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Jeudi de la vingt-quatrième semaine du Temps Ordinaire- Année paire

Posté par diaconos le 19 septembre 2024

Ses nombreux péchés ont été pardonnés: car elle a beaucoup aimé

 

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.   Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum.   En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. » Jésus, prenant la parole, lui dit : «Simon, j’ai quelque chose à te dire.» «Parle, Maître »

Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante. Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? » Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. » Jésus lui dit : « Tu as raison » Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds. Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. »

Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. »   Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme,qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »   Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! » (Lc 7,36-50)

   La pécheresse chez Simon le pharisien

Jésus accepta l’invitation d’un pharisien, il fut à table chez lui, quand une pécheresse apporta un vase d’albâtre, arrosa de ses larmes les pieds de Jésus, les essuya avec ses cheveux, les baisa et les oignit de parfum. À Simon scandalisé Jésus répondit par la parabole des deux créanciers Simon conclut de ce qui se passa que Jésus ne fut pas un prophète, puisqu’il ignora le caractère de cette femme. Jésus répondit aux pensées du pharisien en lui proposant l’exemple de deux débiteurs qui eurent l’un une dette considérable, l’autre une dette moindre. Le créancier leur remit à tous deux leur dette. Lequel l’aima le plus ? Simon répondit que ce fut celui à qui il eut remis davantage. Jésus loua cette réponse.

Jésus se tourna alors vers la pécheresse, et, la désignant à Simon, il lui fit remarquer tous les témoignages de respect et d’amour qu’elle ne cessa de lui prodiguer ; puis, concluant de l’effet à la cause, il déclara au pharisien que les nombreux péchés de cette femme lui furent pardonnes. Il ajouta que celui qui fut l’objet d’un moindre pardon ressentit un moindre amour Jésus s’adressant à la pécheresse lui  pardonna ses péchés. Cette action scandalisa les assistants, mais Jésus assura à la pécheresse que sa foi l’eut sauvée, et il la renvoya en paix. Ce pharisien, qui in­vita Jé­sus eut moins de pré­ven­tions contre lui que les autres re­pré­sen­tants de son parti. Frappé de sa sain­teté et de ses mi­racles, il hé­si­ta à reconnaître en lui un en­voyé de Dieu.

Il l’in­vita pour l’ob­ser­ver, peut-être aussi pour se pro­cu­rer l’­hon­neur de re­ce­voir à sa table un rabbi de­venu cé­lèbre dans tout le pays. Jé­sus ac­cepta son in­vi­ta­tion, cer­tain qu’il serait à la table du pha­ri­sien aussi bien qu’ailleurs, faire son œuvre, sau­ver les âmes, glo­ri­fier Dieu. Parce que ce pha­ri­sien s’ap­pe­la Simon, et parce que chez lui ap­pa­rut une femme qui porta un vase de par­fum et oignit Jésus, plu­sieurs in­ter­prètes iden­ti­fièrent ce fait avec ce­lui qui se passa plus tard à Bé­tha­nie, quand Ma­rie, sœur de La­zare, ren­dit un sem­blable hom­mage à Jé­sus. Ils se fondèrent en­core sur ce que Mat­thieu et Marc omirent ce ré­cit de Luc, tan­dis que Luc ne rap­porta pas ce­lui du re­pas de Bé­tha­nie. L’o­mis­sion de ce der­nier fit par Luc ne prouva rien ; car il fut  une foule de traits de la vie de Jé­sus au su­jet des­quels nul ne put dire pour­quoi Luc les omit, tan­dis que tel autre les ra­conta.

Qu’on songe au pos­sédé de Capharnaüm, passé sous si­lence par Mat­thieu, à la gué­ri­son du ser­vi­teur du cen­te­nier, omise par Marc, à la ré­sur­rec­tion du jeune homme de Nain, conser­vée par Luc seul, et à celle de La­zare, ra­con­tée par Jean seul. Quant au nom de Si­mon, il fut si fré­quent chez les Juifs, que deux hôtes de Jésus l’eurent porté. En­fin, l’onc­tion d’­huile pra­ti­quée par les deux femmes fut un hon­neur si fré­quem­ment rendu en Orient, que Jé­sus s’é­tonna de n’a­voir pas reçu du pha­ri­sien cette marque de consi­dé­ra­tion.

