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Lundi de la douzième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 24 juin 2024

Je Crois: Mercredi 29 août : "Je veux que, tout de suite, tu me donnes ...

Je veux que, tout de suite, tu me donnes la tête de Jean- Baptiste sur un plat 

# Marie de Nazareth, Sainte Vierge, Sainte Marie, Vierge Marie, « Immaculée Conception », Notre Dame, Mère de Jésus, Mère de Dieu (principalement chez les orthodoxes et catholiques, voir consubstantialité), est une femme juive de Judée, et la mère de Jésus de Nazareth. Marie est une figure importante et proéminente au sein du christianisme (notamment dans les dénominations orthodoxe et catholique) ainsi que dans l’islam.  Comme pour son fils Jésus, l’historicité de Marie est difficilement accessible. Une grande partie des traditions concernant Marie se trouve dans la littérature apocryphe, qui développe souvent les élaborations présentes dans les textes canoniques du Nouveau Testament.

 Dans les Églises catholique et orthodoxe, Marie est l’objet d’un culte particulier, supérieur au simple culte rendu aux saints et aux anges, appelé le culte d’hyperdulie. C’est un des points de divergence important avec le protestantisme et les Églises réformées. Pour les catholiques, le Canon 1186 du Code de droit canonique dispose qu’il s’agit de la vénération de la Bienheureuse Marie, toujours Vierge, établie par le Christ comme Mère de tous les hommes. Jean Baptiste de son nom de naissance Yohanan, est un personnage majeur du christianisme et de l’Islam. Son existence est attestée par un passage de Flavius Josèphe, il fut un prédicateur juif du temps de Jésus de Nazareth. Jean localisa l’activité du Baptiste sur les rives du Jourdain et à Béthanie. Jésus vécut un temps dans son entourage et y recruta ses premiers disciples.

Les Évangiles synoptiques synchronisent le début de l’activité de Jésus avec l’emprisonnement de Jean. L’audience de Jean-Baptiste ne cessa de croître, au point de susciter la réaction d’Hérode Antipas, qui, le voyant rassembler ses partisans, craignit qu’il ne suscita une révolution. Le Baptiste fut mis à mort, parce qu’il critiqua le mariage d’Antipas avec Hérodiade. Dans le christianisme, Jean le Baptiste est le prophète qui annonça la venue de Jésus de Nazareth. Il le baptisa sur les bords du Jourdain, laissant certains de ses disciples se joindre à lui. Précurseur du Messie, il est présenté dans les synoptiques comme partageant beaucoup de traits avec le prophète Élie.  L’Église le canonisa et lui a consacré deux fêtes : le 24 juin qui commémore sa naissance, fixée six mois avant Noël, et le 29 août qui célèbre la mémoire de sa mort. La religion mandéenne en fait son prophète principal. Il est considéré par l’islam comme un prophète descendant de Îmran

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. » On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné. À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.

La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui. L’enfant grandissait et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu’au jour où il se fit connaître à Israël. (Lc 1, 57-66.80)

Le double accomplissement des promesses

L’idée première du travail de Luc et les circonstances dans lesquelles il l’entreprit, le fondement historique de son récit, la source à laquelle puisèrent ses devanciers et à laquelle il se proposa de puiser lui-même. La méthode qu’il suivit fut de remonter à l’origine, exposer les faits d’une manière complète et suivie.

Le but qu’il eut en vue fut de faire reconnaître à Théophile, à qui il dédia son livre, la certitude de l’Évangile et de la vérité chrétienne dans laquelle il fut instruit. Au moment de la circoncision, le huitième jour, les amis de la famille voulurent donner à l’enfant le nom de son père, mais la mère s’y opposa, déclarant qu’il sera appelé Jean. Zacharie consulté par signes indiqua le nom de Jean. À l’instant sa langue se délia, et il bénit Dieu. L’impression produite par cet événement fut profonde dans tout le pays. On se demanda : «Que sera donc ce petit enfant?»

