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Samedi de la quatorzième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire

Posté par diaconos le 10 juillet 2021

Ne craignez pas ceux qui tuent le corps

FR-Evangile-Illustre-2015-10-16

Disciple Ce terme est souvent utilisé pour désigner ceux qui ont suivi Jésus-Christ, dont les douze apôtres. Il désigne également les septante disciples envoyés par le Christ pour prêcher l’évangile (Lc 10 1-24Platon était le célèbre disciple du non moins célèbre Socrate. Aristote a été disciple de Platon avant de fonder sa propre doctrine. Les disciples d’un guru dans l’hindouisme sont appelés shishya (sanscrit).Dans le bouddhisme et le jaïnisme, les disciples sont appelés shravaka (sanscrit) ou savaka (pali).

Dans le soufisme, le disciple est appelé mouride (arabe murîd). Dans les arts martiaux japonais, un disciple est appelé deshi. Voir aussi : uchi deshi et jikideshi.Dans le bouddhisme tibétain, un disciple est appelé « lanou »Les artistes renommés ont longtemps eu des élèves qu’on appelait disciples. Léonard de Vinci est un de ces maîtres dont les disciples furent nombreux (Salai, Francesco Melzi).Deux auteurs de bandes dessinées, Turk et de Groot, ont créé une série à succès Léonard autour de ce thème et dans laquelle on voit le disciple souffre-douleur, Basile, subir le génie et les humeurs de Léonard de Vinci.

De l’évangile selon Matthieu

24 Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur. 25 Il suffit que le disciple soit comme son maître, et le serviteur, comme son seigneur. Si les gens ont traité de Béelzéboul le maître de maison, ce sera bien pire pour ceux de sa maison. 26 Ne craignez donc pas ces gens-là ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. 27 Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits.

28 Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. 29 Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. 30 Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. 31 Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux. 32 Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. 33 Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux.

» (Mt 10, 24-33)

Motifs de persévérer

 » Il suffit au disciple d’être comme son maître, et au serviteur d’être comme son seigneur. S’ils ont nommé le maître de la maison Béelzébul, combien plus les gens de sa maison ? »  Combien cette vérité proverbiale est évidente, et combien elle est même humiliante pour les chrétiens, quand ils considèrent qu’ici le maître le seigneur est le Fils du Dieu vivant, et que le disciple, le serviteur (grec esclave) est un pauvre pécheur ! Jésus accepte cette comparaison ; où sont les disciples qui l’admettent sérieusement ?

Béelzéboul, peut avoir deux sens, selon l’étymologie que l’on adopte : de Baal sébel, il signifierait le dieu des ordures, et l’on suppose que les Juifs nommaient ainsi, par mépris, cette divinité païenne, de Baal seboul, il aurait le sens de maître du logis, ou de la demeure. Or, les Juifs, toujours par haine de ce nom de Baal, désignaient ainsi le chef de la demeure des démons et des possédés, en l’autorité duquel ils accusaient Jésus de chasser les démons.

Jésus s’appela à dessein le maître de la maison de Dieu, terme qui forme un contraste étrange avec celui de maître de la demeure du diable. Ainsi l’injure est en même temps un blasphème.  Jérôme déjà lisait Béelzéboub, et faisait dériver cette désignation de Satan du nom d’une divinité des Hécronites (Baal-zeboub, le dieu des mouches), que le roi Achazia fit consulter dans une maladie. Puisqu’il ne se peut pas que les hommes ne vous haïssent comme ils m’ont haï, ne les craignez donc pas ! On ne craignit pas ce qui fut inévitable et prévu ; on s’apprêta à l’affronter avec calme.

Les maisons, en Orient, sont surmontées d’une plate forme, d’où l’on pourrait au besoin parler à un nombreux auditoire. Mais l’expression est figurée et proverbiale et indique la grande publicité à donner à l’Évangile, qui ne renferme pas de mystères.

