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L’Épiphanie du Seigneur — Année B

Posté par diaconos le 3 janvier 2021

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Nous sommes venus d’Orient adorer le roi

# Dans l’Église arménienne, la fête est une des plus grandes fêtes de l’année car Noël n’est pas fêté le 25 décembre mais, selon l’usage chrétien ancien, le 6 janvier. Cela correspond aussi aux anciennes traditions des premières églises chrétiennes (antérieures à la conversion de l’Empire romain), et même aux traditions familiales de l’époque, selon lesquelles un enfant ne devient le fils de son père que le jour de sa présentation à lui et la reconnaissance du fils par son père, et ce jour-là, on rend aussi grâce à la mère pour cet enfant reconnu par son père et qui se soumet à sa volonté. La nativité fêtée prend alors une signification plus théologique que dans l’Église catholique romaine, puisque c’est aussi traditionnellement la date par laquelle il reçoit du père la révélation de sa mission prophétique : ce qui est fêté est plus la naissance du « Christ sauveur » et la manifestation de Dieu (théophanie), que celle de l’enfant Jésus, même si cette célébration est directement liée à sa naissance. L’église arménienne procède à la bénédiction des eaux comme dans la tradition byzantine.

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De l’Évangile selon saint Matthieu

Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent: «Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui». En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d’inquiétude, et tout Jérusalem avec lui.

Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d’Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent: «À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : ‘Et toi, Bethléem en Judée, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée; car de toi sortira un chef, qui sera le berger d’Israël mon peuple’».

Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant: «Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, avertissez-moi pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui».
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Sur ces paroles du roi, ils partirent. Et voilà que l’étoile qu’ils avaient vue se lever les précédait; elle vint s’arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils éprouvèrent une très grande joie.
En entrant dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents: de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. (Mt 2, 1-12)

Auteur  +PÈRE MARIE LANDRY C+MPS

Adoration des mages

«En entrant dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui» Seigneur, je viens te prier, t’ouvrir mon cœur, te recevoir. Les mages étaient des chercheurs infatigables de la vérité, fais que moi aussi je puisse chercher ton visage caché là où je ne m’y attends pas.
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Le prophète Isaïe nous encourage  : « Lève-toi, et resplendis! Car ta lumière paraît, et la gloire de Yahvé s’est levée sur toi » (Is 60,1). Cette lumière qu’avait vue le prophète est l’étoile qu’ont vue les Rois Mages en Orient, avec beaucoup d’autres. Les Mages découvrent sa signification.

wLes autres la contemplent comme quelque chose qui leur parait admirable, mais qui ne les affecte pas. Et, ainsi ils ne réagissent pas. Les Mages se rendent compte que par elle, Dieu leur envoie un message important qui vaut la peine de passer par les désagréments de laisser de côté de choses sûres et de s’aventurer dans un voyage incertain : l’espérance de trouver le Roi les amène à suivre cette étoile qu’avaient annoncée les prophètes et que le peuple d’Israël avait attendu depuis des siècles.

wIls arrivent à Jérusalem, la capitale des juifs. Ils pensent que là on saura leur indiquer le lieu précis où est né son Roi. Effectivement, on leur dira : « A Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète » (Mt 2, 5). La nouvelle de l’arrivée des Mages et leur question se propagea par tout Jérusalem en peu de temps: Jérusalem était alors une petite ville, et la présence des Mages avec leur suite a dû être remarqué par tous les habitants, le roi Hérode fut pris d’inquiétude, et tout Jérusalem avec lui (Mt 2, 3).

