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Samedi de la trente-deuxième semaine du Temps Ordinaire – Année A

Posté par diaconos le 17 novembre 2023

Samedi de la trente-deuxième semaine du Temps Ordinaire – Année A dans Bible

# Le Jour du jugement dernier ou encore Jour de la Rétribution est, selon les religions abrahamiques, le jour où se manifestera aux humains le jugement de Dieu sur leurs actes, leurs paroles et leurs intentions.

Le devenir des damnés et des justes n’est pas le même selon tous les textes. Selon la Bible et le Coran, la résurrection des morts est un préalable au jugement par Dieu, qui aura lieu le même Jour pour tous.

Dans le judaïsme, le jugement dernier dont parle le Livre de Daniel : «Puis viendra le jugement, et on lui ôtera sa domination, qui sera détruite et anéantie pour jamais».

Dans la Torah il est écrit à propos du Jour du Seigneur (de YHWH : יוֹם-יְהוָה, Éaïe 13.6, 13.9, Joël 1.15, 2.1, 2.11, 3.4, 4.14, Amos 5.18, 5.20, Abdias 1.15, Sophonie 1.7, 1.14, Malachie 3.23) , par exemple en Ésaïe 13.9 : «Oui, il arrive implacable, le jour du Seigneur, jour d’emportement et de violente colère, qui réduira la terre en solitude et en exterminera les criminels.» Certains récits allégoriques parlent de Yom HaDin, décrivant Dieu siégeant sur Son trône, tandis que les livres contenant les actes de toute l’humanité sont ouverts pour révision, et que chacun passe devant Lui pour évaluation de ses actes.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager : «Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes.

Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : “Rends-moi justice contre mon adversaire.”

Longtemps il refusa ; puis il se dit : “Même si je ne crains pas Dieu et ne respecte personne, comme cette veuve commence à m’ennuyer, je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.”»

Le Seigneur ajouta : «Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice ! Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ? Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice.

Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?» (Lc 18, 1-8)

La parabole du juge inique

Pour encourager ses disciples à prier avec persévérance, Jésus leur proposa l’exemple d’une pauvre veuve qui, à force d’insistance, obtint justice d’un juge qui, ne craignant ni Dieu ni homme, lui fit droit par égoïsme et pour être délivré de son importunité. Jésus leur fit remarquer les mobiles de ce juge, et en conclut que Dieu, à plus forte raison, écoutera ses élus et leur fera promptement justice. Mais le fils de l’homme à son avènement trouvera-t-il la foi ?

Cette parabole se trouve dans un rapport intime avec le discours prophétique qui précède. Luc l’indiqua par l’expression qui lui fut familière : «Il leur disait aussi.» La nécessité de la prière, de la prière persévérante et sans découragement, résulte des dangers qui environneront l’Église et chaque âme individuelle dans le dernier combat qui précédera l’avènement du Christ.

La position des chrétiens dans le monde leur fait du reste éprouver en tout temps ce pressant besoin de la prière ; sans elle chacun d’eux serait semblable à cette pauvre veuve, opprimée et destituée de toute protection.

Ainsi, d’une part, un juge qui n’eut aucune crainte de Dieu et aucun égard pour aucun homme, qui, par conséquent, fut sans conscience et sans cœur dans ses procédés ; d’autre part, une pauvre veuve affligée dans ses affections les plus intimes, et, en outre, opprimée par sa partie adverse, tels furent les personnes en présence.

Ce que la veuve demanda, ayant le droit de l’attendre d’un juge, ce ne fut pas une vengeance, mais sa délivrance par la justice . Et Luc indiqua qu’elle réitéra souvent et longtemps sa prière. Ce fut là le moyen de sa délivrance.

Le motif égoïste invoqué par le juge fut bien en harmonie avec son cynisme : il avoua n’avoir ni crainte de Dieu, ni égard pour personne. Écoutez ! faites attention : ce juge injuste dans son égoïsme, enfin, par son insistance, accorda à la veuve ce qu’elle demanda.

Et Dieu juste et miséricordieux, fera-t-il moins pour ses élus, ses enfants bien-aimés, qui, du sein de l’oppression, crient à lui jour et nuit ! Tel est le point de comparaison qu’il faut bien saisir pour comprendre la parabole.

