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Lundi de la vingt-huitième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 14 octobre 2024

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Le signe de Jonas

# Jonas fut prophète des trois religions abrahamiques que sont le judaïsme, le christianisme et l’islam. Dans le judaïsme, Jonas, fils d’Amitthaï, fut le cinquième des douze petits prophètes de la Bible. C’est le personnage principal du Livre de Jonas, qui fait partie du Tanakh hébraïque (Ancien Testament chrétien). Dans le Coran, Jonas est mentionné dans six sourates, dont la dixième, qui porte son nom. Jonas est mentionné dans le Deuxième Livre des Rois, comme auteur d’une prophétie selon laquelle Jéroboam II, roi d’Israël, rétablirait les frontières du royaume d’Israël.

Dans le judaïsme, le Livre de Jonas est lu à l’occasion de Yom Kippour, le Jour du Grand Pardon où le fidèle prie l’Éternel afin qu’il lui soit pardonné. Pour les chrétiens, le livre de Jonas a, outre les thèmes du repentir et du pardon, l’intérêt d’enseigner que les révélations prophétiques n’ont pas un caractère inéluctable qui priverait de liberté les hommes et Dieu. Les lectures chrétiennes du livre de Jonas sont fortement influencées par la comparaison entre Jonas et le Christ qui est rapportée dans l’Évangile selon saint Matthieu : «Car, comme Jonas fut dans le ventre du cétacé trois jours et trois nuits, ainsi le Fils de l’homme10 sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre.» (Mt 12,40).

Jonas est un prophète biblique présent dans le Coran sous le nom de Yûnus (arabe : يونس). Il est cité à six reprises. Dans la sourate 21, il est aussi appelé Dū al-Nūn, l’Homme à la baleine. Dans le Coran, Jonas a aussi le statut d’envoyé divin et tient un haut rang spirituel, personne (même Mahomet), ne devant se dire supérieur à lui.  Selon Jérôme, sa tombe est située près du village galiléen de Gath- Aujourd’hui, chrétiens comme certains musulmans viennent en pèlerinage dans ce lieu.

Une tombe à Mossoul, au sein de la Mosquée du prophète Jonas, qui est un Hépher. Benjamin de Tudèle confirme ces propos. Les restes de Jonas auraient été déposés aux côtés des reliques de Jean le Baptiste dans l’église Saint-Jean-Baptiste de Damas, qui est depuis le VIIIe siècle la grande mosquée des Omeyyades. lieu de pèlerinage musulman, a été détruite le 24 juillet 2014 par les  djihadistes de l’État islamique en Irak et au Levant. Elle est reconquise par les forces irakiennes en janvier 2017. On y découvre en mars 2017 dans les décombres les ruines d’un palais assyrien du VIIe siècle av. J.-C.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas. Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme   pour cette génération. Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. (Lc 11, 29-32)

Le signe de Jonas

Les disciples, passant par un champ de blé le jour du sabbat, froissèrent des épis et en mangèrent pour apaiser leur faim. Accusé par les pharisiens d’avoir violé le sabbat, Jésus les justifia par l’exemple de David mangeant, avec sa troupe, les pains de proposition ;par le service des sacrificateurs dans le temple au jour du sabbat ; en citant la Parole de Dieu, qui préfère la miséricorde au sacrifice ; en invoquant sa propre autorité sur le sabbat. Jésus se rendit de là à la synagogue. Il s’y trouvait un homme ayant une main paralysée. Les pharisiens demandèrent à Jésus, afin de pouvoir l’accuser, s’il était permis de guérir le jour du sabbat. Il leur demanda à son tour quel fut celui d’entre eux qui ne retira sa brebis tombée dans une fosse le jour du sabbat

Et il ne serait pas permis de faire du bien à un homme ! Alors il ordonna au malade d’étendre sa main, et il le guérit. Les pharisiens, étant sortis, consultèrent pour le faire mourir. Jésus, connaissant leurs projets, se retira dans la solitude, suivi par la multitude, dont il guérit tous les malades. L’expression est fondée sur la belle image par laquelle l’union de Dieu avec son peuple est représentée comme un mariage. Ainsi quand le peuple devient infidèle, abandonne Dieu, il devient adultère. Le signe de Jonas est connu par le livre de ce prophète.