Jésus-Christ croise la vie de beaucoup de personnes, qui ne s’intéressent pas à lui. Un petit effort aurait changé leurs vies, ils auraient rencontré le Roi de la joie et de la paix. Cela requiert de la bonne volonté de le chercher, de bouger, de demander sans nous décourager, comme les Mages, de sortir de notre apathie, de notre routine, d’apprécier l’immense chance de trouver le Christ.
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Si on ne le trouve pas, on n’a rien trouvé dans la vie, car Lui seul est le Sauveur: trouver Jésus c’est trouver le Chemin qui nous amène à connaître la Vérité qui nous donne la Vie. Et, sans Lui, rien de rien ne vaut la peine. Seigneur, les mages t’ont cherché et t’ont trouvé. Ils ne sont pas restés enfermés dans leur science, pensant pouvoir expliquer le monde avec leur seule intelligence.
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Ils ont mis leur connaissance au service d’une vérité qu’ils savaient plus grande qu’eux, conscients d’être toujours en recherche. Cette humilité leur a permis de te trouver, toi, le Dieu caché. Ouvre mon cœur à ta vérité, à tes goûts, à tes critères, à ta manière de voir les choses. Rends-moi humble pour me convertir chaque jour.
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Contact Père Marie Landry Bivina

Compléments

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →  Épiphanie du Seigneur -Solennité

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Les Saints Innocents, martyrs

◊ Venez tous adorer votre Dieu : cliquez ici pour lire l’article → L’Épiphanie du Seigneur

Christine Pellistrandi : « La lumière de l’Épiphanie »

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Une famille de saints

Posté par diaconos le 2 janvier 2021

Saint Basile le Grand et Saint Grégoire de Nazianze, Docteur de l'Église

# Grégoire de Nazianze, né en 329 en Cappadoce et mort en 390, fut un théologien et un Docteur de l’Église. Il fit partie avec Basile de Césarée et Grégoire de Nysse des « Pères cappadociens ». Il fit ses études à Alexandrie puis à Athènes, où il rencontra Basile de Césarée, qui devint son ami. Revenu à Nazianze, où il fut ordonné prêtre par son père. Ordonné ensuite contre son gré évêque de Sasimes par Basile de Césarée, il ne put s’établir dans cette cité et resta chez son père, devenant ainsi le premier évêque auxiliaire de l’Église.

À la mort de son père, il décida de se retirer pour mener une vie cénobitique. Partisan de la doctrine du concile de Nicée, il chercha à défendre la place de l’Esprit Saint dans la théologie orthodoxe. L’empereur Théodose Ier imposa Grégoire de Nazianze comme évêque de Constantinople. Il présida alors le concile de Constantinople mais démissionna alors que les débats furent loin d’être achevés. Il retourna à Nazianze, où il écrivit de nombreuses lettres et discours en faveur notamment de la thèse qui considèra l’Esprit Saint comme l’une des personnes de la Trinité. Père de l’Église, il fut introduit dans le bréviaire comme Docteur de l’Église par le pape Pie V en 1578. Il est vénéré tant par les catholiques que par les orthodoxes.

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Saint Basile

 Il naquit en 329, sa sœur  Macrine  et ses frères  Pierre, évêque de Sébaste, et Grégoire de Nysse  furent  eux aussi  canonisés. Le jeune Basile reçut de son père  des rudiments  de la doctrine chrétienne et poursuivit ses études à Constantinople, puis  à Athènes. Il entreprit en même temps  des études de rhétorique, en commençant une brillante carrière  qu’il décida très vite d’abandonner  pour suivre sa vraie vocation : une vie  de silence, de solitude et de prière.

Il fit de longs voyages, d’abord au Pont, puis en Égypte, en Palestine et en Syrie, attiré par  la vie des moines  et des ermites. De retour dans le Pont, il  y retrouva  un compagnon d’études  rencontré à Athènes, Grégoire de Nazianze, et avec lequel il fonda une petite communauté monastique, fondée sur les règles que Basile avait élaborées au cours des expériences acquises durant ses voyages

Contre l’arianisme

En ce moment  se consolida à Césarée  une nouvelle doctrine, fondée sur  la prédication d’Arius, déjà condamné comme hérétique par le Concile de Nicée en 325. L’arianisme grâce à l’appui  de l’empereur d’Orient, Valens, commença à se répandre  rapidement  en Syrie et en Palestine. Basile laissa la paix et la sécurité de son ermitage, et rejoignit Césarée ; là  il fut ordonné prêtre, puis évêque, et entreprit  une lutte sans merci  contre la nouvelle hérésie, au point de mériter le titre de Grand.