Pour le reste, tout fut dif­fé­rent dans les deux his­toires. Ici la Ga­li­lée, là la Ju­dée ; ici le temps de la plus grande ac­ti­vité de Jésus dans son mi­nis­tère, là l’é­poque de sa pas­sion ; ici le blâme de Si­mon, là ce­lui de Ju­das et des dis­ciples ; ici une femme étran­gère à la mai­son, là Ma­rie dont la sœur servit à table ; et, sur­tout, ici une pauvre femme perdue de ré­pu­ta­tion, là la sœur de La­zare, qui ne put être confon­due avec elle ; ici, en­fin, un en­tre­tien de Jé­sus avec Si­mon sur le pé­ché, le par­don et l’a­mour du pé­cheur sauvé ; là Jé­sus pre­nant la dé­fense de Ma­rie et men­tion­nant sa mort pro­chaine.

Il res­sort évi­dem­ment de cette his­toire, que les pé­chés de cette femme eurent ac­quis une no­to­riété pu­blique : une femme de mauvaise vie. La ville ne fut pas nom­mée. Des in­ter­prètes sup­posèrent que ce fut Mag­dala et iden­ti­fièrent la pé­che­resse avec Ma­rie-Ma­de­leine. Ainsi n’acquit dans l’Église la­tine, dès les temps an­ciens, la lé­gende cé­lèbre dans la lit­té­ra­ture re­li­gieuse et dans les arts, de la Ma­de­leine pé­ni­tente. Mais l’i­den­ti­fi­ca­tion de ces deux femmes ne re­posa sur au­cun fon­de­ment.

Luc men­tionna pour la pre­mière fois Ma­rie-Ma­de­leine avec d’autres femmes que Jé­sus  dé­li­vra de ma­lins es­prits et d’in­fir­mi­tés. Luc ajouta que Ma­rie-Ma­de­leine fut au nombre de ces femmes qui sui­virent Jé­sus et ses dis­ciples et  les as­sis­tèrent de leurs biens. La pé­che­resse put-elle être ad­mise à jouer un tel rôle ? Quels mo­biles furent as­sez puis­sants pour ame­ner cette femme dans une mai­son étran­gère, où elle sut bien qu’elle ne ren­con­tre­rait qu’un or­gueilleux mé­pris ? Ce ne fut pro­ba­ble­ment pas sa pre­mière ren­contre avec Jé­sus. Pres­sée par le re­mords, ani­mée d’une vraie re­pen­tance, elle eut cher­ché déjà à le voir, à l’en­tendre, et sans doute, par la pa­role ou par le re­gard, Jésus lui té­moi­gna une com­pas­sion qui fut pour elle la ré­vé­la­tion de la mi­sé­ri­corde di­vine. Un rayon t d’es­pé­rance pé­né­tra dans son âme. Elle re­çût de jésus le par­don seul ca­pable de la sau­ver de sa mi­sère.

« On com­prend mieux le cou­rage qu’eut cette femme de s’ap­pro­cher de Jé­sus au sein d’une telle so­ciété, si l’on se sou­vient qu’en Orient on prend le re­pas du soir : sous le porche de la mai­son, dans une cour ou­verte à tout ve­nant. Ce fait ex­plique bien des traits de l’Évan­gile qui ne s’ac­cor­de­raient guère avec nos habitudes eu­ro­péennes. ( Félix Bovet, Voyage en Terre Sainte, page 402) »  La pé­che­resse put ainsi s’ap­pro­cher et se tenir derrière lui, à ses pieds, age­nouillée pro­ba­ble­ment. Elle ne pro­nonça pas une pa­role, mais son cœur, plein d’­hu­mi­lia­tion et de dou­leur, se ré­pandit en larmes abon­dantes qui tombèrent sur les pieds de Jé­sus.

