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Mardi de la quatrième semaine du Carême

Posté par diaconos le 16 mars 2021

Aussitôt l’homme fut guéri

Aussitôt l'homme fut guéri » (Jn 5, 1-16)

# La Guérison à la piscine de Béthesda est un miracle attribué à Jésus-Christ, qui guérit un paralytique à la piscine de Bethesda. Il est cité dans l’Évangile selon Jean. Il se veut créateur de foi, mais aussi le symbole du Christ venu relever l’humanité pécheresse. Ce miracle parle en fait de l’humanité qui demande à l’envoyé de Dieu de rétablir son parcours hors du péché afin de pouvoir vivre en suivant les préceptes de l’Église. Ce paralysé c’est pour le Frère Dominique toute l’humanité qui cherche son rattachement au divin, à la vie apportée par le Christ1. « Lève toi … et marche » correspond à la nouvelle aventure synonyme de fraternité que propose le Messie. C’est la conversion des humains grâce à l’eau.

Saint Jean Chrysostome écrit sur ce miracle qu’il faut savoir se réjouir du bonheur qui arrive à son prochain. Il ne faut pas suivre la voie de la colère et de la jalousie, ni de l’envie envers la prospérité de son frère. Il donne la référence de saint Paul dans sa lettre aux Romains qui dit « Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurent » (Rm 12,15). Sebastiano Ricci représenta la scène dans La Piscine de Bethesda vers 1724. Ce tableau est conservé par la Royal Collection et loué à Osterley Park.

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De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

À l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents.
Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans. Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? »
Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. »
Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pied : « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. »
Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton brancard, et marche !” » Ils l’interrogèrent : « Quel est l’homme qui t’a dit : “Prends ton brancard, et marche” ? »
Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit. Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. »
L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat. » (Jn 5, 1-16)

Guérison par Jésus d’un paralytique

Au mois de décembre, la Pâque était proche. L’Évangile de Jean fut écrit avant la ruine de Jérusalem ; car un réservoir alimenté par une source subsista après cette catastrophe ; et quelques siècles plus tard,au temps d’Eusèbe, elle jaillissait encore. La porte des brebis, mentionnée dans l’Ancien Testament était située au nord-est de Jérusalem, près du temple.

On avait appelé ce lieu Béthesda, c’est-à-dire maison de grâce, ou de miséricorde, sans doute parce qu’on voyait, avec raison, dans cette source une marque de la bonté de Dieu envers tant de malheureux qui venaient y chercher la guérison ou le soulagement de leurs maux.

 le portait ce nom, dit M. Félix Bovet, parce que le petit bétail qui entrait à Jérusalem y arrivait par l’est, car ce fut de ce côté-là que se trouvèrent les immenses pâturages du désert de Juda. De nos jours encore, c’est par la porte de Saint-Étienne qu’entrent à Jérusalem tous les moutons nécessaires à la subsistance de la ville.

On estima que cette porte de Saint-Étienne fut la même que celle qui s’appelait autrefois porte des brebis. Peut-être y avait-il aussi près de cette porte un marché où l’on vendait de ces animaux pour les sacrifices. Cette piscine, fut un vaste bassin où jaillissait une source d’eau entourée de portiques pour abriter les malades qui s’y rassemblaient.

 Il y eut une fête qui tombait entre ces deux époques, c’était celle de Purim, célébrée en mars, en mémoire de la délivrance du peuple juif par le moyen d’Esther. Jean nomma quelques-unes de ces maladies, pour donner une idée de toutes celles qui purent s’y trouver encore. .

Les paralytiques, mentionnés ici, étaient des malades dont les membres étaient desséchés, perclus, atrophiés : «  Un autre jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée. » (lc 6, 6) Tel était l’homme qui fut guérit par Jésus.