Parlant sous l’inspiration de l’Esprit, Zacharie s’éleva à la contemplation des destinées de la théocratie et rendit grâces pour l’avènement du salut messianique. Il bénit Dieu de ce qu’il visita et racheta son peuple et lui donna dans l’enfant de Marie un puissant Sauveur, accomplissant ainsi les promesses de son alliance et opérant la délivrance de son peuple, qui le servit. Donnant cours alors à ses sentiments de père, Zacharie salua en son enfant le Précurseur, qui apprendra au peuple que le salut consistera dans le pardon des péchés ; puis il revint au Sauveur : il le célébra comme le soleil levant, qui fait resplendir sa lumière sur ceux qui sont assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort, afin de les conduire dans le chemin de la paix. L’enfant grandit de corps et d’esprit ; il resta dans la retraite jusqu’au moment d’entrer dans son ministère.

La circoncision eut lieu le huitième jour, on donna son nom au petit enfant. Les parents et voisins se disposèrent à donner au petit enfant le nom de son père. Mais la mère s’y opposa, car elle sut par son mari qu’il dut porter le nom de Jean. Quelques Pères de l’Église virent dans l’action d’Élisabeth une inspiration du Saint-Esprit, attendu que Zacharie, qui fut muet, ne put pas lui dire le nom du petit enfant. Comme s’il ne fut pas évident que Zacharie sut communiquer à sa femme tous les détails de l’apparition de l’ange et lui indiquer le nom de l’enfant de la même manière qu’il le fit dans un instant !

Les tablettes des anciens furent souvent des plaques en bois enduites de cire sur lesquelles on écrivit avec un style ou sorte de poinçon. Zacharie écrivit : «Jean est son nom». Il parla, voilà le fait extraordinaire noté par Luc. Et aussitôt le pieux Israélite donna essor aux sentiments dont il fut rempli, par un chant de louange et d’action de grâce. L’étonnement d’abord éprouvé fit place à la crainte. On fit de ces paroles, le sujet des entretiens, on les conserva pieusement dans son cœur, et on se demanda : «Que sera ce petit enfant ?» Cette attente fut légitime, car la puissance protectrice de l’Esprit de Dieu, dont il fut déjà rempli, fut avec lui.

Diacre Michel Houyoux

Compléments

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Vidéo Père Miche Marie Zanotti Sorkine https://youtu.be/C-p1nmnEurY

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Onzième dimanche du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 10 juin 2024

Por Que Jesus Falava Por Parábolas - EDUCA

 Jésus prêche en paraboles

# Les paraboles du Nouveau Testament se trouvent dans les trois évangiles synoptiques. Il s’agit de récits allégoriques faits par Jésus de Nazareth et présentant un enseignement moral et religieux. On en dénombre une cinquantaine. Suivant un procédé ancré dans la tradition juive, ces récits entendent présenter des vérités au travers d’éléments de la vie quotidienne ou d’observation de la nature mais s’éloignent chez Jésus de la forme simplement pédagogique d’interprétation de la Loi par les rabbins pour évoquer le Règne de Dieu et les changements qui s’accomplissent au moment de sa venue.

La parabole du semeur est une parabole évangélique racontée dans les trois Évangiles synoptiques: Matthieu XIII, 1-23 ; Marc IV, 1-20 , Luc VIII, 4-15 (ainsi que dans l’Évangile apocryphe selon Thomas. Le semeur, qui représente Jésus, jette les graines dont certaines tombent sur le bord du chemin, sur les roches et dans des buissons d’épines, et la semence est donc perdue; en revanche lorsqu’elles tombent dans de la bonne terre, elles produisent du fruit jusqu’au centuple.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Marc

En ce temps-là, parlant à la foule, Jésus disait : « Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence : nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi. Et dès que le blé est mûr, il y met la faucille, puisque le temps de la moisson est arrivé. »  Il disait encore : « À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole pouvons-nous le représenter ? Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences. Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. » Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre. Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier. (Mc 4, 26-34)

