La sainte Famille -Année B

Posté par diaconos le 19 décembre 2023

La Sainte Famille - Jour du Seigneur

 

# La Présentation de Jésus au Temple est un événement de la vie de Jésus tel que relaté dans l’Évangile selon Luc. Accomplissant une prescription de la loi juive — « Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur » (Ex 13:2,11-13) — les parents de l’enfant Jésus le présentèrent et l’offrirent au Temple de Jérusalem. Il y est reçu par le vieillard Siméon. La fête chrétienne qui y est associée est célébrée le 2 février dans le calendrier grégorien. Dans les Églises d’Orient, elle est aussi célébrée le 2 février du calendrier julien, qui équivaut au 14 février du calendrier grégorien.

Le 2 février fut longtemps une date importante pour les paysans, ce qui est commémoré par un grand nombre de proverbes. Cette date est traditionnellement celle de la Chandeleur, originairement une fête païenne célébrant la lumière, remplacée par la fête chrétienne. Cette fête est également un thème de l’iconographie religieuse, aussi bien en peinture qu’en enluminures, sculpture, vitraux, tapisseries, etc. Elle s’inspire d’une scène décrite par l’Évangile selon Luc II, 22-39 où le fils de la Vierge Marie est annoncé par Siméon comme le Maître et la lumière qui portera la révélation aux païens, c’est-à-dire aux non-juifs.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.

Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.
Sous l’action de l’Esprit, Siméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, Siméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller
en paix, selon ta parole.

Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »

Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui. Siméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël.
Il sera un signe de contradiction et toi, ton âme sera traversée d’un glaive : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »

Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage, demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans.

Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.

Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui. (Lc 2, 22-40)

Offrande de deux tourterelles au Temple

Toute la famille dut se rendre à Jérusalem pour une double cérémonie religieuse. Joseph n’avait pas à se purifier. La loi de Moïse prescrivait qu’après sept jours de souillure légale et trente-trois jours passés dans la retraite, la mère israélite devait offrir pour sa purification un sacrifice : une paire de tourterelles ou deux jeunes pigeons. Tout premier-né appartenait à l’Éternel et devait être exclusivement consacré à son service ; mais la tribu de Lévi ayant été choisie pour ce service, il fallut que tous les premiers-nés des autres tribus fussent rachetés à prix d’argent, afin que le droit divin fût constaté, et que le futur chef de famille se souvînt toujours de ses obligations..

La mère devait offrir un agneau en holocauste et un jeune pigeon ou une tourterelle pour le péché ; mais, si ses moyens ne le lui permettaient pas, elle pouvait remplacer ce sacrifice par celui de deux tourterelles ou de deux jeunes pigeons : «Quand les jours de sa purification seront achevés – qu’il s’agisse d’un garçon ou d’une fille – elle apportera à l’entrée de la tente de la Rencontre un agneau dans sa première année pour l’holocauste, et un pigeonneau ou une tourterelle pour le sacrifice pour le péché, et elle les remettra au prêtre. Celui-ci les présentera à l’Éternel, accomplira pour elle le rite d’expiation et elle sera rituellement purifiée de sa perte de sang. Telle fut la règle concernant la femme qui donna naissance à un garçon ou à une fille. Si elle n’a pas de quoi offrir un agneau, elle prendra deux tourterelles ou deux pigeonneaux, l’un pour l’holocauste et l’autre pour le sacrifice pour le péché ; le prêtre accomplira pour elle le rite d’expiation et elle sera purifiée». (Lv 12, 6-8)

Luc ne mentionna ici que ce dernier sacrifice, celui des pauvres, parce que ce fut celui de Marie. Alors déjà s’accomplit une parole profonde de saint Paul : «Ce n’est pas un ordre que je donne, mais je parle de l’empressement des autres pour vérifier l’authenticité de votre charité. Vous connaissez en effet le don généreux de notre Seigneur Jésus Christ : lui qui est riche, il s’est fait pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté.’ (2 Co, 8-9)

Siméon est inconnu dans l’histoire. Il fut juste et pieux ; il attendait la venue du Sauveur, ici désignée par ce terme : la consolation d’Israël. Les exemples de Siméon, d’Anne, de Zacharie, de Joseph d’Arimathée, et d’autres encore, révélèrent qu’il y eut d’humbles Israélites qui furent prêts à recevoir Jésus sous quelque apparence qu’il plairait à Dieu de le leur manifester.

