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Mercredi de la seizième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 23 juillet 2024

Le sermon sur la montagne Les paraboles du Seigneur Jésus Les ...

# Les paraboles du Nouveau Testament se trouvent dans les trois évangiles synoptiques. Il s’agit de récits allégoriques faits par Jésus de Nazareth et présentant un enseignement moral et religieux. On en dénombre une cinquantaine. Suivant un procédé ancré dans la tradition juive, ces récits entendent présenter des vérités au travers d’éléments de la vie quotidienne ou d’observation de la nature mais s’éloignent chez Jésus de la forme simplement pédagogique d’interprétation de la Loi par les rabbins pour évoquer le Règne de Dieu et les changements qui s’accomplissent au moment de sa venue. La parabole du semeur est une parabole évangélique racontée dans les trois Évangiles synoptiques: Matthieu XIII, 1-23 ; Marc IV, 1-20 , Luc VIII, 4-15 (ainsi que dans l’Évangile apocryphe selon Thomas. Le semeur, qui représente Jésus, jette les graines dont certaines tombent sur le bord du chemin, sur les roches et dans des buissons d’épines, et la semence est donc perdue; en revanche lorsqu’elles tombent dans de la bonne terre, elles produisent du fruit jusqu’au centuple.

Selon saint Jean Chrysostome, Jésus vint sur terre pour renaitre laboureur, La terre représente les âmes où Jésus lance la semence sans distinguer le pauvre du riche, le savant de l’ignorant ,l’âme ardente de celle qui est paresseuse. Saint Jean Chrysostome répondit à ceux qui s’étonnèrent de ce qu’un semeur jeta ses graines ailleurs que dans de la bonne terre, car cela prouve que les changements sont possibles. Il ne faut pas comparer la semence matérielle, mais la comparer à la Parole divine qui apporte la conversion: si les changements ne sont point arrivés dans toutes les âmes, ce n’est pas la faute du laboureur, mais de ceux qui n’ont pas voulu se changer. Il a accompli avec un soin entier ce qui dépendait de lui.

 Cette parabole illustre la nécessité du changement et de la responsabilité. La parabole ne dit pas que la semence s’est desséchée à cause du trop grand soleil, mais parce qu’elle n’a pas de racine. De même pour la semence tombée dans les buissons d’épines, la faute ne revient pas aux buissons (qui symbolisent la vie mondaine elle a trait des richesses, mais à celui qui les laisse croître. Si on coupe les tiges des buissons, on peut s’en servir utilement et laisser la bonne terre s’installer. C’est ainsi que Jésus ne parla pas des richesses en général, mais de la duperie. des richesses. Et Matthieu d’ajouter:  » N’accusons pas les choses en elles-mêmes, mais l’abus que nous en faisons et la corruption de notre esprit. Il estima que cette parabole marque trois étapes de l’évolution spirituelle, l La bonne terre étant promise à tous, si l’on renonce à l’ esclavage des plaisirs, pour l’exercice de la vertu, seul gage de la liberté. Matthieu termine en citant comme exemple les excès de la goinfrerie.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer. Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur sortit pour semer. Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde. Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! » (Mt 13, 1-9)

La fondation du royaume : Parabole du semeur

Ce jour-là était celui où Jésus avait prononcé des discours et où il fut interrompu par la visite de sa famille. Tel est aussi l’ordre du récit de Marc.  Luc plaça ces faits dans une autre suite, et rapporta la parabole du semeur sans indiquer le temps et le lieu où elle fut prononcée. La maison d’où il sortit fut celle où il était quand ses parents vinrent à lui. Quelle scène et quel culte ! Pour cathédrale, la voûte étincelante d’un ciel d’Orient ; pour auditoire, ces grandes foules, debout, couvrant au loin le rivage ; une barque de pêcheur servit de chaire, le prédicateur fut Jésus !