Jésus prêche enparaboles

Ce livre contient : la bonne nouvelle de Jésus-Christ, qui en est l’objet. Matthieu ouvrit le sien par un titre analogue ; mais, conformément à son but, qui fut d’annoncer aux Juifs la messianité de Jésus-Christ, il l’appela fils de David, fils d’Abraham. Marc donna à son livre une destination plus universelle, nommé Jésus : Fils de Dieu, lui attribuant ainsi dès l’abord sa dignité divine. Tischendorf omit ces mots Fils de Dieu, d’après Codex Sinaiticus Irénée, Origène ; mais comme ils se lurent dans tous les autres manuscrits et toutes les versions anciennes, il faut les conserver. Plusieurs interprètes modernes, à la suite de Bengel, firent des mots : «Commencement de l’Évangile de Jésus-Christ Fils de Dieu, le titre de tout le livre.

L’Église primitive considéra le ministère de Jean-Baptiste comme le point de départ de l’œuvre de notre rédemption : «Depuis le commencement, lors du baptême donné par Jean, jusqu’au jour où il fut enlevé d’auprès de nous. Il faut donc que l’un d’entre eux devienne, avec nous, témoin de sa résurrection» (Ac 1, 22) Jean ne prêcha pas seulement un baptême, il prêcha la loi qui dut réveiller dans les âmes le sentiment du péché et leur faire désirer ce baptême, qui fut pour elles un baptême de repentance, mot qui désigne non seulement la douleur et l’humiliation du péché, mais le changement de dispositions morales qui en résulta : «Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche» (Mt 3, 2)

Ce baptême de repentance eut pour résultat la rémission ou le pardon des péchés. Non que Jean lui-même procurât aux personnes qu’il baptisa le pardon de leurs péchés, mais il annonça la venue très prochaine de Celui qui eut l’autorité de les pardonner et qui baptisa du Saint-Esprit : «Moi, je vous baptise d’eau, pour vous amener à la repentance; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu.» (Mt 3, 11) 

Plus la corruption du siècle est grande, plus il importe que les serviteurs de Dieu donnent l’exemple du renoncement à eux-mêmes. Ils prêchent par leur vie plus encore que par leurs paroles. L’évangile de Mathieu et de Luc rapportèrent avec plus de détails la prédication de Jean-Baptiste ; le récit de Marc, plus abrégé que le leur et s’en rapprochant beaucoup dans les termes qu’il employa, renferme des traits caractéristiques qui lui sont propres. Ainsi ce mot : en me baissant, que décrit si bien l’humble attitude de Jean devant Jésus ; ainsi encore, en annonçant qu’il baptisera de l’Esprit Saint. Cette prophétie de Jean, relative au baptême de l’Esprit Saint qu’administra Jésus, montre qu’il fut initié à la nature spirituelle de son règne ; aucun signe extérieur n’en marqua l’avènement.

Dans le Jourdain ; Jésus vit les cieux se fendre, expression énergique qui peignit la scène ; enfin, dans Marc comme dans Luc, la voix divine s’adressa directement à Jésus : «Tu es mon Fils bien-aimé, en toi je me complais.» Marc raconta en ces quelques lignes l’histoire de la tentation dont Matthieu et Luc donnèrent tous les détails. Ainsi cette expression énergique : l’Esprit le jette dehors au désert ; ainsi encore cette mention des bêtes sauvages, qui donna à toute la scène un caractère unique de solitude, d’abandon et de danger.

Marc, de même que Luc, rapporta que Jésus fut tenté durant tout le temps de son séjour au désert, tandis que Matthieu plaça la tentation au terme des quarante jours. Au cours de ses méditations solitaires Jésus fut assailli de pensées contraires à la volonté divine, de suggestions de Satan, qui se résumèrent et se concentrèrent dans les trois assauts suprêmes que Matthieu et Luc nous ont racontés. Ce temps fut alors accompli, annoncé par les prophètes, espérée et désirée par les croyants de l’ancienne Alliance, le temps du salut : «Mais lorsque vint la plénitude des temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme et soumis à la loi de Moïse» (Ga 4, 4)

Ce fut alors que Jésus commença à fonder sur la terre le royaume de Dieu : «Il disait : Repentez vous, car le royaume des cieux est proche. » (Mt 3, 2) Marc seul conserva ce trait caractéristique, que les deux fils de Zébédée laissèrent leur père dans la barque avec les ouvriers.