Ses che­veux dé­noués pendirent épars en signe de deuil, et elle s’en servit pour es­suyer les pieds de Jésus, qu’elle baisa avec vé­né­ra­tion. Elle l’­ho­no­ra en ré­pan­dant sur sa tête le par­fum  qu’elle acheta ; mais n’o­sant éle­ver ses mains ni son re­gard jus­qu’à la tête de Jé­sus, elle se contenta d’oindre ses pieds. « L’a­mour lui en­seigne à faire ce qui pa­raî­trait inepte à qui­conque n’aime pas, ce quenul n’exi­ge­rait d’un es­clave ; et l’a­mour le lui en­seigne sans ins­truc­tion. » (Bengel)

Le pha­ri­sien, dans sa froide di­gnité, ne com­prit rien à cette scène, ni à ce qui en fit la pro­fonde si­gni­fi­ca­tion mo­rale. Il en conclut que ce rabbi, qui se lais­sa ap­pro­cher et toucher par une telle femme, igno­ra ce qu’elle fut et, par consé­quent, ne pu­t être un prophète. Moins aveu­glé par le sen­ti­ment de sa propre jus­tice, moins étran­ger aux saintes dou­leurs de la re­pen­tance, sa conclu­sion au­rait été tout autre, et il se se­rait dit sans doute : Cet homme est le Sau­veur, puisque, en re­ce­vant ainsi une âme pé­ni­tente, il re­pré­sente sur la terre la mi­sé­ri­corde de Dieu même.

Mais loin de là, le blâme qu’il pro­nonça ta­ci­te­ment sur Jé­sus re­tomba lour­de­ment sur la femme qui pleura à ses pieds. Ce ne fut pas sans une in­ten­tion mar­quée que Jé­sus com­mença l’ap­pli­ca­tion de la pa­ra­bole par ces mots : « Je suis entré dans ta maison. » Par là, il  fit au pha­ri­sien un hon­neur que ce­lui-ci ne lui rendit. À trois égards, il manqua à ces bien­veillantes et res­pec­tueuses at­ten­tions avec les­quelles, dans les temps an­ciens, on re­ce­vait dans sa mai­son un hôte qu’on te­nait à ho­no­rer.

D’a­bord, on lui faisait pré­sen­ter par un es­clave de l’eau pour se la­ver et se ra­fraî­chir les pieds :  « Permettez que l’on vous apporte un peu d’eau, vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre. » (Gn 18, 4) La cha­leur du cli­mat et l’u­sage de ne por­ter que des san­dales ren­daient ce ser­vice bien­fai­sant et né­ces­saire. Le pha­ri­sien le négligea. Mais la pé­ni­tente, au lieu d’eau, offrit ses larmes. En­suite, on re­ce­vait son hôte en lui sou­hai­tant par un baiser la bien­ve­nue. Le mot grec si­gni­fie amitié, affection ; et tels sont les sen­ti­ments qu’on lui té­moi­gnait en l’ac­cueillant ainsi. Les pre­miers chré­tiens conservèrent l’u­sage des Is­raé­lites : « Saluez-vous les uns les autres par un baiser de paix. Toutes les Églises du Christ vous saluent. » (Rm 16, 16)

Si­mon ne donna pas à Jé­sus cette marque d’af­fec­tion. Mais la pé­che­resse, avec au­tant d’­hu­mi­lité que d’a­mour, lui baisa les pieds. En­fin, en Orient, où la cha­leur et les vents brû­lants des­sèchent la peau et les che­veux, on éprou­vait le be­soin de les oindre d’une huile par­fu­mée  : « Tu dresses devant moi une table, En face de mes adversaires; Tu oins d’huile ma tête, Et ma coupe déborde. » (Ps 23, 5) C’est une nou­velle as­su­rance de son sa­lut que Jé­sus donna à la pé­che­resse, par cette pa­role qui fut le com­men­taire lu­mi­neux de tout le ré­cit et qui au­rait dû mettre fin à toutes les contro­verses sur ce su­jet : « Ta foi t’a sauvée. »

Par ces der­niers mots : « Va en paix », Jé­sus congé­dia la femme, afin de la sous­traire aux ob­ser­va­tions bles­santes des convives ; mais il la congé­dia avec le plus grand des biens dans son cœur, la paix de Dieu : « Jésus lui dit : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix. » (Lc 8, 48)

Diacre Michel Houyoux

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Jeudi de la vingt-quatrième semaine du Temps Ordinaire- Année paire

Posté par diaconos le 19 septembre 2024

Jeudi de la vingt-quatrième semaine du Temps Ordinaire- Année paire

 

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.   Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus.
Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum.