« La parabole a deux parties, le corps et l’âme : le corps est le récit de l’histoire qu’on a imaginée, et l’âme, le sens moral ou mystique caché sous les paroles ou le récit. » (Littré) Dans le Nouveau Testament le mot de paraboles ne s’applique pas seulement à ces récits allégoriques prolongés qu’employait si souvent Jésus, mais aussi à toute comparaison ou image dessinée à illustrer la pensée. la  différence notable qu’il y a entre la parabole et un autre genre analogue d’enseignement, la fable. Dans celle-ci le récit fictif n’est pas nécessairement emprunté au domaine du possible et du vrai, elle fait penser et parler les animaux, les plantes. Jamais Jésus ne se permit rien de pareil dans ses paraboles.

Tout dans son récit fut tellement naturel et vrai, que souvent on se demande si c’est un fait réel ou une fiction. Ainsi, le semeur, le bon Samaritain, l’enfant prodigue,… Et ces histoires sont, au point de vue de la forme, d’une telle beauté, d’une si grande perfection, qu’on s’arrêterait beaucoup plus à les admirer à cet égard, si les imposantes vérités religieuses qu’elles renferment ne s’emparaient de toute notre attention. Au fond, la parabole du Nouveau Testament est une création de Jésus-Christ. Ni les mythes des anciens, ni la fable qu’on lit au chapitre neuf du livre des Juges, ni les maschals du prophète Ézéchiel n’en purent donner l’idée.

Ceux qui nient la vraisemblance historique d’un long discours composé d’une série de paraboles, et qui attribuent à Matthieu ce recueil de similitudes prononcées par Jésus en divers temps, ne purent voir dans ces paroles d’introduction, comme dans celles qui servent de conclusion au récit, qu’une invention de Matthieu de même, leur mise en scène., ne serait qu’un cadre fictif donné à ce grand tableau. À cette opinion on peut opposer les remarques qui suivent : Matthieu ne prétendit  pas rapporter un discours soutenu, composé de sept paraboles et de l’explication de deux d’entre elles.

Il marqua lui-même, une première interruption provoquée par une question des disciples et la réponse de Jésus ; il en marqua une seconde, par une réflexion sur ce genre d’enseignement, et enfin une troisième, avec changement complet de lieu et de temps alors que Jésus n’avait encore prononcé que deux paraboles, sans doute avec des développements et des applications sérieuses à son grand auditoire. Matthieu, selon sa méthode de grouper les enseignements et les faits homogènes, consigna ces paraboles de moindre étendue que Jésus prononça ailleurs, et auxquelles Luc assigna une autre place dans son récit. Que Jésus fit, au bord de la mer, un discours prolongé dans lequel à plusieurs reprises, sa parole revêtit la forme de la parabole, c’est ce que témoigna le récit de Marc  ; il rapporta quelques-unes de ces paraboles. L’assemblage de ces sept paraboles présente peu d’invraisemblance historique que le sermon sur la montagne, cette prédication en paraboles fut le prolongement de ce dernier.

Le semeur n’eut pas l’intention de jeter aucune partie de sa semence sur un chemin ; mais comme ce chemin longea son champ et qu’il sema abondamment, beaucoup de grains tombèrent le long du chemin. Ces grains n’étant pas recouverts par la terre furent mangés par les oiseaux. Ces endroits rocailleux ne furent pas une partie du champ couverte de pierres, qu’on aurait pu ôter ; mais bien  des contrées montagneuses et arides, des endroits où une légère couche de terre recouvre le roc. Là, la semence peut lever, elle leva même aussitôt, poussa en dehors, précisément parce qu’elle ne pouvait pas enfoncer ses racines dans une terre profonde. Mais aux premières ardeurs du soleil du printemps, elle fut brûlée, desséchée parce qu’elle n’avait pas de racines qui pussent la nourrir des sucs de la terre. 