Ici, comme dans d’autres similitudes, Jésus enseigna, non par analogie, mais par contraste. Le texte du Codex Sinaiticus, A, B, D  porte : «Use-t-il de patience à leur égard ?»

La plupart des commentateurs modernes firent de cette phrase une question indépendante de la précédente et donnent au verbe le sens d’agir avec lenteur : tarde-t-il à leur égard ?

Le verbe au présent ne convient guère dans cette explication et la signification tarder n’est pas suffisamment établie. Il est plus naturel de rattacher étroitement cette proposition à la précédente et de la faire dépendre de la négation de celle-ci : et n’use-t-il pas de longanimité, n’est-il pas rempli de bonté à leur égard ? (J. Weiss)

L’idée d’un prompt retour de Christ pour la délivrance des élus est exprimée en divers endroits des Écritures dans les mêmes termes (Rm 16, 20 ; Ap 1, 1 ; Ap 3, 11 ; Ap 22, 20,)

Ce temps d’attente et d’épreuve qui parait très long à ceux qui souffrent, est pourtant très court pour Jésus pour qui mille ans sont comme un jour  et qui veut accomplir les desseins de sa miséricorde envers tous ses élus .

Cette promesse d’une prompte délivrance s’applique, non seulement à l’Église dans son ensemble, mais à chacun des élus, pour qui l’heure de la mort est aussi l’heure de la délivrance.

C’est dans cette vue que saint Paul appela légère l’affliction actuelle des chrétiens, qui produit en eux une gloire éternelle . «Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire» (2 C, 4, 17)

La promesse de Dieu est certaine, infaillible ; seulement ses enfants sauront-ils tous  persévérer jusqu’à la fin  en gardant la foi, la vraie foi qui seule peut les maintenir en communion avec Jésus ?

Ce fut avec tristesse, et pour donner un avertissement à ses disciples, que Jésus posa cette question. Il vient de dire dans quel état d’oubli de Dieu se trouvera le monde à sa venue, et quant à ses disciples eux-mêmes, il prédit ailleurs qu’au sein des tribulations des derniers temps, la charité du grand nombre se refroidira .

Cependant, la question ne signifie pas qu’il ne trouvera plus de foi sur la terre ; car dans ce sens absolu elle serait en contradiction avec la promesse de délivrance qu’il fit à ses élus. Il est remarquable que Jésus, même en parlant de son apparition dans la gloire, se désigna comme le fils de l’homme.

Mais Jésus lui déclara : «Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête» (Mt 8, 20)

Diacre Michel Houyoux

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Trente troisième dimanche du Temps Ordinaire – Année A

Posté par diaconos le 13 novembre 2023

La parabole des Talents

 

# La parabole des talents et la parabole des dix mines comptent parmi les paraboles évangéliques les plus connues. La première est racontée dans l’Évangile selon Matthieu 25:14-30. La deuxième, comparable, bien que légèrement différente, se trouve dans l’Évangile selon Luc XIX, 12-27. Elles décrivent un maître qui gratifie des serviteurs méritants, et qui en punit un autre pour sa paresse. Cette métaphore se rapporte à celle du vrai cep (Jn 15, 1-12), et au fait que le Seigneur cherche à ce que ses enfants donnent du fruit, à ce qu’ils suivent les vertus théologales et cardinales afin de partager, aider, et de faire vivre la compassion.

Les deux récits évoquent également le sort des élus et le sort des damnés lors du Jugement de la fin des temps. La parabole illustre l’obligation pour les chrétiens de ne pas gâcher leurs dons reçus de Dieu et de s’engager, malgré les risques, à faire grandir le royaume de Dieu. Le mot de talent a pris son sens depuis cette parabole. Un prêtre, le Frère Élie, décrit ce que cette parabole ne cache qu’à demi-mot : un jugement sera… prononcé, un jugement de salut sur ceux à qui le Seigneur a confié dons et talents à faire fructifier durant son absence. .

Cette parabole de Jésus oriente donc l’attention sur le temps qui s’étend entre son ascension au ciel et son retour dans la gloire, temps où l’homme a à s’investir pour recevoir au jour du jugement la couronne du salut. C’est donc à chacun de donner selon ses aptitudes afin d’aider son prochain. Cependant, Frère Élie alla plus loin : pour lui l’homme de haute naissance est bel et bien le Christ lui-même, son retour sera alors le temps du jugement dernier, le temps du salut des âmes.

