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Samedi de la vingt-septième semaine du Temps Ordinaire – Année A

Posté par diaconos le 29 septembre 2023

 

Samedi de la vingt-septième semaine du Temps Ordinaire – Année A dans Catéchèse

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, comme tout le monde était dans l’admiration devant tout ce qu’il faisait, Jésus dit à ses disciples : «Ouvrez bien vos oreilles à ce que je vous dis maintenant : le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes.»

Mais les disciples ne comprenaient pas cette parole, elle leur était voilée, si bien qu’ils n’en percevaient pas le sens, et ils avaient peur de l’interroger sur cette parole. (Lc 9, 43b-45)

Humilité et tolérance

Jésus déclara avec insistance à ses disciples qu’il dut être livré. Ils ne comprirent pas et redoutèrent de le questionner. Les disciples se demandèrent lequel d’entre eux fut le plus grand. Jésus leur présenta un petit enfant et affirma que quiconque reçut cet enfant le reçut et reçut Dieu. Le plus petit fut le plus grand.

Jean confessa qu’ils empêchèrent un homme de chasser les démons au nom de Jésus parce qu’il ne fut pas des leurs. Jésus dit qu’ils n’auraient pas dû l’empêcher, car celui qui n’est pas contre eux est pour eux.

Pour vous, mes disciples, qui devez vous distinguer de la multitude et ne pas partager son enthousiasme charnel,mettez dans vos oreilles ces paroles ; des paroles dans lesquelles Jésus annonça ses prochaines souffrances, au moment même où tous furent dans l’admiration de ce qu’il fit.

Luc mit ainsi cette nouvelle prédiction des souffrances de Jésus dans un rapport immédiat avec ce qui précède ; Mattieu et Marc la firent coïncider avec le retour de Jésus en Galilée, qui eut lieu peu de temps après la transfiguration.

Celui qui vint de révéler avec autant de puissance que d’amour la grandeur de Dieu, livré entre les mains des hommes ! Quel contraste ! Quelle preuve que son sacrifice sera parfaitement volontaire !

La parole de la croix est toujours pour nous un mystère, si elle ne nous est pas folie ou scandale. Ici, non seulement les disciples ne la comprirent pas, mais elle leur fut cachée par une dispensation de Dieu, afin qu’ils ne la saisirent pas.

Leur aveuglement entraîna une sorte de jugement de Dieu. Car, leur ignorance ne fut pas purement intellectuelle, elle eut des causes morales ; ils comprirent assez les paroles de Jésus pour en être  fort attristés, mais dans leur peur de la souffrance, ils craignirent de l’interroger au sujet de cette parole. S’ils eurent eu le courage de l’interroger, Jésus les aurait instruits plus complètement.

Diacre Michel  Houyoux

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Regnum Christi : cliquez ici pour lire l’article → Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes.

Catholique.og.: cliquez ici pour lire l’article → Toute souffrance renferme une promesse de salut

 

VidéoLe brigand sur la croix → https://youtu.be/oSHMbz__gXI

 

 

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Vingt-sixième dimanche du Temps Ordinaire — Année A

Posté par diaconos le 25 septembre 2023

Image tirée du blog du Diacre Michel Houyoux

 

De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : «Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : ‘Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.’ Celui-ci répondit : ‘Je ne veux pas.’ Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière. Celui-ci répondit : ‘Oui, Seigneur !’ et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ?» Ils lui répondent : «Le premier.» Jésus leur dit : «Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole.» (Mt 21, 26-32)

Va travailler aujourd’hui à ma vigne

Dans ce récit tiré de l’Évangile de Matthieu, il est question d’un fils qui dit oui et qui ne fait pas et d’un autre fils qui dit non et qui fait. « Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : mon enfant, aujourd’hui va travailler à ma vigne. Il répondit : je ne veux pas. Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla » (Mt 21, 29) Jésus, en nous proposant cette histoire très courte, veut nous montrer seulement quelqu’un qui change de comportement, quelqu’un qui se convertit. C’est une révélation très importante et réconfortante pour tous : quelque soit notre passé, quelques soient nos refus précédents, un changement est toujours possible.

