Résultats de votre recherche

Vendredi de la troisième semaine du Temps Pascal -Année Paire

Posté par diaconos le 18 avril 2024

« Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi,et moi, je ...

# La transsubstantiation est un phénomène surnaturel, qui signifie littéralement la conversion d’une substance en une autre. Le terme désigne, pour une partie des chrétiens (en particulier les catholiques et les orthodoxes), la conversion du pain et du vin en corps et sang du Christ lors de l’Eucharistie par l’intermédiaire du Saint Esprit. Le terme, qui fut attesté pour la première fois chez Étienne de Baugé au début du XIIe siècle, est défini comme concept du dogme par le quatrième concile du Latran (1215) et confirmé par celui de Trente (1545-1563).

Sur le plan religieux, l’Église catholique (dont les maronites et les arméniens catholiques) emploie le terme de « transsubstantiation » pour expliquer que, dans l’Eucharistie, le pain et le vin, par la consécration de la messe, sont « réellement, vraiment et substantiellement » transformés ou convertis en corps et sang du Christ, tout en conservant leurs caractéristiques physiques ou « espèces » (texture, goût, odeur : les apparences) initiales. La conséquence en est la présence réelle du Christ dans les espèces consacrées. Dans les écrits d’Hippolyte de Rome (IIIe siècle), la croyance en la transsubstantiation était partagée par plusieurs apôtres des premiers siècles de la chrétienté.

Le Corps du Christ est un concept de la théologie chrétienne, lié à la rédemption, à la vie éternelle, au partage, à la fraternité, ainsi qu’à la transmission de la parole divine. Lors de la messe catholique, le prêtre dit lors de la prière eucharistique : «Au moment d’être livré et d’entrer librement dans sa passion, il prit le pain, il rendit grâce, il le rompit et le donna à ses disciples en disant: «Prenez et mangez en tous: ceci est mon corps livré pour vous» Ce rappel de la Cène, le repas avant la crucifixion de Jésus-Christ est le symbole de la chair donné par le Messie pour sauver l’humanité de ses péchés.

Juste un peu plus tard dans l’office, le prêtre dit «Faisant ici mémoire de la mort et de la résurrection de ton Fils nous t’offrons Seigneur le pain de vie.» Plus que le pardon, le pain comme le stipule l’officiant, est pain de vie, symbole de la résurrection apportée aux humains par Jésus. Le Corps du Christ c’est le don par le Messie du pardon des fautes, c’est la nouvelle parole donnée qui sous entend la résurrection et surtout le pain de vie par cette parole christique qui se veut porteuse de charité, de fraternité.

Moïse sortit le peuple de l’esclavage; Jésus par le don de son corps, par le sacrifice, cherche à faire régner les vertus cardinales et théologales. La Communauté du Pain de Vie fut une communauté nouvelle de l’Église catholique romaine, fondée en 1976 par Pascal et Marie-Annick Pingault et dissoute par Monseigneur Jean-Claude Boulanger le 9 avril 2015.

# Pour le docteur de l’Église Jean Chrysostome, Jésus lors de ce miracle se posa comme le créateur du ciel et de la Terre. Il incita également par ce geste à prier avant tout repas, et il voulut montrer l’importance du partage. Des théologiens plus modernes dirent que la multiplication des pains est le symbole de la Parole donnée par le Christ, parole qui a nourri les peuples pour des siècles . Pour saint Éphrem, Jésus donna généreusement sans compter lors de ce miracle. Il donna tellement qu’il en resta douze corbeilles.

Le saint compara également Jésus à Moïse, Moïse qui avait nourri le peuple libéré de l’esclavage avec la manne tombée du ciel. Pour Benoît XVI, ce geste fut le symbole de partage fraternel, mais aussi symbole du chemin que suivirent les apôtres : transmettre la Bonne Nouvelle. Benoit XVI mit en exergue le fait que cette multiplication fut le début de l’Eucharistie qui se perpétue jusqu’à aujourd’hui . Selon certaines interprétations théologiques, il préfigurerait la cène, dernier repas de Jésus avec ses disciples, établissant le rite de l’eucharistie dans lequel le pain est réputé incarner le corps de Jésus, donné en sacrifice sur la croix pour sauver les hommes.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

En ce temps-là, les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui.

De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. » (Jn 6,52-59)

Corps et sang du christ

Les auditeurs de Jésus se disputaient entre eux : un vif débat succéda aux sourds murmures  ; ce débat prouva qu’ils ’étaient pas unanimes dans leur opposition. La question posée exprima le doute avec une nuance de mépris qui se trahit par ce mot : Celui ci. Jésus n’eut pas encore parlé de manger sa chair ; mais ils ne pouvaient le comprendre autrement, puisqu’il la leur présente comme le pain qu’il donnera.

