Ta femme mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean
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# La Nativité de saint Jean-Baptiste est un tableau (181 × 266 cm) du Tintoret conservé au musée de l’Ermitage. Œuvre de jeunesse, elle a été composée en 1550. Il existe une œuvre homonyme du Tintoret en l’église Saint-Zacharie de Venise. Le sujet du tableau est la Nativité de saint Jean-Baptiste, telle qu’elle est narrée dans l’Évangile de Luc.
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Le prêtre Zacharie reçoit avec incrédulité l’annonce de sa paternité à cause de l’âge mûr des parents. Jean le Baptiste de son nom de naissance Yohanan est un personnage majeur du christianisme et de l’islam. Sur le plan historique, son existence est attestée par un passage de Flavius Josèphe, il est un prédicateur juif du temps de Jésus de Nazareth.
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L’Évangile selon Jean localise l’activité du Baptiste sur les rives du Jourdain et à Béthanie au-delà du Jourdain. Jésus vécut un temps dans son entourage et y recruta ses premiers apôtres. Les Évangiles synoptiques synchronisent le début de l’activité de Jésus avec l’emprisonnement de Jean.
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L’audience de ce prophète apocalyptique ne cessa de croître, au point de susciter la réaction d’Hérode Antipas, qui, le voyant rassembler ses partisans, craignit qu’il ne suscita une révolte. Dans les Évangiles synoptiques, le Baptiste est mis à mort, parce qu’il avait critiqué le mariage d’Antipas avec Hérodiade.
Dans le christianisme, Jean le Baptiste est le prophète qui a annoncé la venue de Jésus de Nazareth. Il l’a baptisé sur les bords du Jourdain, laissant certains de ses disciples se joindre à lui. Précurseur du Messie, il est présenté dans les synoptiques comme partageant beaucoup de traits avec le prophète Élie, ce qui n’est pas mentionné dans l’Évangile selon Jean.
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Le catholicisme romain en a fait un saint et lui a consacré deux fêtes : le 24 juin qui commémore sa naissance, fixée six mois avant Noël pour se conformer au récit d’enfance de l’Évangile selon Luc, et le 29 août qui célèbre la mémoire de sa décapitation ou sa décollation (cf. art. Décollation de Jean Baptiste). La religion mandéenne en fait son prophète principal. Il est considéré par l’islam comme un prophète descendant de ‘Imrān.
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De l’évangile selon Luc
05 Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre du groupe d’Abia, nommé Zacharie. Sa femme aussi était descendante d’Aaron ; elle s’appelait Élisabeth. 06 Ils étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable.
07 Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile et, de plus, ils étaient l’un et l’autre avancés en âge. 08 Or, tandis que Zacharie, durant la période attribuée aux prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu, 09 il fut désigné par le sort, suivant l’usage des prêtres, pour aller offrir l’encens dans le sanctuaire du Seigneur.
10 Toute la multitude du peuple était en prière au dehors, à l’heure de l’offrande de l’encens. 11 L’ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel de l’encens. 12 À sa vue, Zacharie fut bouleversé et la crainte le saisit. 13 L’ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée : ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean.
14 Tu seras dans la joie et l’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance, 15 car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boisson forte, et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ; 16 il fera revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu ; 17 il marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien disposé » (Lc 1, 5-17)
Annonce de la naissance de Jean-Baptiste
Le récit nous initie à l’épreuve intime d’une pieuse famille de sacrificateurs : Zacharie et Élisabeth, tous deux de la race d’Aaron, ont été jusqu’ici privés d’enfants et ils sont avancés en âge. Une intervention divine mit fin à leur épreuve : Zacharie fut appelé à entrer dans le sanctuaire pour offrir le parfum. Pendant qu’il accomplissait cet acte solennel et que la multitude fut dehors en prières, un ange lui apparut.
L’ange rassura Zacharie et lui déclara que sa prière fut exaucée : « Élisabeth lui enfantera un fils qui se nommera Jean ; sa naissance sera un sujet de joie pour plusieurs. » Cette joie fut justifiée, car Jean devint grand devant Dieu. Dans sa vie, rempli du Saint-Esprit ; il exerça une action profonde sur son peuple ; il fut le précurseur de Jésus.
Zacharie demeurant incrédule et demandant un signe, l’ange lui déclara : « Je suis Gabriel, envoyé de Dieu. » Il lui donna un signe qui fut en même temps un châtiment : Zacharie resta muet jusqu’à l’accomplissement de la promesse. Le peuple s’étonna qu’il resta si longtemps dans le temple. Quand il en sortit, il fit comprendre par des signes qu’il eut une vision..
