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Mercredi de la seizième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 23 juillet 2024

Le sermon sur la montagne Les paraboles du Seigneur Jésus Les ...

# Les paraboles du Nouveau Testament se trouvent dans les trois évangiles synoptiques. Il s’agit de récits allégoriques faits par Jésus de Nazareth et présentant un enseignement moral et religieux. On en dénombre une cinquantaine. Suivant un procédé ancré dans la tradition juive, ces récits entendent présenter des vérités au travers d’éléments de la vie quotidienne ou d’observation de la nature mais s’éloignent chez Jésus de la forme simplement pédagogique d’interprétation de la Loi par les rabbins pour évoquer le Règne de Dieu et les changements qui s’accomplissent au moment de sa venue. La parabole du semeur est une parabole évangélique racontée dans les trois Évangiles synoptiques: Matthieu XIII, 1-23 ; Marc IV, 1-20 , Luc VIII, 4-15 (ainsi que dans l’Évangile apocryphe selon Thomas. Le semeur, qui représente Jésus, jette les graines dont certaines tombent sur le bord du chemin, sur les roches et dans des buissons d’épines, et la semence est donc perdue; en revanche lorsqu’elles tombent dans de la bonne terre, elles produisent du fruit jusqu’au centuple.

Selon saint Jean Chrysostome, Jésus vint sur terre pour renaitre laboureur, La terre représente les âmes où Jésus lance la semence sans distinguer le pauvre du riche, le savant de l’ignorant ,l’âme ardente de celle qui est paresseuse. Saint Jean Chrysostome répondit à ceux qui s’étonnèrent de ce qu’un semeur jeta ses graines ailleurs que dans de la bonne terre, car cela prouve que les changements sont possibles. Il ne faut pas comparer la semence matérielle, mais la comparer à la Parole divine qui apporte la conversion: si les changements ne sont point arrivés dans toutes les âmes, ce n’est pas la faute du laboureur, mais de ceux qui n’ont pas voulu se changer. Il a accompli avec un soin entier ce qui dépendait de lui.

 Cette parabole illustre la nécessité du changement et de la responsabilité. La parabole ne dit pas que la semence s’est desséchée à cause du trop grand soleil, mais parce qu’elle n’a pas de racine. De même pour la semence tombée dans les buissons d’épines, la faute ne revient pas aux buissons (qui symbolisent la vie mondaine elle a trait des richesses, mais à celui qui les laisse croître. Si on coupe les tiges des buissons, on peut s’en servir utilement et laisser la bonne terre s’installer. C’est ainsi que Jésus ne parla pas des richesses en général, mais de la duperie. des richesses. Et Matthieu d’ajouter:  » N’accusons pas les choses en elles-mêmes, mais l’abus que nous en faisons et la corruption de notre esprit. Il estima que cette parabole marque trois étapes de l’évolution spirituelle, l La bonne terre étant promise à tous, si l’on renonce à l’ esclavage des plaisirs, pour l’exercice de la vertu, seul gage de la liberté. Matthieu termine en citant comme exemple les excès de la goinfrerie.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer. Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur sortit pour semer. Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde. Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! » (Mt 13, 1-9)

La fondation du royaume : Parabole du semeur

Ce jour-là était celui où Jésus avait prononcé des discours et où il fut interrompu par la visite de sa famille. Tel est aussi l’ordre du récit de Marc.  Luc plaça ces faits dans une autre suite, et rapporta la parabole du semeur sans indiquer le temps et le lieu où elle fut prononcée. La maison d’où il sortit fut celle où il était quand ses parents vinrent à lui. Quelle scène et quel culte ! Pour cathédrale, la voûte étincelante d’un ciel d’Orient ; pour auditoire, ces grandes foules, debout, couvrant au loin le rivage ; une barque de pêcheur servit de chaire, le prédicateur fut Jésus !

« La parabole a deux parties, le corps et l’âme : le corps est le récit de l’histoire qu’on a imaginée, et l’âme, le sens moral ou mystique caché sous les paroles ou le récit. » (Littré) Dans le Nouveau Testament le mot de paraboles ne s’applique pas seulement à ces récits allégoriques prolongés qu’employait si souvent Jésus, mais aussi à toute comparaison ou image dessinée à illustrer la pensée. la  différence notable qu’il y a entre la parabole et un autre genre analogue d’enseignement, la fable. Dans celle-ci le récit fictif n’est pas nécessairement emprunté au domaine du possible et du vrai, elle fait penser et parler les animaux, les plantes. Jamais Jésus ne se permit rien de pareil dans ses paraboles.

Tout dans son récit fut tellement naturel et vrai, que souvent on se demande si c’est un fait réel ou une fiction. Ainsi, le semeur, le bon Samaritain, l’enfant prodigue,… Et ces histoires sont, au point de vue de la forme, d’une telle beauté, d’une si grande perfection, qu’on s’arrêterait beaucoup plus à les admirer à cet égard, si les imposantes vérités religieuses qu’elles renferment ne s’emparaient de toute notre attention. Au fond, la parabole du Nouveau Testament est une création de Jésus-Christ. Ni les mythes des anciens, ni la fable qu’on lit au chapitre neuf du livre des Juges, ni les maschals du prophète Ézéchiel n’en purent donner l’idée.