Selon saint Jean Chrysostome, il faut par ce mot de talent, entendre tout ce par quoi chacun peut contribuer à l’avantage de son frère, soit en le soutenant de son autorité, soit en l’aidant de son argent, soit en l’assistant de ses conseils par un échange fructueux de parole, soit en lui rendant tous les autres services qu’on est capable de lui rendre. Il ajouta : «Rien n’est si agréable à Dieu que de sacrifier sa vie à l’utilité publique de tous ses frères. C’est pour cela que Dieu nous a honorés de la raison» Cette parabole sera reprise par Jean Calvin, au XVIème siècle, pour revaloriser l’usure dans la croyance protestante.

Le troisième serviteur, devant son raté, aurait pu se présenter au maître, au lieu de l’insulter, en demandant pardon, ou même en disant que personne n’est digne d’entrer dans la joie du maître par ses propres œuvres. La seule solution est de consentir à ce que Dieu donne. «Seigneur, je ne suis pas digne, mais dis seulement une parole et je serai guéri.» Qu’aurait fait le maître? Il aurait aussi accueilli ce serviteur.

De l’Évangile selon Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : «C’est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres.

De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes. Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit ‘Seigneur, tu m’as confié cinq talents ;voilà, j’en ai gagné cinq autres.’

Son maître lui déclara : ‘Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.’ Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : ‘Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.’

Son maître lui déclara : ‘Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ;entre dans la joie de ton seigneur.’ Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : ‘Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.’

Son maître lui répliqua : ‘Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.

Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien,
jetez-le dans les ténèbres extérieures ;là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !’» (Mt 25, 14-30)

La parabole des talents

Le royaume des cieux est comparé à ce que fit un homme qui, s’en allant en voyage, remit ses biens à ses serviteurs. Il donna à l’un cinq talents, à l’autre deux, à l’autre un. Aussitôt celui qui avait reçu cinq talents se mit à l’œuvre et en gagna cinq autres ; de même aussi celui qui en avait reçu deux. Mais celui qui n’avait qu’un talent, l’enfouit dans la terre.

Longtemps après, le maître revint et fit rendre compte à ses serviteurs. Celui qui avait reçu cinq talents en produisit cinq autres qu’il avait gagnés ; de même aussi celui qui en avait reçu deux. Alors le maître, louant leur fidélité, les admit à partager sa joie.

Mais celui qui n’avait reçu qu’un talent vint et dit : «Seigneur, je savais que tu es un homme dur et injuste ; j’ai craint et j’ai enfoui ton talent dans la terre : voici ce qui est à toi.» Mais son maître lui répondit : «Méchant serviteur, si tu savais que je suis un homme dur et injuste, tu devais remettre mon argent à d’autres, qui me l’auraient rendu avec intérêt. Ôtez-lui le talent, donnez-le à celui qui en a dix et jetez le serviteur inutile dans les ténèbres du dehors

Luc rapporta une parabole qui a des traits de ressemblance avec celle-ci, mais qui, à d’autres égards, en diffère profondément. Plusieurs interprètes, considérant ces deux récits comme une seule et même parabole, diversement modifiée par la tradition apostolique, se demandèrent auquel des deux appartient la priorité et l’originalité.

Jésus employa deux fois une forme d’instruction, en la modifiant de manière à exprimer deux idées différentes  ? Dans la parabole rapportée par Luc, tous les serviteurs reçurent la même somme à faire valoir.

Ici les dons confiés furent individualisés selon la capacité et les moyens de chacun. Ayant ainsi confié ses biens, le maître partit aussitôt, car ’il ne voulut gêner en rien la liberté de ses serviteurs, désormais responsables.

«Après un long temps, le seigneur de ces serviteurs vient, et il règle compte avec eux » (Mt 25, 19) Comme ce retour du maître représente la seconde venue de Jésus. es cinq talents confiés n’étaient pas si peu de chose ; mais le maître les désigna ainsi en comparaison de ce qu’il confia encore de ses immenses richesses à ce serviteur qui se montra bon et fidèle.

