Saint Clément, pape et martyre

Posté par diaconos le 23 novembre 2022

Saint Clément Ier, pape et martyr - pape de 88 à 97 - Liturgia

Clément de Rome  mourut  vers la fin du premier siècle, fut l’un des premiers évêques de Rome,  considérés comme le quatrième pape par l’Église catholique. . Auteur d’une importante lettre apostolique adressée à la fin du premier siècle par l’Église de Rome à celle de Corinthe, il est avant tout connu grâce à cette lettre et d’autres témoignages la concernant.. Selon que l’on suive les différentes traditions rapportées par Tertullien, Irénée de Lyon  ou encore Eusèbe de Césarée, il fut le premier, le deuxième ou le troisième successeur de l’apôtre Pierre à la tête de l’épiscopat de la ville. La liste officielle de l’Église catholique le considère comme le quatrième pape.

Les dates entre lesquelles il assuma sa charge, traditionnellement fixées entre l’an 92  à l’an 99, sont incertaines tout comme l’e fut le ministère précis dont il fut investi, sans que la réalité et l’importance de son rôle dans l’Église de Rome à la fin du premier siècle fussent à remettre en cause. Dans les églises chrétiennes, Clément fut reconnu comme Père apostolique. Il est vénéré comme saint et comme martyr par l’Église catholique,  par l’Église orthodoxe, par l’Église copte orthodoxe et par l’Église d’Angleterre.

Il est liturgiquement commémoré le  23 novembre par l’Église latine et l’Église anglicane d’Angleterre, en diverses dates par les Églises orthodoxes, et le 29 bâtour le 9 décembre par l’Église apostolique l’essentiel de sa renommée à une apostolique, qui est son seul écrit connu à ce jour, et à d’autres témoignages la concernant ; l’attribution qui lui en fut faite constitua par ailleurs le seul renseignement sûr à son sujet. Néanmoins, malgré l’abondance de la matière qu’offrit la lettre, son auteur resta remarquablement dans l’obscurité.

Vénéré comme saint et martyr par l’Église catholique et l’Église orthodoxe, il est considéré comme pape sous le nom de Clément Ier, même si ce titre n’apparut qu’a posteriori, vers le troisième siècle Toutefois, la place exacte de cet évêque dans la succession de pierre est sujette à caution, relevant davantage de la tradition que de l’histoire.  Clément est un chrétien de la deuxième ou troisième génération qui, de culture grecque et peut-être d’origine judéenne, tint le rôle de presbytre dirigeant et de porte-parole de la communauté chrétienne de Rome, ainsi que semble en attester au début du deuxième siècle le Pasteur d’Hermas.

Dans la mesure où l’épiscopat monarchique n’a pas encore de réalité, son rôle constitutionnel resta difficile à préciser.  Cependant, à partir de la fin du deuxième siècle, diverses sources chrétiennes l’identifièrent à un épiscope de Rome mais ne s’accordèrent pas sur son rang dans la chronologie épiscopale : pour Irénée de Lyon, Clément est le troisième successeur de Pierre après Lin et Anaclet; pour Eusèbe de Césarée. Il fut le troisième évêque de Rome, ainsi que, en s’appuyant probablement sur  Origène, le compagnon d’œuvre mentionné par Paul de Tarse dans l’épître aux Philippiens ; pour Tertullien,

Clément succéda à Pierre, avant Lin et Anaclet. Enfin, Jérôme de Stridon fit état de la double tradition d’Irénée et de Tertullien en indiquant que nombre d’Occidentaux adhérèrent à la version de ce dernier. Mais il se peut également que Clément n’eut été que l’un des membres du presbyterium de Rome, car le système hiérarchique de cette époque se limitait encore à une organisation bipartite, avec d’une part plusieurs presbytres – épiscopes et d’autre part les diacres, comme l’attestèrent aussi bien les épîtres pastorales que l Diachè ou le Pasteur Hermas.

La structure monarchique, avec un évêque unique assisté de presbytres et de diacres, ne s’affirma que plus tard, vers les années 1401. La définition du ministère dont Clément fut investi resta incertaine et il ne fut  pas exclu que ce dernier ne fut qu’un évêque parmi d’autres au sein d’une structure collégiale. Quoi qu’il en soit, la réalité et l’importance de son rôle dans l’Église de Rome à la fin du premier siècle  ne furent pas à remettre en cause.