Ceux qui nient la vraisemblance historique d’un long discours composé d’une série de paraboles, et qui attribuent à Matthieu ce recueil de similitudes prononcées par Jésus en divers temps, ne purent voir dans ces paroles d’introduction, comme dans celles qui servent de conclusion au récit, qu’une invention de Matthieu de même, leur mise en scène., ne serait qu’un cadre fictif donné à ce grand tableau. À cette opinion on peut opposer les remarques qui suivent : Matthieu ne prétendit  pas rapporter un discours soutenu, composé de sept paraboles et de l’explication de deux d’entre elles.

Il marqua lui-même, une première interruption provoquée par une question des disciples et la réponse de Jésus ; il en marqua une seconde, par une réflexion sur ce genre d’enseignement, et enfin une troisième, avec changement complet de lieu et de temps alors que Jésus n’avait encore prononcé que deux paraboles, sans doute avec des développements et des applications sérieuses à son grand auditoire. Matthieu, selon sa méthode de grouper les enseignements et les faits homogènes, consigna ces paraboles de moindre étendue que Jésus prononça ailleurs, et auxquelles Luc assigna une autre place dans son récit. Que Jésus fit, au bord de la mer, un discours prolongé dans lequel à plusieurs reprises, sa parole revêtit la forme de la parabole, c’est ce que témoigna le récit de Marc  ; il rapporta quelques-unes de ces paraboles. L’assemblage de ces sept paraboles présente peu d’invraisemblance historique que le sermon sur la montagne, cette prédication en paraboles fut le prolongement de ce dernier.

Le semeur n’eut pas l’intention de jeter aucune partie de sa semence sur un chemin ; mais comme ce chemin longea son champ et qu’il sema abondamment, beaucoup de grains tombèrent le long du chemin. Ces grains n’étant pas recouverts par la terre furent mangés par les oiseaux. Ces endroits rocailleux ne furent pas une partie du champ couverte de pierres, qu’on aurait pu ôter ; mais bien  des contrées montagneuses et arides, des endroits où une légère couche de terre recouvre le roc. Là, la semence peut lever, elle leva même aussitôt, poussa en dehors, précisément parce qu’elle ne pouvait pas enfoncer ses racines dans une terre profonde. Mais aux premières ardeurs du soleil du printemps, elle fut brûlée, desséchée parce qu’elle n’avait pas de racines qui pussent la nourrir des sucs de la terre. 

Pourquoi des épines dans un champ ensemencé ? Si, d’un côté, le champ fut bordé par un chemin, il fut, de l’autre, par une haie vive. Les grains de la semence tombèrent aux abords de la haie, parmi des épines, au moment où elles germèrent encore dans la terre. La semence leva, mais les épines montèrent avec plus de vigueur encore et l’étouffèrent. La plante du blé ne périt pas, elle substitua, mais elle fut trop épuisée pour produire des épis fertiles.  La bonne terre fut une terre rendue fertile par la culture, l’engrais, et le travail régulier Cette productivité, s’élevant jusqu’à cent pour un, était très ordinaire dans les pays de l’Orient.

Diacre Michel Houyoux

Compléments

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →Catéchèse sur la parabole du semeur (Mt 13, 1-23)

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →Celui qui reçoit la Parole de Dieu et la comprend, portera beaucoup de fruits.

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Familles chrétienne : cliquez ici pour lire l’article →Évangile : « Voici que le semeur sortit pour semer

◊ Radio Don Bosco- Fandraisana : cliquez ici pour lire l’article → Mercredi, Seizième Semaine du Temps Ordinaire

Vidéo Père René Luc ; cliquez ici → https://youtu.be/crQYlDxW7MY

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Saint Augustin d’Hippone

Posté par diaconos le 15 juin 2024

Saint Augustine of Hippo – Communio

Saint Augustin d’Hippone

Saint Augustin, dont le nom romain est en latin : Aurelius Augustinus, vint au monde le 13 novembre 354 à  Thagaste, municipe de la province romaine d’Afrique issu d’une famille punique de la classe aisée, mais  en voie de prolétarisation et qui rêvait de voir son enfant devenir avocat ou membre de l’administration impériale. Les origines d’Augustin, qui se considérait comme punique avec une vive conscience de son africanité furent à l’image des populations locales, un mélange de phéniciens, berbères et latins, une mixité culturelle romano-punique commune dans l’Afrique antique.

Le père d’Augustin était un païen romanisé du nom de Patricius, avec rang de décurion et membre du conseil municipal de la cité. D’origine modeste, Monique, la mère d’Augustin, femme de tête obstinée et résolue, était une fervente chrétienne, d’origine berbère qui, influença par le renouveau culturel berbère. Le couple connut des tensions liées à la fois aux infidélités du mari et au fait que l’épouse le trouvait intellectuellement limité.Augustin avait un frère, Navigius, et une sœur qui devint supérieure du monastère d’Hippone.

Sa culture était latine. Élève doué mais indocile, il détestait l’école et craignait le châtiment de ses maîtres. Le père d’Augustin réussit à épargner suffisamment pour que ses fils puissent bénéficier d’une éducation classique.  Augustin commença son instruction à Thagaste puis, quand il eut quatorze ans, partit étudier dans la petite ville universitaire voisine de Madaure, dont les écoles bénéficiaient d’une renommée, au-dessus du statut modeste de la cité, et où lui furent enseignées la grammaire latine et la rhétorique. 