Pourquoi des épines dans un champ ensemencé ? Si, d’un côté, le champ fut bordé par un chemin, il fut, de l’autre, par une haie vive. Les grains de la semence tombèrent aux abords de la haie, parmi des épines, au moment où elles germèrent encore dans la terre. La semence leva, mais les épines montèrent avec plus de vigueur encore et l’étouffèrent. La plante du blé ne périt pas, elle substitua, mais elle fut trop épuisée pour produire des épis fertiles.  La bonne terre fut une terre rendue fertile par la culture, l’engrais, et le travail régulier Cette productivité, s’élevant jusqu’à cent pour un, était très ordinaire dans les pays de l’Orient.

Diacre Michel Houyoux

Compléments

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →Catéchèse sur la parabole du semeur (Mt 13, 1-23)

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →Celui qui reçoit la Parole de Dieu et la comprend, portera beaucoup de fruits.

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◊ Familles chrétienne : cliquez ici pour lire l’article →Évangile : « Voici que le semeur sortit pour semer

◊ Radio Don Bosco- Fandraisana : cliquez ici pour lire l’article → Mercredi, Seizième Semaine du Temps Ordinaire

Vidéo Père René Luc ; cliquez ici → https://youtu.be/crQYlDxW7MY

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Mardi de la quatorzième semaine de Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 9 juillet 2024

Envoi des douze en mission

Jésus envoie ses disciples en mission

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, voici qu’on présenta à Jésus un possédé qui était sourd-muet. Lorsque le démon eut été expulsé, le sourd-muet se mit à parler. Les foules furent dans l’admiration, et elles disaient :
« Jamais rien de pareil ne s’est vu en Israël ! » Mais les pharisiens disaient : « C’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. »

Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l’Évangile du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger.

Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez   donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. » (Mc 9, 32-38)

Guérison d’un sourd-muet

Jésus étant ressorti du territoire de Tyr, revint vers la mer par la Décapole. On lui amena un sourd-muet, auquel on le pria d’imposer les mains. Jésus l’ayant tiré hors de la foule, toucha ses oreilles et sa langue, et levant les yeux au ciel, il dit en soupirant : «Effata !» L’infirme fut complètement guériJésus défendit à ceux qui furent présents de raconter ce miracle, mais plus il le leur défendit, plus ils le publièrent. Dans un étonnement extrême, ils s’écrièrent : « Il a tout bien fait !» Jésus s’était avancé jusqu’aux limites septentrionales de la Galilée, où commençait le territoire de Tyr.

Maintenant, au lieu de revenir immédiatement sur ses pas, il fit un détour plus au nord, par Sidon, ou, comme d’autres l’entendirent, par le territoire de Sidon, pour revenir vers la mer de Galilée, en franchissant le Liban dans la direction de Damas, puis en traversant la Décapole. Marc ne dit pas pourquoi Jésus choisit cette route. Dans ce long voyage en pays païen, il s’entretint d’une manière suivie avec ses disciples. La Décapole était une vaste contrée, située au-delà du Jourdain au nord-est de la Galilée.

Jésus eut abordé une fois cette contrée ; il avait dû se retirer à la prière des habitants, mais y laissa un témoin de sa puissance : «Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire.» Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui. Il n’y consentit pas, mais il lui dit : «Rentre à la maison, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde.» (Mc 5, 17-19) Jésus prit à part le sourd-muet pour être seul avec le malade, entrer en rapport personnel avec lui et lui laisser une impression d’autant plus profonde de sa guérison ? L’Évangile présente divers faits analogues. À l’ordinaire Jésus guérissait uniquement par la parole. En agissant autrement, quel peut être son but ?

Les uns pensèrent qu’il voulut suppléer à ce qui manqua à la foi du malade ; l’encourager en lui montrant qu’il s’occupait de lui avec intérêt. D’autres supposent qu’il eut en vue les témoins de la guérison et s’accommoda à leurs idées sur l’efficacité de certains moyens, afin de prévenir en eux la superstition qui put s’attacher au miracle. Seulement il faut remarquer avec Olshausen que, même là où Jésus ne guérit pas uniquement par la parole, il n’employa jamais des moyens étrangers à sa personne ; en elle résidait exclusivement la puissance divine qui rendait la santé aux malades et même la vie aux morts.