Selon la tradition rapportée par Eusèbe, ce fut Évariste qui succéda à Clément en 99 , deuxième année du règne de Trajan. Eusèbe de Césarée dans son histoire ecclésiastique dit que Clément, troisième évêque des Romains après Lin, fut au témoignage de Paul de Tarse, son auxiliaire et le compagnon de ses combats, se référant sans doute à l’Épitre aux Philippiens. Cette affirmation d’Eusèbe, qui se trouve aussi dans les écrits d’Origène et de Jérôme,  fut abandonnée par la recherche actuelle, car jugée improbable : le cognomen Clemens étant répandu au premier siècle, Tacite en mentionna cinq.

Au cours du dix-neuvième siècles,  plusieurs savants identifièrent Clément Ier avec Titus Flavius Clemens, consul de l’an  95. Aujourd’hui cette identification, fut rejetée dans la mesure où le silence unanime des meilleures sources sur ce point fut étonnant : si le pape Clément avait été consul, s’il était un Flavien et le propre cousin de l’empereur, comment ne le reprit t’on pas ? . Selon Eusèbe, Clément de Rome vivait encore au début du règne de Trajan et ce n’est qu’au neuvième que fut mentionnée pour la première fois une supposée foi chrétienne du consul, sous la plume de Georges le Syncelles. On a pu de même supposer que Clément de Rome était un affranchi de ce consul.

Toute une série de documents mettent, en relation Clément avec le consul Titus Flavius Clemens, cousin de Domitien  qui fut décapité en 65 pour indolence et athéisme, une accusation souvent portée contre les Juifs en général et en particulier contre les chrétiens. En 867, une partie  de ses reliques, furent de Crimée à Rome par les saints Cyrille et Méthode, qui les remirent au pape Adrien II (867-872), dont une tradition romaine remontant à la fin du quatrième siècle cita quelles elle furent érigée à l’emplacement même d’une église de qui appartint à l’évêque. .

Dans l’édition de 1584 du Martyrologe romain, la fête de Saint Clément de Rome est indiquée à la date du 23 novembre : Clément, le troisième, après  saint Pierre à occuper le siège papal. Après de très remarquables actes, il a été relégué, au temps de la persécution de Traajan, dans l’île de Lycie, près de Chersonèse. Là, jeté à la mer avec une ancre attachée au cou, il  reçut la couronne du martyre. Au temps du pontife romain Nicolas Ier, son corps fut transféré à Rome et fut inhumé avec honneurs dans l’église auparavant construite à son nom, puis la révision de l’an 2001 sous le pape Jean-Paul II, le Martyrologe romain affirma toujours, à la date du 23 novembre :  » Le pape Saint Clément Ier, martyr, qui a été le troisième, après le bienheureux apôtre Pierre, à régir l’Église de Rome et qui a écrit aux Corinthiens une fameuse lettre pour consolider entre eux la paix et la concorde. »  À cette date on célèbre l’enterrement de son corps à Rome . Ainsi , l’Église catholique tient fermement et officiellement à la tradition du martyre de Clément de Rome.

 Les Églises syriaques orthodoxes, grecques orthodoxes, syriaques catholiques et catholiques orientales le célèbrent le 24 novembre, l’Église orthodoxe russe le 25 novembre, et l’Église copte orthodoxe le 8 décembre. En raison de son martyre en Crimée, le pape Clément Ier est très vénéré dans les pays de l’Europe de l’Est. Dans la tradition catholique, le pape Clément Ier est mentionné dans la première prière eucharistique du Canon romain de la messe, avec ses prédécesseurs les papes Lin et Clet, et ses successeurs  Sixte et Corneille.

Il est traditionnellement représenté en habits pontificaux, chaussé de rouge, coiffé ou non de la tiare papale, et très souvent avec une ancre à ses côtés, instrument et symbole de son martyre35, et parfois avec un agneau qui, selon une version du récit de son martyre, lui avait indiqué, durant sa déportation en Crimée, où faire jaillir une source d’eau pour aider les prisonniers dont il prenait soin. Saint Clément Ier est le patron des mariniers, pour avoir été martyrisé précipité au fond de la mer avec une ancre à son cou ; ses travaux forcés dans les carrières de marbre en firent aussi le patron des marbriers. Treize papes, parmi ses successeurs, ont choisi de porter son nom en son honneur. Trois antipapes portèrent son nom, à savoir les antipapes Clément III, à la fin du haut Moyen Âge, puis Clément VII et Clément VIII, soi-disant, premier et troisième  papes d’Avignon.