Diacre Michel Houyoux

Compléments

Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Catéchèse sur la parabole du semeur (Mt 13, 1-23)

Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Celui qui reçoit la Parole de Dieu et la comprend, portera beaucoup de fruits.

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Prédications (Europe) : cliquez ici pour lire l’article → Lundi de la 11e semaine, année paire – Prédications

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Lundi de la neuvième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 3 juin 2024

Vignerons homicides – Trinitaires

La parabole des vignerons infidèles incite à être fidèle et obéissant aux commandements christiques. Elle menace du châtiment divin quiconque rejettera Jésus. Dans son homélie LXVIII sur saint Matthieu, Jean Chrysostome dit que les serviteurs envoyés furent les prophètes, et le Fils du vigneron, Jésus-Christ. Dieu demande aux humains de porter du fruit telle la vigne de cette parabole ; cela rejoint la parabole du Vrai cep (Jn 15. 1-12).

La pierre d’angle est aussi Jésus-Christ. Lors de l’angélus du dimanche 2 octobre 2011, le pape Benoît XVI commenta que la vigne, le peuple de Dieu, dut travailler pour le bien et que les croyants devraient rester fidèles au Christ afin de porter le fruit souhaité, le fruit de la compassion.

Dans leur commentaire de cette parabole, l’exégète Daniel Marguerat et Emmanuelle Steffelk indiquèrent que le meurtre du fils bien-aimé est une allégorie de la passion du Christ. Ils ajoutèrent à propos du rejet de la pierre angulaire (Luc, 20, 15-19) que la pierre rejetée Jésus devient pierre dangereuse, pierre d’écrasement. On comprend que l’attitude à l’égard de Jésus] décide du sort ultime de la personne et ceux qui méprisent Jésus s’exposent au jugement divin.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Marc

En ce temps-là, Jésus se mit à parler en paraboles aux chefs des prêtres, aux scribes et aux anciens : « Un homme planta une vigne, il l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Le moment venu, il envoya un serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre par eux ce qui lui revenait des fruits de la vigne. Mais les vignerons se saisirent du serviteur, le frappèrent, et le renvoyèrent les mains vides.

De nouveau, il leur envoya un autre serviteur ; et celui-là, ils l’assommèrent et l’humilièrent. Il en envoya encore un autre, et celui-là, ils le tuèrent ; puis beaucoup d’autres serviteurs : ils frappèrent les uns et tuèrent les autres. Il lui restait encore quelqu’un : son fils bien-aimé. Il l’envoya vers eux en dernier, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais ces vignerons-là se dirent entre eux : “Voici l’héritier : allons-y ! tuons-le, et l’héritage va être à nous !”

Ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne. Que fera le maître de la vigne ? Il viendra, fera périr les vignerons, et donnera la vigne à d’autres. N’avez-vous pas lu ce passage de l’Écriture ? « La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! » Les chefs du peuple cherchaient à arrêter Jésus, mais ils eurent peur de la foule. Ils avaient bien compris qu’il avait dit la parabole à leur intention. Ils le laissèrent donc et s’en allèrent. (Mc 12, 1-12)

Reproches aux membres du Sanhédrin

Jésus aimait à rattacher ses enseignements à l’Ancien Testament. Mais la similitude fut développée en vue du but qu’il se proposait. Ce but fut évident : après avoir reproché aux membres du sanhédrin qui écoutèrent leur impénitence, Jésus leur fit sentir, par cette tragique histoire, leur culpabilité ; après les avoir amenés à prononcer leur propre jugement, il les jugea en leur retraçant la conduite inique des chefs d’Israël dans tous les temps.