Plus tard, dans les Confessions, livre I, il se montra critique envers l’enseignement élémentaire, qu’il estima trop centré sur l’éloquence et la mémoire, mais apprécia l’enseignement du grammaticus. Le manque d’argent le contraignit à revenir à la maison familiale à seize ans. À cette époque, il commit de menus larcins, tels qu’un vol de poires, par plaisir de la transgression. Il se le reprocha plus tard et écrivit dans son livre les Confessions : «Dans le voisinage de nos vignes était un poirier chargé de fruits qui n’avaient aucun attrait de saveur ou de beauté. Nous allâmes, une troupe de jeunes vauriens, secouer et dépouiller cet arbre, vers le milieu de la nuit, ayant prolongé nos jeux jusqu’à cette heure, selon notre détestable habitude, et nous en rapportâmes de grandes charges, non pour en faire régal, si toutefois nous y goûtâmes, mais ce fut par simple plaisir de faire ce qui était défendu»

Lorsque Augustin eut dix-sept ans, son père, grâce à la libéralité d’un ami plus riche, eut les moyens d’envoyer son fils reprendre ses études à Carthage. Dans les Confessions, Augustin décrivit le climat d’extrême sensualité de cette ville d’Afrique du Nord, la friture des amours infâmes, les plaisirs de l’amour et du théâtre. Patricius mourut prématurément en 370. L’année suivante, à Carthage, Augustin fit très vite la connaissance d’une femme dont il eut un fils Adonat, et dont il partagea la vie durant quinze ans, dans les liens du concubinage romain. .

La lecture de l’Hortensius de Cicéron, le conduisit à se passionner pour la philosophie, qui était alors comprise comme l’amour de la Sagesse. Si à Carthage le Christ ne ne fut pas considéré comme le Sauveur souffrant mais comme la Sagesse de Dieu, la façon extrêmement légaliste dont l’Église d’Afrique interpréta les Écritures amena Augustin à devenir, neuf ans durant, un adepte du manichéisme. Tandis qu’il se convertit au manichéisme, Augustin abandonna le projet que son père et son protecteur Romanianus avaient pour lui devenir avocat ou fonctionnaire impérial pour se faire enseignant.

Aussi, en l’an 375, il retourna à Thagaste pour y enseigner la grammaire. Néanmoins, Augustin revint assez rapidement à Carthage grammaire. ù il resta jusque vers 382. Un prix de poésie lui permit de devenir un familier du proconsul de Carthage, Vindicius, qui, s’apercevant de la passion d’Augustin pour l’astrologie, parvint à l’en détourner en lui montrant que le succès de quelques prédictions ne fut que le fruit du hasard. .

Ce lien avec un personnage influent lui donna l’opportunité de nouer des relations qui lui permirent d’envisager un départ de Carthage pour Rome. Il fut d’autant plus enclin à quitter Carthage qu’il voulut faire carrière et qu’il trouva ses étudiants indisciplinés. La formation qu’il reçut à Carthage fut celle des lettrés romains de l’époque, même si ses écrits laissaient apparaître une sensibilité et des traits liés à sa région de naissance. S’il fut un maître de la langue et de la culture latines, il ne maîtrisa jamais réellement le grec, ce qui eut pour effet de romaniser le christianisme occidental et de lui donner une tonalité différente du christianisme oriental., plus proche des auteurs grecs.

Né d’une mère chrétienne profondément pieuse et d’un père païen, il se passionna d’abord pour la philosophie, vue alors littéralement comme un amour de la sagesse, avant de devenir manichéen. Il abandonna le manichéisme pour se convertir au christianisme assez tard, en  l’an 386, après sa rencontre avec Ambroise de Milan. Après sa conversion, il devint évêque évêque d’Hippone et s’engagea dans une série de controverses, d’abord contre les manichéens, puis contre les donatistes, et contre le pélagianisme.

Ces controverses alimentèrent une œuvre considérable tant en quantité qu’en qualité dans laquelle trois ouvrages particulièrement connus se détachent : Les ConfessionsLa Cité de Dieu et De la TrinitéAugustin fut un des penseurs qui permirent au christianisme d’intégrer une partie de l’héritage grec et romain, en généralisant une lecture allégorique des Écritures suivant le modèle préconisé par Ambroise de Milan et le néoplatonisme. 

Toujours à la suite d’Ambroise, un ancien haut fonctionnaire romain, il incorpora au christianisme une tendance au recours à la force héritée de la République romaine. Il fut le penseur le plus influent du monde occidental jusqu’à Thomas d’Aquin qui, huit siècles plus tard, donna un sens plus  aristotélicien au christianisme. Sa pensée conserva une grande influence au dixième siècle, où elle fut l’une des sources de la littérature française classique et inspira les  théodicées de Malebranche et de Leibniz. Augustin fut un penseur exigeant dans tous les sens du terme.