Diacre Michel Houyoux

    Vidéo Saint Clément Ier, pape et martyr | Sermon du chanoine de La Crochais

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Sainte Élisabeth de Hongrie

Posté par diaconos le 15 novembre 2022

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Un royal exemple de miséricorde et de charité

Élisabeth de Hongrie  fut une souveraine de Thuringe membre du Tiers Ordre dransciscain et reconnue sainte par l’Église catholique. Sa fête est fixée au 17 novembre. L’ordre Teutonique fit construire une église gothique destinée à recevoir ses reliques. Celles-ci attirèrent des foules nombreuses faisant de Marbourg un grand centre de pèlerinage de l’Occident chrétien.

Biographie

Élisabeth fut une fille du roi André II de Hongrie (dynastie des Àpád)  et de Gertrude d’Andechs-Meran (dynastie des Babenberg.  Elle fut fiancée à quatre ans et mariée à quatorze ans au landgaanderave Louis IV de Thuringe, Elisabeth de Hongrie vécut de 1211 à 1228 au château de Wartbourg auprès de son époux, de ses enfants et de sa belle-mère, la landgravine douairière Sophie de Bavière. Le couple fut très uni et eut trois enfants : Hermann II  (1222-1241), sans alliance ; Sophie (1224-1275) épousa en  1240 Henri II, duc de Brabant et de Lothier (1207-1248) ; Gertrude (1227-1297), née après la mort de son père, confiée à l’abbaye prémontrée d’Altenberg où elle devint religieuse puis abbesse. « Bienheureuse » de l’Église catholique.

 Des franciscains allemands firent découvrir à la jeune Landgravine l’esprit de François d’Assise et elle décida alors de renoncer à une vie de luxe et de frivolité pour se mettre au service des pauvres. Sa piété la fit juger extravagante voire indigne par la cour et notamment sa belle-mère, la landgravine Sophie. Ainsi, entrant dans une église, la jeune souveraine déposa sa couronne au pied de la croix ; sa belle-mère la critiqua et lui fit remarquer publiquement que son attitude fut indigne d’une princesse. Élisabeth lui rétorqua qu’elle ne saurait porter une couronne d’or quand son Dieu porta une couronne d’épine. Son époux mourut de la peste en 1227. Elle n’avait que 20 ans mais refusa d’être remariée. Sa belle-famille la chassa avec ses trois enfants. Son oncle, évêque, calma la famille. Les trois enfants furent élevés par la famille ducale.

Elle prit pour directeur spirituel Conrad de Marbourg. Celui-ci la traita sans ménagement, voire avec une cruauté à laquelle elle répondit par une douceur exemplaire. Désormais, elle consacra toute sa vie et son argent aux pauvres pour qui elle fit construire un hôpital. Élisabeth s’inspira du Tiers-ordre franciscain récemment fondé par François d’Assise et lui apporta des aides. Durant les trois dernières années de sa vie, elle s’impliqua dans son hôpital avec d’autres femmes encouragées par sa dévotion à l’image d’une petite communauté religieuse. Elle moutut à 24 ans à Marbourg.

Le miracle des roses

On dit qu’elle portait secrètement du pain aux pauvres dEisenach, à pied et seule, ce que réprouva son mari. Un jour qu’il la rencontra sur son chemin, celui-ci, contrarié, lui demanda ce qu’elle cachait ainsi sous son manteau. Elle lui répondit d’abord que c’étaient des roses, puis, se rétractant, elle lui avoua, pour finir, que c’était du pain, et lorsque son mari lui ordonna alors d’ouvrir son manteau, il n’y trouva que des roses : ce fut le miracle de sainte Élisabeth de Hongrie. On trouve un récit similaire dans la vie de la petite-nièce de la landgravine, Élisabeth de  Portugal, et en France chez Rosaline de Villeneuve.

Son père étant le frère de Constance, épouse d’Ottokar Ier de Bohême, Élisabeth fut la cousine germaine de sainte Agnès de Bohême. Elle fut aussi la tante de la bienheureuse Marguerite de Hongrie et, par sa mère, la nièce de sainte  Edwidge de Silésie mais aussi d’Agnès de Méranie, épouse contestée du ro Philippe III de France. Élisabeth de Hongrie, par ailleurs, arrière-petite-fille de Renaud de Châtillon et Constance d’Antioche, descendait de  Philippe Ier de France de la dynastie capétienne.