Eux-mêmes comblèrent la mesure de ces iniquités par le meurtre de celui qui leur parla. Une clôture servait à protéger la vigne contre toute dévastation du dehors. Le pressoir se creusait, chez les Orientaux, dans la vigne même. Il se composait de deux bassins superposés, dont l’un servait à recevoir les raisins qu’on y jetait pour être foulés ; l’autre, placé en dessous, était destiné à recueillir le moût qui y coulait. Enfin la tour était un édifice de garde, bâti au milieu du vignoble et d’où l’on pouvait le surveiller tout entier.

Cela ne veut pas dire que ces agriculteurs auraient à payer en argent le produit annuel de la vigne ; le maître avait conclu avec eux un marché pour la culture de sa vigne ; il devait recevoir tout ou partie de ses produits en nature. Les vignerons maltraitèrent et tuèrent les serviteurs du maître, afin de ne pas lui livrer ses fruits ; maintenant qu’ils tinrent l’héritier, ils pensèrent qu’en le mettant à mort, rien ne pourra s’opposer à ce qu’ils prirent possession de son héritage. Jésus força ses adversaires à prononcer sur eux-mêmes la terrible sentence que méritèrent les vignerons.

Dans Marc et Luc, ce fut Jésus lui-même qui fit la question et la réponse. Le récit de Matthieu est plus dramatique : la conscience des interlocuteurs de Jésus les força à prononcer la condamnation des vignerons, c’est-à-dire leur propre condamnation. C’est encore Matthieu seul qui conserva ce rapprochement de termes, qui fit ressortir combien la condamnation fut sévère et méritée : Il fit périr misérablement ces misérables.

Jésus voulut faire sentir aux chefs de la théocratie quel fut ce fils de la parabole qui rejeta, mis à mort par les vignerons. Eux-mêmes furent les constructeurs insensés et coupables qui réprouvèrent la pierre de l’angle. Cette pierre, dans l’image employée par le psalmiste, est celle qui, placée comme fondement à l’angle d’un bâtiment, supporte deux murs et soutient tout l’édifice. Voilà ce qu’est Jésus-Christ dans le temple spirituel qui s’élève à la gloire de Dieu.

Cette destinée glorieuse, qui fit contraste avec sa réjection par les hommes, est l’œuvre et la volonté expresse de l’Éternel et restera l’objet de l’admiration des siècles : car il est dit dans l’écriture : Voici, je mets en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse ; Et celui qui croit en elle ne sera point confus.» (1P 2, 6) Le maître de maison qui planta une vigne et y donna tous ses soins, c’est Dieu qui, dans sa grande miséricorde, fonda sur cette terre plongée dans les ténèbres par suite du péché, un royaume de vérité, de justice et de paix.

Il le confia à son peuple d’Israël, en particulier aux chefs de la théocratie juive. Il avait le droit d’en attendre et d’en exiger les fruits, fruits de la vie religieuse et morale : reconnaissance, amour, obéissance, sainteté. Les serviteurs qu’il envoya à diverses reprises pour recueillir ces fruits sont ses saints prophètes, qui, hélas !

Furent de tout temps rejetés par le grand nombre, persécutés, mis à mort : «Des femmes recouvrèrent leurs morts par la résurrection ; d’autres furent livrés aux tourments, et n’acceptèrent point de délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; d’autres subirent les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison;  ils furent lapidés, sciés, torturés, ils moururent tués par l’épée, ils allèrent çà et là vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités, ceux dont le monde n’était pas digne, errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre.» (He 1, 35-38)

Quant au fils que le maître de maison envoya ensuite dans son immense amour, l’Évangile tout entier nous dit qui il est, et nous l’entendons, dans cette parabole même, prédire sa réjection et sa mort. Les chefs de la théocratie de son temps eurent, malgré leur incrédulité, le pressentiment qu’il fut l’héritier et qu’en le mettant à mort ils resteraient les maîtres et les possesseurs du royaume. Mais eux-mêmes, en prononçant sur les vignerons ce double jugement, que la vigne leur serait ôtée et qu’ils périraient misérablement, proclamèrent leur propre condamnation.