Dans notre monde, une personne est définitivement classée par son passé ; si elle est mauvaise on ne lui laisse aucune chance de refaire sa vie. Dieu, lui, croit à notre liberté ; il croit que nous pouvons nous convertir du mal au bien et du bien au mieux. Jésus n’enferme jamais quelqu’un dans son passé. Jésus donne sa chance à toute personne, même à la plus pécheresse. Il ne nous fige pas, il nous offre toujours sa chance d’un nouveau départ. Merci Seigneur pour cette espérance que tu mets en nous. Abordant le second fils, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit : «Oui, Seigneur» Et il n’y a pas.Et Jésus de nous poser cette question : «Lequel des deux a fait la volonté du Père ?» Le premier, c’est évident ! Nous ne pouvons pas répondre autrement. Nous sommes placés devant notre miroir : ce sont nos actes qui comptent, pas nos intentions ! Cependant, ne jugeons pas les autres.

Ce deuxième fils dont parle Jésus nous ressemble très fréquemment. Des personnes disent, par exemple, qu’elles sont croyantes mais pas  pratiquantes. Un autre exemple : nous disons Oui à Dieu et Non par nos actions ! Ce n’est pas logique. Un troisième exemple : dans notre prière à Dieu, nous disons :«Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite» Nos comportements correspondent – ils à ces belles déclarations ? «Ce n’est pas ceux qui disent Seigneur, Seigneur…qui entreront dans le Royaume des cieux, mais ceux qui font la volonté de mon Père qui est aux cieux» (Mt 7, 21)

Et Jean, le disciple que Jésus aimait traduisit : «N’aimons pas en parole ni en langue, mais en action et en vérité» (Jn 3, 18) Une fois de plus, à travers les contemporains de Jésus, nous sommes interpellés, c’est toujours Dieu qui nous demande de lui dire Oui de notre foi active. Et ce Oui de notre foi est souvent au commencement d’une conversion : «Va travailler aujourd’hui à ma vigne ! » À chacun de nous, Dieu dit ce matin : « Va travailler à ma vigne .!Ne fais pas comme le fils qui a dit oui et qui n’a rien fait ensuite. Sois plutôt comme celui qui a dit non et qui y est all  travailler, en se repentant d’avoir dit non.

Mais ce qui est mieux encore, c’est que tu me dises oui et que tu mettes en pratique ton oui. Tous et toute, nous pouvons  devenir de bons ouvriers dans la vigne de Dieu. Dieu ne dira jamais :“J’en ai assez de toi; je te laisse tomber; fais ce que tu veux, je ne veux plus te voir.” . (Mt 21, 28-32)

Diacre Michel Houyoux

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Complément

Dacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Va travailler aujourd’hui à ma vigne.

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Paroisse Saint Loup : cliquez ici pour lire l’article → Vingt-sixième dimanche du Temps Ordinaire – Année A

Puiser à la source : cliquez ici pour lire l’article → 26ème dimanche du temps ordinaire

Vidéo Travaillez à la vigne de Dieu → https://youtu.be/618urggFV-U

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Samedi de la vingt-quatrième Semaine du Temps Ordinaire — Année A

Posté par diaconos le 23 septembre 2023

Le semeur sortit pour semer

Le semeur sortit pour semer

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, comme une grande foule se rassemblait, et que de chaque ville on venait vers Jésus, il dit dans une parabole : «Le semeur sortit pour semer la semence, et comme il semait, il en tomba au bord du chemin.Les passants la piétinèrent, et les oiseaux du ciel mangèrent tout. Il en tomba aussi dans les pierres, elle poussa et elle sécha parce qu’elle n’avait pas d’humidité. Il en tomba aussi au milieu des ronces, et les ronces, en poussant avec elle, l’étouffèrent. Il en tomba enfin dans la bonne terre, elle poussa et elle donna du fruit au centuple»

Disant cela, il éleva la voix :«Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende !» Ses disciples lui demandaient ce que signifiait cette parabole. Il leur déclara : à vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu, mais les autres n’ont que les paraboles. Ainsi, comme il est écrit : Ils regardent sans regarder,ils entendent sans comprendre. Voici ce que signifie la parabole. La semence, c’est la parole de Dieu. Il y a ceux qui sont au bord du chemin : ceux-là ont entendu ; puis le diable survient et il enlève de leur cœur la Parole, pour les empêcher de croire et d’être sauvés.