Après avoir achevé ses fonctions, il s’en retourna chez lui, et alors la prédiction de l’ange s’accomplit : Élisabeth devint enceinte : elle se cacha pendant cinq mois, jusqu’à ce qu’il apparut que le Seigneur lui ôta l’opprobre de sa stérilité. 5 à 25 Annonce de la naissance de Jean-Baptiste. Il y eut, aux jours de… tournure hébraïque, fréquente dans l’Ancien Testament.le style est semé d’aramaïsmes.
Hérode, surnommé le Grand : lLe titre de roi de Judée lui avait été décerné par le sénat romain. Son royaume comprenait toute la Palestine. Luc est en parfait accord avec l »évangile selon Matthieu, qui plaça la naissance de Jésus sous le règne d’Hérode. Il résulta que Jésus naquit vers la fin de ce règne. Selon Josèphe, la mort d’Hérode eut lieu au printemps de l’an 750 de Rome.
Zacharie (ce nom signifie : l’Éternel se souvient) et Élisabeth, sa femme (hébreux : Elischéba, serment de Dieu), appartenaient à la race sacerdotale. Élisabeth avait même hérité du nom de sa première aïeule, la femme d’Aaron. Après un silence de quatre siècles, Dieu parla de nouveau, à ce moment décisif de l’histoire. Il ouvrit une ère nouvelle de ses révélations, qui désormais ne furent plus interrompues et s’étendirent à l’humanité entière, en choisissant l’organe de ses communications parmi ceux à qui ce rôle était dévolu autrefois.
Comme au siècle de la réformation il prit dans son couvent un moine de l’ancienne Église pour commencer l’œuvre de rénovation, de même il fit naître de la race sacerdotale d’Aaron celui qui devait être le plus grand des prophètes et préparer les voies au Messie issu de la race royale de David. Cette généalogie du précurseur indiqua que Jean descendait d’Aaron par sa mère aussi bien que par son père.
Luc, pour être plus précis encore, nota que Zacharie appartenait à la classe d’Abia. Toute la sacrificature était divisée en vingt-quatre classes, dont les membres devaient fonctionner chaque semaine à tour de rôle. Celle d’Abia fut la huitième. Selon les notions de l’Ancien Testament, être juste, c’est conformer sa conduite et sa vie aux prescriptions de la loi de Dieu. Le terme devant Dieu est un hébraïsme qui exprime la réalité de cette justice, car il signifie que Dieu la reconnaît et l’approuve.
Cette justice, ainsi que le mot irréprochable, n’exclut pas le péché, et ne fut pas opposée à la grande doctrine biblique de la justification par la foi. Les Israélites pieux le savaient bien, puisqu’ils recouraient sans cesse aux moyens prescrits par la loi elle-même pour obtenir le pardon de leurs péchés et pour s’en purifier.
Calvin et, après lui, Bengel firent entre les commandements et les ordonnances du Seigneur cette distinction, que les premiers signifieraient les préceptes de la loi morale, le Décalogue, tandis que les secondes indiqueraient les prescriptions relatives à la loi cérémonielle, au culte. Les mots : dans l’ordre de sa classe, désignant le rang où chaque classe de sacrificateurs en fonction ; ce rang restait toujours le même.
La coutume ou l’usage voulait que, entre les sacrificateurs de service, chacune des diverses fonctions fût attribuée par le sort. De cette manière rien, dans ces fonctions saintes, n’était livré à l’arbitraire humain, rien ne pouvait provoquer des jalousies entre les sacrificateurs. Il échut donc ce jour-là à Zacharie le privilège d’entrer dans le sanctuaire et d’offrir le parfum.
Cette offrande avait lieu chaque jour, le matin et le soir, sur un autel spécial situé au fond du sanctuaire, tout près du voile qui fermait le lieu très saint. Pendant que le sacrificateur remplissait cette fonction, le peuple attendait dans le parvis extérieur et adressait à Dieu des prières, dont la fumée de l’encens, montant vers le ciel, était le symbole.
C’est avec l’apparition de cet ange que s’ouvrit la série des faits surnaturels racontés dans ces premiers récits de Luc. Ceux-là seuls purent les trouver étranges qui ne curent pas au grand mystère de piété, auquel ces faits se rattachèrent tous. Au moment où la Parole éternelle s’unissait à notre humanité devaient se produire ces manifestations du monde des esprits qui ne sont point nécessaires en des temps ordinaires. (Olshausen)
Un témoin oculaire seul conserva ces détails, que Marc rapporta, non une vision, mais un fait réel : » l’ange lui apparut, se tenant debout, au côté droit de l’autel. Au coté droit, entre l’autel et le chandelier, à la gauche de Zacharie qui entrait dans le sanctuaire. Bien que l’ange vint annoncer à Zacharie une grâce immense, celui-ci éprouva cette crainte qui saisit l’homme pécheur, chaque fois que quelque manifestation du monde invisible lui donna le sentiment de la présence immédiate de Dieu.
