Quatrième dimanche de l’Avent de l’année C
Posté par diaconos le 13 décembre 2021
De toi sortit celui qui doit gouverner Israël
Bethléem, ville natale de Jésus
Ainsi parle le Seigneur : Toi, Bethléem Éphrata, le plus petit des clans de Juda, c’est de toi que sortira pour moi celui qui doit gouverner Israël. Ses origines remontent aux temps anciens, aux jours d’autrefois. Mais Dieu livrera son peuple jusqu’au jour où enfantera, celle qui doit enfanter, et ceux de ses frères qui resteront rejoindront les fils d’Israël. Il se dressera et il sera leur berger par la puissance du Seigneur, par la majesté du nom du Seigneur, son Dieu. Ils habiteront en sécurité, car désormais il sera grand jusqu’aux lointains de la terre, et lui-même, il sera la paix ! (Mi 5, 1-4a)
Bethléem Ephrata,, la féconde, est l’ancien nom de cette ville, située à 8 kilomètres au sud de Jérusalem ; Bethléem, maison du pain, en est le nom plus récent. Ce dernier était déjà connu à l’époque des patriarches, mais le premier fut usité encore plus tard. L’un et l’autre font allusion à la grande fertilité de la contrée environnante, couverte de champs de blé, de vignes et de beaux vergers. Michée juxtaposa les deux noms, ce ne fut pas simplement pour distinguer cette ville d’une autre de même nom, Bethléem de Zabulon.
L’intention du prophète, en se servant du vieux nom, consacré par les souvenirs de l’histoire patriarcale, qu’il rappela fut de donner plus d’ampleur et de solennité au discours. Petite pour être entre les milliers… L’idée ne fut pas que Bethléem ne fut pas au nombre des milliers. Le terme milliers désigna les grandes divisions, les branches de chaque tribu qui comptaient chacune environ un millier de chefs de famille.
Les mots sortira pour moi signifient que l’apparition du Messie est destinée à accomplir les desseins de Dieu. Cette pensée garantit la réalisation des promesses qui le concernent Dieu y fut intéressé. Le terme sortir de… désignant la naissance du Messie comme ayant eut lieu à Bethléem, ainsi que les Juifs l’ont toujours reconnu jusqu’à l’époque de Jésus. Les rabbins ne contestèrent, ce sens que depuis J-C et dans le but d’enlever au christianisme la preuve qu’il tirait de la naissance de Jésus à Bethléem en faveur de sa dignité messianique.
Ils prétendirent que ce passage annonçait simplement que le Messie devait sortir de la famille de David. Mais pourquoi le prophète Michée insista-il dans ce cas si expressément sur la localité de Bethléem, puisque, depuis des siècles et pendant toute la période qui sépara David du Messie, la famille de David n’habita plus à Bethléem, mais à Jérusalem ? Pourquoi surtout appuiera-il comme il le fit sur sa petitesse, circonstance qui n’eut aucun intérêt, si le Messie n’en sortit pas directement ?
Michée vit en esprit le grand prince de l’avenir sortant non de Sion, la citadelle royale de Jérusalem, mais de la pauvre bourgade où le premier David avait été appelé par l’Éternel à quitter son troupeau pour monter sur le trône. C’est un trait de ressemblance avec son grand ancêtre. Mais le fait qu’il naquit à Bethléem et non à Jérusalem, supposa que, lors de son apparition, la famille royale fut revenue à l’état de pauvreté et d’obscurité qui était autrefois le sien à Bethléem.
Ce terme peu usuel de dominateur rappela celui de domination. ; et le titre de dominateur d’Israël est opposé à celui de juge d’Israël. La gloire et la grandeur divines du premier contrastèrent avec les humiliations du second.
Le terme sortir de… désigne la naissance du Messie comme ayant eu lieu à Bethléem, ainsi que les Juifs l’ont toujours reconnu jusqu’à l’époque de J-C Les rabbins n’en contestèrent pas ce sens que depuis J-C et dans le but d’enlever au christianisme la preuve qu’il tira de la naissance de Jésus à Bethléem en faveur de sa dignité messianique. Ils prétendirent que ce passage annonçait simplement que le Messie devait sortir de la famille de David.
