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Mercredi de la deuxième Semaine de Carême

Posté par diaconos le 3 mars 2021

Ils le condamneront à mort

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# D’après les Évangiles synoptiques, Jésus aurait été crucifié le jour de la Pâque, un vendredi 14 nissan, la veille de la Fête du premier jour des pains sans levain. Dans l’Évangile de Jean, Jésus fut crucifié la veille de la Pâque, un vendredi 13 nissan. Jésus-Christ ayant affirmé qu’il serait « trois jours et trois nuits dans le sein de la terre » (Mt 12, 39-40) et sachant qu’il est donné comme déjà ressuscité le matin du premier jour de la semaine (Mt 28:1), soit le dimanche, on pourrait en déduire que la résurrection avait eu lieu la veille, soit le septième jour de la semaine, à la même heure que celle de sa mort (72 heures après), après la neuvième heure du jour (Mt 27:46).
Du vendredi soir au dimanche matin, il ne s’écoula que moins de deux jours. Les Évangiles synoptiques situent la mort de Jésus (Jn 19, 42) le jour de la préparation de la Pâque juive, le 14 nissan. À partir des éléments du Nouveau Testament, associés à la connaissance d’évènements historiques et astronomiques, les historiens datent généralement l’évènement supposé de la Passion du Christ entre 28 et 33, fin mars ou début avril.
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De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus, montant à Jérusalem, prit à part les Douze disciples et, en chemin, il leur dit : « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort et le livreront aux nations païennes pour qu’elles se moquent de lui, le flagellent et le crucifient ; le troisième jour, il ressuscitera. »

Alors la mère des fils de Zébédée s’approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, et elle se prosterna pour lui faire une  demande. Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. »

Jésus répondit : «Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? »  Ils lui dirent : «Nous le pouvons. » Il leur dit : «Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père.»

Les dix autres, qui entendirent, s’indignèrent contre les deux frères. Jésus les appela et dit : «Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »  (Mt 20, 17-28)

Troisième prédiction des souffrances du Christ

Jésus montant à Jérusalem prit à part les douze et leur fit une prédiction détaillée des événements qui eurent lieu à Jérusalem : sa condamnation par les autorités juives, maltraité et crucifié par les païens, et il ressuscitera le troisième jour.  La mère de Jacques et de Jean se prosterna devant Jésus et lui demanda que ses fils occupèrent les deux premières places dans son royaume.

Jésus parla aux fils de Zébédée de ses souffrances; il leur prédit  qu’ils boiront réellement sa coupe, mais qu’il appartient à Dieu seul d’accorder les premières places dans son royaume. Les prétentions des deux frères provoquèrent l’indignation des dix autres disciples. Jésus les appela à lui et les mit en garde contre l’esprit de domination, qui est celui des princes et des grands de ce monde.

Parmi les disciples, celui qui voudra être grand devra se faire le serviteur de tous, suivant l’exemple du fils de ’homme, qui est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour plusieurs.  Pour la troisième fois Jésus prédit à ses disciples ses souffrances  : « Dès lors Jésus commença à faire connaître à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, qu’il fût mis à mort, et qu’il ressuscitât le troisième jour. » (Mt 16, 21)

 Plus le moment solennel approcha, plus il devint explicite dans les détails de cette prédiction : les auteurs de ses souffrances, sa condamnation à la mort, la double trahison dont il fut l’objet, les tortures, la croix, tout fut devant ses yeux, et dès lors sa passion  commença moralement  : « Ils le livreront aux nations païennes, qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera.  » (Mc 10, 33b-34)

Mais il vit un soleil glorieux se lever sur ces ténèbres ; le troisième jour il ressuscitera. Mathieu, Marc et Luc consignèrent avec un parfait accord ces mémorables communications de Jésus. Immédiatement après la prédiction précédente ce qui prouva combien peu les disciples en comprirent la signification réelle : « Mais ils ne comprirent rien à cela; c’était pour eux un langage caché, des paroles dont ils ne saisissaient pas le sens. » (Lc 18, 34)

La mère de Jacques et de Jean fut Salomé, sœur de Marie, mère de Jésus, elle fit partie de ce petit cercle de femmes qui suivirent Jésus de la Galilée, et qui l’assistèrent financièrement  : « Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources. » (Lc 8, 3)

L’attitude que cette mère prit devant Jésus de lui poser une question importante : Salomé demanda pour ses deux fils les deux premières places d’honneur dans le royaume des cieux ; elle désira qu’ils devinrent ses deux premiers ministres. Ses fils partagèrent cette ambition de leur mère, car ce furent eux-mêmes qui adressèrent à Jésus cette demande.