Il y eut une grande solennité dans l’accomplissement de ce miracle. Jésus, comme il le faisait souvent, leva les yeux au ciel, où son regard chercha auprès de Dieu toute lumière et toute puissance. Il soupira, soit en faisant monter vers Dieu son ardente prière, soit par la douleur qu’il éprouva en prenant sur lui son nos infirmité ; enfin il prononça la parole puissante qui rendit à ce malheureux l’usage de l’ouïe et de la parole : Ephphatha ! (ouvre-toi !)

Diacre Michel Houyoux

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À la rencontre du Seigneur cliquez ici pour lire l’article → Fiche-La guérison d’un sourd-muet (Mt 7, 31-37)

Catholique.org.: cliquez ici pour lire l’article → Guérison d’un sourd-muet – Les méditations

Vidéo   Pasteur Parc Pernot : cliquez ici → https://youtu.be/QsBb0-lh4jY

 

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Treizième dimanche du Temps Ordinaire – Année paire

Posté par diaconos le 24 juin 2024

Tableau La Résurrection de la fille de Jaïre - Ilya Repine - Reproductions

Jésus ramène à la vie la fille de Jaîre

# De nombreuses guérisons sont relatées dans le Nouveau Testament. Elles se rapportent pour la plupart aux soins apportés par Jésus à nos âmes pour les purifier de nos pêchés. La Guérison du fils d’un officier amène quelques éclaircissements supplémentaires à ce concept. La traduction de la Bible de Jérusalem parle de fonctionnaire royal. Avant la crucifixion de Jésus qui intervint alors que Ponce Pilate fut préfet de Judée, il n’y eut de roi ni en Galilée, ni en Judée, ni dans les territoires environnants.

C’est seulement après le renvoi de Ponce Pilate (fin 36 – début 37) que Caligula sortit Agrippa Ier de prison et le nomma roi de Batanée. Les territoires confiés à Agrippa furent frontaliers de la Galilée et se trouvèrent de l’autre côté du Jourdain. Les fils d’Hérode le Grand (Hérode Archélaos, Hérode Antipas et Philippe le Tétrarque) n’obtinrent jamais le titre de roi. L’homélie 28 de Grégoire le Grand fut consacrée à ce miracle. Le Pape compara cette guérison à celle effectuée chez le centurion (Mt 8, 6-7). L’orateur ponctua son discours en précisant que là Jésus ne se déplaça pas. Grégoire le Grand cita le psaume 116, verset 6 : « le Seigneur garde les petits-enfants. » L’humilité doit être de mise à tout moment.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Marc

En ce temps-là, Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer. Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds et le supplie instamment : « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. » Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait.

Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans, elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré, cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement. Elle se disait : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait :

« Qui a touché mes vêtements ? » Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes : “Qui m’a touché ?” » Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela. Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Jésus lui dit alors : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. » Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de synagogue, pour lui dire : « Ta fille vient de mourir. À quoi bon déranger encore le Maître ? »

Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. » Il ne laissa personne l’accompagner, sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques. Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l’agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui étaient avec lui ; puis il pénètre là où reposait l’enfant.

Il saisit la main de l’enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher , elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d’une grande stupeur. Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger. ((Mc 5, 21-43)

Jésus guérit le fils de l’officier royal

Jean raconta le retour de Jésus en Galilée et il motiva ce retour en rappelant un proverbe que Jésus avait cité et qui apparut comme une raison contre ce retour en Galilée. Puis il rapporta, comme une conséquence de ce dicton, que Jésus fut bien reçu des Galiléens. Qu’est ce que la patrie de Jésus mentionnée dans ce proverbe ? Plusieurs répondirent : La Galilée. Jésus s’y rendit, parce qu’il sut qu’il n’y obtint pas de succès, mais il chercha soit la lutte (Weiss), soit la retraite (Luthardt, Holtzmann, Schlatter).

