John Newman
Posté par diaconos le 18 mai 2022
Une synthèse remarquable de la foi et de la raison, telle fut, selon Jean-Paul II (1920-2005), la réponse du cardinal John Henry Newman (1801-1890) aux défis de son époque, aux tentations du fidéisme et du rationalisme.
Grande figure de la tradition de l’Église au Royaume-Uni, John-Henry Newman, naquit à Londres le 21 février 1801 et mourut à Edgbaston le 11 août 1890, fut un ecclésiastique, théologien et écrivain britannique converti au catholicisme en 1845.
Quand il eut quinze ans (en automne 1816), un grand changement se fit dans ses pensées. Il subit les influences d’une croyance définie, son esprit ressentit l’impression de ce qu’était le dogme, et cette impression, grâce à Dieu, ne s’effaça jamais. Il crut que la conversion intérieure dont il fut conscient, il en fut plus certain que d’avoir des pieds et des mains continuerait dans la vie éternelle.
Cette croyance concentra toute sa pensée sur les deux êtres dont l’évidence était absolue et lumineuse : lui-même et Dieu. Lors de sa conversion, il n’eut pas conscience qu’un changement intellectuel ou moral s’opérât dans son esprit. Il ne se sentit ni une foi plus ferme dans les vérités fondamentales de la Révélation, ni plus d’empire sur lui-même ; il n’eut pas plus de ferveur.
Étudiant à l’Université d’Oxford, il fut ordonné prêtre anglican. Ses travaux sur les Pères de l’Église le conduisirent à analyser les racines chrétiennes de l’anglicanisme et à défendre l’indépendance de sa religion face à l’État britannique, sous la forme de tracts.
Il fit de brillantes études à Oxford. Entré en 1814, il en sortit en 1821 pour devenir professeur à « Oriel College ». Pasteur anglican, il devint curé de St Mary, la paroisse universitaire d’Oxford. C’est là qu’il prononça, entre 1829 et 1843, ses fameux sermons paroissiaux « Parochial and Plain Sermons ». Leur austérité s’explique par la gravité religieuse de Newman qui gardait toujours actuel le sentiment de la présence de Dieu et du monde invisible, le plus réel pour lui.
Newman fut l’animateur du mouvement d’Oxford. Ses études patristiques lui firent prendre conscience du développement de la doctrine chrétienne et ses recherches l’amenèrent à en reconnaître la continuité organique dans l’a seule Église romaine. Ainsi naquit le Mouvement d’Oxford, dont John Newman fut l’un des principaux acteurs.
Ses recherches sur les Pères de l’Église et sa conception de l’Église l’amenèrent à se convertir au catholicisme, qu’il vit désormais comme la confession la plus fidèle aux racines du christianisme. C’est au cours de cette période qu’il écrivit le célèbre poème Lead, kindly Light.Il part pour l’Irlande afin de fonder une université catholique à Dublin, à la demande des évêques de ce pays.
Pour mieux faire comprendre sa conception de l’éducation et de la science il donna un cycle de conférences : L’Idée d’université, avant de démissionner en 1857 à cause du manque de confiance de la part des évêques irlandais face à son entreprise. Sa conversion au catholicisme fut incomprise et critiquée par ses anciens amis anglicans.
Il fut considéré avec méfiance par une partie du clergé catholique anglais du fait de ses positions considérées comme très libérales. En réaction à des calomnies, John Newman décrivit sa conversion au catholicisme dans Apologia Pro Vita Sua. Cet ouvrage changea la perception des anglicans à son égard et accrut sa notoriété.
L’incompréhension suscitée par la proclamation du dogme de l’infaillibilité pontificale conduisit Newman à défendre l’Église et la place primordiale de la conscience dans sa Lettre au duc de Norfolk. Sa conception de la conscience fut en partie développée lors du Concile Vatican II. Il écrivit par la suite la Grammaire de l’assentiment, qui fut une défense de la foi face au développement du positivisme.
Le pape Léon XIII, élu en 1878, décida de le créer cardinal en 1879. John Newman mourut onze années plus tard à l’âge de 89 ans. Théologien et christologue reconnu. Il fut l’une des figures majeures du catholicisme britannique, avec Thomas More, Henry Edward Manning et Ronald Knox. Il exerça une influence considérable sur les intellectuels catholiques.
Diacre Michel Houyoux
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