Ils prouvèrent ainsi qu’ils eurent une idée très élevée de la majesté de Jésus, un ardent amour pour lui, un désir sincère d’être les premiers à le servir. Mais que d’ignorance encore, quelles vues charnelles sur la nature de son règne, que d’orgueil enfin ! Et l’un de ces disciples fut Jean.

Les disciples et leur mère, ne surent pas ce qu’ils demandèrent, car ils ne pensèrent qu’à un avenir glorieux, et Jésus  eut devant lui la coupe de ses souffrances !Furent-ils prêts à la partager avec lui ? La coupe est, dans les langues orientales, l’image des destinées assignées à un homme, en particulier des souffrances qu’il aura à endurer : « Je publierai ces choses à jamais; Je chanterai en l’honneur du Dieu de Jacob » !Ps 74, 9)

Les deux disciples, auxquels Jésus s’adressa directement et qui prirent la parole au lieu de la laisser à leur mère, comprirent que le chemin suivi par Jésus traversa de rudes souffrances ; mais ils ne reculèrent pas devant ces souffrances après avoir aspiré à la gloire. Mais, ils n’écoutèrent que leur sincérité et leur courage, sans songer à leur faiblesse.

Toutefois Jésus ne les contredit pas ; avec indulgence pour le présent et ne regardant qu’à l’avenir, il leur annonça qu’ils boiront sa coupe. Par la suite, Jean entra dans la cour du souverain sacrificateur et suivit Jésus jusqu’au pied de la croix, tandis que Jacques fut le premier martyr d’entre les apôtres.

« Quiconque voudra être le premier parmi vous, sera votre esclave » (Mt 20, 27) : Jésus n’approuva pas plus l’indignation des autres disciples que l’ambition de Jacques et de Jean. Il les appela tous auprès de lui pour leur donner une leçon d’humilité. Il marqua le contraste entre les serviteurs de son royaume et les princes et les grands des royaumes de ce monde.

Le fils de l’homme qui fonda ce royaume, donna lui-même l’exemple de l’esprit qui dut y régner. Bien éloigné des dispositions qu’il combattit dans le cœur de ses disciples, et répudiant l’autorité des grands de ce monde, il ne voulut pas être servi. Sa vie entière fut consacrée au service de ses frères. Son dévouement alla jusqu’au sacrifice de sa vie.

Diacre Michel Houyoux

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◊ Père Gilbert Adam : cliquez ici pour lire l’article → Mercredi de la 2e semaine de Carême

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   Paroisse Charles-de-Foucauld Saumur (France)

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Mardi de la deuxième Semaine de Carême

Posté par diaconos le 2 mars 2021

Ils disent et ne font pas

Ils disent et ne font pas – St-Jacques St-Christophe de la Villette

# Les pharisiens constituent un groupe religieux et politique de Juifs fervents apparu avec les sadducéens et les esséniens en Palestine lors de la période hasmonéenne vers le milieu du IIe siècle av. J.-C., en réponse à l’hellénisation voulue par les autorités d’alors. Initiateur de la Torah orale, préfigurant le rabbinisme, ce courant s’inscrit dans le judaïsme du Second Temple, dont il influence l’évolution. S’éteignant vers la fin du Ier siècle, il nous est connu au travers de différentes sources dont les études renouvelées depuis la fin du XXe siècle ont souligné la difficulté d’en cerner la complexité.