Monsieur Félix Bovet fut témoin d’un triste spectacle tout semblable à celui qui se   présenta à  Béthesda. Ce fut à la piscine d’Ibrahim, près de Tibériade : la salle où se trouve la source est entourée de plusieurs portiques, dans lesquels se trouvèrent une foule de gens entassés les uns sur les autres, couchés sur des grabats, ou roulés dans des couvertures, avec de lamentables.  expressions de misère et de souffrance. ces paralytiques couchés dans les cinq portiques du lavoir de Béthesda ! La piscine est en marbre blanc, de forme circulaire, et couverte d’une coupole soutenue par des colonnes. Le bassin est entouré intérieurement d’un gradin où l’on peut s’asseoir. (Félix Bovet, Voyage en Terre Sainte)

Ces malades attendaient le jaillissement de la source, qui était intermittente. Le même phénomène fut observé, récemment encore, par divers voyageurs à une source située au sud-est de Morija, à l’es de Jérusalem, et qui s’appelle la source de la Vierge. Elle est quelquefois complètement desséchée, puis on la voit de nouveau jaillir avec abondance, deux ou trois fois par jour.

Le mouvement de l’eau fut interprété comme  un phénomène dût  à une intervention surnaturelle : « Car un ange descendait de temps en temps dans le réservoir et troublait l’eau ; celui donc qui y entrait le premier après que l’eau avait été troublée guérissait, de quelque maladie qu’il fût atteint. »

Jésus vit ce malade parmi tous les autres, et ressentit pour lui une profonde compassion. Il savait, qu’il y eut longtemps qu’il souffrit, par cette intuition divine avec laquelle il pénétrait toute la vie de ceux qu’il avait devant lui.  La question : « Veux-tu être guéri ? »  parut étrange. Il était bien évident qu’il le voulait !

Paralysé depuis tant d’années, découragé, ayant vu toutes ses espérances déçues, cet homme avait probablement perdu jusqu’à la faculté de vouloir. Le premier but de la question de Jésus fut d’exciter cette volonté paralysée comme le corps du malade, de produire chez lui un mouvement d’espoir et d’énergie.

Le malade sentit la compassion de Jésus et n’hésita pas à lui raconter toute sa misère. D’ailleurs Jésus avait en vue une guérison plus grande que celle du corps ; et pour qu’il pût opérer ce relèvement moral, il lui importa d’obtenir du malade une réponse ferme à cette question : Veux-tu ?

 Il y eut une simplicité touchante dans la réponse de cet homme. Non seulement il fut malade, impuissant, mais abandonné : « Je n’ai personne ! Je viens, toujours le dernier, toujours trop tard !  » Quel découragement ! La parole créatrice de Jésus eut un effet immédiat.

Ces Juifs étaient des membres du sanhédrin qui, sans avoir égard au miracle accompli, ni à la délivrance d’un malheureux, ne songèrent qu’à faire respecter la lettre de la loi ! : «  Ainsi parle l’Éternel : Prenez garde à vos âmes ; Ne portez point de fardeau le jour du sabbat, Et n’en introduisez point par les portes de Jérusalem. » (Jr 17, 21)

Heureux de sa délivrance, cet homme en appela à l’ordre et à l’autorité de Jésus qui l’eut guéri ; cette autorité, il l’opposa sans hésiter, à celle des membres du conseil. La question des chefs du peuple fut habile, et trahit leur peu de sincérité. Ils ne demandèrent pas : « Qui t’a guéri ? » Ils évitèrent avec soin de constater le miracle, qui les gênait. Le malade guéri ne put répondre, parce que Jésus ne s’était pas fait connaître.

Ce fut dans le temple que Jésus trouva cet homme. Il s’y était rendu pour rendre grâces à Dieu. Ce fut là que l’attendit une grâce nouvelle, le sérieux avertissement de Jésus. Le péché, cause de la souffrance, telle fut la loi universelle du monde moral que nous révèle partout l’Écriture, d’accord avec l’expérience :  » Ses disciples lui posèrent cette question: Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? »  (jn 9, 2)

Mais chez cet homme, la maladie fut l’effet de quelque péché particulier, puisque Jésus, après sa délivrance, l’exhorta à ne plus se laisser aller à la vie de désordre qu’il menait autrefois. S’il la recommençait, il pouvait s’attendre à quelque chose de pire. Or par quelque chose de pire que trente-huit ans dans la maladie, Jésus entendait la perdition.