Nombre de princesses portèrent son prénom, par exemple Élisabeth-Charlotte de Bavière (1652-1722), duchesse d’Orléans, belle-sœur du roi Louis XIV de France, célèbre pour sa correspondance, sa fille Élisabeth – Charlotte d’Orléans (1676-1744), duchesse puis régente de Lorraine et de Bar, jusqu’à la duchesse Élisabeth de Wittrelsbach, impératrice d’Autriche, célèbre par son surnom « Sissi » qui milita pour l’indépendance de son royaume de Hongrie, la nièce de celle-ci Élisabeth de Bavère, reine des Belges et son arrière-petite-fille la princesse héritière Élisabeth de Belgique et la princesse  Élisabeth de Hesse. 1864-1918), grande duchesse de Russie, canonisée par l’Église orthodoxe russe. Elisabeth de France, sœur de Louis XVI, guillotinée (1764-1794).

Iconographie

Elle peut être représentée soit en princesse, soit en tertiaire franciscaine. Lorsqu’elle est représentée en princesse, elle porte une couronne sur la tête et dans les mains la Biblee où sont posées deux couronnes. Sur le tableau de Tobias Pock, elle se vit apposer la couronne par l’enfant Roi lui-même tenu par  Notre Dame entourés de saint Georges et de sainte Hélène. Ces couronnes  représentèrent sa naissance royale, sa piété austère et son abstinence, soit se comprendre comme les trois nœuds de la cordelière fransciscaine représentant les vœux de Pauvreté, Chasteté et Obéissance. Elle tient à la main une aumône, un broc, une corbeille de pain, de fruits et de poissons ; elle peut aussi avoir un tablier avec des roses.  On la retrouve dans les fresques de saints représentés par Simone Martini à la basilique Saint François d’Assisse (1312-1318).

Diacre Michel Houyoux

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Saint Martin de Porrès (1579-1639)

Posté par diaconos le 3 novembre 2022

Saint Martin de Porres (Part 1)Martin naquit  le neuf décembre 1579 à Lima au Pérou. . Enfant illégitime de Jean de Porrès, espagnol de haute noblesse, chevalier de l’Ordre d’Alcantara, et d’Anne Vélasquez, esclave noire libérée, il était donc mulâtre. Une sœur naquit deux ans plus tard. Son père, appelé à de hautes fonctions, ne pouvant assurer l’éducation et la subsistance de sa famille, laissa sa mère subvenir à ses besoins et à ceux des deux enfants. Ils vécurent  au milieu de grandes difficultés matérielles. Le petit Martin revenait souvent du marché sans l’argent qui lui avait été confié, et sans les provisions réclamées, ayant rencontré sur son chemin les très nombreux pauvres qui vivaient dans les rues de Lima à cette époque, et leur ayant distribué ses maigres achats.

Lors d’une de ses visites, Jean de Porrès prit avec lui ses deux enfants, Martin qui avait alors huit ans et Joanna qui en avait six, et les emmena avec lui à  Guavaquil en Équateur. Ils y restèrent quatre ans, mais Jean ayant été appelé au Panama, , il laissa Joanna à Guavaquil chez une tante et ramena Martin à Lima chez sa mère, en lui fournissant de quoi subvenir dignement à son éducation.  Le jeune Martin, âgé alors de douze ans, décida d’apprendre le métier de barbier. Les barbiers à cette époque apprenaient aussi à soigner les blessures et faisaient fonction de médecin voire de chirurgien.

Martin fut un apprenti attentif et dévoué. Les malades venaient de préférence vers lui tant sa douceur et ses compétences étaient déjà grandes. De plus, Martin ne faisait pas payer les plus pauvres, et se dépensait sans compter pour tous les gens qui le sollicitaient. Martin travaillait beaucoup. Il avait une profonde piété : il se levait avant le jour pour s’arrêter à l’église afin de servir la Messe, et après son travail, il s’enfermait dans sa chambre pour prier, les yeux fixés sur le crucifix, et lire des ouvrages pieux.  À l’âge de seize ans, Martin quitta son emploi de barbier pour entrer dans l’odre des Dominicains, au monastère du Saint-Rosaire de lima.  Il demanda à y être admis à la plus humble place, celle de membre du Tiers Ordre, ou donado. Ces personnes effectuaient les tâches les plus difficiles et les plus ordinaires. Martin balaya le cloître et les couloirs, nettoya les toilettes, prépara la nourriture, lava le linge, et remplit aussi les fonctions de barbier du monastère.