Irénée, Tertullien et plusieurs des plus notables exégètes modernes, rapprochant cette expression, y virent une allusion à la descente de Christ aux enfers morts, qui serait situé au centre de la terre. Beaucoup d’interprètes s’achoppèrent à cette expression trois jours et trois nuits, parce que Jésus ne resta dans la tombe qu’un jour et deux nuits. De telles évaluations s’expliquent quand on considère que les Hébreux comptent comme un jour toute partie des vingt quatre heures entrant dans l’espace de temps dont il s’agit. On peut aussi y voir la désignation proverbiale d’un court laps de temps.

Le signe de Jonas est la mort et la résurrection de Jésus-Christ, préfigurées par le miracle de Jonas. Jésus ne mentionna pas le séjour de Jonas dans le ventre du grand poisson et dit que le fils de l’homme sera un signe pour sa génération comme Jonas le fut pour les Ninivites , par sa prédication. Celle-ci est restée pour son peuple et pour l’Église tout entière le signe par excellence, le miracle suprême, fondement de la foi et pierre d’achoppement de l’incrédulité. Le nom de Jonas que Jésus prononça évoqua devant lui le souvenir des Ninivites repentants, qui formèrent un frappant contraste avec cette génération sourde à ses appels.

Sur la repentance des hommes de Ninive

Il y a ici plus que Jonas, plus que Salomon. En s’exprimant ainsi, Jésus fit voir qu’il avait clairement conscience de sa dignité surhumaine, car autrement il manquerait de modestie ; et en même temps, il rendit plus accablant le parallèle qu’il établit entre cette génération et les Ninivites ou la reine du Midi.

Diacre Michel Houyoux

Compléments

Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → À cette génération il ne sera donné que le signe de Jonas

Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que cette génération

Liens avec d’autres sites chrétiens

Paroisse Port-Royal : cliquez ici pour lire l’article →Le signe de Jonas – Paroisse Port-Royal

Au large Biblique : cliquez ici pour lire l’article →Le signe de Jonas (Lc 11,27-36)

Vidéo Lectio Divina : cliquez ici → https://youtu.be/hf-Z2pJ4PE4

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Lundi de la vingt-septième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 7 octobre 2024

L'enseignement de Jésus : la parabole du bon Samaritain | Histoire biblique

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, voici qu’un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant :« Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment lis-tu ? » L’autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta force, et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. » Jésus lui dit : « Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. » Mais lui, voulant se justifier   ,dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? »                                                         

Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort.     Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté.  De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté.  Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion. Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, et prit soin de lui. 

 Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant :   “Prends soin de lui ; et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ;  tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.     Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits      Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. » ( Lc 10, 25-37)                       .

La parabole du Samaritain

Après les incidents qui marquèrent son départ de Galilée, Jésus choisit soixante et dix disciples pour une nouvelle mission, qui consistera à aller deux à deux, comme ses précurseurs, là où il compte passer lui-même.

Leur instruction fut donnée par Jésus

  1.  la nécessité de leur mission car  La moisson est grande, il y a peu d’ouvriers ; il faut en demander à Dieu

  2.  les conditions dans lesquelles ils devront la remplir. Ils seront comme des agneaux parmi les loups ; ils devront donc ne pas s’embarrasser de provisions ni s’attarder inutilement.

  3.  la conduite qu’ils devront tenir là où ils seront accueillis. Dans une maison, souhaiter en entrant la paix, qui reposera sur les enfants de paix ; y demeurer jusqu’au départ, mangeant et buvant ce qui s’y trouvera. Dans une ville, manger ce qui leur est offert, guérir les malades, annoncer le royaume de Dieu.

  4. la conduite qu’ils devront tenir là où ils sels seront repoussés. Sortir sur la place de la ville, secouer la poussière qui s’est attachée à eux et déclarer que le royaume de Dieu s’est approché.

Jésus affirma que, au jour du jugement, la condition de Sodome et Gomorrhe fut préférable à celle de cette ville . Il reprocha aux villes impénitentes leur conduite mauvaise : Chorazin et Bethsaïda furent plus coupables et plus à plaindre que Tyr et que Sidon. Capharnaüm, qui fut élevée au ciel, fut abaissée en enfer. Recevoir ou rejeter les disciples, c’est recevoir ou rejeter Jésus et Dieu lui-même.