D’excellents interprètes (Stier, Olshausen et d’autres)  pensèrent  que Jésus opposa à la crainte des hommes, non la crainte de Dieu, mais la crainte du diable. Ce fut lui, pensèrent-ils, qui détruisit l’âme et le corps. Et quel encouragement y aurait-il pour les disciples dans cette crainte du diable, qui les aurait au contraire asservis ? Qui ne vit que Jésus, continuant son discours, appela à la confiance en Dieu, qui fut inséparable de la crainte de Dieu ?

Puisqu’il ne se peut pas que les hommes ne vous haïssent comme ils m’ont haï, ne les craignez donc pas ! On ne craint pas ce qui est inévitable et prévu ; on s’apprête à l’affronter avec calme.  Il faut que la vérité fusse  proclamée dans ce monde, et vous fûtes ses témoins. Les maisons, en Orient, sont surmontées d’une plate forme, d’où l’on pourrait au besoin parler à un nombreux auditoire. Mais l’expression est figurée et proverbiale et indique la grande publicité à donner à l’Évangile, qui ne renferme pas de mystères.

Nouveau motif de ne pas craindre, alors même que la proclamation courageuse de la vérité pourrait vous coûter la vie. À cette crainte sans raison d’être, opposez la seule crainte raisonnable, celle du souverain Juge. Combien de martyrs cette parole a soutenus jusqu’à leur dernier soupir ! D’excellents interprètes (Stier, Olshausen et d’autres) pensèrent que Jésus opposa à la crainte des hommes la crainte de Satan. Ce fut  lui, pensèrent-ils, qui  détruit l’âme et le corps.

Quel encouragement y aurait-il pour les disciples dans cette crainte du diable, qui les aurait au contraire asservis ? Qui ne vit que Jésus, continuant son discours appela à la confiance en Dieu, qui fut inséparable de la crainte de Dieu ? Contre la crainte des hommes il n’y a qu’un remède, la confiance en Dieu. Pour inspirer aux siens cette confiance,  Jésus leur montra la divine Providence qui étendit ses soins aux moindres êtres. Ces petits passereaux qui eurent si peu de valeur que deux se vendent pour un sou (assarion, la dixième partie de la drachme ou du denier romain), pas un seul ne périt sans la volonté de Celui qui lui a donné la vie.

Combien plus vous, enfants et serviteurs de Dieu, devez-vous avoir la confiance que pas le moindre mal, fut-ce la perte d’un de vos cheveux, ne peut vous atteindre sans cette même volonté divine ! Confesser Jésus-Christ devant les hommes, se déclarer à lui et pour lui, ou le renier par lâcheté ou manque d’amour, c’est là ce qui divise notre humanité en deux parts. Mais c’est là aussi ce qui la divisera devant Dieu au jour du jugement. Et il ne faut pas oublier qu’il y a diverses manières de confesser ou de renier Jésus.  Qui est cet homme qui fait dépendre de la confession de son nom, de la fidélité à sa personne, toute la vie religieuse et morale, et même la destinée éternelle de ceux qui l’écoutent  ?

Diacre Michel Houyoux

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  Ne craignez pas ceux qui tuent le corps  » – Lectio Divina -

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Mardi de la quatorzième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire

Posté par diaconos le 6 juillet 2021

Évangile et Homélie du mardi 24 Mar 2020. Lève-toi, prends ton brancard, (  grabat, lit, natte, civière) et marche. - Chorale Belgo-Burundaise CSFA