Jésus confirma cette sentence par ces mots : le royaume de Dieu vous sera ôté, vous en serez exclus, et il sera donné, par pure grâce, à une nation, peuple de Dieu choisi du sein de tous les peuples, qui en produit les fruits. Jésus vit les premiers fruits de ce nouveau royaume. Cette prophétie fut accomplie par la destruction de Jérusalem et la ruine de la théocratie juive, et par l’établissement du royaume de Dieu parmi les nations païennes.

Diacre Michel Houyoux

Complément

Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Le rejet des juifs vis-à-vis de Jésus

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Regnum Christi : cliquez ici pour lire l’article → Voici l’héritier : venez, tuons le, nous aurons son héritage

Un héraut dans le Net cliquez ici pour lire l’article → Tuons l’héritier – La parabole des vignerons

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Saint Justin de Naplouse

Posté par diaconos le 1 juin 2024

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Saint Justin de Naplouse

Justin de Naplouse vint au monde à Flavia Neapolis, actuelle Naplouse en Cisjordanie vers le début du IIe siècle fut un apologète et philosphe chrétien. Après s’être essayé à différentes doctrines philosophiques, Justin se convertit au christianisme qu’il considéra comme la forme la plus achevée de l’enseignement philosophique et s’engagea dans une carrière de philosophe et de prêcheur itinérant.

De naissance libre, il était citoyen romain, sa famille paternelle, dont l’ascendance évoque une origine païenne, semble issue de colon grecs romanisés arrivés sur place à la suite de l’écrasement de la révolte. Le fait qu’il déclara appartenir à la race des samaritains rendit plausible l’hypothèse selon laquelle une partie de ses racines furent également présentes de longue date en Samarie.

Il ouvrit une école à Rome où il composa une grande partie de son œuvre apologétique qui, rédigée en langue grecque, à l’exception de deux Apologies adressées à l’empereur Antonien le Pieux et ses fils ainsi que du Dialogue avec Tryphon, considérés comme témoins des premiers jalons dans la séparation entre le christianisme et le judaïsme.

Condamné au terme d’un procès instruit par le préfet et philosophe romain Junius Rusticus, il subit le martyre à une date inconnue de la seconde moitié du IIe siècle. Reconnu Père de l’Église, il est célébré depuis l’Antiquité comme saint et martyr par l’Église orthodoxe le 1er juin, rejointe par l’Église catholique depuis 1969.

Biographie

La documentation biographique concernant Justin est essentiellement constituée des éléments autobiographiques que l’on trouve dans ses écrits, dont les tournures fort stylisées ne peuvent garantir l’authenticité du propos Cette base est complétée par des Actes du martyre de Justin et de ses compagnons, dont trois recensions nous sont parvenues, ainsi que d’éléments rapportés par Eusèbe de Césarée dans son Histoire de l’Église et par Épiphane de Salamine.

D’après l’adresse aux empereurs qui introduit son Apologie, Justin était le fils d’un certain Priscus lui-même fils d’un certain Baccheios, tous deux originaires de Flavia Neapolis, une ville nouvelle de Samarie fondée dans la province de Judée par Vespasien au lendemain de la Grande révolte Juive (66-70) non loin des ruines de Sichem.

Justin, était complètement héllénisé, affirma être non circoncis, car il n’était ni samaritain ni juif de religion. Il ne témoigna d’aucune connaissance particulière de la religion samaritaine, son ignorance de l’hébreu fut en revanche questionnée

Il était au courant de certaines interprétations rabbiniques et de croyances qui leur étaient liées : sa bonne connaissance du judaïsme en général et de la Septante en particulier ainsi que la proximité tant de ses modes de raisonnement que de son exégèse avec les pratiques des rabbins attestèrent soit d’une grande familiarité avec cet univers, soit d’une initiation de bonne heure et approfondie avec des éléments Judéo-chrétiens.