Ce fut avec raison qu’ils ajoutèrent ce mot  manger sa chair ; mais, ainsi comprise, la pensée de Jésus devait leur paraître inexplicable. Elle le fut encore pour tant de chrétiens, même pour plus d’un savant théologien ! Au lieu de répondre à la question de ses auditeurs et de leur expliquer comment il put donner sa chair à manger, Jésus se contenta d’affirmer solennellement la nécessité de manger la chair du Fils de l’homme, sous peine de n’avoir pas la vie et de rester dans la mort.

Il ajouta pour compléter sa pensée : Si vous ne buvez son sang. Par là, il répondit indirectement à la question des Juifs, en rendant beaucoup plus précise l’allusion à sa mort, à une mort sanglante, dont ils s’approprièrent les fruits par la foi et par une communion vivante avec lui. Jésus se désigna comme le Fils de l’homme, parce que ce fut par son incarnation qu’il implanta dans notre humanité le principe d’une vie nouvelle.

«Il s’agissait d’enfoncer dans ces cœurs durs un aiguillon qui provoquât en eux la réflexion ; de là ces paroles énigmatiques qui, par leur étrangeté même, devaient rester fixées dans la mémoire. Étouffées en apparence, elles pourront revivre et mûrir quand retentira la prédication apostolique de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ.» (Ebrard)

Jésus confirma, par une déclaration positive, la pensée qu’il exprima négativement. Comme il fut lui-même la vie, celui qui mange sa chair et boit son sang, et s’approprie ainsi sa personne, tout son être, par une communion intime et vivante avec lui, a, dès ce moment, une vie impérissable, la vie éternelle. Sans doute, la même grâce est promise à la foi; Il est évident que cette communion vivante et progressive avec lui est plus que la simple foi en lui.

Une nourriture et un breuvage qui renferment la vie et la communiquent. C’est par là qu’ils sont vrais. Rien de plus naturel, dès lors, que la glorieuse conséquence affirmée par Jésus : «Je le ressusciterai au dernier jour». Cette résurrection est virtuellement donnée avec la vie divine que le croyant a puisée en Christ, qui achèvera son œuvre en lui, en le ressuscitant et en le glorifiant : «Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l’esprit est vie à cause de la justice. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.» (Rm 8, 10-11)

Ces paroles expliquent comment manger la chair de Jésus et boire son sang procure la vie. Le croyant qui se nourrit ainsi demeure en Christ et Christ en lui ; il vit avec Christ dans une communion habituelle et permanente. Christ est le centre de sa vie, dominant ses pensées, ses affections, sa volonté, tous les motifs de sa conduite. Cette manière d’exprimer une vraie communion avec Jésus est particulière aux écrits de Jean.

La source souveraine de la vie, le Père vivant, communique incessamment la vie au Fils, qui vit par le Père, qui trouve dans le Père le principe de sa vie et de tout son être, et, du Fils, cette vie se répand sur quiconque est en communion avec lui. «Le croyant, lui aussi, en se nourrissant de Jésus, trouve en lui la même source et garantie de vie que celle que Jésus trouve lui-même dans sa relation avec le Père.» (Godet)

Jusqu’ici Jésus avait dit : « Manger ma chair et boire mon sang» ;  voici maintenant un terme plus direct encore : «Celui qui me mange», exprimant, d’une part, l’union du croyant avec la personne entière du Sauveur et affirmant, d’autre part, une communion habituelle et permanente avec lui. Jésus, en revenant à la première image qu’il employa, celle du pain, résuma et conclut tout ce discours. Depuis l’époque des Pères de l’Église jusqu’à nos jours, on a souvent agité la question de savoir si, dans la dernière partie de ce discours, Jésus avait eu en vue la sainte cène.

À l’époque de la réformation, cette question a été vivement débattue entre catholiques et protestants, d’une part, et entre réformés et luthériens d’autre part. D’abord, c’eût été une anticipation sans exemple dans ses instructions ; ensuite, jamais aucune Église chrétienne ne professa l’absolue nécessité de la cène pour avoir la vie dans le Christ.

Ce que Jésus enseigna en disant : «Si vous ne mangez ma chair et ne buvez mon sang, vous n’avez pas la vie». Dans les paroles qu’il prononça à Capharnaüm, comme dans le sacrement qu’il institua à Jérusalem, Jésus ne révéla pas autre chose que la nécessité d’entrer et de rester dans une communion vivante avec lui.  Dans la synagogue de Capharnaüm, ces discours eurent une grande solennité ; et comme la ville était populeuse, Jésus eut un nombreux auditoire.