Le sacerdoce officiel n’accueillit pas Jésus qui, pour la première fois, entra dans son temple : «Voici que j’envoie mon messager pour qu’il prépare le chemin devant moi ; et soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez. Le messager de l’Alliance que vous désirez, le voici qui vient, dit le Seigneur de l’univers.» (Ma 3, 1) Un sacerdoce libre s’était formé pour le suppléer ; il est représenté par Siméon et Anne.

La source de la vie religieuse de Siméon fut clairement indiquée : l’Esprit-Saint était sur lui. Il vint dans le temple éclairé et conduit par l’Esprit, et c’est par cet Esprit qu’il reconnut aussitôt son Sauveur dans le petit enfant. Par l’Esprit qui fut en lui, Siméon devint prophète ; il ne parla plus de lui, sa pensée s’éleva jusqu’à ce salut que Dieu  prépara pour tous les peuples, et que tous verront.

Cette préparation eut lieu durant des siècles par toutes les révélations de l’ancienne alliance. Ce grand salut destiné à tous se répartit en deux courants divers. D’une part, il est lumière pour éclairer les nations païennes, pour la révélation des nations qui, pour la révélation qui leur est destinée, à elles, sont plongées dans les ténèbres les plus profondes ; d’autre part, il est la gloire du peuple d’Israël qui, tout en ayant part à ce salut, aura l’immortel honneur de l’avoir donné au monde.

Ces vues lumineuses sur l’universalité du salut ne s’expliquent en Siméon que par l’action de l’Esprit qui fut sur lui, et par la connaissance qu’il eut des prophéties ; car même les apôtres ne les comprirent que par une révélation particulière, et plusieurs Juifs, après leur conversion au christianisme, y trouvèrent un sujet de scandale : « Lorsque Pierre fut de retour à Jérusalem, ceux qui étaient juifs d’origine le prirent à partie, en disant : « Tu es entré chez des hommes qui ne sont pas circoncis, et tu as mangé avec eux ! » (Ac 11, 2-3)

La croix, couronnement de l’œuvre du Messie, manifeste dans toute sa profondeur l’opposition des hommes et mettra au jour leurs dispositions secrètes, en les contraignant à se prononcer pour ou contre Jésus : «Nous, nous prêchons Christ crucifié; scandale pour les Juifs et folie pour les païens» (1 Co , 23) Le mot de prophétesse indique que, comme Siméon, Anne avait reçu l’esprit de prophétie, par lequel elle aussi reconnut dans le petit enfant le Sauveur promis, et en glorifia Dieu.

Luc rappela encore à sa louange qu’après un temps assez court de mariage, elle vécut jusqu’à l’âge de quatre-vingt-quatre ans dans un long veuvage, ce qui fut considéré comme très honorable chez les Juifs. Elle assista à des services religieux qui eurent lieu le soir et le matin avant le lever du jour, ou qu’elle passa une partie de ses nuits en prières.

 Luc passa sous silence divers faits rapportés par Matthieu : la visite des mages, la fuite en Égypte, le meurtre des petits enfants de Bethléem, soit que ces faits ne rentrassent pas dans son plan, soit qu’il les ignora. Il est nécessaire d’admettre, dit M. Godet, que les deux évangélistes ont écrit chacun sans connaître le livre de l’autre. La critique négative se pressa de déclarer les deux récits inconciliables.