  En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. » Jésus, prenant la parole, lui dit : «Simon, j’ai quelque chose à te dire.» «Parle, Maître »

Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent,
l’autre cinquante. Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? »

Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. » Jésus lui dit : « Tu as raison » Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds. Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. »

Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. »   Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme,qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »   Jésus dit alors à la femme :
« Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! » (Lc 7,36-50)

   La pécheresse chez Simon le pharisien

Jésus accepta l’invitation d’un pharisien, il fut à table chez lui, quand une pécheresse apporta un vase d’albâtre, arrosa de ses larmes les pieds de Jésus, les essuya avec ses cheveux, les baisa et les oignit de parfum. À Simon scandalisé Jésus répondit par la parabole des deux créanciers

a) La parabole Simon conclut de ce qui se passa que Jésus ne fut pas un prophète, puisqu’il ignora le caractère de cette femme. Jésus répondit aux pensées du pharisien en lui proposant l’exemple de deux débiteurs qui eurent l’un une dette considérable, l’autre une dette moindre. Le créancier leur remit à tous deux leur dette. Lequel l’aima le plus ? Simon répondit que ce fut celui à qui il eut remis davantage. Jésus loua cette réponse.

b) L’application de la parabole Jésus se tourna alors vers la pécheresse, et, la désignant à Simon, il lui fit remarquer tous les témoignages de respect et d’amour qu’elle ne cessa de lui prodiguer ; puis, concluant de l’effet à la cause, il déclara au pharisien que les nombreux péchés de cette femme lui furent pardonnes. Il ajouta que celui qui fut l’objet d’un moindre pardon ressentit un moindre amour.

Jésus s’adressant à la pécheresse lui  pardonna ses péchés. Cette action scandalisa les assistants, mais Jésus assura à la pécheresse que sa foi l’eut sauvée, et il la renvoya en paix. Ce pharisien, qui in­vita Jé­sus eut moins de pré­ven­tions contre lui que les autres re­pré­sen­tants de son parti. Frappé de sa sain­teté et de ses mi­racles, il hé­si­ta à reconnaître en lui un en­voyé de Dieu.

Il l’in­vita pour l’ob­ser­ver, peut-être aussi pour se pro­cu­rer l’­hon­neur de re­ce­voir à sa table un rabbi de­venu cé­lèbre dans tout le pays. Jé­sus ac­cepta son in­vi­ta­tion, cer­tain qu’il serait à la table du pha­ri­sien aussi bien qu’ailleurs, faire son œuvre, sau­ver les âmes, glo­ri­fier Dieu. Parce que ce pha­ri­sien s’ap­pe­la Simon, et parce que chez lui ap­pa­rut une femme qui porta un vase de par­fum et oignit Jésus, plu­sieurs in­ter­prètes iden­ti­fièrent ce fait avec ce­lui qui se passa plus tard à Bé­tha­nie, quand Ma­rie, sœur de La­zare, ren­dit un sem­blable hom­mage à Jé­sus.

Ils se fondèrent en­core sur ce que Mat­thieu et Marc omirent ce ré­cit de Luc, tan­dis que Luc ne rap­porta pas ce­lui du re­pas de Bé­tha­nie. L’o­mis­sion de ce der­nier fit par Luc ne prouva rien ; car il fut  une foule de traits de la vie de Jé­sus au su­jet des­quels nul ne put dire pour­quoi Luc les omit, tan­dis que tel autre les ra­conta.

Qu’on songe au pos­sédé de Capharnaüm, passé sous si­lence par Mat­thieu, à la gué­ri­son du ser­vi­teur du cen­te­nier, omise par Marc, à la ré­sur­rec­tion du jeune homme de Nain, conser­vée par Luc seul, et à celle de La­zare, ra­con­tée par Jean seul. Quant au nom de Si­mon, il fut si fré­quent chez les Juifs, que deux hôtes de Jésus l’eurent porté.

En­fin, l’onc­tion d’­huile pra­ti­quée par les deux femmes fut un hon­neur si fré­quem­ment rendu en Orient, que Jé­sus s’é­tonna de n’a­voir pas reçu du pha­ri­sien cette marque de consi­dé­ra­tion.