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites Web chrétiens

◊ La Croix : cliquez ici pour lire l’article →Le corps et sang de Jésus

◊ Vatican news : cliquez ici pour lire l’article →La transsubstantiation, dogme central de la foi catholique

Vidéo Wasmes AB : paroisse saint Martin : cliquez ici →https://youtu.be/mC7z0QqS5OM

Publié dans Bible, Catéchèse, comportements, Dieu, Enseignement, évangiles, Foi, Histoire, Histoire du Salut, L'Église, Nouveau Testament, Page jeunesse, Paroisses, Religion, Temps pascal | Pas de Commentaires »

Quatrième dimanche du Temps Pascal — Année B

Posté par diaconos le 12 avril 2024

Infos paroissiales du dimanche 25 avril 2021 (Le Bon Pasteur ...

# La parabole de la brebis égarée, dite aussi Parabole du bon berger ou encore Parabole du bon pasteur, attribuée à Jésus de Nazareth, se retrouve dans deux évangiles canoniques du Nouveau Testament. Elle est rapportée par Matthieu (Mt 8,12-13) et Luc (Lc 15,3-7). On la trouve aussi dans l’Évangile apocryphe de Thomas, logion 107.

De possibles parallèles dans l’Ancien Testament sont Ez 34,6, 12 et Ps 119,176 .La parabole a donné lieu à une expression, la brebis égarée, désignant, à l’instar du fils prodigue dans une parabole qui suit peu après dans Luc, la personne qui s’égare moralement, ou, toujours dans Luc, de la drachme perdue. Les deux premières paraboles, et parfois les trois, servent de base dans les considérations que développent les théologiens et prédicateurs sur la nécessité d’aller chercher la brebis égarée pour la faire rentrer dans le troupeau, quand on considère l’égarement involontaire, ou d’accueillir avec grâce le pécheur repenti, dans le cas de l’égarement volontaire.

# Le Bon Pasteur est un des titres, par lesquels Jésus s’identifie. Il fait partie des sept paroles Je suis… que l’on trouve uniquement dans l’Évangile selon Jean et fait allusion à un aspect de la mission de Jésus : celui qui rassemble, guide, recherche celui qui est égaré et donne sa vie pour les autres. Il fait paître ses brebis ou ramène la brebis égarée. Cette appellation est à l’origine du mot « pasteur » en usage dans le christianisme. Le thème du Bon Pasteur connut une large diffusion dans l’art grec antique, où il est appliqué à l’Hermès criophore, qui porte, mais aussi aux porteurs d’offrande, puis dans l’art romain au sein duquel il est particulièrement utilisé dans un contexte funéraire, selon des formules dont s’inspire pleinement l’art chrétien naissant.

Ce thème aurait lui-même des prototypes sumériens. L’iconographie chrétienne figure d’abord le Christ « agneau de Dieu », porté par Jean le Baptiste, puis Jésus devient à son tour le Bon Pasteur qui rassemble les brebis égarées3. Il est traditionnellement représenté muni de bandes molletières, vêtu de l’exomide, tenant dans ses mains une houlette, un vase à traire le lait (le mulctra) ou une syrinx. Ce thème a inspiré de nombreux artistes chrétiens.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

En ce temps-là, Jésus déclara : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis.

J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. » (Jn 10, 11-18)

Je suis le Bon Pasteur

«Je suis le Bon Pasteur, le vrai Berger, le vrai berger donne sa vie pour ses brebis. » (Jn 10, 11) C’est tout au long de sa vie que Jésus se donna. Durant toute son existence terrestre, il n’a jamais cessé de donner et de se donner. Nous le voyons dans sa vie de tous les jours à Nazareth, dans sa prédication, dans le service de ses disciples et dans l’accueil de tous ceux et de toutes celles qui se trouvaient sur sa route avec leurs détresses et leurs souffrances.

Le bon berger, c’est aussi celui qui connaît ses brebis et qui les aime. Pour le Christ, berger de toute l’humanité, nous sommes son bien le plus précieux. Jésus nous demande de nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés. Cela veut dire que nous devons aussi prendre le temps de connaître les personnes qui sont sur notre route et celles qui nous sont confiées.

Nous ne pouvons pas vraiment aimer les personnes que nous ne cherchons pas à connaître ni celles que nous ignorons délibérément. C’est par le contact personnel et le dialogue patient que nous pourrons mieux comprendre ceux et celles qui sont dans le besoin et le temps passé à les connaître et à faire connaître le Seigneur est un temps précieux donné avec amour. Soyons des collaborateurs du Christ, berger de l’humanité. C’est lui qui nous appelle et nous envoie.