La première déclaration de cet homme, montra qu’il y avait en lui plus que cette préoccupation personnelle : il s’était abrité sous l’autorité de Jésus ; il saisit l’occasion d’affirmer à nouveau, en rappelant sa guérison, l’autorité de celui qui  opéra sa merveilleuse délivrance, en faisant connaître cette fois le nom de son bienfaiteur. Il ne put savoir qu’il en résulterait des inconvénients pour celui-ci.

Jésus, pour se justifier d’avoir fait du bien le jour du sabbat, éleva sa pensée vers Celui qu’il nomma son Père, dans un sens que lui seul put donner à ce nom. Il vit son Père exerçant une action immense et incessante sur tout l’univers et, en particulier, sur ses créatures intelligentes, qu’il voulut amener au salut.

Ce fut là ce que Jésus, par une expression populaire, appela travail de Dieu. Ce travail ne fut pas interrompu par aucun sabbat. Dieu agit non seulement depuis la création du monde d’une manière continue, incessante, mais il agit jusqu’à présent ou jusqu’ici.

Par ce dernier terme Jésus désigna l’instant où eut lieu la guérison qu’on lui reprocha et dans laquelle se manifesta l’action de Dieu. Et, se sentant en communauté parfaite de volonté et d’action avec le Père, Jésus ajouta : « et moi aussi je travaille. » Il travaille, non par simple imitation de Dieu, mais en vertu d’une nécessité morale de sa nature divine. Et en agissant ainsi, il ne viola pas plus le sabbat que Dieu ne le viole, il l’accomplit, non selon la lettre, mais selon l’esprit et dans l’amour qui  porta Dieu à l’instituer.

 Il ne répond pas que la loi de garder le sabbat a été temporelle, et que maintenant elle serait abolie : mais plutôt il nie qu’il ait violé la loi, d’autant que ce qu’il avait fait était une œuvre divine… C’est le point sur lequel Christ s’arrête, que le saint repos qui a été commandé par la loi de Moïse n’est point troublé quand on s’emploie à œuvres de Dieu. Et par cette raison, non seulement il excuse son fait, mais aussi le fait de cet homme qui a chargé son lit. Car c’était une dépendance et comme une partie du miracle, d’autant que ce n’était qu’une approbation d’iceluy. Et puis, si on estime entre les œuvres de Dieu l’action de grâces, et la publication de sa gloire, ce n’était point une profanation du sabbat de rendre témoignage de pieds et de mains de la grâce de Dieu.

— Calvin
Diacre Michel Houyoux

Compléments

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Béthesda : « À la découverte du monde biblique par l’archéologie »

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →  Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs

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◊ Regnum Christi   : cliquez ici pour lire l’article →  Aussitôt l’homme fut guéri

◊ Gloire à Dieu : cliquez ici pour lire l’article →  Aussitôt l’homme fut guéri

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      « Aussitôt l’homme fut guéri » – Lectio Divina

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Cinquième Dimanche de Carême — Année B

Posté par diaconos le 16 mars 2021

   Si le grain tombé en terre ne meurt pas

     Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt...

# La kénose est une notion de théologie chrétienne exprimée par un mot grec, κένωσις, « action de vider, de se dépouiller de toute chose » ; le sens de cette notion dans le christianisme s’éclaire par l’Épître de Paul aux Philippiens (Ph 2,6) Cette notion a suscité de nombreux développements d’une théologie qui insiste beaucoup sur l’abaissement de Dieu. Par amour, Dieu se dépouille de ses autres attributs divins comme la toute-puissance, la gloire, l’impassibilité, la perfection, l’auto-suffisance, la Providence qui gouverne le monde.