Homme clé de l’émergence du moi en Occident, il eut également un rôle de premier plan dans l’évolution de la notion de justice. De son passé manichéen, il garda une forte distinction entre le Bien et le mal. Toutefois, néoplatonisme, qui influença fortement sa conversion, l’amena à une conception d’un Dieu fort qui, à l’inverse du Dieu faible des manichéens, assura qu’à la fin le Bien l’emporte. En Occident, il fut le théologien qui insista le plus sur la transcendance divine, les pensées de Dieu ne furent pas, de près ou de loin, les pensées des hommes.

Selon lui, la croyance inverse constitua précisément le péché originel. Le Dieu d’Augustin est à la fois au-dessus des êtres humains et au plus profond d’eux-mêmes. Il en résulta un accent mis sur ce qu’il nomma la trinité intérieure : la mémoire, l’intelligence et la volonté. Si la mémoire fut importante, l’idée de commencement, de renouveau, fut également très présente. La volonté permit de se diriger vers le Bien, mais ne fut pas suffisante ; il fallait aussi la grâce. 

 Augustin mit malgré tout l’accent sur la capacité que conféra la raison à l’homme de s’approcher de la vérité des choses, la vérité absolue n’étant pas de ce monde, dans une perspective qui intégra une dimension spirituelle certaine. En règle générale, la pensée augustinienne est animée d’un double mouvement : d’une part depuis le monde vers l’intérieur, qui est le domaine de Dieu, lumière intérieure :«Je serai moi-même avec toi parce que, si je suis, c’est toi-même qui me l’as donné » (Confessions I, 20, 31) ; de l’inférieur, les plaisirs faciles au supérieur la vraie réalisation de soi.

Dans sa théologie, le poids et l’habitude du péché furent tels que, sans la grâce divine, l’homme ne peut pas se sauver : ce fut le sens de la lutte contre le pélagianisme, qui soutint l’inverse. Aux seizième et au dix-septième siècles, le protestantisme et le jansénisme reprirent ses thèses, s’adressant, comme Augustin en son temps, plutôt aux classes moyennes actives qu’à l’aristocratie plus pélagienne. En lien avec sa théologie, Augustin distingua fortement le monde lié à l’amour de soi, de la Cité de Dieu, liée à l’amour de Dieu. Lorsqu’à la fin du dix-neuvième siècle, après le Concile Vatican I, l’,Église catholique voulut se rapprocher du monde, elle tendit à privilégier la pensée de Thomas d’Aquin plutôt que celle d’Augustin, estimant que ce dernier fut trop préoccupé par la vie éternelle. .

À la suite de ce concile, le courant néothothomiste relativisa la portée de l’œuvre augustinienne, estimant qu’Augustin n’avait qu’une connaissance partielle des valeurs humaines. L’approche du politique chez Augustin fut marquée par le réalisme. S’il reconnut la nécessité du gouvernement, il ne lui accorda qu’une place seconde face à la morale, estimant qu’il fallait éviter de choisir les gouvernants parmi les êtres égocentriques et irrationnels..

Pour l’évêque d’Hippone, les dirigeants restent toujours responsables de leurs actes. Enfin, chez lui, le bonheur ne releva pas du domaine du politique ou du gouvernement, il fut apolitique. Selon lui, ni l’Église ni l’État n’ont vocation à établir une Cité de Dieu terrestre. L’accusation d’avoir favorisé la théocratie de l’Église sera essentiellement portée contre lui au début du vingtième siècle dans le cadre de ce que certains  appelèrent ’augustinisme politique De nos jours, Augustin est plutôt considéré comme un des pères de l’individualisme moderne, voire du libéralisme.

S’il contribua fortement à mettre au premier plan le concept d’amour dans le christianisme, il fut aussi accusé d’avoir transmis à l’Occident une forte méfiance envers la chair. Chez lui, la sexualité n’était pas mauvaise puisqu’elle assure la descendance ; le problème vint selon Augustin du fait que depuis le péché originel, les êtres humains ne contrôlent plus leur sexualité. Il avait, sur la notion de péché de la chair, une position plus modérée que Jérôme de Stridon et Grégoire de Nysse, en partie reprise aux platoniciens et aux néoplatoniciens.

Son année à Rome se passa mal. Il tomba malade, se sentit coupable d’avoir menti à sa mère pour éviter qu’elle ne le suivit, et pour finir, les étudiants s’avérèrent aussi décevants qu’à Carthage et  oublièrent de payer leur professeur. Heureusement, à l’automne 384 le sénateur Quintus Aurelius Symmaque, dont il fut le protégé, l’envoya comme professeur de rhétorique à Milan, sur recommandation des manichéens. À Milan, il fréquenta une société composée de poètes et  de philosophes, particulièrement des  platoniciens..

Il rencontra aussi Ambroise de Milan, l’évêque chrétien de la ville dont il suivit les homélies avec assiduité. Sous son influence, il décida de rompre avec le manichéisme. Ambroise lui apprit également la lecture symbolique de la Bible, ce qui lui permit de dépasser ses préventions face à un texte qui le rebutait tant par sa forme que par son contenu. Sa mère, qui finit par le rejoindre, lui arrangea une union avec un riche parti, mais la jeune fille n’étant pas encore en âge de se marier, il dut patienter deux ans. Il renvoya, sur les conseils de sa mère selon certains, la concubine avec laquelle il vivait depuis quinze ans. Puis, ne pouvant rester seul, il prit une nouvelle maîtresse.