La  mis­sion des disciples eut pour but de ré­veiller l’at­ten­tion et de pré­pa­rer les voies à la  pré­di­ca­tion de Jésus  dans les lieux où lui-même devra aller.  Jé­sus les en­voie deux à deux : ils purent se com­plé­ter l’un l’autre et se for­ti­fier contre les dan­gers mo­raux et les découragements.

Comme cet en­voi des soixante-dix dis­ciples fut passé sous si­lence par les deux pre­miers évan­gé­listes, la cri­tique né­ga­tive ne manqua pas d’y voir une in­ven­tion de Luc, ou du moins une tra­di­tion sans fon­de­ment his­to­rique. ­D’a­près Matthieu, ce fut au mo­ment d’en­voyer les douze dans leur pre­mière mis­sion que Jé­sus fit en­tendre cette ex­hor­ta­tion. Ne pour­rait-on pas ad­mettre que Jé­sus pro­nonça plus d’une fois cette courte et grave sen­tence ?

Les ins­truc­tions qu’il don­na aux soixante-dix dis­ciples furent pour la plu­part ré­pé­tées éga­le­ment : quelques-unes se re­trouvent, d’a­près Luc lui-même, adres­sées aux douze. Par ce pré­am­bule Jé­sus voulut faire sen­tir à ceux qu’il en­voya l’im­por­tance du mo­ment ac­tuel l’op­por­tu­nité de la mis­sion qu’il leur confia.

Com­ment Jé­sus put-il dé­fendre à ses dis­ciples de rem­plir un simple de­voir de po­li­tesse ou même de bien­veillance ? On  pensa qu’il vou­lut leur in­ter­dire de re­cher­cher la fa­veur des hommes en pre­nant à leur égard une at­ti­tude ob­sé­quieuse.

Saluer quelqu’un en route peut si­gni­fier : se dé­tour­ner de son che­min pour al­ler voir des per­sonnes de connais­sance ; mais il n’est même pas né­ces­saire de re­cou­rir à cette sup­po­si­tion, il suf­fit de se rap­pe­ler com­bien les sa­lu­ta­tions sont cé­ré­mo­nieuses et com­pli­quées en Orient ; or Jé­sus voulut que ses dis­ciples fussent pé­né­trés de l’im­por­tance su­prême de leur mis­sion et s’y consacrèrent ex­clu­si­ve­ment, sans perdre leur temps pour de vaines formes

Ce terme : fils de paix, est un hé­braïsme très ex­pres­sif, qui si­gni­fie être animé d’un es­prit de paix, comme l’en­fant est animé du souffle de sa mère. Mat­thieu rendit la même pen­sée en di­sant : «  Si la mai­son est digne  », digne de la paix que vous lui sou­hai­tez, ca­pable de la re­ce­voir. Le même hé­braïsme se trouve dans ces ex­pres­sions : fils de co­lère (Ép. 2, 3), de per­di­tion, de déso­béis­sance (Ép.5, 6).

Pour Mat­thieu, les dis­ciples durent se consi­dé­rer sim­ple­ment comme des membres de la fa­mille. Pour Luc,  les dis­ciples, après avoir reçu l’hospitalité dans une mai­son, pas­sant dans une autre, leurs hôtes purent in­ter­pré­ter cette conduite comme un signe de mé­con­ten­te­ment, un manque de re­con­nais­sance et d’af­fec­tion ; ils ex­ci­tèrent ainsi des ja­lou­sies. Or, ils durent ap­por­ter la paix.

Diacre Michel Houyoux

Compléments

Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Fête de la miséricorde divine

Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Et qui donc est mon prochain ? (Lc 10, 25-37)

Liens avec d’autres sites chrétiens

Albert Leblond : cliquez ici pour lire l’article →  Et qui est mon prochain ?

Sylvie Corman  : cliquez ici pour lire l’article → Qui est mon prochain ?