Il y a ceux qui sont dans les pierres : lorsqu’ils entendent, ils accueillent la Parole avec joie ; mais ils n’ont pas de racines, ils croient pour un moment et, au moment de l’épreuve, ils abandonnent. Ce qui est tombé dans les ronces, ce sont les gens qui ont entendu, mais qui sont étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, et ne parviennent pas à maturité. Et ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont les gens qui ont entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance.» (Lc 8, 4-15)

Parabole du semeur

Une grande foule suivait Jésus ;  de chaque ville, dans la contrée où il passait, de nouvelles foules venaient à lui. Matthieu et Marc décrivirent plus exactement que Luc le lieu de ce grand rassemblement de peuple et de la prédication de Jésus. «Il y a dans ces termes accumulés quelque chose de familier et de solennel à la fois qui excite l’attention» ’(Meyer) Les grains de semence tombés le long du chemin furent foulés par les passants.  Le roc recouvert d’une légère couche de terre. C’est ce que les deux Matthieu et Marc appelèrent des « endroits rocailleux »

Le manque d’humidité, expression particulière à Luc, que Matthieu et Marc remplacèrent par celle de manque de profondeur et par celle-ci : n’avoir pas de racine. Ces trois causes de stérilité, qui se complètent, se trouvaient réellement dans la nature du sol. «Une autre tomba dans la bonne terre ; et ayant poussé, elle produisit du fruit au centuple.» Endisant cela, il s’écria : «Celui qui a des oreilles pour entendre, entende !» Luc indiqua par ce mot au centuple le plus haut degré de productivité, tandis que Matthieu et Marc signalèrent aussi les degrés inférieurs : cent, soixante, trente.

Selon les trois évangélistes, Jésus ajouta immédiatement à la parabole ce sérieux avertissement ; mais Luc seul remarqua qu’il le fit à haute voix : il s’écriait, il élevait la voix. Dans les récits de Marc et de Luc, Jésus prononça des paroles qui ne répondirent pas à la question des disciples. Ceux-ci lui demandèrent l’explication de la parabole, explication qu’il leur donna plus tard. Luc identifia la parole divine avec les effets produits par elle et ceux-ci avec les personnes en qui le phénomène s’accomplit. De là ces expressions inusitées : ceux qui sont ensemencés le long du chemin  ; ceux qui sont sur le roc ; ils n’ont pas de racine ; ils sont étouffés.

N’y eut-t-il pas dans cette manière irrégulière de s’exprimer : l’intention de faire remonter jusqu’à nous la responsabilité de l’action diverse qu’exerce la parole divine ? C’est chaque personne qui consent à être sauvé par elle, ou qui reste volontairement dans la stérilité et la mort. Matthieu écrivit que les disciples lui posèrent une autre question encore : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » Ce fut à cette première question que Jésus répondit d’abord : après quoi, revenant à la seconde, il leur indiqua le sens de la parabole. Matthieu et Marc indiquèrent, comme sens moral des épines, les inquiétudes et les richesses ; Luc y ajouta les plaisirs, qui sont certainement l’une des principales causes de l’inefficacité de la parole divine.

Deux traits sont particuliers à Luc : c’est d’abord ce cœur honnête et bon, dans lequel ces derniers auditeurs reçurent et retinrent la parole ; ce fut ensuite cette patience avec laquelle ils portèrent du fruit. Il ne faut pas soulever la question dogmatique de savoir si un homme peut, avant d’avoir entendu et reçu la parole divine, porter en lui un cœur honnête et bon. Les hommes présentent, à des degrés très divers, des dispositions bonnes ou mauvaises à l’égard de la vérité. D’ailleurs, la bonne terre qui produit du fruit a déjà subi une préparation par le labourage, l’engrais, etc. avant les semailles. Ainsi il y a toute une œuvre prévenante de la grâce de Dieu qui éclaire une âme sur ses besoins, sa pauvreté, la rend humble, sincère, altérée de justice et de lumière et la prépare pour le moment où l’Évangile lui sera annoncé.