Justin s’assimila à la culture hellénistique dont il étudia la philosophie et aux divinités de laquelle il crut. Après avoir reçu une formation à dominante littéraire, classique à l’époque, il partit à la recherche des réponses aux questions essentielles qu’il se posait : il s’engagea ainsi qu’il l’exposa dans les premiers chapitres du Dialogue avec Tryphon, dans une laborieuse recherche de la vérité auprès de différents maîtres philosophes dont il releva déçu les faiblesses, la suffisance du stoïcien, l’âpreté au gain du péripatéticien et les prétentions encyclopédiques du pythagoricien.

Il trouva enfin un certain contentement auprès d’un platonicien des plus éminents, auprès duquel il adhéra au platonisme moyen dont il estima que ce fut l’unique philosophie qui s’élevait au-dessus des choses matérielles et permit d’ immédiatement accéder à la vision de Dieu, car tel est le but de cette philosophie.

L’acquisition de cet enseignement philosophique de niveau supérieur lui fut précieux par la suite pour dialoguer efficacement avec l’élite intellectuelle de son temps. Peu après la révolte de Bar Kokhba (132-135), qu’au terme de ce parcours éclectique, habituel à l’époque, les nouvelles certitudes de Justin furent bouleversées par la rencontre d’un antique vieillard chrétien, non loin de la mer, dans une ville portuaire de Méditerranée, à Éphèse, Césarée, Naplouse ou Corinthe.

Justin se convertit au christianisme à la rencontre de ce didascale âgé qui lui fit connaître les Écritures et leur véritable sens, rapportant en outre son admiration du comportement exemplaire des chrétiens ainsi que du courage des martyrs devant la mort.

Après cette conversion, tout en continuant de porter le tribon, nom grec du pallium des philosophes, Justin s’engagea dans une carrière de didascale privé et de prêcheur itinérant, enseignant la doctrine chrétienne dans des milieux jusque là peu atteints par les prosélytes, notamment auprès des cercles cultivés.

Julien se présenta comme un philosophe et parlant du christianisme comme d’une forme plus achevée de l’enseignement philosophique, une doctrine conforme à la raison et à la vérité dans la plus pure tradition de la philosophie grecque.

Loin de la superstition, le christianisme fut pour Justin l’école de philosophie par excellence, celle qui intégra la philosophie des autres et fit partie d’une des formes les plus hautes de la pensée, constituant l’aboutissement divin de tout effort de réflexion humaine.

« Prêchant la parole de Dieu et combattant dans ses ouvrages pour la défense de la foi », Justin voyagea beaucoup et, d’après les Actes de Justin, fit deux longs séjours à Rome, entrecoupés d’un retour en Orient.

À Rome, Justin s’opposa au philosophe stoïcien Crescens le Cynique dans une controverse publique dont l’issue l’obligea à quitter la ville et il y composa, vers 155, une des Apologies qui nous est parvenue, adressée à l’empereur Antonin, à ses fils adoptifs Verissymus, le futur Marc Aurèle et Lucius Verus ainsi qu’au Sénat.

Lors de son deuxième séjour, peut-être à l’époque d’Antonien le Pieux, il s’installa dans la capitale et, à l’instar de maîtres valentiniens, carpoceatiens ou de personnalités comme Marcion et les addoptianistes Théodote le Corroyeur suivi de son disciple Théodote le Banquier, ouvrit sa propre école de philosophie au-dessus d’un établissement de thermes.

Il y reçut tout individu désireux de le rencontrer et y enseigna l’exégèse des Écritures en vertu d’un don d’interprétation, une grâce qu’il revendiqua. D’après son témoignage lors de son procès, Justin dit qu’il faisait partie de groupes domestiques de taille encore réduite, provenant tant de la campagne que de la ville et se réunissant en différents lieux de la capitale en des assemblées auxquels les membres étaient libres de s’affilier. Justin mentionna l’existence de prophètes, de  diacres et d’une personne qui préside les célébrations eucharistiques et administre les ressources, l’organisation de ces communautés étaient embryonnaire et les fonctions peu établies.