Sa lutte ne se situa pas seulement  sur la plan doctrinal, mais aussi sur celui de la charité ; aux ariens  qui soutinrent  de ne causer de tord à personne en défendant ce qui leur appartint  en propre, il rétorqua : »Qu’est ce  qui t’appartient  vraiment ? De  qui  as-tu reçu  ce que tu dis  être  tien ? Si chacun se contentait du nécessaire, et  donnait le superflu au prochain, il n’y aurait plus de pauvres »

En outre il fonda, justement aux portes de la ville, une citadelle  de la charité appelée Basiliade, qui compta  des orphelinats, hôpitaux et des hospices. En même temps l’empereur Théodose appuya l’œuvre de Basile, qui vit l’hérésie vaincue avant sa mort en 389,  advenue à peu près à l’âge de 60 ans.

Saint Grégoire de Nazianze :  l’ami d’une vie

Il eut une sœur, Gorgonia, et un frère, Césario, saints. Il fut fils d’un prêtre, et à Athènes, où il étudia, il fit la connaissance de Basile, auquel il fut lié d’une amitié très profonde et avec lequel il partagea l’ermitage en Cappadoce. Mais, il dut abandonner cette paix pour assister les parents déjà âgés.

Le père, le voulut à ses côtés dans le presbyterium à  Nazianze, mais Grégoire, qui s’e laissa convaincre  malgré lui, se repentit du choix qu’il  fit  et chercha  de nouveau refuge auprès de Basile. Cependant Basile  le convainquit  de retourner chez son père et lui servir de conseiller  dans  les moments difficiles du gouvernement de l’Eglise de Nazianze.

Plus tard  Grégoire fut envoyé  par l’empereur Théodose  à Constantinople, avec la charge de combattre  la diffusion de  l’hérésie  arienne. Accueilli à son arrivée par un jet de pierres, Grégoire  s’arrêta hors des murs de Constantinople dans une petite église qu’il dédia à la Résurrection.

Grâce  à son éloquence et à la solidité de  sa doctrine, mais surtout grâce à sa vie exemplaire, Grégoire ramena la cité à l’orthodoxie. Malgré cela, contrarié par une faction qui fut contre lui, il ne devint pas évêque de Constantinople ;il quitta  donc  la ville à laquelle il voua  d’innombrables efforts de sa vie,  à son départ il prononça  un long et émouvant discours  d’adieu.De retour à Nazianze, il se consacra surtout  à l’écriture et laissa un abondant recueil de poèmes de caractère spirituel.

« Tout  est fatigue pour les mortels, tout est moquerie, ombre, apparence. Et que tout soit instable, o Verbe qui nous créés, on le doit à ta sagesse, car nous apprenons  à  tourner notre amour vers ce qui est stable et ferme. » (Grégoire de Nazianze)

Diacre Michel Houyoux

Complément

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →  Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde

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◊ Basile le Grand, Père de l’Église : cliquez ici pour lire l’article → Basile de Césarée : Biographie, Tombe, Citations, Forum

◊ La Croix  – Croire : cliquez ici pour lire l’article →  Grégoire de Nazianze, un théologien sensible

Guillaume Bady : « Grégoire de Nazianze »

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Sainte Marie, Mère de Dieu

Posté par diaconos le 1 janvier 2021

Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né. Quand fut arrivé le huitième jour, l’enfant reçut le nom de Jésus

 Une pause par jour – 1er janvier 2016 | «Notre-Dame des 3 Vallées

# Marie de Nazareth, Sainte Vierge, Sainte Marie, Vierge Marie, « Immaculée Conception », Notre Dame, Mère de Jésus, Mère de Dieu (principalement chez les orthodoxes et catholiques, voir consubstantialité), est une femme juive de Judée, et la mère de Jésus de Nazareth. Marie est une figure importante et proéminente au sein du christianisme (notamment dans les dénominations orthodoxe et catholique) ainsi que dans l’islam.