Elle oublia que, pendant les quarante jours qui s’écoulèrent entre la naissance de Jésus et sa présentation dans le temple, bien des événements s’accomplirent à Bethléem. Elle oublia que le retour de la sainte famille à Nazareth n’eut pas lieu après la présentation au temple.  Le voyage en Égypte suivit celle-ci, et l’établissement de la famille à Nazareth ne se fit qu’après son retour d’Égypte : «Joseph se leva, prit l’enfant et sa mère, et il entra dans le pays d’Israël, et vint habiter dans une ville appelée Nazareth, pour que soit accomplie la parole dite par les prophètes : Il sera appelé Nazaréen.» (Mt 2, 23)

Les faits rapportés s’enchaînèrent naturellement et les deux récits se complétèrent. La sagesse, comprenant la connaissance de Dieu et celle des hommes, dans son application pratique à la vie, fut le trait saillant du caractère de Jésus enfant. Jésus passa par toutes les phases d’un développement normal, le seul qui se soit accompli sur la terre, le seul qui ait été exempt de toutes les atteintes délétères du mal et se soit poursuivi d’une manière harmonique par une communion constante avec Dieu.

Diacre Michel Houyoux

Complément

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →Elle parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem

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◊ Marie de Nazareth : cliquez ici pour lire l’article →Pauvreté, obéissance, et offrande – Présentation de Jésus

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Quatrième dimanche de l’Avent – Année B

Posté par diaconos le 17 décembre 2023

Jesus Born in a Stable (Luke 2:1-20) | Bible Story

Annonce de la naissance de Jésus

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : «Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi.» À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : «Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin.»

Marie dit à l’ange : «Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ?» L’ange lui répondit : «L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu.»

Marie dit alors : «Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole.» Alors l’ange la quitta. (Lc 1, 26-38)

Annonce de la naissance de Jésus

Cinq mois s’étaient écoulés depuis l’annonce de l’ange Gabriel à Marie ; ce fut le moment où Élisabeth sortit de sa retraite et où se manifesta aux yeux de tous le fait qu’elle était enceinte. «La prophétie touchant la naissance de Jean a été faite au temple et publiée à tout le peuple, mais la promesse de la naissance de Christ est faite à une vierge en une bien petite ville et demeure comme ensevelie au cœur d’une jeune fille.» (Calvin) Ainsi, de même que Dieu rattachait la nouvelle alliance à l’ancienne en faisant naître Jean-Baptiste de la race sacerdotale d’Aaron, de même il fait surgir le Sauveur annoncé par les prophètes du sein de l’ancienne famille royale israélite.

 Luc, en racontant que Marie était alors fiancée à Joseph, fut pleinement d’accord avec Matthieu (Mt 1, 18). Mais qui nous dit que Marie fit part du message de l’ange à son fiancé ? Il est permis de douter que dans ce cas, Joseph eût cru sur sa simple parole à un miracle aussi inouï.

Marie se rendit avec hâte au pays des montagnes auprès d’Élisabeth sa parente, emportant avec elle la précieuse révélation qu’elle avait reçue ; et ce ne fut qu’à son retour dans sa maison, environ trois mois après, que Joseph put se préoccuper des pensées que Matthieu lui attribua, car alors l’état de sa fiancée n’était plus un mystère : la promesse de Dieu était en voie de s’accomplir. La cause du trouble qu’éprouva Marie, fut le discours de l’ange : elle se demanda d’où vint et quelle fut cette salutation, dont les termes embarrassaient sa modestie. Par ces mots : Ne crains pas, l’ange apaisa le trouble de la jeune fille, puis il lui réitéra l’assurance de la grâce de son Dieu. Trouver grâce devant Die est un hébraïsme fréquent dans l’Ancien Testament (Gn 6, 8 ; Gn 18, 3 ; Ex33, 12-13 ; Jg 6, 17 ; 2Sm15, 25 ; Ac 7, 46).