# La fille de Jaïre désigne un personnage du Nouveau Testament. Elle est la fille du chef de synagogue Jaïrus. Elle est associée à l’un des miracles de Jésus, celui de la résurrection de la fille de Jaïre, décrit dans les Évangiles synoptiques aux passages suivants : Marc 5:21-43, Matthieu 9:18-26 et Luc 8:40-56. Chez Marc, l’épisode se conclut par l’obligation du  secret messianique. Cet épisode survint juste après l’exorcisme du possédé de Gerasa. Jaïre vint demander à Jésus de soigner sa fille mourante.
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Peu de détails furent donnés quant à l’identité de Jaïre. L’Évangile selon Matthieu n’indique même pas son nom. Sa fonction exacte ne fut pas mentionnée. Il porte un nom hébraïque, Ya’ir, qui signifie « il éclaire » ou « il réjouit ». Alors qu’il fut un notable, il s’abaissa aux pieds de Jésus. L’un des enseignements de cet épisode de l’histoire de Jésus est que la foi permet d’obtenir la guérison. Lorsque la femme fut guérie, Jésus lui dit : « Ta foi t’a sauvée».
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Pour Pierre Chrysologue, ce miracle veut porter tous les humains à croire, mais aussi que le temps ne peut pas intervenir sur le don d’une réalité éternelle. Ce miracle montre aussi l’omnipotence de Dieu. Pour l’abbé Antoni Carol i Hostench, ce passage de la Bible est exemple de foi sans limite. Il cite l’annonce de l’archange à Zacharie et celle de Marie qui sont pour lui deux autres exemples extraordinaires de la foi. Il cite aussi saint Luc afin de prouver la générosité divine envers ceux qui croient : « Et moi je vous dis : demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira » (Luc 11, 9).
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De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

32 Ils sortirent donc, et voici qu’on présenta à Jésus un possédé qui était sourd-muet. 33 Lorsque le démon eut été expulsé, le sourd-muet se mit à parler. Les foules furent dans l’admiration, et elles disaient : « Jamais rien de pareil ne s’est vu en Israël ! » 34 Mais les pharisiens disaient : « C’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. » 35 Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l’Évangile du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité.

36 Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger. 37 Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. 38 Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.» (Mt 9, 32-38)

Retour d’une jeune fille à  la vie

Comme Jésus parla encore, un chef entra et, se prosternant devant lui, le pria de venir imposer les mains à sa fille qui venait de mourir. Aussitôt Jésus le suivit. Pendant qu’il fut en chemin, une femme qui avait une perte de sang s’approcha timidement par derrière et toucha le bord de son vêtement, convaincue que cela lui suffira pour être guérie. Jésus, se retournant, lui déclara que sa foi l’a sauvée . Arrivé à la maison du chef, Jésus voyant des gens qui faisaient de bruyantes lamentations, leur ordonna de se retirer, ajoutant : ‘« La jeune fille n’est pas morte, elle dort ». Puis il prit la jeune fille par la main, et elle se leva.

D’après Matthieu, cet homme s’approcha de Jésus immédiatement.  Marc et Luc assignèrent à cette histoire une tout autre place et pour le temps et pour le lieu.  Ce chef était, selon Marc  et Luc  qui racontèrent avec plus de détails, président de la synagogue de Capharnaüm : il était chargé de surveiller et de diriger le culte. Il s’appelait Jaïrus et la jeune fille âgée de douze ans pour laquelle il implora le secours de Jésus était son unique enfant. D’ordinaire les hommes de cette classe n’étaient pas prosternés aux pieds de Jésus ; mais l’épreuve avait déjà produit son fruit.

 Jaïrus n’apprit la mort de son enfant que lorsque Jésus fut en chemin avec lui pour se rendre dans sa maison. Peut-être supposa-il que l’enfant qu’il avait laissée à l’extrémité mourut pendant son absence.

Dans les trois synoptiques, l’histoire touchante de cette guérison trouve place comme épisode, dans le récit de la résurrection de la jeune fille. Ici encore Matthieu résuma, Marc et Luc donnèrent plus de détails.  Cette pauvre femme, depuis si longtemps malade, s’approcha de Jésus  par derrière , en se cachant, parce que sa maladie la rendait souillée selon la loi.