Il effectuait toutes ces tâches avec joie et humilité ; il fut aussi attaché aux soins des malades à l’infirmerie, tâche dont il s’acquittait avec dévouement et grande réussite. Certaines guérisons miraculeuses lui furent attribuées par ses frères qui lui reconnaissaient le don de thaumaturge. Il était patient, sourd aux rebuffades : un patient l’avait traité rudement Il effectuait toutes ces tâches avec joie et humilité ; il fut aussi attaché aux soins des malades à l’infirmerie, tâche dont il s’acquittait avec dévouement et grande réussite. Certaines guérisons miraculeuses lui furent attribuées par ses frères qui lui reconnaissaient le don de thaumaturgie.  Il était patient, sourd aux rebuffades : un patient l’avait traité rudement il répondit  : »Je dois prendre un meilleur soin de celui-ci, car il me connaît mieux que les autres ».

 En dehors de son service auprès des malades, Martin priait beaucoup, passant de longues heures devant le Saint Sacrement, s’arrêtant pour de courtes et profondes oraisons devant toutes les images pieuses du monastère, consacrant une grande partie de ses heures de repos à la vénération de la Vierge, ne manquant jamais de sonner lui-même l’Angelus.  Il effectuait de longues pénitences, priant pour les âmes du Purgatoire, se faisant fouetter de verges par les autres moines en signe d’humilité. Il portait le Cilice et jeûnait souvent. Il allait jusqu’au bout de son vœu de  pauvreté : à sa sœur qui voulait lui offrir un second habit afin qu’il puisse changer et laver le sien, il répondit : « Quand je lave mon habit, ma tunique me suffit pendant le temps où il sèche ; et quand je lave ma tunique, c’est mon habit que je porte. Ça serait vraiment du superflu que d’avoir deux habits à mon usage ».

Au bout de neuf ans, ses supérieurs lui demandèrent de faire Profession. Il prononça donc ses vœux solennels de pauvreté, chasteté, obéissance, tout en continuant à exercer ses modestes fonctions au sein du monastère, dans la plus parfaite obéissance. Un témoignage dira de lui que Martin obéissait et révérait les prélats tant religieux que diocésains, ainsi que tous ceux qui étaient investis d’une dignité ecclésiastique ou civile, comme s’il vénérait en eux Dieu, Son Autorité et Sa Puissance déléguées, tandis qu’un de ses frères observa qu’il accomplissait son vœu d’obéissance avec une volonté prompte, joyeuse, et virile.

Missionnaire des enfants

Frère Martin avait l’habitude, malgré ses multiples occupations, de réunir quelques jeunes ouvriers du monastère pour les instruire et leur parler de l’Évangile. À l’extérieur du couvent, dans la ville de Lima beaucoup d’orphelins vagabondaient, sans famille et sans éducation. Martin travailla avec ardeur à la fondation de l’orphelinat de la Sainte Croix qui avait pour vocation de recueillir ces enfants et de les éduquer. Il prenait à cœur le choix des maîtres, et des autres employés afin que les études offertes soient fructueuses et que les enfants puissent ensuite s’établir dans la vie avec une solide formation chrétienne. Pour financer ses entreprises, Martin n’hésitait pas à solliciter les grands personnages de la ville, et ceux-ci étaient généreux tant sa foi et sa force étaient grandes.

Martin avait l’habitude, à la fin du repas, de passer de table en table pour récupérer tout ce qui avait pu être laissé et de sortir immédiatement le distribuer aux pauvres qui l’attendaient. Sa confiance en la Providence était telle qu’il avait coutume de dire : «  Puisse Dieu, en son infinie miséricorde, multiplier cette nourriture « , et les pauvres ne manquaient jamais d’être tous servis. 

Frère Martin et les novices

Il n’était pas chargé de leur formation, mais ne manquait jamais d’aller les voir, de les affermir dans leur foi, de répondre à leurs interrogations, de témoigner par sa vie de la joie profonde qui leur était promise par le choix qu’ils allaient faire. Ses longues heures de méditation lui avaient donné une grande science de Dieu et des choses divines ; à l’instar de saint Bonanventure, il  médita sur les écrits de Thomas d’Aquin, malgré le peu de temps qui lui restait pour lire et étudier ce qui faisait dire à ses frères que toute cette connaissance ne venait  que de Dieu directement.