Aussi la première parole que Dieu, dans l’Évangile, adresse au pécheur, c’est cette parole de compassion et d’amour : » Ne crains pas ». Les interprètes se demandèrent que fut l’objet de cette prière de Zacharie, exaucée. Les uns, d’après le contexte, pensèrent qu’il avait demandé à Dieu la bénédiction de posséder un fils.
Les autres objectèrent qu’il eût été peu digne du sacrificateur en fonctions de songer à un intérêt de famille, qu’il ne put prier que pour l’accomplissement des promesses de Dieu relatives au salut. Les mots : « Ta femme Élisabeth t’enfantera un fils » , désignent l’exaucement d’une requête personnelle.
Or, dans ce sens encore, il fut exaucé au-delà de sa pensée, puisque Dieu lui annonça la naissance, dans sa famille, du grand prophète dont le ministère devint l’aurore du jour messianique. Une telle promesse, après la longue stérilité d’Élisabeth, ne devait pas seulement rendre ce fils d’autant plus cher à ses parents mais surtout en le leur présentant comme un don immédiat de Dieu, les presser de le lui consacrer.
On comprend cette joie et même cette allégresse pour le cœur du père et de plusieurs en Israël ; mais l’ange éleva l’objet de cette joie bien au-dessus des sentiments paternels. Il décrivit le caractère de celui dont il annonça la naissance ; puis son action sur son peuple, et son rapport avec Jésus. L’homme est en lui-même exactement ce qu’il est aux yeux de Dieu, ni plus, ni moins. Jésus confirma plus tard cette grandeur de son précurseur.
Ne boire ni vin, ni cervoise (liqueur fermentée faite de divers fruits, autres que le raisin), était l’une des abstinences que s’imposait le nazir ou naziréen, celui qui était séparé, ou mis à part, et consacré au service de Dieu. Cette consécration pouvait être temporaire, ou à vie, comme dans le cas de Samson et de Samuel. Tel fut Jean-Baptiste. Comme prophète appartenant encore à l’ancienne alliance, il prêcha la repentance par ses paroles, et par la pratique du naziréat, en attendant que ce type, comme tous ceux de la loi, fût aboli par Jésus.
Cette abstinence eut pour compensation le fait qu’il fut rempli de l’Esprit-Saint ; renonçant à tout excitant charnel, il posséda le stimulant le plus élevé et le plus pur. L’’Éternel dit : « Voici, j’envoie mon messager, et il préparera la voie devant moi », d’où il résulte que celui qui précède le Messie, précède Jéhovah lui-même, qui vint vers son peuple et vers notre humanité en son Fils bien-aimé.
C’est encore dans Malachie que le précurseur est annoncé comme un second Élie. Le peuple à l’époque du Sauveur, se fondant sur cette prophétie, attendait la réapparition du prophète. L’ange affirma : « Le précurseur sera revêtu de l’esprit et de la puissance de ce prophète ; il en aura la force et l’énergie d’action, parce qu’il sera animé du même esprit. »
Déjà dans l’explication des paroles du prophète, les interprètes se partagèrent entre deux opinions : les uns y virent simplement la promesse d’un rapprochement, d’une réconciliation entre les enfants et les pères, divisés par le péché ; d’autres donnent à cette prophétie un sens plus large et plus religieux ; ils entendirent par ce mot les pères, les ancêtres, les patriarches, et en général les hommes pieux du peuple d’Israël.
Les fils durent leurs descendants, qui s’éloignèrent de leur piété en s’éloignant de Dieu ; il leur manqua le seul vrai lien des cœurs, l’amour de Dieu, en sorte que les pères eurent honte de leurs enfants et les enfants de leurs pères ; et ce fut cet abîme qu’Élie combla. Après cette action puissante attribuée au précurseur, la conversion de plusieurs en Israël.
Les rebelles furent les incrédules en général, qu’il fallut convertir, afin qu’ils eurent la sagesse des justes, seule vraie sagesse, puisqu’elle consiste pour l’homme à retrouver l’harmonie avec Dieu. Ces derniers mots du discours de l’ange résumèrent le résultat général du ministère de Jean-Baptiste. Lui ne put que préparer le peuple pour le Seigneur, afin qu’il fut disposé à le recevoir. Alors le Seigneur fit le reste.
Diacre Michel Houyoux
Complément
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