On y releva la présence notable de personnes fortunées qui venaient en aide aux veuves, orphelins et plus généralement aux personnes dans le besoin.

Ce fut à Rome que Justin composa la plupart de ses œuvres, son Dialogue avec le juif Tryphon fut composé entre ses deux séjours romains, et il exerça une certaine influence au sein la communauté chrétienne locale au point que, bien qu’on ne puisse en définitive en mesurer la portée réelle.

On lui attribua un rôle important dans l’exclusion de Marcion dont il condamna virulemment le dithéisme et contre lequel il composa un traité. Justin dénia la qualité de chrétien à Simon le Sage et à son disciple Ménandre qui se trouvaient à Rome.

Procès et exécution

Bien qu’il fut bien intégré au sein de l’élite culturelle romaine, les prises de position de Justin l’amenèrent à comparaître devant les autorités de la Ville. Probablement assez proche des procès-verbaux originaux, ces comptes-rendus exposèrent pour la première fois, du point de vue d’un accusé chrétien, le problème du fondement légal en droit romain d’une persécution.

Si l’on suit les Actes de Justin, le maître chrétien aurait contrevenu à des ordonnances impies sur l’idolâtrie, une nouvelle législation édictée par Marc Aurèle, ordonnant aux sujets d’un Empire mis à mal par différentes menaces de sacrifier aux dieux dans le but de reconstituer une union sacrée et la pax deodorum. Les contrevenants refusant de rejoindre la communauté et son espace sacrificiel furent alors considérés comme séditieux.

Une autre version, reprise par Eusèbe, évoqua une affaire plus locale l’opposant à son collègue philosophe Crescens qui l’aurait dénoncé aux autorités ainsi que certains de ses disciples, soupçonnant la propagation prosélyte d’une doctrine déviante, matérialisée par ses Apologies en défense du christianisme.

En tout état de cause, Justin comparut devant le préfet de la ville qui était chargé tant de l’application de la loi que du maintien de l’ordre. À cette époque, le philosophe stoicien J938

Runius Rusticus, maître et ami de l’empereur Marc Aurèle, qui exerça la fonction, entre 163 et 168. Justin comparut en présence de six autres chrétiens, une femme nommée Charitô et son père Chariton, ainsi que quatre hommes dont l’esclave impérial Evelpistos, originaire de Cappadoce, le Phrygien Hiérax, Pæon et Liberianus, lors d’un procès qui nous est connu par les Actes de Justin.

L’interrogatoire mené par Rusticus montra que celui-ci considère Justin comme un pair et l’interroge lui-même comme un philosophe. L’interrogatoire des accusés, qui plaça le débat sur un plan philosophique plutôt que religieux, laissa transparaître la crainte d’un prosélytisme que récusèrent les compagnons de Justin. Ce fut sa profession de foi devant le magistrat qui, teintée d’eschatologie, entraîna la condamnation à mort de Justin.

Suivant la tradition, Justin subit le m artyre avec six de ses compagnons à une date imprécise de la seconde moitié du IIe siècle, le Chronicon d’Eusèbe évoquant l’année 154 et le Chronicon Pascale, l’année 165, peu après que Justin adressa à Marc Aurèle une Apologie dont le contenu contribua à sa condamnation. Ses disciples Tatien le Syrien, originaire de l’Adiabène, puis Rhodon, originaire d’Asie Mineure, poursuivirent son enseignement à Rome et on doit au premier un Diatessaron, une harmonisation des quatre évangiles qui fut en usage dans les Églises de langue syriaque jusqu’au Ve siècle.

Le Martyrologe hiéronymien fixe la célébration du martyre de Justin à la date du 14 avril. Depuis la réforme liturgique de 1969-1971, l’Église catholique romaine célèbre Justin comme saint le premier juin, tout comme l’Église orthodoxe.

Diacre Michel Houyoux

Vidéo Saint Julien : cliquez ici https://youtu.be/rUaAp4Cbrt4

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