Fin août 386, Ponticianus, un de ses compatriotes fonctionnaire à Trèves, en visite à Milan, lui fit le récit de la conversion au christianisme de deux de ses collègues du corps des agents secrets. Ce récit provoqua chez Augustin un tel bouleversement qu’il se convertit à son tour. Après sa conversion, Augustin abandonna le métier de rhéteur et fit une retraite culturelle (Otium Liberale), comme c’était la mode à la fin du ive siècle, dans une villa qu’un ami mit à sa disposition près de Milan à Cassiacanum, aujourd’hui Cassago Brianza.

Durant ce séjour, il fut accompagné de sa mère, qui fit office de maîtresse de maison, de son fils Adéodat, de son frère aîné Navigius, et de quelques-uns de ses amis. Ce séjour permit aussi à Augustin de se déprendre de la vie compliquée qu’il eut au début de son séjour en Italie. Ce fut de ce séjour que datent le Contre les AcadémiciensDe l’ordre, le Traité de la vie bienheureuse, les SoliloquesLe séjour d’Augustin à Cassaciacum dura de septembre 386 jusqu’au 23 mars 387. Augustin revint alors à Milan et se prépara au baptême. Durant cette période, il écrivit le De musica ainsi que plusieurs traités sur les arts  libéraux, la grammaire, la dialectique, la rhétorique, la géométrie, l’arithmétique et la philosophie

Dans la nuit du 24 au 25 avril 387, à Pâques, il fut baptisé par Ambroise, évêque de Milan, en même temps que son fils Adéodat et son ami Alypiu. Sur le chemin du retour, en raison d’un blocus du port d’Ostie, imposé par le co-empereur  Magnus Maximus, Augustin, ses amis et sa mère furent obligés de demeurer quelque temps dans cette ville. Vers la fin de 388, il revint en Afrique après cinq ans d’absence. Il décida de vivre en communauté non loin de Thagaste ; l’actuelle Souk Ahras en Algérie avec ses amis, parmi lesquels se trouvait Alypius, qui devint vite évêque du lieu.

Les tensions entre catholiques et manichéens se faisant très vives, Augustin écriviDe la vraie religion afin de dissuader ceux qui seraient tentés par le manichéisme. Il termina également avec son fils Adéodat De la Grandeur de l’âme, ouvrage qu’il avait commencé à écrire à Rome. La mort de son fils à l’âge de 17 ans, et celle de Nebridius, un ami qu’il connut depuis Carthage, provoqua chez lui un immense vide et lui donna envie de quitter une vie purement contemplative.

Aussi, en  l’an 391, il accepta d’aller à Hippone, l’actuelle Annaba en Algérie rendre visite à un ami, membre de la police secrète, qui désira se retirer du monde, tout en sachant bien qu’on lui demandera de devenir prêtre. Les  évêques et les prêtres étaient à cette époque choisis par les fidèles. Au moment de son arrivée à Hippone, l’Église catholique était minoritaire face à la puissante Église doinatiste, tandis que les manichéens étaient très actifs. Leur chef Fortunatus était une ancienne connaissance d’Augustin.

L’évêque catholique d’Hippone d’alors, Valerius, était Grec qui parlait mal le latin et ne comprit pas la langue punique, lorsque ce dernier expliqua à ses fidèles le besoin de prêtres pour son église, ceux-ci saisirent Augustin pour l’ordonner prêtre sur-le-champ. Valerius fit tout pour conserver Augustin à Hippone et l’autorisa à fonder un monastère dans le jardin de la principale église. Ce monastère fournit par la suite de nombreux évêques à l’Église d’Afrique, en recrutant de nombreux anciens membres de l’administration impériale, notamment de la police secrète.

Augustin se montra extrêmement actif pour renforcer la position de l’Église catholique. Le 28 août 392, lors du débat avec le chef des manichéens Fortunatus, il fit si bien qu’il le réduisit au silence et le força à quitter la ville. Instruits par l’expérience, les donatistes évitèrent le débat ; pour les affronter, Augustin écrivit en 394 le Psalmus contra partem donati, destiné à les combattre sur leur propre terrain, celui des cantiques populaires. .

En  l’an 395, Augustin fut nommé évêque d’Hippone et le resta jusqu’à sa mort en 430. En ,l’an 399, les temples païens carthaginois furent fermés. À cette occasion, il rédigea la Catéchèse des DébutantsCe fut à Hippone, l’actuelle Annaba en Algérie qu’il écrivit les grandes œuvres de la maturité : Les Confessions (397 à 400) ; De la Trinité (410-416) ; La Cité de Dieu (410 à 426). Ce fut depuis Hippone qu’il mena l’essentiel de ses combats contre les manichéens, de 387 à 400, contre les donatiens de 400 à 412 et contre les pélagiens, de 412 à 430.

Augustin imposa à son clergé un mode de vie très modeste, à son exemple. Toutefois, il fut confronté à certaines dérives, et le lien entre les nouveaux clercs et les anciens, très unis et aux tendances autoritaires fut difficile. Comme l’Église d’Afrique en général, il se montra peu missionnaire et n’essaya guère d’évangéliser hors de la frontière romaine et de la zone littorale d’Afrique du Nord. Durant cette période, Augustin fut le conseiller spirituel d’une certaine Pauline, une noble romaine. De la correspondance qu’ils échangèrent, il reste la lettre 147, connue sous le titre de La Vision de Dieu.