C’est dans la littérature néotestamentaire que se trouvent les plus anciennes attestations du terme « pharisien ». La première, datée des environs de 56-58, figure dans l’Épître aux Philippiens dont l’auteur est Paul de Tarse. La reconstruction des Pharisiens par l’exégèse juive s’est longtemps appuyée sur des textes d’époques différentes : la Mishna et la Tosephta, le Talmud de Jérusalem, le Talmud de Babylone. Les rabbins favorisèrent le plus souvent le terme de « ‘hakhamîm » pour désigner leurs prédécesseurs.

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De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,  Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples, et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas.
Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ; ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.

Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé.» (Mt 23, 1-12)

Discours contre les scribes et les pharisiens

Jésus adressa un discours aux foules et aux disciples : il voulut prémunir contre l’esprit des principaux du peuple, puis il prit directement à partie ces derniers, dont il démasqua et censura les vices dans une suite d’apostrophes foudroyantes. Matthieu seul  conserva ce discours.

Marc et Luc n’en citèrent que quelques fragments, qu’ils placèrent en d’autres occasions comme la critique moderne prêta à Matthieu le procédé de réunir en discours suivis diverses paroles de Jésus, elle ne manqua de lui attribuer la composition de ce discours.

Mais : il est tout à fait dans la situation qu’à ce moment Jésus exprime toute sa pensée sur ses adversaires. (De Wette). Tout ce discours est d’un seul jet, et si plein de vie et d’unité qu’on ne saurait douter qu’il n’ait été prononcé ainsi, bien que peut-être il renferme quelques éléments empruntés à d’autres discours de Jésus. (Meyer)

La chaire de Moïse désigne l’activité et l’autorité que Moïse exerça comme législateur et conducteur du peuple  : « Le lendemain, Moïse s’assit pour juger le peuple, et le peuple se tint devant lui depuis le matin jusqu’au soir. » (Ex 18, 13).  Ils s’assirent dans cette chaire comme successeurs du grand serviteur de Dieu. Les rabbins employèrent la même expression pour dire qu’un maître  succéda à un autre dans son enseignement.

Comme les hommes de ce parti manifestèrent une hostilité croissante envers Jésus, comme ils résistèrent à ses avertissements et arrêté le projet de se saisir de lui,  il renonça à tout ménagement à leur égard et rompit ouvertement avec eux. Les scribes, en tout semblables aux pharisiens, prirent la même position.

Leur nom signifie proprement écrivains, et désigne, par extension, des hommes lettrés, des savants en général : « Où est le sage ? où est le scribe ? où est le raisonneur de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? » (1 Co 1, 20)  Ce furent là les sopherim de l’Ancien Testament, c’est-à-dire les hommes des livres.

Dans les évangiles, ils sont appelés scribes, ou légistes, ou docteurs de la loi, parce que le principal objet de leurs études était la loi de Moïse en elle-même et dans ses applications diverses à la vie du peuple. Et comme cette loi était à la fois loi religieuse et loi civile, les scribes étaient en même temps théologiens et jurisconsultes.

Ils sont souvent nommés avec les pharisiens, parce que la plupart d’entre eux appartenaient à cette secte, ou avec les principaux sacrificateurs, dont ils étaient les conseillers dans les applications de la loi et dans les cas de conscience, ou enfin avec les anciens leurs collègues au sanhédrin ou conseil supérieur de la nation : « De même, les grands prêtres se moquaient de lui avec les scribes et les anciens, en disant : il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! » (Mt 27, 41-22a)

Les scribes prirent toujours une part très active dans l’opposition contre Jésus. Ils l’épièrent, ils blâmèrent sa conduite, ils cherchèrent à le surprendre par des questions insidieuses : « L’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve :  Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ?  » (Mt 22, 36-36)

La plupart des interprètes firent des restrictions diverses à cette recommandation de Jésus, attendu que les scribes et les pharisiens purent enseigner des choses fausses que, dans ce cas, les disciples ne devaient ni garder, ni faire. Mais Jésus n’entra pas dans cette distinction ; il supposa qu’ils enseignèrent la loi de Moïse, dans la chaire duquel ils s’assirent.