Un jour, nous aurons à rendre compte de cette responsabilité qui nous est confiée. Le bon berger c’est aussi celui qui rassemble son troupeau : quand il se déplace en montagne, il est important que le troupeau reste groupé ; c’est sa sécurité qui est en jeu. En nous disant cela, Jésus nous parle de ce monde divisé dans lequel nous vivons. Le Christ y a placé son Église. Il veut qu’elle soit unie et solidaire.

«J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.» Jésus compte sur nous pour participer à cette œuvre de rassemblement. Contemplons Jésus dans son amour pour son Père et pour toute l’humanité, contemplons le dans son obéissance, dans sa pauvreté, dans sa compassion pour tout homme et toute femme, surtout les plus pauvres, les exclus, les marginaux, ceux et celles qui souffrent le plus.

Fixons nos regards sur lui : il nous connaît mieux que nous nous connaissons. Avec Jésus, le Bon Pasteur, redisons à notre tour notre pleine disponibilité à accomplir au fil des jours la volonté du Père. Que cette Eucharistie que nous célébrons ce dimanche, stimule en nous le désir de vivre à la manière de Jésus, Bon Pasteur ! Qu’elle nous permette de ressembler de plus en plus à ce Jésus, qui ne cesse de donner sa vie pour tous ! Écoutons l’appel, son appel à travers les besoins de nos frères et de nos sœurs qui crient vers nous.

Il est grand et merveilleux l’amour dont le Père nous comble en son Fils, le Bon Pasteur. Il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu, enfants bien-aimés de Dieu. (2ième lecture) En ce dimanche où nous sommes invités à prier pour les vocations, levons nos yeux vers Jésus, le BonPasteur et prions avec confiance et insistance pour qu’il donne à son Église des pasteurs qui cherchent à toujours mieux connaître les hommes, à les aimer, et qui aient le souci de ceux et de celles qui ne sont pas encore dans l’Église.

Diacre Michel Houyoux

Complément

◊ Diacre Michel Houyoux :  Dieu ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu

Liens avec d’autres sites Web chrétiens

◊ Aleteia : cliquez ici pour lire l’article →Le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis

◊ OPM (France) : cliquez ici pour lire l’article → Le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis

Vidéo Pasteur Marc Pernot : cliquez ici → https://youtu.be/weuRCIQefmM

Publié dans Bible, Catéchèse, comportements, Dieu, Enseignement, évangiles, Foi, Histoire, La messe du dimanche, Nouveau Testament, Page jeunesse, Paroisses, Religion, Temps pascal | Pas de Commentaires »

Mercredi de la deuxième semaine du Temps Pascal – Année B

Posté par diaconos le 8 avril 2024

 bruni_Le serpent d'airain ! | Painting, Bible art, Russian painting

Le serpent d’airain

Mercredi de la deuxième semaine du Temps Pascal – Année B

# Moïse, le premier prophète du judaïsme, est le personnage le plus important de la Bible hébraïque, recevant la Loi pour le judaïsme, préfigurant Jésus-Christ pour le christianisme et précédant le prophète Mahomet pour l’islam. Pour les traditions monothéistes juive et chrétienne, Moïse est l’auteur sous inspiration divine du Pentateuque, c’est-à-dire des cinq premiers livres de la Bible, livres qui constituent la Torah juive et sont appelés la « Loi de Moïse » dans ces deux religions. Moïse écrit également « sous la dictée de Dieu » le Décalogue et tout un ensemble de lois religieuses, sociales et alimentaires.

En plus de cette idée d’une rédaction mosaïque sous la dictée de Dieu connue comme la « Torah écrite », les rabbins attribuent également à Moïse la « Torah orale » que constituent les commentaires de la Loi codifiés dans la Mishna. En islam, Moïse — sous le nom de Moussa — est le prophète le plus présent dans le Coran, cité à cent trente-six reprises. Il fait partie des « grands prophètes », considéré comme l’un des messagers envoyés par Allah et il annonce le prophète Mahomet. Les récits mosaïques du Coran font référence au Pentateuque et à l’Aggada mais proposent aussi des épisodes originaux, insistant sur le parallélisme entre Mahomet et Moïse.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.

Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.

Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. » (Jn 3, 16-21)

Il fallut que le Fils de l’homme soit élevé

Jésus s’efforça d’initier Nicodème aux choses célestes, que lui seul put révéler. Pour rendre accessible à Nicodème le mystère de son œuvre rédemptrice, Jésus emprunta à l’Ancien Testament un magnifique symbole bien connu de son interlocuteur ; et, se l’appliquant à lui-même, il en fit une prédiction très claire de sa mort.

Le peuple d’Israël ayant murmuré contre Dieu, fût châtié par le fléau terrible de serpents brûlants qui causèrent la mort d’un grand nombre des coupables. Alors le peuple repentant, confessant son péché vint vers Moïse, le suppliant d’intercéder pour lui.