La théologie de la kénose aborde le mystère du mal en affirmant que c’est d’abord Dieu qui souffre et non l’homme : « Mais non, Dieu ne permet jamais le mal, il en souffre, il en meurt, il en est d’abord la victime ». La théologie de la kénose est formalisée par les Pères de l’Église, et s’inscrit dans les débats christologiques des premiers conciles. Ainsi, la kénose n’atteint pas la nature divine du Christ, mais seulement son humanité. Pour Paul de Tarse, la théologie de la kénose affirme que l’incarnation du Verbe correspond à un renoncement aux privilèges divins usuels : Dieu n’est qu’Amour et les attributs de Dieu ne sont que les attributs de l’Amour. Pour Moltmann, un Dieu qui n’est que tout-puissant est un être imparfait.

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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, il y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque. Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. » Philippe va le dire à André, et tous deux vont le dire à Jésus.
Alors Jésus leur déclare : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.
Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur.
Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera. Maintenant mon âme est bouleversée. Que vais-je dire ? “Père, sauve-moi de cette heure” ?  Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! Père, glorifie ton nom ! »
Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. » En l’entendant, la foule qui se tenait là disait que c’était un coup de tonnerre.
D’autres disaient : « C’est un ange qui lui a parlé. » Mais Jésus leur répondit : « Ce n’est pas pour moi qu’il y a eu cette voix, mais pour vous. Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors ; et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir.» (Jn 12, 20-33)

Nous voulons voir Jésus

  Nous voudrions voir Jésus. » C’est la demande faite par des grecs au lendemain du dimanche des rameaux. Ces gens sont des sympathisants de la religion juive montés à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Ils ont entendu parler de son entrée triomphale à Jérusalem. Alors ils partent à la recherche des disciples et ils finissent par trouver Philippe. Ils s’approchent de lui et ils lui font part de leur plus cher désir : voir la gloire de celui dont tout le monde chante les louanges. Ils désirent le voir, oui d’accord, mais cette gloire qu’ils sont invités à accueillir c’est celle d’un crucifié… . Ils verront la mort de celui qui est l’auteur de la vie, un homme élevé au-dessus de tous, cloué sur une croix. Ce Jésus élevé de terre connaîtra la gloire puisqu’il attirera tous les hommes à lui.

  »Nous voudrions voir Jésus. » Voilà bien une phrase merveilleuse qui monte de chaque cœur désirant Dieu. Jésus s’adresse à chacun de nous aujourd’hui. Nous aussi, nous voulons voir Jésus. Jésus nous fait comprendre une chose très importante : nous le rencontrerons là où nous ne pensions pas le trouver. Il reste toujours visible mais sous des traits que nous n’avions pas imaginés. Il est dans ce malade que nous allons visiter sur son lit d’hôpital ; il est cet homme licencié sans raison, ce prisonnier avec qui on reste en contact, cette personne victime de la calomnie et de la rumeur. Tout ce que nous faisons pour le plus petit d’entre les siens, c’est à lui que nous le faisons.

 Avec Jésus, les valeurs sont renversées. L’humiliation devient grandeur. L’échec devient le triomphe. L’instrument de torture le plus dégradant de l’époque devient la croix glorieuse. Nous voyons en elle un symbole éclatant de l’amour. Cette croix est présente dans nos églises, mais aussi à la croisée des chemins et au sommet des collines. En la regardant, nous y découvrons la glorification d’un amour qui dépasse tout ce que nous pouvions imaginer.

 Mais « voir » Jésus ne suffit pas. Il attend de nous que nous le suivions et que nous l’imitions. C’est un appel qui revient souvent dans les évangiles : prendre sa croix et suivre Jésus. Le chemin du Christ est une descente à rapide. C’est exactement l’opposé de ce que conseillent les hommes.