Comme pour son fils Jésus, l’historicité de Marie est difficilement accessible. Une grande partie des traditions concernant Marie se trouve dans la littérature apocryphe, qui développe souvent les élaborations présentes dans les textes canoniques du Nouveau Testament.
Dans les Églises catholique et orthodoxe, Marie est l’objet d’un culte particulier, supérieur au simple culte rendu aux saints et aux anges, appelé le culte d’hyperdulie. C’est un des points de divergence important avec le protestantisme et les Églises réformées. Pour les catholiques, le Canon 1186 du Code de droit canonique dispose qu’il s’agit de la vénération de la Bienheureuse Marie, toujours Vierge, établie par le Christ comme Mère de tous les hommes.
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De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire.
Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé. Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception. (Lc 2, 16-21)

Présentation de l’enfant Jésus au Temple

 Marie conserva toutes ces choses sans en rien perdre, et elle les médita dans son cœur. Elle comparut ce qui lui fut divinement annoncé, neuf mois auparavant, avec ce qui lui arriva et son cœur fut pénétré de la fidélité de Dieu dans l’accomplissement de sa parole. M. Godet vit que tout ce récit eut pour auteur Marie elle-même.

Les bergers aussi surent qu’il y eut pleine harmonie entre ce qui leur fut dit et ce qu’ils entendirent et virent. L’enfant reçut le nom de Jésus. Ses parents l’amenèrent au temple pour accomplir les prescriptions-de la loi relatives à la purification de la mère et à la consécration du fils premier-né. Ils offrirent le sacrifice des pauvres.

Jésus accueilli par Siméon et par Anne

 Siméon, cet homme juste et pieux, qui attendit le salut et reçut la promesse de voir l’enfant Jésus avant de mourir, vint au temple, conduit par l’Esprit, et reçut l’enfant dans ses bras en bénissant Dieu. Siméon exprima ses sentiments personnels : il put s’en aller en paix, puisqu’il  vit le salut ; puis il célébra ce salut que Dieu  prépara et qui fut la lumière des païens et la gloire d’Israël.

À l’admiration du père et de la mère, Siméon répondit en prophétisant le triage que le Messie opéra, l’opposition qu’il rencontra, la grande douleur qu’il causa à sa mère. Le but de ces dispensations fut la manifestation des pensées cachées. Anne, cette veuve, très avancée en âge et qui passait sa vie dans le temple, survient et loue Dieu en présence de tous.

Marie et Joseph rentrèrent à Nazareth, où l’enfant se développa corporellement et spirituellement sous l’action de la grâce divine. Tout enfant israélite mâle dut être circoncis le huitième jour  : « A l’âge de huit jours, tout mâle parmi vous sera circoncis, selon vos générations, qu’il soit né dans la maison, ou qu’il soit acquis à prix d’argent de tout fils d’étranger, sans appartenir à ta race. » (Gn 17, 12)

Ce fut là le signe distinctif de l’alliance que Dieu traita avec Abraham et qui, comme le baptême, fut le symbole de la purification. Ce fut dans cette cérémonie qu’on donnait son nom au petit enfant : « Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. » (Lc 1, 59)

Jésus, dès son entrée dans la vie, entra dans l’alliance de son peuple ; il fut soumis à la circoncision. Il naquit de femme et naquit sous la loi. Ce fut par là qu’il  commença à réaliser son nom de Jésus, ou Sauveur.

Diacre Michel Houyoux

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◊ Aleteia : cliquez ici pour lire l’article →  Sainte Marie, Mère de Dieu : une maternité portée par tous

◊ Église catholique en France : cliquez ici pour lire l’article →  Marie, Mère de Dieu

Marie Mère de Dieu

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Les Saints Innocents, martyrs

Posté par diaconos le 28 décembre 2020

 Hérode envoya tuer tous les enfants de Bethléem

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# Le massacre des Innocents est un épisode relaté dans l’Évangile selon Matthieu en même temps que la fuite en Égypte : le meurtre de tous les enfants de moins de deux ans dans la région de Bethléem. Ce massacre a été commis sur l’ordre d’Hérode, craignant l’avènement d’un roi des Juifs annoncé par ses propres devins, dans la période de la naissance de Jésus. L’ensemble des Églises les honore comme martyrs au cours du Jour des Saints Innocents ; cet événement est fêté le 28 décembre en Occident et en Orient catholique, et le 29 décembre en Orient orthodoxe. L’historicité de ce récit fut remise en cause.