Lier des fardeaux est une expression figurée qui signifie : rassembler en un corps tous les commandements de la loi, avec les innombrables et minutieuses prescriptions cérémonielles que les pharisiens y avaient ajoutées, pour en exiger l’observation. Ces fardeaux pesants et difficiles à porter, là où ni la grâce ni l’amour n’aida à les porter, les pharisiens les imposèrent à d’autres ; mais, bien loin de s’en charger eux-mêmes, ils ne les remuèrent pas même du doigt.

 Jésus cita ces détails comme des exemples de leur désir vaniteux et hypocrite d’être vus des hommes. Les phylactères, encore en usage chez les Juifs, sont des bandes de parchemin, sur lesquelles sont écrites des paroles de l’Écriture : pendant la prière, on les attacha au bras gauche ou sur le front, en se fondant sur « Maintenant, le cri des fils d’Israël est parvenu jusqu’à moi, et j’ai vu l’oppression que leur font subir les Égyptiens. (Ex 3, 9)

Ils attachèrent aussi a ces objets l’idée superstitieuse d’une amulette ou d’un talisman, car phylactère signifie préservatif. Ils les élargissent, dit Jésus, afin d’être plus sûrs encore d’être vus des hommes. Quant au terme « franges », il désigne une espèce de houppe que les Juifs portaient au bord de leurs manteaux. Dans les festins, les synagogues, les places publiques, partout où ils purent attirer sur eux les regards.

Le titre de père, pris dans un sens moral spirituel, est plus élevé encore que celui de maître et indique une plus grande dépendance à l’égard de celui à qui il est attribué. La raison de cette défense est admirablement exprimée par ce contraste : votre Père sur la terre, votre Père dans les cieux.

Si Dieu seul est le Père de ceux qu’il engendre par son Esprit pour une vie nouvelle, Christ seul est le directeur de ceux qu’il conduit par sa parole et par son exemple dans les voies de cette vie nouvelle. Tous ces titres : maître, père, directeur, ne font, appliqués à des hommes, que dérober à Dieu et à son Christ la gloire qui leur appartient. C’est par là que se fondirent les partis et les sectes.

Diacre Michel Houyoux

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   Mardi 2ème semaine de Carême

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Troisième dimanche du Carême de l’année B

Posté par diaconos le 2 mars 2021

Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai

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Jésus chasse les marchands du Temple

# Le Second Temple de Jérusalem est celui qui fut reconstruit sur les fondations du Premier Temple, connu sous le nom de Temple de Salomon, qui avait été détruit et pillé lors du siège de Jérusalem en 586 av. J.-C. La construction du Second Temple commence après la captivité des Judéens à Babylone, durant l’époque perse sous le gouverneur Zorobabel. Zorobabel a commencé la construction du temple de Jérusalem en -538. Le temple de Zorobabel a été terminé en -417 sous Darius II. puis restauré et agrandi sous Hérode Ier le Grand, à partir de 20 av. J.C..

En raison de l’expansion massive du lieu de culte par Hérode, il est quelquefois appelé Temple d’Hérode. Le Second Temple devient le centre culturel et spirituel du judaïsme et le lieu des sacrifices rituels, les korbanot, jusqu’à sa destruction en l’an 70 par les Romains, au terme de la première guerre judéo-romaine. Selon la tradition juive, les deux temples auraient été détruits à la même date, le 9 Av selon le calendrier hébraïque. Le mur de soutènement de l’esplanade du Temple est toujours debout : le « mur des Lamentations » en est un fragment. Des éléments essentiels décrits dans le premier Temple ne purent être remplacés.

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De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem. Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : «Enlevez cela d’ici.

Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce.» Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit : L’amour de ta maison fera mon tourment.

Des Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ?» Jésus leur répondit : «Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai.»

Les Juifs lui répliquèrent : «Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais !» Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.

Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite. Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en son nom, à la vue des signes qu’il accomplissait.

Jésus, lui, ne se fiait pas à eux,  parce qu’il les connaissait tous  et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ; lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme. (Jn 2, 13-25)

Dieu se donne gratuitement !