Que signifie dans la parabole, ce mot : la joie de ton seigneur ? Certains pensèrent à la satisfaction que le maître éprouva au sujet de ce bon serviteur, d’autres à quelque banquet ou quelque fête qu’il voulut instituer pour célébrer son retour. Ici,

Jésus passa tout à coup de l’image à la réalité et que cette joie, fut la félicité et la gloire dont il jouit et dans laquelle il introduisit son fidèle serviteur. Les uns virent dans ces banquiers des associations chrétiennes auxquelles le serviteur paresseux aurait pu confier les ressources qu’il ne voulait pas faire valoir lui-même ; d’autres, des chrétiens plus avancés, sous la direction desquels il aurait dû se placer.

D’autres encore virent dans l’acte de porter l’argent aux banquiers, le renoncement à la profession chrétienne qui fut commandé à ceux qui n’eurent pas dans le cœur la foi et l’amour de leur Maître.

«La banque est le trésor divin et l’acte de dépôt, réclamé du serviteur, un état de prière dans lequel le serviteur, qui se croit incapable d’agir lui-même pour la cause de Christ, peut au moins demander à Dieu de tirer de lui et de sa connaissance chrétienne le parti qu’il trouvera bon.» (Godet)

L’homme qui confia ses biens avant de s’absenter, c’est le Seigneur lui-même, qui bientôt allait se séparer de ses disciples. Les serviteurs sont les disciples d’alors et les rachetés de tous les temps, quelles que soient leur position ou leurs fonctions dans l’Église.

Les talents représentent tous les dons de Dieu, avantages naturels et grâces spirituelles et en particulier l’effusion de son Saint-Esprit qui allait être accordée à l’Église, pour y créer une vie nouvelle et y vivifier tous les autres dons.

Ces talents sont répartis à chacun selon sa capacité, conformément à la souveraine sagesse de celui qui sonde les cœurs, mesure les forces morales et intellectuelles et connaît le degré de réceptivité de chaque âme.

Il s’agit pour tous d’augmenter ces talents en les faisant valoir. De même, en effet, que des capitaux s’augmentent par les intérêts, par le travail, de même toutes les grâces de Dieu se multiplient par leur emploi fidèle dans la vie pratique.

Le retour du maître qui vient régler compte avec ses serviteurs, c’est l’avènement solennel, au dernier jour, du Seigneur devant qui seront manifestés tous les secrets des cœurs et tous les fruits du travail de chacun.

Le bonheur des serviteurs fidèles qui entrent dans la joie de leur Seigneur, aussi bien que l’inexprimable malheur du serviteur méchant et paresseux qui se voit dépouillé de son talent et jeté dans les ténèbres du dehors ce dénouement si grand, si tragique de la parabole, s’explique de lui-même.

Diacre MICHEL HOUYOUX

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Trente troisième dimanche du Temps Ordinaire – Année A

Posté par diaconos le 11 novembre 2023

La parabole des Talents

# La parabole des talents et la parabole des dix mines comptent parmi les paraboles évangéliques les plus connues. La première est racontée dans l’Évangile selon Matthieu 25:14-30. La deuxième, comparable, bien que légèrement différente, se trouve dans l’Évangile selon Luc XIX, 12-27. Elles décrivent un maître qui gratifie des serviteurs méritants, et qui en punit un autre pour sa paresse. Cette métaphore se rapporte à celle du vrai cep (Jn 15, 1-12), et au fait que le Seigneur cherche à ce que ses enfants donnent du fruit, à ce qu’ils suivent les vertus théologales et cardinales afin de partager, aider, et de faire vivre la compassion.

Les deux récits évoquent également le sort des élus et le sort des damnés lors du Jugement de la fin des temps. La parabole illustre l’obligation pour les chrétiens de ne pas gâcher leurs dons reçus de Dieu et de s’engager, malgré les risques, à faire grandir le royaume de Dieu. Le mot de talent a pris son sens depuis cette parabole. Un prêtre, le Frère Élie, décrit ce que cette parabole ne cache qu’à demi-mot : un jugement sera… prononcé, un jugement de salut sur ceux à qui le Seigneur a confié dons et talents à faire fructifier durant son absence. .

Cette parabole de Jésus oriente donc l’attention sur le temps qui s’étend entre son ascension au ciel et son retour dans la gloire, temps où l’homme a à s’investir pour recevoir au jour du jugement la couronne du salut. C’est donc à chacun de donner selon ses aptitudes afin d’aider son prochain. Cependant, Frère Élie alla plus loin : pour lui l’homme de haute naissance est bel et bien le Christ lui-même, son retour sera alors le temps du jugement dernier, le temps du salut des âmes.