Diacre Michel Houyoux

Complément

Diacre Michel Houyoux → De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde ?

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Père Gilbert Adam → Samedi de la 24e semaine, année impaire

École biblique → Étude de la Bible – Titre : Parabole du semeur

Idées-Caté → Explication de la parabole du semeur

Vidéo Parabole du semeur → https://youtu.be/gh27JZOnFrc

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Lundi de la vingt-deuxième Semaine du Temps Ordinaire — Année A

Posté par diaconos le 3 septembre 2023

TENTATION

Lundi de la vingt-deuxième Semaine du Temps Ordinaire — Année A

Posté par diaconos le trois septembre 2023

# La tentation du Christ (ou les tentations, au pluriel) est un épisode de la vie de Jésus de Nazareth, telle que décrite dans les trois Évangiles synoptiques, qui relate le séjour de Jésus au désert et sa tentation par le Diable. Les tentations dans le désert comptent parmi les plus importantes omissions dans l’évangile de Jean. Néanmoins, certains auteurs ont détecté des relations entre les trois tentations de Matthieu et des incitations dans le quatrième évangile. Par exemple: Tentation de transformer les pierres en pain → Jean 6:26,31 incitation à faire manne dans le désert. Tentation de sauter en bas du temple → Jean 2:18 incitation à effectuer un signe messianique dans le temple. La tentation de prendre les royaumes du monde → Jean 6.15 «Et Jésus, sachant qu’ils allaient venir l’enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne, lui seul.»

xLes premiers lecteurs de Matthieu seraient familiers déjà avec une confrontation entre un autre Jésus et un autre diable, dans la version grecque de Zacharie. Zacharie : «Il me fit voir Josué le souverain sacrificateur, debout  evant l’ange de l’Eternel, et Satan qui se tenait à sa droite pour l’accuser. » Cette vision a été comprise comme symbolique, probablement en relation avec le conflit dans Néhémie 13. Zacharie 3:8 « Écoute donc, Josué, souverain sacrificateur, toi et tes compagnons qui sont assis devant toi! car ce sont des hommes qui serviront de signes.»

Les rabbins avaient attendu que Jésus apparaîtrait sur le toit du temple. Les quarante jours de jeûne dans le désert, après un baptême dans l’eau, rappellent en parallèle le livre de l’Exode, dans lequel les Hébreux voyagent pendant quarante ans dans le désert après avoir traversé la mer Rouge. Le nombre de quarante jours est également la durée du Déluge pendant lequel l’arche de Noé flotte sur les eaux, dans le livre de la Genèse.

 Dès le IIe siècle, Irénée de Lyon analyse dans son traité Contre les hérésies la résistance du Christ à la tentation comme la victoire finale contre le Diable qui avait provoqué la chute d’Adam. Le Christ peut donc être considéré comme le nouvel Adam . De nombreux commentaires ont été faits par les théologiens des premiers siècles (Origène, Augustin d’Hippone…), dont beaucoup sont cités par

xThomas d’Aquin dans sa Somme théologique4, vers 1270 : il y propose des réponses aux questions de la raison de la tentation, du lieu et du moment, du genre et de l’ordre des tentations. Chez Jean Calvin, au XVIe siècle, ce passage des Évangiles est l’occasion de souligner que les tentations, même si elles ne sont pas suscitées directement par Dieu, sont voulues par lui5 (c’est d’ailleurs ce que disaient déjà Thomas d’Aquin et Irénée de Lyon). Dans le Catéchisme de l’Église catholique6 de 1992, l’accent est remis sur le parallèle entre la tentation du Christ, celles d’Adam et des Hébreux dans le désert. Par obéissance à Dieu son Père, Jésus, nouvel Adam, résiste à Satan. Cette victoire anticipe sa passion.

 De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, Jésus vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre du prophète Isaïe.Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : «L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.»

Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : «Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre» Tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. Ils se disaient : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ?»

Mais il leur dit : «Sûrement vous allez me citer le dicton : “Médecin, guéris-toi toi-même”, et me dire : “Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton lieu d’origine !”» Puis il ajouta : «Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays. En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère.

Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien.» À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin. (Lc 4, 16-30)

La tentation de Jésus au désert

Jésus revint du Jourdain rempli du Saint-Esprit. Il fut conduit par l’Esprit çà et là dans le désert et tenté par le diable pendant quarante jours. N’ayant pas pris de nourriture pendant ce temps-là, il eut faim. Prenant occasion de cette faim, Satan lui insinua de changer une pierre en pain, puisque, comme Fils de Dieu, il a le pouvoir et le devoir de s’aider lui-même. Jésus répondit ar une parole de l’Écriture, mentionnant cette nourriture supérieure qui consiste dans la confiance en Dieu et l’obéissance à sa volonté.

Satan, l’élevant sur une montagne, lui offrit la puissance et la gloire des royaumes de ce monde. Elle lui fut livrée, il la donna à qui se prosternait devant lui. Jésus repoussa cette offre en rappelant à Satan le grand commandement qui ordonnait d’adorer Dieu seul. Satan conduisit Jésus au haut du temple et l’invita à se précipiter dans le vide ; comme Fils de Dieu, il n’eut rien à craindre ; Dieu a promis de le garder en toute circonstance, l’Écriture, citée par Satan, l’affirme. Jésus le repoussa par cette autre parole de l’Écriture : «Tu ne tenteras point Dieu.». La tentation achevée, Satan se retira de lui, jusqu’à une occasion favorable).

Les trois évangiles synoptiques mettent ces deux faits dans un rapport intime. Luc marqua la réalité du don fait à Jésus lors de son baptême en disant qu’il revint du Jourdain, rempli de l’Esprit-Saint. Et ’il subit la tentation. Luc admit qu’il y était déjà, après être revenu du Jourdain et affirma qu’il fut conduit par l’Esprit dont il était rempli et qui était le principe dirigeant sa vie intérieure .

La version syriaque, rappelle que les livres des Hébreux étaient écrits sur de longues bandes de parchemin, roulées autour d’un cylindre.  Il y avait deux portions des saintes Écritures fixées pour chaque jour : l’une tirée de la loi, l’autre des prophètes Comme on remit à Jésus le livre du prophète Ésaïe, le passage qu’il lut était  indiqué pour ce jour. Cette prophétie messianique, lu publiquement par Jésus en qui elle était accomplie fut d’autant plus frappante.  «L’Esprit du Seigneur, l’Éternel, est sur moi, parce que l’Éternel m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux misérables ; il m’a envoyé pour bander ceux qui ont le cœur brisé, pour publier aux captifs la liberté et à ceux qui sont liés l’ouverture de la prison, pour publier l’année de la bienveillance de l’Éternel».

C’est l’œuvre de rédemption de Jésus. Que Ésaïe annonça., et Isaïe contempla la présence et l’œuvre du grand Réparateur promis à Israël. Jésus déclara de la manière la plus solennelle que l’Esprit du Seigneur, l’Éternel, repose sur lui, parce que l’Éternel l’eut oint de cet esprit. Oint est la traduction de l’hébreu Messie et du grec Christ . «Annoncer une bonne nouvelle aux pauvres.» : la bonne nouvelle qui leur est annoncée, c’est le relèvement, la consolation, les richesses de la grâce. Guérir ceux qui ont le cœur brisé : cette parole l’une des plus belles de la prophétie.

Presque tous les critiques modernes l’omirent. Mais comme elle est dans l’hébreu et dans la version grecque des Septante, elle ne peut avoir été omise ici que par une inadvertance des copistes. Annoncer ou publier la liberté aux captifs. Cette promesse s’appliquait en premier lieu aux Israélites captifs à Babylone, elle avait trait aussi à la liberté morale que donne le Sauveur et qui est la source de toutes les libertés. «Aux aveugles le recouvrement de la vue» : cette parole présente une promesse très belle qui se trouve déjà ailleurs dans les prophètes et que Jésus a fréquemment accomplie corporellement et spirituellement pour les aveugles de son temps.