Pour le reste, tout fut dif­fé­rent dans les deux his­toires. Ici la Ga­li­lée, là la Ju­dée ; ici le temps de la plus grande ac­ti­vité de Jésus dans son mi­nis­tère, là l’é­poque de sa pas­sion ; ici le blâme de Si­mon, là ce­lui de Ju­das et des dis­ciples ; ici une femme étran­gère à la mai­son, là Ma­rie dont la sœur servit à table ; et, sur­tout, ici une pauvre femme perdue de ré­pu­ta­tion, là la sœur de La­zare, qui ne put être confon­due avec elle ; ici, en­fin, un en­tre­tien de Jé­sus avec Si­mon sur le pé­ché, le par­don et l’a­mour du pé­cheur sauvé ; là Jé­sus pre­nant la dé­fense de Ma­rie et men­tion­nant sa mort pro­chaine.

Il res­sort évi­dem­ment de cette his­toire, que les pé­chés de cette femme eurent ac­quis une no­to­riété pu­blique : une femme de mauvaise vie. La ville ne fut pas nom­mée. Des in­ter­prètes sup­posèrent que ce fut Mag­dala et iden­ti­fièrent la pé­che­resse avec Ma­rie-Ma­de­leine. Ainsi n’acquit dans l’Église la­tine, dès les temps an­ciens, la lé­gende cé­lèbre dans la lit­té­ra­ture re­li­gieuse et dans les arts, de la Ma­de­leine pé­ni­tente. Mais l’i­den­ti­fi­ca­tion de ces deux femmes ne re­posa sur au­cun fon­de­ment.

Luc men­tionna pour la pre­mière fois Ma­rie-Ma­de­leine avec d’autres femmes que Jé­sus  dé­li­vra de ma­lins es­prits et d’in­fir­mi­tés. Luc ajouta que Ma­rie-Ma­de­leine fut au nombre de ces femmes qui sui­virent Jé­sus et ses dis­ciples et  les as­sis­tèrent de leurs biens. La pé­che­resse put-elle être ad­mise à jouer un tel rôle ?

Quels mo­biles furent as­sez puis­sants pour ame­ner cette femme dans une mai­son étran­gère, où elle sut bien qu’elle ne ren­con­tre­rait qu’un or­gueilleux mé­pris ? Ce ne fut pro­ba­ble­ment pas sa pre­mière ren­contre avec Jé­sus. Pres­sée par le re­mords, ani­mée d’une vraie re­pen­tance, elle eut cher­ché déjà à le voir, à l’en­tendre, et sans doute, par la pa­role ou par le re­gard, Jésus lui té­moi­gna une com­pas­sion qui fut pour elle la ré­vé­la­tion de la mi­sé­ri­corde di­vine. Un rayon t d’es­pé­rance pé­né­tra dans son âme. Elle re­çût de jésus le par­don seul ca­pable de la sau­ver de sa mi­sère.

« On com­prend mieux le cou­rage qu’eut cette femme de s’ap­pro­cher de Jé­sus au sein d’une telle so­ciété, si l’on se sou­vient qu’en Orient on prend le re­pas du soir : sous le porche de la mai­son, dans une cour ou­verte à tout ve­nant. Ce fait ex­plique bien des traits de l’Évan­gile qui ne s’ac­cor­de­raient guère avec nos habitudes eu­ro­péennes. ( Félix Bovet, Voyage en Terre Sainte, page 402) »

 La pé­che­resse put ainsi s’ap­pro­cher et se tenir derrière lui, à ses pieds, age­nouillée pro­ba­ble­ment. Elle ne pro­nonça pas une pa­role, mais son cœur, plein d’­hu­mi­lia­tion et de dou­leur, se ré­pandit en larmes abon­dantes qui tombèrent sur les pieds de Jé­sus.

Ses che­veux dé­noués pendirent épars en signe de deuil, et elle s’en servit pour es­suyer les pieds de Jésus, qu’elle baisa avec vé­né­ra­tion. Elle l’­ho­no­ra en ré­pan­dant sur sa tête le par­fum  qu’elle acheta ; mais n’o­sant éle­ver ses mains ni son re­gard jus­qu’à la tête de Jé­sus, elle se contenta d’oindre ses pieds.