Selon saint Jean Chrysostome, il faut par ce mot de talent, entendre tout ce par quoi chacun peut contribuer à l’avantage de son frère, soit en le soutenant de son autorité, soit en l’aidant de son argent, soit en l’assistant de ses conseils par un échange fructueux de parole, soit en lui rendant tous les autres services qu’on est capable de lui rendre.

Il ajouta : «Rien n’est si agréable à Dieu que de sacrifier sa vie à l’utilité publique de tous ses frères. C’est pour cela que Dieu nous a honorés de la raison» Cette parabole sera reprise par Jean Calvin, au XVIème siècle, pour revaloriser l’usure dans la croyance protestante.

Le troisième serviteur, devant son raté, aurait pu se présenter au maître, au lieu de l’insulter, en demandant pardon, ou même en disant que personne n’est digne d’entrer dans la joie du maître par ses propres œuvres. La seule solution est de consentir à ce que Dieu donne. «Seigneur, je ne suis pas digne, mais dis seulement une parole et je serai guéri.» Qu’aurait fait le maître? Il aurait aussi accueilli ce serviteur.

De l’Évangile selon Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : «C’est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités.

Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents
en gagna deux autres.

Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes.

Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents
et dit ‘Seigneur, tu m’as confié cinq talents ;voilà, j’en ai gagné cinq autres.’

Son maître lui déclara : ‘Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.’

Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : ‘Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.’

Son maître lui déclara : ‘Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ;entre dans la joie de ton seigneur.’

Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : ‘Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre.
Le voici. Tu as ce qui t’appartient.’

Son maître lui répliqua : ‘Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.

Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.

À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien,
jetez-le dans les ténèbres extérieures ;là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !’» (Mt 25, 14-30)

La parabole des talents

Le royaume des cieux est comparé à ce que fit un homme qui, s’en allant en voyage, remit ses biens à ses serviteurs. Il donna à l’un cinq talents, à l’autre deux, à l’autre un. Aussitôt celui qui avait reçu cinq talents se mit à l’œuvre et en gagna cinq autres ; de même aussi celui qui en avait reçu deux. Mais celui qui n’avait qu’un talent, l’enfouit dans la terre.

Longtemps après, le maître revint et fit rendre compte à ses serviteurs. Celui qui avait reçu cinq talents en produisit cinq autres qu’il avait gagnés ; de même aussi celui qui en avait reçu deux. Alors le maître, louant leur fidélité, les admit à partager sa joie.

Mais celui qui n’avait reçu qu’un talent vint et dit : «Seigneur, je savais que tu es un homme dur et injuste ; j’ai craint et j’ai enfoui ton talent dans la terre : voici ce qui est à toi.» Mais son maître lui répondit : «Méchant serviteur, si tu savais que je suis un homme dur et injuste, tu devais remettre mon argent à d’autres, qui me l’auraient rendu avec intérêt. Ôtez-lui le talent, donnez-le à celui qui en a dix et jetez le serviteur inutile dans les ténèbres du dehors

Luc rapporta une parabole qui a des traits de ressemblance avec celle-ci, mais qui, à d’autres égards, en diffère profondément. Plusieurs interprètes, considérant ces deux récits comme une seule et même parabole, diversement modifiée par la tradition apostolique, se demandèrent auquel des deux appartient la priorité et l’originalité.

Jésus employa deux fois une forme d’instruction, en la modifiant de manière à exprimer deux idées différentes  ? Dans la parabole rapportée par Luc, tous les serviteurs reçurent la même somme à faire valoir.

Ici les dons confiés furent individualisés selon la capacité et les moyens de chacun. Ayant ainsi confié ses biens, le maître partit aussitôt, car ’il ne voulut gêner en rien la liberté de ses serviteurs, désormais responsables.

«Après un long temps, le seigneur de ces serviteurs vient, et il règle compte avec eux » (Mt 25, 19) Comme ce retour du maître représente la seconde venue de Jésus. es cinq talents confiés n’étaient pas si peu de chose ; mais le maître les désigna ainsi en comparaison de ce qu’il confia encore de ses immenses richesses à ce serviteur qui se montra bon et fidèle.