Il passa les dernières années de sa vie à établir une chronologie de ses écrits, à les relire et à les évaluer, ce qu’il fit dans les Rétractations. Il mourut à Hippone en l’an 430, pendant le siège de la ville par Genséric, roi des Vandales. Il laissa derrière lui une œuvre considérable. Il passa ses derniers jours volontairement seul, de peur d’être distrait, se concentrant sur la lecture des psaumes de David affichés au mur de sa cellule..

Selon le Martyrologe de Bède le Vénérable, le corps d’Augustin fut emporté à Cagliari en Sardaigne par des évêques catholiques expulsés d’Afrique du Nord par Hunéric. . Vers l’an 720, sa dépouille fut déposée à la basilique San Pietro in Ciel  d’Oro à Pavie, en Italie. par Pierre, évêque du lieu et oncle du roi Lombard Liutprand, pour la protéger des raids côtiers musulmans.. En janvier 1327, le pape Jean XXII, par la bulle Veneranda Sanctorum Patrum, fit des augustins les gardiens de la tombe. Augustin fut canonisé en  l’an 1298 et reconnu comme docteur de l’Église la même année par le pape Boniface VIII. I.

Il est fêté par les catholiques le 28 août, jour de sa mort. Augustin est considéré comme le saint Patron des brasseurs,  des brasseurs, des imprimeurs et des théologiens. L’Église orthodoxe le considère également la comme un saint et le célèbre le 15 juin.

Film complet  vie de saint Augustin ; cliquez ici https://youtu.be/EU5OnyNdW2g

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Cinquième dimanche de Pâques – Année Paire

Posté par diaconos le 21 avril 2024

Jésus a dit : "je suis la vraie vigne et vous les sarments" - KT42 ...

Le Vrai cep est une parabole donnée par Jésus-Christ. Elle est citée dans l’Évangile selon saint Jean. Elle parle de l’importance pour le croyant de rester attacher au vrai cep qui symbolise le Christ, cela pour porter du fruit en abondance. Les fruits, étant à l’image de la relation entre le sarment et le plant principal par la sève qui circule entre les deux, peuvent faire référence à beaucoup d’autres passages bibliques comme celui des fruits de l’Esprit en Galate 5 verset 22.

Pour saint Augustin, les sarments sont dans la vigne afin de recevoir d’elle leur principe de vie. Les humains doivent rester attacher aux vertus données, à la parole transmise par le Christ afin de donner des fruits sains. Benoît XVI dans un commentaire, aborde le sujet de la liberté et des préceptes divins. Mélanger les deux n’est pas incompatible. Il faut écouter Dieu et il nous donnera la force pour créer et marcher dans notre chemin. La récolte spirituelle sera alors abondante.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : «et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite.Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. et vous, les sarments.

Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. » (Jn 15, 4-8)

Le cep et les sarments

Les interprètes se demandèrent quelle circonstance extérieure put amener Jésus à se présenter à ses disciples sous l’image d’un cep de vigne. les uns pensèrent que ce fut la vue de la coupe avec laquelle il institua la cène, en prononçant cette parole : «Je ne boirai plus de ce produit de la vigne» ; d’autres qu’une treille ornait les parois extérieures de la chambre haute et que ses rejetons entraient par les fenêtres.

Les exégètes qui admirent que ce discours fut prononcé en plein air, sur les pentes du Cédron , se représentèrent Jésus passant le long d’une vigne. Mais puisque Jean garda le silence sur ce détail, nous ajouterons, avec R. Strier, qu’il y eut quelque chose de mesquin à penser que Jésus dut avoir sous les yeux l’objet matériel dont il fit une image.

Ce qui est digne de toute notre attention, c’est l’admirable parabole par laquelle il figura son union avec les siens, cette union dont il leur parla, cette union qui fut aussi vivante, aussi intime, aussi organique que celle des sarments avec le cep dont ils tirèrent la sève, la vie, la fertilité. Il est le vrai cep, le véritable, celui qui, dans la sphère spirituelle et morale, et dans ses rapports avec les âmes, réalise pleinement l’idée du cep dans la nature.

Le cep de vigne est une plante sans apparence et sans beauté, mais elle est vivace et produit des fruits exquis un vin généreux. Une telle plante donne lieu à une comparaison pleine de vérité de richesse et de beauté. «Mon Père est le vigneron», ajouta Jésus. C’est Dieu qui planta ce cep au sein de notre humanité, en envoyant son Fils au monde, et qui, par l’effusion de l’Esprit, provoqua sa croissance ; c’est Dieu qui amena les âmes à la communion avec Jésus.

Il y a, dans les ceps de vigne, des rejetons sauvages qui ne portent jamais de fruit ; le vigneron les retranche, afin qu’ils n’absorbent pas inutilement la sève. Un homme peut, de diverses manières, appartenir extérieurement à Jésus-Christ en se rattachant à son Église, en professant la foi chrétienne sans avoir part à la vie sanctifiante du Christ. Tôt ou tard, il se verra retranché, exclu de cette communion apparente avec Jésus.