Ce titre Fils du Très-Haut, est la cause de la grandeur de Celui qu’annonça l’ange. Mais il sera grand, même en présence des hommes, par sa sainteté, sa puissance et son amour. Ces paroles concernant la royauté de Jésus-Christ annoncèrent l’accomplissement de nombreuses prophéties de l’Ancien Testament. (Is 9, 6 ; 2 Sm 7, 12-13 ; Ps 89, 5 ; Dn 7,14.) Elles durent donc inspirer à Marie la pensée que l’enfant qui lui était promis serait le Messie ; car, en pieuse Israélite, elle connaissait les Écritures. «Le règne de Jésus, en s’absorbant dans celui du Père, n’est pas annulé, mais accompli. Seulement, à un degré plus avancé de l’œuvre divine, l’apôtre Paul a reçu une révélation dépassant celle que renfermait le message de l’ange.» (Godet)

Marie, quoique fiancée à Joseph, ne porta pas sa pensée sur le temps où elle sera sa femme, parce qu’elle comprit par les paroles de l’ange que ce qu’il annonça allait s’accomplir immédiatement. Aussi, sa question n’impliqua pas le doute, comme celle de Zacharie, mais un étonnement plein de candeur et peut-être le besoin de saisir mieux la nature d’une révélation si inattendue. Ce fut à ces sentiments que l’ange Gabriel lui répondit. L’Esprit Saint et la puissance du Très Haut sont deux expressions qui indiquent une seule et même chose, avec cette distinction que la première désigne l’essence, la seconde l’action créatrice du Saint-Esprit.

Le Sauveur devait être affranchi du péché héréditaire de la race humaine ; c’est pourquoi il fallait qu’il naquit de l’Esprit de Dieu. Cette sainteté originelle ne le soustraira ni à nos tentations, ni à la possibilité de pécher : mais elle permettra le développement normal de sa volonté qui, par sa constante communion avec Dieu, triomphera de tout mal, en sorte qu’il pourra devenir le Réparateur de notre chute et le Rédempteur du monde. Par la même raison, il sera appelé Fils de Dieu, parce qu’il le sera en réalité, même par sa naissance humaine, dont Dieu est la cause efficiente. Mais, d’autre part, il appartiendra tout aussi réellement à notre humanité, parce que, comme tous les hommes, il sera né de femme et soumis à la loi (Ga 4 4).

Cette révélation de la grossesse d’Élisabeth fut donnée à Marie comme un encouragement à croire ce qui lui est annoncé. Aucune parole ne sera impuissante ou aucune chose ne sera impossible de la part de Dieu. Plusieurs interprètes retiennent le sens ordinaire de parole et l’appliquent aux paroles mêmes que l’ange vient de prononcer. Mais, par un hébraïsme très fréquent, ce mot signifie une chose, et cela, par la raison que, pour Dieu, la parole et la chose sont identiques : «Il dit et la chose a son être».

Diacre Michel Houyoux

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Immaculée Conception de la Vierge Marie

Posté par diaconos le 8 décembre 2023

Programme de la fête de l’Immaculée Conception - Liturgia

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : «Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi.»

À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : «Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus, Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin.»

Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : «L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu.» «Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu.» Marie dit alors : «Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole.» Alors l’ange la quitta. (Lc 1, 26-38)

Annonce de la naissance de Jésus

Cinq mois s’étaient écoulés depuis l’annonce de l’ange Gabriel à Marie ; ce fut le moment où Élisabeth sortit de sa retraite et où se manifesta aux yeux de tous le fait qu’elle était enceinte. «La prophétie touchant la naissance de Jean a été faite au temple et publiée à tout le peuple, mais la promesse de la naissance de Christ est faite à une vierge en une bien petite ville et demeure comme ensevelie au cœur d’une jeune fille.» (Calvin)

Ainsi, de même que Dieu rattachait la nouvelle alliance à l’ancienne en faisant naître Jean-Baptiste de la race sacerdotale d’Aaron, de même il fait surgir le Sauveur annoncé par les prophètes du sein de l’ancienne famille royale israélite. Luc, en racontant que Marie était alors fiancée à Joseph, est pleinement d’accord avec Matthieu (Mt 1, 18)Mais qui nous dit que Marie fit part du message de l’ange à son fiancé ? Il est permis de douter que dans ce cas, Joseph eût cru sur sa simple parole à un miracle aussi inouï.