D’après certains auteurs, il serait calqué sur un passage de l’Ancien Testament où Pharaon ordonna la mort de tous les nouveau-nés israélites mâles, avant que Moïse ne survienne pour le salut du peuple. Cet épisode a une base historique, bien qu’il ne se rapporte pas explicitement à la naissance du Christ. Daniel J. Harrington déclare que l’historicité de l’événement est « une question ouverte qui probablement ne [pourra] jamais être définitivement close ». Paul L. Maier estime, quant à lui, que les biographes récents d’Hérode rejettent la réalité de ce massacre.

De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Après le départ des mages, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. »  Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte, où il resta jusqu’à la mort d’Hérode, pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : D’Égypte, j’ai appelé mon fils.  Alors Hérode, voyant que les mages s’étaient moqués de lui, entra dans une violente fureur.

Il envoya tuer tous les enfants jusqu’à l’âge de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d’après la date qu’il s’était fait préciser par les mages. Alors fut accomplie la parole prononcée par le prophète Jérémie : Un cri s’élève dans Rama, pleurs et longue plainte : c’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, car ils ne sont plus. (Mt 2, 13-18)

Fuite en Égypte

 Des mages arrivèrent à Jérusalem et cherchèrent l’endroit où naquit le roi des Juifs, dont ils virent  l’étoile en Orient. Hérode, troublé, convoqua les sacrificateurs et les scribes et s’informa du lieu de la naissance du Messie. Ils répondirent que, selon les prophéties, il dut naître à Bethléem. Hérode demanda alors aux mages depuis quand l’étoile parut, et les envoya à Bethléem, en les chargeant de le renseigner au sujet du petit enfant.

Conduits par l’étoile, dont la vue les remplit de joie, les mages arrivèrent à Bethléem, trouvèrent le petit enfant et sa mère, et, se prosternant, lui offrirent des présents. Joseph averti par un ange, s’enfuit en Égypte avec Marie et l’enfant Jésus, et y séjourna jusqu’à la mort d’Hérode. Son retour accomplit une parole de l’Écriture. Hérode se voyant trompé, fit tuer les petits enfants de Bethléem

« Quand Israël était un jeune enfant, je l’aimai, et j’appelai mon fils hors d’Égypte » (Os 11, 1) : cette touchante parole de l’Éternel fut remise en mémoire chez Matthieu par ce récit, et il l’appliqua au vrai fils de Dieu.  Il n’ignora pas que cette parole concernait Israël, que Dieu, par amour, appela son Fils , : ne fusse-là qu’une application symbolique, et non l’accomplissement d’une prophétie directe : »out cela arriva afin que s’accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète :   » Tout cela arriva afin que s’accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète » (Mt 1, 22)

Comment Hérode se serait-il fié à la parole de ces étrangers et aurait-il attendu leur retour pour exécuter ses projets ? Ignorant ce qu’il y eut de réel ou d’imaginaire dans la naissance d’un enfant dont on lui parla, ne dut-il pas s’en informer, puis découvrir cet enfant, s’il exista ? Or quel moyen plus sûr pour cela, que de faire des mages ses espions involontaires ? Pouvait-il envoyer à l’aventure, avec eux ou avant eux, ses représentants ?

Ne dut-il pas cacher à eux et à son entourage ses desseins ? Ne fusse pas pour cela qu’il les interrogea secrètement, avec une profonde dissimulation ? Enfin, le crime fut aveugle, et même  Hérode put se tromper dans ses calculs.  Hérode, pour ne pas manquer son but, étendit à deux ans le laps de temps qui d’après le récit des mages put s’écouler depuis l’apparition de l’étoile. On  révoqua en doute ce meurtre des enfants de Bethléem, parce que l’historien Josèphe n’en parla pas.