Vidéo    Pasteur Marc Pernot : cliquez ici → https://youtu.be/APQmTCdmDXg                              

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Samedi de la vingt-sixième semaine du Temps Ordinaire Année Paire

Posté par diaconos le 5 octobre 2024

Évangile du jour du 01.10.2022 – Centre Romand de l'Apostolat Mondial de  Fatima

# Le Nouveau Testament emploie plusieurs fois le mot apôtre. Il s’applique à plusieurs catégories de personnes bien distinctes : les témoins de la Résurrection de Jésus, envoyés pour annoncer cet événement; un des ministères de l’Église primitive ; deux fois dans les évangiles (Mt 10,2 et Lc 6,13) : le groupe des Douze choisis par Jésus, d’abord pour les envoyer (Mt 10, 5-42), enfin pour être avec lui et pour signifier symboliquement le peuple de la fin des temps (Mt 19, 28).

Paul, qui ne fit pas partie des Douze Apôtres, est surnommé l’Apôtre sans autre précision, ou encore l’apôtre des Gentils .Le mot apôtre désigne un des douze disciples de Jésus-Christ. Il s’applique aussi aux personnes qui enseignent et répandent une religion à la manière des apôtres de Jésus. Par extension, il qualifie aussi les propagateurs d’une doctrine, d’une opinion, d’une cause. Dans le vocabulaire familier, apôtre désigne une personne qui va écouter aveuglément son maître à penser et qui propage activement ses idées.

Le Nouveau Testament témoigne aussi d’un apostolat conçu, dans la première Église, comme l’un des ministères essentiels. Les lettres de Paul parlent de faux apôtres. (2 Co 11, 13) Le premier exemple de texte apostolique est sans doute la lettre apostolique envoyée à l’Église d’Antioche à la suite des discours de Pierre (Ac 15, 7-12) et Jacques (Ac 15, 13-21) sur la décision du concile de Jérusalem sur l’observance des règles traditionnelles du judaïsme, notamment la circoncision (vers l’année 50).

Les textes ne sont pas toujours explicites sur le contenu de ce ministère, dont on peut penser qu’il comportait une dimension missionnaire itinérante : c’est ainsi que la Didachè atteste leur existence en Syrie au début du deuxième siècle. L’apostolat en effet, contrairement à l’épiscopat, ne s’exerce pas sur un territoire circonscrit et précis : il a une dimension universelle. Pierre en effet présida d’abord l’Église d’Antioche avant de présider l’Église de Rome.

La tradition de l’Église, en suivant les textes des Actes des Apôtres, adopte un collège apostolique modifié depuis la défection et la trahison de Judas l’Iscariote. Elle remplace celui-ci par Matthias et surtout par Paul. Le plus souvent, ces deux apôtres additionnels figurent ensemble parmi les Douze au détriment de l’un des onze appelés par Jésus-Christ. En tout cas Paul figure toujours dans le collège apostolique, à la seconde place après Pierre. La Tradition apostolique a été définie par Hippolyte de Rome au début du IIIe siècle.

C’est sur l’existence de ce ministère de l’Église antique que Calvin s’appuiera pour restructurer les ministères des Églises de la Réforme. Après les temps proprement apostoliques marquant la première période de l’histoire du christianisme, le terme apôtre s’applique aux missionnaires qui évangélisèrent un peuple ou un pays, souvent en dehors de leur lieu d’origine, et fondèrent ainsi une chrétienté locale, donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote, Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître. Jésus descendit de la montagne avec eux et s’arrêta sur un terrain plat.

Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. Ils étaient venus l’entendre et se faire guérir de leurs maladies ; ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs retrouvaient la santé. Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous. (Lc 6, 12-19)

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, les 72 disciples que Jésus avait envoyés revinrent tout joyeux, en disant : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. » Jésus leur dit : « Je regardais Satan tomber du ciel comme l’éclair. Voici que je vous ai donné le pouvoir d’écraser serpents et scorpions, et sur toute la puissance de l’Ennemi : absolument rien ne pourra vous nuire.     Toutefois, ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. »

À l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint, et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. » (Lc 10, 17-24) « Tout m’a été remis par mon Père. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. » Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. » (Lc 10, 17-24)

Jésus en ces jours-là passa une nuit en prières sur la montagne. Le jour venu, il assembla autour de lui ses disciples dont il choisit douze, auxquels il donna le titre d’apôtres. Jésus revenu auprès de la foule opéra des guérisons. Jésus avec ses disciples redescendit jusqu’à un plateau de la montagne. Il y trouva une grande multitude, accourue de toute la Palestine. Une puissance divine, sortant de lui, opéra des guérisons.