Les vrais sarments portent du fruit. Ceux-ci, Dieu les nettoie, les émonde , les purifie et  les émonde. Jésus eut dit que ces sarments fertiles durent être débarrassés de tout jet inutile, et même d’une partie de leur feuillage qui empêcherait le fruit de mûrir. C’est Dieu encore qui poursuit, dans ses enfants, cette œuvre de purification et de sanctification continue, il l’accomplit par sa Parole, par son Esprit, par tous les moyens de sa grâce.

Si cela ne suffit pas, le céleste cultivateur emploie l’instrument tranchant et douloureux des épreuves, de la souffrance et des renoncements qu’il impose à ses enfants. Car ce qu’il veut à tout prix, c’est qu’ils portent plus de fruit.Jésus, se tournant vers ses disciples, les rassura au sujet de ce mot sévère : il  nettoie tout sarment qui porte du fruit.Déjà ils furent nets, purs : au moyen de la parole divine que Jésus leur annonça, un principe impérissable de vie nouvelle fut déposé dans leur cœur, et s’y développa peu à peu jusqu’à la perfection.

Jésus invita ses disciples à renoncer constamment à tout mérite propre, à toute sagesse propre, à toute volonté et à toute force propres, ce qui fut, pour eux, la condition d’une communion vivante avec lui. «Si vous le faites, je demeurerai en vous, comme la source intarissable de votre vie spirituelle. Sinon, vous vous condamneriez à la stérilité du sarment séparé du cep

Afin de rendre plus frappante encore la conséquence négative qui précède, Jésus déclara solennellement que ce fut lui qui fut le cep et que ses disciples furent les sarments ; pour conclure qu’en lui, ils porteront beaucoup de fruit, mais que, hors de lui, ils n’en porteraient aucun, pas plus que le sarment séparé du cep. Mais ce fruit, qui le porte ?

Celui-là seul qui demeure en moi, dit Jésus ; d’où il résulte que c’est l’Esprit de Christ, qui, comme la sève du cep dans le sarment, nous fait seul porter du fruit; c’est ce que confirme le fait d’expérience que nous hors de Christ, comme le sarment détaché du cep, ne pouvons rien produire, rien de véritablement bon, rien qui supporte le regard du Dieu saint et qui lui soit agréable.

Le thème ici formulé n’est pas celui de l’impuissance morale de l’homme naturel pour tout bien ; c’est celui de l’infécondité du croyant laissé à sa force propre, quand il s’agit de produire ou d’avancer la vie spirituelle, la vie de Dieu, en lui ou chez les autres.

Non seulement celui qui ne demeure pa  en Jésus, dans une communion vivante avec lui, ne peut rien faire, mais il va au-devant d’une succession de jugements terribles. Le sarment séparé du cep est d’abord jeté dehors, hors de la vigne qui représente le royaume de Dieu, et il sèche nécessairement, puisqu’il ne reçoit plus la sève du cep. Qu’on pense à Judas, par exemple dont Jésus annonça la ruine.

Ce jugement, moralement accompli dès maintenant, aura au dernier jour son issue tragique que décrivirent les paroles : «On ramasse ces sarments, et on les jette au feu et ils brûlent» Dans la parabole, ce sont les serviteurs du vigneron ; dans la réalité, ce sont les anges de Dieu.

Après avoir prononcé ces redoutables paroles, Jésus revint avec tendresse à ses disciples qui demeurèrent en lui, et il leur promit les grâces les plus précieuses : toutes leurs prières furent exaucées et ils eurent le bonheur de glorifier Dieu par des fruits abondants. La communion des disciples avec Jésus est ici exprimée par ces deux termes : «Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous» Les paroles de Jésus, qui sont esprit et vie, et qu’ils gardent dans leur cœur, sont le lien vivant de communion avec lui.

Inspirés par elles, ils sont à la source de toutes les grâces divines, et leurs prières, qui ne seront plus que les paroles de Jésus transformées en requêtes, obtiendront toujours un exaucement certain. Dieu, dans ses perfections, sa puissance, sa sainteté, son amour, se glorifie en reproduisant, dans le moindre de ses enfants, ces divers traits de sa ressemblance, plus que par toute la magnificence des œuvres de la création. Portez beaucoup de fruit à la gloire de Dieu, ce sera la preuve certaine que vous êtes mes disciples et le moyen de le devenir toujours de nouveau.

Diacre Michel Houyoux

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Lundi de la troisième semaine du Temps Pascal -Année B

Posté par diaconos le 13 avril 2024

Dimanche prochain | Homélie du 18ème dimanche du Temps ordinaire 1er ...

 # La vie éternelle est perçue par les peuples différemment à travers les époques et les religions. À l’époque néolithique, les peuples croient à l’existence de l’âme, principe différent du corps. Ils élèvent des monuments de taille monumentale où ils conservent les corps, matrices de l’âme. La chambre située en dessous des dolmens est fermée par une porte qui possède un trou par lequel pourront sortir les esprits des corps inhumés. Égyptiens de l’Antiquité : Isis, en tant qu’épouse d’Osiris, est la déesse associée aux rites funéraires. Après avoir retrouvé treize des quatorze parties du corps de son bien-aimé, assassiné et dépecé par Seth, son frère jaloux, elle lui donna le souffle de la vie éternelle, et lui donna un fils Horus.

