangile de Jean ce fut le jour de la Pâque (14 Nisan). Les historiens retinrent généralement plutôt la version de Jean, car il semble douteux que le procès et l’exécution de Jésus ait pu se dérouler pendant la pâque juive.

Les données astronomiques sur la visibilité de la nouvelle lune permettent de savoir que dans la fourchette 29-33, les dates possibles pour un vendredi 14 Nisan (en) sont le 7 avril 30 et le 3 avril 33 La date de la mort de Jean le Baptiste est donc généralement placée par les historiens vers 28/29 : Simon Claude Mimouni, Paul Mattei, William Horbury (en), Farah Mébarki, E. Mary Smallwood, Schwentzel, Knut Backhaus, Paul Hollenbach, Werblowski (en) et Wigoder, ou vers 32, dans l’option de la date de mort de Jésus en 33 : Harold Hoehner en17.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, apprit la renommée de Jésus et dit à ses serviteurs : « Celui-là, c’est Jean le Baptiste, il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. » Car Hérode avait fait arrêter Jean, l’avait fait enchaîner et mettre en prison. C’était à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe. En effet, Jean lui avait dit : « Tu n’as pas le droit de l’avoir pour femme. » Hérode cherchait à le faire mourir, mais il eut peur de la foule qui le tenait pour un prophète. Lorsque arriva l’anniversaire d’Hérode, la fille d’Hérodiade dansa au milieu des convives, et elle plut à Hérode. Alors il s’engagea par serment à lui donner ce qu’elle demanderait.

Poussée par sa mère, elle dit : « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean le Baptiste. » Le roi fut contrarié ; mais à cause de son serment et des convives, il commanda de la lui donner. Il envoya décapiter Jean dans la prison. La tête de celui-ci fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l’apporta à sa mère.

Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps, qu’ils ensevelirent ; puis ils allèrent l’annoncer à Jésus. (Mt 14, 1-12)

Mort de Jean-Baptiste

L’emprisonnement de Jean-Baptiste fut motivé par le blâme qu’il prononça sur l’union adultère d’Hérode avec la femme de son frère. Hérode voulut le faire mourir, mais il fut retenu par la crainte du peuple. À la fête anniversaire de la naissance d’Hérode, la fille d’Hérodias dansa devant les convives ; Hérode lui promit ce qu’elle demanderait. Elle, à l’instigation de sa mère, demanda la tête de Jean-Baptiste.

Hérode, attristé, mais lié par son serment et par l a crainte de l’opinion, envoya décapiter Jean dans la prison. Sa tête fut présentée sur un plat à la jeune fille, qui la porta à sa mère. Les disciples-de Jean, après avoir rendu les derniers devoirs à leur maître, vinrent annoncer sa mort à Jésus. Celui-ci se retira à l’écart, mais la foule le suivit. Hérode, que Josèphe appela Antipas, était un des nombreux fils d’Hérode le Grand  et frère d’Archélaüs.

Il régnait sur la Galilée et la Pérée avec le titre de tétrarque, c’est-à-dire quatrième gouverneur, ou prince qui partageait avec trois autres le gouvernement du pays.  Il résidait habituellement à Tibériade, ville qu’il avait fondée au bord du lac, ornée de magnifiques constructions et nommée en l’honneur de l’empereur Tibère. Mais il séjournait, à l’époque de l’emprisonnement et de la mort de Jean-Baptiste, selon le témoignage de Josèphe (Antiquités Juives, XVIII, 5, 2), dans la forteresse de Machaerus ou Machéronte, dans la Pérée, parce qu’il était en guerre avec Arétas, roi d’Arabie, dont il avait répudié la fille. C’est là que se déroula la scène tragique que Matthieu raconta.

Hérode entendit parler de la renommée grandissante de Jésus. Les paroles d’Hérode trahirent sa mauvaise conscience : il fut saisi d’effroi à la pensée qu’un envoyé de Dieu eut agit avec puissance dans le pays. Le meurtre de Jean-Baptiste, qui avait eu lieu auparavant, et que Matthieu raconta, inspira à ce prince débauché une crainte superstitieuse qui s’allia très bien avec l’incrédulité, et que d’autres dans son entourage partagèrent avec lui.