Fin de vie

Alors que l’archevêque de Mexico, monseigneur Felician da Vega se rendait à Lima, il fut atteint d’une pneumonie pendant le voyage. Il connaissait déjà Martin, et demanda à être soigné par lui. Quand il fut guéri de son mal, il demanda au Provincial des Dominicains d’emmener Martin avec lui. Ce qui fut accepté. Mais le voyage n’était prévu que plusieurs mois plus tard, et à l’automne de 1639, frère Martin fut atteint d’une forte fièvre. Il annonça alors à ses frères que ce serait là sa dernière maladie, et il mourut  le trois novembre dans la sérénité. L’archevêque Felician da Vega, qui était présent, dit alors à la communauté :  » Mes Frères, apprenons du Frère Martin comment mourir. C’est la leçon la plus difficile et la plus importante. .

Reliques et sanctuaire

Martin était proche de sain Jean Macias, un frère laïc dominicain, et de sainte Rose de Lima, également laïque dominicaine. À sa mort, le 3 novembre 1639, il avait gagné l’affection et le respect de bon nombre de ses compatriotes dominicains ainsi que d’une foule de personnes extérieures. La révélation et la diffusion de ses miracles l’avait fait connaître comme un saint dans toute la région. Alors que son corps était exposé pour permettre aux habitants de la ville de lui rendre hommage, bon nombre d’entre eux ont coupé un tout petit morceau de ses habits pour le garder comme relique. Son corps a ensuite été inhumé dans l’enceinte du monastère Saint Dominique qui  devint un sanctuaire partagé avec ses deux amis dominicains.

Saint Martin de Porrès est souvent représenté en compagnie d’un chien, de souris ou d’autres animaux. Il avait l’habitude de soigner et de guérir miraculeusement les chiens errants blessés ou malades, et aussi de donner à manger à tous les animaux du monastère, dans la même gamelle où dindes, souris et chats mangeaient ensemble sous son regard. Il parlait aux animaux. Par exemple, il demanda aux souris qui souillaient les linges et grignotaient les réserves alimentaires d’aller s’installer dehors, dans le jardin, et indiqua qu’il pourvoirait à leur subsistance. Ses frères virent alors de nombreuses souris sortir de leurs trous et se rassembler dans le jardin où frère Martin leur apporta régulièrement à manger.. Martin de Porrès a été béatifié le vingt-neuf octobre 1837 par le Pape Grégoire XVI. Il a été canonisé le seize mai n1962 par le Pape Jean XXIII.

 Vidéo Message Lumière de la famille Myriam

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Saint Simon et saint Jude

Posté par diaconos le 27 octobre 2022

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Saint Simon et saint Jude

# L’histoire de l’Église catholique commence, selon sa propre perspective, dès la Révélation christique, et selon la perspective de l’Église orthodoxe, avec la séparation entre elle et les quatre autres patriarcats de la Pentarchie, en 1054. Telle que la conçoivent les catholiques, pour lesquels l’histoire de l’Église primitive est la leur, cette histoire peut être articulée sur quelques périodes charnières où se modifie la manière dont l’Église entend accomplir sa mission : la conversion de Constantin, la réforme grégorienne, le conflit entre Boniface VIII et Philippe le Bel, le concile de Trente, le pontificat de Léon XIII et le concile Vatican II.

Les douze apôtres sous la conduite de Pierre jouèrent un rôle particulier pour s’acquitter de la triple mission dont ils furent investis par le Christ : témoigner de la résurrection, agréger, baptiser ceux qui croient à leur parole et servir la communauté. Les premiers chrétiens » furent des Juifs qui reconnurent en Jésus le Messie annoncé par les prophètes. Dans la Palestine du premier siècle, les chrétiens se heurtèrent à l’hostilité des grands prêtres, jaloux de leur autorité et des sadducéens résolument conservateurs.xRapidement deux tendances apparurent dans la communauté chrétienne : le parti des hébreux groupé autour de Jacques, un cousin du Christ, resta attaché aux observances juives, et un parti des hellénistes composé de juifs, mais qui parlèrent le grec fit preuve de plus de détachement vis-à-vis de la communauté juive. Le parti des hébreux fut influent à Jérusalem. Le parti des hellénistes recruta en Palestine et dans la Diaspora. Ses grandes figures furent Étienne et Barnabé. Les hellénistes furent expulsés de Jérusalem vers l’an 37, après le martyre d’Étienne et, dès lors, le christianisme se répand en dehors de la Judée et de la Galilée, et tout d’abord à Antioche.