D’une part, Jésus était parvenu au faite de son activité et de sa puissance divine. D’autre part, la haine de ses adversaires et leurs desseins meurtriers hâtaient la crise qu’il prévoyait déjà comme inévitable. Dans ces graves circonstances, il prit parmi ses disciples les douze apôtres et les établit comme ses témoins et ses ambassadeurs, chargés de continuer après lui son œuvre dans le monde.

Il se prépara à cet acte solennel par la prière dans un lieu écarté. Luc raconta fréquemment que Jésus se retirait dans la solitude pour prier. Luc ajouta seul que Jésus leur donna le titre d’apôtres, envoyés auprès de notre humanité pour continuer son œuvre par la prédication de l’Évangile.

Le nom d Jude, fils de Jacques, est propre à Luc. L’existence d’un apôtre de ce nom fut confirmée par Jean. Les évangélistes rappelèrent que Judas dénonça Jésus pour le faire arrêter. Matthieu, dans sa liste des apôtres, les nomma deux par deux : Pierre et André, Jacques et Jean, etc. Ce groupement répondait à la réalité historique, chaque paire ainsi réunie était liée, soit par des liens de parenté, soit d’une autre manière.

Quel auditoire se trouva là réuni pour entendre le discours de Jésus ! Des gens s’assemblèrent fréquemment autour de lui pour l’entendre, une grande multitude de peuple, accourue de toutes les contrées environnantes, soit pour l’entendre, soit pour être guéris de leurs maladies ; plusieurs de ces malheureux qui étaient en proie à la puissance des ténèbres : et ils étaient guéris. Ceux même qui ne pouvaient pas attirer sur eux l’attention de Jésus, au milieu de cette foule, et ils éprouvaient qu’une puissance divine sortait de lui et les guérissait tous.

Diacre Michel Houyoux

Compléments

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin

◊ Thrueway  : cliquez ici pour lire l’article → Jésus choisit ses disciples

 ◊ Regnum Christi : cliquez ici pour lire l’article → Il passa toute la nuit à prier Dieu ; il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’apôtres

♥ Vidéo  Notre mission → https://youtu.be/a3sJ

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Lundi de la vingt-sixième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 30 septembre 2024

 

L'humilité | Inspirations pour réussir sa vie

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

ce temps-là, une discussion survint entre les disciples pour savoir qui, parmi eux, était le plus grand. Mais Jésus, sachant quelle discussion occupait leur cœur, prit un enfant, le plaça à côté de lui et leur dit : « Celui qui accueille en mon nom cet enfant, il m’accueille, moi. Et celui qui m’accueille accueille celui qui m’a envoyé. En effet, le plus petit d’entre vous tous, c’est celui-là qui est grand. »

Jean, l’un des Douze, dit à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser des démons en ton nom ; nous l’en avons empêché,car il ne marche pas à ta suite avec nous. » Jésus lui répondit :« Ne l’en empêchez pas : qui n’est pas contre vous est pour vous. » (Lc 9 46-50)

Humilité et tolérance

Marc raconta avec plus de détails l’origine de cette discussion, tandis que Matthieu rapporta d’une manière plus complète l’instruction de Jésus dont   elle fut l’occasion. Jésus, d’après Marc, avait remarqué qu’une contestation s’était élevée entre les disciples en chemin, et, arrivés à la maison, il leur en avait demandé le sujet. Ce qui n’empêcha pas que le mot de Luc sachant la pensée de leur cœur, ne conserva toute sa signification. Jésus seul, en effet, pénétrait et appréciait à sa juste valeur morale la pensée d’orgueil qui était, selon les termes de l’original, entrée en eux.

Dans Matthieu, Jésus présenta tout d’abord ce petit enfant comme type d’humilité, ce qui fut certainement sa pesée. Luc l’exprima également.   À et quelques autres ont : contre vous ; pour vous. Cette dernière leçon est la plus probable dans Luc.   Ceux qui ne furent pas contre eux, furent pour eux.  L’intérêt bien entendu de la cause de Jésus les y invita et la charité leur en fit un devoir. Ils ne purent prétendre à une domination absolue sur les âmes comme Jésus a seul le droit de l’exercer.

Vidéo ÉlisenGilmor : cliquez ici https://youtu.be/678MXEeATLA 

 

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