 Matthieu mentionna cette arrestation de Jean. Par un double adultère, Hérode Antipas avait répudié sa femme légitime, la fille d’Arétas, et épousé la femme de son frère. Hérode Antipas avait bien un frère de ce nom, qui fut tétrarque de l’Iturée et de la Trachonitide, mais ce dernier ne fut pas l’époux d’Hérodias : il fut son gendre, ayant épousé, dans la suite, sa fille Salomé. Hérodias était la femme d’un autre frère d’Antipas, nommé Hérode, qui ne figure pas dans l’histoire. Hérodias, fille d’Aristobule et de Bérénice, et petite-fille d’Hérode le Grand, était la nièce d’Antipas, en même temps que sa belle-sœur (voir Josèphe, Antiquités Juives, XVIII, 5, 1 et 4). 

Quelques interprètes dirent sans raison que le jour de la naissance d’Hérode fut l’anniversaire de son avènement au trône, considéré comme anniversaire de la naissance du roi.  La fille d’Hérodias s’appelait Salomé et était née du premier mariage de sa mère. Elle épousa plus tard son oncle le tétrarque Philippe (Josèphe, Antiquités Juives, XVIII, 5.4). Sa danse était accompagnée de poses et de mouvements voluptueux, à la manière orientale. Quel contraste criant entre cette danse d’une jeune fille et l’acte tragique qui s’accomplit dans la prison.

Le fait qu’Hérode fut attristé, ce n’était pas par ses propres sentiments, mais par une lâche complaisance pour Hérodias qu’il en voulait à la vie de Jean-Baptiste. Il offrit de riches présents, mais non la tête d’un homme qu’il estima au fond du cœur ; et l’on conçut que cette brusque demande le troublât profondément. Seul, il l’aurait refusée, sans se croire lié par ses serments. Mais en présence de ses convives, au milieu d’une cour brillante et échauffée par le festin, la vanité d’un faux point d’honneur l’emporta dans son esprit. 

Cette tête sanglante de l’homme de Dieu donnée, sur un plat, à une jeune fille, qui la porta à sa mère ! Il est évident que les récits des évangélistes supposent que toute cette tragédie se passa sur l’heure, pendant la fête qu’Hérode célébrait alors. Hérode résidait ordinairement à Tibériade ; mais l’historien Josèphe, dont il n’y eut pas la moindre raison de suspecter le témoignage, dit que Jean Baptiste fut mis en prison dans la forteresse de Machaerus, où Hérode avait de magnifiques appartements, que cet événement coïncida avec sa guerre contre Arétas ; que même  les Juifs attribuèrent la défaite de son armée à un juste jugement de Dieu à cause d’une action si injuste.

Toute cette tragédie se passa dans ce château fort où la cour d’Hérode se trouvait alors, et qu’ainsi tout fut accompli en peu de temps.  D’après Matthieu le motif de Jésus aurait été la pensée de se retirer à l’écart, pour ne pas exciter contre lui la persécution, après le meurtre de Jean-Baptiste, et au moment où l’attention d’Hérode venait de se porter sur lui. D’après l’évangile de Marc et celui de Luc, cette retraite de Jésus eut lieu aussitôt après la mort de Jean-Baptiste. Le repos que Jésus désira pour ses disciples et pour lui-même fut rempli de méditations sérieuses sur la catastrophe qui mit fin à la vie du précurseur qui avait amené la plupart d’entre eux à suivre  l’Agneau de Dieu. À pied, en faisant le tour de l’extrémité septentrionale du lac. Ce lac était entouré de plusieurs villes, alors très peuplées. De là ces foules.

Diacre Michel Houyoux

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VidéoLa vie de Jean-Baptiste : cliquez ici →  https://youtu.be/axyU49WJX08

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