Pourquoi le prophète Michée insista-t-il dans ce cas sur la localité de Bethléem, puisque, depuis des siècles et pendant toute la période qui sépara David du Messie, la famille de David n’habita plus à Bethléem, mais à Jérusalem? Celle qui doit enfanter, la mère du Messie, on pourrait appliquer ce terme à la communauté d’Israël : les douleurs de l’exil furent pour elle comme les souffrances de l’enfantement du Messie ; la naissance de l’enfant fut l’image de l’avènement du Libérateur, fruit de toutes ces douleurs.
Le type de Rachel enfantant Benjamin, que le prophète Michée s’en souvint en écrivant et que rappela le nom d’Ephrata ; car Rachel fut le symbole de la communauté israélite. Les fils d’Israël désignèrent Juda, la tribu royale, demeurée attachée à la maison de David, en face du royaume infidèle des dix tribus. Elle était, au temps de Michée, le corps de la nation et elle forma le noyau du peuple restauré, auquel se rallièrent les autres tribus. Ainsi se réalisa en la personne de Jésus le modèle offert par David, son aïeul, quand, après avoir régné sur Juda, il vit toutes les tribus d’Israël se joindre à lui et le reconnaître pour roi, en lui disant : »Nous sommes tes os et ta chair » (2 Sm 5, 1)
L’activité de Jésus pour le bien de son peuple, dans laquelle il déploya à la fois une puissance et une douceur divines. Elle est décrite comme celui d’un berger paissant son troupeau, type fréquent de la royauté : le berger étant debout, appuyé sur son bâton et veillant sur le troupeau ; celui-ci reposant à ses pieds, en pleine sécurité et à l’abri de toute attaque. (Mi 4, 4)Dans la force… dans la majesté du nom de l’Éternel.
Il fut revêtu de la force divine pour défendre son troupeau contre loups et voleurs ; plus que cela : il fut tellement uni à Dieu que la plénitude de la puissance et de la majesté divines eut resplendit en lui. La paix résuma tous les bienfaits du règne de Jésus pour son peuple maintenant réuni. Il fut lui-même cette paix ; il la porta en lui, il en fut la source : »Ce fut lui qui est notre paix ». La paix est toujours le signe des descriptions prophétiques du règne de Dieu.
La protection qu’accorda Jésus à son peuple contre les ennemis étrangers. Michée prit comme type des ennemis des derniers temps, le peuple de son époque le plus redoutable à Israël, celui qui représentait alors la puissance de ce monde, hostile à Dieu et à son règne : l’Assyrie. Sept pasteurs et huit princes : ces chiffres sont symboliques : sept est le nombre de la perfection, celui des œuvres que Dieu accomplit ; huit, qui va au-delà, indique une surabondance de forces dépassant le strict nécessaire pour la victoire.
Cette forme (sept… huit…) est une imitation de la forme semblable qu’employa Amos pour exprimer le nombre surabondant des péchés qui provoquent le jugement de Dieu : À cause de trois crimes de… et à cause de quatre… (Am 1, 3) Les pasteurs sont des princes de race royale, comme le pasteur suprême, le Messie ; les princes furent des chefs choisis au sein du peuple pour marcher avec eux à sa tête contre l’ennemi.
Le peuple de Dieu ne se borne pas à repousser les attaques de l’ennemi ; il le poursuit jusque dans son pays et en fait la conquête : Assur lui est asservi. Ils paîtront (gouverneront). La terre de Nimrod : parallèle de la terre d’Assur. L’Assyrie est ici nommée le pays de Nimrod, parce que celui-ci fut le fondateur de la première monarchie universelle (Babel), dont la puissance assyrienne fut l’une des branches (Genèse 10.9-11). Le nom de Nimrod représente mieux qu’aucun autre la puissance terrestre dans son opposition au règne de Dieu. Les portes désignent non les frontières d’Assur, mais les villes et forteresses qui sont le cœur même du pays.
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