Meyer pensa que Jésus, sachant qu’en sa qualité de prophète il ne serait pas dès l’abord honoré dans la Galilée, sa patrie, avait commencé par chercher cet honneur au dehors, à Jérusalem, en Judée. Son calcul ne le trompa pas il fut ensuite bien reçu des Galiléens, parce qu’ils avaient vu ses miracles a Jérusalem. Cette explication, très admissible fut adoptée, avec quelques modifications, par Astié, Reuss, monsieur Godet. D’autres, depuis Origène jusqu’à Baur, Ebrard et Keil, crurent que, dans la pensée de Jean, la patrie de Jésus fut la Judée, où il était né, et que, n’y ayant pas été honoré, il retournait en Galilée.

C’est même sur ce fait qu’un grand nombre d’interprètes se fondirent pour proposer une quatrième explication. Ils entendirent par la Galilée, où Jésus retourna, cette province dans son ensemble à l’exclusion de Nazareth, ou Jésus ne voulut pas aller. Bien que Jésus fût vulgairement appelé Galiléen, nulle part le Nouveau Testament ne lui donne cette province pour patrie, mais constamment Nazareth. Nathanaël répliqua : «De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? Philippe répondit : «Viens, et vois.» (Jn 19, 19)

Jean expliqua l’accueil que reçut Jésus des Galiléens en rappelant qu’ils furent témoins de toutes les choses qu’il fit à Jérusalem pendant la fête, à laquelle ils avaient eux-mêmes assisté. Ils furent frappés de l’autorité qu’il déploya en purifiant le temple, aussi bien que des miracles qu’il opéra. «Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en son nom, à la vue des signes qu’il accomplissait.» (Jn 2, 23)

Ce furent la des manifestations extérieures qui purent préparer les âmes à la foi, mais qui furent insuffisantes pour la créer en elles. Jésus, encouragé par ce bon accueil, voulut poursuivre son voyage en Galilée, jusqu’à Cana, où son séjour précédent pouvait avoir préparé les esprits à recevoir sa parole. C’est ce que l’évangéliste veut faire sentir en rappelant que c’est là qu’il changea l’eau en vin. (Jn 2, 1) Un officier royal peut désigner tout fonctionnaire, civil ou militaire. Il s’agit ici d’un serviteur d’Hérode Antipas, qui régnait sur la Galilée et auquel on donnait le titre de roi bien qu’il ne portât officiellement que celui de tétrarque.

La confiance de cet homme, qui pourtant ne fut pas encore disciple de Jésus, s’explique, soit par ce miracle de Cana, dont il fut informé, soit par la connaissance qu’il avait eue, lui aussi, de tout ce que Jésus fit à Jérusalem. Mais cette confiance s’explique mieux encore par l’angoisse de son cœur de père. Il pria Jésus de descendre parce que Cana était situé dans la montagne. Tous recherchèrent des miracles, et Jésus voulut qu’ils crussent en lui par sa parole, qui mit la vérité en contact immédiat avec leur âme. Il ne nia pas la valeur de ses miracles pour préparer la foi ; il y fit appel lui-même.

Le père ne se laissa pas rebuter par ce qu’il y eut de sévère dans les paroles de Jésus ; mais, dans son angoisse, il insista, avec émotion et le supplia instamment: «Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive» (Mc 5, 23) Aussi Jésus répondit à sa confiance en lui accordant plus qu’il ne demanda. Sans aller avec lui à l’instant même, il lui annonça la guérison de son fils par cette parole souveraine : «Va, ton, fils vit.» Cette manière d’agir de Jésus constitua une nouvelle épreuve pour la foi naissante de l’officier, puisqu’il dut s’en retourner en n’emportant qu’une parole.