Après avoir accompli son premier miracle à Cana en Galilée, Jésus se rendit à Jérusalem et monta au Temple pour prier et pour prêcher la Bonne Nouvelle qu’Il est venu apporter sur terre. Mais quelle ne fut pas sa surprise en voyant le Temple de Dieu, son Temple, rempli de marchands et de trafiquants de toutes sortes !

Dieu, dans la personne de Jésus, vient dans sa propre maison, et qu’y trouve-t-il ? Des gens en prières ? Des lévites en train d’accomplir leur ministère ? Non pas ! Mais bien des marchands, des trafiquants, des gens qui ne semblent se soucier que d’une seule chose : amasser de l’argent pour leur vie sur terre, au lieu de prier pour que le Père les accueille dans sa demeure du Ciel ! Le monde à l’envers, dirions-nous !

Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. » (Jn 2, 15-16)

Une erreur à éviter serait de penser que Jésus, en chassant les vendeurs du Temple, manifeste un violent mépris pour le commerce et les commerçants. L’acte prémédité du Christ (il a fallu qu’il trouve des cordes, qu’il fasse un fouet, ce qui demande du temps) signifie tout autre chose : c’est tout le culte du Temple, toute la religion qui est devenue un commerce, un marchandage, une histoire de «donnant, donnant». Et c’est cela que Jésus conteste violemment.

 Au Temple, on venait pour offrir des sacrifices. Les riches offraient, par exemple, un bœuf, un taureau ; les moins riches offraient un agneau et les pauvres, une paire de colombes. Mais ces offrandes étaient des gestes intéressés : on donnait pour recevoir. On espérait bien que, grâce à cette offrande, on recevrait en retour l’aide de Dieu pour telle ou telle affaire, ou pour obtenir la santé, ou pour toute autre requête.

 Avons-nous dépasser ce stade là  ? Pas si sûr ! En réalité, trop souvent, nous  pensons que nous devons  mériter quelque chose, et que Dieu ne donne rien gratuitement.. Jésus est venu nous révéler une chose essentielle : Dieu donne gratuitement. Il se donne, même, gratuitement, sans aucun mérite de notre part. Nous avons à passer de la religion du «Donnant, donnant» à la religion accueil de la grâce, accueil du don gratuit de Dieu.

 La grande certitude de toute la Bible, c’est que Dieu veut l’homme heureux, et il lui en donne le moyen, un moyen bien simple : il suffit d’écouter la Parole de Dieu inscrite dans la Loi et d’en vivre (Première lecture). Le chemin est balisé, les commandements sont comme des poteaux indicateurs sur le bord de la route, pour alerter notre regard sur un danger éventuel : « Le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard ». (psaume 18)

 C’est dans la relation avec Dieu que la foi se vit car la résurrection,  finalement,  c’est partout où deux ou trois sont réunis au  nom du Christ qu’une fois encore nous découvrons que nous ne pouvons ni contrôler, ni négocier, ni acheter ce qui donne sens à nos vies. Notre foi doit se vivre  dans l’abandon et la confiance totale en Dieu.

Diacre Michel Houyoux

Complément

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici   →   Jésus chasse les marchands du Temple

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◊ Ordre équestre du Saint Sépulcre de Jérusalem : cliquez ici pour lire l’article → Troisième dimanche de carême de l’année B

◊ Diocèse de Blois (France)  : cliquez ici pour lire l’article →3ème dimanche de Carême B

   Homélie TV du Père René-Luc

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Deuxième dimanche du Carême – Année B

Posté par diaconos le 28 février 2021

Nous avons contemplé sa gloire, pleine de grâce et de vérité

La gloire et la croix

# La Transfiguration est un épisode de la vie de Jésus-Christ relaté par le Nouveau Testament. Il s’agit d’un changement d’apparence corporelle de Jésus pendant quelques instants de sa vie terrestre, pour révéler sa nature divine à trois disciples. Cet état physique, considéré comme miraculeux, est rapporté dans les trois Évangiles synoptiques : (Mt 17,1-9, Mc 9,2-9, Lc 9,28-36). C’est, selon le christianisme, la préfiguration de l’état corporel annoncé aux croyants pour leur propre résurrection. Le lieu traditionnel de la Transfiguration est le mont Thabor, près du lac de Tibériade