 Nous vivons dans un monde qui donne une grande place à l’argent, au pouvoir et à la bonne situation. Mais quand Jésus cherche l’homme, il descend dans l’incarnation et se fait esclave. Il descend parmi les hommes et se fait le dernier. C’est ainsi qu’il nous invite à le suivre jusque dans sa mort pour avoir part à sa résurrection.

 Suivre Jésus c’est aussi souffrir aux côtés de nos frères les hommes, aux côtés de ceux et celles qui vivent dans le désespoir. Il nous invite aussi à rejoindre ceux et celles qui s’engagent dans la lutte contre la misère.

 En résumé, il nous faut retrouver le sens évangélique de « charité » : aimer, être à l’écoute de l’autre, rendre service, partager, être attentif aux plus pauvres.

 Chaque dimanche, nous célébrons l’Eucharistie en communion avec toute l’Église qui a reçu pour mission de nous conduire à Jésus. En nous envoyant pour témoigner de son amour et de l’espérance qu’il met en nous, Jésus nous rappelle qu’il est avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Prions le, ensemble, pour qu’il nous donne force et courage en vue de la mission qu’il nous confie.

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Père Gilbert Adam : cliquez ici pour lire l’article →5e dimanche de Carême, année B
◊ Le site de l’Abbé Pascal   : cliquez ici pour lire l’article → Cinquième dimanche de Carême année B

   Lectio Divina sur le cinquième dimanche de Carême de l’année B

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Quatrième dimanche de Carême -Laetare

Posté par diaconos le 14 mars 2021

L'Evangile au Qotidien :
# Il semble que, dès l’Antiquité chrétienne, le quatrième dimanche de Carême, dit dimanche de Lætare, ait revêtu le caractère particulier d’une pause au milieu du Carême (de même que le dimanche de Gaudete pendant l’Avent). Le nom provient de l’incipit de l’introïtLaetare, « Laetare Jerusalem » (Réjouis-toi, Jérusalem). Autrefois, le Pape, contrairement aux autres dimanches du Carême, venait à cheval à la station qui, ce jour-là, se faisait à Sainte-Croix-de-Jérusalem où l’on vénérait la Croix glorieuse.
Le terme « dimanche de Laetare » est utilisé par la plupart des rites liturgiques latins (comme la tradition du catholicisme et l’anglicanisme), et par certaines confessions protestantes qui prennent leurs origines dans le rite de l’Église européenne. La lætare, en Belgique, est une fête traditionnelle célébrée principalement à Stavelot, en province de Liège, pendant 3 jours (samedi, dimanche et lundi). C’est une tradition multiséculaire remontant à 1502. Tout comme le dimanche Gaudete de l’Avent, l’Église célèbre sa joie et les vêtements liturgiques peuvent exceptionnellement être roses (un mélange de violet et blanc) au lieu de violets ce jour-là.
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De l’Évangile selon saint Jean

Jésus dit à Nicodème : «De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique: ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en Lui échappe au Jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

« Et le Jugement, le voici : quand la lumière est venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. En effet, tout homme qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne lui soient reprochées; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu».
« Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jn 3, 14-21)
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Auteur +PÈRE MARIE LANDRY C+MPS

Dieu tout-puissant, toi qui connais toutes choses, ne regarde pas le péché de ton peuple, mais écoute sa demande de pardon. Sans ta grâce, la vie ne pourra jamais retrouver la route que tu lui as tracée.Seigneur, de nuit Nicodème est venu te trouver pour savoir comment renaître face à son Créateur, comment retrouver le chemin jusqu’à son Père. Toi, tu l’invites à naître de l’eau et de l’Esprit (Jn 3, 5), tu l’invites à s’ouvrir à l’Esprit Saint qui trace le chemin de chacun. Seigneur, je te le demande, accorde-moi d’entendre et de suivre ta voix.

Réjouis-toi, Jérusalem, et rassemblez-vous, vous tous qui l’aimezx

Aujourd’hui la liturgie nous offre à l’avance un parfum de la joie pascale. Les vêtements liturgiques sont roses. C’est le dimanche de « lætare »  qui nous invite à une joie paisible. «Réjouis-toi, Jérusalem, et rassemblez-vous, vous tous qui l’aimez…», crie le chant d’ouverture.