Comme il descendit vers le lac de Tibériade, les serviteurs accoururent pleins de joie au-devant de leur maître, afin de lui apprendre plus tôt la bonne nouvelle. Ils se servirent, pour la lui annoncer, des mêmes termes qu’employa Jésus, et qui signifièrent : Non seulement il n’est pas mort, mais il est guéri. Le père eut la joyeuse certitude de la guérison de son fils, mais il voulut s’assurer si la parole de Jésus à laquelle il avait cru en fut la cause unique ; cette constatation acheva d’affermir sa foi. La septième heure, selon la manière juive de diviser le jour, indique une heure après midi.

Dans ce cas, le père eut le temps de retourner de Cana à Capharnaüm le jour même, la distance étant de six à sept heures de marche et l’angoisse de son cœur devant accélérer sa course. Aussi quand les serviteurs parlèrent de la guérison comme accomplie la veille, ils s’exprimèrent à la manière des Juifs, qui après six heures du soir désignèrent le jour écoulé comme le jour d’hier. Il crut à la parole de Jésus, dont il reconnut la puissance divine, mais il crut en Jésus lui-même, comme Messie et Sauveur. Et toute sa maison, sa famille entière et ses serviteurs, partagèrent sa foi. Le plus grand et plus précieux pour ce père que la guérison de son fils.

 Diacre Michel Houyoux

Complément

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Lundi de la douzième semaine du Temps ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 24 juin 2024

 Je Crois: Mercredi 29 août : "Je veux que, tout de suite, tu me donnes ...

 

La décapitation de Jean -Baptiste

# Marie de Nazareth, Sainte Vierge, Sainte Marie, Vierge Marie, « Immaculée Conception », Notre Dame, Mère de Jésus, Mère de Dieu (principalement chez les orthodoxes et catholiques, voir consubstantialité), est une femme juive de Judée, et la mère de Jésus de Nazareth. Marie est une figure importante et proéminente au sein du christianisme (notamment dans les dénominations orthodoxe et catholique) ainsi que dans l’islam.

Comme pour son fils Jésus, l’historicité de Marie est difficilement accessible. Une grande partie des traditions concernant Marie se trouve dans la littérature apocryphe, qui développe souvent les élaborations présentes dans les textes canoniques du Nouveau Testament. Dans les Églises catholique et orthodoxe, Marie est l’objet d’un culte particulier, supérieur au simple culte rendu aux saints et aux anges, appelé le culte d’hyperdulie. C’est un des points de divergence important avec le protestantisme et les Églises réformées. Pour les catholiques, le Canon 1186 du Code de droit canonique dispose qu’il s’agit de la vénération de la Bienheureuse Marie, toujours Vierge, établie par le Christ comme Mère de tous les hommes.

Jean Baptiste de son nom de naissance Yohanan, est un personnage majeur du christianisme et de l’Islam. Son existence est attestée par un passage de Flavius Josèphe, il fut un prédicateur juif du temps de Jésus de Nazareth. Jean localisa l’activité du Baptiste sur les rives du Jourdain et à Béthanie. Jésus vécut un temps dans son entourage et y recruta ses premiers disciples. Les Évangiles synoptiques synchronisent le début de l’activité de Jésus avec l’emprisonnement de Jean. L’audience de Jean-Baptiste ne cessa de croître, au point de susciter la réaction d’Hérode Antipas, qui, le voyant rassembler ses partisans, craignit qu’il ne suscita une révolution. Le Baptiste fut mis à mort, parce qu’il critiqua le mariage d’Antipas avec Hérodiade.