Elle parut avoir eu une confiance illimitée, même un peu superstitieuse, en la puissance de Jésus. Elle pensa que le contact de la frange de son vêtement pourrait la guérir. Sa foi obscure, mais sincère, la conduisit à son but.   Jésus insista pour la faire parler, l’éclairer, la convaincre que ce n’était pas l’attouchement d’un vêtement qui l’avait guérie, mais sa parole puissante et miséricordieuse répondant à sa foi.

Jésus, voyant cette pauvre femme intimidée,  tremblante, lui adressa de touchantes paroles d’encouragement, puis il attribua sa délivrance à sa foi, pour bien lui faire comprendre que ce ne fut pas le vêtement touché qui, par une action magique, opéra la guérison. Bien plus, cette parole : « Ta foi t’a sauvée », exprima que l’action déjà accomplie et permanente dans ses résultats, alla plus loin que la guérison du corps. Cette délivrance et la tendre charité de Jésus formèrent entre lui et cette femme un lien qui eut pour effet le salut de son âme.

Chez les peuples de l’antiquité, dès que quelqu’un avait expiré on appelait des joueurs de divers instruments et des femmes qu’on nommait des  pleureuses, afin de faire entendre des airs lugubres et de grandes lamentations sur le mort. La foule que Jésus trouva là, se composait de tous ces gens et des amis et voisins accourus pour faire leurs condoléances.

Jésus fit retirer tout ce monde car il voulut agir dans le calme et le silence. De sa parole, comprise trop littéralement, des exégètes très sérieux (Olshausen, Néander et d’autres) conclurent que la jeune fille n’était réellement pas morte mais endormie d’un sommeil léthargique. Matthieu, Marc et Luc eurent une conviction opposée. Selon Matthieu, ce miracle se serait accompli sans parole. Ce fut la main de Jésus,  prenant la main de la jeune fille, qui aurait rendu la vie à celle-ci.

On amena à Jésus un homme muet, démoniaque. Il n’est pas dit, dans le cas présent, si le mutisme de cet homme venait de l’influence d’un démon ou s’il avait cette infirmité dès sa naissance ; mais il est sûr que sa guérison coïncida avec l’expulsion du démon. Des pharisiens ne nièrent pas les miracles de Jésus ; mais, dans leur incrédulité haineuse, ils préférèrent les attribuer au diable plutôt qu’à Dieu. Matthieu rapporta ce discours à propos de la guérison d’un démoniaque aveugle et muet, qui fut pour les pharisiens l’occasion de répéter leur propos.

Jésus parcourut en vrai missionnaire les divers lieux du pays ; il n’attendit pas que les hommes vinrent à lui, il alla à leur rencontre. Enseigner, prêcher la bonne nouvelle du royaume et guérir le corps et l’âme, telle fut son œuvre.  Ce fut dans le lamentable état moral des hommes de son temps que Jésus vit les indices d’une grande moisson d’âmes, prête à être recueillie dans le royaume de Dieu . Plus l’homme sent sa misère et en souffre, plus ses besoins profonds le jettent dans les bras de Jésus. Mais, pour la moisson, il faut des ouvriers pour conduire les âmes à la source de là vie, il faut des serviteurs de Dieu qui la leur montrent avec amour ; et alors il y en avait si peu, que Jésus demanda à ses disciples de prier pour que le nombre en fut accru.

Diacre Michel Houyoux

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◊ Père Gilbert Adam HOMÉLIE POUR LE MARDI DE LA 14ÈME SEMAINE DU TEMPS ORDINAIRE (6 JUILLET 2021)

◊ Dom Armand Veilleux (Abbaye Notre Dame de Scourmont (Belgique)   HOMÉLIE POUR LE MARDI DE LA 14ÈME SEMAINE DU TEMPS ORDINAIRE (6 JUILLET 2021)

  Lectio Divina : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! « 

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Lundi de la quatorzième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire

Posté par diaconos le 5 juillet 2021

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# La fille de Jaïre désigne un personnage du Nouveau Testament. Elle est la fille du chef de synagogue Jaïrus. Elle est associée à l’un des miracles de Jésus, celui de la résurrection de la fille de Jaïre, décrit dans les Évangiles synoptiques aux passages suivants : Marc 5:21-43, Matthieu 9:18-26 et Luc 8:40-56. Chez Marc, l’épisode se conclut par l’obligation du secret messianique. Les deux miracles ainsi disposés constituent un exemple des histoires intercalées, avec un miracle inséré dans l’autre. Ceci établit un contraste entre la vieille femme souffrante depuis douze ans, et la jeune fille qui a douze ans.
D’après l’historien Thierry Murcia les deux épisodes seraient historiques. Ils interviendraient un jour de Kippour, jour de jeûne et de pardon des péchés. La femme aurait souffert de menstrues irrégulières et la jeune fille aurait été victime d’un coma hypoglycémique, d’où le fameux diagnostic posé par Jésus : « elle n’est pas morte : elle dort » suivi de l’injonction « qu’on lui donne à manger » L’un des enseignements de cet épisode de l’histoire de Jésus est que la foi permet d’obtenir la guérison. Lorsque la femme est guérie, Jésus lui dit : « Ta foi t’a sauvée ».
Pour Pierre Chrysologue, il est clair que ce miracle veut nous porter tous à croire, mais aussi que le temps ne peut pas intervenir sur le don d’une réalité éternelle. Ce miracle montre aussi l’omnipotence de Dieu. Pour l’abbé Antoni Carol i Hostench, ce passage de la Bible est exemple de foi sans limite. Il cite l’annonce de l’archange à Zacharie et celle de Marie qui sont pour lui deux autres exemples extraordinaires de la foi. Il cite aussi saint Luc afin de prouver la générosité divine envers ceux qui croient : « Et moi je vous dis : demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira » (Luc 11, 9).

De l’évangile selon Matthieu

18 Tandis que Jésus leur parlait ainsi, voilà qu’un notable s’approcha. Il se prosternait devant lui en disant : « Ma fille est morte à l’instant ; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. »  19 Jésus se leva et le suivit, ainsi que ses disciples. 20 Et voici qu’une femme souffrant d’hémorragies depuis douze ans s’approcha par-derrière et toucha la frange de son vêtement.  21 Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. »

22 Jésus se retourna et, la voyant, lui dit : « Confiance, ma fille ! Ta foi t’a sauvée. » Et, à l’heure même, la femme fut sauvée. 23 Jésus, arrivé à la maison du notable, vit les joueurs de flûte et la foule qui s’agitait bruyamment. Il dit alors : 24 « Retirez-vous. La jeune fille n’est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui. 25 Quand la foule fut mise dehors, il entra, lui saisit la main, et la jeune fille se leva. 26 Et la nouvelle se répandit dans toute la région. » (Mt 9, 18-26)

Retour à la vie de la jeune fille

Comme Jésus parlait encore, un chef entra et, se prosternant devant lui, le pria de venir imposer les mains à sa fille qui venait de mourir. Aussitôt Jésus le suivit. Guérison en chemin de la femme malade depuis douze ans Pendant qu’il est en chemin, une femme qui avait une perte de sang s’approche timidement par derrière et toucha le bord de son vêtement, convaincue que cela lui suffira pour être guérie. Jésus, se retournant, lui déclara que sa foi l’a sauvée.

Arrivé à la maison du chef, Jésus voyant des gens qui faisaient de bruyantes lamentations, leur ordonna de se retirer, ajoutant : « La jeune fille n’est pas morte, elle dort. »  Puis il prit la jeune fille par la main, et elle se leva. D’après Mattieu, cet homme s’approcha de Jésus immédiatement. Ce chef était, selon Marc et Luc  raconté ent avec plus de détails : président de la synagogue de Capharnaüm,, il était chargé de surveiller et de diriger le culte. Il s’appelait Jaïrus et la jeune fille âgée de douze ans pour laquelle il implora le secours du Seigneur était son unique enfant. D’ordinaire les hommes de cette classe n’étaient pas prosternés aux pieds de Jésus . .