En réponse à sa prière, le serviteur de Dieu reçut l’ordre d’élever sur une perche un serpent d’airain, et tous ceux qui, croyant la promesse de Dieu, contemplaient cette image du mal dont ils souffraient, furent guéris.

De même, ajouta Jésus, il fallut que le Fils de l’homme soit élevé ; élevé sur la croix d’abord, qui deviendra pour lui le chemin de la gloire. Le sens de ce mot être élevé fut certifié par d’autres déclarations de Jésus, et aussi par le fait que, dans la langue araméenne qu’il parlait, le terme correspondant, qu’il employa, signifie : être élevé sur un poteau, y être pendu ou crucifié.

Il fallu, dit Jésus : glorieuse nécessité, fondée sur la miséricorde éternelle de Dieu, sur son conseil déjà annoncé par les prophéties, qui furent accomplies. Le but de cette œuvre de l’amour de Jésus fut semblable à celui qui fût atteint au désert pour les Israélites mourants : afin que quiconque ne périsse pas dans son péché, comme les coupables périssaient au désert, mais qu’il ait la vie éternelle.

Cette dernière parole se trouve ici pour la première fois dans l’évangile. Elle revint très souvent dans la suite. Le don de la vie éternelle implique le pardon, la réconciliation avec Dieu, mais la participation de l’âme sauvée à la vie de Dieu même, vie impérissable et bienheureuse.

Dieu a tellement aimé : cet amour est le principe et la source suprême du salut. Il a aimé le monde, ce monde déchu, pécheur, en révolte contre lui ; il a aimé notre humanité tout entière à laquelle il destinait cette manifestation de son amour.

Il donna, non seulement envoyé, mais abandonné, ce qu’il avait de plus cher, son Fils unique  : «Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? » (Rm 8, 32)

Il n’exige de tout homme, pour qu’il ne périsse pas dans son péché et sa misère, que de mettre en lui toute la confiance de son Cœur. Enfin, il ouvrit aux yeux de ce croyant les immenses et bienheureuses perspectives de a vie éternelle.

Le mot de Fils unique est propre à Jean, mais pourquoi Jésus ne s’en serait-il pas servi, lui qui s’appelle si souvent le Fils ? Jésus confirma que le but de sa venue dans le monde était bien de manifester l’amour éternel de Dieu et non de juger le monde.

Le dessein de cet amour est si universel, que le monde entier pourrait être sauvé par Jésus-Christ. Cette universalité du salut est exprimée de la manière la plus solennelle par la triple répétition du mot monde.

Mais Jésus, en proclamant ainsi le but miséricordieux de sa venue, fut bien éloigné de nier le jugement dernier, qui, au contraire, lui est réservé pour la fin des temps et qu’il annonça de la manière la plus solennelle : «Ne vous étonnez pas de cela; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront.

«Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement» (Jn 5, 28-29) Pendant son séjour sur la terre, et tout en annonçant la miséricorde divine.

Jésus exerça, par la puissance de la vérité, un autre jugement actuel, intérieur, auquel nul homme n’échappe : «Puis Jésus dit: Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles.» (Jn 9, 39).

«Jésus qui vient de révéler l’amour rédempteur envers le monde entier, dévoile maintenant à Nicodème la nature du vrai jugement. Et cette révélation aussi est une transformation complète de l’opinion reçue. Ce ne sera pas entre Juifs et païens, ce sera entre croyants et incrédules, quelle que soit leur nationalité, que passera la ligne de démarcation.» (Godet)

Puisque le Fils de Dieu est venu, non pour juger, mais pour sauver, celui qui croit en lui, qui a embrassé en lui la grâce divine, qui s’est donné à lui, n’est pas jugé. Le jugement a bien dû s’exercer dans sa conscience, par la vérité, et l’amener à la repentance, mais maintenant il en est affranchi et il respire dans l’atmosphère de la grâce et de l’amour divins.

Il en a le témoignage au dedans de lui. «Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur, puisqu’il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils.» (1 Jn 5, 10)

Jésus confirma cette parole en déclarant que le croyant est affranchi, même du jugement final : «En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.’ (Jn 5, 24)

Où il ne comparaîtra que pour voir constater au grand jour son état d’âme. Jésus affirma : «Celui qui ne croit pas, qui persiste dans son incrédulité est déjà jugé, par le seul fait que le Fils unique de Dieu s’est présenté à lui, plein de grâce et de vérité, et qu’il l’a repoussé en lui fermant son cœur.

Il reste dans son péché, auquel il a ajouté le péché le plus grave, le mépris de la miséricorde divine. Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur puisqu’il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils.