Que signifie dans la parabole, ce mot : la joie de ton seigneur ? Certains pensèrent à la satisfaction que le maître éprouva au sujet de ce bon serviteur, d’autres à quelque banquet ou quelque fête qu’il voulut instituer pour célébrer son retour. Ici,

Jésus passa tout à coup de l’image à la réalité et que cette joie, fut la félicité et la gloire dont il jouit et dans laquelle il introduisit son fidèle serviteur. Les uns virent dans ces banquiers des associations chrétiennes auxquelles le serviteur paresseux aurait pu confier les ressources qu’il ne voulait pas faire valoir lui-même ; d’autres, des chrétiens plus avancés, sous la direction desquels il aurait dû se placer.

D’autres encore virent dans l’acte de porter l’argent aux banquiers, le renoncement à la profession chrétienne qui fut commandé à ceux qui n’eurent pas dans le cœur la foi et l’amour de leur Maître.

«La banque est le trésor divin et l’acte de dépôt, réclamé du serviteur, un état de prière dans lequel le serviteur, qui se croit incapable d’agir lui-même pour la cause de Christ, peut au moins demander à Dieu de tirer de lui et de sa connaissance chrétienne le parti qu’il trouvera bon.» (Godet)

L’homme qui confia ses biens avant de s’absenter, c’est le Seigneur lui-même, qui bientôt allait se séparer de ses disciples. Les serviteurs sont les disciples d’alors et les rachetés de tous les temps, quelles que soient leur position ou leurs fonctions dans l’Église.

Les talents représentent tous les dons de Dieu, avantages naturels et grâces spirituelles et en particulier l’effusion de son Saint-Esprit qui allait être accordée à l’Église, pour y créer une vie nouvelle et y vivifier tous les autres dons.

Ces talents sont répartis à chacun selon sa capacité, conformément à la souveraine sagesse de celui qui sonde les cœurs, mesure les forces morales et intellectuelles et connaît le degré de réceptivité de chaque âme.

Il s’agit pour tous d’augmenter ces talents en les faisant valoir. De même, en effet, que des capitaux s’augmentent par les intérêts, par le travail, de même toutes les grâces de Dieu se multiplient par leur emploi fidèle dans la vie pratique.

Le retour du maître qui vient régler compte avec ses serviteurs, c’est l’avènement solennel, au dernier jour, du Seigneur devant qui seront manifestés tous les secrets des cœurs et tous les fruits du travail de chacun.

Le bonheur des serviteurs fidèles qui entrent dans la joie de leur Seigneur, aussi bien que l’inexprimable malheur du serviteur méchant et paresseux qui se voit dépouillé de son talent et jeté dans les ténèbres du dehors ce dénouement si grand, si tragique de la parabole, s’explique de lui-même.

Diacre MICHEL HOUYOUX

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Mercredi de la quinzième semaine du Temps Ordinaire – Année B

Posté par diaconos le 14 juillet 2021

Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits

Mercredi de la quinzième semaine du Temps Ordinaire dans Catéchèse 116723634

# Les secrets de Fátima furent adressées en 1917 par la Vierge Marie à Lúcia dos Santos et à ses cousins Jacinta et Francisco Marto dans la petite ville de Fátima au Portugal. En juillet-août 1941, rédigeant son troisième Mémoire sur les apparitions, Lúcia dos Santos (devenue sœur Lucie) précisa, pour la première fois, que ce secret comprenait rois éléments différents, et elle en dévoila deux en 1941, le troisième ne fut révélé qu’en l’an 2000 par le pape Jean-Paul II. Une explication théologique fut donnée par le cardinal Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
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Son texte donna les critères de discernement d’une vision pour l’Église, ainsi que l’interprétation des éléments de cette vision dans la foi chrétienne. D’après le Cardinal Bertone, après les apparitions de la Vierge, les enfants gardèrent tout en mémoire, et Lucie, dernier témoin survivant, n’accepta de communiquer le contenu de ces secrets qu’après en avoir reçu l’ordre de son évêque (de Leiria), « et avec la permission de Notre-Dame ». Dans son Troisième Mémoire du 31 août 1941 adressé à l’évêque de Leira-Fatima, sœur Lucie relata le premier secret. Dans son quatrième mémoire daté du 8 décembre 1941, Lucie reprit la première révélation et y ajouta la seconde révélation.
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La troisième partie du  secret  fut écrite « sur l’ordre de l’Évêque de Leiria le 3 janvier 1944. Elle fut rédigée sur une lettre à part, mise dans une enveloppe scellée, sur laquelle sœur Lucie écrivit que cette lettre ne put être ouverte qu’après 1960. La lettre fut remise à l’évêque de Leiria-Fatima de l’époque. Lucie indiqua que seul le patriarche de Lisbonne ou l’évêque de Leiria furent autorisés à l’ouvrir après cette date. L’enveloppe scellée fut gardée par l’évêque de Leiria. Puis, pour mieux conserver le secret, l’enveloppe fut remise le 4 avril 1957 aux Archives secrètes du Vatican.
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L’évêque de Leiria prévint sœur Lucie de ce transfert du document. Le 17 août 1959, le père Pierre-Paul Philippe, commissaire du Saint-Office, porta au pape Jean XXIII l’enveloppe contenant le troisième secret de Fatima. Mais le pape décida de ne pas le publier. Paul VI, le 27 mars 1965, lut le contenu de la lettre (avec le Substitut Mgr Angelo Dell’Acqua),écida lui aussi de ne pas publier le texte. Après la tentative d’assassinat de Jean-Paul II du 13 mai 1981, le pape Jean-Paul II demanda l’enveloppe contenant la troisième partie du secret. Le cardinal Franjo Šeper remit le 18 juillet 1981, deux enveloppes : l’une avec le texte original de sœur Lucie en portugais, et l’autre, avec la traduction du texte en italien. . En avril 2000, Lucie confirma au cardinal Bertone que la lettre et le texte du  troisième secret furent bien ceux qu’elle rédigea en janvier 1944.