Selon Marc et Luc,  Il l’avait donc quittée encore vivante ; Jaïrus n’appit la mort de son enfant que lorsque Jésus fut en chemin avec lui pour se rendre dans sa maison. Peut-être supposa-il que l’enfant qu’il avait laissée à l’extrémité, était morte maintenant, ou bien Matthieu raconte, selon son habitude, seulement les faits de la mort et du retour à la vie, en omettant les circonstances secondaires.

Dans les trois synoptiques, l’histoire touchante de cette guérison trouve place comme épisode, dans le récit de la résurrection de la jeune fille. Ici encore Matthieu résuma, tandis que Marc et Luc précisèrent l’évènement  avec des détails nouveaux qui lui donnèrent un caractère assez différent.  Cette pauvre femme, depuis si longtemps malade, s’approcha de Jésus  par derrière, en se cachant, parce que sa maladie la rendait souillée selon la loi, ce qui ajoutait encore à son affliction. Elle parut avoir eu une confiance illimitée, même un peu superstitieuse, en la puissance de Jésus.

C’est ce qui ressortit de sa pensée que le contact seul de la frange de son vêtement pourrait la guérir. Sa foi obscure, mais sincère, la condustit pourtant à son but.  ésus, voyant cette pauvre femme intimidée, « tremblante » (Luc), « effrayée » (Marc), lui adresse d’abord de touchantes paroles d’encouragement (comparez verset 2), puis il attribue sa délivrance à sa foi, pour bien lui faire comprendre que ce n’est pas le vêtement touché qui, par une action magique, a opéré la guérison.

Bien plus, cette  parole : « Ta foi t’a sauvée », exprima l’action déjà accomplie et permanente dans ses résultats,alla plus loin que la guérison du corps. Cette délivrance et la tendre charité de Jésus formèrent entre lui et cette femme un lien qui eut pour effet le salut de son âme.   Chez les peuples de l’antiquité, dès que quelqu’un avait expiré on appelait des joueurs de divers instruments et des femmes qu’on nommait des  pleureuses , afin de faire entendre des airs lugubres et de grandes lamentations sur le mort. La foule que Jésus trouva là, se composait de tous ces gens et des amis et voisins accourus pour faire leurs condoléances.

Jésus fit retirer tout ce monde il voulut agir dans le calme et le silence. Les évangélistes eurent une conviction opposée ; une autre parole semblable de Jésus désignait aussi une mort réelle. Là où fut Jésus, la mort ne fut plus la mort, mais un sommeil toujours suivi du réveil, le repos après les fatigues de la vie. Ce qui montra combien ils furent convaincus que la jeune fille était réellement morte.Selon Matthieu, qui abrègea, ce miracle se serait accompli sans parole. C’est la main de Jésus prenant la main de la jeune fille qui aurait rendu la vie à celle-ci.

Diacre Michel Houyoux

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Quinzième dimanche du Temps Ordinaire — Année B

Posté par diaconos le 5 juillet 2021

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# La Grande Mission, ou Mission universelle, est une instruction que donne Jésus de Nazareth à onze de ses Douze Apôtres après sa résurrection. Dans cet épisode, relaté par les cinq derniers versets de l’Évangile selon Matthieu, Jésus apparaît à ses disciples sur une montagne de Galilée et leur demande de baptiser « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit » l’ensemble des nations du monde. Ce passage fait suite à la crucifixion et à la résurrection de Jésus. Élian Cuvillier note qu’il ne contient cependant aucun appel au jugement de Dieu : l’envoi en mission et l’adhésion de nouveaux disciples semblent ici l’emporter sur les notions de péché ou de rétribution4. L’envoi en mission est placé sous le signe de la Trinité, qui fait écho au baptême du Christ, où l’Esprit descend sur Jésus à l’instant où la voix divine établit la relation filiale avec le Père (Mt 3, 16-17). Parallèlement, le « je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » s’inscrit dans la continuité de l’« Emmanuel », le « Dieu avec nous » de Mt 1, 23 . L’évangile de Matthieu se caractérise par une dualité permanente entre le particularisme juif et l’universalisme, se conclut ici par un élargissement de la Bonne Nouvelle à tous les peuples de la terre.