Dans le christianisme, Jean le Baptiste est le prophète qui annonça la venue de Jésus de Nazareth. Il le baptisa sur les bords du Jourdain, laissant certains de ses disciples se joindre à lui. Précurseur du Messie, il est présenté dans les synoptiques comme partageant beaucoup de traits avec le prophète Élie.  L’Église le canonisa et lui a consacré deux fêtes : le 24 juin qui commémore sa naissance, fixée six mois avant Noël, et le 29 août qui célèbre la mémoire de sa mort. La religion mandéenne en fait son prophète principal. Il est considéré par l’islam comme un prophète descendant de Îmran

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. » On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné. À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.

La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui. L’enfant grandissait et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu’au jour où il se fit connaître à Israël. (Lc 1, 57-66.80)

Le double accomplissement des promesses

L’idée première du travail de Luc et les circonstances dans lesquelles il l’entreprit, le fondement historique de son récit, la source à laquelle puisèrent ses devanciers et à laquelle il se proposa de puiser lui-même. La méthode qu’il suivit fut de remonter à l’origine, exposer les faits d’une manière complète et suivie. Le but qu’il eut en vue fut de faire reconnaître à Théophile, à qui il dédia son livre, la certitude de l’Évangile et de la vérité chrétienne dans laquelle il fut instruit. Au moment de la circoncision, le huitième jour, les amis de la famille voulurent donner à l’enfant le nom de son père, mais la mère s’y opposa, déclarant qu’il sera appelé Jean. Zacharie consulté par signes indiqua le nom de Jean. À l’instant sa langue se délia, et il bénit Dieu. L’impression produite par cet événement fut profonde dans tout le pays. On se demanda : «Que sera donc ce petit enfant?»

Parlant sous l’inspiration de l’Esprit, Zacharie s’éleva à la contemplation des destinées de la théocratie et rendit grâces pour l’avènement du salut messianique. Il bénit Dieu de ce qu’il visita et racheta son peuple et lui donna dans l’enfant de Marie un puissant Sauveur, accomplissant ainsi les promesses de son alliance et opérant la délivrance de son peuple, qui le servit. Donnant cours alors à ses sentiments de père, Zacharie salua en son enfant le Précurseur, qui apprendra au peuple que le salut consistera dans le pardon des péchés ; puis il revint au Sauveur : il le célébra comme le soleil levant, qui fait resplendir sa lumière sur ceux qui sont assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort, afin de les conduire dans le chemin de la paix. L’enfant grandit de corps et d’esprit ; il resta dans la retraite jusqu’au moment d’entrer dans son ministère.

La circoncision eut lieu le huitième jour, on donna son nom au petit enfant. Les parents et voisins se disposèrent à donner au petit enfant le nom de son père. Mais la mère s’y opposa, car elle sut par son mari qu’il dut porter le nom de Jean. Quelques Pères de l’Église virent dans l’action d’Élisabeth une inspiration du Saint-Esprit, attendu que Zacharie, qui fut muet, ne put pas lui dire le nom du petit enfant. Comme s’il ne fut pas évident que Zacharie sut communiquer à sa femme tous les détails de l’apparition de l’ange et lui indiquer le nom de l’enfant de la même manière qu’il le fit dans un instant !

Les tablettes des anciens furent souvent des plaques en bois enduites de cire sur lesquelles on écrivit avec un style ou sorte de poinçon. Zacharie écrivit : «Jean est son nom». Il parla, voilà le fait extraordinaire noté par Luc. Et aussitôt le pieux Israélite donna essor aux sentiments dont il fut rempli, par un chant de louange et d’action de grâce. L’étonnement d’abord éprouvé fit place à la crainte. On fit de ces paroles, le sujet des entretiens, on les conserva pieusement dans son cœur, et on se demanda : «Que sera ce petit enfant ?» Cette attente fut légitime, car la puissance protectrice de l’Esprit de Dieu, dont il fut déjà rempli, fut avec lui.

Diacre Michel Houyoux

Compléments

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Saint Jean-Baptiste

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Idées-Caté : cliquez ici pour lire l’article →La naissance de Jean Baptiste

◊ Regnum Christi : cliquez ici pour lire l’article → Naissance de Jean-Baptiste

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