«Renvoyer libres les opprimés ou mettre en liberté ceux qui sont froissés, foulés, brisés». Cette parole d’une si belle signification, ne se trouve ni dans l’hébreu ni dans les Septante . Enfin publier l’année de bienveillance de l’Éternel. Il s’agit de l’année du jubilé, qui revenait tous les cinquante ans, année de grâce et de joie universelle, où les travaux cessaient, les esclaves étaient rendus à la liberté, les dettes acquittées, les prisonniers amnistiés. Jésus n’avait pas lu seulement le passage de la prophétie rapporté par Luc, mais toute la section où il se trouvait. Et il y avait, déjà dans sa manière de lire, quelque chose qui avait fait pénétrer dans les cœurs la parole divine.

De là le vif intérêt avec lequel tous attendaient son explication, de là ces regards de tous fixés sur lui. Cette scène fut si vivante que Luc la reçut d’un témoin oculaire. D’une part, un témoignage favorable rendu par tous à Jésus, à la suite de ce qu’ils entendirent ; un étonnement, de cette grâce divine qu’il leur annonçait et qui respirait dans toutes ses paroles ; et, d’autre part, une question qui supposa le doute, la défiance et qui signifiait : «Quoi ? Cette œuvre divine pour la délivrance de tout ce qui souffre dans notre humanité serait accomplie par ce jeune homme que nous avons vu grandir au milieu de nous, ce fils du charpentier Joseph dont nous connaissons tous la famille !»

La réflexion, la critique, succédant à une première impression favorable mais superficielle, ont produit des dispositions différentes qui allèrent jusqu’à l’incrédulité, jusqu’à la fureur. Les interprètes, qui n’admirent pas un tel revirement dans les sentiments du peuple, supposèrent celui-ci divisé en deux partis, dont l’un aurait éprouvé les impressions d’abord décrites, tandis que l’autre aurait d’emblée exprimé ses doutes sur le fils de Joseph. «Nul prophète n’est bien reçu dans sa patrie, mais c’est avec vérité, c’est un sérieux avertissement, que je vous le dis, si cette patrie aveuglée le rejette, d’autres recevront la guérison que vous dédaignez» ; Jésus donna des preuves historiques.

La pluie fut accordée à la prière du prophète Isaïe la troisième année de la sécheresse. En disant : trois ans et six mois, Jésus adopta la tradition juive qui tenait compte plutôt de la durée de la famine, que de celle de la sécheresse elle-même. La terre ne put produire qu’une demi-année au moins après avoir reçu la pluie du ciel. Sarepta était une petite ville phénicienne située entre Tyr et Sidon. Le nom s’en est conservé dans celui de Surafend, village qui rappelle encore le souvenir de la ville ancienne.

Naaman et la veuve de Sarepta étaient païens l’un et l’autre. Par ces deux exemples, si frappants pour des auditeurs juifs, Jésus voulut relever cette vérité : aucun homme, aucune ville, aucun peuple n’a des droits à la faveur de Dieu, qui est parfaitement libre dans la dispensation de ses grâces. Et, c’est précisément par des prétentions à un droit, fondé sur des privilèges extérieur), que nous nous rendons indigne des bénédictions divines. Nazareth est situé sur le penchant d’une montagne où se voit encore, près de l’église des maronites, une paroi de rochers de 40 à 50 pieds de hauteur.

Est-ce par un miracle de sa puissance sur leur volonté que Jésus parvint à passer au milieu d’eux et à s’en aller ? Plusieurs interprètes l’admirent. D’autres pensèrent qu’il lui suffit de la majesté de sa personne pour contenir la colère de ces furieux. Jésus sut réduire à néant les desseins meurtriers de ses adversaires, aussi longtemps que  son heure n’était pas venue Plus tard il se livra à eux volontairement pour accomplir le grand sacrifice d’où dépendait la rédemption du monde.

Diacre Michel Houyoux

Sites intéressants à voir sur Internet

◊ Dom Armand Veilleux de l’Abbaye de Maredsous (Belgique) →Homélie pour le lundi de la 22ème semaine du Temps Ordinaire

◊ Père Gilbert Adam cliquez ici pour lire l’article → Lundi de la vingt deuxième semaine, année A

VidéoTentations de Jésus au désert https://youtu.be/x5Kqdh0bYms

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