Pour pouvoir se réjouir de la vie éternelle, les Égyptiens avaient besoin de faire conserver intact leur corps et leur nom. Être privé de l’un ou de l’autre était à leurs yeux le châtiment ultime. Le palmier est le symbole de la vie éternelle. Le judaïsme proclame la pérennité de l’âme ; la Vie éternelle est l’un des fondements des croyances du judaïsme. Le Monde à venir dit « Olam haBa » est étroitement liée à l’eschatologie et au messianisme juif. L’auteur qui en fit le plus mention est l’apôtre Jean

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

Jésus avait rassasié cinq mille personnes, et ses disciples l’avaient vu marcher sur la mer. Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque, et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples, qui étaient partis sans lui. Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce.

Quand la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus. L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau.»

Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. » (Jn 6, 22-29)

Le Pain de Vie

La foule qui y était restée vit qu’il n’y avait pas eu là d’autre barque que celle dans laquelle étaient entrés les disciples seuls, et que Jésus n’y était pas monté. Ces gens en conclurent qu’il devait être resté, comme eux, du côté oriental du lac. Mais le lendemain, ne trouvant là ni Jésus ni ses disciples, qui n’étaient pas revenus le chercher, ils profitèrent de quelques barques qui, dans l’intervalle, étaient venues de Tibériade, et traversèrent le lac, pour se rendre à Capharnaüm et y chercher Jésus.

Il ne s’agissait plus des cinq mille hommes de la veille, mais d’un certain nombre d’entre eux, qui avaient passé la nuit sur les lieux, tandis que la plupart des autres s’en étaient allés en contournant à pied l’extrémité du lac. Ces gens, retrouvant Jésus de l’autre côté du lac, lui demandèrent, avec un naïf étonnement : «Quand es-tu arrivé ici ?» Ils soupçonnèrent dans ce fait, qui leur fut inexplicable, une nouvelle action miraculeuse.

Ils furent plus avides de miracles que de la vérité qu’ils auraient pu recevoir par la parole de Jésus. De là, sa réponse, et ce discours pour répandre la lumière dans leurs cœurs. Ils voulurent savoir comment Jésus avait traversé le lac. Jésus ne jugea pas d’y répondre ; mais, selon sa coutume, il fit appel à la conscience de ses auditeurs, en leur adressant un reproche. Ils le cherchèrent, non parce qu’ils virent des miracles. Chaque miracle de Jésus était le signe de la présence, de la puissance et de la miséricorde de Dieu.

Mais, au lieu de considérer le miracle comme un signe et de s’élever aux biens éternels figurés par ce signe, les Juifs s’arrêtèrent aux effets matériels du miracle. Ainsi ils ne virent pas, dans la multiplication des pains, que la nourriture dont ils furent rassasiés. Ce fut pour combattre cette tendance charnelle que Jésus, dans un nouveau discours, exposa avec tant d’élévation et de profondeur la signification symbolique et spirituelle du miracle qu’il venait d’accomplir.

Jésus, après être arrivé à Capharnaüm, parut être entré dans la synagogue, où ses auditeurs de la veille l’avaient retrouvé ; là il prononça son discours et répondit aux objections de ses auditeurs. Cette circonstance ajouta à la solennité des enseignements qu’il fit entendre. La remarque de Jean concerna tout le discours de Jésus.  À la nourriture qui périt et dont se contentaient ses auditeurs, Jésus opposa la nourriture qui devient la vie de l’âme dès que celle-ci la reçoit et qui produit la vie éternelle et prolonge ses effets jusqu’au plein épanouissement de la vie dans l’éternité.

Ce que Jésus entendit par cette nourriture, il le confirma en ajoutant : «Le Fils de l’homme vous la donnera.» Il était lui-même, comme Fils de l’homme, la manifestation de la vie divine dans notre humanité, et lui seul pouvait la donner. Pour l’obtenir, il faut se rendre apte à la recevoir en renonçant, par un effort sérieux de la volonté, à nos erreurs et nos préjugés, pour venir à Jésus qui seul donne la vie.

Ils comprirent que Jésus exigeait d’eux un effort moral ; ils demandèrent quelles œuvres furent agréables à Dieu, conformes à sa volonté. Ils pensèrent à certains actes extérieurs dont la récompense serait la  nourriture qui subsiste en vie éternelle. la réponse de Jésus est d’autant plus frappante. À des œuvres Jésus opposa l’œuvre, la seule que Dieu demande. Et cette œuvre consiste à croire en Jésus-Christ qu’il envoya .

Cette foi, acte moral de la conscience et du cœur, fut, en elle-même, le principe de la vie divine parce qu’elle mit l’âme en communion avec Dieu par Christ. Elle est ainsi la source de toutes les œuvres d’obéissance de reconnaissance et d’amour, elle fut là racine de l’arbre qui, de lui-même, portera de bons fruits. Ces mots : l’œuvre de Dieu, ne signifient pas, comme le pensait Augustin, l’œuvre que Dieu opère en nous, idée vraie en elle-même.

Diacre Michel Houyoux

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◊ Service de catéchèse (diocèse de Namur) : cliquez ici pour lire l’article →Recevons le Pain de Vie

Vidéo Pasteur Marc Pernot : cliquez ici pour lire l’article →  https://youtu.be/S25ZjdJoW9o

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