Marie se rendit avec hâte au pays des montagnes auprès d’Élisabeth sa parente, emportant avec elle la précieuse révélation qu’elle avait reçue ; et ce ne fut qu’à son retour dans sa maison, environ trois mois après, que Joseph put se préoccuper des pensées que Matthieu lui attribua, car alors l’état de sa fiancée n’était plus un mystère : la promesse de Dieu était en voie de s’accomplir.

La cause du trouble qu’éprouva Marie, fut le discours de l’ange : elle se demanda d’où vint et quelle fut cette salutation, dont les termes embarrassaient sa modestie. Par ces mots : Ne crains point, l’ange apaisa le trouble de la jeune fille, puis il lui réitéra l’assurance de la grâce de son Dieu. Trouver grâce devant Dieu est un hébraïsme fréquent dans l’Ancien Testament (Gn 6, 8 ; Gn 18, 3 ; Ex33, 12-13 ; Jg 6, 17 ; 2Sm15, 25 ; Ac 7, 46).

Ce titre Fils du Très-Haut, est la cause de la grandeur de Celui qu’annonça l’ange. Mais il sera grand, même en présence des hommes, par sa sainteté, sa puissance et son amour. Ces paroles concernant la royauté de Jésus-Christ annoncèrent l’accomplissement de nombreuses prophéties de l’Ancien Testament.(Is 9, 6 ; 2 Sm 7, 12-13 ; Ps 89, 5 ; Dn 7,14.Elles durent donc inspirer à Marie la pensée que l’enfant qui lui était promis serait le Messie ; car, en pieuse Israélite, elle connaissait les Écritures.

«Le règne de Jésus, en s’absorbant dans celui du Père, n’est pas annulé, mais accompli. Seulement, à un degré plus avancé de l’œuvre divine, l’apôtre Paul a reçu une révélation dépassant celle que renfermait le message de l’ange.» (GodetMarie, quoique fiancée à Joseph, ne porta pas sa pensée sur le temps où elle sera sa femme, parce qu’elle comprit par les paroles de l’ange que ce qu’il annonça allait s’accomplir immédiatement.

Aussi, sa question n’impliqua pas le doute, comme celle de Zacharie, mais un étonnement plein de candeur et peut-être le besoin de saisir mieux la nature d’une révélation si inattendue. Ce fut à ces sentiments que l’ange Gabriel lui répondit. L’Esprit Saint et la puissance du Très Haut sont deux expressions qui indiquent une seule et même chose, avec cette distinction que la première désigne l’essence, la seconde l’action créatrice du Saint-Esprit. Le Sauveur devait être affranchi du péché héréditaire de la race humaine ; c’est pourquoi il fallait qu’il naquit de l’Esprit de Dieu.

Cette sainteté originelle ne le soustraira ni à nos tentations, ni à la possibilité de pécher : mais elle permettra le développement normal de sa volonté qui, par sa constante communion avec Dieu, triomphera de tout mal, en sorte qu’il pourra devenir le Réparateur de notre chute et le Rédempteur du monde. Par la même raison, il sera appelé Fils de Dieu, parce qu’il le sera en réalité, même par sa naissance humaine, dont Dieu est la cause efficiente. Mais, d’autre part, il appartiendra tout aussi réellement à notre humanité, parce que, comme tous les hommes, il sera « né de femme et soumis à la loi » (Ga 4 4). 