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 De l’évangile selon Matthieu

25 En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. 26 Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. 27 Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. » (Mt 11, 25-27)

Les choses révélées aux enfants

En ce temps-là, dans le style de l »évangile selon Matthieu, est une expression vague. Luc  les plaça au moment du retour des soixante-dix disciples, et cette action de grâce, que Jésus prononça en tressaillant de joie, eut pour cause les succès qu’eurent parmi le peuple ces premiers messagers de l’Évangile. Quelques interprètes leur assignèrent le moment du retour des douze après leur première mission.  « Prenant la parole » est un hébraïsme qui veut dire : commencer à parler, mais toujours pour répondre à une idée ou à un sentiment de ceux qui furent.

Les titres que Jésus donna à Dieu expriment l’amour éternel (Père !) et la souveraine puissance (Seigneur du ciel et de la terre), se manifestant dans les dispensations mêmes qui font l’objet de cette louange : cacher aux uns, révéler aux autres. Ces choses ainsi cachées ou révélées (non à l’extérieur, mais dans leur sens intime et vivant), ce sont les vérités du royaume de Dieu que Jésus apportait au monde, l’Évangile de la grâce.

Les sages et intelligents étaient, au temps de Jésus, les scribes, les pharisiens. Ce sont, dans tous les temps, ceux qui sont tels à leurs propres yeux, et à qui, par cela même, la vérité divine paraît méprisable. Les enfants, ce sont les petits et les simples, tels que les premiers disciples de Jésus en Galilée, qui, étrangers à la sagesse et à la science des écoles, sentant leur ignorance et leurs besoins, recevaient avidement la lumière d’en haut.

Tels doivent redevenir devant Dieu les savants eux-mêmes pour entrer à l’école de Jésus-Christ. Jésus loua Dieu pour l’une et l’autre des actions indiquées et qui furent inséparables, aussi bien de ce qu’il cacha que de ce qu’il révéla :  « À l’orgueil de l’intelligence, il est répondu par l’aveuglement, à la simplicité du cœur qui veut la vérité, par la révélation. » (Gess)

Jésus confirma solennellement son action de grâce et en indiqua la raison suprême. La bienveillance se Dieu, est fondé dans sa justice et son amour. Devant toi, hébraïsme qui signifie à tes yeux, à ton jugement. Encore tout rempli du sentiment de reconnaissance qui éleva son âme à Dieu, Jésus se tourna vers ses disciples et leur communiqua les vérités les plus profondes sur sa personne.

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◊  Dom Armand Veilleux (Monastrère Notre Dame de Scourmont :  Belgique) : cliquez ici pour lire l’article → LE MERCREDI DE LA 15ÈME SEMAINE DU TEMPS ORDINAIRE

Pasteur Pascal Denault : Le Dieu qui cache et qui révèle l’Évangile – Le mystérieux dessein divin.

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