« L’a­mour lui en­seigne à faire ce qui pa­raî­trait inepte à qui­conque n’aime pas, ce quenul n’exi­ge­rait d’un es­clave ; et l’a­mour le lui en­seigne sans ins­truc­tion. » (Bengel)

Le pha­ri­sien, dans sa froide di­gnité, ne com­prit rien à cette scène, ni à ce qui en fit la pro­fonde si­gni­fi­ca­tion mo­rale. Il en conclut que ce rabbi, qui se lais­sa ap­pro­cher et toucher par une telle femme, igno­ra ce qu’elle fut et, par consé­quent, ne pu­t être un prophète. Moins aveu­glé par le sen­ti­ment de sa propre jus­tice, moins étran­ger aux saintes dou­leurs de la re­pen­tance, sa conclu­sion au­rait été tout autre, et il se se­rait dit sans doute : Cet homme est le Sau­veur, puisque, en re­ce­vant ainsi une âme pé­ni­tente, il re­pré­sente sur la terre la mi­sé­ri­corde de Dieu même.

Mais loin de là, le blâme qu’il pro­nonça ta­ci­te­ment sur Jé­sus re­tomba lour­de­ment sur la femme qui pleura à ses pieds. Ce ne fut pas sans une in­ten­tion mar­quée que Jé­sus com­mença l’ap­pli­ca­tion de la pa­ra­bole par ces mots : « Je suis entré dans ta maison. » Par là, il  fit au pha­ri­sien un hon­neur que ce­lui-ci ne lui rendit. À trois égards, il manqua à ces bien­veillantes et res­pec­tueuses at­ten­tions avec les­quelles, dans les temps an­ciens, on re­ce­vait dans sa mai­son un hôte qu’on te­nait à ho­no­rer.

D’a­bord, on lui faisait pré­sen­ter par un es­clave de l’eau pour se la­ver et se ra­fraî­chir les pieds :  « Permettez que l’on vous apporte un peu d’eau, vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre. » (Gn 18, 4) La cha­leur du cli­mat et l’u­sage de ne por­ter que des san­dales ren­daient ce ser­vice bien­fai­sant et né­ces­saire. Le pha­ri­sien le négligea.

Mais la pé­ni­tente, au lieu d’eau, offrit ses larmes. En­suite, on re­ce­vait son hôte en lui sou­hai­tant par un baiser la bien­ve­nue. Le mot grec si­gni­fie amitié, affection ; et tels sont les sen­ti­ments qu’on lui té­moi­gnait en l’ac­cueillant ainsi. Les pre­miers chré­tiens conservèrent l’u­sage des Is­raé­lites : « Saluez-vous les uns les autres par un baiser de paix. Toutes les Églises du Christ vous saluent. » (Rm 16, 16)

Si­mon ne donna pas à Jé­sus cette marque d’af­fec­tion. Mais la pé­che­resse, avec au­tant d’­hu­mi­lité que d’a­mour, lui baisa les pieds. En­fin, en Orient, où la cha­leur et les vents brû­lants des­sèchent la peau et les che­veux, on éprou­vait le be­soin de les oindre d’une huile par­fu­mée  : « Tu dresses devant moi une table, En face de mes adversaires; Tu oins d’huile ma tête, Et ma coupe déborde. » (Ps 23, 5)

C’est une nou­velle as­su­rance de son sa­lut que Jé­sus donna à la pé­che­resse, par cette pa­role qui fut le com­men­taire lu­mi­neux de tout le ré­cit et qui au­rait dû mettre fin à toutes les contro­verses sur ce su­jet : « Ta foi t’a sauvée. »

Par ces der­niers mots : « Va en paix », Jé­sus congé­dia la femme, afin de la sous­traire aux ob­ser­va­tions bles­santes des convives ; mais il la congé­dia avec le plus grand des biens dans son cœur, la paix de Dieu : « Jésus lui dit : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix. » (Lc 8, 48)

Diacre Michel Houyoux

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Pour les hommes, c’est impossible  : cliquez ici pour lire l’article →  Celui à qui l’on pardonne beaucoup montre beaucoup d’amour

Vidéo  Abbé Pierre Derochescliquez ici → https://youtu.be/_sH4bvrjW_U

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Mardi de la Vingt-quatrième semaine du Temps Ordinaire -Année Paire

Posté par diaconos le 17 septembre 2024

Le jeune homme de Naïm (Lc 7,11-17) | Au Large Biblique

Jeune homme lève-toi

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme.

Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne pleure pas. » Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »

Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère.     La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. »

Et cette parole sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région. (Lc 7, 11-17)

Le serviteur du centenier de Capharnaüm 

Après qu’il eut achevé tous ses discours devant le peuple qui l’écoutait, il entra dans Capharnaüm : il y a quelque chose de solennel dans cette expression ; elle signifie que l’enseignement de Jésus-Christ avait été complet, qu’il n’y manquait rien et que tout le peuple l’avait bien entendu. D’après Matthieu, qui, comme toujours, abrège, supprime les détails secondaires et va droit au fait principal ; le centenier de Capharnaüm se présenta personnellement à Jésus et lui adressa sa prière. D’après Luc, il fit tout cela par l’intermédiaire d’anciens des Juifs, qui s’acquittèrent de leur mission avec une grande bienveillance.

Et ensuite il envoya à Jésus des amis pour lui dire qu’il ne se sentit pas digne de le recevoir sous son toit. Le récit de Matthieu, plus simple, se bornant à l’essentiel, devait se graver plus facilement dans le souvenir et rester tel quel dans la tradition apostolique. Mais cela ne signifie point que la narration plus circonstanciée de Luc ne soit pas historique. Elle est, au contraire, bien en harmonie avec la profonde humilité que fait paraître le centenier dans l’un et l’autre récit.

Quant au malade qu’il s’agissait de guérir, il est désigné dans Matthieu par un mot qui signifie à la fois un enfant et un serviteur, dans Luc par le terme d’esclave. Ces anciens des Juifs étaient les magistrats urbains.  Ce terme désignait, à Jérusalem, les membres du sanhédrin. La tendre et active charité que portait à son pauvre esclave cet officier romain converti au Dieu vivant ; son cœur était rempli d’une profonde humilité.

Luc, nous fait connaître de plus son amour pour la nation au sein de laquelle il avait trouvé le vrai Dieu et sa grande générosité, qui l’avait porté à bâtir à ses frais la synagogue de Capharnaüm ; cependant, de tous ces beaux fruits de la grâce de Dieu en lui, Jésus ne relève et n’admire qu’un seul : la foi, source de tous les autres. Cette seconde démarche n’est pas en contradiction avec la première, par laquelle le centenier sollicitait Jésus de venir chez lui.

Elle marque seulement, dit M. Godet : un progrès dans le sentiment d’humilité et de foi qui lui avait dicté celle-ci. Le scrupule qu’éprouve le centenier provenait peut-être de l’idée que Jésus, comme Juif, contracterait une souillure en entrant dans une maison païenne. Mais il lui était aussi inspiré par le sentiment profond de son péché. Le premier évangile, d’après lequel le centenier est présent auprès de Jésus, renferme cette précieuse parole : «Va et qu’il te soit fait selon que tu as cru». À sa remarque pleine de tristesse qu’il n’a pas trouvé en Israël la foi du centenier, , Jésus ajouta un sérieux avertissement adressé à ce peuple. Jésus accomplit cette guérison par sa seule parole et à distance.  

Le serviteur du centenier de Capharnaüm 

Il rencontra une foule qui sortait de la ville pour accompagner un mort, fils unique d’une veuve.

Jésus console et rend la vie

Ému de compassion, Jésus dit à la mère : «Ne pleure pas !» Il toucha le linceul et commanda au mort de se lever. Celui-ci obéit et Jésus le rendit à sa mère.

Effet produit

Les témoins de ce miracle, saisis de crainte, célébraient l’avènement d’un grand prophète. La nouvelle se répandit dans tout le pays Tout un cortège nombreux qui, au moment d’entrer dans la ville, rencontra un autre cortège, qui en sortait. C’est la vie qui vient au-devant de la mort Voici (grec et voici, hébraïsme) marque ce qu’il y avait de surprenant dans la rencontre inopinée de ces deux cortèges.