Dieu veut que nous soyons heureux. La psychologie la plus basique nous dit qu’une personne qui n’est pas heureuse finit par être un malade du corps et de l’esprit. Cela dit, notre joie doit être une joie qui a des bonnes bases, elle doit être l’expression de la paix d’une vie qui a un sens. Sinon, la joie dégénèrerait et deviendrait superficielle et stupide.
Sainte Thérèse les distinguait avec justesse entre « sainte joie » et « folle joie ». La dernière étant une joie extérieure qui ne dure que très peu et qui nous laisse un goût amer.
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Ce sont des jours difficiles pour la vie de la foi. Mais ce sont des temps passionnants également. Nous expérimentons, d’une certaine manière, l’exil de Babylone, celui que chante le psaume. Nous pouvons nous aussi vivre une expérience d’exil «nous pleurions, en nous souvenant de Sion» (Ps 136, 1).
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Les difficultés extérieures, et surtout, le péché, peuvent nous amener sur les rivages de Babylone. Mais malgré tout, il y a des raisons pour garder l’espérance, et Dieu continue à nous dire : «Que ma langue s’attache à mon palais, si je cesse de penser à toi» (Ps 136, 6).
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Nous pouvons vivre toujours heureux car Dieu nous aime à la folie, tellement «qu’il a donné son Fils unique» (Jn 3, 16). Bientôt, nous accompagnerons ce Fils unique dans son chemin de mort et résurrection. Nous contemplerons l’amour de Celui qui nous aime jusqu’au point de se donner pour nous tous, pour toi et pour moi. Et nous serons remplis d’amour en voyant « Celui qu’ils ont transpercé » (Jn 19, 37) et grandira en nous une joie que personne ne pourra nous enlever.
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La vraie joie qui remplit notre vie n’est pas le résultat de nos efforts personnels. Saint Paul nous le rappelle : elle ne vient pas de nous, c’est un don de Dieu, nous sommes son œuvre (Col 1, 11). Laissons Dieu nous aimer et aimons-le en retour, et notre joie sera grande tant dans notre vie que lors de la prochaine Pâque. N’oublions pas de nous laisser caresser et transformer par Dieu en faisant une bonne confession avant Pâques.
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Il est donc clair que, réduits à nos seules forces, nous ne pouvons rien faire. Alors, Seigneur, pour vivre dans la lumière, accorde-moi la grâce d’écouter l’Esprit que tu nous communiques par tes paroles, tes exemples et les sacrements et d’obéir à sa demande.Nous ne pouvons rien seul alors levons nos veux lever les yeux vers la croix rédemptrice d’où nous recevrons l’Esprit et sa lumière.
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Compléments

Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Quatrième dimanche de Carême, de Lætare — Année B

    Homélie Quatrième dimanche de Carême -Laetare

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Samedi de la troisième Semaine de Carême

Posté par diaconos le 13 mars 2021

Le publicain était devenu un homme juste, plutôt que l’autre

Audience du Pape : quelle miséricorde chez le pharisien?, le site de  L'Homme Nouveau

Parabole du pharisien et du publicain

# Le Pharisien et le Publicain est une parabole transmise par Jésus-Christ dans l’Évangile selon Luc. Elle aborde les sujets de la justice et de l’humilité. Dans le domaine de l’exégèse biblique, elle fait partie du Sondergut de cet évangile. Pour le docteur de l’ÉgliseJean Chrysostome, dans son homélie n°2 sur la conversion, justice et humilité sont les deux valeurs défendues par Jésus-Christ dans cette parabole. L’archevêque se place en personne critique envers le pharisien et clame : « Misérable sois-tu, toi qui oses porter un jugement sur la terre… As-tu encore besoin de condamner ce publicain… Que de suffisance dans ces paroles !… Pourquoi manifester un tel orgueil ? ». Jean Chrysostome conclut : « Et, pour avoir fait preuve d’humilité, il (le publicain) a été justifié… (et) le publicain s’en allait, le cœur renouvelé d’une justice retrouvée… » .