Après vingt années l’Église s’échappa du milieu juif et cette nouvelle orientation tint beaucoup à l’influence de Paul de Tarse, un juif de la Diaspora, de culture grecque, dans la mouvance des pharisiens. Paul qui participa aux persécutions des premiers chrétiens se fit baptiser après une apparition du Christ sur le chemin de Damas. IL y eut trois persécutions successives : la première a surtout touché les hellénistes. La troisième, qui est sûrement de l’année 43 ou 44, entraîna le martyre de Jacques, le frère de Jean, et l’arrestation de Pierre.
En 49, des débats parfois violents opposèrent Paul et Barnabé et des personnages venus de Judée à propos des rapports avec les païens. . Ces débats portèrent sur l’obligation faite aux païens convertis de se faire circoncire, et attesta l’existence de deux communautés, l’une judéo-chrétienne, l’autre pagano-chrétienne. En 49, un concile, rassemblé à Jérusalem trancha en faveur de Paul : À ce concile, Pierre chef des apôtres apparut comme le chef de la jeune église, aux côtés de Jacques doté lui aussi d’un statut spécial, celui de chef des anciens.

De la lettre aux Éphésiens 
xx
19 Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes concitoyens des saints, vous êtes membres de la famille de Dieu,  20 car vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes ; et la pierre angulaire, c’est le Christ Jésus lui-même. 21 En lui, toute la construction s’élève harmonieusement pour devenir un temple saint dans le Seigneur. 22 En lui, vous êtes, vous aussi, les éléments d’une même construction pour devenir une demeure de Dieu par l’Esprit Saint. » (Ep 2, 19-22)

Le fondement de l’Église

L’idée d’une  maison de Dieu conduisit Paul à dire comment les croyants en font partie et quel en est le fondement et la nature.  Cette image, si fréquente dans les saintes Écritures, fut empruntée au temple de Jérusalem, qui était un type de ce que l’Église du Dieu vivant devait être en réalité. Les croyants y furent bâtis comme autant de pierres vives Ils reposèrent plus sur les apôtres, mais sur le fondement qu’ils  posèrent, la Parole et le témoignage de Dieu dont la pierre angulaire, celle sur laquelle s’appuya tout l’édifice, fut Jésus-Christ.

Tel fut l’unique fondement de l’Église, Jésus-Christ mort pour nos offenses, ressuscité pour notre justification, vivant pour achever son œuvre jusqu’à la perfection ; en un mot, Jésus-Christ tel que l’annoncèrent  les apôtres et prophètes. Il était l’objet de toute leur prédication et son esprit fut la vérité et la vie de leur parole. Mais qui furent les prophètes dont Paul parla ? À cette question, les interprètes  donnèrent trois réponses diverses : les anciens, y compris Calvin, entendirent par là les prophètes de l’Ancien Testament ; la plupart des modernes admirent qu’il s’agissait des prophètes du Nouveau Testament, de ceux des chrétiens qui avaient le don de prophétie ; enfin plusieurs interprètes rapportèrent ces noms d’apôtres et prophètes aux apôtres seuls, qui réunissaient les deux caractères.

Mais quoi qu’il en fut, le point essentiel auquel Paul voulut tout ramener, sur lequel il voulut tout fonder, ce fut la PIERRE ANGULAIRE, Jésus-Christ. L’ordre, l’accroissement, la sainteté de l’Église est en proportion de ce qu’elle s’appuie exclusivement sur Jésus-Christ. Poursuivant et développant son image, Paul aima à redire à ses lecteurs qu’eux aussi faisaient partie de ce saint temple, étant édifiés sur le Seigneur,et que là Dieu daigna faire son habitation. Si chaque chrétien est son temple, combien plus tout l’ensemble de l’Église qu’il remplit de sa présence

 Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Aleteia : cliquez ici pour lire l’article → Saints Simon et Jude, apôtres vaillants et courageux

◊ Publication chrétienne   cliquez ici pour lire l’article → Les quatre piliers du fondement de l’Église

Vidéo Père Santiago Martin : « Saint Simon et saint Jude »

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