Que de douleurs décrites en quelques mots ! Ce mort qu’on portait dehors (chez les Juifs, les lieux de sépulture ôtaient toujours hors des villes) était un jeune homme (verset 14), fils unique de sa mère, qui était veuveAinsi cette femme accompagnait au tombeau ce qu’il lui restait de plus cher, son dernier appui sur la terre. Il n’en fallait pas tant pour émouvoir la tendre compassion de Jésus. Preuve que cette veuve était considérée et aimée dans sa ville.

Diacre Michel Houyoux

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Vingt-cinquième dimanche du Temps Ordinaire-Année Paire b

Posté par diaconos le 16 septembre 2024

BD et mots cachés - Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le ...

De l’Évangile de Jésus Christ selon Marc

En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache, car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »

Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit :« Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »

Jésus enseigne ses disciples

Jésus, après avoir quitté Césarée de Philippe, traversa la Galilée, en cherchant à demeurer inconnu pour pouvoir instruire ses disciples au sujet de sa mort prochaine et de sa résurrection.Eux ne comprirent pas et n’osèrent le questionner. Lequel  fut le plus grand ?  À Capharnaüm, Jésus leur demanda le sujet de leur discussion en chemin. Ils se turent, confus. Jésus leur déclara avec solennité que celui qui veut être le premier sera le dernier, le serviteur de tous. Il entoura de ses bras un petit enfant et dit :  «Celui qui reçoit un de ces petits le reçoit et reçoit Dieu »

Jésus déclara :  «Il vaudrait mieux être jeté dans la mer avec une meule au cou que de scandaliser un de ces petits qui croient en moi.»  La main, le pied, l’œil doivent être sacrifiés, s’ils sont pour nous une occasion de chute, de peur que nous ne tombions dans la géhenne où le ver ne meurt pas, où le feu ne s’éteint pas. Toute personne sera salée de feu, comme tout sacrifice doit être salé de sel. Le sel est bon pourvu qu’il ne perde pas sa saveur ; ayons du sel en nous-mêmes et demeurons ez en paix entre nous. Étant partis de là, ils traversèrent la Galilée ; et il ne voulut pas que personne le sût.

Jésus enseignait ses disciples, et il leur dit :  «Le Fils de l’homme sera livré entre les mains des hommes; ils le feront mourir, et, trois jours après qu’il aura été mis à mort, il ressuscitera. » (Mc 9, 31)  Mais eux ne comprirent pas cette parole et ils craignirent de l’interroger. Sans comprendre cette prédiction, ils y pressentirent quelque chose de douloureux ;  Matthieu dit qu’ils en furent fort attristés ; et ce fut pourquoi ils craignirent de l’interroger. Dans l’évangile selon Matthieu, ce furent les disciples qui posèrent à Jésus la question : «  Qui est le plus grand ? »  Luc raconta qu’une discussion avait eu lieu entre eux et que Jésus, le sachant, plaça un enfant au milieu d’eux.

Selon Marc, il s’informa d’abord du sujet de leur entretien et Marc fit observer que les disciples se turent, parce qu’ils furent confus en sa présence d’avoir agité une question qui trahissait leur ambition. S’étant assis, il appela les douze et leur dit : «Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous.»  Il y eut quelque chose de solennel dans la manière dont Jésus se prépara à parler.

 Jésus n’eut pas dit : que celui qui veut être le premier soit le dernier et le serviteur de tous, mais : il le sera ; il ne donna pas un conseil sur la manière d’atteindre la véritable grandeur.Il montra l’abaissement qui est la conséquence inévitable de l’orgueil, selon ce principe éternel du royaume de Dieu : «Quiconque s’élève sera abaissé ». Il ne prédit pas un jugement à venir, mais il énonça un fait actuel : l’orgueil est un abaissement, l’humilité est une grandeur. 

«Quiconque recevra l’un de ces petits enfants en mon nom, me reçoit ; et quiconque me reçoit, ce n’est pas moi qu’il reçoit, mais Celui qui m’a envoyé.».(Mc 9, 37) Jésus, en déclarant que celui qui le reçoit, reçoit Dieu lui-même, exprima une pensée qui se retrouve souvent dans l’évangile de Jean, par exemple dans cette parole : « Moi et le Père sommes un» Dans le passage parallèle de Matthieu  Jésus donna, à l’occasion du petit enfant qu’il présenta comme modèle, une autre instruction non moins importante.

Diacre Michel Houyoux

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