Le dimanche du Pharisien et du Publicain est une célébration des Églises orthodoxes et Églises catholiques de rite byzantin qui a lieu dix semaines avant Pâques et marque le débute du cycle liturgique pascal du rite orthodoxe La parabole du Pharisien et du Publicain célèbre l’humilité, l’ouverture aux autres et à la Grâce divine ; elle débute la période du petit carême.

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De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : “Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain.
Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.” Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : “Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !”
Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. » (Lc 18, 9-14)

Parabole du pharisien et du publicain

Jésus proposa une parabole à quelques hommes qui s’estimèrent justes et qui méprisèrent les autres : Un pharisien et un péager montèrent au temple pour prier. Le pharisien, se présentant avec assurance, rendit grâces à Dieu, d’abord de tout le mal qu’il ne fit pas, puis de tout le bien qu’il fit.

Jésus mit en présence ces deux hommes dont les dispositions morales furent aux deux pôles extrêmes de la vie religieuse, et leur fit exprimer clairement leurs pensées. En aucune occasion l’homme ne révéla plus distinctement ce qui remplit son cœur que dans la prière.

Le péager montra par son attitude qu’il fut profondément humilié devant Dieu, et pria ainsi : « Ô Dieu ! sois apaisé envers moi qui suis pécheur ! » Sur quoi Jésus déclara que celui-ci fut justifié devant Dieu et non pas celui-là. Car quiconque s’élève sera abaissé.

Cette parabole, particulière à Luc fut sans relation apparente avec l’enseignement renfermé dans celle-ci. Elle fut provoquée par quelque manifestation de propre justice qui attira l’attention de Jésus et de son entourage.

 Le pharisien, voulant se juger, prit  pour mesure, non pas la loi de Dieu, mais le reste des hommes ; et ces hommes, il exagéra leurs vices jusqu’à la calomnie, car ils ne furent pas tous comme il les décrivit. Enfin, son dernier mot exprima un profond mépris pour le péager. Le pharisien fit deux classes d’hommes : dans l’une il jeta tout le genre humain ; l’autre, la meilleure, il l’occupa tout seul. (Bengel)

Jeûner deux fois la semaine (le lundi et le jeudi), et donner la dîme de tous ses revenus, tel fut le devoir de tout Israélite. Le pharisien l’eut rempli, mais il s’en fit un titre de propre justice devant Dieu et de gloire devant les hommes. Il alla au temple pour prier et il ne demanda rien rien. Sa prière consista à énumérer d’abord le mal qu’il ne fit pas, puis le bien qu’il fit ; mais tout cela considéré dans des actes purement extérieurs, dans lesquels ni la conscience ni le cœur ne furent présents.

Tout, dans ce péager, dénota la plus profonde repentance de ses péchés, son attitude aussi bien que ses paroles. Il se tint à distance du sanctuaire ; il n’osa pas même lever ses regards vers le ciel, de peur d’y rencontrer son Juge ; il se frappa la poitrine, en signe de profonde douleur. Quant à sa prière, elle fut une humble confession et une ardente supplication. Elle n’usa pas de beaucoup de paroles, elle fut un cri de l’âme. Le péager, en s’en retournant, emporta dans son cœur la douce assurance du pardon de tous ses péchés, avec la paix de Dieu.

C’est une tournure hébraïque, équivalant à une négation, comme Psaumes 118.8. Il est bon de se confier en l’Éternel plutôt que dans l’homme, plutôt que dans les princes, c’est-à-dire qu’il n’est pas bon de se confier en l’homme, dans les princes.  (Luther)

Diacre Michel Houyoux

Complément

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   Père Michel Marie Zanotti Sorkine : « La parabole du publicain et du phar « 

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