.Dans le petit bourg de Bethléem et ses environs (quelques maisons isolées), il put, selon le calcul de Winer, se trouver dix ou douze enfants mâles au-dessous de deux ans. Or le meurtre de ces enfants, quelque horrible qu’il fut, se perd dans le nombre des crimes d’Hérode qui, après avoir sacrifié à sa haine soupçonneuse sa femme et deux de ses fils, en fit périr un troisième, Antipater, peu avant de mourir ; qui fit conduire au supplice des conjurés avec toute leur famille, qui atteignit de sa dernière maladie, possédé de fureur contre le peuple de Jérusalem parce qu’il alla se réjouir de sa mort, ordonna de rassembler dans le cirque de Jéricho tous les principaux de la ville et de les y faire périr dès qu’il aurait expiré, ainsi, disait-il : « qu’il y ait au moins des larmes répandues après ma mort.— Josèphe, Antiquités Juives, XVII, 6, 5″ 

Le terme de deux ans fixé par Hérode supposa que les mages lui avaient dit que l’étoile leur était apparue depuis plus d’un an déjà.  Si cette apparition avait coïncidé avec la naissance de Jésus, un intervalle de plus d’une année se serait écoulé entre cette naissance et la visite des mages, mais cela n’est pas probable car  Jésus naquit depuis peu quand arrivèrent les mages, Luc nous dit que le domicile habituel de Joseph et Marie fut Nazareth et qu’ils ne furent à Bethléem qu’en passant. Hérode mourut avant la Pâque de 750 et Jésus naquit né dans l’année qui précéda sa mort.

Le massacre de Bethléem exécuté quelques semaines après la naissance de Jésus, fut l’un des tout derniers actes du règne d’Hérode. Il faut donc admettre que l’étoile apparut aux mages un an ou deux avant l’événement qu’elle dut leur signaler, de manière à leur permettre d’arriver de leur lointain pays en Judée vers le temps de son accomplissement.

Le texte de l’Ancien Testament Jérémie 31.15 au lieu de gémissements, dit amertume et ajoute lamentations avant pleurs. Les meilleurs manuscrits du Nouveau Testament omettent le mot lamentations.

Encore ici la formule : Alors fut accompli n’indique point une prophétie directe, mais l’application de la pensée de Jérémie au tragique événement de Bethléem. Le prophète, pour donner une émouvante expression aux douleurs de son peuple emmené en captivité à Babylone, rappela que la voix de ses gémissements retentit vers le septentrion jusqu’à Rama, ville de la tribu de Benjamin  sur les montagnes d’Éphraïm.

Par un symbolisme plein de poésie et de vérité, il personnifie toutes les mères israélites dans la mère de la tribu, toutes leurs douleurs dans ses douleurs, mais ce fut pour les consoler en ajoutant « Ainsi a dit l’Éternel : Retiens ta voix de pleurer et tes yeux de verser des larmes, car ton travail aura son salaire et on reviendra du pays de l’ennemi  » (J 31, 13). Telle futst la belle pensée que Matthieu rappela en faisant à son tour de Rachel le type des mères bethléhémites qui pleurèrent leurs enfants égorgés par le tyran. Ces enfants furent réellement ceux de Rachel, mère de toute la tribu de Benjamin et morte à Bethléem où elle fut enterrée :  Genèse 35.16-19 Aucune prophétie ne s’accomplit, hélas ! Plus rigoureusement que la voix de nos douleurs qui retentit de siècle en siècle.

Diacre Michel Houyoux

Complément

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Épiphanie du Seigneur -Solennité

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◊ Christine Ponsard : cliquez ici pour lire l’article → Qui sont les saints Innocents d’aujourd’hui ?

◊ Cybercuré : cliquez ici pour lire l’article →  Les Saints Innocents

Régis Burnet : « Le Roi Hérode »

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