Cette révélation de la grossesse d’Élisabeth fut donnée à Marie comme un encouragement à croire ce qui lui est annoncé. Aucune parole ne sera impuissante ou aucune chose ne sera impossible de la part de DieuPlusieurs interprètes retiennent le sens ordinaire de parole et l’appliquent aux paroles mêmes que l’ange vient de prononcer. Mais, par un hébraïsme très fréquent, ce mot signifie une chose, et cela, par la raison que, pour Dieu, la parole et la chose sont identiques : «Il dit et la chose a son être».

Diacre Michel Houyoux

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Vendredi de la première semaine de l’Avent – Année B

Posté par diaconos le 6 décembre 2023

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# Avant d’être faite à Marie, l’Annonciation d’une grossesse miraculeuse fut faite à Sarah, épouse d’Abraham (Genèse 18, 9-15) ainsi qu’à la femme de Manoah, qui enfanta Samson (Juges 13, 2-7.24-25a).

De même la cousine de Marie, Élisabeth fut enceinte malgré son âge avancé (Luc 1, 5-25 & 57-80). Cet événement biblique est célébré par les catholiques et les orthodoxes (l’Annonciation est une des Douze Grandes Fêtes). Célébré le 25 mars (neuf mois avant Noël) par la tradition chrétienne, l’anniversaire de l’Annonciation correspond aux anniversaires des morts d’Adam et de Jésus. Si le 25 mars est un dimanche, la fête est décalée au lundi 26.

Et si le 25 mars tombe pendant la semaine sainte ou la semaine de Pâques (autrement dit si Pâques a lieu avant le 2 avril), alors l’Annonciation est décalée au deuxième lundi après Pâque. L’annonciation est un des mystères centraux du culte chrétien. C’est en effet le moment où le divin s’incarne en homme : l’ange Gabriel annonce à Marie son nouveau statut de mère du Fils de Dieu, et lui explique qu’elle portera un enfant en son sein tout en restant vierge. C’est l’origine de la croyance en une conception virginale qu’il ne faut pas confondre avec le dogme de l’immaculée conception qui est propre au catholicisme.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ;et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : «Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi.»

À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : «Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.

Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin.»

Marie dit à l’ange : «Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ?»

L’ange lui répondit : «L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut
te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu.»
(Lc 1, 26-38)

Annonce de la naissance de Jésus

L’idée première du travail de Luc, apôtre de Jésus, et les circonstances dans lesquelles il l’entreprit. Le fondement historique de son récit : la source à laquelle puisèrent ses devanciers et à laquelle il se proposa de puiser lui-même. La méthode qu’il suivit : remonter à l’origine, exposer les faits d’une manière complète et suivie. Le but qu’il eut en vue : faire reconnaître à Théophile, à qui il dédia son livre, la certitude de l’Évangile et de la vérité chrétienne dans laquelle il fut instruit.

«Puisque plusieurs entreprirent de composer un récit des faits qui ont été pleinement certifiés parmi nous» : cette admirable préface de Luc, si précise et si claire dans sa brièveté, si riche de pensées, du style classique le plus pur, et qui rappelle les prologues des grands historiens grecs (Hérodote, Thucydide, Polybe), nous apprend que l’évangéliste eut plusieurs devanciers, que les faits rapportés par eux et dont il entreprit à son tour le récit reposèrent sur le témoignage apostolique ; qu’il mit une scrupuleuse exactitude à s’en assurer, enfin qu’il se proposa pour but de confirmer les enseignements reçus par Théophile, à qui il dédia son écrit.

Dès les premiers mots, il indiqua ce qui lui inspira l’idée de son travail : ce fut le fait, bien connu alors, que plusieurs eurent déjà entrepris d’écrire des narrations semblables.

Complément

◊ Diacre Michel Houyoux : Fête de l’immaculée Conception de Marie (8 décembre)

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◊ Hozana : cliquez ici pour lire l’article →“Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi

◊ Regnum Christi : cliquez ici pour lire l’article → Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi

Vidéo Lectio, Divina https://youtu.be/Qd4M1eHbpHI

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