Il convient aussi d’envisager la « Grande Mission » dans la perspective du Sermon sur la montagne, dont elle forme l’aboutissement. L’annonce de cette mission renferme la substance même de l’évangile : le Ressuscité détient le pouvoir sur le monde et ses disciples doivent transmettre son enseignement à tous les peuples jusqu’à l’avènement du Royaume. Cette fin des temps ne fut pas décrite comme imminente par l’auteur. La « Grande Mission » est à distinguer de la « Petite Mission », ou « Discours d’envoi », qui figure plus haut dans le même Évangile selon Matthieu, au chapitre 10.

En revanche, elle évoque d’autres péricopes des Évangiles canoniques, parmi lesquelles l’institution des douze apôtres, présente dans les trois synoptiques. Toutefois, l’institution des apôtres a lieu du vivant de Jésus, avant la crucifixion, alors que la « Grande Mission » se situe après la résurrection. L’Évangile selon Luc, rédigé à la même époque que celui de Matthieu, vers l’année 80, rapporte une scène proche de la « Grande Mission » exposée par Matthieu ; elle prend place elle aussi après la crucifixion et la résurrection. Jésus demanda à ses disciples de prêcher à toutes les nations, en commençant par Jérusalem, la repentance qui mène à la rémission des péchés. Le thème réapparaît dans les Actes des Apôtres, ouvrage également écrit par Luc : au moment de l’Ascension, Jésus promet à ses apôtres que l’Esprit saint les assistera dans l’accomplissement de leur mission. L’Évangile selon Marc, qui est antérieur aux deux autres synoptiques et date des années 65-7513, inclut un passage comparable à la « Grande Mission » de Matthieu dans sa « finale longue ».

L’envoi en mission est placé sous le signe de la Trinité, qui fait écho au baptême du Christ, où l’Esprit descend sur Jésus à l’instant où la voix divine établit la relation filiale avec le Père (Mt 3, 16-17). Parallèlement, le « je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » s’inscrit dans la continuité de l’« Emmanuel », le « Dieu avec nous » de Mt 1, 23 . L’évangile de Matthieu se caractérise par une dualité permanente entre le particularisme juif et l’universalisme, se conclut ici par un élargissement de la Bonne Nouvelle à tous les peuples de la terre. Il convient aussi d’envisager la « Grande Mission » dans la perspective du Sermon sur la montagne, dont elle forme l’aboutissement. L’annonce de cette mission renferme la substance même de l’évangile : le Ressuscité détient le pouvoir sur le monde et ses disciples doivent transmettre son enseignement à tous les peuples jusqu’à l’avènement du Royaume. Cette fin des temps ne fut pas décrite comme imminente par l’auteur.

La « Grande Mission » est à distinguer de la « Petite Mission », ou « Discours d’envoi », qui figure plus haut dans le même Évangile selon Matthieu, au chapitre 10. En revanche, elle évoque d’autres péricopes des Évangiles canoniques, parmi lesquelles l’institution des douze apôtres, présente dans les trois synoptiques. Toutefois, l’institution des apôtres a lieu du vivant de Jésus, avant la crucifixion, alors que la « Grande Mission » se situe après la résurrection. L’Évangile selon Luc, rédigé à la même époque que celui de Matthieu, vers l’année 80, rapporte une scène proche de la « Grande Mission » exposée par Matthieu ; elle prend place elle aussi après la crucifixion et la résurrection. Jésus demanda à ses disciples de prêcher à toutes les nations, en commençant par Jérusalem, la repentance qui mène à la rémission des péchés. Le thème réapparaît dans les Actes des Apôtres, ouvrage également écrit par Luc : au moment de l’Ascension, Jésus promet à ses apôtres que l’Esprit saint les assistera dans l’accomplissement de leur mission. L’Évangile selon Marc, qui est antérieur aux deux autres synoptiques et date des années 65 -75 , inclut un passage comparable à la « Grande Mission » de Matthieu dans sa « finale longue ».