Jésus pénétra plus profond encore dans l’âme et y découvrit la nature et la cause du jugement. C’est que la lumière est apparue dans le monde par la venue de Jésus, et qu’en sa présence , une décision, une crise, un jugement s’opère en toute âme : ou elle aime la lumière et se donne à Celui qui la fait resplendir, ou elle aime mieux l’erreur, le mensonge, le mal, et elle s’y réfugie pour se livrer à ses œuvres qui étaient mauvaises et qui le restent.

En rejetant Jésus l’homme se juge. L’enquête la plus rigoureuse sur toute sa vie ne constaterait pas mieux sa disposition. Quiconque se livre à des œuvres mauvaises ou fait le mal non seulement n’aime pas la lumière, mais il la hait, parce qu’elle révèle, accuse et condamne les dispositions intimes de son cœur, et il se garde bien de venir à la lumière, c’est-à-dire, de s’approcher de Jésus ; car il sait que ses œuvres seraient reprises, convaincues de culpabilité, comme devant un tribunal.

Il en est tout autrement de celui qui pratique la vérité, la vérité morale, qui, dans les écrits de Jean, est souvent à peu près synonyme de sainteté et qui est tout l’opposé des œuvres mauvaises, ou du mal. «Faire la vérité désigne l’effort persévérant d’élever sa conduite à la hauteur de sa connaissance morale, de réaliser l’idéal du bien perçu par la conscience.» (Godet)

Celui qui agit ainsi vient à la lumière, s’approche avec confiance de Jésus, ne craignant pas, mais désirant, que ses œuvres soient manifestées. C’est qu’il a en lui le témoignage que ses œuvres, sa vie, les dispositions de son cœur sont faites en Dieu, en communion avec lui, en conformité avec son esprit et sa volonté.

«Bien forte pour caractériser les œuvres de l’homme sincère, avant qu’il ait trouvé Christ. Mais soit en Israël, soit même en dehors de la sphère théocratique, c’est d’une impulsion divine que provient tout bien dans la vie humaine (Jn 37-44).

«Partout où il y a docilité de la part de l’homme envers cette divine initiative s’applique cette expression d’œuvres faites en Dieu, qui comprend aussi bien les soupirs du péager humilié et du croyant repentant que les nobles aspirations d’un Jean ou d’un Nathanaël» (Godet)

Jésus reconnut qu’il y a des hommes qui, même avant de venir à lui, la lumière parfaite, ont un cœur sincère et droit, aimant la vérité et cherchant la lumière : «Quiconque est de la vérité : écoute ma voix» (Jn 18, 37). Ce sont les âmes que le Père attire à Jésus et qui ne lui résistent pas. Cette parole, qui termina l’entretien, fut un encouragement pour Nicodème, qui était lui-même venu à Jésus.

Diacre Michel Houyoux

Complément

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →Il faut que le Fils de l’homme soit élevé

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Testimonia : cliquez ici pour lire l’article → Le Serpent de bronze – Joseph-Marie Verlinde

◊ Persée : cliquez ici pour lire l’article → Le Fils de l’homme élevé en vue de la vie éternelle

VidéoMissionnaires de la Miséricorde divine : cliquez ici→https://youtu.be/0VDRsjXaBQw

Publié dans Bible, Catéchèse, comportements, Dieu, Enseignement, évangiles, Foi, Histoire, L'Église, Nouveau Testament, Page jeunesse, Paroisses, Religion, Rencontrer Dieu, Temps pascal | Pas de Commentaires »

Mercredi de la deuxième semaine du Temps Pascal – Année B

Posté par diaconos le 8 avril 2024

Simon Vouet - Le serpent d airain - Et maintenant une histoire

 Moïse  et le serpent d’airain

# Moïse, le premier prophète du judaïsme, est le personnage le plus important de la Bible hébraïque, recevant la Loi pour le judaïsme, préfigurant Jésus-Christ pour le christianisme et précédant le prophète Mahomet pour l’islam. Pour les traditions monothéistes juive et chrétienne, Moïse est l’auteur sous inspiration divine du Pentateuque, c’est-à-dire des cinq premiers livres de la Bible, livres qui constituent la Torah juive et sont appelés la « Loi de Moïse » dans ces deux religions. Moïse écrit également « sous la dictée de Dieu » le Décalogue et tout un ensemble de lois religieuses, sociales et alimentaires.