.Certains exégètes situent l’événement au mont Hermon, puisque les épisodes évangéliques qui l’encadrent se situent dans cette région. Pour les maronites, la Transfiguration a eu lieu dans la région de Bcharré, sur le mont Liban. Pour l’Église catholique, le but immédiat de la Transfiguration était de préparer le cœur des disciples à surmonter le scandale de la croix. Cette transfiguration est aussi une annonce de la « merveilleuse adoption qui fera de tous les croyants des fils de Dieu . L’Église orthodoxe fête elle aussi la Transfiguration. Dans l’Église d’Éthiopie, la fête est appelée Buhe.

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De l’Évangile selon saint Marc

Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. Élie leur apparut avec Moïse, et ils s’entretenaient avec Jésus.
Pierre alors prend la parole et dit à Jésus: «Rabbi, il est heureux que nous soyons ici!. Dressons donc trois tentes: une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie». De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur. Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le». Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire: «ressusciter d’entre les morts».
«Il fut transfiguré devant eux» (Mc 9, 2-10)
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Auteur +PÈRE MARIE LANDRY C+MPS
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Seigneur Jésus, je te confie cette nouvelle journée. Augmente en moi la foi, l’espérance et la charité. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit. Seigneur, que ta lumière brille dans mon cœur tout au long de ce Carême.
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Aujourd’hui nous contemplons la scène «dans laquelle Pierre, Jacques et Jean sont en extase devant la beauté du Rédempteur» (Jean-Paul II) : «Et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants» (Mc 9,2-3). En ce qui nous concerne, nous pouvons entrevoir un message dans ce que Saint Paul assure à son disciple Timothée : « Il a détruit la mort et a fait briller la vie et l’immortalité par l’Évangile» (2Tim 1,10).
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C’est cela même en effet que nous contemplons avec stupeur, comme l’ont fait à l’époque les trois apôtres choisis, en cet épisode propre à l’Évangile du deuxième dimanche de Carême: la Transfiguration.
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Cela nous fait du bien d’accueillir, dans notre exercice de Carême, cet éclat de soleil et de lumière qui se reflète dans le visage et les vêtements de Jésus. Ils forment un merveilleux icône de l’humanité rachetée, puisque la laideur du péché n’y est plus, à sa place il y a la beauté que la divinité transmet à notre chair. Le bonheur de Pierre est celui que nous ressentons quand nous nous laissons envahir par la grâce divine.
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L’Esprit Saint transfigure aussi les sens des apôtres et c’est ainsi qu’ils peuvent voir la gloire divine de Jésus Homme. Les yeux transfigurés pour mieux voir ce qui rayonne, les oreilles transfigurées pour mieux entendre la voix sublime et réelle: celle du Père qui se complait dans son Fils. L’ensemble résulte un peu trop surprenant pour nous, habitués comme nous le sommes au grisâtre de la médiocrité.
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C’est seulement si nous nous laissons toucher par le Seigneur que nos sens seront capables de voir et d’entendre ce qu’il y a de plus beau et joyeux en Dieu et en ceux qui ont été élevés à la sainteté par Celui qui est ressuscité d’entre les morts.
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Jean-Paul II a écrit: «la spiritualité chrétienne, a comme caractéristique le devoir du disciple de se configurer entièrement avec son Maître», ainsi donc —à travers une assiduité que l’on pourrait appeler « amicale »— nous parviendrons au point de « respirer les mêmes sentiments ». Mettons entre les mains de la Vierge Marie l’objectif d’atteindre notre vraie « trans-figuration » dans son Fils Jésus-Christ.
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Seigneur, viens en mon cœur, donne-moi la force et la grâce de t’accompagner tout au long de ce Carême. Que ta lumière et ta voix illuminent mes pas et me guident, comme pour tes apôtres.  Prenons un moment de prière pour confier au Seigneur toutes les personnes qui souffrent.
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Contact  Père Marie Landry Bivina   Écrivez un commentaire…

Compléments

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Deuxième dimanche de Carême — Année B

   Homélie par le père Etienne Vandeputte s.j

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