 De l’évangile selon Marc

07 Il appela les Douze ; alors il commença à les envoyer en mission deux par deux. Il leur donnait autorité sur les esprits impurs, 08 et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton ; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture. 09 « Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. » 10 Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison, restez-y jusqu’à votre départ.

11 Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez et secouez la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. » 12 Ils partirent, et proclamèrent qu’il fallait se convertir. 13 Ils expulsaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient. » (Mc 6 ,7-13)

Jésus envoya ses disciples en mission deux par deux

L’un des premiers actes de Jésus au début de sa vie publique fut de choisir douze collaborateurs. Les premiers chapitres de l’Évangile de Marc nous les montrent accompagnant Jésus. Et dans la page d’Évangile de ce jour, Jésus les appelle pour la première fois, et les envoie deux par deux en mission (Mc 6, 7). Pour la première fois, ils se retrouvent seuls, sans Jésus, chargés de prêcher, c’est déjà le temps de l’Église qui commence.

Jésus les envoya en mission deux par deux : cette manière de faire facilite l’entraide et le soutien mutuels, surtout dans les moments difficiles. Mais ce n’est pas le plus important. Le plus important c’est que le message soit transmis d’un commun accord, d’une seule voix. C’est toute la communauté qui est appelée à témoigner solidairement de l’évangile révélé par Jésus Christ. La première règle de l’apostolat, c’est de faire équipe. La vie fraternelle est déjà une prédication de l’amour, avant même d’en parler. Chrétiens, chrétiennes, comme membres du Christ vivant, nous avons le devoir d’évangéliser.

À quoi bon croire au vrai Dieu si je ne parle jamais de lui ? Dieu nous envoie porter autour de nous la bonne nouvelle de l’Évangile. Il nous envoie proclamer la Parole, qui demande un changement de vie, une conversion. Il nous demande de combattre le mal et d’agir en faveur des pauvres.

Se convertir, tel est le premier contenu de la prédication des disciples : changez de vie… Convertissez –vous ! Option tellement radicale qu’elle suscite une opposition farouche. Les gens, en moyenne, n’aiment pas changer de vie. Qu’on nous laisse tranquilles ! Dieu dérange ! Lui qui nous demande de nous engager dans une vie nouvelle. Il s’agit de changer de cap. La foi est une nouvelle façon de vivre qui tranche avec celle des autres.

C’est dans notre famille et dans notre quartier que nous avons à le vivre, sur notre lieu de travail ou de vacances. Nous n’avons pas besoin de rechercher les grands moyens. Ce que Jésus attend de nous, c’est seulement notre témoignage. Nous sommes capables de vaincre le mal là où nous sommes et vivre déjà en hommes libérés. C’est cela qui nous permettra d’être témoins du Christ devant les autres.

Comme le prophète Amos (première lecture) et comme les Douze (évangile), nous sommes invités à donner le meilleur de nous-mêmes à ce témoignage que le Seigneur nous confie. En participant à la messe et par l’Eucharistie, nous puisons à la source.

Celle qui nous ouvre la première le chemin de l’évangélisation, de la mission, c’est la Vierge Marie. Prions la sainte Vierge Marie, la mère de Jésus, de nous aider à devenir par toute notre vie, d’authentiques porteurs de Lumière, d’Amour et de Vérité, auprès de ceux et de celles qui nous entourent.

Diacre Michel Houyoux

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