En plus de cette idée d’une rédaction mosaïque sous la dictée de Dieu connue comme la « Torah écrite », les rabbins attribuent également à Moïse la « Torah orale » que constituent les commentaires de la Loi codifiés dans la Mishna. En islam, Moïse — sous le nom de Moussa — est le prophète le plus présent dans le Coran, cité à cent trente-six reprises. Il fait partie des « grands prophètes », considéré comme l’un des messagers envoyés par Allah et il annonce le prophète Mahomet. Les récits mosaïques du Coran font référence au Pentateuque et à l’Aggada mais proposent aussi des épisodes originaux, insistant sur le parallélisme entre Mahomet et Moïse.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu .Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.

Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. » (Jn 3, 16-21)

Il fallut que le Fils de l’homme soit élevé

Jésus s’efforça d’initier Nicodème aux choses célestes, que lui seul put révéler. Pour rendre accessible à Nicodème le mystère de son œuvre rédemptrice, Jésus emprunta à l’Ancien Testament un magnifique symbole bien connu de son interlocuteur ; et, se l’appliquant à lui-même, il en fit une prédiction très claire de sa mort Le peuple d’Israël ayant murmuré contre Dieu, fût châtié par le fléau terrible de serpents brûlants qui causèrent la mort d’un grand nombre des coupables. Alors le peuple repentant, confessant son péché vint vers Moïse, le suppliant d’intercéder pour lui.

En réponse à sa prière, le serviteur de Dieu reçut l’ordre d’élever sur une perche un serpent d’airain, et tous ceux qui, croyant la promesse de Dieu, contemplaient cette image du mal dont ils souffraient, furent guéris. De même, ajouta Jésus, il fallut que le Fils de l’homme soit élevé ; élevé sur la croix d’abord, qui deviendra pour lui le chemin de la gloire. Le sens de ce mot être élevé fut certifié par d’autres déclarations de Jésus, et aussi par le fait que, dans la langue araméenne qu’il parlait, le terme correspondant, qu’il employa, signifie : être élevé sur un poteau, y être pendu ou crucifié.

Il fallu, dit Jésus : glorieuse nécessité, fondée sur la miséricorde éternelle de Dieu, sur son conseil déjà annoncé par les prophéties, qui furent accomplies. Le but de cette œuvre de l’amour de Jésus fut semblable à celui qui fût atteint au désert pour les Israélites mourants : afin que quiconque ne périsse pas dans son péché, comme les coupables périssaient au désert, mais qu’il ait la vie éternelle. Cette dernière parole se trouve ici pour la première fois dans l’évangile. Elle revint très souvent dans la suite. Le don de la vie éternelle implique le pardon, la réconciliation avec Dieu, mais la participation de l’âme sauvée à la vie de Dieu même, vie impérissable et bienheureuse.

Dieu a tellement aimé : cet amour est le principe et la source suprême du salut. Il a aimé le monde, ce monde déchu, pécheur, en révolte contre lui ; il a aimé notre humanité tout entière à laquelle il destinait cette manifestation de son amour. Il a donné, non seulement envoyé, mais abandonné, ce qu’il avait de plus cher, son Fils unique  : «Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? » (Rm 8, 32)

Il n’exige de tout homme, pour qu’il ne périsse pas dans son péché et sa misère, que de mettre en lui toute la confiance de son Cœur. Enfin, il ouvrit aux yeux de ce croyant les immenses et bienheureuses perspectives de la vie éternelle. Le mot de Fils unique est propre à Jean, mais pourquoi Jésus ne s’en serait-il pas servi, lui qui s’appelle si souvent le Fils ? Jésus confirma que le but de sa venue dans le monde était bien de manifester l’amour éternel de Dieu et non de juger le monde. Le dessein de cet amour est si universel, que le monde entier pourrait être sauvé par Jésus-Christ. Cette universalité du salut est exprimée de la manière la plus solennelle par la triple répétition du mot monde.

Mais Jésus, en proclamant ainsi le but miséricordieux de sa venue, fut bien éloigné de nier le jugement dernier, qui, au contraire, lui est réservé pour la fin des temps et qu’il annonça de la manière la plus solennelle : «Ne vous étonnez pas de cela; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront. «Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement» (Jn 5, 28-29)

Pendant son séjour sur la terre, et tout en annonçant la miséricorde divine, Jésus exerça, par la puissance de la vérité, un autre jugement actuel, intérieur, auquel nul homme n’échappe : «Puis Jésus dit: Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles.» (Jn 9, 39). «Jésus qui vient de révéler l’amour rédempteur envers le monde entier, dévoile maintenant à Nicodème la nature du vrai jugement. Et cette révélation aussi est une transformation complète de l’opinion reçue. Ce ne sera pas entre Juifs et païens, ce sera entre croyants et incrédules, quelle que soit leur nationalité, que passera la ligne de démarcation.» (Godet)

Puisque le Fils de Dieu est venu, non pour juger, mais pour sauver, celui qui croit en lui, qui a embrassé en lui la grâce divine, qui s’est donné à lui, n’est pas jugé. Le jugement a bien dû s’exercer dans sa conscience, par la vérité, et l’amener à la repentance, mais maintenant il en est affranchi et il respire dans l’atmosphère de la grâce et de l’amour divins, il en a le témoignage au dedans de lui. «Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur, puisqu’il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils.» (1 Jn 5, 10)

Jésus confirma cette parole en déclarant que le croyant est affranchi, même du jugement final : «En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.’ (Jn 5, 24) Où il ne comparaîtra que pour voir constater au grand jour son état d’âme. Jésus affirma : «Celui qui ne croit pas, qui persiste dans son incrédulité est déjà jugé , par le seul fait que le Fils unique de Dieu s’est présenté à lui, plein de grâce et de vérité, et qu’il l’a repoussé en lui fermant son cœur.

Il reste dans son péché, auquel il a ajouté le péché le plus grave, le mépris de la miséricorde divine. Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même; celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur puisqu’il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils. Jésus pénétra plus profond encore dans l’âme et y découvrit la nature et la cause du jugement. C’est que la lumière est apparue dans le monde par la venue de Jésus, et qu’en sa présence , une décision, une crise, un jugement s’opère en toute âme : ou elle aime la lumière et se donne à Celui qui la fait resplendir, ou elle aime mieux l’erreur, le mensonge, le mal, et elle s’y réfugie pour se livrer à ses œuvres qui étaient mauvaises et qui le restent.

En rejetant Jésus l’homme se juge. L’enquête la plus rigoureuse sur toute sa vie ne constaterait pas mieux sa disposition. Quiconque se livre à des œuvres mauvaises ou fait le mal non seulement n’aime pas la lumière, mais il la hait, parce qu’elle révèle, accuse et condamne les dispositions intimes de son cœur, et il se garde bien de venir à la lumière, c’est-à-dire, de s’approcher de Jésus ; car il sait que ses œuvres seraient reprises, convaincues de culpabilité, comme devant un tribunal.

Il en est tout autrement de celui qui pratique la vérité, la vérité morale, qui, dans les écrits de Jean, est souvent à peu près synonyme de sainteté et qui est tout l’opposé des œuvres mauvaises, ou du mal. «Faire la vérité désigne l’effort persévérant d’élever sa conduite à la hauteur de sa connaissance morale, de réaliser l’idéal du bien perçu par la conscience.» (Godet) Celui qui agit ainsi vient à la lumière, s’approche avec confiance de Jésus, ne craignant pas, mais désirant, que ses œuvres soient manifestées.

C’est qu’il a en lui le témoignage que ses œuvres, sa vie, les dispositions de son cœur sont faites en Dieu, en communion avec lui, en conformité avec son esprit et sa volonté. «Bien forte pour caractériser les œuvres de l’homme sincère, avant qu’il ait trouvé Christ. Mais soit en Israël, soit même en dehors de la sphère théocratique, c’est d’une impulsion divine que provient tout bien dans la vie humaine (Jn 37-44). «Partout où il y a docilité de la part de l’homme envers cette divine initiative s’applique cette expression d’œuvres faites en Dieu, qui comprend aussi bien les soupirs du péager humilié et du croyant repentant que les nobles aspirations d’un Jean ou d’un Nathanaël» (Godet)

Jésus reconnut qu’il y a des hommes qui, même avant de venir à lui, la lumière parfaite, ont un cœur sincère et droit, aimant la vérité et cherchant la lumière : «Quiconque est de la vérité : écoute ma voix» (Jn 18, 37). Ce sont les âmes que le Père attire à Jésus et qui ne lui résistent pas. Cette parole, qui termina l’entretien, fut un encouragement pour Nicodème, qui était lui-même venu à Jésus.

Diacre Michel Houyoux

Complément

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →Il faut que le Fils de l’homme soit élevé

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Testimonia : cliquez ici pour lire l’article → Le Serpent de bronze – Joseph-Marie Verlinde

◊ Persée : cliquez ici pour lire l’article → Le Fils de l’homme élevé en vue de la vie éternelle

Vidéo  Missionnaires de la Miséricorde divine : cliquez ici→https://youtu.be/0VDRsjXaBQw

Publié dans Bible, Catéchèse, comportements, Dieu, Enseignement, évangiles, Foi, Histoire, L'Église, Nouveau Testament, Page jeunesse, Paroisses, Religion, Temps pascal | Pas de Commentaires »

1...7891011...158
 

Passion Templiers |
CITATIONS de Benoît XVI |
La pastorale Vauban |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | chrifsossi
| La Mosquée de Méru
| Une Paroisse virtuelle en F...